[France Bleu] Réforme du bac : "Les élèves ne s'investissent plus pour le dernier trimestre"

Une émission intéressante sur France Bleu Occitanie sur l'état de démobilisation des élèves de Terminale après les épreuves écrites des enseignements de spécialité. Le problème n'est pas évidemment que toulousain, il a une portée nationale :

France Bleu a écrit:Quelle fin d'année scolaire pour les élèves de terminale ? Plus de 535.000 lycéens planchaient les 20 et 21 mars derniers sur les épreuves de spécialité du baccalauréat, dont on aura les résultats mi-avril. Nées de la réforme du bac de 2019, elles ont lieu pour la deuxième année. En 2022, elles avaient été reportées au mois de mai en raison du Covid-19. Les syndicats enseignants et une large part des lycéens protestent contre ce qui semble démobiliser les élèves et vider de son sens la fin du programme scolaire. Pierre Priouret, professeur de mathématiques au lycée Stéphane Hessel de Toulouse et secrétaire général du Snes-FSU dans l'académie, est l'invité de France Bleu et France 3 Occitanie ce lundi.

La suite ici :

https://www.francebleu.fr/infos/education/reforme-du-bac-les-eleves-ne-s-investissent-plus-pour-le-dernier-trimestre-deplore-le-snes-fsu-31-4974651

Tant que les médias TV ne montreront pas l'inanité de cette réforme Blanquer-Mathiot, Mme Michu qui ne comprend rien au système n'y trouvera rien à redire, et dira encore que ces satanés profs râlent tout le temps...

Je n'ai pas de terminale depuis un bout de temps, et ne me sens pas directement concerné; mais à chaque fois que je me rends compte du fait qu'ils ont placé le bac en... mars, je suis pété de rire.
Ces gens -là sont plus forts que Pierre Dac, Piéplu et Plaute réunis.

NLM76 a écrit:Je n'ai pas de terminale depuis un bout de temps, et ne me sens pas directement concerné; mais à chaque fois que je me rends compte du fait qu'ils ont placé le bac en... mars, je suis pété de rire.
Ces gens -là sont plus forts que Pierre Dac, Piéplu et Plaute réunis.

Il fallait être un génie pour comprendre que des adolescents de 17 ou 18 ans seraient démotivés après avoir passé leurs examens trois mois avant la fin de l'année. 

Malheureusement nous étions bien seuls pour protester contre ce calendrier débile (qui ne fait pas trop rire, même jaune).

"Qui aurait pu prévoir ?"

Il y a fort à parier que la raison de la fuite des élèves sera : manque de pédagogie ! Dès que quiconque ne va pas dans le sens attendu, c'est un manque de compréhension ... Je crains en l'occurrence que nous ne soyons tenus pour responsables de ce défaut de pédagogie ...

Raison de plus pour ne plus faire grève dans l'intérêt des élèves /du système mais pour nos salaires et conditions de travail.

Minerve a écrit:Il y a fort à parier que la raison de la fuite des élèves sera : manque de pédagogie ! Dès que quiconque ne va pas dans le sens attendu, c'est un manque de compréhension ... Je crains en l'occurrence que nous ne soyons tenus pour responsables de ce défaut de pédagogie ...

Tu as le choix entre:
- il faut intéresser les élèves, donc vous vous y prenez mal.
- aller en formation
Ou les 2, car si ce que vous faites ne les intéresse pas, vous DEVEZ aller en formation. Laquelle ? On s'en moque. Bon, il faut aussi que vous trouviez une formation intéressante et ça, ce n'est pas gagné.
Trêve de plaisanterie.
Je croyais naïvement que les jeunes allaient à l'école pour apprendre. Non, ils y vont pour obtenir un diplôme.  Pardon, pour qu'on leur donne un diplôme.  
Excusez moi, et là,  je suis sérieuse,  je dis les jeunes, mais il y en a qui sont studieux et pensent bien au-delà.

Ponocrates a écrit:"Qui aurait pu prévoir ?"

Gouverner c'est prévoir, encore une preuve que nous ne sommes plus gouvernés au mieux par des incapables au pire par des imposteurs... Mais par des hommes et des femmes qui n'aiment vraiment pas leur pays pour le détruire ainsi !

Vous savez quoi  ? Malgré mes 4 secondes,  mon groupe de spé de première et mes terminales,  moi aussi j'ai l'impression que c'est la fin de l'année ! Je suis complètement démobilisée par ces edt plein de trous à cause des corrections de bac, les absences des élèves  car voyages scolaires,  semaine de la presse, épreuves expérimentales etc etc. Je ne sais jamais combien d'élèves je vais avoir en face de moi, comme au temps du Covid et des classes à demi-jauge.
Et jeudi grève !

mamieprof a écrit:Vous savez quoi  ? Malgré mes 4 secondes,  mon groupe de spé de première et mes terminales,  moi aussi j'ai l'impression que c'est la fin de l'année ! Je suis complètement démobilisée par ces edt plein de trous à cause des corrections de bac, les absences des élèves  car voyages scolaires,  semaine de la presse, épreuves expérimentales etc etc. Je ne sais jamais combien d'élèves je vais avoir en face de moi, comme au temps du Covid et des classes à demi-jauge.
Et jeudi grève  !

Et bien, ça me rassure de voir que je ne suis pas le seul...D'autant que dans mon lycée, le choix a été fait de supprimer tous les cours la semaine des épreuves de spé pour regrouper tous ce qui était séance d'orientation des secondes/certifications Pix/DS commun/Whatever, pour casser encore un peu plus mon rythme et celui des élèves.

Ajonc35 a écrit:

Minerve a écrit:Il y a fort à parier que la raison de la fuite des élèves sera : manque de pédagogie ! Dès que quiconque ne va pas dans le sens attendu, c'est un manque de compréhension ... Je crains en l'occurrence que nous ne soyons tenus pour responsables de ce défaut de pédagogie ...

Tu as le choix entre:
- il faut intéresser les élèves, donc vous vous y prenez mal.
- aller en formation
Ou les 2, car si ce que vous faites ne les intéresse pas, vous DEVEZ aller en formation. Laquelle ? On s'en moque. Bon, il faut aussi que vous trouviez une formation intéressante et ça, ce n'est pas gagné.
Trêve de plaisanterie.
Je croyais naïvement que les jeunes allaient à l'école pour apprendre. Non, ils y vont pour obtenir un diplôme.  Pardon, pour qu'on leur donne un diplôme.  
Excusez moi, et là,  je suis sérieuse,  je dis les jeunes, mais il y en a qui sont studieux et pensent bien au-delà.

Oui, et heureusement pour eux bien sûr mais pour nous aussi ! Néanmoins je suis assez pessimiste quant à la survie de cette espèce en voie de disparition qui est, me semble-t-il, la plus maltraitée du système. Il leur faut une sacré motivation pour continuer à rester élèves (au sens de ce qui est en gras) dans un contexte qui n'y contribue en rien - quand il ne pousse pas à l'inverse.

Déjà le bac d’avant, à partir de mi-mai on ne venait plus trop en cours , alors rien d’étonnant.

Sans compter qu’ils auront leurs notes de spécialités et qu’ils pourront savoir s’ils ont déjà leur bac mi-avril….

Minerve a écrit:Il y a fort à parier que la raison de la fuite des élèves sera : manque de pédagogie ! Dès que quiconque ne va pas dans le sens attendu, c'est un manque de compréhension ... Je crains en l'occurrence que nous ne soyons tenus pour responsables de ce défaut de pédagogie ...

Tu as tout compris. Avant la mise en place de la réforme nous avions déjà droit à : préparation du grand oral, nous avons toute confiance: vous saurez motiver les élèves, activités différentes etc

Aed2022 a écrit:Déjà le bac d’avant, à partir de mi-mai on ne venait plus trop en cours , alors rien d’étonnant.

Absents pour réviser, pas parce qu'ils se sentaient déjà en vacances.

Minerve a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Minerve a écrit:Il y a fort à parier que la raison de la fuite des élèves sera : manque de pédagogie ! Dès que quiconque ne va pas dans le sens attendu, c'est un manque de compréhension ... Je crains en l'occurrence que nous ne soyons tenus pour responsables de ce défaut de pédagogie ...

Tu as le choix entre:
- il faut intéresser les élèves, donc vous vous y prenez mal.
- aller en formation
Ou les 2, car si ce que vous faites ne les intéresse pas, vous DEVEZ aller en formation. Laquelle ? On s'en moque. Bon, il faut aussi que vous trouviez une formation intéressante et ça, ce n'est pas gagné.
Trêve de plaisanterie.
Je croyais naïvement que les jeunes allaient à l'école pour apprendre. Non, ils y vont pour obtenir un diplôme.  Pardon, pour qu'on leur donne un diplôme.  
Excusez moi, et là,  je suis sérieuse,  je dis les jeunes, mais il y en a qui sont studieux et pensent bien au-delà.

Oui, et heureusement pour eux bien sûr mais pour nous aussi ! Néanmoins je suis assez pessimiste quant à la survie de cette espèce en voie de disparition qui est, me semble-t-il, la plus maltraitée du système. Il leur faut une sacré motivation pour continuer à rester élèves (au sens de ce qui est en gras) dans un contexte qui n'y contribue en rien - quand il ne pousse pas à l'inverse.

Par un nièce, très sérieuse, bonne élève  a  bien conscience de cette disparition. Elle même, et ses copines sont désolées de l'attitude désinvolte, paresseuse d'une majorité.  ( lycée de sous- préfecture, l'autre alternative étant le lycée privé, des résultats identiques au bac)

Hier, heure d'information syndicale. Tous font le même constat. Les élèves ne viennent plus en cours. Mais cela ne concerne pas seulement les terminales. Les premières et les secondes sont aussi touchées. Les professeurs corrigent ou sont envoyés faire passer le BTS. Moi, je fais passer les oraux blancs de l'EAF et ma semaine est donc banalisée. Les secondes se retrouvent avec des emplois du temps ridicules. Une heure le matin. Parfois une en fin d'après-midi. Et les parents des internes ne veulent pas les envoyer au lycée car alors leurs enfants sont désoeuvrés et font les idiots "en ville".
Réponse du proviseur : les parents des internes peuvent aller les chercher quand ils n'ont plus cours puis les ramener le lendemain.
Je trouve cette réponse ahurissante. Les parents de nos élèves se sont organisés. Ils ont choisi l'internat parce qu'ils habitent loin. Et parce que tout est désorganisé par la faute d'une réforme stupide, ils devraient trouver des solutions jour après jour ? Et en cette période où le coût des carburants est si élevé ?
Sous prétexte de "reconquérir le mois de juin", nous sommes en train de perdre mars, avril et mai (et juin bien sûr).

Sisyphe a écrit:Hier, heure d'information syndicale. Tous font le même constat. Les élèves ne viennent plus en cours. Mais cela ne concerne pas seulement les terminales. Les premières et les secondes sont aussi touchées. Les professeurs corrigent ou sont envoyés faire passer le BTS. Moi, je fais passer les oraux blancs de l'EAF et ma semaine est donc banalisée. Les secondes se retrouvent avec des emplois du temps ridicules. Une heure le matin. Parfois une en fin d'après-midi. Et les parents des internes ne veulent pas les envoyer au lycée car alors leurs enfants sont désoeuvrés et font les idiots "en ville".
Réponse du proviseur : les parents des internes peuvent aller les chercher quand ils n'ont plus cours puis les ramener le lendemain.
Je trouve cette réponse ahurissante. Les parents de nos élèves se sont organisés. Ils ont choisi l'internat parce qu'ils habitent loin. Et parce que tout est désorganisé par la faute d'une réforme stupide, ils devraient trouver des solutions jour après jour ? Et en cette période où le coût des carburants est si élevé ?
Sous prétexte de "reconquérir le mois de juin", nous sommes en train de perdre mars, avril et mai (et juin bien sûr).

Tu peux mettre cette réponse du proviseur sur le fil "j'hallucine".

Evidemment, de l'intérieur ce constat n'a rien d'étonnant : on sait qu'on "tient" la majorité des élèves parce qu'il y a un examen au bout... Plus d'examen, plus d'enjeu, à quoi bon venir en cours.
Après tout, de leur point de vue, tout est déjà plus ou moins joué : les matières à plus gros coefficient sont passées, et les moyennes qui "comptent" pour Parcoursup sont celles du deuxième trimestre. Quant au Grand Oral, ils ont déjà compris qu'ils pouvaient y aller au talent...
Donc, si on résume :
- reconquête du mois de juin : c'est un fail, puisque, entre EAF, grand oral, épreuve terminale de philo, la plupart des profs sont convoqués aux examens et la plupart des lycées se transforment en centres d'examen, donc pour ainsi dire plus de cours après le 10 juin (dans le meilleur des cas).
- spécialités : c'est un fail, puisque, entre les épreuves en mars et les programmes infaisables, on tendrait plutôt à saupoudrer quelques connaissances. Prétendre qu'on va former des élèves un tant soit peu spécialisés est un vaste leurre.
- "remuscler" le bac c'est un gros fail, puisque ce bac ne vaut plus rien...
Reste que, "grâce" à cette réforme, on est parvenu à mettre les différentes disciplines en état de concurrence généralisé, que la course aux effectifs est une réalité, et qu'elle permet de "rationaliser" les moyens. Bref, cette réforme a servi avant tout à supprimer des postes, et à minimiser le coût du bac. C'était une réforme comptable, et de ce point de vue là, ça n'est pas un fail.
Je me souviens, au moment où j'ai fait grève du bac, que quand je disais ça, de nombreux collègues voyaient cette réforme comme une "chance", pour les élèves, pour leur discipline, pour un diplôme plus exigeant... Je parie qu'ils sont ravis, maintenant, de voir comme ça a bien marché...

Poupoutch a écrit:Evidemment, de l'intérieur ce constat n'a rien d'étonnant : on sait qu'on "tient" la majorité des élèves parce qu'il y a un examen au bout... Plus d'examen, plus d'enjeu, à quoi bon venir en cours.
Après tout, de leur point de vue, tout est déjà plus ou moins joué : les matières à plus gros coefficient sont passées, et les moyennes qui "comptent" pour Parcoursup sont celles du deuxième trimestre. Quant au Grand Oral, ils ont déjà compris qu'ils pouvaient y aller au talent...
Donc, si on résume :
- reconquête du mois de juin : c'est un fail, puisque, entre EAF, grand oral, épreuve terminale de philo, la plupart des profs sont convoqués aux examens et la plupart des lycées se transforment en centres d'examen, donc pour ainsi dire plus de cours après le 10 juin (dans le meilleur des cas).
- spécialités : c'est un fail, puisque, entre les épreuves en mars et les programmes infaisables, on tendrait plutôt à saupoudrer quelques connaissances. Prétendre qu'on va former des élèves un tant soit peu spécialisés est un vaste leurre.
- "remuscler" le bac  c'est un gros fail, puisque ce bac ne vaut plus rien...
Reste que, "grâce" à cette réforme, on est parvenu à mettre les différentes disciplines en état de concurrence généralisé, que la course aux effectifs est une réalité, et qu'elle permet de "rationaliser" les moyens. Bref, cette réforme a servi avant tout à supprimer des postes, et à minimiser le coût du bac. C'était une réforme comptable, et de ce point de vue là, ça n'est pas un fail.
Je me souviens, au moment où j'ai fait grève du bac, que quand je disais ça, de nombreux collègues voyaient cette réforme comme une "chance", pour les élèves, pour leur discipline, pour un diplôme plus exigeant... Je parie qu'ils sont ravis, maintenant, de voir comme ça a bien marché...

D'ailleurs quid des programmes l'année prochaine ? Seront-ils modifiés tous les ans par des IG qui font "de la dentelle", c'est à dire qu'ils mettent de gros traits de marqueur noir sur certains axes (notions, questions etc selon les spés) du programme (prévu pour une année entière mais avec un examen en mars) ? est-ce qu'on reconduit ce qui a été fait cette année ?

Sinon, tes collègues sont bien naïfs (certains des miens aussi sans doute).

Quelques pistes pour améliorer cette réforme, puisqu'il y a peu de chances qu'on revienne en arrière: des épreuves de spé en juin, conserver les trois spé en terminale (3 fois quatre heures comme en première, donc même volume horaire mais problème pour composer les jurus du GO), ce serait déjà pas mal. Si jamais quelqu'un me lit au Ministère...

Caspar a écrit:

Poupoutch a écrit:Evidemment, de l'intérieur ce constat n'a rien d'étonnant : on sait qu'on "tient" la majorité des élèves parce qu'il y a un examen au bout... Plus d'examen, plus d'enjeu, à quoi bon venir en cours.
Après tout, de leur point de vue, tout est déjà plus ou moins joué : les matières à plus gros coefficient sont passées, et les moyennes qui "comptent" pour Parcoursup sont celles du deuxième trimestre. Quant au Grand Oral, ils ont déjà compris qu'ils pouvaient y aller au talent...
Donc, si on résume :
- reconquête du mois de juin : c'est un fail, puisque, entre EAF, grand oral, épreuve terminale de philo, la plupart des profs sont convoqués aux examens et la plupart des lycées se transforment en centres d'examen, donc pour ainsi dire plus de cours après le 10 juin (dans le meilleur des cas).
- spécialités : c'est un fail, puisque, entre les épreuves en mars et les programmes infaisables, on tendrait plutôt à saupoudrer quelques connaissances. Prétendre qu'on va former des élèves un tant soit peu spécialisés est un vaste leurre.
- "remuscler" le bac  c'est un gros fail, puisque ce bac ne vaut plus rien...
Reste que, "grâce" à cette réforme, on est parvenu à mettre les différentes disciplines en état de concurrence généralisé, que la course aux effectifs est une réalité, et qu'elle permet de "rationaliser" les moyens. Bref, cette réforme a servi avant tout à supprimer des postes, et à minimiser le coût du bac. C'était une réforme comptable, et de ce point de vue là, ça n'est pas un fail.
Je me souviens, au moment où j'ai fait grève du bac, que quand je disais ça, de nombreux collègues voyaient cette réforme comme une "chance", pour les élèves, pour leur discipline, pour un diplôme plus exigeant... Je parie qu'ils sont ravis, maintenant, de voir comme ça a bien marché...

D'ailleurs qui des programmes l'année prochaine ? Seront-ils modifiés tous les ans par des IG qui font "de la dentelle", c'est à dire qu'ils mettent de gros traits de marqueur noir sur certains axes (notions, questions etc selon les spés) du programme (prévu pour une année entière mais avec un examen en mars) ? est-ce qu'on reconduit ce qui a été fait cette année ?

Sinon, tes collègues sont bien naïfs (certains des miens aussi sans doute).

Quelques pistes pour améliorer cette réforme, puisqu'il y a peu de chances qu'on revienne en arrière: des épreuves de spé en juin, conserver les trois spé en terminale (3 fois quatre heures comme en première, donc même volume horaire mais problème pour composer les jurus du GO), ce serait déjà pas mal. Si jamais quelqu'un me lit au Ministère...

Sur la naïveté des collègues, c'est sans doute lié au fait d'enseigner dans une petite spé qui était corrélée à la filière L, qui n'était pas la plus attractive. Ces collègues ont donc pu vraiment croire que le fait de pouvoir associer n'importe quelles spé était un vrai atout (mais force est de constater que ça assèche drastiquement les viviers).
Pour ce qui est de tes pistes d'amélioration, elles sont malheureusement vivement balayées par le "comité de suivi de la réforme"... Et d'une certaine façon, c'est logique, puisque cette réforme a été largement pilotée par ceux qui, dans le supérieur, voulaient avoir davantage de possibilités de sélectionner à l'entrée.
Donc épreuves en juin, pas possible, te dira-t-on, puisque les notes desdites épreuves servent à sélectionner sur Parcoursup.
Quant à maintenir trois spécialités, ça va à l'encontre de la personnalisation des parcours, puisque l'idée est, justement, de resserrer le plus rapidement possible les orientations.
Sans compter que ça fait plus d'heures poste, et que ça, c'est pas tellement dans l'air du temps.

Mais je suis d'accord : s'engager dans toutes les spé pour 2 ans, ça permettrait déjà de contrer certains effets pernicieux (la spé choisie par défaut dans laquelle on s'investit a minima parce qu'on sait qu'on va l'abandonner, l'abandon dès que c'est trop dur parce qu'on sait qu'on ne continuera pas). J'aurais tendance à dire que dans l'idéal, il faudrait même envisager d'augmenter les horaires de spé entre la 1ère et la terminale en maintenant les 3 spé : on aurait ainsi une vraie logique de spécialisation.

Mais ça se saurait, si les réformes étaient faites dans le souci des connaissances, du savoir, etc. Clairement, celui qui prétendrait que c'est le cas se leurrerait terriblement.

Connaissances et savoir sont malheureusement devenus des gros mots, ou en tout cas sont rarement évoqués.

Caspar a écrit:

NLM76 a écrit:Je n'ai pas de terminale depuis un bout de temps, et ne me sens pas directement concerné; mais à chaque fois que je me rends compte du fait qu'ils ont placé le bac en... mars, je suis pété de rire.
Ces gens -là sont plus forts que Pierre Dac, Piéplu et Plaute réunis.

Il fallait être un génie pour comprendre que des adolescents de 17 ou 18 ans seraient démotivés après avoir passé leurs examens trois mois avant la fin de l'année. 

Malheureusement nous étions bien seuls pour protester contre ce calendrier débile (qui ne fait pas trop rire, même jaune).

Mais non, tu n'as pas compris, ce sont les enseignants qui ne savent pas intéresser les élèves et manquent de pédagogie...

Reine Margot a écrit:

Caspar a écrit:

NLM76 a écrit:Je n'ai pas de terminale depuis un bout de temps, et ne me sens pas directement concerné; mais à chaque fois que je me rends compte du fait qu'ils ont placé le bac en... mars, je suis pété de rire.
Ces gens -là sont plus forts que Pierre Dac, Piéplu et Plaute réunis.

Il fallait être un génie pour comprendre que des adolescents de 17 ou 18 ans seraient démotivés après avoir passé leurs examens trois mois avant la fin de l'année. 

Malheureusement nous étions bien seuls pour protester contre ce calendrier débile (qui ne fait pas trop rire, même jaune).

Mais non, tu n'as pas compris, ce sont les enseignants qui ne savent pas intéresser les élèves et manquent de pédagogie...

Allez oups, tout le monde en formation