- JennyMédiateur
Tu es sûr pour le coût d’une heure de cours, ça me semble très bas…
Le pacte devrait faire baisser le nombre d’IMP et d’HSE, le calcul n’est pas si simple que cela.
Le pacte devrait faire baisser le nombre d’IMP et d’HSE, le calcul n’est pas si simple que cela.
- MatteoNiveau 10
Le but c'est d'avoir un mécanisme qui permette de rendre les professeurs corvéables hors statut. Maintenant le pacte existe, on va continuer de baisser les salaires pour que ce soit être pacté ou mourir de faim et on pourra inventer des "missions pactes" ad libidum en fonction des envies du moment. Le ministère a abandonné toute volonté de gérer les élèves, il ne voit que les enseignants.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je compte les heures des collègues de l'école élémentaire, qui sont mal payés et font beaucoup d'heures hebdomadaires. Après tous, ils sont aussi concernés par le PACTE.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Certes mais dans la guerre de communication qui oppose le ministère et les enseignants, nous sommes obsédés par nos conditions de travail et nous ne sapons pas la base rhétorique du discours gouvernemental dirigé vers les parents d'élèves et les retraités qui votent à droite.Matteo a écrit:Le but c'est d'avoir un mécanisme qui permette de rendre les professeurs corvéables hors statut. Maintenant le pacte existe, on va continuer de baisser les salaires pour que ce soit être pacté ou mourir de faim et on pourra inventer des "missions pactes" ad libidum en fonction des envies du moment. Le ministère a abandonné toute volonté de gérer les élèves, il ne voit que les enseignants.
Dire : "le pacte est coûteux et inefficace, on dilapide vos impôts pour vous manipuler" me semble un angle d'attaque bien meilleur que "le PACTE va dégrader les conditions de travail des enseignants". Enfin, c'est mon avis.
- Mathieu000Niveau 1
Si le pacte coute plus cher que d'autres propositions (embauche, augmentation des heures hebdomadaires etc), pourquoi le mettre en place ?
- TivinouDoyen
E. Macron aurait également évoqué l'idée de faire en sorte que les enseignants ne soient plus convoqués durant leurs heures de cours.
C'est ce qu dit @Ananké plus haut. Et on y viendra.
En ce qui concerne les corrections des spés par exemple: si l'on considère le mercredi après-midi et le samedi matin comme 1/2 journées ouvrées, plus deux demi-journées libérées dans les EDT ordinairement (c'est à peu près la norme), les quatre demi-journées de correction pourront être posées en dehors des heures de cours. C'est pour cela que depuis le début, les 1/2 journées posées sont soumises au CDE qui peut / pourra les refuser.
Les formations peuvent se faire à distance le mercredi après-midi...
Nous savons bien que ce temps "libre" (que tout le monde nous envie tant) ne l'est pas en réalité et qu'il est dévolu au travail invisible de préparations / corrections / échange avec les collègues / tâches administratives / photocopies... Le Ministère le sait aussi, mais comme Copé, considère que nous ne travaillons pas assez.
Quand, grâce à ce tour de passe-passe du pacte, nos services seront annualisés, nous allons en baver.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Ben, parce qu'ils savent qu'il ne le mettront pas en place : pas assez de professeurs volontaires, pas assez de remplacement techniquement réalisables et qu'au final les sous ne seront pas totalement dépensés. Par contre, c'est un joli cheval de Troie pour casser la Némésis de l'administration centrale : le STATUT des professeurs, qui leur semble le principal obstacle.Mathieu000 a écrit:Si le pacte coute plus cher que d'autres propositions (embauche, augmentation des heures hebdomadaires etc), pourquoi le mettre en place ?
En plus, ça leur permet de faire de la communication en direction de leur électorat.
Enfin, je pense qu'ils n'en n'ont rien à faire de l'efficience du système où qu'ils ont des idées très fausses sur l'inefficience actuelle du système. En gros, ils pensent que si le système ne fonctionne pas efficacement, c'est parce que les enseignants ne travaillent pas assez, ou passez efficacement ou n'obéissent pas aux ordres qu'on leur donne de travailler plus. Symétriquement, les enseignants pensent que l'inefficience vient du fonctionnement structurel du système et du manque de moyens.
En fait, il y aurait des pistes pour concilier ces visions, mais il faudrait faire preuve de beaucoup d'intelligence collective.
- Madame_ProfEsprit sacré
Pour les formations pendant les vacances, ils ont déjà essayé hein... Gros flop. Les formateurs ne veulent pas. Je n'y crois pas trop.
Pour les corrections, c'est plus délicat.
Sinon, je veux bien faire garder mon fils le mercredi ou pendant les vacances, mais faudra alors vraiment augmenter mon salaire...
Pour les corrections, c'est plus délicat.
Sinon, je veux bien faire garder mon fils le mercredi ou pendant les vacances, mais faudra alors vraiment augmenter mon salaire...
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- maikreeeesseGrand sage
Malheureusement ils y arrivent bien en primaire, soir et mercredi (et quelques formations du PAF pendant les vacances sur la base du volontariat).Madame_Prof a écrit:Pour les formations pendant les vacances, ils ont déjà essayé hein... Gros flop. Les formateurs ne veulent pas. Je n'y crois pas trop.
Pour les corrections, c'est plus délicat.
Sinon, je veux bien faire garder mon fils le mercredi ou pendant les vacances, mais faudra alors vraiment augmenter mon salaire...
- EnaecoVénérable
beaverforever a écrit:
La cours des compte nous dit qu'il s'agit d'environ 2 500 000 heures par an. C'est un gros chiffre, ça fait beaucoup, c'est un problème important et c'est juste un astuce rhétorique minable.
Il faut rappeler que le système éducatif français finance 634 000 000 d'heures de cours par an. Les absences courtes durée représentent donc 0,39% des heures de cours totales.
Donc, en supposant que le PACTE soit un énorme succès et parvienne à compenser 50% des absences de courte durée, cela revient à augmenter le temps de cours des élèves de 0,2%.
L'efficacité de la mesure est donc très limitée en soi, car il me semble qu'en moyenne, une telle augmentation n'est pas de nature à résoudre la crise d'apprentissage de l'école française.
J'ai un peu de doutes sur la véracité des chiffres. Au moins son interprétation.
A la louche, un prof qui fait 20h*30semaines = 600h, s'il loupe 0,4% de ses heures, il en loupe 2,5h à l'année.
Est-ce que quelqu'un ici est sous cette moyenne ? C'est même pas une demi-journée !
Personnellement j'avais plutôt lu que 10% des heures n'étaient pas assurées.
En tout cas je n'ai pas la moindre classe qui rentre dans ces 0,4%.
Et franchement, si on discutait de 0,2% des heures, ça représenterait le même ordre de grandeur en terme de profs concernés. Donc ce fil n'aurait pas vraiment lieu d'être aussi animé pour une mesure qui ne concernerait finalement qu'un prof par établissement
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je ne parle pas des absences des enseignants, qui représentent environ 2,5 % des heures de cours, je parle des absences de courte durée. C'est une sous-catégorie.Enaeco a écrit:J'ai un peu de doutes sur la véracité des chiffres. Au moins son interprétation.
A la louche, un prof qui fait 20h*30semaines = 600h, s'il loupe 0,4% de ses heures, il en loupe 2,5h à l'année.
Est-ce que quelqu'un ici est sous cette moyenne ? C'est même pas une demi-journée !
Personnellement j'avais plutôt lu que 10% des heures n'étaient pas assurées.
En tout cas je n'ai pas la moindre classe qui rentre dans ces 0,4%.
Et franchement, si on discutait de 0,2% des heures, ça représenterait le même ordre de grandeur en terme de profs concernés. Donc ce fil n'aurait pas vraiment lieu d'être aussi animé pour une mesure qui ne concernerait finalement qu'un prof par établissement
Si j'en crois i-prof, mon taux d'absentéisme dans ce cadre est d'environ 0,22% sur 22 ans de carrière. Le reste de mon absentéisme vient de convocations rectorales. Mon absentéisme global est de l'ordre de 1%.
- EnaecoVénérable
beaverforever a écrit:Je ne parle pas des absences des enseignants, qui représentent environ 2,5 % des heures de cours, je parle des absences de courte durée. C'est une sous-catégorie.Enaeco a écrit:J'ai un peu de doutes sur la véracité des chiffres. Au moins son interprétation.
A la louche, un prof qui fait 20h*30semaines = 600h, s'il loupe 0,4% de ses heures, il en loupe 2,5h à l'année.
Est-ce que quelqu'un ici est sous cette moyenne ? C'est même pas une demi-journée !
Personnellement j'avais plutôt lu que 10% des heures n'étaient pas assurées.
En tout cas je n'ai pas la moindre classe qui rentre dans ces 0,4%.
Et franchement, si on discutait de 0,2% des heures, ça représenterait le même ordre de grandeur en terme de profs concernés. Donc ce fil n'aurait pas vraiment lieu d'être aussi animé pour une mesure qui ne concernerait finalement qu'un prof par établissement
Si j'en crois i-prof, mon taux d'absentéisme dans ce cadre est d'environ 0,22% sur 22 ans de carrière. Le reste de mon absentéisme vient de convocations rectorales. Mon absentéisme global est de l'ordre de 1%.
C'est bien des courtes durées que je parle.
Une formation est une absence de courte durée.
Un voyage scolaire est une absence de courte durée.
Un concours (et son jour de révision) est une absence de courte durée
Un jour d'arrêt est une absence courte durée.
Si avec ça on est à mois de 2,5h à l'année par enseignant, je ne vis pas dans le même monde.
On ne parle donc pas des mêmes chiffres.
Le pacte vise à combler les absences de ce que j'ai cité ci-dessus
- KolmogorovNiveau 5
Sur ces 10% d'heures perdues, seulement un tiers le sont pour raisons individuelles.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Vas dire ça à la Cour de compte, qu'est-ce que tu veux que je te dise.
Il y a environ 346 000 enseignants certifiés et 34 000 agrégés, soit à la grosse louche 240 000 000 d'heures année si tous sont à taux plein. Disons 216 000 000 pour tenir compte des temps partiel, c'est-à-dire en considérant que tous les enseignants sont à 90%. Si on compte les 2 000 000 d'heures d'absences courte durée non remplacées comptées par la cour des comptes on obtient : 0,92% d'heures perdues, l'ordre de grandeur reste le même.
Il y a environ 346 000 enseignants certifiés et 34 000 agrégés, soit à la grosse louche 240 000 000 d'heures année si tous sont à taux plein. Disons 216 000 000 pour tenir compte des temps partiel, c'est-à-dire en considérant que tous les enseignants sont à 90%. Si on compte les 2 000 000 d'heures d'absences courte durée non remplacées comptées par la cour des comptes on obtient : 0,92% d'heures perdues, l'ordre de grandeur reste le même.
- KolmogorovNiveau 5
Ce sont les mots de la Cour des Comptes au sujet des heures de cours.
- InvitéInvité
Je pense que les enseignants devraient prendre très vite position sur le pacte, et il faut les prendre à leur propre jeu. On est pas dupe que ce qu’ils souhaitent c’est saboter le statut. Néanmoins on pourrai dire «ok, plus de trous dans les emplois du temps pour les élèves», on ne peux que être pour. Ok, vous voulez «remplacer un cours A par un cours B si A n’est pas possible», on est pas pour, nous on préfère des remplaçants de la discipline, mais voyons sur un an ce que ca donne. Par contre en l’état, le pacte c’est non. Mettons nous autour de la table pour en parler, il reste mai, juin, juillet et aout.
ps: avant j’aurai marqué «les syndicats» à la place de «les enseignants», mais depuis la suppression de la technologie en 6ème j’ai compris que les syndicats ne peuvent pas plus que ce que leurs adhérents veulent bien.
Et voici un exemple de lutte qui a payé: Victoire de la grève des cheminots du Bourget
ps: avant j’aurai marqué «les syndicats» à la place de «les enseignants», mais depuis la suppression de la technologie en 6ème j’ai compris que les syndicats ne peuvent pas plus que ce que leurs adhérents veulent bien.
Et voici un exemple de lutte qui a payé: Victoire de la grève des cheminots du Bourget
- EnaecoVénérable
Le pacte vise l'ensemble des absences courte durée que j'ai listé ci-dessus. Qu'elles correspondent au nombre que tu as cité ou non.
Si ça représente un si faible pourcentage, pas d'inquiétude à se faire alors, personne ou presque n'est concerné.
Je me demande ce qu'on va faire de ce milliard débloqué pour financer une si petite quantité d'heures (en comparaison aux 2 milliards qui vont permettre d'augmenter de 92e tous les enseignants)
Si ça représente un si faible pourcentage, pas d'inquiétude à se faire alors, personne ou presque n'est concerné.
Je me demande ce qu'on va faire de ce milliard débloqué pour financer une si petite quantité d'heures (en comparaison aux 2 milliards qui vont permettre d'augmenter de 92e tous les enseignants)
- AnankéNiveau 9
Et, monomaniaque que je suis sur ce bac pourri que je ne digère pas, pour les heures que l'on va perdre car on banalise des jours de révision, on met des épreuves de bac en plein mois de mars ... ces heures-là c'est de l'absentéisme ?! Il faudra les rattraper ?! Foutage de gueule puissance 1000.
Tout a été dit : les heures perdues qui posent problème ne sont pas celles où on perd même 4h avec notre classe moyennant la possibilité quand même que les élèves assure du travail seul à la maison pour les combler. Celles qui sont vraiment problématiques c'est celles où l'on perd des dizaines et des dizaines d'heures car il n'y a pas de TZR dispo car déjà en poste puisqu'on ne veut pas d'une réserve de gens payés "à rien faire" ou alors parce que c'est trop mal payé/les conditions sont trop mauvaises pour que qqn accepte de rester (profs de maths/allemand/éco gestion entre autres : chez nous on assiste à une farandole de personnes venues pour assurer les cours de management/RH des STMG : l'année dernière le stagiaire en reconversion a fait un arrêt maladie au milieu de l'année, à cette rentrée une femme est restée 2 mois, puis problème dans la gestion de classe, elle a été remerciée ; on a rappelé le collègue parti en retraite qui a assuré des cours - la rumeur dit qu'il l'aurait fait gratuitement ... - puis on a donné des heures sup' aux autres collègues qui ont dû absorber je ne sais pas combien d'heures, enfin il y a une nouvelle qui est arrivée il y a 3 semaines, elle vient du domaine de la banque, elle hallucine sur tout, je ne sais pas si elle va rester longtemps mais c'est un sketch le truc).
Donc on met en place une usine à gaz à moindres frais, on en profite au passage pour dézinguer le statut mais on ne va surtout pas régler le problème de fond qui pourrait, à terme, servir encore de prétexte à d'innombrables réformes plus merdiques les unes que les autres (même si là je vois mal comment on peut faire pire que maintenant).
Tant qu'ils ne veulent pas lâcher sur une vraie revalorisation les problèmes seront les mêmes. C'est un combat de vision de ce que doit être la société. Même problème avec la retraite. Aucun compromis possible. On se fait écraser, reste à voir comment (et si) retourner la situation mais là c'est mal barré.
Tout a été dit : les heures perdues qui posent problème ne sont pas celles où on perd même 4h avec notre classe moyennant la possibilité quand même que les élèves assure du travail seul à la maison pour les combler. Celles qui sont vraiment problématiques c'est celles où l'on perd des dizaines et des dizaines d'heures car il n'y a pas de TZR dispo car déjà en poste puisqu'on ne veut pas d'une réserve de gens payés "à rien faire" ou alors parce que c'est trop mal payé/les conditions sont trop mauvaises pour que qqn accepte de rester (profs de maths/allemand/éco gestion entre autres : chez nous on assiste à une farandole de personnes venues pour assurer les cours de management/RH des STMG : l'année dernière le stagiaire en reconversion a fait un arrêt maladie au milieu de l'année, à cette rentrée une femme est restée 2 mois, puis problème dans la gestion de classe, elle a été remerciée ; on a rappelé le collègue parti en retraite qui a assuré des cours - la rumeur dit qu'il l'aurait fait gratuitement ... - puis on a donné des heures sup' aux autres collègues qui ont dû absorber je ne sais pas combien d'heures, enfin il y a une nouvelle qui est arrivée il y a 3 semaines, elle vient du domaine de la banque, elle hallucine sur tout, je ne sais pas si elle va rester longtemps mais c'est un sketch le truc).
Donc on met en place une usine à gaz à moindres frais, on en profite au passage pour dézinguer le statut mais on ne va surtout pas régler le problème de fond qui pourrait, à terme, servir encore de prétexte à d'innombrables réformes plus merdiques les unes que les autres (même si là je vois mal comment on peut faire pire que maintenant).
Tant qu'ils ne veulent pas lâcher sur une vraie revalorisation les problèmes seront les mêmes. C'est un combat de vision de ce que doit être la société. Même problème avec la retraite. Aucun compromis possible. On se fait écraser, reste à voir comment (et si) retourner la situation mais là c'est mal barré.
- YansoNiveau 6
Ananké a écrit:chez nous on assiste à une farandole de personnes venues pour assurer les cours de management/RH des STMG : l'année dernière le stagiaire en reconversion a fait un arrêt maladie au milieu de l'année, à cette rentrée une femme est restée 2 mois, puis problème dans la gestion de classe, elle a été remerciée ; on a rappelé le collègue parti en retraite qui a assuré des cours - la rumeur dit qu'il l'aurait fait gratuitement ... - puis on a donné des heures sup' aux autres collègues qui ont dû absorber je ne sais pas combien d'heures, enfin il y a une nouvelle qui est arrivée il y a 3 semaines, elle vient du domaine de la banque, elle hallucine sur tout, je ne sais pas si elle va rester longtemps mais c'est un sketch le truc).
Avec le pacte, les signataires vont assurer bcq de ces heures libres en STMG. Il ne faudra pas dire, je ne savais pas.
- EnaecoVénérable
Ananké a écrit:Tout a été dit : les heures perdues qui posent problème ne sont pas celles où on perd même 4h avec notre classe moyennant la possibilité quand même que les élèves assure du travail seul à la maison pour les combler. Celles qui sont vraiment problématiques c'est celles où l'on perd des dizaines et des dizaines d'heures car il n'y a pas de TZR dispo car déjà en poste puisqu'on ne veut pas d'une réserve de gens payés "à rien faire" ou alors parce que c'est trop mal payé/les conditions sont trop mauvaises pour que qqn accepte de rester
Donc on met en place une usine à gaz à moindres frais, on en profite au passage pour dézinguer le statut mais on ne va surtout pas régler le problème de fond qui pourrait, à terme, servir encore de prétexte à d'innombrables réformes plus merdiques les unes que les autres (même si là je vois mal comment on peut faire pire que maintenant).
Tant qu'ils ne veulent pas lâcher sur une vraie revalorisation les problèmes seront les mêmes. C'est un combat de vision de ce que doit être la société. Même problème avec la retraite. Aucun compromis possible. On se fait écraser, reste à voir comment (et si) retourner la situation mais là c'est mal barré.
Le gouvernement n'a absolument rien fait pour résoudre le problème des absences longues durées et ça devrait être le combat prioritaire.
Je suis globalement d'accord avec ton discours.
En revanche, il y a bel et bien deux combats à mener et il n'est pas tout à fait exact de dire que les RCD ne posent pas problème.
Pour la Cour des Comptes :
Les absences de courte durée, parce qu’elles sont en partie imprévisibles et parce qu’elles ne donnent pas lieu à un dispositif structuré de remplacement dans le second degré, sont les absences les moins remplacées : elles représentent plus de 80 % des absences non couvertes.
Près de de la moitié ont une durée inférieure ou égale à deux jours et les trois quarts à une durée inférieure ou égale à cinq jours.
- AnankéNiveau 9
On peut donc absorber des postes entier avec le pacte : c'est bien le but. Au lieu d'avoir un professeur qui suit la classe correctement car il est recruté, ce sont ces heures de service normales, on va permettre à ce que des élèves aient des "heures de cours", certes, mais assurées de manière chaotique : quand on a déjà un service plein et qu'il faut assurer des matières qui sont importantes et qui en quantité horaires sont de l'ordre de 6h/7h hebdo ... les collègues ne pourront pas assurer 6h de cours de plus que leur service plein. Ces heures de cours seront assurées pas divers collègues, 1h par-ci, 1h par-là. (Et que fait-on au bout d'un trimestre où on a explosé les 18h, voire les 32h du pacte ? On est re payés en HSE ? Bref ... apparemment les détails techniques c'est pas ce qui les préoccupent). Et pédagogiquement, c'est un non sens (mais pourquoi encore se poser la question de la pertinence pédagogique ?! On gère du flux.) Les plus "positifs" rétorqueront que c'est mieux que rien... Oui, oui, mais à ce jeu là, le pire des cancers c'est toujours mieux que la mort ... (Désolée pour la métaphore hardcore mais yen a marre de chercher des trucs positifs à qqch qui va encore dans le mauvais sens).
- EnaecoVénérable
Ananké a écrit:On peut donc absorber des postes entier avec le pacte : c'est bien le but. Au lieu d'avoir un professeur qui suit la classe correctement car il est recruté, ce sont ces heures de service normales, on va permettre à ce que des élèves aient des "heures de cours", certes, mais assurées de manière chaotique : quand on a déjà un service plein et qu'il faut assurer des matières qui sont importantes et qui en quantité horaires sont de l'ordre de 6h/7h hebdo ... les collègues ne pourront pas assurer 6h de cours de plus que leur service plein. Ces heures de cours seront assurées pas divers collègues, 1h par-ci, 1h par-là. (Et que fait-on au bout d'un trimestre où on a explosé les 18h, voire les 32h du pacte ? On est re payés en HSE ? Bref ... apparemment les détails techniques c'est pas ce qui les préoccupent). Et pédagogiquement, c'est un non sens (mais pourquoi encore se poser la question de la pertinence pédagogique ?! On gère du flux.) Les plus "positifs" rétorqueront que c'est mieux que rien... Oui, oui, mais à ce jeu là, le pire des cancers c'est toujours mieux que la mort ... (Désolée pour la métaphore hardcore mais yen a marre de chercher des trucs positifs à qqch qui va encore dans le mauvais sens).
Tu penses que le problème des absences courte durée est un problème à ignorer car aucune solution possible ?
(On n'absorbe pas des postes entier avec le pacte. Il s'agit de postes déjà couverts. On remplace sur des heures non-assurées sur un poste déjà couvert.)
- AnankéNiveau 9
Il me semble que les absences de courte durée ne sont pas celles qui posent problème, à moins qu'elles ne s'accumulent mais précisément elles ne s'accumulent que parce qu'on nous demande de faire des choses absurdes pendant les heures de cours. La cohésion sociale dans un établissement est important, j'en conviens, mais par exemple on a perdu 2h de cours (banalisées!) la semaine dernière car il y avait le Carnaval (au lycée...). Il y a eu des pertes d'heures aussi pour un atelier théâtre exigé par la direction pour gérer les problèmes de violence scolaire ... Là, on ne va rien dire, par contre c'est l'absence de 2h pour concours du prof qui essaie de passer l'agreg pour s'en sortir financièrement qui ferait que toute une génération est illettrée ?! Faut arrêter le délire. Si 80% des absences sont de courte durée cela ne signifie pas pour autant que ce soient celles qui posent problème. Il y a un paradoxe fou : on est un des rares pays d'Europe à faire travailler les élèves de 8h à 17h (dans bcp d'autres pays les élèves - et les profs - finissent en début ou milieu d'après-midi) et on recherche frénétiquement à rajouter des heures. Il y a vraiment qqch qui m'échappe.
- EnaecoVénérable
Dans ta vision des RCD, tu sembles complètement ignorer le cas d'un remplacement du collègue d'une autre matière avec ta classe.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Franchement, si on dépense 50€ pour Mme profdemathdes5eB remplace une heure dans l'année M. profdefrançaisde3eC, c'est de la gabegie de dépense publique, point à ligne.
De toute façon, je pense que toute cette histoire des absences de courte durée est une construction rhétorique de la cour des comptes, qui doit savoir qu'elle raconte n'importe quoi, mais qui pense que cela pourra être entendu par l'opinion publique et surtout leurs amis aux responsabilités. Le but, derrière tout ça, c'est la fin du STATUT et l'annualisation du temps de travail des enseignants.
Cependant, si on annualise les enseignants et que toute "absence" (maladie, jour férié, examen, formation, sortie, voyage...) doit être impérativement rattrapée, je ne vois pas très bien comment cela pourrait se passer sans modifier lourdement le calendrier scolaire.
De toute façon, je pense que toute cette histoire des absences de courte durée est une construction rhétorique de la cour des comptes, qui doit savoir qu'elle raconte n'importe quoi, mais qui pense que cela pourra être entendu par l'opinion publique et surtout leurs amis aux responsabilités. Le but, derrière tout ça, c'est la fin du STATUT et l'annualisation du temps de travail des enseignants.
Cependant, si on annualise les enseignants et que toute "absence" (maladie, jour férié, examen, formation, sortie, voyage...) doit être impérativement rattrapée, je ne vois pas très bien comment cela pourrait se passer sans modifier lourdement le calendrier scolaire.
- AnankéNiveau 9
Je pense sincèrement que ce dispositif fléché pour des remplacement de courte durée sera utilisé dans les faits pour absorber toutes les absences quelles qu'elles soient : à la place d'un CDE qui galère à trouver qqn à mettre devant une classe, le dispositif présent est inespéré. Je ne dis pas que c'est pas grave, au contraire : il faudrait vraiment faire qqch pour les remplacer de manière pérenne. Or, c'est illusoire de penser qu'avec 200 balles de plus on va attirer des personnes qui ont bac +5 dans des domaines où à qualification équivalente ils peuvent trouver des métiers rémunérés 50% de plus ... Pourquoi il est difficile de trouver des remplaçants dans les matières techno/maths/langues : c'est qu'avec un bac +5 dans ces domaines on peut trouver des métiers à 3000 net par mois avec autant de travail personnel à fournir que prof.
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