- NLM76Grand Maître
Me suis décidé à composer une chrestomathie de textes littéraires pour mes secondes, avec les idées suivantes :
J'ai mis en PJ l'état actuel du fichier, après avoir ôté les extraits qui ne sont pas libres de droits. Peut-être y en aura-t-il qui auront le courage de regarder pour critiquer. J'ai utilisé pour l'instant l'extrait, très très beau, des Maîtres Sonneurs de Sand, que j'ai trouvé dans l'anthologie de Desgranges. Pas mécontent de ce qu'on en a fait.
- M'adapter davantage aux programmes actuels, pour ce qui est des bornes chronologiques.
- Donner à lire aux élèves des textes relativement longs, mais en sortant quelque peu de l'idée qu'il faut leur faire lire des "oeuvres intégrales" : oui, c'est vrai, il vaudrait mieux qu'ils lisent une douzaine de vrais livres chaque année. Mais la plupart ne le feront pas. Donc je voudrais avoir des textes que vraiment ils liront presque tous, desquels nous pourrons parler ensemble, en échappant à cet horrible ectoplasme qui consiste à faire semblant de converser autour d'un objet qui n'existe pas, quand moi seul et quelques élèves (voire aucun, dans certaines classes) ont vraiment lu et compris de façon suffisante le livre dont nous parlons.
- C'est corrélé à ce qui précède : que ces objets de discussion aient davantage de volume et de consistance que les textes de 20 lignes que nous délimitons pour le bac, en particulier pour le théâtre et le roman. En somme je me range sous la bannière de Pierre Jacolino et de sa défense des "morceaux choisis", tels qu'il les reprend sur son blog de "lectures choisies", sur eklablog. J'ai d'ailleurs repris chez lui mes morceaux choisis de Voltaire et de Laclos.
- Je veux avoir une base tangible pour le travail du vocabulaire : suffisamment dense et épaisse, mais pas irréaliste.
- En particulier pour le récit, je veux pouvoir leur apprendre à raconter des histoires, à se faire conteurs, griots ; c'est pourquoi je veux avoir des textes en quelque sorte "vraiment narratifs".
- J'essaie de prendre les bons côtés de l'air du temps, en faisant bonne place aux femmes, et à la littérature française venue d'ailleurs, celle qu'on appelle "francophone".
- Pour le Moyen Âge, je m'efforce d'utiliser des traductions vraiment littéraires, et donc à mon appétit, et donc, pour les vers, en vers. Pour Marie de France, celle de Françoise Morvan; pour le Roland, la mienne.
J'ai mis en PJ l'état actuel du fichier, après avoir ôté les extraits qui ne sont pas libres de droits. Peut-être y en aura-t-il qui auront le courage de regarder pour critiquer. J'ai utilisé pour l'instant l'extrait, très très beau, des Maîtres Sonneurs de Sand, que j'ai trouvé dans l'anthologie de Desgranges. Pas mécontent de ce qu'on en a fait.
- Fichiers joints
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
J'aimerais en particulier vos critiques sur mes chapeaux : écrire un chapeau est pour moi un exercice très délicat, pour lequel il est difficile de naviguer entre le trop et le trop peu. Voici les chapeaux que j'ai caviardés dans le fichier ci-dessus, pour Kourouma, Mukasonga et Kessel.
- Ahmadou Kourouma (1927-2003) est un écrivain ivoirien de langue française. Dans son En attendant le vote des bêtes sauvages, son troisième roman, il raconte d’une façon extrêmement cinglante la vie du président et dictateur de la « République du Golfe » Koyaga, pseudonyme sous lequel on reconnaît aisément, à la lecture du roman, Gnassingbé Éyadéma, président de la république du Togo de 1967 à 2005. De nombreux autres dictateurs africains seront épinglés en passant tout au long du roman. Le premier extrait que nous vous proposons ci-dessous constitue les premières lignes du roman.
- Dans l’extrait qui suit, tiré de la deuxième « veillée » du roman qui en comporte six, on assiste à l’assassinat du président Fricassa Santos par un quatuor de putschistes dirigés par le sergent Koyaga, maître chasseur, puis futur président-dictateur de la République du Golfe :
- Scholastique Mukasonga est une écrivaine franco-rwandaise née en 1956. Son œuvre (romans, nouvelles, récits autobiographiques) est marquée par le génocide des Tutsis de 1994. L’extrait qui suit constitue les premières pages de Un si beau diplôme !, récit autobiographique paru en 2018.
- Joseph Kessel (1898-1979) est un romancier et grand reporter français. Ses voyages en Afghanistan lui ont inspiré Les cavaliers. Ouroz est un grand tchopendoz, c’est-à-dire un champion de bouzkatchi, sport de combat à cheval où il s’agit de rapporter une peau de bélier dans le « cercle de justice ». Son père lui a confié Jehol, un cheval extraordinaire. Mais une chute l’a empêché de remporter le bouzkachi du roi, dans la capitale, Kaboul. Blessé, il fuit le déshonneur d’être soigné par une infirmière européenne, et de revenir vaincu, en revenant chez lui blessé à la jambe, par une route quasi impraticable, à travers les hautes montagnes de l’Hindou Kouch, sur Jehol, accompagné de son saïs, c’est-à-dire de son écuyer, Mokkhi. Ils rencontrent, une « petite nomade », c’est-à-dire une rom, qui enivre d’amour Mokkhi. Ils viennent de reprendre la route.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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