- Vieux_MongolFidèle du forum
Soirée a écrit:Rien. L'école a existé avant cette loi. Elle peut continuer d'accomplir sa mission sans elle.Vieux_Mongol a écrit:Soirée a écrit:La loi de 2004 est là. Je la trouve mauvaise mais pour l'instant elle est en vigueur. Sa remise en question n'est pas pour tout de suite.
Vous verriez quoi à la place ?
Donc autorisation sans limite des signes religieux.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Vieux_Mongol a écrit:Soirée a écrit:Rien. L'école a existé avant cette loi. Elle peut continuer d'accomplir sa mission sans elle.Vieux_Mongol a écrit:Soirée a écrit:La loi de 2004 est là. Je la trouve mauvaise mais pour l'instant elle est en vigueur. Sa remise en question n'est pas pour tout de suite.
Vous verriez quoi à la place ?
Donc autorisation sans limite des signes religieux.
Je pressens une pente glissante...
- SoiréeHabitué du forum
Pour les élèves. Ils se lasseraient assez vite.
- Reine MargotDemi-dieu
Disons que depuis cette loi, qu'on peut apprécier ou non, il n'y a plus de conflits au sujet des signes religieux portés par les élèves, c'est déjà beaucoup, quand on pense aux nombreux incidents depuis 1989 et l'"affaire de Creil".
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Clecle78Bon génie
Moi qui ai eu des élèves voilées en 6eme au début des années 90 à Lille et d'autres qui refusaient d'étudier Voltaire avec la menace des grands frères à la porte du collège je suis bien contente de cette loi de 2004. C'était l'enfer d'enseigner dans ces conditions.
- MalavitaÉrudit
Reine Margot a écrit:Disons que depuis cette loi, qu'on peut apprécier ou non, il n'y a plus de conflits au sujet des signes religieux portés par les élèves, c'est déjà beaucoup, quand on pense aux nombreux incidents depuis 1989 et l'"affaire de Creil".
Euh... Plus de conflits... C'est illusoire... On connaît clairement une vague de tenues ostentatoires dans un certain nombre d'établissements avec une instrumentalisation des uns et des autres.
- Spoiler:
Le mien en fait partie et c'est très compliqué à gérer.
- SoiréeHabitué du forum
La loi de 2004 ne concerne pas la remise en cause des enseignements.
Pour cela il y a le code de l'éducation R511-11 :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000020743432/#:~:text=Les%20%C3%A9l%C3%A8ves%20doivent%20accomplir%20les,sant%C3%A9%20organis%C3%A9s%20%C3%A0%20leur%20intention.
Pour cela il y a le code de l'éducation R511-11 :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000020743432/#:~:text=Les%20%C3%A9l%C3%A8ves%20doivent%20accomplir%20les,sant%C3%A9%20organis%C3%A9s%20%C3%A0%20leur%20intention.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Aperçu par hasard a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Soirée a écrit:Rien. L'école a existé avant cette loi. Elle peut continuer d'accomplir sa mission sans elle.Vieux_Mongol a écrit:
Vous verriez quoi à la place ?
Donc autorisation sans limite des signes religieux.
Je pressens une pente glissante...
Je ne vois pas pourquoi. On peut ne pas être d'accord mais il faut se positionner clairement. Je ne vois (mais je suis un esprit assez simple) que trois solutions :
- interdiction totale
- autorisation sans limites
- autorisation avec des limites, ce qui est le cas de la loi actuelle avec son "ostensible".
Supprimer la loi sans remplacement c'est autoriser. Modifier la loi, c'est pouvoir proposer un mot moins mauvais ou inventer quelque chose d'autre.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Malavita a écrit:Reine Margot a écrit:Disons que depuis cette loi, qu'on peut apprécier ou non, il n'y a plus de conflits au sujet des signes religieux portés par les élèves, c'est déjà beaucoup, quand on pense aux nombreux incidents depuis 1989 et l'"affaire de Creil".
Euh... Plus de conflits... C'est illusoire... On connaît clairement une vague de tenues ostentatoires dans un certain nombre d'établissements avec une instrumentalisation des uns et des autres.
- Spoiler:
Le mien en fait partie et c'est très compliqué à gérer.
Disons plus de conflits jusqu'à très récemment.
- ElyasEsprit sacré
Vieux_Mongol a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Soirée a écrit:
Rien. L'école a existé avant cette loi. Elle peut continuer d'accomplir sa mission sans elle.
Donc autorisation sans limite des signes religieux.
Je pressens une pente glissante...
Je ne vois pas pourquoi. On peut ne pas être d'accord mais il faut se positionner clairement. Je ne vois (mais je suis un esprit assez simple) que trois solutions :
- interdiction totale
- autorisation sans limites
- autorisation avec des limites, ce qui est le cas de la loi actuelle avec son "ostensible".
Supprimer la loi sans remplacement c'est autoriser. Modifier la loi, c'est pouvoir proposer un mot moins mauvais ou inventer quelque chose d'autre.
La formulation de la loi pose souci (le terme "ostensiblement" a dès 2004 était interrogé par tout le monde, tu dois t'en souvenir comme moi, on a été très étonné par cette expression). On le voit d'ailleurs avec la polémique actuelle sur les abayas. Cette loi est attaquée par tout le monde : les gens qui veulent que le religieux supplée l'école républicaine, l'extrême-droite, l'extrême-gauche, la droite, les écolos. Seul le PS en est content.
La loi a été mal écrite ou son écriture, circonstancielle, n'est plus suffisante pour éviter des débordements qui créent des victimes : l'école devant les coups de boutoirs d'extrémistes qui testent leur emprise sur des ados en "religiosant" des tenues ou des objets qui ne le sont pas en réalité et les racistes qui n'aiment pas les musulmans (donc les Arabes et les Noirs, pour dire la vérité).
C'est là que la proposition d''uniformes" émerge. Elle règle ce souci de la loi.
Va devant le Conseil d'Etat pour avoir, au nom de la loi de 2004, exclu des élèves avec l'abaya. Ou devant la Cour de Justice européenne des Droits de l'Homme. Pas certain que ça passe.
Je ne suis pas partisan de l'uniforme mais ça peut être un élément d'apaisement du climat scolaire tendu par les questions religieuses.
Après, j'enseigne depuis très longtemps, dans des départements avec des populations pratiquant la foi musulmane plus importante qu'ailleurs, et j'ai rarement vu des tensions sur ces questions. La seule que j'ai vue et qui a posé un vrai souci de scolarisation, c'était pour mes élèves sikhs.
On me dit que les tensions sur ces questions montent mais toutes les affaires que j'ai eues à voir ont un point commun : une partie des adultes de l'institution ont monté en tension face aux adolescents rebelles, montant en pression à chaque provocation. Ils attaquaient tout de suite sur la religion, ce qui était l'objectif de provocation des ados qui avaient trouvé un angle pour exprimer leur révolte adolescente (manipulée par d'autres adultes), alors qu'il y avait tout un pan d'argumentation réglementaire autre pour gérer ça. Après, je ne parle que de mes expériences dans l'Académie de Versailles depuis 23 ans mais on est tout de même dans une Académie qui fait changer les stats nationales à elle seule.
En revanche, j'ai beaucoup plus rencontré d'histoires de sexisme, d'homophobies, d'agressions sexuelles et de viols que d'outrages à la laïcité. Cependant, ça, les gens ne veulent pas en parler, beaucoup moins.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Vieux_Mongol a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Soirée a écrit:
Rien. L'école a existé avant cette loi. Elle peut continuer d'accomplir sa mission sans elle.
Donc autorisation sans limite des signes religieux.
Je pressens une pente glissante...
Je ne vois pas pourquoi. On peut ne pas être d'accord mais il faut se positionner clairement. Je ne vois (mais je suis un esprit assez simple) que trois solutions :
- interdiction totale
- autorisation sans limites
- autorisation avec des limites, ce qui est le cas de la loi actuelle avec son "ostensible".
Supprimer la loi sans remplacement c'est autoriser. Modifier la loi, c'est pouvoir proposer un mot moins mauvais ou inventer quelque chose d'autre.
Je parlais de la discussion, j'aurais dû le préciser.
D'après ce que j'ai pu constater, il est rare qu'une discussion se poursuive sur plus de deux ou trois pages sans être interrompue lorsque quelqu'un prononce l'expression "signes religieux", parce que la discussion se tend (voire s'envenime) assez facilement tout en se focalisant sur des points qui nous éloignent du sujet du fil. Après, je ne dis pas qu'il n'est pas intéressant ou qu'il ne vaut pas la peine d'en discuter, c'est autre chose.
- MalavitaÉrudit
Elyas a écrit:
Va devant le Conseil d'Etat pour avoir, au nom de la loi de 2004, exclu des élèves avec l'abaya. Ou devant la Cour de Justice européenne des Droits de l'Homme. Pas certain que ça passe.
Il y a une jurisprudence pour le Conseil d'Etat et ce n'était pas pour une abaya. (Elle est indiquée dans le vademecum avec l'explication).
Le CE a ainsi annulé l’ordonnance du juge des référés du 6 mars 2013 du tribunal administratif de Melun en jugeant :
«Considérant qu’il résulte de l’instruction que Mlle D, le 4 décembre 2012, s’est présentée dans cet établissement revêtue d’une longue jupe noire couvrant son pantalon et d’un large bandeau masquant une grande partie de ses cheveux ; qu’elle a alors été informée par les autorités de l’établissement qu’elle ne pourrait continuer à se rendre en cours dans une telle tenue, celle-ci n’étant pas conforme aux dispositions de l’article L. 141-5-1 du Code de l’éducation, reprises dans le règlement intérieur de l’établissement ; que, face au refus de Mlle A...E...de modifier son habillement, le chef d’établissement a décidé de placer l’intéressée en permanence, où des éléments de cours et des travaux lui sont donnés quotidiennement par les enseignants de sa classe, en vue notamment de sa préparation au brevet des collèges ; que l’administration a engagé un dialogue avec l’élève et sa famille, notamment au cours d’entretiens organisés dès le 4 décembre puis le 11 décembre 2012, et de divers échanges, écrits ou oraux, ultérieurs ; que, toutefois, la jeune fille a continué à se présenter dans l’établissement dans la même tenue, refusant de même que sa famille, toute conciliation ; qu’elle s’est, en outre, absentée à plusieurs reprises sans justification ; Considérant que de l’ensemble de ces circonstances, le ministre de l’éducation est fondé à soutenir que c’est à tort que, par l’ordonnance attaquée, le juge des référés du tribunal administratif de Melun a ordonné la réintégration immédiate de la jeune fille dans sa classe ; » (CE, 19 mars 2013)
Quant à la provocation des adolescents, je suis d'accord avec toi mais si cela ne cesse pas, malgré le dialogue entamé, il faut agir, surtout lorsque cela fait "effet boule de neige".
(Je pense qu'on s'éloigne un peu du fil du sujet).
- PrezboGrand Maître
Malavita a écrit:Reine Margot a écrit:Disons que depuis cette loi, qu'on peut apprécier ou non, il n'y a plus de conflits au sujet des signes religieux portés par les élèves, c'est déjà beaucoup, quand on pense aux nombreux incidents depuis 1989 et l'"affaire de Creil".
Euh... Plus de conflits... C'est illusoire... On connaît clairement une vague de tenues ostentatoires dans un certain nombre d'établissements avec une instrumentalisation des uns et des autres.
- Spoiler:
Le mien en fait partie et c'est très compliqué à gérer.
Il n'y a pas plus de conflit, nous en avons eu aussi au sujet des abayas, mais au moins une limite mieux définie, à défaut d'être parfaitement définie. Je suis partisan de réaffirmer et préciser la loi de 2004 plutôt que la modifier dans un sens où dans l'autre.
- MalavitaÉrudit
Prezbo a écrit:Malavita a écrit:Reine Margot a écrit:Disons que depuis cette loi, qu'on peut apprécier ou non, il n'y a plus de conflits au sujet des signes religieux portés par les élèves, c'est déjà beaucoup, quand on pense aux nombreux incidents depuis 1989 et l'"affaire de Creil".
Euh... Plus de conflits... C'est illusoire... On connaît clairement une vague de tenues ostentatoires dans un certain nombre d'établissements avec une instrumentalisation des uns et des autres.
Il n'y a pas plus de conflit, nous en avons eu aussi au sujet des abayas, mais au moins une limite mieux définie, à défaut d'être parfaitement définie. Je suis partisan de réaffirmer et préciser la loi de 2004 plutôt que la modifier dans un sens où dans l'autre.
Je crois qu'il y a confusion sur le terme "plus de conflits". je l'employais dans le sens "aucun" même si j'ai l'impression qu'il y a une augmentation des tenues ostentatoires dans certains endroits mais je suis peut-être trompée par un "effet loupe" lié à la situation de mon secteur d'enseignement. Concernant la loi de 2004, je suis d'accord avec toi.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Malavita a écrit:Prezbo a écrit:Malavita a écrit:Reine Margot a écrit:Disons que depuis cette loi, qu'on peut apprécier ou non, il n'y a plus de conflits au sujet des signes religieux portés par les élèves, c'est déjà beaucoup, quand on pense aux nombreux incidents depuis 1989 et l'"affaire de Creil".
Euh... Plus de conflits... C'est illusoire... On connaît clairement une vague de tenues ostentatoires dans un certain nombre d'établissements avec une instrumentalisation des uns et des autres.
Il n'y a pas plus de conflit, nous en avons eu aussi au sujet des abayas, mais au moins une limite mieux définie, à défaut d'être parfaitement définie. Je suis partisan de réaffirmer et préciser la loi de 2004 plutôt que la modifier dans un sens où dans l'autre.
Je crois qu'il y a confusion sur le terme "plus de conflits". je l'employais dans le sens "aucun" même si j'ai l'impression qu'il y a une augmentation des tenues ostentatoires dans certains endroits mais je suis peut-être trompée par un "effet loupe" lié à la situation de mon secteur d'enseignement. Concernant la loi de 2004, je suis d'accord avec toi.
Non, même situation dans mon LGT. On a vécu une année très pénible.
- gemshornNiveau 10
Malavita a écrit:
Clairement. Dans mon secteur, c'est assez flagrant. On commence aussi d'avoir une forte poussée des évangélistes.
Il s'agit d'évangéliQUES !
Les évangéliSTES sont ceux qui ont écrit les évangiles (ou disons, ceux à qui on les attribue)
- paloma75Niveau 2
Quoiqu'on entre plutôt dans une ère évangelisque. Ils réécrivent à leur convenance les évangiles pour mieux les faire coïncider avec une vision téléologique bien moderne voire eschatologique.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Il est vrai que G. Attal a demandé aux recteurs d’être fermes face aux atteintes à la laïcité (et que la presse titre autour de cela). Mais dans les mêmes déclarations ou d'autres (cf. par ex. https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/24/gabriel-attal-demande-aux-recteurs-d-academie-de-faire-bloc-face-aux-atteintes-a-la-laicite_6186412_3224.html et https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/24/la-rentree-tres-politique-de-gabriel-attal_6186385_823448.html), on trouve aussi :
- rétablir l’autorité à l’école
- relever le niveau
- redonner confiance aux élèves via l’enseignement artistique et culturel (nouveau)
- modifier le calendrier du bac (on se demande d’où vient le problème)
- faire évoluer le pacte pour mieux le mettre en place (la “fusée” ne serait pas “partie droite”…)
- créer un “choc des savoirs” (qu’est-ce que cette chose ?)
- réformer la formation des maîtres (once again !)
- l’ouverture des collèges de 8h à 18h
- la réintroduction des maths dans le tronc commun de 1ère (qui a eu l’idée de supprimer les maths ?)
- lancer des projets CNR d’innovation (juste après un rapport à l’assemblée, je crois)
- non plus revaloriser les profs, mais lancer “un grand plan d’attractivité et de reconnaissance du métier enseignant”…
Bref, une belle collection de rustines, toutes empruntées aux différentes déclarations du président de la République — et encore, le discours de rentrée, ce sera le 28 août — et beaucoup d’annonces. Mais aussi, voire surtout : un catalogue de “petites décisions” qui s’additionnent. Ce qui ressemble à une certaine technique employée par un certain ministre durant une certaine période… Cela ressemble fort à un “on prend (presque) le même et on continue”. Alors de ce point de vue, la presse qui agite la “laïcité” pourrait bien contribuer à agiter l’arbre servant à cacher la forêt…
- rétablir l’autorité à l’école
- relever le niveau
- redonner confiance aux élèves via l’enseignement artistique et culturel (nouveau)
- modifier le calendrier du bac (on se demande d’où vient le problème)
- faire évoluer le pacte pour mieux le mettre en place (la “fusée” ne serait pas “partie droite”…)
- créer un “choc des savoirs” (qu’est-ce que cette chose ?)
- réformer la formation des maîtres (once again !)
- l’ouverture des collèges de 8h à 18h
- la réintroduction des maths dans le tronc commun de 1ère (qui a eu l’idée de supprimer les maths ?)
- lancer des projets CNR d’innovation (juste après un rapport à l’assemblée, je crois)
- non plus revaloriser les profs, mais lancer “un grand plan d’attractivité et de reconnaissance du métier enseignant”…
Bref, une belle collection de rustines, toutes empruntées aux différentes déclarations du président de la République — et encore, le discours de rentrée, ce sera le 28 août — et beaucoup d’annonces. Mais aussi, voire surtout : un catalogue de “petites décisions” qui s’additionnent. Ce qui ressemble à une certaine technique employée par un certain ministre durant une certaine période… Cela ressemble fort à un “on prend (presque) le même et on continue”. Alors de ce point de vue, la presse qui agite la “laïcité” pourrait bien contribuer à agiter l’arbre servant à cacher la forêt…
_________________
Si tu vales valeo.
- Cléopatra2Guide spirituel
Outre les abayas, nous avons eu chez nous une curieuse affaire d'échanges de bibles entre deux élèves, devant les autres, qui ont donc crié à l'atteinte à la laïcité.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/25/retour-a-l-ecole-le-20-aout-apres-les-declarations-d-emmanuel-macron-gabriel-attal-tempere_6186569_3224.html
……
Loin d’évoquer une rentrée scolaire dès le 20 août, le ministre se contente d’expliquer que « le sens de ce chantier, c’est de continuer à développer [les stages de réussite] », répétant que « “vacances” ne doit pas rimer avec “perte de chances” ». Quelle nouveauté, alors que le principe des « vacances apprenantes » existe depuis une trentaine d’années ? « C’est qu’on va investir massivement pour les développer », répond-il, évoquant un objectif de « millions d’élèves » concernés, sans toutefois s’avancer sur un éventuel allongement de la durée des stages, ou sur le caractère systématique d’un dispositif qui, pour l’heure, cible déjà les élèves en difficulté mais ne revêt aucun caractère obligatoire.
……
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Si tu vales valeo.
- Reine MargotDemi-dieu
Malavita a écrit:Reine Margot a écrit:Disons que depuis cette loi, qu'on peut apprécier ou non, il n'y a plus de conflits au sujet des signes religieux portés par les élèves, c'est déjà beaucoup, quand on pense aux nombreux incidents depuis 1989 et l'"affaire de Creil".
Euh... Plus de conflits... C'est illusoire... On connaît clairement une vague de tenues ostentatoires dans un certain nombre d'établissements avec une instrumentalisation des uns et des autres.
- Spoiler:
Le mien en fait partie et c'est très compliqué à gérer.
Quand on veut remettre en cause la neutralité religieuse de l'école publique, on peut toujours trouver des moyens, hier c'était le hijab, maintenant on discute du caractère religieux ou non des abayas et des longues jupes noires. Les intégristes ne désarment jamais. Mais on a quand même eu de nombreuses années de tranquillité (j'ai enseigné de 2003 à 2011 dans une vingtaine d'établissements, jamais un souci sur ce plan), et la loi fournit un certain nombre d'outils pour les nouvelles stratégies intégristes.
Edit: d'accord avec Prezbo. C'est vrai que je n'ai pas connu l'époque récente des abayas.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MatteoNiveau 10
La loi de 2004 est très mal comprise par les élèves. Nombre de mes élèves étaient hyper paranos sur les croix chrétiennes qu'ils voyaient partout et ne ne comprenaient pas le terme "ostentatoire". Ces croix étaient en réalité largement fictives et je ne les avait jamais vues. Finalement c'est passé puis j'ai eu le cas d'un élève serbe chez qui ce n'est pas rentré dans l'oreille d'un sourd avec une grosse croix de pope. J'ai des élèves très clairement intégristes qui ont dit que puisque le Coran était au CDI, ils avaient le droit de ne lire que ça s'il y avait un quart d'heure de lecture. Il n'y a pas eu de suite mais sur le coup je pense que j'aurais viré et fait un rapport s'ils l'avaient fait mais je ne pense pas que la loi me suive. Objectivement si un élève objectivement non-musulman l'aurait fait je pense qu'il n'y aurait pas de base pour le faire, donc racisme ?
Un autre collègue a eu moins de chance et ont été agressés pour avoir demandé d'enlever le voile(la direction a conclu qu'il avait "mal" demandé).
Je n'ai que peu de points de comparaison mais déjà avec l'année dernière j'ai l'impression que les choses s'aggravent très vite, je pense sous l'effet des réseaux qui créent des groupes fermés et encouragent la surenchère pour frimer. Ce genre d'incident cette année à partir du ramadan c'était permanent.
Un autre collègue a eu moins de chance et ont été agressés pour avoir demandé d'enlever le voile(la direction a conclu qu'il avait "mal" demandé).
Je n'ai que peu de points de comparaison mais déjà avec l'année dernière j'ai l'impression que les choses s'aggravent très vite, je pense sous l'effet des réseaux qui créent des groupes fermés et encouragent la surenchère pour frimer. Ce genre d'incident cette année à partir du ramadan c'était permanent.
- HonchampDoyen
epekeina.tes.ousias a écrit:Il est vrai que G. Attal a demandé aux recteurs d’être fermes face aux atteintes à la laïcité (et que la presse titre autour de cela). Mais dans les mêmes déclarations ou d'autres (cf. par ex. https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/24/gabriel-attal-demande-aux-recteurs-d-academie-de-faire-bloc-face-aux-atteintes-a-la-laicite_6186412_3224.html et https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/24/la-rentree-tres-politique-de-gabriel-attal_6186385_823448.html), on trouve aussi :
-redonner confiance aux élèves via l’enseignement artistique et culturel (nouveau)
…
Nouveau ? Ah bon ? Et si oui, faute à qui ?
L'Histoire des Arts , introduite vers 2008, a mis les arts en belle place quand on a inventé l'oral au DNB.
En revanche, je pense que cela a diminué la pratique en arts plas, car il me semble qu'avec l'HiDA, il fallait faire de la théorie...
Moi, je ne trouve pas ça nouveau, mais une vieille lune. En collège, il y a beaucoup de projets culturels, et les EPIs qui subsistent en relèvent souvent.
ça va être reparti pour un tour...
Je rêve qu'un ministre dise "Redonner confiance aux élèves via l'enseignement scientifique et technologique"
On va avoir besoin de scientifiques, d'ingénieurs, et donner le goût de l'expérimentation aux collégiens, et l'envie de fabriquer des choses, avec capteurs solaires, etc serait bien utile pour leur orientation future.
Mais faire des TP ou de la techno où on imagine et on fabrique, ça coûte cher.
Et Macron vient de supprimer la techno en 6ème....
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- HonchampDoyen
Matteo a écrit:La loi de 2004 est très mal comprise par les élèves. Nombre de mes élèves étaient hyper paranos sur les croix chrétiennes qu'ils voyaient partout et ne ne comprenaient pas le terme "ostentatoire". Ces croix étaient en réalité largement fictives et je ne les avaient jamais vues. Finalement c'est passé puis j'ai eu le cas d'un élève serbe chez qui ce n'est pas rentré dans l'oreille d'un sourd avec une grosse croix de pope. J'ai des élèves très clairement intégristes qui ont dit que puisque le Coran était au CDI, ils avaient le droit de ne lire que ça s'il y avait un quart d'heure de lecture. Il n'y a pas eu de suite mais sur le coup je pense que j'aurais viré et fait un rapport s'ils l'avaient fait mais je ne pense pas que la loi me suive. Objectivement si un élève objectivement non-musulman l'aurait fait je pense qu'il n'y aurait pas de base pour le faire, donc racisme ?
Un autre collègue a eu moins de chance et ont été agressés pour avoir demandé d'enlever le voile(la direction a conclu qu'il avait "mal" demandé).
Je n'ai que peu de points de comparaison mais déjà avec l'année dernière j'ai l'impression que les choses s'aggravent très vite, je pense sous l'effet des réseaux qui créent des groupes fermés et encouragent la surenchère pour frimer. Ce genre d'incident cette année à partir du ramadan c'était permanent.
Par les profs aussi.
Beaucoup ignorent en fait qu'il y a le mot obstentatoire ou sa signification.
J'ai vu une collègue demander à une élève de rentrer sa petite croix sous son t-shirt.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- ElyasEsprit sacré
Matteo a écrit:La loi de 2004 est très mal comprise par les élèves. Nombre de mes élèves étaient hyper paranos sur les croix chrétiennes qu'ils voyaient partout et ne ne comprenaient pas le terme "ostentatoire". Ces croix étaient en réalité largement fictives et je ne les avaient jamais vues. Finalement c'est passé puis j'ai eu le cas d'un élève serbe chez qui ce n'est pas rentré dans l'oreille d'un sourd avec une grosse croix de pope. J'ai des élèves très clairement intégristes qui ont dit que puisque le Coran était au CDI, ils avaient le droit de ne lire que ça s'il y avait un quart d'heure de lecture. Il n'y a pas eu de suite mais sur le coup je pense que j'aurais viré et fait un rapport s'ils l'avaient fait mais je ne pense pas que la loi me suive. Objectivement si un élève objectivement non-musulman l'aurait fait je pense qu'il n'y aurait pas de base pour le faire, donc racisme ?
Un autre collègue a eu moins de chance et ont été agressés pour avoir demandé d'enlever le voile(la direction a conclu qu'il avait "mal" demandé).
Je n'ai que peu de points de comparaison mais déjà avec l'année dernière j'ai l'impression que les choses s'aggravent très vite, je pense sous l'effet des réseaux qui créent des groupes fermés et encouragent la surenchère pour frimer. Ce genre d'incident cette année à partir du ramadan c'était permanent.
Cette année chez moi, ça a été le délire chez les garçons de 6e durant le Ramadan avec la piscine. Ils disaient qu'ils n'iraient pas car ça casserait le ramadan. Grosse colère de ma part, j'ai rappelé le cadre. Je n'aurais pas dû, j'explique pourquoi.
En fin d'année, je fais une remise de prix à mes 6e, invitant les parents dans un moment convivial. Je discute avec une des mamans présentes (voilée) et lui parle de cette histoire de piscine. Elle a appelé son fils et ça a été direct : "Tu veux qu'on nous prenne pour des débiles à dire ce genre de conneries ! Mais tu fais quoi de l'éducation qu'on te donne ! Tu racontes des débilités sur notre religion !"
L'an prochain, si ça recommence les contestations sur l'eau de la piscine, j'appelle les parents directement.
On sait d'où ça vient, on a une mosquée qui a été surveillée par la DGSE. Elle est fermée depuis quelques années mais les dégâts faits continuent. On va arriver à recréer quelque chose mais il faut aussi savoir faire confiance.
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