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- WeirdanNiveau 7
Lagomorphe a écrit:colombane a écrit:Euh ! il n'y a pas que que les moyens qui soient présentés en conseil d'administration.
Il y a aussi tous les autres sujets,
Absolument, et parmi certains de ces autres sujets, le très dangereux projet d'établissement qui est voté en CA. Et qui est de nature à régenter le travail des enseignants malgré eux s'il est un peu trop prescriptif - par exemple, si j'ai bien compris, le projet d'établissement peut imposer les classes sans notes.
Dans le genre pas légalement contraignant mais pénible (et parfois présenté et/ou voté en CA, et/ou discuté en conseil pédagogique):
- le PLE (projet local d'évaluation), dont une mauvaise écriture peut se transformer en diktat s'il est trop précis et prescriptif (nombre de notes, types d'évaluations, critères d'évaluation). Allez expliquer aux parents que oui, c'est écrit dans le PLE, mais non, moi je m'assois dessus parce que le respecter n'est pas une obligation professionnelle. On peut, certes, mais c'est pénible. Mieux vaut veiller à une écriture souple d'emblée.
- d'autres innovations récentes comme les Chartes de communication (entre parents et professeurs) qui fleurissent un peu partout. Là aussi rien de légalement opposable, mais si c'est mal écrit, ça peut rapidement déraper. Je me souviens d'une pré-version écrite par notre cher adjoint, qui sous couvert de poser certaines règles évidentes (non, on ne peut pas attendre une réponse d'un professeur à un mail dans la minute), listait allègrement une quinzaine de "motifs légitimes" pour lesquels les parents pouvaient de droit demander un RDV à tout professeur - certains totalement inédits d'ailleurs - histoire de donner aux parents plein d'idées en un joli menu gratuit dans lequel ils peuvent piocher dans notre temps libre. Retoqué en CP, réécrit correctement avant présentation au CA.
Je ne suis pas hyper-investi dans les différentes instances, mais j'y conserve toujours au moins un pied (CP ou CA, selon les années), avec l'impression que tous les ans il y a un nouveau danger à contrer, un nouveau machin local qui prétend outrepasser le statut. Usant mais nécessaire.
Le Conseil d'administration n'est pas sans enjeux, mais il est susceptible de le devenir quand l'apathie et l'individualisme ont gagné jusqu'aux différents représentants et membres du conseil d'administration. Il devient alors une instance où l'on entérine sans débat jusqu'au projet d'établissement.
Je viens d'en vivre un qui m'interroge sur ma capacité à représenter les collègues ou même une partie minime d'entre-eux l'an prochain.
Une absence de réflexion sur les enjeux derrière le projet d'établissement et les objectifs chiffrés qui y sont associés, des tentatives de décrédibiliser des arguments de fond à travers du pathos, un manque de discernement et de hauteur, des membres qui soufflent parce qu'ils préféreraient être autre part que de discuter...
J'étais admiratif des membres de notre corporation, de leur intelligence... Ce sentiment est en train d'évoluer devant l'absence d'esprit critique, et/ou devant l'état d'esprit des enseignants de mon établissement, état d'esprit qui consiste à ne pas vouloir critiquer.
- UntitledNiveau 8
Weirdan a écrit:J'étais admiratif des membres de notre corporation, de leur intelligence... Ce sentiment est en train d'évoluer devant l'absence d'esprit critique, et/ou devant l'état d'esprit des enseignants de mon établissement, état d'esprit qui consiste à ne pas vouloir critiquer.
L'individualisme et la paresse intellectuelle sont hélas en train d'infuser toutes les couches de notre société...
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- poutouNiveau 10
Après avoir toujours siégé au CA, j'ai décidé de ne plus m'y présenter cette année pour les mêmes raisons.Weirdan a écrit:Lagomorphe a écrit:colombane a écrit:Euh ! il n'y a pas que que les moyens qui soient présentés en conseil d'administration.
Il y a aussi tous les autres sujets,
Absolument, et parmi certains de ces autres sujets, le très dangereux projet d'établissement qui est voté en CA. Et qui est de nature à régenter le travail des enseignants malgré eux s'il est un peu trop prescriptif - par exemple, si j'ai bien compris, le projet d'établissement peut imposer les classes sans notes.
Dans le genre pas légalement contraignant mais pénible (et parfois présenté et/ou voté en CA, et/ou discuté en conseil pédagogique):
- le PLE (projet local d'évaluation), dont une mauvaise écriture peut se transformer en diktat s'il est trop précis et prescriptif (nombre de notes, types d'évaluations, critères d'évaluation). Allez expliquer aux parents que oui, c'est écrit dans le PLE, mais non, moi je m'assois dessus parce que le respecter n'est pas une obligation professionnelle. On peut, certes, mais c'est pénible. Mieux vaut veiller à une écriture souple d'emblée.
- d'autres innovations récentes comme les Chartes de communication (entre parents et professeurs) qui fleurissent un peu partout. Là aussi rien de légalement opposable, mais si c'est mal écrit, ça peut rapidement déraper. Je me souviens d'une pré-version écrite par notre cher adjoint, qui sous couvert de poser certaines règles évidentes (non, on ne peut pas attendre une réponse d'un professeur à un mail dans la minute), listait allègrement une quinzaine de "motifs légitimes" pour lesquels les parents pouvaient de droit demander un RDV à tout professeur - certains totalement inédits d'ailleurs - histoire de donner aux parents plein d'idées en un joli menu gratuit dans lequel ils peuvent piocher dans notre temps libre. Retoqué en CP, réécrit correctement avant présentation au CA.
Je ne suis pas hyper-investi dans les différentes instances, mais j'y conserve toujours au moins un pied (CP ou CA, selon les années), avec l'impression que tous les ans il y a un nouveau danger à contrer, un nouveau machin local qui prétend outrepasser le statut. Usant mais nécessaire.
Le Conseil d'administration n'est pas sans enjeux, mais il est susceptible de le devenir quand l'apathie et l'individualisme ont gagné jusqu'aux différents représentants et membres du conseil d'administration. Il devient alors une instance où l'on entérine sans débat jusqu'au projet d'établissement.
Je viens d'en vivre un qui m'interroge sur ma capacité à représenter les collègues ou même une partie minime d'entre-eux l'an prochain.
Une absence de réflexion sur les enjeux derrière le projet d'établissement et les objectifs chiffrés qui y sont associés, des tentatives de décrédibiliser des arguments de fond à travers du pathos, un manque de discernement et de hauteur, des membres qui soufflent parce qu'ils préféreraient être autre part que de discuter...
J'étais admiratif des membres de notre corporation, de leur intelligence... Ce sentiment est en train d'évoluer devant l'absence d'esprit critique, et/ou devant l'état d'esprit des enseignants de mon établissement, état d'esprit qui consiste à ne pas vouloir critiquer.
Je suis peut-être aigrie mais l'individualisme forcené et l'absence de collectif m'ont dégoutée l'an dernier.
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