- ChatbriceNiveau 1
Bonjour,
Je vous prie par avance de m'excuser si je ne pose pas ma question au bon endroit. Je voudrais savoir s'il existe, comme en France, des rectorats et des listes de postes vacants en lettres classiques.
C'est extrêmement urgent. J'ai une passion absolue pour la littérature grecque et le grec (je vénère presque autant les Romains) mais je ne peux pas subir davantage la précarité du statut de contractuel.
Je vous prie par avance de m'excuser si je ne pose pas ma question au bon endroit. Je voudrais savoir s'il existe, comme en France, des rectorats et des listes de postes vacants en lettres classiques.
C'est extrêmement urgent. J'ai une passion absolue pour la littérature grecque et le grec (je vénère presque autant les Romains) mais je ne peux pas subir davantage la précarité du statut de contractuel.
- stiltNiveau 5
Et pourquoi ne pas passer CAPES/agreg ?
- ChatbriceNiveau 1
Même si je venais à passer le CAPES, je veux travailler à Genève.
- Lisak40Expert spécialisé
Alors je ne connais pas particulièrement le fonctionnement du système éducatif suisse ni celui du recrutement des profs là bas, mais ce que je sais c'est qu'en tant que non-citoyen, il est très complexe et l'intégrer n'est pas chose aisée, mais surtout il faut savoir que tant que l'on n'a pas un passeport suisse, on est à priori sur un siège ejectable pour n'importe quel poste, un peu comme à Monaco, ce qui fait que vous serez somme toute toujours "contractuelle" en fait... Après vous avez un profil sélectif, cela vaut quand même le coup d'essayer, et de toutes les façons qui ne tente rien n'a rien donc lancez-vous, et vous verrez bien.
- lialia7374Niveau 6
Bonjour,
C'est compliqué pour les enseignants français d'intégrer un établissement scolaire public (il faut avoir la nationalité suisse pour intégrer la fonction publique). Par contre, vous pouvez postuler dans les établissements privés ou passer par une agence d'intérim.
L'association après prof propose de nombreuses pistes du côté de la Suisse : https://www.apresprof.org/accueil/comment-adherer/option-suisse/
Il y a une cotisation à prendre.
Bon courage dans vos recherches !
C'est compliqué pour les enseignants français d'intégrer un établissement scolaire public (il faut avoir la nationalité suisse pour intégrer la fonction publique). Par contre, vous pouvez postuler dans les établissements privés ou passer par une agence d'intérim.
L'association après prof propose de nombreuses pistes du côté de la Suisse : https://www.apresprof.org/accueil/comment-adherer/option-suisse/
Il y a une cotisation à prendre.
Bon courage dans vos recherches !
- PrezboGrand Maître
lialia7374 a écrit:Bonjour,
C'est compliqué pour les enseignants français d'intégrer un établissement scolaire public (il faut avoir la nationalité suisse pour intégrer la fonction publique). Par contre, vous pouvez postuler dans les établissements privés ou passer par une agence d'intérim.
C'est curieux parce que j'ai un frère, de nationalité française et résidant en France, qui travaille pour le canton de Genève. Je crois même qu'il a obtenu après quelques années le statut de fonctionnaire cantonal. Il y a des restrictions supplémentaires pour travailler dans les établissements scolaires publics ?
- lialia7374Niveau 6
Prezbo a écrit:lialia7374 a écrit:Bonjour,
C'est compliqué pour les enseignants français d'intégrer un établissement scolaire public (il faut avoir la nationalité suisse pour intégrer la fonction publique). Par contre, vous pouvez postuler dans les établissements privés ou passer par une agence d'intérim.
C'est curieux parce que j'ai un frère, de nationalité française et résidant en France, qui travaille pour le canton de Genève. Je crois même qu'il a obtenu après quelques années le statut de fonctionnaire cantonal. Il y a des restrictions supplémentaires pour travailler dans les établissements scolaires publics ?
Je rectifie (après vérification). Il est possible d’être fonctionnaire mais il y a une procédure particulière (source : https://www.travailler-en-suisse.ch/enseigner-geneve-professeur.html).
- ChatbriceNiveau 1
Quel est le moyen de savoir quel établissement privé recrute ? Je suppose qu'il faut tous les contacter.
- lialia7374Niveau 6
Chatbrice a écrit:Quel est le moyen de savoir quel établissement privé recrute ? Je suppose qu'il faut tous les contacter.
Généralement, ils ont un espace recrutement sur leur site internet.
- TailleventFidèle du forum
On va clarifier quelques petites choses.
D'abord, il faut savoir que l'enseignement public est géré par les cantons (et même en partie par les communes). Chaque canton a sa manière de faire. De plus, l'enseignement privé "sous contrat" n'existe pas (à quelques exceptions près). Les établissements privés se gèrent eux-mêmes, comme ils l'entendent.
Prenons la question de la nationalité.
Je ne connais pas de canton qui impose d'avoir la nationalité suisse pour être fonctionnaire. Il existe des limites pour certaines fonctions (par exemple la police) mais rien de général et je n'ai jamais entendu parler de quoique ce soit pour l'enseignement. Il existe par contre parfois des restrictions de résidence.
De nombreux enseignants n'ont pas la nationalité suisse, ça semble peu être un critère. Le lieu de résidence et de formation est par contre plus pris en compte, même si ça reste officieux.
La postulation se fait en général selon deux systèmes :
Pour l'enseignement public, des listes sont publiées par le canton au moment des ouvertures de postes (à savoir de la fin de l'hiver au printemps). On postule en général pour un poste précis : un nombre d'heures (souvent une fourchette) dans une ou plusieurs branches précises, dans un établissement précis (j'ai un petit doute pour ce dernier point dans le cas de Genève).
Pour l'enseignement privé, chaque établissement fait comme il l'entend, en général ça passe par leur site internet.
Dans les deux cas, il est toujours possible de faire une postulation spontanée, généralement directement auprès des établissements, en cours d'année. Mais cela ne permettra d'obtenir que des remplacements ou des postes à court terme.
Un point qui pourrait vous être utile est celui de la formation. Je ne sais pas ce que vous avez mais les exigences sont assez élevées pour le public.
Au niveau académique, il faut un bachelor dans la branche ou les branches enseignables pour le collège, un master pour le lycée.
De plus, une formation pédagogique est exigée : elle prend entre un (pour le lycée) et deux ans (pour le collège).
Des reconnaissances de formation étrangère sont évidemment possibles mais elles imposent d'avoir bénéficié de quelque chose d'équivalent à ce qui est exigé en Suisse.
Pour les écoles privées, il n'y a aucune règle : chacune pose ses propres exigences.
Une dernière remarque : il n'existe pas à proprement parler de poste de "lettres classiques" en Suisse. Il existe simplement un enseignement du latin et du grec. Cet enseignement est très limité : le latin est enseigné optionnellement au collège et au lycée, le grec n'est qu'un cours facultatif au collège, quelques rares lycées le proposent. Les postes sont rares et très demandés.
D'abord, il faut savoir que l'enseignement public est géré par les cantons (et même en partie par les communes). Chaque canton a sa manière de faire. De plus, l'enseignement privé "sous contrat" n'existe pas (à quelques exceptions près). Les établissements privés se gèrent eux-mêmes, comme ils l'entendent.
Prenons la question de la nationalité.
Je ne connais pas de canton qui impose d'avoir la nationalité suisse pour être fonctionnaire. Il existe des limites pour certaines fonctions (par exemple la police) mais rien de général et je n'ai jamais entendu parler de quoique ce soit pour l'enseignement. Il existe par contre parfois des restrictions de résidence.
De nombreux enseignants n'ont pas la nationalité suisse, ça semble peu être un critère. Le lieu de résidence et de formation est par contre plus pris en compte, même si ça reste officieux.
La postulation se fait en général selon deux systèmes :
Pour l'enseignement public, des listes sont publiées par le canton au moment des ouvertures de postes (à savoir de la fin de l'hiver au printemps). On postule en général pour un poste précis : un nombre d'heures (souvent une fourchette) dans une ou plusieurs branches précises, dans un établissement précis (j'ai un petit doute pour ce dernier point dans le cas de Genève).
Pour l'enseignement privé, chaque établissement fait comme il l'entend, en général ça passe par leur site internet.
Dans les deux cas, il est toujours possible de faire une postulation spontanée, généralement directement auprès des établissements, en cours d'année. Mais cela ne permettra d'obtenir que des remplacements ou des postes à court terme.
Un point qui pourrait vous être utile est celui de la formation. Je ne sais pas ce que vous avez mais les exigences sont assez élevées pour le public.
Au niveau académique, il faut un bachelor dans la branche ou les branches enseignables pour le collège, un master pour le lycée.
De plus, une formation pédagogique est exigée : elle prend entre un (pour le lycée) et deux ans (pour le collège).
Des reconnaissances de formation étrangère sont évidemment possibles mais elles imposent d'avoir bénéficié de quelque chose d'équivalent à ce qui est exigé en Suisse.
Pour les écoles privées, il n'y a aucune règle : chacune pose ses propres exigences.
Une dernière remarque : il n'existe pas à proprement parler de poste de "lettres classiques" en Suisse. Il existe simplement un enseignement du latin et du grec. Cet enseignement est très limité : le latin est enseigné optionnellement au collège et au lycée, le grec n'est qu'un cours facultatif au collège, quelques rares lycées le proposent. Les postes sont rares et très demandés.
- ChatbriceNiveau 1
Merci pour toutes ces réponses détaillées. J'ai seulement une licence de lettres classiques (et modernes). Les remplacements de courte durée ne me gênent pas : je veux absolument être à Genève.
- TailleventFidèle du forum
D'accord.
Pour l'enseignement public genevois, vous trouverez les conditions ici : https://www.ge.ch/devenir-remplacant/enseignement-secondaire-conditions-inscrire
(Je précise que le système scolaire genevois est plus pointilleux sur certains aspects que d'autres. Il peut être utile de prospecter aussi le canton de Vaud, très proche.)
Il risque d'y avoir quelques points délicats.
En principe, il faut avoir un master. Or, la licence française correspond à un bachelor. Des exceptions sont possibles (avec une baisse de salaire) mais il faut voir si elle sera accordée. De plus, je ne connais pas le contenu d'une "licence de lettres classiques (et modernes)" mais il faudra voir ce qui est reconnu en fonction de l'adéquation des programmes universitaires suisses, sachant que cette formation n'existe pas en tant que telle en Suisse. Peut-être cela permettrait-il aussi, dans une certaine mesure, d'enseigner le français, pour lequel la demande est plus forte.
Ensuite, pour la question du diplôme pédagogique, je n'arrive pas à être certain que le canton de Genève admette des remplaçants sans. Vu la pratique partout ailleurs, je suis presque sûr que c'est le cas mais je ne voudrais rien affirmer sans certitude. Peut-être quelqu'un de plus renseigné pourrait-il confirmer.
Troisièmement, je lis que les candidats remplaçants doivent être au bénéfice d'un titre de séjour. Êtes-vous domicilié en Suisse ? Si non, ça peut être compliqué. La Suisse ne faisant pas partie de l'UE, la libre circulation ne s'applique en principe qu'aux travailleurs (ou aux conjoints ou enfants de travailleurs).
Il reste évidemment toujours l'option de prospecter l'enseignement privé mais il est beaucoup moins développé qu'en France. Il y en a un peu plus dans la région genevoise mais il y consiste souvent en des écoles internationales, pas forcément très portées sur les langues anciennes.
Je comprends évidemment bien le "je veux absolument" mais la réalité administrative n'est pas toujours coopérative. J'espère de tout cœur que votre projet pourra se réaliser
Pour l'enseignement public genevois, vous trouverez les conditions ici : https://www.ge.ch/devenir-remplacant/enseignement-secondaire-conditions-inscrire
(Je précise que le système scolaire genevois est plus pointilleux sur certains aspects que d'autres. Il peut être utile de prospecter aussi le canton de Vaud, très proche.)
Il risque d'y avoir quelques points délicats.
En principe, il faut avoir un master. Or, la licence française correspond à un bachelor. Des exceptions sont possibles (avec une baisse de salaire) mais il faut voir si elle sera accordée. De plus, je ne connais pas le contenu d'une "licence de lettres classiques (et modernes)" mais il faudra voir ce qui est reconnu en fonction de l'adéquation des programmes universitaires suisses, sachant que cette formation n'existe pas en tant que telle en Suisse. Peut-être cela permettrait-il aussi, dans une certaine mesure, d'enseigner le français, pour lequel la demande est plus forte.
Ensuite, pour la question du diplôme pédagogique, je n'arrive pas à être certain que le canton de Genève admette des remplaçants sans. Vu la pratique partout ailleurs, je suis presque sûr que c'est le cas mais je ne voudrais rien affirmer sans certitude. Peut-être quelqu'un de plus renseigné pourrait-il confirmer.
Troisièmement, je lis que les candidats remplaçants doivent être au bénéfice d'un titre de séjour. Êtes-vous domicilié en Suisse ? Si non, ça peut être compliqué. La Suisse ne faisant pas partie de l'UE, la libre circulation ne s'applique en principe qu'aux travailleurs (ou aux conjoints ou enfants de travailleurs).
Il reste évidemment toujours l'option de prospecter l'enseignement privé mais il est beaucoup moins développé qu'en France. Il y en a un peu plus dans la région genevoise mais il y consiste souvent en des écoles internationales, pas forcément très portées sur les langues anciennes.
Je comprends évidemment bien le "je veux absolument" mais la réalité administrative n'est pas toujours coopérative. J'espère de tout cœur que votre projet pourra se réaliser
- dandelionVénérable
D’après ma petite expérience, les postes au Gymnase dans le canton de Vaud étaient très courus, et il n’est pas rare que les enseignants y soient docteurs. Comme il y a une sélection à l’entrée du secondaire I puis à l’entrée du Gymnase, il faut quand même dire que le niveau est plus élevé que celui du lycée en France.
Je sais que ce n’est pas forcément évident financièrement, mais si le projet est de s’établir en Suisse, il faut peut-être envisager d’y suivre une formation spécifique? Mais comme le souligne Taillevent, il n’est pas évident d’obtenir un permis de travail.
Il faut peut-être essayer de construire un projet dans la durée, en se renseignant sur les conditions requises afin d’essayer de les remplir.
Si tu devenais enseignant en France (concours plus stage validé) tu pourrais obtenir une équivalence en Suisse pour pouvoir y enseigner. Ce n’est pas un sésame mais ce serait un bon point de départ. Après, objectivement, avoir un diplôme suisse serait préférable sans doute.
Je sais que ce n’est pas forcément évident financièrement, mais si le projet est de s’établir en Suisse, il faut peut-être envisager d’y suivre une formation spécifique? Mais comme le souligne Taillevent, il n’est pas évident d’obtenir un permis de travail.
Il faut peut-être essayer de construire un projet dans la durée, en se renseignant sur les conditions requises afin d’essayer de les remplir.
Si tu devenais enseignant en France (concours plus stage validé) tu pourrais obtenir une équivalence en Suisse pour pouvoir y enseigner. Ce n’est pas un sésame mais ce serait un bon point de départ. Après, objectivement, avoir un diplôme suisse serait préférable sans doute.
- ChatbriceNiveau 1
Merci beaucoup, Tailledent et Ventdelion ! Je vais réfléchir à tout cela.
- TailleventFidèle du forum
Sans que ça soit rare, ça n'est pas non plus si courant de ça. Je n'en connais que fort peu. Passablement ont commencé une thèse mais peu l'on terminée.dandelion a écrit:D’après ma petite expérience, les postes au Gymnase dans le canton de Vaud étaient très courus, et il n’est pas rare que les enseignants y soient docteurs.
On en a déjà discuté sur d'autres fils, je ne sais pas quelle est actuellement la reconnaissance de ce parcours s'il n'inclut pas de formation pédagogique (type master MEEF) ; j'ai la forte impression qu'il y a eu un durcissement à ce niveau par rapport à ce qui se pratiquait il y a quelques années. Il faudrait soigneusement se renseigner quand à ce qui peut être reconnu ou pas.dandelion a écrit:Si tu devenais enseignant en France (concours plus stage validé) tu pourrais obtenir une équivalence en Suisse pour pouvoir y enseigner. Ce n’est pas un sésame mais ce serait un bon point de départ. Après, objectivement, avoir un diplôme suisse serait préférable sans doute.
À ce sujet, je signale aussi une chose : quelque chose peut être accepté aujourd'hui et ne plus l'être dans quelques années. Il est donc assez dangereux de construire une carrière sur des dérogations. Les conditions évoluent et ceux qui n'ont pas obtenu une reconnaissance formelle (et même parfois ceux qui l'ont) peuvent se trouver embêtés avec des exigences de formation complémentaire qui peuvent être complètement irréalistes. Ça n'est pas une crainte théorique : c'est par exemple arrivé avec des enseignants de musique il y a quelques années dans le canton de Vaud.
Je rejoins totalement le conseil d'inscrire si possible ce projet dans la durée. La précipitation peut devenir très rapidement contre-productive dans ce cas.
- ChatbriceNiveau 1
Merci pour ces réponses détaillées.
Je ne construis pas du tout une carrière. Pour des raisons personnelles, j'ai le projet d'enseigner le français (et, je peux rêver, le grec et le latin) dans n'importe quelle grande ville Suisse.
Je ne construis pas du tout une carrière. Pour des raisons personnelles, j'ai le projet d'enseigner le français (et, je peux rêver, le grec et le latin) dans n'importe quelle grande ville Suisse.
- ChatbriceNiveau 1
Bonjour,
J'ai trouvé cela sur le site de l'université de Genève :
"Les remplaçants doivent posséder les mêmes diplômes que les enseignants (Master universitaire) ou être en train de les préparer."
Ce qui suppose, si je comprends bien, qu'en préparant un "Master of Arts" en Suisse, je pourrais enseigner avec seulement ma licence.
Éventuellement, savez-vous s'il est possible de préparer ce master à distance ?
J'ai trouvé cela sur le site de l'université de Genève :
"Les remplaçants doivent posséder les mêmes diplômes que les enseignants (Master universitaire) ou être en train de les préparer."
Ce qui suppose, si je comprends bien, qu'en préparant un "Master of Arts" en Suisse, je pourrais enseigner avec seulement ma licence.
Éventuellement, savez-vous s'il est possible de préparer ce master à distance ?
- VolteNiveau 5
Chatbrice a écrit:Bonjour,
J'ai trouvé cela sur le site de l'université de Genève :
"Les remplaçants doivent posséder les mêmes diplômes que les enseignants (Master universitaire) ou être en train de les préparer."
Ce qui suppose, si je comprends bien, qu'en préparant un "Master of Arts" en Suisse, je pourrais enseigner avec seulement ma licence.
Éventuellement, savez-vous s'il est possible de préparer ce master à distance ?
Attention, l'équivalence de la L3 française n'est pas de droit en Suisse.
Pour information, un élève ENS Lyon en info (L3) est autorisé à s'inscrire en... L2 à l'EPFL...
Ca veut dire que la crème de la crème du système français peut se voir obligée de rétrograder d'une année, je n'imagine pas pour les autres...
- TailleventFidèle du forum
Effectivement, il peut y avoir des difficultés de transposition. C'est en particulier lié ce que j'évoquais dans mon message du 6 septembre : les programmes peuvent être assez différents et les services des admissions vérifient cela de manière assez approfondie.Volte a écrit:Chatbrice a écrit:Bonjour,
J'ai trouvé cela sur le site de l'université de Genève :
"Les remplaçants doivent posséder les mêmes diplômes que les enseignants (Master universitaire) ou être en train de les préparer."
Ce qui suppose, si je comprends bien, qu'en préparant un "Master of Arts" en Suisse, je pourrais enseigner avec seulement ma licence.
Éventuellement, savez-vous s'il est possible de préparer ce master à distance ?
Attention, l'équivalence de la L3 française n'est pas de droit en Suisse.
Pour information, un élève ENS Lyon en info (L3) est autorisé à s'inscrire en... L2 à l'EPFL...
Ca veut dire que la crème de la crème du système français peut se voir obligée de rétrograder d'une année, je n'imagine pas pour les autres...
Pour répondre à la question de @Chatbrice, je pense que c'est possible en théorie d'enseigner à Genève dans ces conditions. Mais c'est typiquement un de ces cas où, comme je le disais, je trouve le site moyennement explicite et où je suggérais de les contacter pour se renseigner.
Pour la formation à distance, je ne saurais dire. Il faut regarder sur les sites des universités suisses (par exemple : https://www.unige.ch/formcont/ pour Genève, mais je ne crois pas qu'ils proposent des masters). Ceci dit, ça se heurterait à une autre difficulté dans le cas genevois ; comme je le disais dans un message précédent, il faut apparemment disposer d'un permis de séjour, ce qui suppose d'habiter sur place (et donc limite l'intérêt d'un enseignement à distance).
Si ce projet vous séduis plus, je précise quand même que je ne saurais trop vous conseiller d'envisager la formation complète, avec formation pédagogique, ce qui vous permettrai à terme d'obtenir une place stable. Comme je le disais dernièrement, les places de remplaçants sont précaires, sans aucune garantie de travailler.
- ChatbriceNiveau 1
Merci Taillevent. Je viens d'écrire au conseiller académique de l'université de Genève car il y a plus de cent offres de formation sur le site et je ne comprends pas laquelle pourrait me permettre d'enseigner en Suisse.
Pour ce qui concerne la formation pédagogique, je dois y réfléchir. Je vais avoir quarante ans et suis actuellement un prolétaire, or une reprise d'études suppose d'avoir du temps (j'ai perdu mon grec) donc de l'argent de côté - ce que je n'ai pas. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux plus enseigner en France.
Pour ce qui concerne la formation pédagogique, je dois y réfléchir. Je vais avoir quarante ans et suis actuellement un prolétaire, or une reprise d'études suppose d'avoir du temps (j'ai perdu mon grec) donc de l'argent de côté - ce que je n'ai pas. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux plus enseigner en France.
- TailleventFidèle du forum
En relisant le programme des formations à distance, je pense pouvoir répondre à la question de savoir laquelle vous permettra "d'enseigner en Suisse" : a priori, aucune. On n'y trouve pas de formation de master, seulement des formations complémentaires. (Je vous recommande quand même de demander, je serai ravi de me tromper.)
Je comprends votre souhait très fort de ne plus enseigner en France mais comme je le disais, je souhaite vous éviter une déception.
Je ne sais pas dans quelles conditions vous vous installeriez en Suisse mais le problématique de devoir s'assurer une revenu n'est pas à négliger. Or, une situation où vous n'auriez que ponctuellement du travail (et sans doute à temps très partiel) n'est pas non plus confortable. Je l'ai vécu pendant des années (et encore, sans grandes contraintes personnelles) et c'était absolument usant.
Je comprends votre souhait très fort de ne plus enseigner en France mais comme je le disais, je souhaite vous éviter une déception.
Je ne sais pas dans quelles conditions vous vous installeriez en Suisse mais le problématique de devoir s'assurer une revenu n'est pas à négliger. Or, une situation où vous n'auriez que ponctuellement du travail (et sans doute à temps très partiel) n'est pas non plus confortable. Je l'ai vécu pendant des années (et encore, sans grandes contraintes personnelles) et c'était absolument usant.
- lialia7374Niveau 6
Et quelles sont les conditions de travail en Suisse ? Quotité horaire ? Salaires ? Pour un temps plein, est-ce 18h comme en France ?
- TailleventFidèle du forum
C'est compliqué de faire une réponse simple : l'enseignement étant cantonal, les conditions varient. (Et je ne parle que du public, comme je le disais plus haut, le privé fait ce qu'il veut.)
Je ne suis pas certain de comprendre ce que tu veux dire par "quotité horaire". Si c'est le temps de travail hebdomadaire pour un plein-temps, il est variable mais usuellement aux alentours de 42 heures. Ceci dit, pour les enseignants, c'est un chiffre assez théorique, puisqu'il comprend les cours mais aussi tout ce qui y est attaché : préparation, corrections, réunions, etc. On notera qu'en principe en Suisse, tout le monde doit "pointer" (mesurer le temps de travail) ; les principales exceptions sont les cadres, les employés du service public et les enseignants, pour lesquels un système de forfait est accepté. En pratique, l'enseignant a donc des heures de cours permettant de calculer son pourcentage (temps plein ou partiel) et le reste du travail "doit suivre". C'est aussi valable pour les vacances : en théorie, un enseignant a cinq ou six semaines de vacances mais en pratique, il gère à peu près comme il veut les vacances scolaires.
Comment cela se traduit-il en termes d'heures de cours ? C'est variable suivant le canton et le degré mais pour généraliser, disons que le plein-temps correspond à 22 à 28 "périodes" de 45 minutes hebdomadaires (soit entre 16.5 et 21 heures) ; globalement, plus on va vers un degré élevé, moins il y a d'heures de cours. Beaucoup de postes sont à temps partiel.
Le salaire varie pas mal. Les cantons sont plus ou moins généreux. Pour vous donner une idée, voilà la grille salariale des employés de l'État dans le canton de Vaud (c'est en francs mais l'euro est presque à parité en ce moment) : https://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/etat_droit/personnel_etat/fichiers_pdf/Echelles_salariales/Echelle_RSRC.pdf
Les enseignants sont dans les classes 10 (primaire), 11 (collège) et 12 (lycée).
Tout ceci concerne les enseignants sous contrat (équivalent de vos titulaires). Les remplaçants sont gérés selon un système assez complexe. La paye dépend du degré d'enseignement et des diplômes. Version courte : un enseignant remplaçant ayant tous les diplômes (académiques et pédagogiques) gagnera à peu près autant à l'heure qu'un enseignant débutant mais il n'aura usuellement pas de progression salariale.
Je ne suis pas certain de comprendre ce que tu veux dire par "quotité horaire". Si c'est le temps de travail hebdomadaire pour un plein-temps, il est variable mais usuellement aux alentours de 42 heures. Ceci dit, pour les enseignants, c'est un chiffre assez théorique, puisqu'il comprend les cours mais aussi tout ce qui y est attaché : préparation, corrections, réunions, etc. On notera qu'en principe en Suisse, tout le monde doit "pointer" (mesurer le temps de travail) ; les principales exceptions sont les cadres, les employés du service public et les enseignants, pour lesquels un système de forfait est accepté. En pratique, l'enseignant a donc des heures de cours permettant de calculer son pourcentage (temps plein ou partiel) et le reste du travail "doit suivre". C'est aussi valable pour les vacances : en théorie, un enseignant a cinq ou six semaines de vacances mais en pratique, il gère à peu près comme il veut les vacances scolaires.
Comment cela se traduit-il en termes d'heures de cours ? C'est variable suivant le canton et le degré mais pour généraliser, disons que le plein-temps correspond à 22 à 28 "périodes" de 45 minutes hebdomadaires (soit entre 16.5 et 21 heures) ; globalement, plus on va vers un degré élevé, moins il y a d'heures de cours. Beaucoup de postes sont à temps partiel.
Le salaire varie pas mal. Les cantons sont plus ou moins généreux. Pour vous donner une idée, voilà la grille salariale des employés de l'État dans le canton de Vaud (c'est en francs mais l'euro est presque à parité en ce moment) : https://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/etat_droit/personnel_etat/fichiers_pdf/Echelles_salariales/Echelle_RSRC.pdf
Les enseignants sont dans les classes 10 (primaire), 11 (collège) et 12 (lycée).
Tout ceci concerne les enseignants sous contrat (équivalent de vos titulaires). Les remplaçants sont gérés selon un système assez complexe. La paye dépend du degré d'enseignement et des diplômes. Version courte : un enseignant remplaçant ayant tous les diplômes (académiques et pédagogiques) gagnera à peu près autant à l'heure qu'un enseignant débutant mais il n'aura usuellement pas de progression salariale.
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