- Socrate7711Niveau 1
Bonsoir,
Je suis néotit en région parisienne dans un établissement REP+. Le courant passe très bien avec mes collègues mais je ne peux pas m'empêcher de me comparer à eux. Ce sont des enseignants dynamiques, pleins d'énergie, très investis dans leur travail, dans la vie de l'établissement, dans les projets, dans le suivi et l'orientation des élèves, ils passent beaucoup de temps à faire le lien avec les familles afin de les associer au mieux à la scolarité de leurs enfants. Ils ont un degré d'implication énorme qui va bien au-delà de leur simple mission d'enseignement (mission qu'ils assurent du reste à la perfection). Leurs cours semblent impeccables, tout comme leur gestion de classe. J'ai par ailleurs l'impression qu'ils passent leur temps à bosser comme des dingues (ils organisent énormément d'évaluations corrigées pour le lendemain, montent des projets, se donnent corps et âme pour le collège,...).
De mon côté, mes cours sont préparés et, je l'espère, intéressants mais ils sont encore très perfectibles et ma gestion de classe est plutôt laborieuse (euphémisme). J'ai souvent l'impression de ne pas en faire assez.
A aucun moment mes collègues ne me font ressentir qu'ils sont des enseignants exceptionnels, qu'ils n'ont aucun problème de gestion de classe, que leurs cours sont parfaitement conçus et personne n'exige de moi le même degré d'implication dans la vie de l'établissement. Je suis bien intégré à l'équipe enseignante, les collègues ne sont pas médisants, ne me jugent pas et je n'ai jamais senti l'ombre d'une réprobation ou d'une mise en cause. Le problème, c'est que j'ai tendance naturellement à me comparer, à douter. Je déploie beaucoup d'énergie pour faire progresser mes élèves, j'essaie de leur proposer des activités enrichissantes mais il est vrai qu'ils essuient un peu les plâtres (les conditions d'une concentration optimale ne sont pas toujours réunies en classe, mon autorité est très fragile, les élèves sont souvent dans la provocation et la contestation même si cela reste gentillet, mes cours sont intéressants mais je n'impose pas un cadre suffisamment rigide et les élèves sont parfois perdus entre les différentes activités que je leur propose, j'organise 7/8 évaluations par période max car j'ai du mal à planifier les choses).
J'en viens parfois à devenir parano et à me dire : et si les collègues entendent en passant devant ma salle que ma gestion de classe est pourrie et s'interrogent sur ma compétence ? Et si je suis mis en cause en vie de classe ou au cours de rencontres parents-profs / équipes éducatives et mes collègues ne m'en avisent pas pour ne pas me froisser ? Et si je passe pour un prof incompétent ou pas suffisamment investi ? Je projette sans doute un peu mes propres doutes sur mes collègues qui se sont toujours montrés très bienveillants avec moi.
Je suis néotit en région parisienne dans un établissement REP+. Le courant passe très bien avec mes collègues mais je ne peux pas m'empêcher de me comparer à eux. Ce sont des enseignants dynamiques, pleins d'énergie, très investis dans leur travail, dans la vie de l'établissement, dans les projets, dans le suivi et l'orientation des élèves, ils passent beaucoup de temps à faire le lien avec les familles afin de les associer au mieux à la scolarité de leurs enfants. Ils ont un degré d'implication énorme qui va bien au-delà de leur simple mission d'enseignement (mission qu'ils assurent du reste à la perfection). Leurs cours semblent impeccables, tout comme leur gestion de classe. J'ai par ailleurs l'impression qu'ils passent leur temps à bosser comme des dingues (ils organisent énormément d'évaluations corrigées pour le lendemain, montent des projets, se donnent corps et âme pour le collège,...).
De mon côté, mes cours sont préparés et, je l'espère, intéressants mais ils sont encore très perfectibles et ma gestion de classe est plutôt laborieuse (euphémisme). J'ai souvent l'impression de ne pas en faire assez.
A aucun moment mes collègues ne me font ressentir qu'ils sont des enseignants exceptionnels, qu'ils n'ont aucun problème de gestion de classe, que leurs cours sont parfaitement conçus et personne n'exige de moi le même degré d'implication dans la vie de l'établissement. Je suis bien intégré à l'équipe enseignante, les collègues ne sont pas médisants, ne me jugent pas et je n'ai jamais senti l'ombre d'une réprobation ou d'une mise en cause. Le problème, c'est que j'ai tendance naturellement à me comparer, à douter. Je déploie beaucoup d'énergie pour faire progresser mes élèves, j'essaie de leur proposer des activités enrichissantes mais il est vrai qu'ils essuient un peu les plâtres (les conditions d'une concentration optimale ne sont pas toujours réunies en classe, mon autorité est très fragile, les élèves sont souvent dans la provocation et la contestation même si cela reste gentillet, mes cours sont intéressants mais je n'impose pas un cadre suffisamment rigide et les élèves sont parfois perdus entre les différentes activités que je leur propose, j'organise 7/8 évaluations par période max car j'ai du mal à planifier les choses).
J'en viens parfois à devenir parano et à me dire : et si les collègues entendent en passant devant ma salle que ma gestion de classe est pourrie et s'interrogent sur ma compétence ? Et si je suis mis en cause en vie de classe ou au cours de rencontres parents-profs / équipes éducatives et mes collègues ne m'en avisent pas pour ne pas me froisser ? Et si je passe pour un prof incompétent ou pas suffisamment investi ? Je projette sans doute un peu mes propres doutes sur mes collègues qui se sont toujours montrés très bienveillants avec moi.
- JennyMédiateur
Tu es néotitulaire donc en tout début de carrière d’un métier exigeant qui s’apprend petit à petit. Il faut être indulgent avec toi même.
- MajuFidèle du forum
Je rejoins Jenny: aussi compétents que te semblent t'es collègues, cela ne s'est certainement pas construit en un jour. Alors donne toi le temps de progresser, de rater des choses, d'en découvrir d'autres, et méfie toi de la pression que l'on peut parfois se mettre à soi même dans ce métier. Tu verras toujours des collègues qui te semblent meilleurs, plus efficaces, plus investis que toi. D'une part ce ne sera pas forcément vrai, et d' autre part, ce ne sera pas forcément grave.
- ylmExpert spécialisé
Je plains tes collègues, visiblement ils ne profitent pas de la vie. Si je devais me comparer à eux, je me sentirais bien supérieur !Socrate7711 a écrit:Bonsoir,
Je suis néotit en région parisienne dans un établissement REP+. Le courant passe très bien avec mes collègues mais je ne peux pas m'empêcher de me comparer à eux. Ce sont des enseignants dynamiques, pleins d'énergie, très investis dans leur travail, dans la vie de l'établissement, dans les projets, dans le suivi et l'orientation des élèves, ils passent beaucoup de temps à faire le lien avec les familles afin de les associer au mieux à la scolarité de leurs enfants. Ils ont un degré d'implication énorme qui va bien au-delà de leur simple mission d'enseignement (mission qu'ils assurent du reste à la perfection). Leurs cours semblent impeccables, tout comme leur gestion de classe. J'ai par ailleurs l'impression qu'ils passent leur temps à bosser comme des dingues (ils organisent énormément d'évaluations corrigées pour le lendemain, montent des projets, se donnent corps et âme pour le collège,...).
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- JacqGuide spirituel
Essuyer les plâtres. C'est normal. 22 de boite et un nouveau programme depuis la réforme, mes élèves essuient les plâtres d'un nouveau programme, ce sont les premiers qui passent entre mes mains avec ce programme. Toi tu es nouveau sur tout. Donc c'est normal.
Tu as peut-être des difficultés de gestion de classe, mais tu es en REP+ ! Tes collègues ont plus l'habitude, les codes et puis leur réputation faite alors que la tienne est en construction et cela c'est très important. Une fois que l'on est installé dans un établissement, c'est plus facile.
Comme d'autres, dont Maju (j'avais loupé ton message en passant), il ne faut pas non plus idéaliser le cours des autres. Tu vas avoir ta manière de faire, ils ont la leur et tu n'es pas dans leur classe, tu ne sais pas ce que les élèves ont retenu du cours de tes camarades.
Tu sembles te mettre beaucoup en doute. Il faut se mettre en cause, réfléchir à sa pratique, mais éviter tous ces doutes.
Je viens de relire un message posté dans un autre sujet. Tu penses être toujours en retard sur les programmes etc... Je te rassure, après 22 ans je suis toujours en retard sur le programme. Nous avons peut-être aussi le défaut de ne pas vouloir ou pouvoir trop réduire. J'ai ce défaut, je le connais. Je le sais. Je le reconnais. Mais évoquer (en histoire, LP) 1958 sans expliquer auparavant la "guerre" d'Algérie n'a pour moi aucun sens pour mes élèves. J'ai de grands collègues qui te font cela en deux lignes, j'y ai passé 1h30. Lorsque j'ai débuté j'étais catastrophé, on ne faisait jamais ce que j'avais prévu dans les temps, j'en mettais trop (et je continue de le faire).
Je ne respecte pas les consignes de nos inspecteurs (un cours, un document analysé, un document illustratif, mes collègues les meilleurs font cela, cela n'a aucun sens pour les élèves).
Tu en viens à devenir parano, c'est toi qui le dis ! Alors il faut balayer cela de ton esprit et relativiser et ton cours et celui de tes collègues.
Tu as peut-être des difficultés de gestion de classe, mais tu es en REP+ ! Tes collègues ont plus l'habitude, les codes et puis leur réputation faite alors que la tienne est en construction et cela c'est très important. Une fois que l'on est installé dans un établissement, c'est plus facile.
Comme d'autres, dont Maju (j'avais loupé ton message en passant), il ne faut pas non plus idéaliser le cours des autres. Tu vas avoir ta manière de faire, ils ont la leur et tu n'es pas dans leur classe, tu ne sais pas ce que les élèves ont retenu du cours de tes camarades.
Tu sembles te mettre beaucoup en doute. Il faut se mettre en cause, réfléchir à sa pratique, mais éviter tous ces doutes.
Je viens de relire un message posté dans un autre sujet. Tu penses être toujours en retard sur les programmes etc... Je te rassure, après 22 ans je suis toujours en retard sur le programme. Nous avons peut-être aussi le défaut de ne pas vouloir ou pouvoir trop réduire. J'ai ce défaut, je le connais. Je le sais. Je le reconnais. Mais évoquer (en histoire, LP) 1958 sans expliquer auparavant la "guerre" d'Algérie n'a pour moi aucun sens pour mes élèves. J'ai de grands collègues qui te font cela en deux lignes, j'y ai passé 1h30. Lorsque j'ai débuté j'étais catastrophé, on ne faisait jamais ce que j'avais prévu dans les temps, j'en mettais trop (et je continue de le faire).
Je ne respecte pas les consignes de nos inspecteurs (un cours, un document analysé, un document illustratif, mes collègues les meilleurs font cela, cela n'a aucun sens pour les élèves).
Tu en viens à devenir parano, c'est toi qui le dis ! Alors il faut balayer cela de ton esprit et relativiser et ton cours et celui de tes collègues.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Ta situation me semble normale pour quelqu’un qui commence dans le métier. L’important est de devenir un prof « suffisamment bon », et non un prof parfait – ce qui n'existe pas, et ce que ne sont sans doute pas tes collègues, si doués, aguerris et investis soient-ils. Quant au surinvestissement (tu parles pour tes collègues d'"un degré d'implication énorme qui va bien au-delà de leur simple mission d'enseignement"), méfiance… ça peut être aussi une voie royale vers le burn-out si un jour, pour une raison ou une autre, des failles apparaissent dans l’édifice.
- ElaïnaDevin
Comme ylm, je plains tes collègues qui semblent ne pas avoir de vie en dehors de leur travail...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- JennyMédiateur
Nous n'en savons rien, à part le ressenti de Socrate.
A priori, après quelques années dans le même établissement, les cours sont prêts et les collègues ont aussi une pondération qui se justifie par la nécessité de mieux suivre les élèves en REP+. Évidemment, quand on débute, la charge de travail est bien plus importante.
Avoir des difficultés de gestion de classe en étant néotitulaire en REP+, ça me semble normal.
L'équipe semble dynamique et soudée, ce sont des bons points. Tu y es affecté en poste fixe ? Si c'est le cas, une 2e année dans un établissement est plus facile. Si ce n'est pas le cas, tu auras peut être une affectation plus facile l'an prochain.
Etre en éducation prioritaire, ce n'est pas toujours simple y compris avec un peu d'expérience, surtout la première année...
Ensuite, quand on débute, souvent, on a l'impression que rien ne va. J'ai longtemps complexé quand il y avait un peu de bruit dans ma salle.
A priori, après quelques années dans le même établissement, les cours sont prêts et les collègues ont aussi une pondération qui se justifie par la nécessité de mieux suivre les élèves en REP+. Évidemment, quand on débute, la charge de travail est bien plus importante.
Avoir des difficultés de gestion de classe en étant néotitulaire en REP+, ça me semble normal.
L'équipe semble dynamique et soudée, ce sont des bons points. Tu y es affecté en poste fixe ? Si c'est le cas, une 2e année dans un établissement est plus facile. Si ce n'est pas le cas, tu auras peut être une affectation plus facile l'an prochain.
Etre en éducation prioritaire, ce n'est pas toujours simple y compris avec un peu d'expérience, surtout la première année...
Ensuite, quand on débute, souvent, on a l'impression que rien ne va. J'ai longtemps complexé quand il y avait un peu de bruit dans ma salle.
- MitcindyNiveau 10
Bonjour,
Comment sais-tu que la gestion de classe et les cours de tes superbes collègues sont impeccables ??
Tu es allé faire un tour dans leurs classes ? Tu as assisté aux cours ?
Attention au ressentis personnels et au syndrome de l'imposteur...
Quant à l'avantage que l'on prête aux professeurs qui sont bien établis, je me demande toujours comment de nouveaux élèves peuvent être aussi rapidement informés que tel ou tel professeur est nouveau ou non. Sans doute que la hiérarchie les favorise consciemment ou non mais les élèves ne devraient pas voir la différence. Enfin moi quand j'étais élève, je ne savais pas si un prof était nouveau ou non.
Je débute chaque année ou presque dans un nouvel établissement et cela ne m'empêche absolument pas de poser mes marques. Je ne me compare jamais, les élèves me doivent strictement le même respect qu'aux anciens là depuis 30 ans. J'ai le même pouvoir disciplinaire et de notation ! Il fait bien se mettre cela dans le crâne en tant que néo-titulaire, TZR ou autres contractuels !
Comment sais-tu que la gestion de classe et les cours de tes superbes collègues sont impeccables ??
Tu es allé faire un tour dans leurs classes ? Tu as assisté aux cours ?
Attention au ressentis personnels et au syndrome de l'imposteur...
Quant à l'avantage que l'on prête aux professeurs qui sont bien établis, je me demande toujours comment de nouveaux élèves peuvent être aussi rapidement informés que tel ou tel professeur est nouveau ou non. Sans doute que la hiérarchie les favorise consciemment ou non mais les élèves ne devraient pas voir la différence. Enfin moi quand j'étais élève, je ne savais pas si un prof était nouveau ou non.
Je débute chaque année ou presque dans un nouvel établissement et cela ne m'empêche absolument pas de poser mes marques. Je ne me compare jamais, les élèves me doivent strictement le même respect qu'aux anciens là depuis 30 ans. J'ai le même pouvoir disciplinaire et de notation ! Il fait bien se mettre cela dans le crâne en tant que néo-titulaire, TZR ou autres contractuels !
- JennyMédiateur
Ils ne l’ont pas croisé l’année précédente, non ?
Connaître quelques élèves, certaines familles, le fonctionnement de l’établissement, avoir déjà une certaine réputation et tout simplement être à l’aise dans l’établissement sont des avantages.
Connaître quelques élèves, certaines familles, le fonctionnement de l’établissement, avoir déjà une certaine réputation et tout simplement être à l’aise dans l’établissement sont des avantages.
- MitcindyNiveau 10
Jenny a écrit:Ils ne l’ont pas croisé l’année précédente, non ?
Tous les élèves connaissent les 50 ou 60 profs de leur lycée ?
- JennyMédiateur
Les élèves connaissent un certain nombre de professeurs de vue… et certains élèves de la classe connaissent déjà les collègues. Facile pour eux de savoir qui est nouveau. Ils parlent de leurs professeurs entre eux. En spé, ils comparent beaucoup les collègues entre eux.
J’ai parfois la surprise d’avoir des élèves qui me disent « ah vous aviez telle classe au lycée X l’an dernier » parce qu’ils ont des copains dans un autre lycée ou d’avoir des élèves qui m’avaient croisée une année précédente même si je ne les ai pas eu comme élèves. Sans parler des élèves qu’on a pu accompagner en sortie/voyage, faire passer à l’oral, avoir les frères et sœurs…
J’ai parfois la surprise d’avoir des élèves qui me disent « ah vous aviez telle classe au lycée X l’an dernier » parce qu’ils ont des copains dans un autre lycée ou d’avoir des élèves qui m’avaient croisée une année précédente même si je ne les ai pas eu comme élèves. Sans parler des élèves qu’on a pu accompagner en sortie/voyage, faire passer à l’oral, avoir les frères et sœurs…
- EnaecoVénérable
Mitcindy a écrit:Jenny a écrit:Ils ne l’ont pas croisé l’année précédente, non ?
Tous les élèves connaissent les 50 ou 60 profs de leur lycée ?
Tous, non mais en dehors des profs qui n'ont pas de seconde, la probabilité qu'à 35 élèves issus de différentes classes, l'un d'entre eux ait déjà eu le prof est assez grande.
Et quand un élève n'est pas directement concerné, il reste le bouche à oreille (le copain du niveau supérieur, le frère, la cousine...).
Fondé ou pas, juste ou pas, les informations/rumeurs circulent vite
- MitcindyNiveau 10
Jenny a écrit:Les élèves connaissent un certain nombre de professeurs de vue… et certains élèves de la classe connaissent déjà les collègues. Facile pour eux de savoir qui est nouveau. Ils parlent de leurs professeurs entre eux. En spé, ils comparent beaucoup les collègues entre eux.
J’ai parfois la surprise d’avoir des élèves qui me disent « ah vous aviez telle classe au lycée X l’an dernier » parce qu’ils ont des copains dans un autre lycée ou d’avoir des élèves qui m’avaient croisée une année précédente même si je ne les ai pas eu comme élèves. Sans parler des élèves qu’on a pu accompagner en sortie/voyage, faire passer à l’oral, avoir les frères et sœurs…
C'est vrai, tu as raison qu'ils observent beaucoup !
Moi, ce qui me scotche, c'est qu'en classe, ils savent combien les autres élèves ont de croix dans les carnets, ils retiennent toutes les remarques que je fais aux uns et aux autres (mais Madame, vous avez dit en début d'année à bidule que...)... si seulement ils mémorisaient aussi bien leurs leçons que les punitions que je donne à X ou Y... Et pour ce qui s'est passé pendant les sorties scolaires, tout le collège est au courant. Une collègue est aussi venue me voir pour me demander comment utiliser Padlet. Je n'en avais parlé à aucun collègue !!! Nous les profs, on a vraiment les oreilles qui sifflent... Pourtant, en classe, je suis plutôt du genre réservé à ne pas faire trop la causette aux élèves.
- lene75Prophète
Il y a des tas de signes qui trahissent un nouveau. Les élèves ont l'oeil et l'oreille. Un nouveau est toujours moins à l'aise avec les collègues, dans les locaux, ne connaît pas les salles, ne dit pas forcément les mêmes choses en début d'année, ne saura pas répondre quand on lui demande s'il a croisé Mme Bidule parce qu'elle est notée absente sur Pronote mais il y en a qui disent que c'est une erreur, etc. Et il y a encore une différence entre un nouveau dans l'établissement et un nouveau dans le métier.
Et ils se créent souvent des hiérarchies imaginaires. Je me souviens quand j'ai débarqué dans mon nouvel établissement, toute jeune T2, après les vacances de la Toussaint, de retour de congé maternité, comme mes élèves me considéraient comme la vraie prof légitime pas comme l'autre qui n'était que remplaçant et n'était donc pas un vrai prof... l'autre était agrégé et avait plus d'expérience que moi...
Ou encore l'année dernière quand ils m'ont ni plus ni moins balancé que c'était normal qu'ils fichent le bazar avec les petites jeunes puisqu'elles étaient jeunes et pas avec moi qui suis vieille. C'était pas dit comme ça mais pas loin.
Et ils se créent souvent des hiérarchies imaginaires. Je me souviens quand j'ai débarqué dans mon nouvel établissement, toute jeune T2, après les vacances de la Toussaint, de retour de congé maternité, comme mes élèves me considéraient comme la vraie prof légitime pas comme l'autre qui n'était que remplaçant et n'était donc pas un vrai prof... l'autre était agrégé et avait plus d'expérience que moi...
Ou encore l'année dernière quand ils m'ont ni plus ni moins balancé que c'était normal qu'ils fichent le bazar avec les petites jeunes puisqu'elles étaient jeunes et pas avec moi qui suis vieille. C'était pas dit comme ça mais pas loin.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- PhyliaNiveau 9
@Socrate7711 Je t'invite à abandonner tout à fait cet état d'esprit qui ne peut être que mortifère et n'engendrer que culpabilité et complexe d'infériorité.
Je te recommanderais plutôt de te concentrer sur ta pratique. Et, comme le préconisais celui que tu as choisi comme pseudo : connais-toi toi-même Il te sera plus utile, je pense, de discerner quelles sont les qualités sur lesquelles tu vas pouvoir t'appuyer et les points sur lesquels tu dois être attentif et travailler sur le moyen et long terme.
Si tu t'en sens capable, je te conseillerais éventuellement d'aller voir tes collègues en cours, non pas pour te comparer, mais pour relativiser en voyant d'autres manières de faire, des cours pas forcément parfaits et déconstruire un peu l'image idéale que tu as d'eux.
Et comme l'ont dit les collègues : donne-toi le temps de devenir le professeur qui correspond à ce que tu es
Je te recommanderais plutôt de te concentrer sur ta pratique. Et, comme le préconisais celui que tu as choisi comme pseudo : connais-toi toi-même Il te sera plus utile, je pense, de discerner quelles sont les qualités sur lesquelles tu vas pouvoir t'appuyer et les points sur lesquels tu dois être attentif et travailler sur le moyen et long terme.
Si tu t'en sens capable, je te conseillerais éventuellement d'aller voir tes collègues en cours, non pas pour te comparer, mais pour relativiser en voyant d'autres manières de faire, des cours pas forcément parfaits et déconstruire un peu l'image idéale que tu as d'eux.
Et comme l'ont dit les collègues : donne-toi le temps de devenir le professeur qui correspond à ce que tu es
- AuzNiveau 6
Bonjour,
@Socrate7711 je me retrouve tellement dans ce que tu dis! J'ai été dans ton cas il y a 19 ans, neotit dans un lycée ZEP (à l'époque où ça existait encore). Je trouvais les collègues tellement meilleurs que moi à tous les niveaux!
Une collègue m'a trouvée un jour au bord des larmes en salle des profs et m'a dit une chose qui m'a aidée: pour bien faire ce travail, juste bien, il faut 5 ans. Pour devenir très bon, parfois plus. Une fois tes cours rodés, cela ira mieux, dès l'an prochain en fait car en ZEP / REP tu es un vétéran dès la 2ème année, tu connais les lieux, le mode de fonctionnement, certains élèves, même seulement de vue et cela aide vraiment car tu ne seras plus "le nouveau" mais un prof parmi d'autres. Cela ne signifie pas que ta gestion de classe sera parfaite (elle ne le sera jamais, désolée de spoiler) mais ce sera plus facile je te l'assure.
@Socrate7711 je me retrouve tellement dans ce que tu dis! J'ai été dans ton cas il y a 19 ans, neotit dans un lycée ZEP (à l'époque où ça existait encore). Je trouvais les collègues tellement meilleurs que moi à tous les niveaux!
Une collègue m'a trouvée un jour au bord des larmes en salle des profs et m'a dit une chose qui m'a aidée: pour bien faire ce travail, juste bien, il faut 5 ans. Pour devenir très bon, parfois plus. Une fois tes cours rodés, cela ira mieux, dès l'an prochain en fait car en ZEP / REP tu es un vétéran dès la 2ème année, tu connais les lieux, le mode de fonctionnement, certains élèves, même seulement de vue et cela aide vraiment car tu ne seras plus "le nouveau" mais un prof parmi d'autres. Cela ne signifie pas que ta gestion de classe sera parfaite (elle ne le sera jamais, désolée de spoiler) mais ce sera plus facile je te l'assure.
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Boulet un jour, boulet toujours.
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