- Moon317Niveau 1
Bonjour à tous,
N'ayant pas vu de topic sur ce sujet, je me lance.
Comment faites-vous pour traiter de la notion sur le religion dans le contexte actuel ?
Une série de questions à ce sujet :
- comment gérez-vous les réactions agressives des élèves lors par exemple de l'étude d'un texte qui démontre que l'existence de Dieu ne peut être prouvée par la raison ? La différence entre croyance/connaissance ? Certains élèves sont persuadés (à tort ou à raison) qu'ils croient en vertu de preuves rationnelles...
- la construction de votre cours/ votre approche a-t-elle changé depuis le drame de Samuel Paty ?
- comment faire avec les élèves qui refusent de suivre le cours pour des raisons religieuses ?
Pour ma part, je me sens mal à l'aise d'aborder ce thème (j'irai même jusqu'à dire que j'ai peur de dire quelque chose qui pourrait froisser un parent trop convaincu). D'un autre côté je ne peux passer outre cette notion...
Merci par avance pour vos retours
N'ayant pas vu de topic sur ce sujet, je me lance.
Comment faites-vous pour traiter de la notion sur le religion dans le contexte actuel ?
Une série de questions à ce sujet :
- comment gérez-vous les réactions agressives des élèves lors par exemple de l'étude d'un texte qui démontre que l'existence de Dieu ne peut être prouvée par la raison ? La différence entre croyance/connaissance ? Certains élèves sont persuadés (à tort ou à raison) qu'ils croient en vertu de preuves rationnelles...
- la construction de votre cours/ votre approche a-t-elle changé depuis le drame de Samuel Paty ?
- comment faire avec les élèves qui refusent de suivre le cours pour des raisons religieuses ?
Pour ma part, je me sens mal à l'aise d'aborder ce thème (j'irai même jusqu'à dire que j'ai peur de dire quelque chose qui pourrait froisser un parent trop convaincu). D'un autre côté je ne peux passer outre cette notion...
Merci par avance pour vos retours
- ElaïnaDevin
Moon317 a écrit:
Une série de questions à ce sujet :
- comment gérez-vous les réactions agressives des élèves lors par exemple de l'étude d'un texte qui démontre que l'existence de Dieu ne peut être prouvée par la raison ? La différence entre croyance/connaissance ? Certains élèves sont persuadés (à tort ou à raison) qu'ils croient en vertu de preuves rationnelles...
Alors personnellement j'enseigne dans un endroit où c'est plutôt l'inverse, les élèves sont globalement peu religieux et on a plutôt des cas de gens qui pestent parce que "haaaaannnn z'avez pas le droit de parler de religion à cause de la laïcité". Bah écoute coco : au programme d'histoire il y a des questions d'histoire religieuse, qu'est-ce que tu veux que j'y fasse, si t'es pas content, tu peux toujours aller te plaindre au ministère. Pour les chapitres où il y a de l'histoire religieuse (essentiellement en seconde) j'explique une fois pour toute "on fait de l'histoire, vos convictions sont personnelles, les miennes aussi, on n'est pas là pour ça" (en sachant qu'un certain nombre d'élèves sait parfaitement quelles sont mes convictions puisque j'en croise régulièrement à la messe le dimanche, ce qui n'a jamais posé de problème, mais j'imagine que l'info a plus ou moins circulé depuis le temps). J'ai eu trois fois en dix ans des élèves qui ont un peu chipoté, pour deux d'entre eux un simple "vos convictions personnelles ne nous intéressent pas présentement, je vous le rappelle" a suffi. Pour le troisième, un petit tour dans le couloir suivi d'une convocation chez la CPE et zou.
Au demeurant la grande étude de l'Histoire sur le métier de professeur d'histoire semble montrer que les cas de problèmes liés à la religion en cours d'HG sont tout de même assez rares voire exceptionnels.
Moon317 a écrit:
- la construction de votre cours/ votre approche a-t-elle changé depuis le drame de Samuel Paty ?
Non.
Moon317 a écrit:
- comment faire avec les élèves qui refusent de suivre le cours pour des raisons religieuses ?
Dehors.
Moon317 a écrit:
Pour ma part, je me sens mal à l'aise d'aborder ce thème (j'irai même jusqu'à dire que j'ai peur de dire quelque chose qui pourrait froisser un parent trop convaincu). D'un autre côté je ne peux passer outre cette notion...
Ma foi, si j'ose dire, tout dépend de ce que tu veux faire. Si tu veux étudier un texte de Voltaire qui entre dans le programme, ou n'importe quel autre texte/oeuvre, tu le fais. Le parent mécontent, tu lui donnes l'adresse du ministère de l'Education nationale ou du rectorat, et tu lui dis d'aller se plaindre directement chez le boss du programme.
Après, j'ai aussi connu des professeurs (dans le privé catholique) qui semblaient éprouver un malin plaisir à démonter régulièrement les convictions religieuses des élèves (ce qui n'était pas non plus très audacieux, les élèves catholiques devant être deux ou trois par classe au maximum). Ce qui n'était très clairement pas leur rôle, et qui, avec un peu de recul, fait un peu pitié. Mais bon.,
Merci par avance pour vos retours[/quote]
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- MajuFidèle du forum
J'enseigne en lettres, c'est donc different, mais le programme de collège amène à étudier des textes bibliques ainsi qu'à évoquer des références religieuses. Lorsque j'aborde ce chapitre avec mes élèves, je commence toujours par expliquer pourquoi et comment. Ça ne dure pas longtemps, c'est l'occasion de rappeler ce qu'est vraiment la laïcité dans le cadre scolaire (ce qui surprend toujours parce qu'une bonne moitié d'entre eux pense que c'est l'interdiction de toute évocation du religieux). En général, la suite n'a jamais posé problème, alors que avais parfois eu des contestations les premières années, où je ne prenais pas le temps de cette mise au point.
Tu dois juste être de ton côté, au clair sur les raisons qui t'amènent à proposer à tes eleves tel ou tel texte.
Tu dois juste être de ton côté, au clair sur les raisons qui t'amènent à proposer à tes eleves tel ou tel texte.
- Volo'Neoprof expérimenté
Tout d’accord avec Elaina.
Je rajouterais aussi qu’il faut expliquer le fin mot de nos disciplines. J’ai eu le cas en 5e sur l’islam. Un élève a apporté une connaissance théologique que je n’ai pas remise en question. J’ai plutôt accompagné en expliquant que c’était là, la limite entre histoire et religion, croyance et fait prouvé : il y a des éléments dans la religion qui ne sont pas prouvées, d’autres oui, donc le travail d’histoire vient sur des faits. En expliquant les élèves ont compris.
Ce que dit Elaina sur des collègues qui démontent les croyances est, de mon point de vue, une mauvaise approche qui conduit à des crispations et plus.
Je pense qu’il peut être possible de faire la même chose en philosophie et le français. En plus cela permet d’assoir ce que sont nos disciplines respectives sans remettre en cause leur religion, croyances, idées…
Je rajouterais aussi qu’il faut expliquer le fin mot de nos disciplines. J’ai eu le cas en 5e sur l’islam. Un élève a apporté une connaissance théologique que je n’ai pas remise en question. J’ai plutôt accompagné en expliquant que c’était là, la limite entre histoire et religion, croyance et fait prouvé : il y a des éléments dans la religion qui ne sont pas prouvées, d’autres oui, donc le travail d’histoire vient sur des faits. En expliquant les élèves ont compris.
Ce que dit Elaina sur des collègues qui démontent les croyances est, de mon point de vue, une mauvaise approche qui conduit à des crispations et plus.
Je pense qu’il peut être possible de faire la même chose en philosophie et le français. En plus cela permet d’assoir ce que sont nos disciplines respectives sans remettre en cause leur religion, croyances, idées…
- MatteoNiveau 10
J'ai eu des élèves très religieux cette année et globalement ce sont des cours qui se sont très bien passés. Probablement même mieux que la moyenne parce que certains amorphes se sont réveillés. Ils sont plutôt curieux des différentes croyances même s'ils ne les comprennent pas toutes. Voir les évangéliques et les musulmans dans l'incompréhension la plus totale face à la possibilité du culte marial, c'est assez drôle. Par contre en effet ce n'est pas la bonne approche de vouloir remettre en cause leurs idées tout de suite. Le crédit qu'ils nous donnent vient du fait qu'ils reconnaissent nos connaissances dans ce domaine probablement encore plus que dans les autres.
- AnankéNiveau 9
Dans les classes générales je fais un cours assez classique ("Les croyances religieuses sont-elles irrationnelles ?") qui passe assez bien - malgré l'intitulé un peu rentre dedans - auprès de tous puisque l'idée que Dieu est indémontrable par la raison en montre le caractère transcendant (je fais du Pascal sur foi et raison). En un sens c'est même manquer de foi que de vouloir une preuve de l'existence de Dieu ! Marx et Freud c'est un peu plus délicat mais je leur explique bien que ce sont des modes d'analyse, qu'il n'y a aucun prosélytisme (ça permet de préciser le sens de ce terme) et qu'au contraire il s'agit d'une démarche philosophique d'interrogation et je rappelle le lien historique et intrinsèque entre religion et philosophie (le Dieu des philosophes comme cause première, la science qui explique le comment, et d'autres discours qui postulent un pourquoi ; Dieu comme postulat moral ; et que même l'attitude humaniste/humanitaire peut s'interpréter comme un catholicisme sécularisé - nos valeurs morales occidentales s'ancrent dans des valeurs religieuses héritées).
Avec les classes techno ça peut être plus sensible et j'ai des collègues qui proposent une approche plus socio/anthropo : les différentes formes religieuses dans différentes cultures. En même temps, je remarque aussi que les élèves les plus croyants sont aussi les plus intéressés et que je n'ai pas eu tant d'oppositions que ça (sur la notion de nature, quand on parle des différences entre les sexes, ce qui relève du culturel dans les genres etc c'est bien plus inflammable je trouve ; sur la liberté ou la justice aussi - "je fais ce que je veux", "oeil pour oeil, dent pour dent").
Je faisais déjà comme ça avant l'assassinat de M. Paty et je n'ai rien changé. Je n'ai aucun élève qui a refusé de suivre ce cours à ce jour. J'ai eu des élèves qui ont formulé - une fois le sujet analysé - que "ça ne se faisait pas de poser des questions comme ça" et on en a discuté, on a travaillé un texte de Spinoza sur la différence entre religion et superstition avec l'idée que la religion véritable n'est pas censée s'opposer aux recherches scientifiques, nio aux interrogation métaphysiques. J'ai même certains élèves croyants qui reconnaissent une vérité dans les propos de Freud ou de Marx, dans ce besoin de croire pour supporter la vie d'ici bas !!! Bon, ils ne vont pas jusqu'à penser qu'il faut abolir la religion pour renverser l'ordre établi hein, mais ils comprennent très bien l'idée que c'est pour supporter la misère présente (probablement parce que c'est une des motivations à leur propre croyance...) que l'on imagine un bonheur post-mortem.
Je pense aussi qu'il faut rappeler dans quel cadre on analyse cette notion : il ne s'agit pas d'un catéchisme laïcard comme ils croient y avoir droit pour une Nème fois mais poser des questions les plus communes qui soient (que vais-je devenir après la mort, les méchants seront-ils punis, pourquoi il existe du mal, pourquoi nous existons - je leur parle de Monique, la mère de Saint Augustin, dont la mort a marqué les écrits de ce père de l'Eglise). Et leur rappeler que la plupart des philosophes qu'on étudie s'inscrivent dans une religion.
Je pense aussi qu'il ne faut pas aborder ce chapitre avant plusieurs mois (je le fais à la fin du premier trimestre souvent), quand on est en confiance avec la classe et ne pas faire ce chapitre si on considère que les conditions pour qu'il soit compris ne sont pas réunies. Avec une de mes pires classes de TSTMG je ne l'ai pas fait de l'année, on avançait tellement lentement de toute façon et ça clashait tellement déjà avec d'autres choses que ça n'aurait servi à rien du tout que de vouloir le faire coûte que coûte pour "finir le programme".
Avec les classes techno ça peut être plus sensible et j'ai des collègues qui proposent une approche plus socio/anthropo : les différentes formes religieuses dans différentes cultures. En même temps, je remarque aussi que les élèves les plus croyants sont aussi les plus intéressés et que je n'ai pas eu tant d'oppositions que ça (sur la notion de nature, quand on parle des différences entre les sexes, ce qui relève du culturel dans les genres etc c'est bien plus inflammable je trouve ; sur la liberté ou la justice aussi - "je fais ce que je veux", "oeil pour oeil, dent pour dent").
Je faisais déjà comme ça avant l'assassinat de M. Paty et je n'ai rien changé. Je n'ai aucun élève qui a refusé de suivre ce cours à ce jour. J'ai eu des élèves qui ont formulé - une fois le sujet analysé - que "ça ne se faisait pas de poser des questions comme ça" et on en a discuté, on a travaillé un texte de Spinoza sur la différence entre religion et superstition avec l'idée que la religion véritable n'est pas censée s'opposer aux recherches scientifiques, nio aux interrogation métaphysiques. J'ai même certains élèves croyants qui reconnaissent une vérité dans les propos de Freud ou de Marx, dans ce besoin de croire pour supporter la vie d'ici bas !!! Bon, ils ne vont pas jusqu'à penser qu'il faut abolir la religion pour renverser l'ordre établi hein, mais ils comprennent très bien l'idée que c'est pour supporter la misère présente (probablement parce que c'est une des motivations à leur propre croyance...) que l'on imagine un bonheur post-mortem.
Je pense aussi qu'il faut rappeler dans quel cadre on analyse cette notion : il ne s'agit pas d'un catéchisme laïcard comme ils croient y avoir droit pour une Nème fois mais poser des questions les plus communes qui soient (que vais-je devenir après la mort, les méchants seront-ils punis, pourquoi il existe du mal, pourquoi nous existons - je leur parle de Monique, la mère de Saint Augustin, dont la mort a marqué les écrits de ce père de l'Eglise). Et leur rappeler que la plupart des philosophes qu'on étudie s'inscrivent dans une religion.
Je pense aussi qu'il ne faut pas aborder ce chapitre avant plusieurs mois (je le fais à la fin du premier trimestre souvent), quand on est en confiance avec la classe et ne pas faire ce chapitre si on considère que les conditions pour qu'il soit compris ne sont pas réunies. Avec une de mes pires classes de TSTMG je ne l'ai pas fait de l'année, on avançait tellement lentement de toute façon et ça clashait tellement déjà avec d'autres choses que ça n'aurait servi à rien du tout que de vouloir le faire coûte que coûte pour "finir le programme".
- Soleil2Niveau 5
Bonjour !
Je ne fais pas cours sur la religion sous forme de dissertation car cela conduit nécessairement à affirmer une position finale face à un problème rencontré, comment traiter : " La religion est-elle une illusion", si on a des élèves très impliqués?
J'avais organisé mon cours l'année dernière comme cela :
Après une introduction de culture générale ( historique, anthropologique...) :
Un temps où l'on voit 1) la religion comme illusion (Marx, Freud Nietzsche), 2) un temps où l'on voit la connaissance possible de Dieu (Kant, Kierkegaard, Pascal et Hegel).
J'avais donné entre autre un extrait de l'Antéchrist contre le fanatisme, et je traite des démonstrations de l'existence de Dieu par Descartes dans mon cours sur la vérité.
Cette année je ne sais pas comment faire.
J'ai une classe d'élèves très religieux (islam majoritairement mais aussi christianisme), ils étaient plusieurs à en parler d'emblée, notamment un qui m'a dit à mon premier cours " Mais madame ça sert à quoi de se demander .... Puisque l'on sait qu il faut juste gagner de l'argent et qu'on va retrouver Dieu dans le paradis ou sinon aller en enfer ?"
Je pense que je ferai cours comme d'habitude : montrer plusieurs problèmes, plusieurs questions, plusieurs positions d'auteurs mais ne pas faire moi-même de cours sous forme de dissertation.
Je ne fais pas cours sur la religion sous forme de dissertation car cela conduit nécessairement à affirmer une position finale face à un problème rencontré, comment traiter : " La religion est-elle une illusion", si on a des élèves très impliqués?
J'avais organisé mon cours l'année dernière comme cela :
Après une introduction de culture générale ( historique, anthropologique...) :
Un temps où l'on voit 1) la religion comme illusion (Marx, Freud Nietzsche), 2) un temps où l'on voit la connaissance possible de Dieu (Kant, Kierkegaard, Pascal et Hegel).
J'avais donné entre autre un extrait de l'Antéchrist contre le fanatisme, et je traite des démonstrations de l'existence de Dieu par Descartes dans mon cours sur la vérité.
Cette année je ne sais pas comment faire.
J'ai une classe d'élèves très religieux (islam majoritairement mais aussi christianisme), ils étaient plusieurs à en parler d'emblée, notamment un qui m'a dit à mon premier cours " Mais madame ça sert à quoi de se demander .... Puisque l'on sait qu il faut juste gagner de l'argent et qu'on va retrouver Dieu dans le paradis ou sinon aller en enfer ?"
Je pense que je ferai cours comme d'habitude : montrer plusieurs problèmes, plusieurs questions, plusieurs positions d'auteurs mais ne pas faire moi-même de cours sous forme de dissertation.
- Soleil2Niveau 5
Soleil2 a écrit:Bonjour !
Je ne fais pas cours sur la religion sous forme de dissertation car cela conduit nécessairement à affirmer une position finale face à un problème rencontré, comment traiter : " La religion est-elle une illusion", si on a des élèves très impliqués?
J'avais organisé mon cours l'année dernière comme cela :
Après une introduction de culture générale ( historique, anthropologique...) :
Un temps où l'on voit 1) la religion comme illusion (Marx, Freud Nietzsche), 2) un temps où l'on voit la connaissance possible de Dieu (Kant, Kierkegaard, Pascal et Hegel).
J'avais donné entre autre un extrait de l'Antéchrist contre le fanatisme, et je traite des démonstrations de l'existence de Dieu par Descartes dans mon cours sur la vérité.
Cette année je ne sais pas comment faire.
J'ai une classe d'élèves très religieux (islam majoritairement mais aussi christianisme), ils étaient plusieurs à en parler d'emblée, notamment un qui m'a dit à mon premier cours " Mais madame ça sert à quoi de se demander .... Puisque l'on sait qu il faut juste gagner de l'argent et qu'on va retrouver Dieu dans le paradis ou sinon aller en enfer ?"
Je pense que je ferai cours comme d'habitude : montrer plusieurs problèmes, plusieurs questions, plusieurs positions d'auteurs mais ne pas faire moi-même de cours sous forme de dissertation.
J'oubliais de préciser que l'année dernière, quand mes élèves devaient répondre à des questions de compréhension sur des textes sur cette notion, j'ai eu droit à un élève musulman qui s'est énervé parce que Nietzsche critiquait le fanatisme (la question était " à partir de ce texte, expliquez en quoi le fanatisme est pour Nietzsche une maladie), et qu on avait le droit au nom de Dieu de commettre toutes les actions possibles... Bref... J'ai dit à cet élève qu on étudiait la pensée de quelqu'un, et pas ce que lui pensait, qu il pouvait être d'accord ou non. J'ai fait ensuite un point pour expliquer ce qu'était le fanatisme.
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