- olafgrossebafNiveau 1
Concernant l'EDT, partage d'expérience sur le fonctionnement dans une université parisienne où j'étais ATER : les PRAG ne faisaient quasiment que des TD. En début d'année, lors d'une réunion, on nous donnait la liste des TD à pourvoir avec les horaires. Les PRAG se servaient alors en premier, en construisant leur EDT comme cela les arrangeait. Ensuite, les ATER et moniteurs. Enfin, les TD dont personne ne voulait étaient confiés à des vacataires.
Je pense que c'est le fonctionnement le plus favorable aux PRAG mais je doute que cela fonctionne ainsi partout !
Je pense que c'est le fonctionnement le plus favorable aux PRAG mais je doute que cela fonctionne ainsi partout !
- LiliFranceNiveau 5
A mon avis, étant donné le volume horaire d'un PRAG (sans oublier le fait qu'un PRAG puisse être amené à faire des heures complémentaires... ces dernières étant moins bien payées que des heures sup' dans le secondaire quand on est agrégé...), cela risque d'être compliqué d'avoir un EDT sur 3 jours. Sans compter la fatigue entre ces journées de cours intenses et les transports... Les PRAG que je connais ont un EDT sur au moins 4 jours (et sont sur plusieurs sites).
Pour confirmer ce qu'a écrit olafgrossebaf ci-dessus, il faut avoir conscience qu'un PRAG sert à boucher les trous et qu'il récupère donc ce qui reste après le passage des PR et des MCF. Par ailleurs, dans certaines facs, les PRAG en Lansad enseignent souvent dans plusieurs départements/UFR/endroits géographiques et doivent donc jongler entre divers calendriers universitaires (pas évident quand on a une famille)...
Et pour les mutations : soit tu repasses par le mouvement académique pour rejoindre le secondaire soit tu repostules à des postes de PRAG via Galaxie (mais attention car il me semble que les PRAG déjà en poste doivent obtenir l'accord de leur fac d'origine pour partir... et quand il y a un recrutement, bien souvent, le jury ne s'occupe pas trop des personnes ayant déjà un poste (= il/elle a déjà un poste, il/elle n'est pas prioritaire !)). Et concernant les congés, ce sont les mêmes règles que dans le secondaire (alors que pour les MCF, etc. non) qui s'appliquent : si tu demandes un congé (congé parental par exemple) ou une dispo de plus de 6 mois, tu perds ton poste !
Pour confirmer ce qu'a écrit olafgrossebaf ci-dessus, il faut avoir conscience qu'un PRAG sert à boucher les trous et qu'il récupère donc ce qui reste après le passage des PR et des MCF. Par ailleurs, dans certaines facs, les PRAG en Lansad enseignent souvent dans plusieurs départements/UFR/endroits géographiques et doivent donc jongler entre divers calendriers universitaires (pas évident quand on a une famille)...
Et pour les mutations : soit tu repasses par le mouvement académique pour rejoindre le secondaire soit tu repostules à des postes de PRAG via Galaxie (mais attention car il me semble que les PRAG déjà en poste doivent obtenir l'accord de leur fac d'origine pour partir... et quand il y a un recrutement, bien souvent, le jury ne s'occupe pas trop des personnes ayant déjà un poste (= il/elle a déjà un poste, il/elle n'est pas prioritaire !)). Et concernant les congés, ce sont les mêmes règles que dans le secondaire (alors que pour les MCF, etc. non) qui s'appliquent : si tu demandes un congé (congé parental par exemple) ou une dispo de plus de 6 mois, tu perds ton poste !
- Laurent_08Niveau 5
Je confirme que les mutations ne se font que par "nouvelle candidature". Les postes intéressants sont TRES convoités et les profils des candidats sont aussi étoffés que ceux des MCF. Ensuite, plus tu attends, plus tu es vieux, plus tu vas couter cher et l'Université a de plus en plus tendance à regarder ce point au détriment de la qualité du dossier.
Il reste peut être qq postes dits de "turbo prof" mais ne rêve pas trop, c'est à la marge et très mal vu. Le Prag est très investi sur des tâches annexes et quasi non rémunérées.
Il nous reste quand même des points positifs : globalement une grande liberté pédagogique et pas une hiérarchie CDE et IPR sur le dos.
Il reste peut être qq postes dits de "turbo prof" mais ne rêve pas trop, c'est à la marge et très mal vu. Le Prag est très investi sur des tâches annexes et quasi non rémunérées.
Il nous reste quand même des points positifs : globalement une grande liberté pédagogique et pas une hiérarchie CDE et IPR sur le dos.
- ViperaNiveau 4
Merci beaucoup pour vos réponses. J'ai fait quelques calculs, dites moi s'ils sont fantaisistes…
Un professeur agrégé fait dans le secondaire environ 33 semaines de cours en lycée. Il doit donc à l'année 33x15=495h annuelles
Un professeur agrégé fait en collège environ 36 semaines de cours. Il doit donc faire à l'année 36x15 = 540h annuelles.
En comparaison avec un prag qui doit faire 384h annuelles, il est logique de perdre un peu de salaire non ?
Par ailleurs, si l'année universitaire est étalée sur 26 semaines. En faisant 384/26 on obtient environ 15h par semaine. Il doit être possible de négocier 5h par jours pendant 3 jours de la semaine sans que ce soit pour autant irréaliste ? Disons qu'en plus, on arrive à prendre quelques heures de cours magistraux et faire chuter ce total à 12h par semaine, on pourrait négocier 6h par jour pendant 2 jours (3h le matin et 3h l'aprem) ave certes des journées très fatigantes mais le reste de la semaine libre.
Aussi, 26 semaines par an laisse quand même beaucoup plus de temps libre (même s'il ne l'est pas officiellement) qu'un professeur dans le secondaire ?
Si par exemple l'année scolaire est étalée sur 30 semaines dans l'université en question on passe à 13h semaine ou encore moins si on a des CM...
Je n'ai pas parlé des tâches administratives car je doute qu'on soit obligé de se rendre à la fac en dehors de nos journées de travail pour les effectuer, même si je sais qu'elles sont prenantes.
J'idéalise sans doute trop la chose pour me dire que ça doit être faisable d'avoir 2h30 de trajet pour m'y rendre, mais j'attends vos arguments
Un professeur agrégé fait dans le secondaire environ 33 semaines de cours en lycée. Il doit donc à l'année 33x15=495h annuelles
Un professeur agrégé fait en collège environ 36 semaines de cours. Il doit donc faire à l'année 36x15 = 540h annuelles.
En comparaison avec un prag qui doit faire 384h annuelles, il est logique de perdre un peu de salaire non ?
Par ailleurs, si l'année universitaire est étalée sur 26 semaines. En faisant 384/26 on obtient environ 15h par semaine. Il doit être possible de négocier 5h par jours pendant 3 jours de la semaine sans que ce soit pour autant irréaliste ? Disons qu'en plus, on arrive à prendre quelques heures de cours magistraux et faire chuter ce total à 12h par semaine, on pourrait négocier 6h par jour pendant 2 jours (3h le matin et 3h l'aprem) ave certes des journées très fatigantes mais le reste de la semaine libre.
Aussi, 26 semaines par an laisse quand même beaucoup plus de temps libre (même s'il ne l'est pas officiellement) qu'un professeur dans le secondaire ?
Si par exemple l'année scolaire est étalée sur 30 semaines dans l'université en question on passe à 13h semaine ou encore moins si on a des CM...
Je n'ai pas parlé des tâches administratives car je doute qu'on soit obligé de se rendre à la fac en dehors de nos journées de travail pour les effectuer, même si je sais qu'elles sont prenantes.
J'idéalise sans doute trop la chose pour me dire que ça doit être faisable d'avoir 2h30 de trajet pour m'y rendre, mais j'attends vos arguments
- Clecle78Bon génie
Euh ! Le professeur de lycée fait passer le bac ou surveille jusqu'au 9 juillet. On n'est pas du tout en vacances avant ...
- MathadorEmpereur
Non: 384h c'est un temps plein, et ce n'est pas aberrant par rapport aux autres affectations en post-bac.Vipera a écrit:Merci beaucoup pour vos réponses. J'ai fait quelques calculs, dites moi s'ils sont fantaisistes…
Un professeur agrégé fait dans le secondaire environ 33 semaines de cours en lycée. Il doit donc à l'année 33x15=495h annuelles
Un professeur agrégé fait en collège environ 36 semaines de cours. Il doit donc faire à l'année 36x15 = 540h annuelles.
En comparaison avec un prag qui doit faire 384h annuelles, il est logique de perdre un peu de salaire non ?
En effet, un agrégé en BTS fait 12h/semaine, soit 384h si on compte sur 32 semaines, et un agrégé dans une math sup à 30 élèves fait 10h/semaine, soit 360h si on compte sur 36 semaines.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Vipera a écrit:Merci beaucoup pour vos réponses. J'ai fait quelques calculs, dites moi s'ils sont fantaisistes…
Un professeur agrégé fait dans le secondaire environ 33 semaines de cours en lycée. Il doit donc à l'année 33x15=495h annuelles
Un professeur agrégé fait en collège environ 36 semaines de cours. Il doit donc faire à l'année 36x15 = 540h annuelles.
En comparaison avec un prag qui doit faire 384h annuelles, il est logique de perdre un peu de salaire non ?
Par ailleurs, si l'année universitaire est étalée sur 26 semaines. En faisant 384/26 on obtient environ 15h par semaine. Il doit être possible de négocier 5h par jours pendant 3 jours de la semaine sans que ce soit pour autant irréaliste ? Disons qu'en plus, on arrive à prendre quelques heures de cours magistraux et faire chuter ce total à 12h par semaine, on pourrait négocier 6h par jour pendant 2 jours (3h le matin et 3h l'aprem) ave certes des journées très fatigantes mais le reste de la semaine libre.
Aussi, 26 semaines par an laisse quand même beaucoup plus de temps libre (même s'il ne l'est pas officiellement) qu'un professeur dans le secondaire ?
Si par exemple l'année scolaire est étalée sur 30 semaines dans l'université en question on passe à 13h semaine ou encore moins si on a des CM...
Je n'ai pas parlé des tâches administratives car je doute qu'on soit obligé de se rendre à la fac en dehors de nos journées de travail pour les effectuer, même si je sais qu'elles sont prenantes.
J'idéalise sans doute trop la chose pour me dire que ça doit être faisable d'avoir 2h30 de trajet pour m'y rendre, mais j'attends vos arguments
Non, cela n'a strictement rien de logique.
Un prof, certifié ou agrégé, a une rémunération fondée par la reconnaissance de sa compétence et de son savoir. Le service, lui, est fixé par le cadre d'exercice (horaire hebdomadaire dans le secondaire, annualisé dans le supérieur), mais n'étant jamais “payé à l'heure” (ni à la pièce), il n'y a aucune raison à ces variations.
Elles sont, pour l'essentiel, due à des différentiels dans les grilles vis-à-vis des EC (qui peuvent être justifiables, et les “durées d'ouverture” étant elles aussi fixées dans un cadre général qui n'a rien à voir avec les individus), à des différentiels dans les primes, dans les volumes d'heures complémentaires et surtout, dans le suivi des carrières et des passages aux hors classes et classes exceptionnelles. Or, ces différences sont contingentes et, pour beaucoup, liées aux politiques économiques des établissements universitaires, lesquels sont censés assurer la masse financière correspondant aux rémunérations, mais dans un budget largement compromis depuis une vingtaine d'années par les politiques menées en la matière.
- ErgoDevin
Es-tu sûr que ce sont 26 semaines de cours ?Vipera a écrit:
Par ailleurs, si l'année universitaire est étalée sur 26 semaines. En faisant 384/26 on obtient environ 15h par semaine. Il doit être possible de négocier 5h par jours pendant 3 jours de la semaine sans que ce soit pour autant irréaliste ? Disons qu'en plus, on arrive à prendre quelques heures de cours magistraux et faire chuter ce total à 12h par semaine, on pourrait négocier 6h par jour pendant 2 jours (3h le matin et 3h l'aprem) ave certes des journées très fatigantes mais le reste de la semaine libre.
Il y a en plus des créneaux banalisés pour les cours obligatoires d'UE transversales (langues, informatique...) sur lesquels on ne peut pas mettre de CM disciplinaires -- on peut parfois y mettre des TD mais ce n'est pas systématique. Reste ensuite la question des salles disponibles ou pas.
En théorie, c'est parfaitement possible de mettre un EDT sur trois jours, en pratique, les contraintes annexes rendent cette possibilité assez aléatoire.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- M.@Niveau 5
On est plutôt à l'IUT sur:
- une rentrée début septembre voir fin aout parfois,
- une semaine de vacances pour Toussaint et Hiver,
-une fin d'année après les jurys début septembre.
Donc cela dépend de la composante. Il y a aussi énormément d'heures supplémentaires pas bien payées et difficilement refusables en débutant. Ca fait partie des critères pour recruter un/une collègue.
Au final, comme les autres je pense cela irréaliste.
- une rentrée début septembre voir fin aout parfois,
- une semaine de vacances pour Toussaint et Hiver,
-une fin d'année après les jurys début septembre.
Donc cela dépend de la composante. Il y a aussi énormément d'heures supplémentaires pas bien payées et difficilement refusables en débutant. Ca fait partie des critères pour recruter un/une collègue.
Au final, comme les autres je pense cela irréaliste.
- PonocratesExpert spécialisé
Tâches administratives, c'est très vague.Parmi elles, il y a la participation à des réunions (leur organisation, leur compte-rendu éventuellement aussi), des entretiens avec des collègues, pas forcément à distance (quand on a un truc à demander à un VP, on préfère solliciter un entretien en présentiel), des présentations à la CFVU. Il peut également il y avoir des entretiens de recrutement de candidats, des permanences dans son bureau pour répondre aux étudiants... Et quand il y a des liens avec des instances hors éducation nationale, avec parfois un lien financier, quand on est responsable de formation, on consulte sa boite mél pour ne pas laisser sans réponse (parce que les administratifs sont en vacances fin juillet jusqu'à mi-août) une demande formulée le 25 juillet, histoire de ne pas nous faire passer pour des dilettantes.Vipera a écrit:Merci beaucoup pour vos réponses. J'ai fait quelques calculs, dites moi s'ils sont fantaisistes…[...]
Je n'ai pas parlé des tâches administratives car je doute qu'on soit obligé de se rendre à la fac en dehors de nos journées de travail pour les effectuer, même si je sais qu'elles sont prenantes.
J'idéalise sans doute trop la chose pour me dire que ça doit être faisable d'avoir 2h30 de trajet pour m'y rendre, mais j'attends vos arguments
Il y a aussi le fait que lorsqu'on est malade, nous sommes très fortement incités à rattraper nos cours (payés en heures supplémentaires, certes) pour que les étudiants aient leur quota d'heures. Pour les heures de cours magistraux, il sont quand même trustés par les Mcf et les PU (ce qui ne me choque pas, ils sont recrutés comme ayant un niveau d'excellence dans leur matière et sont censés être à la pointe de la recherche). Mais le plus gros problème, pour l'edt, c'est qu'il n'est pas nécessairement fixe, non seulement d'un semestre sur l'autre, mais également d'une semaine sur l'autre.
Je ne dis pas qu'il n'est pas possible d'avoir son edt sur 3 jours, voire deux jours certaines semaines. C'est juste que c'est extrêmement aléatoire. Personnellement, j'ai toujours servi en premier les collègues de l'université et les vacataires, quand j'étais responsable de formation, tout simplement parce que je préférais avoir un edt discutable plutôt que de devoir faire la chasse à un bon vacataire (qui fait des cours corrects, en rapport avec le programme, rend ses notes à temps...). Vous oubliez également dans votre calcul les semaines d'examen et de rattrapage pour chaque semaine, dont l'edt ne dépend généralement pas des enseignants mais du secrétariat (qui fait ce qu'il peut) et leurs surveillances le plus souvent non rémunérées.
Pour conclure, il est possible de faire des A-R (avec 2h30, j'aurais tendance à chercher une chambre d'hôtel pas cher pour passer la nuit) pour certains postes de PRAG, et d'avoir un edt en moyenne sur 3 jours, mais c'est très variable. Personnellement, si j'étais en commission, un candidat qui veut rester chez lui, à 2h30, de la fac et qui compte sur tout le monde pour l'arranger, avant même d'être arrivé, ce serait niet. Si la personne n'a pas conscience qu'il faudra faire des efforts (et des sacrifices financiers, parce que le train, même en prems, ou la voiture, cela finit par coûter cher, je parle d'expérience) ce n'est pas bon signe pour la suite.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- joebar69Fidèle du forum
Vipera a écrit:Par ailleurs pour les nouveaux prag, est-il possible de négocier dès la première année un EDT sur 2 ou 3 jours si nous avons un temps de trajet conséquent (2h30 de trajet aller-retour)
En complément de tout ce qui a été dit, je dirais que sur 3-4 jours cela peut être possible (les facteurs de faisabilité sont nombreux et aussi divers qu'il existe de départements/universités). Etre hors étab, 1 jour/semaine est souvent réalisé et réalisable.
1h15 de transport le matin + 1h15 de transport le soir (quand "ça roule") : c'est très lourd (surtout quand on a éventuellement l'ensemble des nouveaux cours à écrire).
Pour avoir vécu cela, à une époque, et j'étais plus jeune, ça empiète pas mal sur le temps familial et ça use !
Après quand on cherche à fuir le secondaire, on est, parfois, prêt.e à tout
- ViperaNiveau 4
C'est clair que les 1h15 de trajet pour m'y rendre, je peux les faire sur 2 jours ou 3 jours par semaine grand max, après pour 4 jours et plus ce n'est pas envisageable. Cela dit, je persiste à penser que sur l'année, on est quand même moins devant les étudiants à l'université que devant les élèves dans le secondaire ( en terme d'heures). Sachant que les étudiants de l'université ( pour mon cas le poste serait à l'université sans HC, sauf demandés c'est sur la fiche de post) sont quand même moins usant que les élèves ça devrait jouer aussi. En tout cas il y a match entre les deux et il faut vraiment tester l'expérience pour en être sûr. Au risque de perdre mes 400 points accumulés à l'Intra ...
- joebar69Fidèle du forum
Ponocrates a écrit: ... Si la personne n'a pas conscience qu'il faudra faire des efforts (et des sacrifices financiers, parce que le train, même en prems, ou la voiture, cela finit par coûter cher, je parle d'expérience) ce n'est pas bon signe pour la suite.
Oui, alors là, faut pas pousser quand même. Le statut de PRAG/PRCE est déjà assez dégradé (au niveau salaire), pour ne pas non plus en demander plus que le réglementaire dans les fiches de poste. Des efforts tout le monde en fait déjà pas mal (trop à mon goût).
Demander (une fois en poste - jeu des hypocrisies partagées) à être rémunéré des heures qui ne relèvent pas du décret Lang est, certes, un combat, mais non-négociable, en ce qui me concerne (efforts rémunérés ou Basta !).
C'est pour cela que, dans mon etab., je ne participe plus (entre autres) aux commissions de recrutement de collègues PRAG/PRCE, car les fiches de postes sont dans la sur-enchère du "sacrifice", et en plus la participation à ces commissions (et le travail en amont) est devenu "gratuite".
- joebar69Fidèle du forum
Vipera a écrit: ... Cela dit, je persiste à penser que sur l'année, on est quand même moins devant les étudiants à l'université que devant les élèves dans le secondaire ( en terme d'heures). Sachant que les étudiants de l'université ( pour mon cas le poste serait à l'université sans HC, sauf demandés c'est sur la fiche de post) sont quand même moins usant que les élèves ça devrait jouer aussi. En tout cas il y a match entre les deux et il faut vraiment tester l'expérience pour en être sûr. Au risque de perdre mes 400 points accumulés à l'Intra ...
Alors là, également, attention aux préjugés (pour la partie graissée).
Quand tu te tapes des L1, voire des L2, arrivés à la Fac par défaut d'autres choses, tu déchantes vite ...
Les heures de préparation des cours et surtout de correction des évaluations sont par contre démultipliées par rapport à ce que tu peux connaitre en lycée. Le temps global (présence + "hors étab") peut très vite basculer en surcoût d'heures en faveur de l'ens. sup.
Ce n'est pas forcément sur ce point que les collègues du secondaire qui ont basculé sur des postes PRAG/PRCE y gagne.
- Laurent_08Niveau 5
Je partage très largement ces propos. Nous en arrivons à culpabiliser à ne faire "que" le travail énoncé dans le décret Lang . Complétement d'accord également avec "la surenchère du sacrifice". J' accepte toujours et c'est bien normal des responsabilités pédagogiques mais je suis très vigilant à ce qu'elle ne prennent pas le pas sur le coeur de mon métier : ENSEIGNERjoebar69 a écrit:Oui, alors là, faut pas pousser quand même. Le statut de PRAG/PRCE est déjà assez dégradé (au niveau salaire), pour ne pas non plus en demander plus que le réglementaire dans les fiches de poste. Des efforts tout le monde en fait déjà pas mal (trop à mon goût).
Demander (une fois en poste - jeu des hypocrisies partagées) à être rémunéré des heures qui ne relèvent pas du décret Lang est, certes, un combat, mais non-négociable, en ce qui me concerne (efforts rémunérés ou Basta !).
C'est pour cela que, dans mon etab., je ne participe plus (entre autres) aux commissions de recrutement de collègues PRAG/PRCE, car les fiches de postes sont dans la sur-enchère du "sacrifice", et en plus la participation à ces commissions (et le travail en amont) est devenu "gratuite".
- UneabeilledepassageJe viens de m'inscrire !
Je confirme. J’ai été PRAG pendant 4 ans puis j’ai démissionné pour retourner en lycée, c’était beaucoup mieux pour moi, moins de travail, plus de semaines de vacances, un emploi du temps fixe et une meilleure rémunération.
J’avais 400 étudiants et jusqu’à 30h de cours par semaine parfois (l’annualisation c’est ça…)
J’avais 400 étudiants et jusqu’à 30h de cours par semaine parfois (l’annualisation c’est ça…)
- PonocratesExpert spécialisé
Il n'est pas question de "sacrifice", ou de faire des choses "en plus", (je parlais uniquement de sacrifices financiers pour les A-R) mais avoir des charges administratives, c'est très courant dans les fiches de poste. Et avoir la responsabilité d'une formation signifie davantage d'implication que de faire ses cours en lycée où l'on ne se mêle ni de recrutement, ni d'edt, ni des salles. Les efforts, cela peut être de dépanner un collègue pour une surveillance, de prendre un groupe en plus en heures supplémentaires - heures si mal payées nous sommes d'accord- si l'on n'a trouvé personne.joebar69 a écrit:Ponocrates a écrit: ... Si la personne n'a pas conscience qu'il faudra faire des efforts (et des sacrifices financiers, parce que le train, même en prems, ou la voiture, cela finit par coûter cher, je parle d'expérience) ce n'est pas bon signe pour la suite.
Oui, alors là, faut pas pousser quand même. Le statut de PRAG/PRCE est déjà assez dégradé (au niveau salaire), pour ne pas non plus en demander plus que le réglementaire dans les fiches de poste. Des efforts tout le monde en fait déjà pas mal (trop à mon goût).
Demander (une fois en poste - jeu des hypocrisies partagées) à être rémunéré des heures qui ne relèvent pas du décret Lang est, certes, un combat, mais non-négociable, en ce qui me concerne (efforts rémunérés ou Basta !).
C'est pour cela que, dans mon etab., je ne participe plus (entre autres) aux commissions de recrutement de collègues PRAG/PRCE, car les fiches de postes sont dans la sur-enchère du "sacrifice", et en plus la participation à ces commissions (et le travail en amont) est devenu "gratuite".
L'université est faite de ses personnels. Nous sommes bien d'accord que le gouvernement en la sous-dotant, tire sur la corde. Mais si l'on ne veut pas participer, soit l'on se bat pour plus de moyens (cela peut marcher, mais cela ne se fait pas de chez soi comme semblait le penser la collègue), soit on laisse les autres faire le sale boulot. Vous le dites vous-mêmes, vous en faites des efforts. Notre collègue demande si l' on peut juste faire des A-R, dispenser ses cours et rentrer chez soi, ben non, en fait, cela ne fonctionne pas comme cela le plus souvent. Autant en établissement secondaire c'est éventuellement envisageable (en particulier si l'on est TZR), autant à la fac', cela ne me semble pas un fonctionnement souhaitable (et sans distinction, sur ce point entre PU, Mcf et PRAG).
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- joebar69Fidèle du forum
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : Pour être plus exact, tu as participé au mouvement des mutations de l'enseignement secondaire pour quitter ton poste de PRAG. La démission serait alors vue, de fait, comme une démission de la fonction (prof agrégé.e).
Pour éviter les 30h/semaine (sauf si tu l'acceptes), il faut faire appliquer le décret Lang, au responsable de composante/UFR. Personne n'est au-dessus des lois.
Pour éviter les 30h/semaine (sauf si tu l'acceptes), il faut faire appliquer le décret Lang, au responsable de composante/UFR. Personne n'est au-dessus des lois.
- joebar69Fidèle du forum
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : Je suis en accord avec vous sur votre deuxième paragraphe.
Ce qui me chagrine (pour rester consensuel), c'est que l'on demande, notamment sur les fiches de poste, des responsabilités de + en + démesurées et chronophages sans y faire apparaitre le "salaire", en équivalent HETD, correspondant à ces missions (hors enseignement).
Pour les néophytes effectuant leur 1ère affection sur poste PRAG/PRCE, impossible d'évaluer le temps que ces missions peuvent "bouffer" sur le quotidien.
Et surtout, les rédac-teurs-trices, de ces fiches de poste, jouent, parfois, sur la méconnaissance de leurs droits des collègues, afin de faire faire ces missions (que personne ne veut par ailleurs, sinon ça se saurait) de façon "bénévole".
On s'étonne ensuite du retour des PRAG/PRCE vers le secondaire, faute d'avoir joué franc-jeu.
Ce qui me chagrine (pour rester consensuel), c'est que l'on demande, notamment sur les fiches de poste, des responsabilités de + en + démesurées et chronophages sans y faire apparaitre le "salaire", en équivalent HETD, correspondant à ces missions (hors enseignement).
Pour les néophytes effectuant leur 1ère affection sur poste PRAG/PRCE, impossible d'évaluer le temps que ces missions peuvent "bouffer" sur le quotidien.
Et surtout, les rédac-teurs-trices, de ces fiches de poste, jouent, parfois, sur la méconnaissance de leurs droits des collègues, afin de faire faire ces missions (que personne ne veut par ailleurs, sinon ça se saurait) de façon "bénévole".
On s'étonne ensuite du retour des PRAG/PRCE vers le secondaire, faute d'avoir joué franc-jeu.
- PonocratesExpert spécialisé
C'est bien pour cela que je mets en garde notre collègue sur la diversité et la lourdeur de ces tâches, qui même quand elles donnent lieu, dans le meilleur des cas à une décharge -parce qu'il y a même des universités où elles sont nécessairement payées en heures comp', limitées qui plus est- ne sont pas à la hauteur de l'investissement. Moi non plus, je travaille pas gratis -je connais en revanche des collègues qui font des heures non payées parce qu'elles dépassent un plafond, sauf qu'ils ne trouent personne pour les faire. J'ai en revanche "payé" pour travailler, parce qu'à une époque transport et hébergement me coûtaient cher -ma famille n'étant pas alors sur mon lieu de travail. Mais je reconnais que c'était un choix.joebar69 a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : Je suis en accord avec vous sur votre deuxième paragraphe.
Ce qui me chagrine (pour rester consensuel), c'est que l'on demande, notamment sur les fiches de poste, des responsabilités de + en + démesurées et chronophages sans y faire apparaitre le "salaire", en équivalent HETD, correspondant à ces missions (hors enseignement).
Pour les néophytes effectuant leur 1ère affection sur poste PRAG/PRCE, impossible d'évaluer le temps que ces missions peuvent "bouffer" sur le quotidien.
Et surtout, les rédac-teurs-trices, de ces fiches de poste, jouent, parfois, sur la méconnaissance de leurs droits des collègues, afin de faire faire ces missions (que personne ne veut par ailleurs, sinon ça se saurait) de façon "bénévole".
On s'étonne ensuite du retour des PRAG/PRCE vers le secondaire, faute d'avoir joué franc-jeu.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- joebar69Fidèle du forum
On est d'accord.Ponocrates a écrit:C'est bien pour cela que je mets en garde notre collègue sur la diversité et la lourdeur de ces tâches, qui même quand elles donnent lieu, dans le meilleur des cas à une décharge -parce qu'il y a même des universités où elles sont nécessairement payées en heures comp', limitées qui plus est- ne sont pas à la hauteur de l'investissement.
Dans ce cas, pourquoi, pour qui se sacrifient-ils-elles ? Y-a personne pour assurer le TD : tant pis ! (au risque de regrouper + d'étudiant.e.s dans les groupes de TD). A un moment, faut arrêter de vouloir compenser les faillites du ministère. Que les étudiant.e.s se rebiffent (ils-elles auront plus de poids médiatique que les profs de toute façon) !Ponocrates a écrit:Moi non plus, je travaille pas gratis -je connais en revanche des collègues qui font des heures non payées parce qu'elles dépassent un plafond, sauf qu'ils ne trouent personne pour les faire.
Vous avez donc fait acte de "sacrifice". Tout le monde ne peut pas se le permettre (encore plus vrai, dans le contexte inflationnaire du moment).Ponocrates a écrit:J'ai en revanche "payé" pour travailler, parce qu'à une époque transport et hébergement me coûtaient cher -ma famille n'étant pas alors sur mon lieu de travail. Mais je reconnais que c'était un choix.
- PonocratesExpert spécialisé
Je n'appellerais pas cela un sacrifice: j'ai échangé un poste à 30 mn de chez moi dans le secondaire à un poste beaucoup plus lointain dans le supérieur. Cela s'appelle un choix, que j'ai payé en faisant beaucoup d'heures supplémentaires.
Les collègues qui travaillent "gratis" le font eux parce que sinon il n'y a plus personne pour faire "tourner" les formations (il ne s'agit pas des cours, mais des responsabilités de formation, de coordination de filières etc.) Précisément parce qu'arrivent à l'université des gens qui refusent de jouer le jeu, de prendre un peu leur part. Ce n'est pas seulement une question de Ministère (dont la sous-dotation rend ces tâches inintéressantes financièrement) mais aussi de solidarité entre collègues. Au lieu de cela ce sont toujours les mêmes qui s'y collent.
Les collègues qui travaillent "gratis" le font eux parce que sinon il n'y a plus personne pour faire "tourner" les formations (il ne s'agit pas des cours, mais des responsabilités de formation, de coordination de filières etc.) Précisément parce qu'arrivent à l'université des gens qui refusent de jouer le jeu, de prendre un peu leur part. Ce n'est pas seulement une question de Ministère (dont la sous-dotation rend ces tâches inintéressantes financièrement) mais aussi de solidarité entre collègues. Au lieu de cela ce sont toujours les mêmes qui s'y collent.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- denis_neoprofsNiveau 5
Ponocrates a écrit:Je n'appellerais pas cela un sacrifice: j'ai échangé un poste à 30 mn de chez moi dans le secondaire à un poste beaucoup plus lointain dans le supérieur. Cela s'appelle un choix, que j'ai payé en faisant beaucoup d'heures supplémentaires.
Les collègues qui travaillent "gratis" le font eux parce que sinon il n'y a plus personne pour faire "tourner" les formations (il ne s'agit pas des cours, mais des responsabilités de formation, de coordination de filières etc.) Précisément parce qu'arrivent à l'université des gens qui refusent de jouer le jeu, de prendre un peu leur part. Ce n'est pas seulement une question de Ministère (dont la sous-dotation rend ces tâches inintéressantes financièrement) mais aussi de solidarité entre collègues. Au lieu de cela ce sont toujours les mêmes qui s'y collent.
Complètement d'accord aevc vous.
- joebar69Fidèle du forum
On ne peut quand même pas, et encore plus dans les contextes social et économique actuels, demander à des personnes (du PU au vacataire), de compenser la faillite de + en + creusée (car on continue à compenser) par la non-création de postes administratifs. A un moment, ça commence à bien faire, l'argumentation de la "solidarité".
Personnellement, j'ai arrêté "d'alimenter la bête", en juin 2020 (après l'épisode du confinement).
Et si la totalité des enseignant.e.s arrêtaient, du jour au lendemain ces missions ? On verrait, comme par hasard, des fonds se débloquer pour gérer la crise.
Mais je rêve ...
Alors si des collègues veulent se sacrifier, je n'ai rien contre (à chacun de faire comme il-elle l'entend), mais que surtout aucun de ceux-celles-là viennent me faire la morale sur le "oui, mais dans l'intérêt de ..." (on complètera les ... par ce qu'on veut).
Personnellement, j'ai arrêté "d'alimenter la bête", en juin 2020 (après l'épisode du confinement).
Et si la totalité des enseignant.e.s arrêtaient, du jour au lendemain ces missions ? On verrait, comme par hasard, des fonds se débloquer pour gérer la crise.
Mais je rêve ...
Alors si des collègues veulent se sacrifier, je n'ai rien contre (à chacun de faire comme il-elle l'entend), mais que surtout aucun de ceux-celles-là viennent me faire la morale sur le "oui, mais dans l'intérêt de ..." (on complètera les ... par ce qu'on veut).
- PonocratesExpert spécialisé
La responsabilité pédagogique d'un diplôme, d'un niveau, la coordination d'une filière, confiées à des administratifs ? Pour avoir travaillé pour un responsable de composante non-enseignant, je ne le souhaite à personne. Il y a un manque de personnels administratifs, certes, mais ce dont je parle ce sont des fonctions qui incombent à des enseignants, faute de quoi ce sera fait avec les pieds avec pour seule boussole la "rentabilité" à court terme. Et encore une fois, c'est bien cela l'essence de l'université.joebar69 a écrit:On ne peut quand même pas, et encore plus dans les contextes social et économique actuels,dema nder à des personnes (du PU au vacataire), de compenser la faillite de + en + creusée (car on continue à compenser) par la non-création de postes administratifs. A un moment, ça commence à bien faire, l'argumentation de la "solidarité".
Personnellement, j'ai arrêté "d'alimenter la bête", en juin 2020 (après l'épisode du confinement).
Et si la totalité des enseignant.e.s arrêtaient, du jour au lendemain ces missions ? On verrait, comme par hasard, des fonds se débloquer pour gérer la crise.
Mais je rêve ...
Alors si des collègues veulent se sacrifier, je n'ai rien contre (à chacun de faire comme il-elle l'entend), mais que surtout aucun de ceux-celles-là viennent me faire la morale sur le "oui, mais dans l'intérêt de ..." (on complètera les ... par ce qu'on veut).
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- joebar69Fidèle du forum
On est d'accord.Ponocrates a écrit:La responsabilité pédagogique d'un diplôme, d'un niveau, la coordination d'une filière, confiées à des administratifs ? Pour avoir travaillé pour un responsable de composante non-enseignant, je ne le souhaite à personne.
Mais alors que l'on "paye" ces heures à hauteur RÉELLE d'investissement(s) et de responsabilité(s) et pas des clopinettes, comme dans la plupart des endroits.Ponocrates a écrit:Il y a un manque de personnels administratifs, certes, mais ce dont je parle ce sont des fonctions qui incombent à des enseignants, faute de quoi ce sera fait avec les pieds avec pour seule boussole la "rentabilité" à court terme. Et encore une fois, c'est bien cela l'essence de l'université.
Franchement !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum