Recours première affectation ?

Bonjour à tous,
J'ai encore besoin d'un coup de main pour comprendre le fonctionnement de l'éducation nationale... je m'excuse d'avance pour la longueur du message.
Mon mari et moi avons eu nos premières affectations en même temps (même discipline) et sommes tout les deux dans deux collèges pour 11h et 7h, dans deux départements différents (même académie). Il y a 130km entre les deux plus éloignés. Problème : nous n'avons qu'un seul véhicule déjà acheté à crédit, je n'ai pas encore le permis de conduire et nous avons un enfant et bientôt deux.
Vivant dans une région très mal desservie par les transports en commun, il m'est impossible de me rendre dans les deux établissements en temps et en heure, enceinte de 7 mois à la rentrée. Mon mari ne peut pas non plus décemment faire 260km par jour pour travailler, ce qui rendrait de toute manière la garde de nos enfants impossible puisqu'il devrait partir avant l'ouverture des crèches.
Lorsque j'ai appelé la cellule de gestion des personnels afin de demander à changer d'établissement, on m'a refusé le recours en avançant que ces problèmes ne concernaient que moi, que je devais gérer seule et trouver une solution avant septembre, et que changer les mutations pourrait poser problèmes à des collègues mieux classés que moi.
Je rentre à peine dans la fonction publique que je suis déjà écœurée. Savez-vous si un autre mode de recours est possible ? Si je peux être payée tout en étant en grossesse pathologique dès la rentrée ? Il est physiquement impossible pour nous de suivre ce planning, et n'étant payés que fin septembre nous ne savons déjà pas comment "survivre" jusque là donc hors de question d'enclencher un deuxième crédit pour un autre véhicule tout de suite...

Coucou, pour ma part j'ai demandé (mais je doute fortement que cette solution te satisfasse) à l'établissement s'il y avait des logements disponibles dans la ville/village en leur expliquant mon cas voire des logements de fonction (voir directement auprès du service ad hoc du rectorat).

Courage.

Ahhhhhh, les jeunes brebis n'ont pas encore commencé leur carrière qu'on fait déjà tout pour les faire démissionner !

Bravo l'EN, ne changez rien !

La multiplication des services partagés est intolérable. Leur existence même, c'est de la maltraitance institutionnalisée

Vous aviez fait une demande de mutation simultanée ?

Que l'EN ne tienne pas compte ( ne le puisse pas peut-être) du lieu de travail du conjoint, c'est une chose, mais quand les deux sont affectés par l'EN...

Enceinte de 7 mois, je doute qu'il soit possible d'assumer ces conditions de travail. C'est peut-être l'argument à évoquer. ( À cette époque, j'imagine que ce sont des AFA pour TZR)

Bon courage.

Adri a écrit:Enceinte de 7 mois, je doute qu'il soit possible d'assumer ces conditions de travail. C'est peut-être l'argument à évoquer. ( À cette époque, j'imagine que ce sont des AFA pour TZR)

Bon courage.

+1.
Et aller voir le médecin si nécessaire, expliquant les conditions de travail. Peut être un RDV auprès des RH aussi.
Pour une 2e voiture, voir auprès du service social si vous pouvez avoir une aide...

Adri a écrit:La multiplication des services partagés est intolérable. Leur existence même, c'est de la maltraitance institutionnalisée

Vous aviez fait une demande de mutation simultanée ?

Que l'EN ne tienne pas compte ( ne le puisse pas peut-être) du lieu de travail du conjoint, c'est une chose, mais quand les deux sont affectés par l'EN...

Enceinte de 7 mois, je doute qu'il soit possible d'assumer ces conditions de travail. C'est peut-être l'argument à évoquer. ( À cette époque, j'imagine que ce sont des AFA pour TZR)

Bon courage.

Merci de ta réponse, nous avons effectivement fait une demande conjointe suite à l'obtention du capes au même moment, selon eux le soucis réside dans le fait que j'ai obtenu un très bon classement et donc les points qui vont avec alors que mon mari est dans une fourchette plus basse. Je vais effectivement rappeler et leur parler de ma grossesse (je n'ai évoqué avec eux que le problème de garde, et ils m'ont répondu que j'avais un mois et que c'était suffisant... je rigole en parent, il m'a fallu 1 an d'attente pour mon aînée). Mais pourrais-je être payée en congé pathologique si je ne fais pas ma rentrée, là est la question !

paloma75 a écrit:Coucou, pour ma part j'ai demandé (mais je doute fortement que cette solution te satisfasse) à l'établissement s'il y avait des logements disponibles dans la ville/village en leur expliquant mon cas voire des logements de fonction (voir directement auprès du service ad hoc du rectorat).

Courage.

Merci pour ta réponse, j'espère que tu trouvera toi aussi une solution. En effet les logements de fonction ne seraient pas une solution viable, cela ne règle pas le problème de distance et mon mari et moi devons vivre sous le même toit et contribuer équitablement aux besoins du foyer (c'est la loi !).

Si tu es en arrêt, tu seras payée. Je ne vois pas pourquoi tu ne le serais pas.
Ton mari peut éventuellement prendre un congé parental d'un mois.

Vivre sous le même toit, ce n'est pas toujours possible et ce n'est pas illégal d'avoir un logement d'appoint. L'obligation de l'EN, c'est de faciliter un rapprochement via les points...

Bon courage à vous deux...

A votre place, je prendrai un logement près des établissements de ton mari et je jouerai à fond la carte congé maternité (vu les conditions, tu seras arrêtée très vite, je pense) et éventuellement congé parental et je retenterai une mutation avec rapprochement de conjoint l'année suivante.
Bon courage et il ne faut pas hésiter à contacter un syndicat notamment pour effectuer un recours.

Malavita a écrit:A votre place, je prendrai un logement près des établissements de ton mari et je jouerai à fond la carte congé maternité (vu les conditions, tu seras arrêtée très vite, je pense) et éventuellement congé parental et je retenterai une mutation avec rapprochement de conjoint l'année suivante.
Bon courage et il ne faut pas hésiter à contacter un syndicat notamment pour effectuer un recours.

C'est effectivement le plus pertinent en cas de poste fixe. Vu la date, je pense plutôt à deux AFA.

Après pour l’arrêt, il est peut-être préférable d’attendre le 1er septembre puis qu’officiellement avant cette date, tu n’es pas encore stagiaire ?

Vous êtes stagiaires ou néo-titulaires ?

Je suis désolée pour toi que tu te retrouves dans cette situation. Parle leur rapidement de ta grossesse, et du risque que, vu la situation, tu ne puisses pas reprendre après ton congé maternité et que tu pourrais envisager dans ce cas un congé parental. L'idée de se retrouver sans prof sur ce poste pourrait les faire réagir.

Merci pour les réponses, je vais essayer de faire un gros post pour répondre à tout le monde :

Jenny a écrit:Si tu es en arrêt, tu seras payée. Je ne vois pas pourquoi tu ne le serais pas.
Ton mari peut éventuellement prendre un congé parental d'un mois.

Vivre sous le même toit, ce n'est pas toujours possible et ce n'est pas illégal d'avoir un logement d'appoint. L'obligation de l'EN, c'est de faciliter un rapprochement via les points...

Bon courage à vous deux...

Le soucis réside dans le fait que nous ne soyons pas encore fonctionnaires mais juste stagiaires, nous n'avons rien signé et je ne sais pas si un congé avant nos prises de fonction peut être envisagé. Afin d'éviter d'être tout les deux en prolongement de stage, mon mari ne peut pas vraiment prendre de congé supplémentaire au congé paternité. Ce n'est effectivement pas illégal d'avoir un logement d'appoint mais la contribution équitable au foyer serait mise en difficulté, notamment avec moi en fin de grossesse et un enfant à charge... Merci beaucoup pour ces pistes.

Malavita a écrit:A votre place, je prendrai un logement près des établissements de ton mari et je jouerai à fond la carte congé maternité (vu les conditions, tu seras arrêtée très vite, je pense) et éventuellement congé parental et je retenterai une mutation avec rapprochement de conjoint l'année suivante.
Bon courage et il ne faut pas hésiter à contacter un syndicat notamment pour effectuer un recours.

C'est ce que je vais tenter de faire pour le logement, j'ai également contacté un syndicat qui m'a dit de faire un mail détaillé pour demander à être mutée sur un temps plein plus proche de mon époux (qui lui peut conduire et se rendre sur plusieurs établissements, plus loin). Je croise les doigts !

Dadoo33 a écrit:Après pour l’arrêt, il est peut-être préférable d’attendre le 1er septembre puis qu’officiellement avant cette date, tu n’es pas encore stagiaire ?

Je n'ai pas eu de retour sur la date de signature de contrat, mais j'imagine que cela prendra effectivement effet au premier septembre...

Jenny a écrit:Vous êtes stagiaires ou néo-titulaires ?

Nous sommes stagiaires, et la circulaire d'affectation des stagiaires n'est pas encore parue pour l'académie.

Maju a écrit:Je suis désolée pour toi que tu te retrouves dans cette situation. Parle leur rapidement de ta grossesse, et du risque que, vu la situation,  tu ne puisses pas reprendre après ton congé maternité et que tu pourrais envisager dans ce cas un congé parental. L'idée de se retrouver sans prof sur ce poste pourrait les faire réagir.

Merci, je vais les rappeler pour voir et envoyer un mail détaillé pour voir si ça marche... si possible j'aimerais rejoindre mon mari puisqu'il est dans le département "le moins cher" en points, peut être que ça les arrangera aussi pour envoyer quelqu'un qui n'avait pas assez de points pour reprendre mon affectation.

J'avais mal compris, j'avais compris que vous étiez chacun sur deux établissements et TZR.
Pour le congé paternité, ça passe s'il n y a pas d'autre arrêt, mon stagiaire l'a fait cette année sans prolongation de stage.
Faire quelques jours : journées de prérentrée inspé, prérentrée... avant l'arrêt alors pour être officiellement stagiaire.

Peut être qu'un mail auprès de l'inspection (+ copie responsable Inspé) se tente. Je prendrais conseil auprès d'un syndicat avant, que je mettrais en copie du mail.
Vous changer d'affectation est délicat, vous devez être chacun sur un poste berceau... :/

Chester a écrit:Merci pour les réponses, je vais essayer de faire un gros post pour répondre à tout le monde :

Jenny a écrit:Si tu es en arrêt, tu seras payée. Je ne vois pas pourquoi tu ne le serais pas.
Ton mari peut éventuellement prendre un congé parental d'un mois.

Vivre sous le même toit, ce n'est pas toujours possible et ce n'est pas illégal d'avoir un logement d'appoint. L'obligation de l'EN, c'est de faciliter un rapprochement via les points...

Bon courage à vous deux...

Le soucis réside dans le fait que nous ne soyons pas encore fonctionnaires mais juste stagiaires, nous n'avons rien signé et je ne sais pas si un congé avant nos prises de fonction peut être envisagé. Afin d'éviter d'être tout les deux en prolongement de stage, mon mari ne peut pas vraiment prendre de congé supplémentaire au congé paternité. Ce n'est effectivement pas illégal d'avoir un logement d'appoint mais la contribution équitable au foyer serait mise en difficulté, notamment avec moi en fin de grossesse et un enfant à charge... Merci beaucoup pour ces pistes.

Malavita a écrit:A votre place, je prendrai un logement près des établissements de ton mari et je jouerai à fond la carte congé maternité (vu les conditions, tu seras arrêtée très vite, je pense) et éventuellement congé parental et je retenterai une mutation avec rapprochement de conjoint l'année suivante.
Bon courage et il ne faut pas hésiter à contacter un syndicat notamment pour effectuer un recours.

C'est ce que je vais tenter de faire pour le logement, j'ai également contacté un syndicat qui m'a dit de faire un mail détaillé pour demander à être mutée sur un temps plein plus proche de mon époux (qui lui peut conduire et se rendre sur plusieurs établissements, plus loin). Je croise les doigts !

Dadoo33 a écrit:Après pour l’arrêt, il est peut-être préférable d’attendre le 1er septembre puis qu’officiellement avant cette date, tu n’es pas encore stagiaire ?

Je n'ai pas eu de retour sur la date de signature de contrat, mais j'imagine que cela prendra effectivement effet au premier septembre...

Jenny a écrit:Vous êtes stagiaires ou néo-titulaires ?

Nous sommes stagiaires, et la circulaire d'affectation des stagiaires n'est pas encore parue pour l'académie.

Il faut donc effectivement prendre ton poste, comme je l’ai dit, et demander à ton médecin s’il peut te mettre en arrêt.

Exactement. Tu peux expliquer la situation par mail et si rien ne bouge, il faut te présenter à la formation qui a lieu fin août (même si je suis d'accord qu'il est scandaleux de demander à des gens de travailler avant le 1er septembre). Ensuite tu fais la pré-rentrée. Tu signes ton PV d'installation et  tu vas rejoindre ton mari. Tu vas voir un médecin et tu lui demandes de signer un arrêt à partir du 2 septembre.
Tu as donc besoin d'une chambre d'hôtel pour la fin de l'été.
Bon été à vous avant l'arrivée de bébé.

Sisyphe a écrit:Exactement. Tu peux expliquer la situation par mail et si rien ne bouge, il faut te présenter à la formation qui a lieu fin août (même si je suis d'accord qu'il est scandaleux de demander à des gens de travailler avant le 1er septembre). Ensuite tu fais la pré-rentrée. Tu signes ton PV d'installation et  tu vas rejoindre ton mari. Tu vas voir un médecin et tu lui demandes de signer un arrêt à partir du 2 septembre.
Tu as donc besoin d'une chambre d'hôtel pour la fin de l'été.
Bon été à vous avant l'arrivée de bébé.

Attention, on ne demande pas à un médecin de signer un arrêt, on ne s'arrête pas non plus.
C'est le médecin qui décide pas le patient.

Je sais bien. Mais à 7 mois de grossesse, ce type de contrainte est considérée avec attention par un médecin. La grossesse n'est pas une maladie. J'ai eu la chance de travailler jusqu'au congé maternité pour mes 5 enfants et j'ai même prolongé de deux semaines pour la 4ème. Mais je n'avais pas des trajets importants en voiture.

L'an prochain vous risquez aussi d'être mutés dans une autre académie et pas ensemble. Réfléchissez donc bien à vos voeux (surtout que tu seras en prolongation de stage...).

Stagiaires en anglais, et tous les deux sur des postes à compléments de service ? Je ne pensais même pas que c'était possible... Vous êtes stagiaires à temps plein, probablement sans tuteur·ice. Cela pourrait faciliter les choses (ce ne sont finalement pas vraiment des postes berceaux...). L'arrêt maladie suivi d'un congé parental puis d'une prolongation de stage l'an prochain, c'est hasardeux, en fonction de l'attractivité de l'académie obtenue en stage... Les points de rapprochement de conjoint risquent de ne pas suffire, et il n'y a sans doute pas de mutation simultanée envisageable dans cette situation.

Bjr,

Quelques éléments :
- Dans chaque académie il y a des conseillers RH de proximité : cela peut être une piste à exploiter
- Vous dites être bientôt "stagiaire", cela vous donne donc le statut de la fonction publique = mêmes droits que les titulaires
- Dans plusieurs académies, dont la mienne, je sais qu'une "simple" demande de révision d'affectation motivée ET accompagnée d'un dossier médical - voire un simple certificat médical du médecin - attestant que ton état de santé nécessite une affectation proche de ton conjoint. Inutile de mettre tout ton état de santé, car cela relève du secret médical ... Et si besoin, le médecin-conseil du rectorat prendra attache avec ton médecin ( extrêmement rare). Les rectorats ne prennent pas de risque quand un certificat médical ou dossier médical déboule dans leurs services ... car cela peut leur être préjudiciable en cas de problème par la suite !
- tu peux aussi dire que tu es disposée à être affectée sur un poste à temps plein ( si tu étais prévue sur un mi-temps ), ou inversement ( si tu étais prévue sur un temps plein ) si cela facilite le traitement de ton dossier

courage

Adri a écrit:Stagiaires en anglais, et tous les deux sur des postes à compléments de service ? Je ne pensais même pas que c'était possible... Vous êtes stagiaires à temps plein, probablement sans tuteur·ice. Cela pourrait faciliter les choses (ce ne sont finalement pas vraiment des postes berceaux...). L'arrêt maladie suivi d'un congé parental puis d'une prolongation de stage l'an prochain, c'est hasardeux, en fonction de l'attractivité de l'académie obtenue en stage... Les points de rapprochement de conjoint risquent de ne pas suffire, et il n'y a sans doute pas de mutation simultanée envisageable dans cette situation.

Les stagiaires 18h ont des tuteurs terrains.

Moi je pensais que c’était 11h pour l’un et 7h pour l’autre…

J'avais compris comme Dadoo.
Quoiqu'il en soit, il me semble sage de commencer par faire une demande de révision d'affectation avec un syndicat à l'appui. Même pour les stagiaires, ça peut aboutir (j'en connais qui l'ont obtenue, notamment quand le lieu d'affectation n'était pas accessible en transports en commun pour un stagiaire n'ayant pas de véhicule). Ça dépend évidemment des possibilités mais ça se tente.
Dans le cas contraire, il faudra effectivement demander un arrêt à un médecin (qui jugera de la pertinence de te mettre en arrêt).
Et bien anticiper les mutations inter et intra, dès novembre.

Dadoo33 a écrit:

Adri a écrit:Stagiaires en anglais, et tous les deux sur des postes à compléments de service ? Je ne pensais même pas que c'était possible... Vous êtes stagiaires à temps plein, probablement sans tuteur·ice. Cela pourrait faciliter les choses (ce ne sont finalement pas vraiment des postes berceaux...). L'arrêt maladie suivi d'un congé parental puis d'une prolongation de stage l'an prochain, c'est hasardeux, en fonction de l'attractivité de l'académie obtenue en stage... Les points de rapprochement de conjoint risquent de ne pas suffire, et il n'y a sans doute pas de mutation simultanée envisageable dans cette situation.

Les stagiaires 18h ont des tuteurs terrains.

Moi je pensais que c’était 11h pour l’un et 7h pour l’autre…

J'avais cru comprendre que ce n'était pas le cas dans toutes les académies... Mais effectivement, j'ai fait un raccourci. Donc la situation est un peu plus compliquée (mais pas inextricable non plus : les tuteur·ices terrain ne sont pas forcément nommé·es encore, voire seront mis·es devant le fait accompli à la rentrée - ce qui n'est souhaitable pour personne, mais néanmoins possible).