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- MilicusNiveau 6
J’espère ne pas avoir de classe épouvantable dès l’année de stage.
J’aimerais lire un bouquin sur la gestion de classe.
Des conseils à ce sujet ?
Ambre : difficile à dire, c’était un bahut plutôt facile et libertaire. Mais je trouvais rude pour les gamins de ne pas pouvoir suivre le cours quand ils arrivaient 5 minutes en retard avec certains profs. Après je comprends tout à fait la démarche.
J’aimerais lire un bouquin sur la gestion de classe.
Des conseils à ce sujet ?
Ambre : difficile à dire, c’était un bahut plutôt facile et libertaire. Mais je trouvais rude pour les gamins de ne pas pouvoir suivre le cours quand ils arrivaient 5 minutes en retard avec certains profs. Après je comprends tout à fait la démarche.
- ElyasEsprit sacré
Je confirme d'éviter d'avoir une règle sur les retards différente du RI pour avoir vu cette année une collègue stricte pleurer en salle des professeurs parce qu'elle avait la classe contre elle ainsi que la direction en raison de sa trop grande différence de traitement des retards par rapport au RI (en gros, dès que ça sonnait, elle n'acceptait plus personne et a claqué la porte au nez d'une dizaine d'élèves et ça a révolté la classe et la vie scolaire ne comprenait pas des retards alors que la 2e sonnerie n'avait pas encore retenti).
Un des rares trucs que j'ai appris est qu'il faut toujours mettre au travail les élèves (et là, des gestes professionnels fins de tissage, d'atmosphère et de contrôle (cf.Bucheton) sont utiles pour gérer les petits travailleurs ou les "zéro travail") et que les vraies règles que les élèves suivent, c'est ce que nous demandons et tenons au quotidien. Par exemple, pour moi, ils savent que si je les préviens que je ne vais pas bien et que je vais être injuste, ils sont tous au carreau parce qu'ils savent que même si je suis un professeur tranquille, les jours où j'ai une humeur sombre, il faut se planquer. Ils savent aussi que je suis impitoyable sur les résultats des évaluations mais que je différencie, donc ils ne la ramènent pas sur mes évaluations, ils savent aussi qu'aucun acte de méchanceté entre eux ne passera mais ils savent que si dans les couloirs ou la cour, quelqu'un les agresse, ils peuvent venir me voir s'ils ont peur d'aller à la vie scolaire (devant laquelle squattent nos brutes)... Etc.
L'autorité en classe se construit sur le fait d'être transparent, d'être humain et attentif. En tout cas, moi qui n'ai aucune capacité d'autorité naturelle, c'est comme ça que je m'en suis sorti. Il faut être comme le roseau, savoir quand jouer son autorité et quand il n'y a pas d'enjeu.
Je vois trop souvent des collègues jouer leur autorité sur des choses insignifiantes (et perdre la classe) ou s'épuiser à tout le temps être dans le contrôle.
Après, les classes, on travaille avec elles toute l'année. Une ambiance de travail où la confiance et le respect sont réciproques sont importants.
Quand on commence l'année en ne disant que ce qui va donner sanction, ça ne donne pas un bon démarrage, je trouve. Quelqu'un a dit que ça donnait l'impression que le professeur avait peur. Peut-être, les élèves sentent énormément les émotions de leurs enseignants. J'ajouterai un élément : on n'a pas le temps de dépenser 1h de cours pour juste faire de la description de règles de travail quand on a si peu d'heures de cours (et on en perdra dans l'année plus qu'on croit avec les projets, sorties, brevets blancs etc) et qu'il existe déjà un RI.
Un des rares trucs que j'ai appris est qu'il faut toujours mettre au travail les élèves (et là, des gestes professionnels fins de tissage, d'atmosphère et de contrôle (cf.Bucheton) sont utiles pour gérer les petits travailleurs ou les "zéro travail") et que les vraies règles que les élèves suivent, c'est ce que nous demandons et tenons au quotidien. Par exemple, pour moi, ils savent que si je les préviens que je ne vais pas bien et que je vais être injuste, ils sont tous au carreau parce qu'ils savent que même si je suis un professeur tranquille, les jours où j'ai une humeur sombre, il faut se planquer. Ils savent aussi que je suis impitoyable sur les résultats des évaluations mais que je différencie, donc ils ne la ramènent pas sur mes évaluations, ils savent aussi qu'aucun acte de méchanceté entre eux ne passera mais ils savent que si dans les couloirs ou la cour, quelqu'un les agresse, ils peuvent venir me voir s'ils ont peur d'aller à la vie scolaire (devant laquelle squattent nos brutes)... Etc.
L'autorité en classe se construit sur le fait d'être transparent, d'être humain et attentif. En tout cas, moi qui n'ai aucune capacité d'autorité naturelle, c'est comme ça que je m'en suis sorti. Il faut être comme le roseau, savoir quand jouer son autorité et quand il n'y a pas d'enjeu.
Je vois trop souvent des collègues jouer leur autorité sur des choses insignifiantes (et perdre la classe) ou s'épuiser à tout le temps être dans le contrôle.
Après, les classes, on travaille avec elles toute l'année. Une ambiance de travail où la confiance et le respect sont réciproques sont importants.
Quand on commence l'année en ne disant que ce qui va donner sanction, ça ne donne pas un bon démarrage, je trouve. Quelqu'un a dit que ça donnait l'impression que le professeur avait peur. Peut-être, les élèves sentent énormément les émotions de leurs enseignants. J'ajouterai un élément : on n'a pas le temps de dépenser 1h de cours pour juste faire de la description de règles de travail quand on a si peu d'heures de cours (et on en perdra dans l'année plus qu'on croit avec les projets, sorties, brevets blancs etc) et qu'il existe déjà un RI.
- MilicusNiveau 6
Elyas a écrit:
Quand on commence l'année en ne disant que ce qui va donner sanction, ça ne donne pas un bon démarrage, je trouve. Quelqu'un a dit que ça donnait l'impression que le professeur avait peur. Peut-être, les élèves sentent énormément les émotions de leurs enseignants.
Très intéressant : j’aurais cru le contraire, c’est à dire qu’il fallait instituer les règles et modalités des sanctions dès le départ.
- ElyasEsprit sacré
Milicus a écrit:Elyas a écrit:
Quand on commence l'année en ne disant que ce qui va donner sanction, ça ne donne pas un bon démarrage, je trouve. Quelqu'un a dit que ça donnait l'impression que le professeur avait peur. Peut-être, les élèves sentent énormément les émotions de leurs enseignants.
Très intéressant : j’aurais cru le contraire, c’est à dire qu’il fallait instituer les règles et modalités des sanctions dès le départ.
Imagine, t'as 11 professeurs. TU passes 11 heures à écouter des règles différentes. Tu tiens vraiment le coup ?
Ensuite, tu as 7 professeurs qui font tout de suite travailler et 4 qui passent 1h à expliquer les règles. Les gamins vont se demander pourquoi cette différence.
Enfin, ils s'ennuient pendant ce discours sur les règles (et souvent, on a les premiers punis de l'année dans les cours où les règles sont données pendant un long discours qui prend beaucoup de temps).
En réalité, les élèves sont comme les professeurs lors de la journée de pre-rentrée. Ils écoutent peu ce que le professeur/perdir dit.
- CasparProphète
Milicus a écrit:Elyas a écrit:
Quand on commence l'année en ne disant que ce qui va donner sanction, ça ne donne pas un bon démarrage, je trouve. Quelqu'un a dit que ça donnait l'impression que le professeur avait peur. Peut-être, les élèves sentent énormément les émotions de leurs enseignants.
Très intéressant : j’aurais cru le contraire, c’est à dire qu’il fallait instituer les règles et modalités des sanctions dès le départ.
Je suis d'accord avec Elyas, ça peut donner cette impression de se réfugier derrière une fiche et une liste de règles parce qu'on manque d'assurance.
Les élèves connaissent en gros les règles, donc comme il a été dit plus haut, ce sont tes réactions face aux manquements à ces règles qui vient permettre assez vite aux élèves de savoir ce que tu tolères ou pas.
- MilicusNiveau 6
Donc votre conseil serait de me présenter et de lancer une activité tout de suite que je sois en collège ou en lycée ?
- CasparProphète
Milicus a écrit:Donc votre conseil serait de me présenter et de lancer une activité tout de suite que je sois en collège ou en lycée ?
Pour moi oui: tu te présentes, tu parles du matériel à apporter, tu peux aussi rapidement présenter le programme de l'année et après on commence à travailler, pourquoi perdre du temps ?
- zigmag17Guide spirituel
Milicus a écrit:Donc votre conseil serait de me présenter et de lancer une activité tout de suite que je sois en collège ou en lycée ?
Tu te présentes, tu présentes ta matière et les attendus ( si classe de 3e, pour le brevet, objectif examen et lycée, si classe de 6e c'est différent), tu présentes très brièvement le programme.
Tu reprécises aussi le matériel dont ils auront besoin ( classeur, cahier, feuilles, intercalaires...) et tu commences le cours.
- CasparProphète
zigmag17 a écrit:Caspar
Les grands esprits...
- MilicusNiveau 6
Clair, net et précis : merci les grands esprits !
_________________
"J'ai seul la clef de cette parade sauvage." Arthur Rimbaud
- CasparProphète
Selon le niveau tu peux ajouter: "c'est une année très importante pour acquérir/réviser les bases donc je compte sur vous pour faire le nécessaire", ça marche bien en 6e, 3e ou seconde (et la première pour les lettres évidemment).
- Ambre75Niveau 5
J'ai procédé ainsi cette année. Les élèves ont dû sentir que je n'étais pas sur la défensive, ce qui instaure un climat de confiance. Toutefois, une classe a été bavarde et peu travailleuse (+ quelques problèmes à l'arrêt des notes) et avec le recul, je me dis que je n'ai pas été assez réactive. Donc je vais faire une liste précise pour moi ce qui me permettra de mieux réagir avec ce genre de classe.
- ElyasEsprit sacré
Ambre75 a écrit:J'ai procédé ainsi cette année. Les élèves ont dû sentir que je n'étais pas sur la défensive, ce qui instaure un climat de confiance. Toutefois, une classe a été bavarde et peu travailleuse (+ quelques problèmes à l'arrêt des notes) et avec le recul, je me dis que je n'ai pas été assez réactive. Donc je vais faire une liste précise pour moi ce qui me permettra de mieux réagir avec ce genre de classe.
Attention à ne pas personnaliser sur soi la responsabilité d'une classe qui bavarde et travaille peu. Le travail d'équipe avec la coordination du professeur principal est cruciale. Quand ton équipe joue les loups solitaires et que le professeur principal est aux abonnés absents, tu peux faire tout ce que tu veux, tu vas souffrir. Alors, ne rajoute pas la culpabilité personnelle.
- cléliaFidèle du forum
Je suis complètement d'accord avec Elyas.
Moi aussi, j'ai connu un collègue qui est allé au clash avec les élèves, la vie scolaire et la direction dès la fin du mois de septembre à cause d'une gestion des retards en décalage avec celle de l'établissement.
Je débute en faisant un point rapide sur le matériel et l'importance du travail, en classe comme à la maison. Ensuite, comme ils ont un classeur, on prépare ensemble les intercalaires, ce qui me permet d'expliquer l'organisation du cours (chapitres, langue, rituels de conjugaison et d'orthographe, séances au CDI...). Et on commence (conjugaison en 5e, réécriture en 3e).
Pour moi, leur parler des punitions et des sanctions dès le début, c'est prédire qu'ils vont mal se comporter. Je préfère mettre en avant l'idée d'une confiance réciproque. Et quand un petit malin demande : "Et vous faites quoi, si on ne fait pas ses devoirs ?", je lui demande avec un grand sourire : "Pourquoi ? Tu as l'intention de ne pas faire tes devoirs ?" et hop, au travail !
(Evidemment, selon les classes, ils sont informés très vite de ce qui se passe en cas de manquement )
Moi aussi, j'ai connu un collègue qui est allé au clash avec les élèves, la vie scolaire et la direction dès la fin du mois de septembre à cause d'une gestion des retards en décalage avec celle de l'établissement.
Je débute en faisant un point rapide sur le matériel et l'importance du travail, en classe comme à la maison. Ensuite, comme ils ont un classeur, on prépare ensemble les intercalaires, ce qui me permet d'expliquer l'organisation du cours (chapitres, langue, rituels de conjugaison et d'orthographe, séances au CDI...). Et on commence (conjugaison en 5e, réécriture en 3e).
Pour moi, leur parler des punitions et des sanctions dès le début, c'est prédire qu'ils vont mal se comporter. Je préfère mettre en avant l'idée d'une confiance réciproque. Et quand un petit malin demande : "Et vous faites quoi, si on ne fait pas ses devoirs ?", je lui demande avec un grand sourire : "Pourquoi ? Tu as l'intention de ne pas faire tes devoirs ?" et hop, au travail !
(Evidemment, selon les classes, ils sont informés très vite de ce qui se passe en cas de manquement )
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
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