Neo défi lecture 2023 - Ici, on papote!

Défi 7 : un livre qui a au moins trois personnages principaux --> La reine de coeur, Akira Mizubayashi
On suit à Paris en 1937, Jun, venu du Japon pour étudier l'alto, qui fait la connaissance d'Anna qui veut devenir institutrice. Avec la guerre, il rentre en 1939 au Japon.
En 2007, Mizune fait son premier concert à Paris en tant que premier alto et découvre un livre dans lequel elle retrouve la vie de sa famille

Défi 41: Un roman policier ou un thriller asiatique --> L'enfant ultime, JANG yong-Min
Un roman policier avec un aspect fantastique : Simon Ken a perdu sa femme dans les attentats du World Trade Center. Il reçoit une lettre annonçant une série de meurtres à venir quotidiennement, l'expéditeur Gaya Shin étant mort dix ans auparavant. Ken va être aidé dans son enquête par la femme qu'a aimé Gaya dix ans auparavant, et dans laquelle sa femme est mêlée.

Défi 40 : Un livre dont le titre contient un adjectif dépréciatif --> Un amour inhumain, Edogawa Ranpo
Comme son nom l'indique, l'auteur est un admirateur d'Edgar Allan Poe. Ce livre contient six nouvelles fantastiques ou insolites. Celles que j'ai préférées sont celles qui donne son titre au livre, dans laquelle un homme monte régulièrement dans son grenier en se cachant de son épouse, et "la grenade".

Défi 26 : Un roman LGBTQ+ dont l'action se déroule dans le passé ou à l'étranger --> Le jardin arc-en-ciel, Ito Ogawa
Izumi, âgée d'une trentaine d'années, élève seule son fils. Elle sauve Chiyoko, une lycéenne décidée à se jeter sous un train. Coup de foudre, elles vont tout quitter pour s'installer à la montagne. Elles vont y former une famille avec la fille de Chiyoko, enceinte sans le savoir avant sa rencontre avec Izumi. Elles vont accueillir toutes les personnes de passage dans leur maison d'hôte.

Défi 47 : un livre traduit du japonais --> La papèterie Tsubaki, Ito Ogawa
Quasiment tous les livres que j'ai lus pouvaient rentrer dans cette catégorie mais je voulais lire ce livre que je ne savais pas dans quelle catégorie placer... Hatoko reprend la papèterie Tsubaki que sa grand-mère, qui lui a appris la calligraphie, lui a léguée. Ecrivain public, elle est sollicitée pour des lettres de condoléance, de divorce... Pour chacune se pose la question de l'encre, de la calligraphie, du timbre à utiliser...

Nouvelle arrivée sur Neoprofs, je découvre ce sujet qui ravit la grande lectrice que je suis ! Il est trop tard pour m'y mettre en cours de route mais je tenterai celui de 2024 ! Et merci pour toutes les idées de lecture

Edit : il semble bien que j'ai confondu avec l'an dernier et que de Palestine il ne soit pas question cette année. Pffffffffffff
Pour le défi Un livre en rapport avec la Palestine, j'ai lu Douze heures avant de Gabriella Ambrosio. On suit plusieurs personnages lors d'un "jour spécial", on devine dès le début qu'une jeune femme va se faire exploser. Inutile de dire que ce roman, destiné aux ados, est très noir, très sombre et sans espoir. Je l'ai pris à la médiathèque en le voyant parce que j'ai pensé au défi, mais je n'aurais jamais lu un truc pareil sinon. Ca me flanque le bourdon.
C'est assez littéraire, donc ça peut plaire si vous aimez le genre désespéré.
Dans le même genre, pour le défi Participe passé, j'ai lu Et mes yeux se sont fermés de Patrick Bard, sur une jeune fille qui revient de Syrie après être allée faire le dijhad. Là ce n'est pas littéraire du tout, c'est très didactique. Intéressant sans plus, si vous vous intéressez aux "revenants".
Du coup je passe le roman que j'avais mis dans cet item dans comédie traduite de l'anglais (c'est un roman policier "comique"), mais je le supprimerai peut-être si j'en trouve une autre plus adaptée.

Pour adjectif dépréciatif, j'ai lu Vieille Peau de Fiona Schmidt. Elle s'intéresse au vieillissement en général, et au vieillissement des femmes en particulier, qui commence socialement à la quarantaine. C'est un essai très bien documenté, bien écrit, avec beaucoup d'humour (je la lisais quand elle écrivait dans Cosmo) mais qui soulève des problèmes et des questions vitales, sans apporter de réponses claires, mais qui a le mérite de lancer un peu des cailloux, à défaut de pavés, dans la mare.
J'ai beaucoup aimé et je vous le recommande chaudement.

23e lecture : item 35 - Un livre qui a obtenu le Booker prize : Le Conseiller, Dans l'ombre des Tudors, d'Hilary Mantel (booker Prize 2009)
    Ça y est, j'ai fini ce pavé ! J'ai même été surprise, je croyais qu'il me restait encore une cinquantaine de pages, mais en fait c'est le début du tome 2 que l'on nous propose.
    Livre énorme donc, retraçant le destin et l'ascension de Thomas Cromwell, à partir de ses quinze ans, âge auquel il a fui les coups de son père forgeron. Il part d'abord à la guerre, puis doit mener une vie assez « aventureuse »  (« j'avais l'habitude de planter des couteaux dans les gens »), ce qui ne nous est que suggéré par ce genre de phrases, non par un réel récit.  Mais un jour, il a cessé de se battre « parce que, quand je vivais à Florence, je regardais les fresques chaque jour », ayant « trouvé un mode de vie plus simple ». Ainsi, 25 ans plus tard, il est avocat, et travaille notamment pour le cardinal Wolsey, sous le règne d'Henri VIII, au moment où ce dernier cherche à faire annuler son mariage avec Catherine d'Aragon. À la mort du cardinal, Cromwell fait sa place auprès du roi et de celle qui doit prendre la place de la reine Catherine, Anne Boleyn.
    Cromwell, dès son jeune âge, est vif d'esprit, intelligent ; il observe et comprend vite. Il est doué pour les affaires, le commerce. Il a  voyagé, aux Pays-Bas, en Italie... Il a une mémoire très performante (il connaît tout le Nouveau Testament par cœur). Il est malin, habile avec les gens : « Vous savez, il y a différentes manières de faire … Parfois les gens s'ouvrent à moi. ». Il est « moderne » dans sa façon de « gérer » (manipuler) les hommes : « On n'apprend rien sur les hommes en les méprisant et en insultant leur fierté. Il faut leur demander ce qu'ils peuvent faire dans ce monde, ce qu'ils sont les seuls à pouvoir faire. » Il a ainsi tout un réseau, « une toile de services rendus et de services reçus » (« aidez Cromwell, et il vous aidera »). Il finit par obtenir des postes clés, il « tient les rênes du pouvoir », il amasse une fortune.
    On le présente aussi dans son rôle familial, de manière positive ( à la naissance de son premier enfant, il le prend dans ses bras  : « je serai aussi tendre avec toi que mon père ne l'a pas été avec moi. Car à quoi bon élever des enfants si chaque génération n'est pas meilleure que la précédente ? »)
    Forcément, beaucoup de choses dans ce livre sur la cour d'Angleterre, ses rivalités, avec d'horribles comportements pour accéder et rester au pouvoir …
    J'ai été intéressée par tout ce qui tourne autour du personnage de Thomas More (qui a refusé de prêter serment pour Henri VIII  et qui en a  subi les conséquences. C'est sur cela que le 1er tome se termine.)
  J'ai déjà la suite à la maison, moins imposante que le 1er tome... Mais bon, je vais attendre un peu je crois ! Il va falloir que je redevienne un peu stratège pour avancer dans le défi.

lea.b a écrit:Nouvelle arrivée sur Neoprofs, je découvre ce sujet qui ravit la grande lectrice que je suis ! Il est trop tard pour m'y mettre en cours de route mais je tenterai celui de 2024 ! Et merci pour toutes les idées de lecture

Rien ne t'empêche de commencer maintenant et de lire ce que tu peux !

lea.b a écrit:Nouvelle arrivée sur Neoprofs, je découvre ce sujet qui ravit la grande lectrice que je suis ! Il est trop tard pour m'y mettre en cours de route mais je tenterai celui de 2024 ! Et merci pour toutes les idées de lecture

Bienvenue !

Eloah a écrit:

lea.b a écrit:Nouvelle arrivée sur Neoprofs, je découvre ce sujet qui ravit la grande lectrice que je suis ! Il est trop tard pour m'y mettre en cours de route mais je tenterai celui de 2024 ! Et merci pour toutes les idées de lecture

Rien ne t'empêche de commencer maintenant et de lire ce que tu peux !

C'est vrai ! D'autant plus que je note mes lectures de l'année dans un cahier, donc je peux regarder si certaines de mes lectures correspondent à des catégories de cette année ! Merci pour l'encouragement

edelweis62 a écrit:

lea.b a écrit:Nouvelle arrivée sur Neoprofs, je découvre ce sujet qui ravit la grande lectrice que je suis ! Il est trop tard pour m'y mettre en cours de route mais je tenterai celui de 2024 ! Et merci pour toutes les idées de lecture

Bienvenue !

Merci beaucoup

Je poste mes dernières lectures:

8. Nomade ou sédentaire?:  La Mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé. Lu aujourd'hui car il figure sur les récapitulatifs de bac parmi les lectures cursives proposées pour les élèves que j'interroge. Je ne comptais pas du tout le mettre dans le défi (ne voyant pas a priori où le faire rentrer dans les items non validés), et puis ça tombe bien, un personnage (et même deux) sont contraints à l'errance, pour des raisons très différentes. Ce livre a reçu le prix Goncourt des lycéens, et je l'ai lu avec plaisir.

9. Dieu(x). Lettres à Nour de Rachid Benzine. Récit construit autour de lettres que s'envoient un père et sa fille, Nour, qui se marie secrètement à un combattant d'Al Qaida et le suit dans son combat. Ce sont deux êtres qui ne se comprennent plus, mais tentent de se rejoindre quand même par les mots. Le texte est sensible et subtil.

15. Chez Actes sud. De beaux lendemains, Russel Banks. À la suite d'un événement tragique, certaines personnes l'ayant vécu, dans des rôles différents, en prennent en charge le récit et le commentaire, tous deux nourris de ce que sont les narrateurs, de leur vie, de leurs tourments. C'est un très beau roman choral sur les vicissitudes de l'être humain, dont Atom Egoyan a tiré un film dans les années 1990 (que je n'ai pas vu).

27. Fragments.  Sido, Colette  Je n'avais jamais dépassé les quelques premières pages, et me suis obligée à le lire jusqu'au bout. Eh bien ce fut une très belle surprise: l'écriture est très belle, le vocabulaire érudit et les portraits savoureux.

32. Un (grand) classique revisité.    Pinocchio, Joël Pommerat  Il était dans ma bibliothèque depuis longtemps, comme ça, il est lu!

48. Un livre écrit par un(e) Néo-Zélandais(e).    L’Empreinte de la justice  Ngaio Marsh  Cette autrice est présentée comme l'Agatha Christie néo-zélandaise, et on retrouve en effet le milieu un peu suranné de la haute société, un peu la même atmosphère, et je me réjouissais de me replonger dans cet univers policier familier, mais j'avoue être un peu restée sur ma faim. L'ensemble m'a paru attendu, sans surprise. Bref... pas transcendant, mais ce n'est peut-être pas le meilleur de ses romans (trouvé par hasard dans une boîte à livres).

Il me reste 12 items à valider, la plupart avec déjà les livres qui conviennent en ma possession (mais que j'ai moins envie de lire).

17. Un auteur panthéonisé: Un été avec Victor Hugo, de Laura El Makki et Guillaume Galienne

Petit livre de la collection Un été avec... Adaptations d'une émission de radio. J'en ai acheté quelques uns un jour en grande partie parce que je me suis dit que ça mettrait un peu de couleur dans ma bibliothèque et qu'ils étaient assortis avec la collection Avez-vous lu les classiques de la littérature ? de Soledad Bravi et Pascale Frey (que je recommande d'ailleurs chaudement: résumés en BD humoristiques de grands classiques qui pourraient co,venir pour le défi "un classique revisité"). Voir ci-dessous.

L'effet déco est réussi...Pour le contenu: une série de courts chapitres sur la vie et l'œuvre de Victor Hugo ("La mer", "Léopoldine", "L'exil"...) plaisants à lire mais anecdotiques. J'ai quand même appris des choses et ça m'a donné envie de lire Hugo, que je connais très mal.

Bonsoir ! Voici mes dernières lectures :

Pour le défi 9 "Dieu(x)", j'ai lu Le Dieu manchot de José Saramago.
"Balthazar Sept-Soleils, soldat manchot, et Blimunda Sept-Lunes, sorcière, se rencontrent à Lisbonne, ville du plaisir et de la religion. Ils assistent aux grands événements portugais du XVIIIe siècle : les bûchers de l'Inquisition, l'édification du gigantesque palais-couvent à Mafra, de la machine volante du moine Bartolomeu de Gusmão... Épique et blasphématoire, Le Dieu manchot est une grande fable baroque."
Ce ne sera pas ma lecture préférée de Saramago, qui me surprend décidément à chaque fois pour la diversité de son œuvre, mais j'ai bien aimé ce roman dans lequel souffle un esprit très voltairien. Baroque... en voilà une idée de thème intéressante pour un défi lecture

Pour le défi 23 "Une œuvre publiée pour la première fois en 1923", j'avais L’Équipage de Joseph Kessel en édition scolaire chez moi, et comme je ne l'avais jamais lu, je n'ai pas cherché plus loin. Une lecture plaisante, - j'ai beaucoup de tendresse pour Kessel -, que j'exploiterai peut-être un jour en classe.

Le défi 22 "En bateau !" m'a permis de lire le roman Le cimetière des bateaux sans nom d'Arturo Pérez-Reverte qui attendait depuis bien longtemps dans la pile. Chasse au trésor sur terre et sur mer, dans le monde d'aujourd'hui mais dans la nostalgie des grandes aventures maritimes du passé, avec hommage rendu à Melville, Conrad, Stevenson... Quelques poncifs agaçants sur les femmes dont j'aurais pu me passer, mais de l'amour, de l'aventure, de l'érudition, sans prétention, c'est exactement ce qu'il me fallait pour souffler entre les copies de BTS et les copies de bac.

Et enfin le défi 37 "Une comédie traduite de l'anglais", relevé avec les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, lu pour la première fois en entier et en adulte avec beaucoup de plaisir et d'intérêt pour ce mélange de satire et de misanthropie dont je ne savais finalement pas grand chose.

Pour le défi Roman qui se passe en Chine, j'ai lu Vent d'est, vent d'ouest de Pearl Buck. Il peut convenir pour femme ayant reçu le prix Nobel avant Annie Ernaux et rebelle.
La narratrice a été élevée toute sa vie pour être la meilleure épouse possible dans la haute société chinoise des années 20. Elle est promise depuis sa naissance au fils cadet d'une grande famille. Le mariage se fait mais son mari n'est plus "chinois", il a fait ses études de médecine en Occident. Tout ce qu'a appris la jeune fille pour plaire à son mari lui est inutile, voire nuisible. C'est sur son désarroi que s'ouvre le roman ("mon mari ne m'aime pas). C'est la confrontation entre l'Orient et l'Occident que raconte ce roman, très beau, très doux, et je pense, assez idéalisé. Je voulais le lire depuis longtemps, je suis contente.
Après, j'ai trouvé que même si le point de vue est celui d'une jeune fille chinoise qui ne remet pas en question ses traditions et la façon dont elle est éduquée (polygamie, soumission des femmes), la narration fait qu'on juge tout de même ces pratiques-là, et qu'on sent que le roman est écrit par une "occidentale".

Pearl Buck, c'est tous mes souvenirs d'ado, je crois que j'ai lu tous ses livres à l'époque !

freche a écrit:Pearl Buck, c'est tous mes souvenirs d'ado, je crois que j'ai lu tous ses livres à l'époque !

Pareil. Mes préférés sont Pivoine, Impératrice de Chine, la trilogie de la Terre chinoise et Pavillon de Femmes.

Aux amatrices et nostalgiques de Pearl Buck, je recommande Lisa See : Fleur de Neige, la Mémoire du thé, l'Île des Femmes de la mer (celui-ci se passe en Corée), les Filles de Shanghai. Elle part toujours d'éléments historiques, restitue bien les contextes et les fait comprendre sans lourdeur et sans le côté fille de missionnaire qui peut apparaître chez Pearl Buck. Je viens de lire son tout dernier en VO (il vient de sortir, donc pas encore traduit) : Lady Tan's Circle of Women, l'histoire d'une femme au 15e siècle qui a des talents de médecin, dont la source d'inspiration est un carnet de notes rédigé par cette femmes à partir de cas qu'elle a étudiés. Très bien aussi. Très abordable pour se lancer dans une lecture en anglais. Sinon, en attendant sa traduction, vous pouvez vous jeter sur les autres.

50. Livre acheté pour la couverture: l'antre des louves, Elodie Harper

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Quelques années avant l'éruption du Vésuve, Amara est une esclave d'origine grecque, vendue à Félix, le patron de l'antre des louves, un bordel sordide de Pompéï.
Elle va devoir se battre pour survivre, surtout quand son maître est patriculièrement retors (on parlerait aujourd'hui de manipulateur ou de "pervers narcissique"   ).
Les prostituées se tiennent les coudes, il y a Victoria, la plus belle et la plus prisée, Cressa, la plus âgée, qui ne se remet pas d'avoir eu un enfant vendu quelques années auparavant, Béronice, et surtout Didon, la petite dernière et la plus fragile...Le monde romain des bas-fonds est bien décrit, sans complaisance non plus, on voit que l'autrice s'est documentée. On suit les aventures d'Amara dans ses tentatives de redevenir libre, il y a des rebondissements et l'intrigue est prenante, sans être l'oeuvre du siècle.

Cléopatra2 a écrit:Pour le défi Roman qui se passe en Chine, j'ai lu Vent d'est, vent d'ouest de Pearl Buck. Il peut convenir pour femme ayant reçu le prix Nobel avant Annie Ernaux et rebelle.
La narratrice a été élevée toute sa vie pour être la meilleure épouse possible dans la haute société chinoise des années 20. Elle est promise depuis sa naissance au fils cadet d'une grande famille. Le mariage se fait mais son mari n'est plus "chinois", il a fait ses études de médecine en Occident. Tout ce qu'a appris la jeune fille pour plaire à son mari lui est inutile, voire nuisible. C'est sur son désarroi que s'ouvre le roman ("mon mari ne m'aime pas). C'est la confrontation entre l'Orient et l'Occident que raconte ce roman, très beau, très doux, et je pense, assez idéalisé. Je voulais le lire depuis longtemps, je suis contente.
Après, j'ai trouvé que même si le point de vue est celui d'une jeune fille chinoise qui ne remet pas en question ses traditions et la façon dont elle est éduquée (polygamie, soumission des femmes), la narration fait qu'on juge tout de même ces pratiques-là, et qu'on sent que le roman est écrit par une "occidentale".

J'ai aussi fait ce choix mais j'ai tellement adoré ado que j'ai peur d'être déçue !
Et je retiens le nom de Lisa See

Lectures du mois écoulé :

Pour le défi 14 (élite(s)), j'ai choisi... L’élite de Joelle Charbonneau (2014). Avec les 853 pages de ses trois tomes, il convient aussi au défi 11 (un roman de plus de 800 pages).
Dans le futur, après que la Terre a été dévastée par des guerres puis des cataclysmes, les survivants ont réussi petit à petit à revitaliser des zones et à établir plusieurs colonies. Cent ans après la fondation de la Communauté unifiée, celle-ci s’attache à ne pas répéter les erreurs du passé, comme Cia, 16 ans, l’a appris en cours. Au début du roman, elle se prépare pour la cérémonie de remise des diplômes qui doit aussi annoncer qui est sélectionné pour passer le Test donnant le droit aux meilleurs élèves d’étudier à l’Université pour obtenir des postes à responsabilité, comme cela a été le cas pour son père. Mais un grand mystère entoure cette épreuve à l’issue de laquelle les candidats voient leurs souvenirs de cette période effacés...
Un très bon roman jeunesse, dans la lignée de Hunger games mais sans en être du tout une copie. Il s’agit ici d’une réflexion politique que l’on pourrait résumer ainsi : « La fin justifie-t-elle les moyens ? ». Le récit est prenant, le rythme soutenu, mais la réflexion occupe une part aussi importante que l’action. J’ai apprécié le fait que la situation soit présentée peu à peu dans toute sa complexité, et la façon dont l’héroïne pèse chacun de ses choix.

Pour les défis 7 (Un livre qui a au moins trois personnages principaux), 10 (Rebelle) et 20 (Un livre dont l'un des personnages a vraiment existé) : la bande dessinée En lutte de Fabien Toulmé (2022).
Dans la collection « Les reflets du monde », Fabien Toulmé s’interroge sur les motivations qui poussent à s’engager et livre avec cette BD trois reportages sur des luttes menées, il s’en rend compte sur place, essentiellement par des femmes : il rencontre ainsi Nidal, au Liban, pendant la révolution populaire de 2019 ; Rossana, au Brésil, engagée contre un projet immobilier qui menace une communauté ; Chanceline enfin, activiste qui fait de la sensibilisation aux droits des femmes au Bénin. Des récits de résistance intéressants ; j’aime bien la façon simple, sincère, dont Fabien Toulmé rapporte ces témoignages et la manière dont il les a recueillis.

Convient pour le 45 (effacement, disparition), le court roman de science-fiction La mort de la Terre de J.-H. Rosny aîné (1912), qui imagine la disparition de l’eau sur la Terre et l'effacement de l’homme.

Je fais entrer dans le 49 (le titre contient un participe passé) Isabel des feuilles mortes d’Ian MacLeod (2001), une nouvelle dans la collection « Une heure lumière » chez Le Bélial. Un récit assez poétique et déroutant.

Enfin pour le défi 35 (un livre qui a obtenu le « Booker prize »), j'ai emprunté à la médiathèque Qui sème le vent de Marieke Lucas Rijneveld (2018), lauréat du Booker International Prize en 2020 pour la traduction anglaise.
Un roman dans lequel j’ai eu du mal à avancer. Au début, le frère aîné de la narratrice meurt en faisant du patin : la glace a cédé sous lui. Dans cette famille néerlandaise protestante très pieuse qui vit d’un élevage de vaches, les parents, déjà peu communicatifs, sombrent dans le chagrin et interdisent à leurs trois autres enfants d’évoquer le frère disparu. La vie quotidienne est très austère, faite de règles et de rappels à la religion, et les enfants doivent se débrouiller seuls pour faire leur deuil et pour grandir, ce que raconte la narratrice de ses dix à douze ans, entre un autre frère enclin à la violence et à la manipulation, et une petite sœur dont elle est proche. Se croyant coupable de la mort de son frère, la narratrice ne quitte plus une immonde parka dans laquelle elle amasse des traces de tout ce qu’elle ne veut pas voir disparaître. Absence d’affection des parents, non-dits, relation au corps, expériences, l’ensemble est de plus en plus glauque.

Bonsoir !
Pour le défi 14 "élite" j'ai lu un Sherlock Holmes : Un Scandale en Bohème. En effet, le roi de Bohème en personne vient demander de l'aide à Sherlock Holmes car il doit bientôt se marier avec l'héritière du royaume de Scandinavie mais une ancienne maîtresse le fait chanter en menaçant de dévoiler au monde une photo compromettante du roi. Lire Arthur Conan Doyle est toujours savoureux et ce récit en particulier est plaisant car Sherlock Holmes y rencontre une adversaire à sa hauteur : Irène Adler.

24e lecture -  item 34 : enfance atypique : Il fut un blanc navire, de Tchinguiz Aïtmatov
    Je ne sais plus du tout où j'avais trouvé l'idée de cette lecture (je ne crois pas que c'était ici mais plutôt sur un blog).
  C'est l'histoire touchante d'un jeune garçon de 7 ans, dont on ignore le nom, qui a une enfance « atypique » du fait qu'il vit dans un endroit très très retiré, au poste de Sân-Tach, au Kirghizistan (à la frontière du Kazakhstan) où il y a seulement trois foyers, et où il est le seul enfant, élevé par ses grands-parents. Les habitants du lieu sont garde-forestiers.
    Par la force des choses, c'est un enfant très solitaire, qui comble son manque d'interactions par son imagination (les éléments de la nature deviennent des animaux, les objets importants de sa vie – son cartable, ses jumelles –, des confidents).
    Il a une relation très belle avec son grand-père, le « preste Mômoun », qui lui raconte les légendes de leur peuple Bougou (dont celle de la Mère des Mârals – cerfs-, qui fascine totalement l'enfant). Le reste de la famille est dur avec lui, notamment parce qu'il y a tout un drame autour de l'absence d'enfant dans un des autres foyers.
    Le  blanc navire du titre est porteur d'un immense espoir pour l'enfant, abandonné par ses parents...
    C'est un livre court mais aux thèmes riches et très forts. La fin est terrible.
    C'est très bien écrit (je ne connaissais pas cet écrivain, qui vaut vraiment le détour. Une de ses œuvres, Djamilia, a été traduite par Aragon). J'ai beaucoup aimé.

Pour le défi Money Money, j'ai lu Inheritance games de Jennifer Lynn Barnes.
Depuis que sa mère est morte, Avery, 16 ans, vit avec sa demi-soeur, ou alors dans sa voiture lorsque le petit-copain de cette dernière se montre trop violent. Un jour elle apprend qu'un multi-milliardaire l'a couchée sur son testament.
Elle se rend donc à la lecture du testament dans la magnifique maison Hawthorne, où elle fait la rencontre des héritiers du milliardaire : ses quatre petits-fils et ses deux filles. Mais quand le testament est lu, stupeur : Avery est désignée comme seule héritière. Pour toucher le jackpot, elle doit vivre dans la maison Hawthorne pendant 1 an. Mais très vite, un jeu de piste se met en place pour comprendre pourquoi c'est elle, qui ne connaît pas le milliardaire, qui a été désignée.
Rien ne va dans ce roman young adult. C'est mal écrit, tout est invraisemblable, il y a une intrigue secondaire tirée par les cheveux... il y a une scène de baiser un peu sensuelle mais guère plus (en 600 pages on reste sur sa faim ). Je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'une série de 4 romans, donc on n'a pas le fin mot de l'histoire après avoir subi ce truc. Bon, ça reste divertissant, mais il faut vraiment avoir le cerveau en panne pour le lire tout de même.
A réserver aux amateurs du genre!

lagoulue a écrit:24e lecture -  item 34 : enfance atypique : Il fut un blanc navire, de Tchinguiz Aïtmatov
    [...]
    C'est très bien écrit (je ne connaissais pas cet écrivain, qui vaut vraiment le détour. Une de ses œuvres, Djamilia, a été traduite par Aragon). J'ai beaucoup aimé.

J'ai lu Djamilia, et la belle préface d'Aragon, il y a longtemps. J'en garde un joli souvenir, lointain et brumeux. Je me souviens aussi d'un film magnifique dans les montagnes kirghiz qui fait penser à ce roman, Tengri le bleu du ciel. J'ignorais que d'autres romans de cet auteur étaient traduits, ça donne envie, merci !

Je suis très en retard dans mes comptes-rendus!En voici déjà 2

21. Un livre dont le titre contient un mot ou une expression qui renvoie au calendrier.
The ten thousand doors of January, Alix E Harrow. Dans ce roman January est le nom de l’héroïne, mais c’est tout de même « janvier » !  Lecture agréable et distrayante, avec plus de fond qu’il n’y paraît. January est élevée par un homme riche qui est le patron de son père ; elle est orpheline de mère et son père voyage constamment pour le compte de son patron. January a la faculté étrange de découvrir des portes entre les univers…Mais celles-ci semblent se refermer au fur et à mesure. D’où viennent réellement les cadeaux qui apparaissent comme par magie dans un des objets mystérieux que collectionne son tuteur ? Pourquoi le père de January est-il de plus en plus absent jusqu’à disparaître ? Est-il réellement mort ?  L’atmosphère fantastique est bien rendue et l’ensemble renouvelle bien des thématiques assez classiques.

22. En bateau !
Vaisseau Fantôme, d’Olivier Barrot. Une lecture rapide mais décevante. J’avais entendu une interview radio sur cette chronique du paquebot de croisière sur lequel se sont trouvés coincés des centaines de passagers au moment du Covid, dont l’auteur, qui était invité à faire cette croisière comme conférencier pour les passagers francophones. Le récit a beau être bref je me suis assez ennuyée à cette lecture. L’auteur passe son temps à faire du « name droping » histoire d’étaler sa culture et finalement, ne développe guère que des réflexions superficielles. Bref pour le coup c’est moi qui me suis fait mener en bateau par l’émission de radio !

Une découverte, pour le défi 39 (peuple autochtone d'Amérique) ou 25 (saga familiale): Solomon Gursky Was Here de Mordecai Richler.
200 ans (dans le plus grand désordre apparent) d'une famille juive émigrée au Canada dans des circonstances rocambolesques au XIXe, suivi de son enrichissement pendant la Prohibition américaine, et des déchirements entre héritiers à la mort du fondateur de l'entreprise. Tout cela du point de vue d'un ami tentant de retrouver les traces d'un membre mystérieux de la famille, le fameux Solomon. Le 1er de la famille à arriver au Canada se retrouve dans le grand nord, et fonde, pour survivre mais pas seulement, une sorte de secte juive parmi les Inuit qui le recueillent.
Touffu, méchant, étrange, plein d'histoires dans les histoires, j'ai adoré.

À noter qu'il y a deux traductions en français: la 1ère chez Calmann Levy de 1992, qu'on trouve encore facilement d'occasion, et une de 2015 faite au Quebec donc vraiment pleine d'expressions et mots très étranges pour le lecteur français.

Grosse pause dans le défi pour moi, j'ai lu pas mal de trucs qui n'y rentrent pas ces derniers jours. Deux lectures tout de même :

36. Machines : je viens de relire tout le cycle des Robots d'Isaac Asimov, qu'on ne présente plus. N'importe lequel de ces livres peut se classer dans ce défi, mais j'y mets plus particulièrement Le robot qui rêvait. Un recueil de nouvelles qui n'est pas le plus connu ni le meilleur, à mon avis, mais qui a le mérite - comme son titre ne l'indique pas - de dépasser le cadre des robots, thème central de son oeuvre par ailleurs. Dans ces nouvelles on va retrouver l'idée de la machine intelligente comme charnière entre la machine inerte et le robot tel qu'il apparaîtra ensuite dans la plupart de ses livres, idée déclinée dans plusieurs registres : on découvre au fil des nouvelles un ordinateur tellement puissant qu'il finira par survivre à l'extinction de l'humanité et à devenir le dieu d'un nouvel univers (la nouvelle se termine par "Que la lumière soit...") ; des hommes qui redécouvrent avec stupeur leurs capacités à calculer eux-mêmes au lieu de faire faire les calculs à un ordinateur ; le rôle de l'humain derrière la machine pour influencer les résultats obtenus ; une société dans laquelle les ordinateurs sont tellement perfectionnés que pour déterminer le résultat d'une élection présidentielle ils n'ont plus besoin que d'un échantillon représentatif de plus en plus restreint... jusqu'à ce que l'échantillon se compose d'un unique homme. Etc., etc., etc. J'aime beaucoup la plupart de ces nouvelles, Asimov joue avec beaucoup de finesse et d'intelligence sur la notion d'intelligence et les aptitudes qui différencient l'homme de la machine. Et quel visionnaire, quand on pense que ces récits remontent à plus d'un demi-siècle maintenant !



Dans un genre très différent, pour le défi 24. Un livre dont l'histoire se déroule dans les Balkans, La jeune fille sous l'olivier, de Leah Fleming. Un très beau livre, qui suit les péripéties de Pénélope, jeune fille de bonne famille britannique devenue infirmière de la Croix-Rouge en Grèce puis en Crète pendant la 2de Guerre Mondiale. Le récit alterne entre passé et présent, entre la jeune femme et la vieille dame qu'elle est devenue en 2001. La 4e de couverture présente ce livre comme un triangle amoureux, pratiquement une romance, mais le résumé est loin de lui rendre justice : l'aspect romantique n'apparaît qu'en filigrane dans le roman (et encore le terme romantique est bien peu adapté au contexte tant les conditions de vie sont difficiles et précaires pendant ces années !) ; ce livre est surtout un ouvrage riche et remarquablement bien documenté qui à travers la vie d'une femme tout aussi remarquable, inspirée d'une infirmière bien réelle, présente une facette de la 2de Guerre Mondiale généralement méconnue.

edelweis62 a écrit:

lagoulue a écrit:24e lecture -  item 34 : enfance atypique : Il fut un blanc navire, de Tchinguiz Aïtmatov
    [...]
    C'est très bien écrit (je ne connaissais pas cet écrivain, qui vaut vraiment le détour. Une de ses œuvres, Djamilia, a été traduite par Aragon). J'ai beaucoup aimé.

J'ai lu Djamilia, et la belle préface d'Aragon, il y a longtemps. J'en garde un joli souvenir, lointain et brumeux. Je me souviens aussi d'un film magnifique dans les montagnes kirghiz qui fait penser à ce roman, Tengri le bleu du ciel. J'ignorais que d'autres romans de cet auteur étaient traduits, ça donne envie, merci !

Je note ce titre de film, merci ! Cela me plairait de confronter cette lecture à des images de film ; j'essaierai de le regarder cet été.

Il me reste autant de livres à lire que de semaines jusqu'au 31 décembre donc je maintiens ma vitesse de croisière, mais là je viens d'attaquer un pavé de 500 à 600 pages, qui peut entrer dans deux ou trois catégories, il va falloir être stratégique (et ne pas perdre le rythme).