Inscription dans le privé ou le public ?

Bonjour,
Je suis en train de préparer le CAPES de philosophie et viennent le temps des inscriptions. On me demande de choisir entre public et privé. Je n'ai aucun préjugé contre le privé. Mon unique critère est la localisation. J'habite Noisy-le-Sec (93), ai 51 ans, femme et enfant et maison, et je souhaite avoir le moins possible de transport.
On me dit que dans le privé c'est plus souple pour l'affectation mais qu'il faut voir avec chaque établissement directement. Si c'est le cas faut-il que je les appelle un par un pour connaitre leurs besoins ? Pour le public le système est rigide et autoritaire d'après ce que j'ai compris donc c'est la loterie. Mais j'entends aussi que comme le 93 n'est pas très demandé et a des besoins croissants il y a pas mal de chances que je sois affecté dans cette académie.
Y a-t-il une bonne âme informée qui pourrait m'aiguiller ?
D'avance je vous en remercie

Les jeunes collègues de philo sont souvent TZR de nombreuses années il me semble. A voir si c'est le cas dans l'académie de Créteil.

Il me semble qu'en philidophe, l'ensemble de la région parisienne reste très demandé, je laisse les collègues de la discipline confirmer (ou pas).

Le privé catholique (soit le gros du privé sous contrat) a un accord pour l'emploi et des règles maison pour les mutations, qui diffèrent de celles du public.
Pour le public (qui reste là où il y a le plus de postes), cela fonctionne à base de points. Tu peux te renseigner sur ce qui s'est passé ces dernières années (sachant que comme pour le poker et la Bourse, les performances passées ne prédisent pas les performances futures…) en regardant d'un côté le barème auquel tu aurais droit, et de l'autre les « barres » (le nombre de points qu'il fallait pour l'année dont il est question) du 93 (et éventuellement du 94) en poste fixe et en zone de remplacement (ZR).

Maju a écrit:Il me semble qu'en philidophe, l'ensemble de la région parisienne reste très demandé, je laisse les collègues de la discipline confirmer (ou pas).

Je viens de regarder pour l'année dernière: 96 points pour DPT 93 et 75 points pour DPT 94, c'est plus que dans la plupart des disciplines mais ça semble jouable avec un RC s'il y a un bonus de 100 points comme à Versailles (je n'ai pas vérifié).

Mathador a écrit:

Maju a écrit:Il me semble qu'en philidophe, l'ensemble de la région parisienne reste très demandé, je laisse les collègues de la discipline confirmer (ou pas).

Je viens de regarder pour l'année dernière: 96 points pour DPT 93 et 75 points pour DPT 94, c'est plus que dans la plupart des disciplines mais ça semble jouable avec un RC s'il y a un bonus de 100 points comme à Versailles (je n'ai pas vérifié).

Merci pour votre réponse. Je ne comprends pas à quoi correspondent ces points et c'est quoi un RC ?

Les ponts correspondent à ton échelon, ton ancienneté, tes contraintes familiales. Un RC est un rapprochement de conjoint et donne lieu à des bonifications. Il y a des chances que tu sois remplaçant (TZR) si tu n'as pas assez de points pour un poste fixe.

Clecle78 a écrit:Les ponts correspondent  à ton échelon, ton ancienneté, tes contraintes familiales. Un RC est un rapprochement de conjoint et donne lieu à des bonifications. Il y a des chances que tu sois remplaçant (TZR) si tu n'as pas assez de points pour un poste fixe.

OK merci bien

Clecle78 a écrit:Les ponts correspondent  à ton échelon, ton ancienneté, tes contraintes familiales. Un RC est un rapprochement de conjoint et donne lieu à des bonifications. Il y a des chances que tu sois remplaçant (TZR) si tu n'as pas assez de points pour un poste fixe.

L'année dernière, les barres en ZR pour le 93 et le 94 étaient plus élevées que pour les postes fixes.
La crainte à avoir, dans son cas, est plutôt d'être envoyé dans le 77 (et donc loin de Noisy-le-Sec).

PS: j'explicite les éléments chiffrés: les 96 points pour DPT 93, par exemple, veulent dire qu'en 2023, avec moins de 96 points sur le vœu « n'importe quel poste fixe dans le 93 », tu ne l'avais pas, et avec plus de 96 points, tu l'avais.

Mathador a écrit:

Clecle78 a écrit:Les ponts correspondent  à ton échelon, ton ancienneté, tes contraintes familiales. Un RC est un rapprochement de conjoint et donne lieu à des bonifications. Il y a des chances que tu sois remplaçant (TZR) si tu n'as pas assez de points pour un poste fixe.

L'année dernière, les barres en ZR pour le 93 et le 94 étaient plus élevées que pour les postes fixes.
La crainte à avoir, dans son cas, est plutôt d'être envoyé dans le 77 (et donc loin de Noisy-le-Sec).

PS: j'explicite les éléments chiffrés: les 96 points pour DPT 93, par exemple, veulent dire qu'en 2023, avec moins de 96 points sur le vœu « n'importe quel poste fixe dans le 93 », tu ne l'avais pas, et avec plus de 96 points, tu l'avais.

merci. Il y a encore une chose que je ne comprends pas : " les barres en ZR pour le 93 et le 94 étaient plus élevées que pour les postes fixes"

Autrement dit, c'était plus difficile de devenir remplaçant dans le 93* plutôt que d'obtenir un poste fixe dans n'importe quel lycée du 93.

* sachant que les remplacements de courte et moyenne durée peuvent avoir lieu dans les zones voisines, c'est-à-dire, dans le cas présent, le reste de l'académie de Créteil.

C'est plutôt une bonne nouvelle pour notre futur collègue, alors

Mathador a écrit:Autrement dit, c'était plus difficile de devenir remplaçant dans le 93* plutôt que d'obtenir un poste fixe dans n'importe quel lycée du 93.

* sachant que les remplacements de courte et moyenne durée peuvent avoir lieu dans les zones voisines, c'est-à-dire, dans le cas présent, le reste de l'académie de Créteil.

compris merci beaucoup

Tu peux sonder le terrain dans les établissements privés qui pourraient t'intéresser, à condition d'en avoir encore le temps avant de devoir choisir.

Le problème en philo, c'est qu'il y a peu de postes : c'est un problème aussi bien dans le public que dans le privé. L'avantage dans le privé c'est que tu peux contacter directement les établissements pour te faire une idée, alors que dans le public tu t'en remets à la loterie. Dans le public il est difficile de choisir son poste, parce que les bonifications valent sur les vœux larges, du coup c'est peut-être jouable pour avoir un poste fixe mais pas forcément près de chez toi. Quant aux TZR, les copains qui l'ont été dans l'académie de Créteil voyageaient pas mal.

Je ne connais pas du tout la situation de la philosophie dans l'enseignement catholique du diocèse de Saint Denis.

Pour l'enseignement catholique, en plus de viser quelques établissements qui t’intéresse (en demandant bien le nombre d'heures pour être sur d'avoir un temps plein) tu peux te rapprocher de la DDEC (Direction de l'enseignement catholique du 93).

Pour information, des établissements catholiques peuvent être effectivement... catholiques. (croix dans l'établissement, passage de l’aumônier...) Il n'est nullement demandé d'adhérer, chacun est libre, mais de montrer dans ce cas une neutralité bienveillante.

Au moins, dans le public, les règles sont claires. Est ce que ce n’est pas plus opaque dans le privé ? Et est ce que quelqu’un qui vient de passer le concours peut vraiment choisir un poste ? Il me semble qu’il y a des priorités.

Le privé ne garantit pas non plus un temps plein, il faut prendre ça en compte, surtout avec une famille.

Il y a aussi des règles dans le privé. Les postes au mouvement sont attribués en commission par ordre de priorité ( pertes de poste, pertes d’heures, mutations de titulaires avec priorité - généralement d’ordre familial, mutations de titulaires classiques, etc etc)

J’ai par exemple été en perte d’heures il y a cinq ans donc mutée d’office. J’ai postulé sur le service où je suis actuellement : le directeur m’a appris par la suite que 24 personnes avaient postulé dessus. Priorité  A = je suis passée devant tout le monde, ce qui m’a d’ailleurs garanti un temps plein. Je lis souvent ici de faire attention au privé parce qu’il ne garantit pas ce dernier, mais les règles de mutations sont faites pour l’atteindre, puisque les pertes d’heures sont comblées en priorité.

Merci. Ce sont plus des interrogations étant dans le public. Quelle priorité a quelqu’un dans la situation de Jérôme0 ?

Ça dépend si on parle du poste en tant que stagiaire ou si on réfléchit passé l’année de stage, avec un poste fixe de titulaire.
Les stagiaires de l’externe sont sur des postes souvent fléchés pour (comme dans le public je crois, j’ai cru voir passer l’expression « poste berceau », ça correspond bien à ça ?) vu qu’il y a moins d’heures de service.
On est ensuite au mouvement en tant que « néo titulaire », soit la catégorie qui passe après les pertes et les mutations classiques. A l’intérieur de ces catégories entre en compte la situation familiale.

Mon exemple de quand j’ai commencé : stagiaire de l’externe, j’ai fait des vœux de zone dans le Finistère. J’ai eu un service à 1h de route. Nouvelle mutation en tant que neo titulaire, j’ai postulé sur des services, soit sur des établissements précis. On peut faire jusqu’à 20 vœux. J’avais obtenu le treizième, qui était à 30 minutes de chez moi. J’avais 22 ans, en concubinage ( traduction administrative = je n’étais rien).
Troisième mutation en perte d’heures : il y avait deux postes dans le Finistère nord vacants, j’ai eu le premier.

Évidemment, ça vaut pour ma matière, dans ma région à un instant T. Je réitère le conseil au dessus pour Jérôme de se renseigner sur la situation en philo dans sa zone, par la DDEC ou par des syndicats du privé : ça peut tellement varier d’une matière et d’une région à une autre..