Correction du DNB

C'est un fonctionnement que je trouve hallucinant, en effet.
L'an dernier, pour la première fois, la CDE du collège où je corrigeais a envoyé un mail à tous les correcteurs pour leur demander de confirmer leur présence. Mais c'était la CDE, et par mail. Je trouve que sur le principe c'est idiot de demander (parce que soit on compte faire grève et on n'a pas à prévenir, soit on y va puisqu'on est convoqués), mais au moins c'était fait dans un cadre un peu plus officiel car sur l'adresse académique, et par une personne que je trouve plus légitime.
Je trouve honteux de diffuser le numéro de téléphone des professeurs, même si c'était au chef de centre d'ailleurs, et encore plus honteux s'il s'agit de le donner à d'autres collègues.

Je viens de découvrir que la correction du dnb (jeudi pour moi) tombe pendant l’Aïd El Khebir qui commence jeudi. Les collègues ont parfaitement le droit de faire valoir que c’est une absence autorisée, mais est-ce que cela signifie qu’on va se récupérer toutes les copies en plus ? Ça dure le jeudi, le vendredi et le samedi ! Ça ne va pas être possible là !

C'est autorisé, sauf nécessité de service.

Quant à savoir qui décide...

Lullaby a écrit:J'ai effectivement été contactée cet après-midi par la coordo du centre où je corrige...j'ai répondu seulement par un sms à son message vocal.

L'an passé, c'était la secrétaire de l'établissement qui m'avait téléphoné pour savoir si je serais là...

Je me sens un peu fliquée et infantilisée : on est assez grands pour prévenir si on a un empêchement prévu à l'avance, non ? Pour les imprévus, eh bien ce sont des imprévus : ça fait partie du jeu !

Et comment sait-on que c'est le vrai coordo ? Pour ma part je ne répondrais pas ? Et il appelle de son numéro perso ? C'est dingue tout ce qu'on peut nous faire faire !!!

Quel SMS peut-on envoyer ?

Aurez-vous un problème de santé ? Votre véhicule tombera-t-il en panne ? Changerez-vous d'avis pour la grève jeudi, si oui à quel moment ? Un tremblement de terre va-t-il se produire dans votre village et vous quitterez votre domicile en catastrophe ?

Des examinateurs qui refusent de venir, qui ont un empêchement prévu et qui n’ont pas prévenu…

Si on m'appelle pour que je confirme ma présence, je répondrai "je ne sais pas si je viendrai, j'hésite encore..." Non mais allô quoi !!!!

Rubik a écrit:Je viens de découvrir que la correction du dnb (jeudi pour moi) tombe pendant l’Aïd El Khebir qui commence jeudi. Les collègues ont parfaitement le droit de faire valoir que c’est une absence autorisée, mais est-ce que cela signifie qu’on va se récupérer toutes les copies en plus ? Ça dure le jeudi, le vendredi et le samedi ! Ça ne va pas être possible là !

Il y a deux ou trois ans, nous avons refusé en bloc de prendre les copies supplémentaires des absents. On nous a donc interdit de commencer les corrections et menacés de nous reconvoquer plus tard. Le principal (ou l'adjoint) était très remonté contre nous. Nous avons tenu bon et sommes restés sagement assis les bras croisés. Et miracle, vingt minutes plus tard, après appel au rectorat et aux inspecteurs, on a trouvé une solution (à savoir des correcteurs supplémentaires). C'était assez drôle parce que notre groupe de correcteurs est loin d'être rebelle !

J'aurais une question, pas tout à fait hors sujet puisqu'elle concerne les surveillances du brevet. La principale de ma conjointe a réuni les enseignants pour rappeler un peu les consignes de surveillance. Les enseignants n'ont pas droit au portable (ok pourquoi pas), pas le droit au livre, ne pourront pas discrètement discuter entre eux ... Est-ce légal d'empêcher un enseignant de lire un peu ? Sans coMpter que cela montre clairement un manque de confiance envers les enseignants.

Plutarque a écrit:J'aurais une question, pas tout à fait hors sujet puisqu'elle concerne les surveillances du brevet. La principale de ma conjointe a réuni les enseignants pour rappeler un peu les consignes de surveillance. Les enseignants n'ont pas droit au portable (ok pourquoi pas), pas le droit au livre, ne pourront pas discrètement discuter entre eux ... Est-ce légal d'empêcher un enseignant de lire un peu ? Sans coMpter que cela montre clairement un manque de confiance envers les enseignants.

Il me semble qu'il s'agit des consignes officielles.

Il faut une surveillance active, ce sont en effet les consignes classiques.

Jamais entendu ni vu de telles consignes.
Faudrait venir m’arracher mon livre ou mon téléphone des mains.

Les consignes du SIEC sont :
"La surveillance doit être effective et constante. Ne pas hésiter à circuler entre les rangs."

En dehors de cela ce sont des ajouts de chefs de centre... j'apprécierais peu qu'on me fasse la leçon sur la manière de surveiller et le ferais sans doute savoir. Peut-être que le chef de centre a constaté des dysfonctionnements ponctuels dans les surveillances, mais dans ce cas qu'il aille voir individuellement les personnes concernées et n'impose des conditions de surveillance "désagréables" en infantilisant tout le monde.

En lisant, ça parait compliqué... Moi, je ne sais pas le faire.

Une surveillance de brevet ce n’est peut-être pas la même chose qu’une surveillance de bac. Les élèves ne réclament pas de feuille ni de brouillon tres souvent. Je peux alterner les moments où je lis au bureau ou debout dans un coin de salle, et ceux où je me déplace et je les regarde attentivement.

Même pour le DNB, j’ai du mal mais si je lis, je suis dans mon monde.
Quand aux feuilles, ce n’est pas si fréquent au bac… les copies sont de plus en plus courtes. C’est surtout pour la triche.

Je prends plus des trucs genre magazine aux thèmes légers que des essais philosophiques

Ah voilà, la solution !

Malavita a écrit:

Plutarque a écrit:J'aurais une question, pas tout à fait hors sujet puisqu'elle concerne les surveillances du brevet. La principale de ma conjointe a réuni les enseignants pour rappeler un peu les consignes de surveillance. Les enseignants n'ont pas droit au portable (ok pourquoi pas), pas le droit au livre, ne pourront pas discrètement discuter entre eux ... Est-ce légal d'empêcher un enseignant de lire un peu ? Sans coMpter que cela montre clairement un manque de confiance envers les enseignants.

Il me semble qu'il s'agit des consignes officielles.

Oui, en effet, normalement pas de lecture ni de papotage (ce qui peut être hyper dérangeant pour les candidats, d'ailleurs !).

Plutarque a écrit:J'aurais une question, pas tout à fait hors sujet puisqu'elle concerne les surveillances du brevet. La principale de ma conjointe a réuni les enseignants pour rappeler un peu les consignes de surveillance. Les enseignants n'ont pas droit au portable (ok pourquoi pas), pas le droit au livre, ne pourront pas discrètement discuter entre eux ... Est-ce légal d'empêcher un enseignant de lire un peu ? Sans compter que cela montre clairement un manque de confiance envers les enseignants.

Je rejoins ce qui a été dit sur la surveillance active. Il est aussi possible que cela ait été rappelé suite à une épidémie de flemmite chez les collègues surveillants.
J'ai déjà vécu plusieurs fois la situation où le collègue prend son bouquin, lit pendant 2h et s'en va sans avoir tourné une seule fois dans la salle (je ne parle même pas de participer au volet l'administratif afférent à l'épreuve).

lulucastagnette a écrit:

Malavita a écrit:

Plutarque a écrit:J'aurais une question, pas tout à fait hors sujet puisqu'elle concerne les surveillances du brevet. La principale de ma conjointe a réuni les enseignants pour rappeler un peu les consignes de surveillance. Les enseignants n'ont pas droit au portable (ok pourquoi pas), pas le droit au livre, ne pourront pas discrètement discuter entre eux ... Est-ce légal d'empêcher un enseignant de lire un peu ? Sans coMpter que cela montre clairement un manque de confiance envers les enseignants.

Il me semble qu'il s'agit des consignes officielles.

Oui, en effet, normalement pas de lecture ni de papotage (ce qui peut être hyper dérangeant pour les candidats, d'ailleurs !).

Je confirme : mes BTS m'ont fait part de leur difficulté à se concentrer la première heure d'épreuve où les 2 surveillants (hommes à grosse voix) ont discuté au bureau sans discontinuer.

Cela paraît tellement évident de ne pas papoter, de ne pas rester constamment plongé dans un bouquin ou sur son téléphone, de circuler... aussi évident que si les élèves sont suffisamment éloignés,  peu nombreux et à deux correcteurs par salle on puisse se permettre de s'occuper silencieusement avec lecture, téléphone ou autres activités qui ne dérangent pas les candidats. Pour moi seuls des dysfonctionnements collectifs peuvent justifier ces conditions de surveillance, et encore, aller voir les " fautifs" pour leur rappeler le cadre me paraît plus intelligent que d'imposer n'importe quoi à tout le monde.

Moi j'avais l'intention de "profiter" de la surveillance de l'épreuve de maths demain après-midi pour faire un peu de paperasse administrative au fond de la salle et trier ma boîte mail pro.... Sachant que ce sont des activités que je peux interrompre à tout moment en terme de concentration et que j'ai bien évidemment prévu de circuler régulièrement dans les rangs.

"La surveillance doit être effective et constante. Ne pas hésiter à circuler entre les rangs."

Je suis d'accord, c'est enfantilisant d'expliquer à des profs ce que cela signifie. Après on peut toujours jouer sur les mots et dire qu'il est possible de surveiller et de faire des mots croisés. Mais il est aussi possible pour un élève de se lever et de prendre une feuille de brouillon sous le nez du prof plongé dans ses mots-croisés sans qu'il s'en aperçoive. Finalement c'était des mots fléchés.

Remarquons au passage que si un surveillant peut facilement répérer dans son champ de vision un élève qui a une attitude douteuse alors on peut aussi admettre qu'un élève qui lit ou écrit peut avoir les mêmes capacités et remarquer immédiatement un surveillant qui aurait une attitude particulière, comme par exemple, un prof qui regarde son smartphone pendant 2h et alterne entre rires contenus, surprises maîtrisées et énervement coloré.

Pour la circulation dans les rangs, là aussi, chacun a sa vision personnelle : certains lisent par dessus les épaules des candidats avec des réactions épidermiques, d'autres peuvent même demander plusieurs fois au dernier élève avec 1/3 temps s'il a terminé. Quoique c'est aussi une bonne astuce pour ne pas surveiller les 1/3 temps l'année suivante.

Pour ma part, je suis loin d'être exemplaire, ma hantise c'est l'endormissement. Je l'ai déjà vu en tant que candidat et nous avons fait du bruit pour que les ronflements cessent...

J'ai surveillé pendant de nombreuses années le bac dans différents lycées. Je n'ai sincèrement jamais vu les comportements décrits. Et en plus nous sommes 2 par salle.

Encore une fois, je pense qu'il vaut mieux parler aux personnes ne respectant pas les règles que de généraliser et infantiliser tout le monde.

Proton a écrit:J'ai surveillé pendant de nombreuses années le bac dans différents lycées. Je n'ai sincèrement jamais vu les comportements décrits. Et en plus nous sommes 2 par salle.

Encore une fois, je pense qu'il vaut mieux parler aux personnes ne respectant pas les règles que de généraliser et infantiliser tout le monde.

Tu n'as jamais vu un surveillant avec un livre ou un smartphone ?

Bon, sachant qu'il est plus difficile de rater un test d'urine que le brevet de nos jours avec toutes les "harmonisations bienveillantes", je ne compte pas faire de zèle, j'aurai donc mon bouquin demain. C'en est presque comique je dois dire de nous faire croire que le machin a encore une quelconque importance...