- TrucOuBiduleHabitué du forum
Exactement. C'est la mafia.Aperçu par hasard a écrit:Elyas a écrit:Personnellement, mon chef me met une pression de dingue. Il me propose 1,5 parts fonctionnelles pour permettre la continuité d'un projet qui résout un problème de notre collège. Si je refuse, le projet meurt et je perds une part non négligeable de mon salaire. Avec deux enfants que j'élève quasi-seul et mon stupide syndrome du "les élèves sont importants", il sait qu'il me prend à la gorge. Mon collègue et ami qui est aussi victime du même chantage résiste mieux, mais il n'a pas d'enfants.
@Elyas C'est parce que des collègues comme toi se retrouvent dans cette position de ne pas pouvoir le refuser (ou alors au prix d'une situation financière très difficile) que le pacte est proprement inacceptable, et que tous ceux qui en ont les moyens devraient ne pas le signer.
Le ministère a créé lui-même, en laissant stagner la rémunération des profs, le problème auquel il prétend maintenant apporter une solution, en rendant le pacte quasiment vital pour ceux qui sont financièrement les plus mal lotis (les chefs n'étant en l'occurrence qu'une courroie de transmission). Créer un problème pour ensuite te mettre dans l'obligation d'accepter une solution désavantageuse qui te place en position de servitude, un collègue de philo me faisait récemment observer que c'est typiquement un mode de fonctionnement mafieux.
Avec le pacte, notre institution se comporte comme Don Corleone qui propose à celui qu'il veut mettre sous sa coupe "une offre qu'il ne pourra pas refuser".
https://www.youtube.com/watch?v=SeldwfOwuL8
- Choup90Niveau 10
Dans une de mes écoles, toutes mes collègues signent pour la partie soutien à l'école. Je ne suis pas surprise. Elles sont sympa, mais bon… Elles vont pas révolutionner l'école, hein…
Elles ont conclu notre discussion où j'expliquais mon boycott par "Ah bin il y en a qui n'ont pas besoin d'argent". Et j'ai rétorqué "Si, je viens de perdre 1000 euros pour tenter de défendre vos retraites, donc j'ai besoin de sous, mais je veux une revalorisation, pas un travailler plus pour gagner plus". Non mais oh ! Je précise que je suis dans un coin où la vie coûte très peu cher, une dit qu'elle gagne scandaleusement bien sa vie ( ) et une autre a un mari artisan qui gagne énormément (en ne comptant certes pas ses heures). Et toutes se plaignent à longueur de journée de la surcharge de travail.
Les collègues me fatiguent de plus en plus.
Elles ont conclu notre discussion où j'expliquais mon boycott par "Ah bin il y en a qui n'ont pas besoin d'argent". Et j'ai rétorqué "Si, je viens de perdre 1000 euros pour tenter de défendre vos retraites, donc j'ai besoin de sous, mais je veux une revalorisation, pas un travailler plus pour gagner plus". Non mais oh ! Je précise que je suis dans un coin où la vie coûte très peu cher, une dit qu'elle gagne scandaleusement bien sa vie ( ) et une autre a un mari artisan qui gagne énormément (en ne comptant certes pas ses heures). Et toutes se plaignent à longueur de journée de la surcharge de travail.
Les collègues me fatiguent de plus en plus.
- maikreeeesseGrand sage
Choup
Ici c'est le contraire, après des intentions très nombreuses, finalement mes collègues rechignent et ne prennent que des 1/2 unités ou rien. Je ne sais pas si c'est général.
Ici c'est le contraire, après des intentions très nombreuses, finalement mes collègues rechignent et ne prennent que des 1/2 unités ou rien. Je ne sais pas si c'est général.
- mgb35Érudit
@Elyas
Je ne comprends pas ta situation. Le projet n'est pas budgété dans le TRMD ? Si oui, où est le problème ? Sinon, c'est qu'il était annulé et donc ce pacte est une occasion de le faire revivre si tu le veux. C'est donc une opportunité pas une contrainte.
Je ne comprends pas ta situation. Le projet n'est pas budgété dans le TRMD ? Si oui, où est le problème ? Sinon, c'est qu'il était annulé et donc ce pacte est une occasion de le faire revivre si tu le veux. C'est donc une opportunité pas une contrainte.
- JacqGuide spirituel
Sylvette a écrit:J aimerais partager ton optimisme, @jacq, concernant l innocuité du « machin » mais il s’avère que j ‘ai malheureusement un pressentiment plus sombre.
Je crains bien que les DHG prochaines ne soient rapetissées en fonction de l élan suscité par l adhésion au truc miche .
À suivre…
Il n'y a pas d'innocuité, ce sera un gouffre financier en grande partie vide et très nocif, je le pense.
henriette a écrit:@Jacq : c'est un peu fort, je sais tout de même ce que j'ai vu et entendu ! Mon CDE - car je n'ai absolument pas généralisé mon propos à qui que ce soit d'autre - était scandalisé, je maintiens.
Je ne vois vraiment pas à quel titre tu te permets de lui nier ce droit. Tu ne sais strictement rien de lui ni de ses sentiments sur le sort des LP, qu'il exprime justement à titre personnel et tout à fait clairement.
Justement, je ne parle pas de ton CDE et je n'ai aucune raison de remettre en cause ce que tu dis (ce que je ne fais pas). D'ailleurs mon message ce termine bien par "pas tous" (trois fois).
Par contre, plus généralement, il y a un double discours. Il y a le communiqué de presse du SNPDEN qui est très fort, bien fait, très bien construit même et à lire avec plusieurs degrés de lecture.
Par exemple, la mention du fait que ce n'est pas ce qu'attendaient les enseignants, ce qui génère de la tension. Alors, quel est le souci ? Que les profs n'aient pas obtenu une véritable revalorisation ou que la tension causée fait que la proposition du pacte risque d'essuyer un refus, refus aux CDE puisque c'est eux qui doivent le faire passer ? Qu'est-ce gène le plus, la non revalorisation réelle ou la tension qu'elle cause à ceux qui sont forcés de faire adopter le pacte dans ces conditions ?
Le SNPDEN indique aussi clairement qu'il n'a rien demandé, qu'ils (les CDE) n'étaient pas demandeurs.
Il proteste sur l'évaluation, la notation des proviseurs pour la réussite de ces acceptations (lire d'ailleurs le passage où le SNPDEN demande aux DASEN qu'ils sont évalués pour les non remplacements causés par leurs services, génial !!!). Mais qu'est-ce qui les gène vraiment ? Le pacte ou le fait d'être évalués et pressurisés ?
Et dans le même temps on constate que eux font aussi pression sur les enseignants.
Le discours de ton CDE, j'y crois, tu dis qu'il te l'a dit et je n'ai jamais remise en cause cela, mais globalement, sur l'ensemble, cela reste très ambiguë. Ils se plaignent d'être pressurés, mais seulement le syndicat et par un communiqué de presse. Je ne vois pas de CDE aux info en train de dénoncer cette situation (je veux dire, des représentants du syndicat).
Pour le communiqué de presse des CDE il n'y a pas "on n'en veut pas" mais "on n'a pas demandé", "on nous demande d'appliquer des textes qui ne sont pas adoptés", dénonciation du mode de communication en leur direction (par les médias, les visio...).
celitian a écrit:Forcément, on peut supposer que les proviseurs vont également subir des pressions des rectorats pour faire signer les pactes donc tout va s'enchaîner.Clecle78 a écrit:Eh bien on y est déjà au chantage. Et ce n'est que le début .
Comme indiqué plus haut et précédemment justement les CDE dénoncent dans le communiqué du SNPDEN-UNSA ces pressions, mais qu'ils vont (sauf exception) devoir aussi faire d'une façon ou d'une autre à leurs propres personnels.
La nouvelle invention de mon CDE glissée à l'oreille d'un collègue qui ne se rend même pas compte qu'il colporte tout ce que le CDE veut bien lui (faire) dire : "le risque c'est que ceux qui n'acceptent pas le pacte la première année ne puissent pas ensuite espérer l'obtenir". La ficelle est tellement grosse que mon collègue n'y voit que du feu et est persuadé de diffuser une information importante que seul lui aurait extorquée au CDE à son insu.
Un peu avant c'est lui qui nous expliquait que le CDE était très inquiet que les plus fragiles financièrement se trouvent obligés d'accepter le pacte et soient ainsi discriminés/stigmatisés par les collègues qui refuseraient. Encore une confidence qu'il aurait obtenue. Mon CDE sait très bien à qui s'adresser. Et dans le même temps le CDE s'arrange pour glisser ses propositions, justement, aux collègues identifiés comme financièrement plus fragiles.
Il est malin notre CDE, mais pas mon collègue (ami et autoproclamé délégué syndical, ce qu'il n'est pas)...
- kai002Niveau 9
Caspar a écrit:kai002 a écrit:Ca a toujours été comme cela chez nous: les réunions ont lieu après la journée de cours soit 18h00, ça paraît normal
Oui, tu n'as pas tort, mais les conseils de classe par exemple ne tiendront pas tous le soir.
On a une super direction: conseils jusqu'à 21h00
- MaxAFBNiveau 2
kai002 a écrit:Caspar a écrit:kai002 a écrit:Ca a toujours été comme cela chez nous: les réunions ont lieu après la journée de cours soit 18h00, ça paraît normal
Oui, tu n'as pas tort, mais les conseils de classe par exemple ne tiendront pas tous le soir.
On a une super direction: conseils jusqu'à 21h00
Le statut général des fonctionnaires interdit une telle amplitude sans que le chef de service avertisse l’instance paritaire académique en amont.
https://www.demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/duree-travail-fonction-publique-etat-fpe#:~:text=La%20durée%20de%20travail%20ne,est%20fixée%20à%2012%20heures.
- JennyMédiateur
Pontorson50 a écrit:Heure syndicale ce jour, deux délégués du Snes ont affirmé - on les a fait répéter - que les remplacements du pacte RCD peuvent se faire sur n'importe quelle classe, et pas seulement celles de notre VS. Je n'y comprends plus rien puisque les autres échos sur ce forum ne vont pas dans ce sens. On ne va quand même pas faire un système de RCD différent selon les endroits au bon vouloir des uns et des autres (Cde? Rectorats?).
Je commence à me dire que mes 21 heures forcées d'enseignement l'an prochain sont finalement une bénédiction, vu le cirque pour les collègues capables de dégager du temps de travail en plus.
C'est effectivement selon les établissements.
- trompettemarineMonarque
Au début, ce sera tout doux et bienveillant,
Puis en 2024-2025, ce sera beaucoup plus contraignant.
Puis en 2024-2025, ce sera beaucoup plus contraignant.
- JennyMédiateur
trompettemarine a écrit:Au début, ce sera tout doux et bienveillant,
Puis en 2024-2025, ce sera beaucoup plus contraignant.
Je ne sais pas... Il faudrait signer tous les ans.
- Angel18Niveau 6
Plusieurs collègues continuent de dire qu’ils veulent plus de trois briques car le projet de décret (site Café pédagogique) mentionne "une ou plusieurs parts" sans précision...
- Cléopatra2Guide spirituel
Jenny a écrit:Pontorson50 a écrit:Heure syndicale ce jour, deux délégués du Snes ont affirmé - on les a fait répéter - que les remplacements du pacte RCD peuvent se faire sur n'importe quelle classe, et pas seulement celles de notre VS. Je n'y comprends plus rien puisque les autres échos sur ce forum ne vont pas dans ce sens. On ne va quand même pas faire un système de RCD différent selon les endroits au bon vouloir des uns et des autres (Cde? Rectorats?).
Je commence à me dire que mes 21 heures forcées d'enseignement l'an prochain sont finalement une bénédiction, vu le cirque pour les collègues capables de dégager du temps de travail en plus.
C'est effectivement selon les établissements.
Chez nous c'est n'importe quelle classe. En effet, il y a des classes où les collègues ne sont jamais absents. Mais priorité à celles de la VS.
- chmarmottineGuide spirituel
Ici, le cde a précisé qu'il constituerait les équipes pédagogiques en fonction des pactés (et donc, je suppose, en fonction des enseignants susceptibles d'être absents).
- Cléopatra2Guide spirituel
Il n'a rien d'autre à f... ton CDE????
- chmarmottineGuide spirituel
Cléopatra2 a écrit:Il n'a rien d'autre à f... ton CDE????
Je ne sais pas mais je lui poserai la question ...
- ElbertaHabitué du forum
trompettemarine a écrit:Au début, ce sera tout doux et bienveillant,
Puis en 2024-2025, ce sera beaucoup plus contraignant.
+ 1
- Sophie38Fidèle du forum
Pression aussi et edt fait pour qu'on puisse faire les remplacements des absents ... La tension monte en sdp : je pense qu'on n'avait pas besoin de dissensions et de fractures, tout est déjà assez compliqué. Perso, c'est non pour aucune brique. Et je sais que je vais avoir un edt bien horrible avec une multitude d'heures de trous et l'amplitude la plus importante de présence (8h-17h) et je viendrai 5j/5 (plus de 1/2 journée) ... Tant pis !!
- MaellerpÉrudit
Réunion hier. Je suis juste dégoûtée : chacun dans son petit coin y va de sa question et voudrait savoir si son " projeeeeeet" peut faire l'objet d'une brique de pacte. Le collectif ??? Kézaco ??? Je n'ai jamais vu ça, cela me fait peur et mal pour le métier que j'ai choisi : ENSEIGNER. Les années qui restent vont être longues...
- CasparProphète
Maellerp a écrit:Réunion hier. Je suis juste dégoûtée : chacun dans son petit coin y va de sa question et voudrait savoir si son " projeeeeeet" peut faire l'objet d'une brique de pacte. Le collectif ??? Kézaco ??? Je n'ai jamais vu ça, cela me fait peur et mal pour le métier que j'ai choisi : ENSEIGNER. Les années qui restent vont être longues...
Exactement le même ressenti dans mon établissement. Dans les questions de certains collègues on sentait poindre une inquiétude: vais-je pouvoir conserver mon petit pré carré, mon petit "projet innovant" ?
Quant aux RCD, discours assez flou des chefs: au début c'était "uniquement dans vos classes" et après j'ai l'impression que c'était beaucoup moins clair...De toute façon s'il faut absolument faire les 18 heures de la Brique 1, on trouvera des solutions coûte que coûte.
- Clecle78Bon génie
Ce ne sera pas uniquement dans ses classes, le but n'est pas d'être efficace mais de pouvoir assurer une garderie. Il y aura inévitablement des pressions pour remplacer tous les collègues.
- lene75Prophète
Maellerp a écrit:Réunion hier. Je suis juste dégoûtée : chacun dans son petit coin y va de sa question et voudrait savoir si son " projeeeeeet" peut faire l'objet d'une brique de pacte. Le collectif ??? Kézaco ??? Je n'ai jamais vu ça, cela me fait peur et mal pour le métier que j'ai choisi : ENSEIGNER. Les années qui restent vont être longues...
On est dans le même établissement ?
- JennyMédiateur
Disons que ce n'est pas très surprenant de continuer à être payé pour une certaine surcharge de travail ou de commencer à l'être.
- *Ombre*Grand sage
C'est ce flou que je trouve le plus inquiétant, pour ma part. (Enfin, au milieu d'autres choses, comme l'annualisation, la paupérisation actée...)
Les documents officiels expliquent bien que priorité doit être donnée au RCD. Ceux qui s'imaginent toucher leur petite brique pour continuer "devoirs faits" ou leur petit projet perso sans se mêler du reste se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Je ne vous refais pas le coup de la fongibilité asymétrique, Henriette a suffisamment expliqué.
J'entends aussi des collègues qui se livrent à de savants calculs pour voir s'ils ne pourraient pas signer le pacte RCD et s'en tirer à bon compte, en faisant seulement quelques heures dans l'année, faute de besoins. C'est oublier les petites lignes du contrat. Il est bien indiqué que le versement de la prime est conditionné à la réalisation effective de la mission. Dans le cas contraire, que se passe-t-il ? On rembourse ? Niet. La prime est mensualisée, versée à l'avance. Il est bien indiqué que les CDE doivent faire faire leurs heures aux signataires, face élèves, de toutes les manières possibles. (Là encore, ceux qui pensent s'en tirer, au pire, avec quelques tâches administratives l'auront dans le baba.) Et quand on tend l'oreille vers les discours des différents CDE, on voit se profiler des scénarios nettement moins attractifs que "je vais m'auto-remplacer de loin en loin" ou "Je continue mon projet comme avant et basta" :
- Remplacement au pied levé dans n'importe quelle classe de l'établissement ;
- mutualisation des "pactés" entre établissements dans une logique de pôles, et donc remplacement au pied levé dans un autre établissement ;
- Prise en charge de n'importe quel groupe d'élèves n'importe quand quand le besoin s'en fait sentir.
Rien, à l'heure actuelle, n'indique que c'est ce qui va se produire. Mais rien ne garantit que cela ne se produira pas, et que les signataires n'auront pas à courir faire des remplacements de dernière minute dans la commune voisine. Y compris si on pense, naïvement, n'avoir signé que pour un projet (ce qui n'existe pas, la priorité restant toujours les RCD). Tout cela risque de devenir une vraie galère. Tout ça pour quoi ? Les CDE commencent à relayer la com officielle : des heures payées presque le double des HSA actuelles, nous répète à l'envi notre adjoint, en plein recrutement. Bon, alors déjà, des HSE, c'est pas des HSA, c'est 25% en plus. Ensuite, vos chiffres, c'est du brut, vous ne pouvez pas le comparer à du net. En gros, les certifiés vont avoir l'équivalent d'une HSE d'agrégé par heure supplémentaire, les agrégés n'y gagnent strictement rien. Si on résume, on fait tout ça pour 100 balles de plus par mois (1200 euros bruts payés en 9 fois). Tout cela en vaut-il bien la peine ?
Les documents officiels expliquent bien que priorité doit être donnée au RCD. Ceux qui s'imaginent toucher leur petite brique pour continuer "devoirs faits" ou leur petit projet perso sans se mêler du reste se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Je ne vous refais pas le coup de la fongibilité asymétrique, Henriette a suffisamment expliqué.
J'entends aussi des collègues qui se livrent à de savants calculs pour voir s'ils ne pourraient pas signer le pacte RCD et s'en tirer à bon compte, en faisant seulement quelques heures dans l'année, faute de besoins. C'est oublier les petites lignes du contrat. Il est bien indiqué que le versement de la prime est conditionné à la réalisation effective de la mission. Dans le cas contraire, que se passe-t-il ? On rembourse ? Niet. La prime est mensualisée, versée à l'avance. Il est bien indiqué que les CDE doivent faire faire leurs heures aux signataires, face élèves, de toutes les manières possibles. (Là encore, ceux qui pensent s'en tirer, au pire, avec quelques tâches administratives l'auront dans le baba.) Et quand on tend l'oreille vers les discours des différents CDE, on voit se profiler des scénarios nettement moins attractifs que "je vais m'auto-remplacer de loin en loin" ou "Je continue mon projet comme avant et basta" :
- Remplacement au pied levé dans n'importe quelle classe de l'établissement ;
- mutualisation des "pactés" entre établissements dans une logique de pôles, et donc remplacement au pied levé dans un autre établissement ;
- Prise en charge de n'importe quel groupe d'élèves n'importe quand quand le besoin s'en fait sentir.
Rien, à l'heure actuelle, n'indique que c'est ce qui va se produire. Mais rien ne garantit que cela ne se produira pas, et que les signataires n'auront pas à courir faire des remplacements de dernière minute dans la commune voisine. Y compris si on pense, naïvement, n'avoir signé que pour un projet (ce qui n'existe pas, la priorité restant toujours les RCD). Tout cela risque de devenir une vraie galère. Tout ça pour quoi ? Les CDE commencent à relayer la com officielle : des heures payées presque le double des HSA actuelles, nous répète à l'envi notre adjoint, en plein recrutement. Bon, alors déjà, des HSE, c'est pas des HSA, c'est 25% en plus. Ensuite, vos chiffres, c'est du brut, vous ne pouvez pas le comparer à du net. En gros, les certifiés vont avoir l'équivalent d'une HSE d'agrégé par heure supplémentaire, les agrégés n'y gagnent strictement rien. Si on résume, on fait tout ça pour 100 balles de plus par mois (1200 euros bruts payés en 9 fois). Tout cela en vaut-il bien la peine ?
- JennyMédiateur
Les pactes sont des moyens attribués à un établissement, je ne pense pas que ça fonctionne sur un autre établissement.
Mais effectivement, il faut être prêt à faire des RCD et du DF 6e si on veut toucher une brique "projet". Et la somme est scandaleuse pour les agrégés.
Mais effectivement, il faut être prêt à faire des RCD et du DF 6e si on veut toucher une brique "projet". Et la somme est scandaleuse pour les agrégés.
- EnaecoVénérable
Jenny a écrit:Les pactes sont des moyens attribués à un établissement, je ne pense pas que ça fonctionne sur un autre établissement.
Les chefs ne touchent que 1000e pour organiser tout ça.
Aller imaginer un échange d'enseignants entre établissements, avec toute la logistique que ça demande et la réticence chez les collègues, je ne l'imagine pas une seconde
Si les chefs ne nous obligaient pas à faire des RCD auparavant, c'était pour certains à la fois une question de temps et d'impopularité.
- *Ombre*Grand sage
J'ajoute dans la liste de la corvéabilité des signataires qui n'auraient pas fait toutes leurs heures face élèves à la fin de l'année : la participation aux dispositifs de soutien mis en place pendant les vacances. Chez nous, il y en a la première semaine des grandes vacances, la semaine juste avant la rentrée, et la première semaine des vacances de Toussaint. Enfin, il y en a... Malgré les incitations, ce sont toujours les mêmes volontaires, quelques jeunes collègues sans enfants. Avec le pacte, on pourrait contraindre les signataires : les heures sont payées, elles sont dues.
Je ne vois pas en quoi l'attribution des heures à l'établissement (de toute façon, c'est signé, elles sont payées) empêcherait une quelconque mutualisation.
Je ne vois pas en quoi l'attribution des heures à l'établissement (de toute façon, c'est signé, elles sont payées) empêcherait une quelconque mutualisation.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum