Re: Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal

Je relis mes messages en général et je les corrige régulièrement même s'il m'arrive de faire des coquilles sur mon téléphone (comme à pas mal d'autres sur le forum) . C'est pas très sympa d'écrire en violet, il suffisait de me le signaler .

Le SNPDEN dit aussi que dans 58 % des collèges et lycées, il manquait au moins un professeur après le 1er septembre. Il confirme, avec un chiffre plus élevé encore, celui du SNES, et s'agace que la réalité du terrain ne corresponde pas à la communication ministérielle.

Enaeco a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Moi ça m'aurait carrément attirée, la retraite à 55 ans!

Visiblement il n'y avait pas besoin ça pour t'attirer

Certes, mais je suis venue par flemme de passer des entretiens d'embauche, et pour la sécurité de l'emploi. Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal - Page 24 437980826

Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal - Page 24 437980826

True story. A 17 ans je savais que je voulais être fonctionnaire.

Attal commence à grignoter un petit bout de sa casquette : il manquerait des enseignants malgré les promesses. Oooooh c'est surprenant.

Selon un sondage mené dans 508 établissements et publié lundi 11 septembre par le SNES-FSU, premier syndicat du second degré, il manquerait en moyenne « au moins un enseignant dans 48 % des collèges et des lycées » observés. Le ministère considère toutefois que cette étude « ne distingue pas les vacances qui sont liées à des postes non pourvus de celles liées à une absence ponctuelle d’enseignants », lesquelles ont vocation à être « résorbées ou remplacées rapidement ».
Dans une autre enquête publiée mercredi 13 septembre, le SNPDEN-UNSA, premier syndicat des chefs d’établissement, estimait pour sa part qu’il manquait plus d’un enseignant dans 58 % des collèges et lycées après le 1er septembre. De son côté, Gabriel Attal considère que « le sujet qui a été mis en avant par les organisations syndicales, ce sont des professeurs qui ont été affectés sur un poste – qui est donc pourvu – mais qui sont absents au moment de la rentrée, soit sur une longue durée, soit sur une courte durée ».
Quelques jours avant la rentrée, Emmanuel Macron avait assuré que la promesse d’« un professeur devant chaque classe » à la rentrée serait « tenue ». Le soir de la rentrée, Gabriel Attal s’était montré plus nuancé, concédant qu’« on pouvait avoir des difficultés ici ou là », notamment au collège et au lycée. Vendredi, ce dernier a en outre reconnu qu’« il y a beaucoup d’absences qui ne sont pas remplacées », précisant que « ce qui est certain, c’est que c’est un phénomène qui existe, et les familles le disent d’ailleurs ».

Les parents s'en aperçoivent :
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/temoignages-comment-les-parents-d-eleves-font-face-a-la-penurie-de-professeurs-on-bouche-les-trous-avec-des-exercices-sur-internet_6062121.html[/quote]

On peut rappeler que le problème de la légitimité d'un certain nombre de contractuels embauchés pour "faire présence devant les élèves", n'est pas encore abordée et qu'ils comptent comme des profs validés et formés.

Bon, à lire l'extrait, le problème serait qu'il y a des absences non remplacées. Encore ces fameuses "absences" qui couvrent tout cours non assuré. Formation, poste non pourvu, BMP non pourvu, démission, disponibilité de droit ou non, congé maladie, congé formation, cours annulé pour cause d'intempérie, collègue qui s'est retrouvé avec 8HSA qu'il refuse de faire, peu importe !, il est important de tout ramener tout le temps aux "absences" des enseignants, vraie source de mal-être pour les élèves et leurs familles. Magiquement, même en reconnaissant que toutes les situations ne se valent pas (en ce sens où elles ont des causes différentes et demandent donc des réactions différentes), l'aboutissement est quand même qu'il y a trop d'absences non remplacées.

Le ministère accepte toutefois, dans sa grande connaissance de la réalité, de dessiner deux catégories :
- poste non pourvu : poste, hein, non petit bout d'heures. Cela doit correspondre aux stagiaires ou néo-titulaires qui n'ont pas pris leur poste
- absence ponctuelle d’enseignants : "absence", donc on ne parle pas d'enseignants à qui on demande de faire autre chose, et "ponctuelle" : cela doit bien être des congés maladie ordinaires, non ?, et ponctuelles, donc de moins d'une semaine ? 15 jours ?

Entre ces deux catégories, les seules à être nommées par le ministère, on doit être à peu près aux alentours de.. 3 % ? 5 % ? des cours non assurés.

Ces cours non assurés qui empêchent le choc des savoirs sont d'ailleurs tellement insupportables à notre cher ministre qu'il envisage de reconquérir le mois de juin en faisant faire aux élèves de seconde autre chose que des cours : SNU, stages encadrés on ne sait pas trop par qui ni pour faire quoi.
Une idée par jour, il va s'user très vite, le pauvre.

Et cette idée qui semble germer : les sorties et voyages scolaires ne seront autorisés que si les personnels signent le pacte pour assurer le remplacement. Chantage en cours dans plusieurs académies selon https://twitter.com/SVenetitay/status/1702198565768921247

Prosper de Barante a écrit:Et cette idée qui semble germer : les sorties et voyages scolaires ne seront autorisés que si les personnels signent le pacte pour assurer le remplacement. Chantage en cours dans plusieurs académies selon https://twitter.com/SVenetitay/status/1702198565768921247

Adieu les voyages scolaires en ce qui me concerne alors.

Caspar a écrit:

Prosper de Barante a écrit:Et cette idée qui semble germer : les sorties et voyages scolaires ne seront autorisés que si les personnels signent le pacte pour assurer le remplacement. Chantage en cours dans plusieurs académies selon https://twitter.com/SVenetitay/status/1702198565768921247

Adieu les voyages scolaires en ce qui me concerne alors.

Idem pour moi. De plus en plus dégoûtée... Ce sera zéro investissement à l'avenir si cela se confirme. Et je songe sérieusement à quitter le navire qui coule !

BOU74 a écrit:

Caspar a écrit:

Prosper de Barante a écrit:Et cette idée qui semble germer : les sorties et voyages scolaires ne seront autorisés que si les personnels signent le pacte pour assurer le remplacement. Chantage en cours dans plusieurs académies selon https://twitter.com/SVenetitay/status/1702198565768921247

Adieu les voyages scolaires en ce qui me concerne alors.

Idem pour moi. De plus en plus dégoûtée... Ce sera zéro investissement à l'avenir si cela se confirme. Et je songe sérieusement à quitter le navire qui coule !

Je ne vois pas le paragraphe sur le guide des sorties scolaires sur Eduscol. De toute manière, les sorties, ce sont des emmerdes. J'en fait peu pour cette raison et j'ai des collègues qui n'en font plus du tout. Cela signifie surtout que notre ministre pense que nous faisons du tourisme lors des sorties scolaires... Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal - Page 24 1665347707

Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal - Page 24 1665347707

Un mépris de plus.

Clecle78 a écrit:En tout cas dans le pays du moyen Orient que je connais bien aucune chrétienne ne porte l'abaya. C'est clairement ici un vêtement religieux et même très religieux. Les très vieilles paysannes chrétiennes ou musulmanes portent parfois la robe traditionnelle brodée qui n'est pas une abaya.

Oui je veux bien mais c'est quoi une abaya, et franchement je ne vois pas bien la différence avec la tenue des soeurs catholiques qui sont pourtant des chrétiennes.

Questions naïve, existe-t-il des abayas à fleurs ?

C'est assez malhonnête, il n'y a aucune mention de cette histoire de RCD dans le document cité.

Malavita a écrit:

BOU74 a écrit:

Caspar a écrit:

Prosper de Barante a écrit:Et cette idée qui semble germer : les sorties et voyages scolaires ne seront autorisés que si les personnels signent le pacte pour assurer le remplacement. Chantage en cours dans plusieurs académies selon https://twitter.com/SVenetitay/status/1702198565768921247

Adieu les voyages scolaires en ce qui me concerne alors.

Idem pour moi. De plus en plus dégoûtée... Ce sera zéro investissement à l'avenir si cela se confirme. Et je songe sérieusement à quitter le navire qui coule !

Je ne vois pas le paragraphe sur le guide des sorties scolaires sur Eduscol. De toute manière, les sorties, ce sont des emmerdes. J'en fait peu pour cette raison et j'ai des collègues qui n'en font plus du tout. Cela signifie surtout que notre ministre pense que nous faisons du tourisme lors des sorties scolaires... Un mépris de plus.

Je pense (ou j'ose espérer) que c'est un discours qui disparaît, mais j'ai eu en formation initiale une formatrice qui était d'avis que les enseignants devrions payer notre part lors des sorties ou voyages (et qui, d'après ses dires, le faisait).

valle a écrit:

Malavita a écrit:

BOU74 a écrit:

Caspar a écrit:

Adieu les voyages scolaires en ce qui me concerne alors.

Idem pour moi. De plus en plus dégoûtée... Ce sera zéro investissement à l'avenir si cela se confirme. Et je songe sérieusement à quitter le navire qui coule !

Je ne vois pas le paragraphe sur le guide des sorties scolaires sur Eduscol. De toute manière, les sorties, ce sont des emmerdes. J'en fait peu pour cette raison et j'ai des collègues qui n'en font plus du tout. Cela signifie surtout que notre ministre pense que nous faisons du tourisme lors des sorties scolaires... Un mépris de plus.

Je pense (ou j'ose espérer) que c'est un discours qui disparaît, mais j'ai eu en formation initiale une formatrice qui était d'avis que les enseignants devrions payer notre part lors des sorties ou voyages (et qui, d'après ses dires, le faisait).

J'ai arrêté les voyages scolaires le jour où on m'a demandé de payer une partie du billet d'avion.
C'était il y a 5 ans.

valle a écrit:

Malavita a écrit:

BOU74 a écrit:

Caspar a écrit:

Adieu les voyages scolaires en ce qui me concerne alors.

Idem pour moi. De plus en plus dégoûtée... Ce sera zéro investissement à l'avenir si cela se confirme. Et je songe sérieusement à quitter le navire qui coule !

Je ne vois pas le paragraphe sur le guide des sorties scolaires sur Eduscol. De toute manière, les sorties, ce sont des emmerdes. J'en fait peu pour cette raison et j'ai des collègues qui n'en font plus du tout. Cela signifie surtout que notre ministre pense que nous faisons du tourisme lors des sorties scolaires... Un mépris de plus.

Je pense (ou j'ose espérer) que c'est un discours qui disparaît, mais j'ai eu en formation initiale une formatrice qui était d'avis que les enseignants devrions payer notre part lors des sorties ou voyages (et qui, d'après ses dires, le faisait).

Mais bien sûr...

J'ai eu des collègues qui le faisaient en effet pour diminuer le coût élève mais je n'en avais pas les moyens ni l'envie.

Clecle78 a écrit:J'ai eu des collègues qui le faisaient en effet pour diminuer le coût élève mais je n'en avais pas les moyens ni l'envie.

C'est du sacerdoce !

Clecle78 a écrit:J'ai eu des collègues qui le faisaient en effet pour diminuer le coût élève mais je n'en avais pas les moyens ni l'envie.

Ah oui quand même! Et dans le privé les salariés en déplacement dans le cadre professionnel ils payent tous les frais?

nono a écrit:

Clecle78 a écrit:J'ai eu des collègues qui le faisaient en effet pour diminuer le coût élève mais je n'en avais pas les moyens ni l'envie.

C'est du sacerdoce !

C'est surtout une très mauvaise idée qui entérine en partie l'idée qu'on ne bosse pas pendant ces voyages. Et qu'on est suffisamment payé.e.s pour payer pour travailler ( désolée pour les répétitions )

Manu7 a écrit:

Clecle78 a écrit:En tout cas dans le pays du moyen Orient que je connais bien aucune chrétienne ne porte l'abaya. C'est clairement ici un vêtement religieux et même très religieux. Les très vieilles paysannes chrétiennes ou musulmanes portent parfois la robe traditionnelle brodée qui n'est pas une abaya.

Oui je veux bien mais c'est quoi une abaya, et franchement je ne vois pas bien la différence avec la tenue des soeurs catholiques qui sont pourtant des chrétiennes.

Questions naïve, existe-t-il des abayas à fleurs ?

Ça se reconnaît très bien une abaya, les magasins ici en sont remplis et je n'en ai jamais vu à fleurs. Pour ce qui est des chrétiens on ne parle pas d'une tenue pour des bonnes sœurs ( il y en a aussi ici mais leur robe est relativement courte justement en général) et aucune chrétienne n'aurait l'idée d'enfiler ce vêtement pour sortir de chez elle ! Dans ce pays que je connais plutôt bien et où je viens depuis plus de 30 ans on parle d'une tenue pour la vie de tous les jours, importée des pays du Golfe, et qui est clairement porté ici par des personnes musulmanes très religieuses voire intégristes, de nombreuses musulmanes étant habillées d'une manière moins ostentatoire ( il y a toute une gamme de vêtements musulmans du moins au plus intégriste, c'est assez intéressant d'ailleurs à observer). Nier le caractère religieux de ce vêtement actuellement c'est se voiler la face (si j'ose dire).

Au-delà de toute autre considération, comparer l'abaya avec la tenue des sœurs catholiques ne renforce-t-il pas son caractère religieux ?

Comme le coût des accompagnateurs n'est pas le même que celui des élèves alors cela ressemble surtout à un don. Il faut le déclarer aux impots... Smile

valle a écrit:Au-delà de toute autre considération, comparer l'abaya avec la tenue des sœurs catholiques ne renforce-t-il pas son caractère religieux ?

Oui et non. On peut très bien s'habiller comme une soeur mais l'habit ne fait pas le moine. On peut très bien porter la même robe qu'une soeur sans passer pour une soeur, on risque de s'interroger mais on cherchera d'autres signes visibles comme une croix pour être certain.

Tiens, on a récolté une 3e ministre de l’EN :

«Il faut que les cours de cuisine rentrent à l'école», a déclaré la ministre déléguée dans un entretien à Sud-Ouest, qui souligne la différence de prix entre les produits frais et les produits transformés.

https://www.lefigaro.fr/conso/contre-l-inflation-il-faut-reapprendre-a-cuisiner-plaide-olivia-gregoire-20230916

Il va falloir ouvrir non stop, entre le découverte des métiers, les arbres à planter, plus d’EMC, les cours de cuisine…

valle a écrit:

Malavita a écrit:

BOU74 a écrit:

Caspar a écrit:

Adieu les voyages scolaires en ce qui me concerne alors.

Idem pour moi. De plus en plus dégoûtée... Ce sera zéro investissement à l'avenir si cela se confirme. Et je songe sérieusement à quitter le navire qui coule !

Je ne vois pas le paragraphe sur le guide des sorties scolaires sur Eduscol. De toute manière, les sorties, ce sont des emmerdes. J'en fait peu pour cette raison et j'ai des collègues qui n'en font plus du tout. Cela signifie surtout que notre ministre pense que nous faisons du tourisme lors des sorties scolaires... Un mépris de plus.

Je pense (ou j'ose espérer) que c'est un discours qui disparaît, mais j'ai eu en formation initiale une formatrice qui était d'avis que les enseignants devrions payer notre part lors des sorties ou voyages (et qui, d'après ses dires, le faisait).

Bien sûr, et avec ça, cent balles et un mars ?

Quand j'étais à l'ESPE, une formatrice m'avait dit que pour pallier les restrictions des établissements en photocopies, il suffisait d'aller dans un service de reprographie privé et de payer de sa poche.
Je n'ai pas pensé à l'époque à lui demander si elle pouvait me prêter sa carte bleue.

Manu7 a écrit:

valle a écrit:Au-delà de toute autre considération, comparer l'abaya avec la tenue des sœurs catholiques ne renforce-t-il pas son caractère religieux ?

Oui et non. On peut très bien s'habiller comme une soeur mais l'habit ne fait pas le moine. On peut très bien porter la même robe qu'une soeur sans passer pour une soeur, on risque de s'interroger mais on cherchera d'autres signes visibles comme une croix pour être certain.

Mais précisément la loi de 2004 se base sur le fait que, bien que l'habit ne fasse pas le moine, il contribue bien au décor d'un monastère (à faire en sorte que le spectateur d'un film pense que tel personnage est un moine).
Il ne peut jamais s'agir de la foi de chacun, qui ne peut être qu'intime, ou du sens liturgico-doctrinal d'un signe, puisque l'État ne peut pas s'adresser aux cultes pour leur demander si tel ou tel signe est, selon leurs croyances, "religieux".