- Une passanteEsprit éclairé
J'envisage de demander ma mutation dans un établissement encore en cours de construction, ce serait donc pour la toute première ouverture. Certains ont-ils déjà vécu cela ?
Les affectations se font en juin, mais il n'y a pas encore d'équipe de direction établie alors qui contacter ? Y a-t-il une possibilité d'être mis en contact avec les collègues de la même équipe disciplinaire ? Peut-on formuler des vœux de service, d'EDT ?
Cela me semble à la fois très exaltant d'arriver dans un établissement où tout est à faire, mais également angoissant, surtout les premiers mois où rien n'est encore mis en place.
Si jamais vous l'avez vécu (ou connu quelqu'un qui l'a vécu) j'aimerais bien que vous partagiez vos expériences.
Merci par avance !
Les affectations se font en juin, mais il n'y a pas encore d'équipe de direction établie alors qui contacter ? Y a-t-il une possibilité d'être mis en contact avec les collègues de la même équipe disciplinaire ? Peut-on formuler des vœux de service, d'EDT ?
Cela me semble à la fois très exaltant d'arriver dans un établissement où tout est à faire, mais également angoissant, surtout les premiers mois où rien n'est encore mis en place.
Si jamais vous l'avez vécu (ou connu quelqu'un qui l'a vécu) j'aimerais bien que vous partagiez vos expériences.
Merci par avance !
- Clecle78Bon génie
J'ai connu ça il y a bien longtemps. Nous avions ouvert avec très peu de classes. L'ancien collège ne comportait que des 6 et 5 èmes. On était quelques collègues dont le poste avait été supprimé dans le gros collège voisin et pour démarrer il y avait deux classes de quatrième et troisième seulement. Le gros des élèves et des collègues sont arrivés l'année suivante. C'était chouette la première année. Chacun avait sa salle où il n'y avait que lui ! J'avais pu rencontrer quelques collègues en juin, ceux de l'ancien collège et ceux qui venaient de mon établissement mais la plupart étaient nouveaux et nous n'avons connu le chef et l'équipe qu'à la rentrée. L'atmosphère était familiale et on gérait pas mal l'après chantier avec quelques malfaçons. Les choses sérieuses ont vraiment commencé l'année suivante, donc. Je suis justement retournée dans ce collège 32 ans après, il n'avait pas bougé , toujours aussi beau, et j'y ai retrouvé quelques anciens. D'autre sont partis à leur tour dans un nouveau collège construit il y a quelques années.
- CasparProphète
J'ai une collègue qui a vécu ça dans le lycée voisin du mien: elle était là à l'ouverture et elle y finira sa carrière. Je pense que ça doit être une expérience très intéressante, même si la routine s'installe forcément au bout de quelques années.
- MelanieSLBDoyen
J'ai fait mon stage dans un tout nouveau collège, à la fois nouveau bati et nouvelle carte scolaire. Je ne pourrais pas te dire comment ça s'est passé pour les collègues en poste (beaucoup venaient du collège voisin dans lequel leur poste avait fermé) mais j'ai de très mauvais souvenirs du bâtiment: entre les absences idiotes (pas de haut parleur près de la salle des professeurs et pas d'horloge donc il fallait guetter sa montre pour savoir quand aller chercher les élèves), l'absence de chauffage, les lumières non fonctionnelles et la fuite de toit qui dégouline sur toi pendant que tu écris au tableau, je m'en rappelerai toute ma vie. Les gamins étaient supers, très contents d'être dans le nouveau collège.
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Une passanteEsprit éclairé
Merci pour vos réponses ! Je m'attends en effet à des problèmes au niveau des bâtiments dans les premiers temps (voire à des travaux encore en cours lors de la rentrée), mais c'est surtout au niveau de la mise en place des équipes (de direction et pédagogiques) que je me demande comment cela se passe.
Je n'avais pas pensé au plaisir des élèves d'être dans un nouvel établissement, espérons que cela crée une ambiance studieuse (comme c'est une création, je ne sais pas du tout quel genre d'élèves j'aurais).
Un autre avantage, c'est qu'il ne devrait pas y avoir de groupes de collègues déjà établis, cela devrait être plus facile de s'intégrer !
Je n'avais pas pensé au plaisir des élèves d'être dans un nouvel établissement, espérons que cela crée une ambiance studieuse (comme c'est une création, je ne sais pas du tout quel genre d'élèves j'aurais).
Un autre avantage, c'est qu'il ne devrait pas y avoir de groupes de collègues déjà établis, cela devrait être plus facile de s'intégrer !
- JennyMédiateur
Une passante a écrit:
Un autre avantage, c'est qu'il ne devrait pas y avoir de groupes de collègues déjà établis, cela devrait être plus facile de s'intégrer !
Ca, franchement, c'est top !
- poutouNiveau 10
J'ai connu ça il y a 14 ans, pour mon 1er poste fixe, après 6 années de TZR, dans un collège à 30 minutes de ma maison et...à 30 minutes de mon village d'origine. Une sacrée chance. J'y suis encore. Petit collège rural de 3 ou 4 classes par niveau, entre 350 et 400 élèves.
La 1ere annee, ouverture de 2 classes de 6e, 2 classes de 5e et deux classes de 4e. Nous avions rencontré la principale en juin ou fin août pour certains. 2 collègues venaient d'un établissement voisin . Pour les autres, nous venions de collèges du secteur élargi ou étions TZR.
La 2e année, deux classes de 3e en plus. Nous étions alors un collège "4-4".
Les premières années ont été géniales mais intenses. Je nous revois encore aider à installer les tables, chaises, commencer à monter notre dépôt de Lettres et couvrir des centaines de livres des séries que nous avions achetées et reçues.
Bon, nous étions jeunes. J'avais 31 ans, mes collègues 28 et 36.
Avec les collègues des autres matières, l'ambiance était très sympa: nous nous découvrions tous.
Vraiment, de beaux souvenirs.
Nous y sommes encore pratiquement tous, avec 15 ans de plus. L'ambiance entre collègue de Lettres est restée très bonne. Je me dis parfois quand même que nous avons trop donné et que nous avons un attachement sans doute un peu trop fort à ce collège. En tout cas, nous levons un peu le pied ces dernières années car notre investissement était un peu..."trop".
La 1ere annee, ouverture de 2 classes de 6e, 2 classes de 5e et deux classes de 4e. Nous avions rencontré la principale en juin ou fin août pour certains. 2 collègues venaient d'un établissement voisin . Pour les autres, nous venions de collèges du secteur élargi ou étions TZR.
La 2e année, deux classes de 3e en plus. Nous étions alors un collège "4-4".
Les premières années ont été géniales mais intenses. Je nous revois encore aider à installer les tables, chaises, commencer à monter notre dépôt de Lettres et couvrir des centaines de livres des séries que nous avions achetées et reçues.
Bon, nous étions jeunes. J'avais 31 ans, mes collègues 28 et 36.
Avec les collègues des autres matières, l'ambiance était très sympa: nous nous découvrions tous.
Vraiment, de beaux souvenirs.
Nous y sommes encore pratiquement tous, avec 15 ans de plus. L'ambiance entre collègue de Lettres est restée très bonne. Je me dis parfois quand même que nous avons trop donné et que nous avons un attachement sans doute un peu trop fort à ce collège. En tout cas, nous levons un peu le pied ces dernières années car notre investissement était un peu..."trop".
- Clecle78Bon génie
Dans l'ancien collège avec 2 niveaux il n'y avait que 2 profs de lettres dont une pegc français histoire. Eh bien ça a créé pas mal de problèmes car cette dame avait l'habitude de décider de tout, son collègue étant très effacé, et n'a pas supporté l'arrivée d'une équipe assez conséquente et qui ne souhaitait pas forcément se soumettre à ses diktats. Cette page blanche ou presque peut parfois se révéler plus compliquée que prévu à gérer.
- TailleventFidèle du forum
@Clecle78 La situation que tu mentionnes est intéressante : parfois un nouvel établissement n'est pas tout à fait une page blanche, et j'imagine que ça peut créer des tensions.
J'ai des connaissances qui ont vécu l'ouverture d'un lycée, décidée en catastrophe après le début des vacances d'été. Les débuts ont été assez sportifs, avec une équipe très jeune, ce qui a pu poser quelques difficultés liées à un manque d’expérience lors de la première année. Par contre, l'ambiance a immédiatement été excellente avec un très fort esprit d'équipe. Dès la deuxième année, l'équipe a été rééquilibrée par des arrivées d'enseignants ayant un peu plus de bouteille et les choses ont roulé.
J'ai des connaissances qui ont vécu l'ouverture d'un lycée, décidée en catastrophe après le début des vacances d'été. Les débuts ont été assez sportifs, avec une équipe très jeune, ce qui a pu poser quelques difficultés liées à un manque d’expérience lors de la première année. Par contre, l'ambiance a immédiatement été excellente avec un très fort esprit d'équipe. Dès la deuxième année, l'équipe a été rééquilibrée par des arrivées d'enseignants ayant un peu plus de bouteille et les choses ont roulé.
- EloahExpert spécialisé
Je me pose une question... quand un nouvel établissement ouvre, le CDI est-il alors vide de livres ?? Ça prend des années de constituer un fonds !
- MalavitaÉrudit
Eloah a écrit:Je me pose une question... quand un nouvel établissement ouvre, le CDI est-il alors vide de livres ?? Ça prend des années de constituer un fonds !
Cela dépend. On trouve des livres estampillés du nom du lycée, qui a fermé, avec l'ouverture du notre. La plaque a aussi été gardée. La documentaliste de l'époque avait aussi récupéré des livres donnés par une personne âgée, qui avait offert au CDI toute sa bibliothèque (mais il avait fallu faire du tri).
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