[Consultation auprès des néos] Qui signerait le pacte ?

LadyOlenna a écrit:
Le reste sera pour les Devoirs faits et les heures d'accompagnement à l'orientation.

À quoi correspondent ces heures d'orientation svp ? Ce serait via le Pacte ?

Merci.

Enaeco a écrit:
Peut-on réellement parler de "défaillances du système" concernant les absences de courte durée ?
Un arrêt maladie / enfant malade de quelques jours est un aléa contre lequel on ne peut pas grand chose

Il y a 35 ans, lorsque j'ai débuté, il y avait deux sortes de "TZR": les titulaires académiques, qui prenaient un poste pour l'année, sur un grand territoire, et les titulaires remplaçants, qui assuraient les remplacements de courte durée, sur une petite zone (le bassin, peut-être). Je ne connais pas bien le 1er degré, mais je suppose que c'est à peu près le principe des brigades. Le vivier des "titulaires remplaçants" était assez important pour que de courtes absences soient remplacées. Mais évidemment, cela signifiait que parfois, ces personnels étaient payés à ne rien faire, faute d'affectation...
Le système est défaillant dans la mesure où il ne se donne plus les moyens d'assurer ses missions.

Angel18 a écrit:

LadyOlenna a écrit:
Le reste sera pour les Devoirs faits et les heures d'accompagnement à l'orientation.

À quoi correspondent ces heures d'orientation svp ? Ce serait via le Pacte ?

Merci.

Encore une idée lumineuse : https://www.education.gouv.fr/bo/2023/Hebdo21/MENE2312737N
Je n'en sais pas plus, puisqu'encore une fois aucune circulaire ne nous a été adressée. Mais il s'agit d'un nouveau dispositif, pour lequel il faudra sûrement nommer un référent, un coordo, un pilote, remplir une enquête bisannuelle, faire des bilans d'étape, etc etc...

"Le chef d’établissement identifie un référent découverte des métiers qui assure la coordination des actions, ainsi que des rencontres avec des professionnels et des déplacements des élèves. Ce référent, qui peut être un professeur, un professeur documentaliste ou un conseiller principal d’éducation, bénéficie d’une lettre de mission et s’engage dans le cadre du pacte enseignant. Au regard des besoins, un référent découverte des métiers par niveau pourra être identifié."

"Le chef d’établissement identifie un référent découverte des métiers qui assure la coordination des actions, ainsi que des rencontres avec des professionnels et des déplacements des élèves. Ce référent, qui peut être un professeur, un professeur documentaliste ou un conseiller principal d’éducation, bénéficie d’une lettre de mission et s’engage dans le cadre du pacte enseignant. Au regard des besoins, un référent découverte des métiers par niveau pourra être identifié." 

Il n'y a pas à dire, tout ça donne très envie d'être "identifié"...

fanette a écrit:

Enaeco a écrit:
Peut-on réellement parler de "défaillances du système" concernant les absences de courte durée ?
Un arrêt maladie / enfant malade de quelques jours est un aléa contre lequel on ne peut pas grand chose

Il y a 35 ans, lorsque j'ai débuté, il y avait deux sortes de "TZR": les titulaires académiques, qui prenaient un poste pour l'année, sur un grand territoire, et les titulaires remplaçants, qui assuraient les remplacements de courte durée, sur une petite zone (le bassin, peut-être). Je ne connais pas bien le 1er degré, mais je suppose que c'est à peu près le principe des brigades. Le vivier des "titulaires remplaçants" était assez important pour que de courtes absences soient remplacées. Mais évidemment, cela signifiait que parfois, ces personnels étaient payés à ne rien faire, faute d'affectation...
Le système est défaillant dans la mesure où il ne se donne plus les moyens d'assurer ses missions.

Ca me paraît quand même plus cohérent et simple à mettre en place de faire appel à des collègues qui au moins savent se connecter au réseau et éventuellement allumer le vidéoprojecteur.

Si en plus ça peut être des enseignants qui ont la classe et avancent dans leur matière, l'intérêt me paraît moins discutable qu'avec un inconnu que les élèves ne croiseront plus.
Déjà que certains collègues disent préférer venir malades que de se faire remplacer...

Référent culture, référent numérique, référent devoirs faits, référent découverte des métiers, référent égalité filles garçons, référent Phare, référent décrochage... il va y avoir plus de missions que de professeurs dans un établissement bientôt.
J'attends avec impatience le référent tonte des pelouses, et le référent chief happiness manager.

Moi je suis référent cafetière de la salle des profs, mais je suis resté humble.

Si à 50 ans, t’as jamais été référent, t’as raté ta vie

Enaeco a écrit:

fanette a écrit:

Enaeco a écrit:
Peut-on réellement parler de "défaillances du système" concernant les absences de courte durée ?
Un arrêt maladie / enfant malade de quelques jours est un aléa contre lequel on ne peut pas grand chose

Il y a 35 ans, lorsque j'ai débuté, il y avait deux sortes de "TZR": les titulaires académiques, qui prenaient un poste pour l'année, sur un grand territoire, et les titulaires remplaçants, qui assuraient les remplacements de courte durée, sur une petite zone (le bassin, peut-être). Je ne connais pas bien le 1er degré, mais je suppose que c'est à peu près le principe des brigades. Le vivier des "titulaires remplaçants" était assez important pour que de courtes absences soient remplacées. Mais évidemment, cela signifiait que parfois, ces personnels étaient payés à ne rien faire, faute d'affectation...
Le système est défaillant dans la mesure où il ne se donne plus les moyens d'assurer ses missions.

Ca me paraît quand même plus cohérent et simple à mettre en place de faire appel à des collègues qui au moins savent se connecter au réseau et éventuellement allumer le vidéoprojecteur.

Si en plus ça peut être des enseignants qui ont la classe et avancent dans leur matière, l'intérêt me paraît moins discutable qu'avec un inconnu que les élèves ne croiseront plus.
Déjà que certains collègues disent préférer venir malades que de se faire remplacer...

Ce n'est pas comme si les collègues avaient déjà un métier à temps plein...   Plus l'on a d'heures devant élèves, moins on a de temps pour préparer/évaluer/se former... mais cela ne semble plus choquer grand monde. On n'est pas sorti des ronces !

Le ministère "reconnaît" qu'on passe 43h par semaine mais effectivement ils ne voient visiblement pas de problème à nous demander d'en faire encore plus...

Enaeco a écrit:
Si en plus ça peut être des enseignants qui ont la classe et avancent dans leur matière, l'intérêt me paraît moins discutable qu'avec un inconnu que les élèves ne croiseront plus.
Déjà que certains collègues disent préférer venir malades que de se faire remplacer...

Ils préfèrent peut-être un inconnu qu’un collègue qu’ils connaissent.

VinZT a écrit:Moi je suis référent cafetière de la salle des profs, mais je suis resté humble.

Tu plaisantes, c'est un rôle pilier qui conditionne la vie de l'établissement..Il est secondé par le référent photocopieur, certes, mais sans eux, aucun établissement ne serait fonctionnel.

Enaeco a écrit:Le ministère "reconnaît" qu'on passe 43h par semaine mais effectivement ils ne voient visiblement pas de problème à nous demander d'en faire encore plus...

Pourtant, légalement, c'est un problème, non ? Personne n'est autorisé par la loi à travailler plus de 45h par semaine, je crois. Or, avec des supplémentaires, on y est.

LadyOlenna a écrit:Référent culture, référent numérique, référent devoirs faits, référent découverte des métiers, référent égalité filles garçons, référent Phare, référent décrochage... il va y avoir plus de missions que de professeurs dans un établissement bientôt.
J'attends avec impatience le référent tonte des pelouses, et le référent chief happiness manager.

J'aimerais bien savoir à quoi doivent servir ces différentes missions, concrètement.
Référent numérique, je sais, je le suis. Et ça existe depuis longtemps, bien avant ces histoires de "référent". Et je peux dire que ça représente un tel boulot que j'ai demandé à ne pas avoir tout à faire. Une collègue est donc référent PIX.
Mais les autres missions, je ne me rends pas vraiment compte de la charge de travail.

Pour référent culture : quelques formations de bassin, transférer des infos aux collègues, partenariats, aide avec la plateforme Adage.
Référent décrochage : lien avec la MDLS, repérage des décrocheurs, GPDS.
https://eduscol.education.fr/907/prevention-du-decrochage-scolaire
Pour cette deuxième mission, une brique de pacte peut être très peu selon le profil de l'établissement.

Isis39 a écrit:

LadyOlenna a écrit:Référent culture, référent numérique, référent devoirs faits, référent découverte des métiers, référent égalité filles garçons, référent Phare, référent décrochage... il va y avoir plus de missions que de professeurs dans un établissement bientôt.
J'attends avec impatience le référent tonte des pelouses, et le référent chief happiness manager.

J'aimerais bien savoir à quoi doivent servir ces différentes missions, concrètement.
Référent numérique, je sais, je le suis. Et ça existe depuis longtemps, bien avant ces histoires de "référent". Et je peux dire que ça représente un tel boulot que j'ai demandé à ne pas avoir tout à faire. Une collègue est donc référent PIX.
Mais les autres missions, je ne me rends pas vraiment compte de la charge de travail.

Dans mon collège, la référente égalité fille-garçon ne chôme pas, elle organise et coordonne beaucoup d'actions.

Le référent chief happiness manager aurait aussi du boulot ceci dit.

Isis39 a écrit:

LadyOlenna a écrit:Référent culture, référent numérique, référent devoirs faits, référent découverte des métiers, référent égalité filles garçons, référent Phare, référent décrochage... il va y avoir plus de missions que de professeurs dans un établissement bientôt.
J'attends avec impatience le référent tonte des pelouses, et le référent chief happiness manager.

J'aimerais bien savoir à quoi doivent servir ces différentes missions, concrètement.
Référent numérique, je sais, je le suis. Et ça existe depuis longtemps, bien avant ces histoires de "référent". Et je peux dire que ça représente un tel boulot que j'ai demandé à ne pas avoir tout à faire. Une collègue est donc référent PIX.
Mais les autres missions, je ne me rends pas vraiment compte de la charge de travail.

Je pense que tout dépend de ton sérieux et de ton investissement. J'ai été référente égalité filles-garçons. La première année, j'ai essayé de mettre en place un certain nombre de choses (au final, cela n'a pas pu être possible, COVID oblige) et surtout j'avais plusieurs mails par semaine à dispatcher aux collègues pour les informer sur la tenue de telle conférence, de tel concours... Je n'ai pas fait suivre les mails car cela m'agaçait tous ces mails et je ne voulais pas que mes collègues subissent la même chose, surtout que très peu étaient pertinents (les seuls que je renvoyais).
La deuxième année, on m'a demandé de signer une lettre de mission et là quand j'ai lu le truc, et qu'il s'agissait principalement de remplir de la paperasse afin de recenser les différentes actions, j'ai compris qu'il s’agissait juste pour le ministère de réaliser une action de communication pour montrer qu'il agit sur ce sujet. Je n'ai pas signé car j'estimais que cela ne serait pas honnête car je n'avais pas l'intention de réaliser les missions de la fameuse lettre.

Malavita a écrit:

Isis39 a écrit:

LadyOlenna a écrit:Référent culture, référent numérique, référent devoirs faits, référent découverte des métiers, référent égalité filles garçons, référent Phare, référent décrochage... il va y avoir plus de missions que de professeurs dans un établissement bientôt.
J'attends avec impatience le référent tonte des pelouses, et le référent chief happiness manager.

J'aimerais bien savoir à quoi doivent servir ces différentes missions, concrètement.
Référent numérique, je sais, je le suis. Et ça existe depuis longtemps, bien avant ces histoires de "référent". Et je peux dire que ça représente un tel boulot que j'ai demandé à ne pas avoir tout à faire. Une collègue est donc référent PIX.
Mais les autres missions, je ne me rends pas vraiment compte de la charge de travail.

Je pense que tout dépend de ton sérieux et de ton investissement. J'ai été référente égalité filles-garçons. La première année, j'ai essayé de mettre en place un certain nombre de choses (au final, cela n'a pas pu être possible, COVID oblige) et surtout j'avais plusieurs mails par semaine à dispatcher aux collègues pour les informer sur la tenue de telle conférence, de tel concours... Je n'ai pas fait suivre les mails car cela m'agaçait tous ces mails et je ne voulais pas que mes collègues subissent la même chose, surtout que très peu étaient pertinents (les seuls que je renvoyais).
La deuxième année, on m'a demandé de signer une lettre de mission et là quand j'ai lu le truc, et qu'il s'agissait principalement de remplir de la paperasse afin de recenser les différentes actions, j'ai compris qu'il s’agissait juste pour le ministère de réaliser une action de communication pour montrer qu'il agit sur ce sujet. Je n'ai pas signé car j'estimais que cela ne serait pas honnête car je n'avais pas l'intention de réaliser les missions de la fameuse lettre.

Merci pour ta réponse. Je me pose la question de la pertinence de certaines missions de référent. On a tellement peu d'IMP à dispatcher qu'il faudrait cibler celles qui servent vraiment à quelque chose.

Jenny a écrit:Le référent chief happiness manager aurait aussi du boulot ceci dit.

Avec 2% des profs satisfaits de leur administration, ça risque en effet d’être un sacré boulot
Mettre un baby-foot et organiser des week-ends de cohésion dans la nature, ça ne suffira pas.

Isis : Je trouve que c'est variable... selon le collègue qui s'en occupe aussi.
Ca dépend aussi du profil de l'établissement. Chez nous, un référent décrochage, ce ne serait pas du luxe, mais l'administration n'y est pas favorable. Pas de référent décrochage, méthode Coué, on n'a pas de décrochage, on n'a pas de décrochage, on n'a pas de décrochage... Scoop : ça ne fonctionne pas.

EdithW : Et ça ne concerne pas que les profs. C'est un boulot à plein temps, ça !

Le pire chez nous, c'est référente Erasmus, un boulot énorme de l'administratif/du relationnel avec les entreprises, les parents, le rectorat, les ipr/reunions/déplacements à l'étranger, c'est une horreur au quotidien pour la collègue de LV !

Alors que notre référent culture a laissé tomber, il disait qu'à part transférer des mails rien à faire (pour notre établissement).

En fait les missions se multiplient, mais pas la rémunération desdites missions.
Pour m'occuper de l'informatique à une époque il y avait 2 heures de décharge. Maintenant cela fait partie des missions de référent et cela dépend du nombre d'IMP et de leur ventilation.
A priori cela entrera dans le pacte en 2024. Mais je doute que la rémunération augmente...

celitian a écrit:Le pire chez nous, c'est référente Erasmus, un boulot énorme de l'administratif/du relationnel avec les entreprises, les parents, le rectorat, les ipr/reunions/déplacements à l'étranger, c'est une horreur au quotidien pour la collègue de LV !

Elle doit être pas mal absente ? (sans jugement de valeur)

Combien sont payées ces missions chez vous ?
Quand j'étais référent culture, je touchais 1/2 IMP. Pour le décrochage, je ne sais pas, je suis sur une mission un peu différente (et je ne tiens pas à passer à une brique de pacte financièrement ).

Les déplacements sont pendant les vacances, elle va juste chercher les stagiaires.
Sinon, mis à part quelques réunions sur ses cours, elle fait tout en dehors, selon les périodes, elle vit en sdp des journées entières pour compléter les dossiers.
Je trouve qu'elle ne touche pas grand chose vu le boulot fourni.