Discussion autour des emplois du temps et des fiches de vœux

6 groupes de TD ce n'est pas si énorme que cela et je suis complètement de l'avis de @Elaïna. Les Universités ont vraiment besoin de vacataires et ont l'habitude des EDT donnés fin août.
Je peux comprendre ton stress mais je pense que demander au recteur n'est pas la bonne solution.
Zi tu penses avoir les moyens d'avoir un poste dans le supérieur on peut imaginer que l'université va s'accommoder de ton edt.

l'Université se débrouillera avec tes disponibilités.
Je te déconseille de mettre une menace à ta direction aux risques de ne même pas avoir ta demande de cumul d'activité acceptée.
Tu arrives dans un nouvel établissement, tu ne connais pas les gens, en menaçant tu peux n'avoir aucune demi-journée de "vengeance".
Par message, demande une demi-journée au choix de la direction, les EDT doivent être fait de toute façon et récupère cette info dès l'ouverture des établissements le 19 août.

L'an prochain, si tu y restes, ce sera plus facile pour avoir cette info en amont.

Jenny a écrit:Il y a des établissements où avoir un endroit pour travailler pendant les heures de trous est quasi-impossible. J’avais ça une année, une heure de trou après 1 ou 2 h de cours à chaque fois, très peu de place en SdP et quasiment pas de tables, pas de salle libre. Bref, je travaillais aussi le soir tard et le week-end.

C'est en effet là le véritable problème. Il est évident que plus de la moitié de notre temps de travail ne se déroule pas devant les élèves mais il y a de nombreux établissements (dont le mien) où c'est impossible de travailler en dehors des cours. Je me demande s'il existe d'autres métiers où on travaille dans de telles conditions.

J'ai un cumul (qui n'est pas dans le supérieur, mais il y a pénurie aussi et ils tiennent à me garder) : je demande une demi-journée en plus, n'importe laquelle en précisant la situation (voire commencer à 11h ou finir à 14h30, ça me laisse le temps de filer). Pour l'instant, ça passe.
L'employeur secondaire se débrouille avec nos propositions.

Manu7 : Et accessoirement, je suis incapable de préparer un cours sur place. J'ai besoin de quelques livres au moins.
Je peux corriger si j'ai une salle, faire de l'administratif, avancer un projet... mais pas le gros du travail de la semaine.

Jenny a écrit:
Manu7 : Et accessoirement, je suis incapable de préparer un cours sur place. J'ai besoin de quelques livres au moins.
Je peux corriger si j'ai une salle, faire de l'administratif, avancer un projet... mais pas le gros du travail de la semaine.

Même chose. Je ne vois pas comment je pourrais préparer un cours au lycée. Il faudrait une sacrée bibliothèque sur place, et encore souvent j'utilise mes bouquins annotés, dont je ne peux pas prévoir que j'en aurai besoin, et que je ne peux de toute façon pas trimballer, j'utilise aussi mes archives perso, cours, etc., auxquelles je n'ai accès que chez moi. Il me faut par ailleurs une très longue plage sans être dérangée, sans quoi je perds le fil (un peu comme si on donnait non pas 4h mais 4x1h aux élèves pour faire une dissert : c'est tout bonnement impossible). Et c'est bête, mais discuter avec des amis ou des collègues en ligne me fait gagner un temps précieux. Au lieu de me relire tout Spinoza ou de chercher 10 000 commentateurs, je demande à la copine qui en est spécialiste. C'est très précieux de pouvoir se reposer sur l'expertise des autres. Or le pare-feu du lycée interdit notamment l'accès à Facebook, où se trouvent la plupart des groupes professionnels et amicaux des vieux comme moi.

Au lycée, je peux faire mes photocopies, une partie de l’administratif, corriger les petites interros vite corrigées et qui ne demandent pas de réflexion, et discuter avec mes collègues. Tout le reste, ce qui prend le plus de temps, préparations de cours, lectures, formation personnelle et correction de gros devoirs (qui constituent la quasi totalité des devoirs quand on n'a que des classes à examen) se fait en dehors du lycée, et donc si l'edt ne laisse pas assez de plages libres à la maison, très rapidement ça bascule aux soirs tard et aux week-ends et j'ai vite fait d'être épuisée et noyée.

À l’IUFM notre formateur nous avait expliqué que nous devions exiger une journée complète libre (pour un temps plein) et qu'il n'était pas possible pour un prof de philo de faire son travail correctement sans ça. Qu'il relevait donc de notre responsabilité professionnelle de faire en sorte de l'obtenir... Ça paraît d'un autre temps...

Oui, voilà. Et à la limite, je préfère un trou de 3h que 3 heures de trous séparées. J’embarque un livre ou un paquet et j’avance pour de vrai.
En une heure, le temps que je me replonge dans une tâche, il me reste peu de temps efficace. Surtout que ça ne fait jamais une heure…

Jenny a écrit:Il y a des établissements où avoir un endroit pour travailler pendant les heures de trous est quasi-impossible. J’avais ça une année, une heure de trou après 1 ou 2 h de cours à chaque fois, très peu de place en SdP et quasiment pas de tables, pas de salle libre. Bref, je travaillais aussi le soir tard et le week-end.

J'utilise Pronote pour savoir quelles sont les salles de cours disponibles pendant mes heures de trou. Cette année j'ai squatté une salle de la taille d'un grand placard devenu mon bureau personnel, c'était infiniment pratique. Sinon il y a de plus en plus de professeurs en salle des profs qui travaillent avec un casque pour pouvoir se concentrer.

Je le faisais cette année là, mais aucune salle dispo sur mes heures de trou... J'allais au café, mais ça me laissait 35 minutes en gros.

lene75 a écrit:

Jenny a écrit:
Manu7 : Et accessoirement, je suis incapable de préparer un cours sur place. J'ai besoin de quelques livres au moins.
Je peux corriger si j'ai une salle, faire de l'administratif, avancer un projet... mais pas le gros du travail de la semaine.

Même chose. Je ne vois pas comment je pourrais préparer un cours au lycée. Il faudrait une sacrée bibliothèque sur place, et encore souvent j'utilise mes bouquins annotés, dont je ne peux pas prévoir que j'en aurai besoin, et que je ne peux de toute façon pas trimballer, j'utilise aussi mes archives perso, cours, etc., auxquelles je n'ai accès que chez moi. Il me faut par ailleurs une très longue plage sans être dérangée, sans quoi je perds le fil (un peu comme si on donnait non pas 4h mais 4x1h aux élèves pour faire une dissert : c'est tout bonnement impossible). Et c'est bête, mais discuter avec des amis ou des collègues en ligne me fait gagner un temps précieux. Au lieu de me relire tout Spinoza ou de chercher 10 000 commentateurs, je demande à la copine qui en est spécialiste. C'est très précieux de pouvoir se reposer sur l'expertise des autres. Or le pare-feu du lycée interdit notamment l'accès à Facebook, où se trouvent la plupart des groupes professionnels et amicaux des vieux comme moi.

Au lycée, je peux faire mes photocopies, une partie de l’administratif, corriger les petites interros vite corrigées et qui ne demandent pas de réflexion, et discuter avec mes collègues. Tout le reste, ce qui prend le plus de temps, préparations de cours, lectures, formation personnelle et correction de gros devoirs (qui constituent la quasi totalité des devoirs quand on n'a que des classes à examen) se fait en dehors du lycée, et donc si l'edt ne laisse pas assez de plages libres à la maison, très rapidement ça bascule aux soirs tard et aux week-ends et j'ai vite fait d'être épuisée et noyée.

Tout pareil. Autant j'apprécie la petite heure de trou en milieu de demi-journée (accès facile aux photocopieuses pas trop encombrées à 10h37 ou à 15h23), autant sur des trous plus gros je trouve très difficile de travailler efficacement au lycée.

Ce n'est même pas une question de mauvaise volonté ou de motivation: j'ai sincèrement essayé. Mais la concentration possible est insuffisante, et se voit dans le résultat produit: dans un sujet de DS préparé chez moi, il n'y a généralement pas d'erreur, ni dans le sujet ni dans le corrigé; j'ai essayé le même travail au lycée (avec les collègues qui vous parlent, les techniciens qui charrient le matériel, les élèves dans le couloir ou dans le labo), bah c'est clairement pas la même qualité: des QCM bancals, un barème avec un total sur 19, les docs qui ne sont pas appelés par le bon numéro. Ce qui n'est pas étonnant dans un environnement dégradé par rapport au calme absolu dont je peux bénéficier chez moi.

Lagomorphe a écrit:j'ai essayé le même travail au lycée (avec les collègues qui vous parlent, les techniciens qui charrient le matériel

Dans le labo de physique c'est un peu différent !
Ce sont les collègues qui vous charrient et les techniciens qui parlent (supplient ?) au matériel (exAO, oscillo, ...) de fonctionner

MoyenCroco a écrit:

Lagomorphe a écrit:j'ai essayé le même travail au lycée (avec les collègues qui vous parlent, les techniciens qui charrient le matériel

Dans le labo de physique c'est un peu différent !
Ce sont les collègues qui vous charrient et les techniciens qui parlent (supplient ?) au matériel (exAO, oscillo, ...) de fonctionner

J'ai eu une proposition de deux TD par une fac, mais avec des créneaux contraints. J'ai expliqué que j'avais un EDT assez chargé (par rapport à mon statut certes) et que la fac était à l'autre bout de la région parisienne, donc que ça me semblait trop compliqué, même si je n'aurais mon EDT que fin août.
Si j'avais été à 15h et sans 3h au collège, j'aurais peut-être cherché à m'arranger... C'est un peu ennuyeux quand même (même si je n'ai pas envie d'alimenter la folie du système reposant trop sur les vacations) de voir que je me retrouve à exclure ce que j'aimerais faire, y compris parce que je dois (pour sauver les LC) aller enseigner un peu au collège.

Cette fois-ci, j'ai demandé mon mercredi après-midi et ensuite très facultativement de voir pour éviter la première heure du matin, mais j'aurais peut-être dû préciser que je n'aime pas finir avec plusieurs cours sur le créneau 12h-13h. Cette année, j'ai profité du fait de me lever un peu plus tard, mais j'ai trouvé agaçant de finir trois fois à 13h et en définitive j'ai moins socialisé en salle des enseignants que les années précédentes notamment pour cette raison. Et puis, gérer les élèves de 12h à 13h quand ils ont eu pour certains la matinée complète (cinquième heure), ce n'est pas génial.

Ascagne, je n'ai pas compris pourquoi tu acceptes les 3h au collège. Il me semblait que tu étais agrégé, donc si ce sont 3 HSA au collège ou des TD alors que ton souhait c'est d'enseigner dans le supérieur, je crois qu'il n'y a pas à hésiter.

Je précise que c'est compris dans mon service, pas en plus. J'ai des HSA mais pas pour cette raison (parce qu'il n'y avait pas d'autre solution pour compléter le service ensuite). Bon, je n'ai pas besoin d'heures en fac pour compléter mon dossier universitaire (j'ai besoin de communiquer et de publier), donc ce n'est pas non plus gênant sous cet angle-là.

Les créneaux à la fac ne peuvent pas se négocier ? ou dans ton établissement ?
C'est dommage, ça te ferait peut être du bien de retrouver quelques heures dans le supérieur.

Ascagne a écrit:Je précise que c'est compris dans mon service, pas en plus. J'ai des HSA mais pas pour cette raison (parce qu'il n'y avait pas d'autre solution pour compléter le service ensuite). Bon, je n'ai pas besoin d'heures en fac pour compléter mon dossier universitaire (j'ai besoin de communiquer et de publier), donc ce n'est pas non plus gênant sous cet angle-là.

Ah j'ai mal compris, je croyais, dans "si j'étais à 15h etc" que les 3 heures de collège montaient ton service à 18h, ce que tu pouvais refuser.

EDT du collège reçu aujourd'hui... Évidemment, tous les cours de latin et grec ont lieu à 8h, ou 13h, ou 16h... j'ai plein de trous alors que je fais 21h, et pompon: j'ai 30 minutes pour bouffer le mardi midi. Et je n'ai guère d'espoir que ce problème puisse se régler, sauf à me pourrir encore plus mon EDT. A tout hasard cependant, existe-t-il un texte réglementant le temps de pause méridienne? Ce sera impossible pour moi de manger en juste 30 minutes de battement, et de passer aux toilettes en prime... je le sais, je l'ai déjà vécu cette année, mais cette année, c'était le vendredi midi, et j'avais juste un cours de 13 à14h après (de latin, évidemment!), et zou, week-end ! Du coup, je pouvais grignoter un truc rapide et faire un bon gros goûter chez moi après ma journée de boulot pour me caler, mais là, je terminerai à 17h... Cet EDT me déprime.

*Hildegarde* a écrit:A tout hasard cependant, existe-t-il un texte réglementant le temps de pause méridienne?

Le décret n°2000-815 exige une pause de 20 min dès qu'on atteint les 6h travaillées, mais dans ton cas c'est respecté.
Je ne suis pas certain qu'il y ait un texte national ou EN plus exigeant.

Oui, je suis tombée sur ce texte également... même qu'il est dit que cette pause peut être incluse dans la pause méridienne...
Mais je trouve délirant qu'on puisse imaginer ça vivable.

La pause dej de 25 mn (plutôt 20 mn d'ailleurs entre la dernière et la première sonnerie suivante) est apparue dans mon collège y a 2 ans... J'ai eu ça une fois par quinzaine, avec mon accord, et je l'ai très mal supporté. Donc, je dis non maintenant. Mon adjoint demande notre accord sur la fiche de vœux maintenant. Certains collègues ne sont pas dérangés et le font plusieurs fois par semaine. Ça permet d'améliorer les EDT en libérant des demi-journées. Mais, ce n'est pas le cas ici ! Faut protester. Côté réglementaire, on avait cherché au moment de la mise en place, mais rien trouvé d'utile. Ça a été du dialogue.

Lorsque j'étais contractuelle (en 2018...) mon adjoint m'avait dit qu'il était obligé d'accorder une pause méridienne d'au moins 90 minutes à tous les enseignants : les textes auraient-ils changé depuis ?

LiliFrance a écrit:Lorsque j'étais contractuelle (en 2018...) mon adjoint m'avait dit qu'il était obligé d'accorder une pause méridienne d'au moins 90 minutes à tous les enseignants : les textes auraient-ils changé depuis ?

Je ne connais pas ce texte mais les pauses très courtes deviennent usuelles, avec beaucoup de collègues qui acceptent parce que ça les arrange. Spoiler : ce sont les premiers à partir en congés maladie pour épuisement. Le repas, c'est sacré et prendre le temps, c'est bon pour la santé.

Dans l'enseignement privé, quand il y a un CSE, ça fait partie des choses qu'on peut discuter puisque le plancher est de 20 minutes mais que ça peut être allongé par un accord d'entreprise plus favorable. Je suis quasiment certaine que les salariés des établissements ont droit à 45 minutes dans la convention collective, en dessous desquelles la pause est payée, ce serait un comble que les profs, non!

@Lilifrance : Je pense que ton adjoint a fait la confusion entre la pause obligatoire pour les élèves et les enseignants.

Pour les personnels, l'arrêté du 5 novembre 2012 portant application du décret n° 2000-815 du 25 août 2000 relatif à l'aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique de l'Etat, dans les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et dans les directions de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale indique que la pause méridienne ne peut être inférieure à 45 mn.

D'ailleurs, il ne faut pas confondre pause et pause méridienne.

Elyas a écrit:

LiliFrance a écrit:Lorsque j'étais contractuelle (en 2018...) mon adjoint m'avait dit qu'il était obligé d'accorder une pause méridienne d'au moins 90 minutes à tous les enseignants : les textes auraient-ils changé depuis ?

Je ne connais pas ce texte mais les pauses très courtes deviennent usuelles, avec beaucoup de collègues qui acceptent parce que ça les arrange. Spoiler : ce sont les premiers à partir en congés maladie pour épuisement. Le repas, c'est sacré et prendre le temps, c'est bon pour la santé.

totalement d'accord et même si cela "fait perdre du temps", j'aime bien avoir deux heures: temps de manger, d'échanger avec les collègues, de faire quelques photocopies...

Elyas a écrit:

LiliFrance a écrit:Lorsque j'étais contractuelle (en 2018...) mon adjoint m'avait dit qu'il était obligé d'accorder une pause méridienne d'au moins 90 minutes à tous les enseignants : les textes auraient-ils changé depuis ?

Je ne connais pas ce texte mais les pauses très courtes deviennent usuelles, avec beaucoup de collègues qui acceptent parce que ça les arrange. Spoiler : ce sont les premiers à partir en congés maladie pour épuisement. Le repas, c'est sacré et prendre le temps, c'est bon pour la santé.

Je confirme, cette année j'avais, pour gérer mes 21 heures sur deux établissements, un oxygène quotidien, je n'enseignais pas entre 11h50 et 14h, ou bien entre 12h45 et 15h, et c'était extraordinairement relaxant. Mais il y a aussi des tempéraments qui semblent bien s'accommoder de pauses repas bien courtes, l'essentiel c'est de se connaître assez pour identifier le lieu et le temps des indispensables récupérations.