Re: Mutation en lycée ?

Elyas a écrit:

zigmag17 a écrit:

trompettemarine a écrit:

Elyas a écrit:

Le mythe du nombre d'informations qui tient sur une feuille de cigarette est un mythe. On le voit souvent au cours de l'année quand des collègues en panique ne savent pas la procédure (rappelée en AG) ou ne connaissent pas le nom des agents (pourtant présentés en AG, l'une des rares fois où on les inclut dans de nombreux établissements).

Le problème est que de nombreux professeurs considèrent comme inutiles un certain nombre d'informations qui sont données, comme les élèves lors des cours.

Tout est sur les sites des lycées, organigrammes, etc.

Oui, voilà.
Pardon pour mon précédent message que j'ai mal intégré à la citation.
J'ajoute que la comparaison avec les élèves me fatigue quelque peu. Je ne suis pas une élève, j'ai la maturité et l'expérience nécessaires pour juger si un contenu m'apporte ou offense mon expérience, justement. L'élève, non.

Les organigrammes donnent souvent le visage des agents et des AESH, c'est bien connu.

Les agents et les AESH ne font qu'une apparition furtive le jour de l'AG et bien malin qui peut les repérer( quand le personnel est nombreux et qu'ils se sont présentés à la suite en deux secondes) ne serait-ce que le jour de la rentrée.

zigmag17 a écrit:

Elyas a écrit:

zigmag17 a écrit:

trompettemarine a écrit:
Tout est sur les sites des lycées, organigrammes, etc.

Oui, voilà.
Pardon pour mon précédent message que j'ai mal intégré à la citation.
J'ajoute que la comparaison avec les élèves me fatigue quelque peu. Je ne suis pas une élève, j'ai la maturité et l'expérience nécessaires pour juger si un contenu m'apporte ou offense mon expérience, justement. L'élève, non.

Les organigrammes donnent souvent le visage des agents et des AESH, c'est bien connu.

Les agents et les AESH ne font qu'une apparition furtive le jour de l'AG et bien malin qui peut les repérer( quand le personnel est nombreux et qu'ils se sont présentés à la suite en deux secondes) ne serait-ce que le jour de la rentrée.

Excuse bidon, si tu veux mon avis. En faisant un peu attention et en faisant ce qu'on dit de faire aux élèves, ça aide pas mal à ne pas oublier.

L'absence de trombinoscope d'équipe, c'est le genre de chose qui m'horrifie, puisque j'ai beaucoup de mal avec la mémorisation des visages, à faire rapidement le lien avec les noms. Cela m'a beaucoup troublé quand j'ai été PP à l'arrivée dans mon nouvel établissement. Qu'on ne pense pas aux gens qui ont du mal avec cela (sans être complètement prosopagnosiques, on va dire qu'il y a plein de degrés possibles) m'irrite passablement. Je vous épargne les scènes cocasses que ça provoque, parfois y compris devant des élèves (je parle là de la connaissance des collègues). Cet aspect n'a rien à voir avec le fait d'écouter ou non les conseils de début d'année à la réunion de rentrée, d'ailleurs.

Pareil. J’ai beaucoup de mal à reconnaître les gens, c’est handicapant et source d’exclusion, et je ne fais vraiment pas exprès.

Hum… et si on en recevait au sujet de départ.

Elyas a écrit:

zigmag17 a écrit:

Elyas a écrit:

zigmag17 a écrit:

Oui, voilà.
Pardon pour mon précédent message que j'ai mal intégré à la citation.
J'ajoute que la comparaison avec les élèves me fatigue quelque peu. Je ne suis pas une élève, j'ai la maturité et l'expérience nécessaires pour juger si un contenu m'apporte ou offense mon expérience, justement. L'élève, non.

Les organigrammes donnent souvent le visage des agents et des AESH, c'est bien connu.

Les agents et les AESH ne font qu'une apparition furtive le jour de l'AG et bien malin qui peut les repérer( quand le personnel est nombreux et qu'ils se sont présentés à la suite en deux secondes) ne serait-ce que le jour de la rentrée.

Excuse bidon, si tu veux mon avis. En faisant un peu attention et en faisant ce qu'on dit de faire aux élèves, ça aide pas mal à ne pas oublier.

Ce n'est pas une excuse bidon. Je sais me concentrer, prendre des notes etc. Par contre, devoir repérer X visages en 5 minutes, pour ensuite essayer de savoir les deux ou trois premières semaines de l'année qui est qui dans un couloir au milieu d'une certaine effervescence, eh bien ça ne marche pas à tous les coups .
Je suis à peu près efficace dans la valeur par l'exemple auprès de mes élèves, par ailleurs, merci.
Zigmag, professeur.

Pardon message posté après l'intervention de la modération, je n'avais pas vu.

A part ça, pour répondre à la question: une grosse différence entre collège et lycée est qu'il y a plus de monde. Plus de chances de se trouver des copains avec qui discuter agréablement.

Donc pour résumer, les élèves sont incapables de le faire mais chez les adultes c'est parce que ça n'est pas intéressant, parce qu'ils ne sont pas polis ou parce qu'ils sont nuls.

Pour en revenir au sujet : quelqu'un aurait cette info sur la prise de note ? Histoire que je puisse aider au mieux mes élèves ?

Taillevent a écrit:Donc pour résumer, les élèves sont incapables de le faire mais chez les adultes c'est parce que ça n'est pas intéressant, parce qu'ils ne sont pas polis ou parce qu'ils sont nuls.

Pour en revenir au sujet : quelqu'un aurait cette info sur la prise de note ? Histoire que je puisse aider au mieux mes élèves ?

J'avais lu une étude mais où et quand ? Je ne me souviens plus. C'était des étudiants dont la moitié prenait le cours en prise de note manuscrite et le second groupe sur ordinateur. Le premier groupe avait de meilleurs résultats.

Edit : une lien ici

En plus de la dispersion de l'attention, avec le risque que les étudiants n'écoutent que d'une oreille et filent se distraire sur Internet, certains assurent que la prise de note sur clavier n'a pas la même efficacité que la prise de note manuscrite. En écrivant à la main, les étudiants font davantage fonctionner leurs méninges. Des chercheurs américains de la prestigieuse université de Princeton sont arrivés à ces conclusions.

Malavita a écrit:Edit : une lien ici

En plus de la dispersion de l'attention, avec le risque que les étudiants n'écoutent que d'une oreille et filent se distraire sur Internet, certains assurent que la prise de note sur clavier n'a pas la même efficacité que la prise de note manuscrite. En écrivant à la main, les étudiants font davantage fonctionner leurs méninges. Des chercheurs américains de la prestigieuse université de Princeton sont arrivés à ces conclusions.

Merci !
Sur la base de ce lien, j'ai même retrouvé l'étude en elle-même : https://linguistics.ucla.edu/people/hayes/Teaching/papers/MuellerAndOppenheimer2014OnTakingNotesByHand.pdf
En cherchant un peu, c'est drôle de voir comment les hypothèses formulées dans cet article deviennent des affirmations sur des sites moins sérieux...
En tout cas, ça offre des pistes de réflexion intéressantes.

(Après, j'ai aussi trouvé des articles (non scientifiques) expliquant très sérieusement pourquoi il ne faut pas utiliser des cahiers à spirales.)

@Taillevent : les cahiers à spirale m'ont toujours paru profondément cruels pour les gauchers, dont je suis.

Vu l'état de mes collègues de lettres, je déconseille à quiconque de demander sa mutation en lycée.

Cléopatra2 a écrit:Vu l'état de mes collègues de lettres, je déconseille à quiconque de demander sa mutation en lycée.

Surtout si on est certifié.

Ianna a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Vu l'état de mes collègues de lettres, je déconseille à quiconque de demander sa mutation en lycée.

Surtout si on est certifié.

Voilà.
Même si faire des recherches sur les œuvres est stimulant intellectuellement, le temps de conception des cours est énorme, le temps de correction n'en parlons pas (je suis en train de corriger des bacs blancs: je passe en moyenne 23 minutes par copie). Le contenu des copies est déprimant parce que les élèves ne sont plus capables pour la plupart de faire les exercices demandés et ne lisent pas les oeuvres, préférant se contenter de vagues souvenirs de ce qui a été lu en classe (et ça donne ça : Angélique dans le Malade imaginaire doit épouser Thubal Holopherne Mutation en lycée ? - Page 4 1665347707

).
Bref : surtout ne pas surestimer le plaisir qu'on peut trouver à étudier de la littérature.

Solovieï a écrit:@Taillevent : les cahiers à spirale m'ont toujours paru profondément cruels pour les gauchers, dont je suis.

Ils le sont également pour les droitiers mais pas sur la même page !

Ma technique, que ce soit pour les cahiers à spirale ou les cahiers très épais : droitière, j'écris uniquement sur la page de droite en laissant la page de gauche, puis je retourne le cahier et j'écris sur la seconde moitié du cahier c'est-à-dire uniquement sur la page de droite Mutation en lycée ? - Page 4 1482308650

Tivinou a écrit:

Ianna a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Vu l'état de mes collègues de lettres, je déconseille à quiconque de demander sa mutation en lycée.

Surtout si on est certifié.

Voilà.
Même si faire des recherches sur les œuvres est stimulant intellectuellement, le temps de conception des cours est énorme, le temps de correction n'en parlons pas (je suis en train de corriger des bacs blancs: je passe en moyenne 23 minutes par copie). Le contenu des copies est déprimant parce que les élèves ne sont plus capables pour la plupart de faire les exercices demandés et ne lisent pas les oeuvres, préférant se contenter de vagues souvenirs de ce qui a été lu en classe (et ça donne ça : Angélique dans le Malade imaginaire doit épouser Thubal Holopherne ).
Bref : surtout ne pas surestimer le plaisir qu'on peut trouver à étudier de la littérature.

Je confirme. J'ai l'impression de passer ma vie à bosser et pourtant il y a des moments où je dois bâcler faute de temps. Ce sont les corrections que je ne supporte plus et j'ai l'impression d'être de moins en moins efficace. Je ne travaillais pas autant quand j'étais au collège mais je n'y retournerai pour rien au monde alors que je me suis retrouvée au lycée malgré moi (MCS) et que j'ai failli pleurer quand j'ai eu mon affectation.

Certifié à 20h c’est absolument épuisant. Quatre classes chargées, quatre programmes car il faut adapter au niveau, profil, série….Et pourtant je recycle les cours mais avec le programme imposé en première. Plus les nombreux bacs blancs , les secondes très faibles qu’il faut faire écrire régulièrement …., Je ne souhaite pas retourner en collège ( que je n’ai que très peu pratiqué) mais c’est de plus en plus dur . C’est le corps qui envoi des signaux de fatigue de plus en plus tôt dans l’année. Penser au mois de juin et aux eaf m’angoisse déjà….

Pareil j en suis malade d avance de faire 15 jours d oral à une heure de chez moi ou plus et d enquiller les oraux de rattrapage de bts dans la foulée.

J'avais prévu de partir en retraite en juin puisque la réforme était censée rentrer en vigueur le 1 juillet. Je dois dire que j'aurais pu rallonger de 2 mois et j'ai renoncé aux démarches. J'ai un souvenir cauchemardesque de la fin de l'an dernier. Chaque fois j'arrive dans un état de délabrement total au bac et il me faut la moitié des vacances voir récupérer. J'avais vraiment aimé la fin d'année du confinement sur ce plan là ...

Je suis au lycée depuis 20 ans, je change d'académie l'an prochain... je demande en priorité des lycées mais je dois avouer que parfois je me dis que le collège me boufferait moins de temps.
Je n'en peux plus des programmes infaisables, des classes à 35 aux copies illisibles.

Ascagne a écrit:Je me demande où se situe réellement le niveau de prestige de l'agrégation aujourd'hui... En tout cas, quelque chose me dit que par rapport à autrefois, ça a dû diminuer au regard d'autres concours ou postes renommés dans la fonction publique...
Si on considère que les conditions de l'agrégé sont adaptées à l'enseignement au lycée, ou au moins en 1re/tle, en effet, ça arrange les finances publiques qu'on considère que c'est un concours de prestige, plutôt qu'un concours destiné à alimenter les postes au lycée. Du côté de l'élitisme ou du prestige, si je pense à la section de LC (qui est en difficulté du fait du tarissement du vivier donc je sais que ce n'est pas le meilleur exemple), il y a eu des sessions de l'externe où 40 postes étaient offerts, tandis que quand j'ai passé le concours, on était à 70 voire 75, je crois, soit un véritable bond, mais à part dans le sérail, je doute que ça ait un effet sur la perception du concours lui-même pour la section concernée. (Il me semble que ça a introduit une grosse différence par rapport au concours en LM mais je n'ai plus l'évolution de leurs postes en tête).

Clecle78 a écrit:Mes collègues certifiées sont au bord du burn out même sans heure sup depuis la baisse des horaires et la suppression des groupes et certaines envisagent un retour au collège. Les lettres classiques on s'en sort en ayant un peu de latin mais en lettres modernes elles souffrent beaucoup.

En lettres modernes, effectivement, c'est clair.
J'ai l'impression que le grand public ne perçoit pas suffisamment (voire pas du tout en fait) la question du rapport entre le service horaire, le nombre de classes, le nombre d'élèves/classe et d'élèves total à gérer.

Oui, l'année où je l'ai passée... Reçue 32e. Sachant que pour la première affectation en établissement de stage, on a des points selon le rang au concours : 32e/40 ça fait un rang tout naze (pas comme 32e/70).

Je n'ai réussi à obtenir une affectation en lycée qu'au bout de 9 ans, suite à un changement d'académie et parce que je bénéficiais de points de rapprochement de conjoint. J'y suis restée un an et un trimestre avant de partir en congé maternité puis en congé parental. Je n'ai pas eu de vie pendant un an et un trimestre. J'ai fini par demander une mutation parce que je voulais profiter de mon fils et j'ai eu un collège à 10 minutes de chez moi. Je ne retournerai au lycée pour rien au monde. Une amie à moi (en LC aussi) a attendu presque aussi longtemps que moi une mutation au lycée : ça l'a essorée, elle n'avait plus de vie non plus, elle a démissionné en octobre et a changé de voie. Je pense que si elle était restée au collège, elle serait toujours prof ou du moins n'aurait pas claqué la porte si vite.

Malgré la charge de travail au lycée, je ne me vois pas retourner une nouvelle fois au collège. Le dernier retour au collège avait été compliqué… Je crois que j’ai fini par me lasser et que je n’ai vraiment pas la patience avec les 6e/5e. Avoir une partie de mon service en 4e/3e ne me dérangerait pas, mais avoir l’ensemble de mon service en collège me fatiguerait et m’ennuierait.
Je trouve que l’usure après une heure de cours n’est pas la même. En sortant du lycée, j’ai encore l’énergie de faire des choses, au collège, je n’ai l’impression que de travailler et de comater.
La première année en lycée avait été rude, c'est vrai mais l'équipe et les élèves étaient vraiment sympas et j'avais presque l'impression de découvrir un nouveau métier. C'était super stimulant aussi. J'ai retrouvé le même enthousiasme quand je suis retournée à nouveau en lycée.

C'était terrible aussi au début et j'ai regretté le collège et puis on s'y fait quand même. On n'aborde pas le travail de la même façon au bout de quelques années Mais la masse des copies, surtout indigentes, c'est vraiment une épreuve. Je dois me proposer de petites récompenses pour en venir à bout. Je n'en peux plus des multiples devoirs communs où je corrige des élèves inconnus en plus des miens.

Attention Jenny, la différence de charge de travail et de ressenti des classes peut énormément changer en fonction de la discipline concernée. Ici, la question est posée pour les lettres, pas pour l'histoire-géographie.

C’est vrai, mais en terme de gestion de classe, de bruit permanent, je trouve que ça n’a rien à voir.

Jenny a écrit:C’est vrai, mais en terme de gestion de classe, de bruit permanent, je trouve que ça n’a rien à voir.

Certes, mais je ne suis pas certaine qu'on soit en position, toi comme moi, d'évaluer la charge de travail sur les programmes de première en lettres.