Comment gérer le retour en classe après quatre mois d'absence sans remplaçant?

On nous a même demandé de ne pas envoyer trop d'élèves en STMG en raison de la pénurie de professeurs.

C'est pour ça que le CNED payé par le rectorat peut être une bonne solution, surtout si les parents d'élèves sont alertés (pas forcément les parents de TES élèves, mais l'association locale).

FicusLyrata a écrit:Je vous remercie pour vos retours. J'ai, évidemment, parfaitement conscience du fait que je ne sois pas responsable de cette situation et que travailler durant un congé soit illégal.

Je recherche seulement des pistes pour adoucir cette période durant laquelle, quoi qu'il en soit et malgré toute ma bonne volonté de prise de distance, les élèves seront stressés et feront peser une grosse pression. D'autant plus qu'ils sont déjà, en temps normal, très demandeurs et difficiles à gérer.

FicusLyrata a écrit:Mon message initial n'était pas suffisamment clair. La faute, me semble-t-il, au fait d'avoir évoqué une piste (qui n'en était qu'une, je n'ai absolument pas dit que je l'emprunterai) pour la période couvrant mon absence.

Je cherchais des pistes pour mon retour, pour ces fameux 2 mois et demi en leur présence. J'ai bien compris. Je n'y suis pour rien. C'est la faute de la politique du ministère. Tout cela, je le sais pertinemment.

Sauf que durant ces 2 mois et demi face élèves, je vais bien devoir trouver des solutions pour ne pas subir des élèves ultra stressés, dépassés, ayant un parcours scolaire déjà chaotique pour un certain nombre d'entre eux et ayant une fâcheuse tendance à faire naturellement n'importe quoi en classe.

Les parents de mes élèves ne se mobiliseront pas. Je l'ai vu par le passé. Ils sont malheureusement trop éloignés du système scolaire et n'oseront tout simplement pas intervenir. Ils sont, par ailleurs, trop occupés souvent à chercher des solutions pour gérer leurs enfants à la maison (j'ai reçu de nombreux parents me demandant de les aider pour que leurs enfants se calment...).

FicusLyrata a écrit:Merci @Cléopatra2. Je n'avais absolument pas pensé au CNED. Je vais me renseigner.

Il manque trois autres enseignants dans mon équipe. Tous les autres ont déjà en charge des spécialités.

Alors, ce n'est pas à toi de penser au CNED. Par contre, comme le soulignais Cléopatra2, cela peut être une solution. Mais ce n'est pas à toi de l'organiser ou d'y penser. Là tu es en vacances, et tu seras en arrêt, long, ensuite. Ce n'est pas à toi d'organiser cela.  Pour l'instant, vacances (ou autre, je ne sais pas, ce n'est pas le sujet) puis arrêt et c'est à cela auquel tu dois penser.

Les parents, pas forcément de tes classes (comme l'écrit Cléopatra) s'ils ne bougent que très peu, mais ceux du CA et donc des autres classes devront être informés, et puis les fédérations de parents. Là encore, ce n'est pas à toi de le faire. Je l'ai fait à une époque pour une classe que je n'avais pas mais qui était sans prof (j'avais juste récupéré deux heures) en passant par une motion VOTEE au CA (si motion votée et inclue au compte-rendu, c'est lu au rectorat, sinon ce n'est pas lu) qui précise la situation au bout de quelques semaines et l'inquiétude pour l'année qui va s'écouler.  Tes collègues peuvent faire tout cela tout en mentionnant tes légitimes inquiétudes pour ton retour en période si courte pour tes élèves.

Dans la motion vous annoncez le contact avec les fédérations de parents à venir ainsi qu'avec la presse locale. Ca, ils n'aiment pas au rectorat. La motion sera approuvée par les parents, les élèves et l'administration du lycée (que la situation n'arrange pas du tout, s’abstiendront) donc la motion passera. Attention au premier CA, il y a souvent peu de parents et peu d'élèves (les parents et élèves de terminales n'étant plus là), mais cela devrait passer tout de même si l'administration s'abstient.

Mais là encore, ce n'est pas à toi de t'en occuper, tu seras en arrêt et c'est cela qui doit t'occuper et dès maintenant. Tu es soucieuse de tes élèves, c'est bien, tu es soucieuse de ton retour, mais ce n'est pas maintenant qu'il faut y penser alors que tu ne sais pas du tout ce que sera la situation à la rentrée. Ton proviseur est inquiet, on le comprend, mais pour l'instant c'est à lui d'être inquiet de cette situation.

Ne pas te pourrir la vie maintenant alors que, je te rassure, au rectorat, eux ils ne sont pas du tout inquiets. Tu verras une fois l'année commencée quand tu y verras plus clair.

Petit ajout : ne pas se laisser entraîner à la rentrée dans des conversations par messagerie (pronote ou académique) avec les parents, sinon tu n'auras jamais terminé. Coupure !