Nouvelle circulaire sur l'organisation des sorties et voyages scolaires rentrée 2023

Aperçu par hasard a écrit:

maikreeeesse a écrit:Par exemple dans l'isère il faut absolument qu'il y est un encadrant de nuit qui ait une formation aux premiers secours (animateurs, ou infirmiers voire directeur du centre).

Donc ça anticipe ce qui est rendu obligatoire par la circulaire. Vous avez un règlement qui impose cela au niveau local?

Les dossiers sortie avec nuitées sont à rendre au moins 12 semaines avant le séjour avec une multitude de pièces à joindre (ce que l'on retrouve dans la circulaire), puis le dossier passe par un conseillé péda, un IEN, et enfin le dasen. Avec de très nombreux aller retour . C'est très long et très précis. Cela fait au moins 10 ans que j’utilise l'application SortiSco. L'Isère est possiblement pionnière suite au grave problème de la noyade de plusieurs enfants lors d'une sortie près d'une rivière et d'un lâchage d'eau.
Sans le respect des règles citées, le dossier ne passe pas.

Je ne comprends pas bien ce qui s'applique dans le cas de nuitées chez l’habitant, quand les élèves sont répartis dans des familles.

henriette a écrit:Je ne comprends pas bien ce qui s'applique dans le cas de nuitées chez l’habitant, quand les élèves sont répartis dans des familles.

Sauf erreur de ma part, ce type de voyage n'est pas mentionné dans la circulaire. Je voulais juste dire qu'il n'y aura pas de secouriste dans chaque famille. 

Caspar a écrit:

henriette a écrit:Je ne comprends pas bien ce qui s'applique dans le cas de nuitées chez l’habitant, quand les élèves sont répartis dans des familles.

Sauf erreur de ma part, ce type de voyage n'est pas mentionné dans la circulaire. Je voulais juste dire qu'il n'y aura pas de secouriste dans chaque famille. 

C'est ce qui m'étonne justement, qu'il ne soit pas mentionné. Car cela représente une partie importante des voyages scolaires du secondaire, il me semble, non ?

henriette a écrit:

Caspar a écrit:

henriette a écrit:Je ne comprends pas bien ce qui s'applique dans le cas de nuitées chez l’habitant, quand les élèves sont répartis dans des familles.

Sauf erreur de ma part, ce type de voyage n'est pas mentionné dans la circulaire. Je voulais juste dire qu'il n'y aura pas de secouriste dans chaque famille. 

C'est ce qui m'étonne justement, qu'il ne soit pas mentionné. Car cela représente une partie importante des voyages scolaires du secondaire, il me semble, non ?

Ah je croyais que c'était mon message que tu ne comprenais pas. 

Bon, encore un truc mal ficelé émanant du Ministère, what else is new ?

maikreeeesse a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:

maikreeeesse a écrit:Par exemple dans l'isère il faut absolument qu'il y est un encadrant de nuit qui ait une formation aux premiers secours (animateurs, ou infirmiers voire directeur du centre).

Donc ça anticipe ce qui est rendu obligatoire par la circulaire. Vous avez un règlement qui impose cela au niveau local?

Les dossiers sortie avec nuitées sont à rendre au moins 12 semaines avant le séjour avec une multitude de pièces à joindre (ce que l'on retrouve dans la circulaire), puis le dossier passe par un conseillé péda, un IEN, et enfin le dasen. Avec de très nombreux aller retour . C'est très long et très précis. Cela fait au moins 10 ans que j’utilise l'application SortiSco. L'Isère est possiblement pionnière suite au grave problème de la noyade de plusieurs enfants lors d'une sortie près d'une rivière et d'un lâchage d'eau.
Sans le respect des règles citées, le dossier ne passe pas.

@maikreeeesse Je vois. Merci pour ces précisions!

Concernant la Trousse à Projets, je l'ai utilisée plusieurs fois ces dernières années et conseillée à des collègues qui l'ont utilisée aussi. Il s'agit d'une plateforme de financement participatif. Il faut rentrer son projet sur la plateforme, il est validé par un service de l'EN, et on diffuse largement. Je trouve le procédé très intéressant pour plusieurs raisons:
- Peu d'investissement hormis remplir le projet et diffuser (plus confortable que des ventes qui prennent du temps et engagent des fonds, ce qui n'empêche pas d'en mener aussi en parallèle);
- Les proches peuvent participer (l'occasion de demander aux grands-parents, aux oncles et tantes,...) ainsi que les entreprises car les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66% (le site prend un pourcentage pour la gestion, mais il n'est pas très important);
- Nous avons récupéré pour chaque projet des montants que nous n'aurions pas obtenu avec des ventes (entre 1000 et 5000 euros).

Meddhea a écrit:Concernant la Trousse à Projets, je l'ai utilisée plusieurs fois ces dernières années et conseillée à des collègues qui l'ont utilisée aussi. Il s'agit d'une plateforme de financement participatif. Il faut rentrer son projet sur la plateforme, il est validé par un service de l'EN, et on diffuse largement. Je trouve le procédé très intéressant pour plusieurs raisons:
- Peu d'investissement hormis remplir le projet et diffuser (plus confortable que des ventes qui prennent du temps et engagent des fonds, ce qui n'empêche pas d'en mener aussi en parallèle);
- Les proches peuvent participer (l'occasion de demander aux grands-parents, aux oncles et tantes,...) ainsi que les entreprises car les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66% (le site prend un pourcentage pour la gestion, mais il n'est pas très important);
- Nous avons récupéré pour chaque projet des montants que nous n'aurions pas obtenu avec des ventes (entre 1000 et 5000 euros).

Il ne faut pas donner des contreparties ?

Oui, effectivement. Là, c'est au choix. Nous proposons, en fonction du don, un mail de remerciement avec par exemple une vidéo des élèves ou un mot écrit de leur part, une carte postale ou l'album numérique des photographies du voyage.

Meddhea a écrit:Oui, effectivement. Là, c'est au choix. Nous proposons, en fonction du don, un mail de remerciement avec par exemple une vidéo des élèves ou un mot écrit de leur part, une carte postale ou l'album numérique des photographies du voyage.

Même pour les très gros dons ?

henriette a écrit:@Clecle78 : Je ne crois pas avoir dit que je trouvais que c'était anormal.
Je me demandais juste si ça allait bien concerner aussi les parents d'élèves désormais puisque, à ma connaissance, cela ne l'est pas encore.

@Aperçu par hasard : depuis un an j'ai régulièrement entendu parler de La trousse à projets dans le cadre de réunions DRANE (donc dans le cadre du numérique éducatif), autour du volet parentalité des TNE, pour permettre de financer des formations ou des interventions sur le numérique à destination des parents.
https://tne.trousseaprojets.fr/

Je ne savais par contre pas du tout que son rayon d'action pouvait être beaucoup plus large que le numérique, et concerner aussi les élèves.

La trousse à projets, j'ai tenté de l'utiliser pour le voyage en Grèce que j'ai organisé en 2019. Ça demande un temps de dingue pour monter le projet, les personnes qui gèrent ça ne sont pas réactives du tout, nous ont pris de haut, et finalement, cela ne nous a pas rapporté un kopek alors que nous y avons consacré des heures. Ce n'est ni plus ni moins qu'un site de financement participatif pour des projets scolaires. Pour rameuter des donateurs, il faut faire une campagne de communication de folie, sinon, c'est mort. Et même sans faire ça, c'est compliqué.

Aperçu par hasard a écrit:Merci @henriette. Je découvre ce dispositif. J'ai l'impression que c'est plus orienté école et collège.

*Hildegarde* a écrit:L'obligation d'avoir quelqu'un formé aux premiers secours dans l'équipe d'encadrement est nouvelle ou je me trompe?

En relisant, je crois comprendre que cette obligation ne s'applique à l'équipe d'encadrement que dans le cas où sur le lieu d'hébergement personne n'a suivi cette formation.

Oui, j'ai bien lu, mais bon, quand on part à l'étranger et qu'on est logé en hôtel, ou qu'on est logé en famille pour les voyages linguistiques, ça va être compliqué à vérifier... donc, de facto, ça va tomber sur les épaules d'un enseignant.

Aperçu par hasard a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Cette circulaire a-t-elle force d'obligation? Dans mon lycée, la plupart des voyages n'ont pas d'encadrants qui ont une formation aux premiers secours.

Comme je l'ai suggéré déjà plus haut, il me semble que cette formation n'est pas obligatoire dans tous les cas :

"Lors d’un voyage scolaire, la présence dans l’équipe d’encadrement d’une personne formée aux premiers secours est obligatoire sur le lieu d’hébergement, y compris la nuit, si aucun membre de la structure d’accueil ne l’est."

Nous sommes souvent logés en hôtel, donc pas dans une "structure" où il y aurait des intervenants.

Il y a décidément des trous dans la raquette, pour utiliser une expression à la mode, de cette circulaire.

@*Hildegarde* @Cléopatra2 En effet, en hôtel on peut difficilement compter a priori sur le personnel sur place. Je pensais au cas d'un hébergement dans une grosse auberge de jeunesse, solution que je pratique en général, et pour laquelle il est plus probable (mais pas certain évidemment) qu'il y ait sur place du personnel formé aux premiers secours. Mais tout en écrivant cela, je me rends compte que l'expression "structure d'accueil" n'est pas très claire pour moi. Y a-t-il une définition légale de ce qu'est une "structure d'accueil"? Autrement dit, est-ce qu'un hôtel ou une auberge de jeunesse sont, en termes juridiques, des structures d'accueil au même titre que par exemple, un centre quelconque géré par une association ou par une commune?

@Caspar Oui. Le fait que la circulaire insiste sur la nécessité pour les enseignants/encadrants d'être formés aux premiers secours uniquement en prévision du temps passé sur le lieu d'hébergement est de toute façon une bizarrerie. Parce que d'après mon expérience, un grand nombre (sinon la majorité) des malaises d'élèves ont lieu soit durant les longs trajets en car, soit lors de visites ou de phases de transition entre des visites.

La trousse à projet c’est pas une obscure boîte privée ? Me semble qu’une collègue qui surveille les transferts publics \ privés sur Twitter en a parlé hier mais Twitter est done, j’actualise dès que ça revient.

Je suis très déçu par le catalogue, tous les ans nous allons en Dordogne et il n'y a que 2 centres... Donc je suppose qu'on va faire comme d'habitude en suivant le conseil sur la page d'Eduscol :


https://eduscol.education.fr/3098/catalogue-national-des-structures-d-accueil-et-d-hebergement#/p/2

Les enseignants conservent toutefois la possibilité de recourir à des structures ne figurant pas dans le catalogue national des structures d’accueil et d’hébergement, sous réserve que ces dernières remplissent les conditions de sécurité propres à l’accueil d’élèves mineurs.

Au passage, je trouve la formule "Les enseignants conservent " assez étrange car c'est le CDE qui décide et l'inspection qui valide. Dans mes souvenirs, le dossier passe même par l'inspection du département qui accueille pour valider le choix du centre d'accueil.

Bon, en même temps, tout ça n'est que dans une circulaire qui, comme on ne le sait que trop en Lettres Classiques, n'est aucunement contraignante... ;-)

Ça aurait été l'occasion de prévoir la rémunération des enseignant.es qui organisent et accompagnent ces séjours...

Adri a écrit:Ça aurait été l'occasion de prévoir la rémunération des enseignant.es qui organisent et accompagnent ces séjours...

Pourquoi le faire puisque c'est fait bénévolement depuis bien longtemps ?
Et il y a aussi le problème du coût du séjour des accompagnants qui pèse sur les budgets des établissements. A ce sujet, comment cela se passe-t-il pour les écoles ? C'est la mairie qui paie le séjour des encadrants ?

La mairie peut subventionner le séjour mais ce n'est pas forcément le cas. Pour les séjours que je connais, il n'y a pas vraiment de frais pour les encadrants: déplacement en car, logement dans un centre donc ce sont des forfaits .. Pour les repas c'est "offert" par la structure d'accueil. Reste les forfaits de ski l'équipement encore que les collègues préfèrent apporter le leur. Pour les forfaits de ski, ils sont également offerts ou négociés (comme l'entrée au musée par exemple, une entrée offerte pour un groupe de 20).
D'ailleurs ta remarque me fait penser que lors de la constitution du dossier pourtant très exhaustif, rien n'est demandé concernant le coût éventuel pour les encadrants. La partie finance reste très simplifiée avec le coût global.
En Isère on ne peut demander en moyenne plus de 30 euros par jour et par élève. Il faut donc trouver les recettes nécessaires pour abaisser les coûts.

Voilà ce que je disais …

maikreeeesse a écrit:La mairie peut subventionner le séjour mais ce n'est pas forcément le cas. Pour les séjours que je connais, il n'y a pas vraiment de frais pour les encadrants: déplacement en car, logement dans un centre donc ce sont des forfaits .. Pour les repas c'est "offert" par la structure d'accueil. Reste les forfaits de ski l'équipement encore que les collègues préfèrent apporter le leur. Pour les forfaits de ski, ils sont également offerts ou négociés (comme l'entrée au musée par exemple, une entrée offerte pour un groupe de 20).
D'ailleurs ta remarque me fait penser que lors de la constitution du dossier pourtant très exhaustif, rien n'est demandé concernant le coût éventuel pour les encadrants. La partie finance reste très simplifiée avec le coût global.
En Isère on ne peut demander en moyenne plus de 30 euros par jour et par élève. Il faut donc trouver les recettes nécessaires pour abaisser les coûts.

Vous avez bien de la chance. Dans le secondaire, on bénéficiait de gratuités pour les encadrants (par les organismes d'organisation des séjours). Les fédérations de parents ont hurlé au scandale comme quoi c'était eux qui finançaient ça. Résultat : les gratuités n'existent plus et doivent baisser le prix des voyages pour les élèves. Au début on a parfois demandé aux enseignants de payer leur voyage. Désormais ce sont les établissements scolaires qui doivent payer. Ce qui pèse très lourd pour un petit collège. Donc on fait moins de séjours. Merci qui ?

Je trouve cette évolution complétement absurde ! Pas encore arrivée en primaire, enfin vers chez moi heureusement.

Dans le secondaire privé, les gratuités pour les accompagnateur.rices se pratiquent toujours ( je le tiens d'un organisme, info d'il y a moins de 15j)

L'encadrement fait partie du séjour, comme l'hébergement, les visites, etc. Je ne trouve pas aberrant que le coût soit intégré dans ce que paient les familles, sauf que... c'est très coûteux ( et pourtant, il ne s'agit que du transport et de l'hébergement, tout le reste n' est pas payé...).

Mais si notre bon Ministre, comme une autre avant lui, s'exprime sur la nécessité des voyages pour les élèves, voire s'engage à ce que tout le monde parte, un jour, il pensera peut-être que tout travail mérite salaire !