Prof de philo dans l'enseignement catholique

Bonjour,

J'aimerais postuler comme suppléante de philo dans l'enseignement catholique, et je me demande s'ils sont plus exigeants dans cette matière par rapport à la profession de foi catholique, vu qu'on parle des grandes questions... Je n'ai aucun problème avec la religion catholique, mais je suis juive . Est-ce que je suis naïve de penser que j'ai une chance d'être recrutée ?
S'il y a parmi vous qui enseignent dans le privé catholique, j'aimerais bien avoir votre avis! Merci

Pas de problème, ne t'en fais pas.
A mon entrée il y a 20 ans on en était déjà à " pour la religion, tout ce qu'on vous demande, c'est de ne pas cracher dans la soupe". La question religieuse ne sera surement même pas abordée dans ton entretien d'embauche. Quelle que soit la matière.
Aujourd'hui j'ai pas mal de collègues ouvertement musulmans. La privé catholique est infiniment plus "ouvert" que ses détracteurs le prétendent.
En plus, comme dans le public, il y a de gros problèmes de recrutement, mais comme les statuts sont moins rigides, tu as plus de chances d'être prise.

Umetik a écrit:Je n'ai aucun problème avec la religion catholique, mais je suis juive .

J'ai envie de corriger en disant que tu n'as aucun problème avec la religion catholique et tu es juive

Tant que ta formation est en adéquation avec le poste visé et que tu n'as pas de problèmes avec le fait d'enseigner dans un établissement catholique cela ne pose aucun soucis.

Cette année, il y a ( pour ma part) des postes libres dans le privé.

Ma question, est-ce outrepasser la bienséance de demander au bureau des remplacements le nombre exact de postes à pouvoir à l'année? Histoire de savoir si on va être appelé 1, 2, 3 fois?

La fois où, préparant le CAPES, j'ai tâché de faire des suppléances en philosophie dans le privé, la seule question - avec insistance pendant 15 minutes ! - de l'entretien était "croyez-vous en Dieu ?". J'ai essayé de contourner la question en expliquant que la réponse ne me semblait pas importante dans le cadre de ma mission. Rien à faire. Aucune autre question qui n'y était pas liée.

Ridicule et honteux. (De toute façon, c'est aberrant que l'État mette le moindre centime là-dedans.)

W-S-N a écrit:La fois où, préparant le CAPES, j'ai tâché de faire des suppléances en philosophie dans le privé, la seule question - avec insistance pendant 15 minutes ! - de l'entretien était "croyez-vous en Dieu ?". J'ai essayé de contourner la question en expliquant que la réponse ne me semblait pas importante dans le cadre de ma mission. Rien à faire. Aucune autre question qui n'y était pas liée.

Ridicule et honteux. (De toute façon, c'est aberrant que l'État mette le moindre centime là-dedans.)

Très étonnant aussi. Lors de mon entretien, la cheffe d'établissement m'a simplement dit qu'elle voulait s'assurer que je ne voie pas de problème à la présence de la religion dans l'établissement, mais quand je lui ai dit que je n'étais pas catholique pratiquante, ça l'a gênée que j'aborde la question. Elle m'a fait comprendre que ça n'avait aucune espèce d'importance et qu'elle ne voulait pas le savoir, un peu comme si c'était une question qu’elle n'avait pas le droit d'aborder en entretien. En tout cas je l'ai compris comme ça. Et elle a donné son feu vert pour mon embauche. C'est mon rectorat qui a refusé (je suis titulaire du public).

Sinon, vous avez des retours d'expérience d'entretien pour un poste dans le privé?

Là, j'ai passé un entretien que je trouvais un peu à bâton rompu, avec les questions qui leur passait par la tête, sans réel structure ( alors que j'avais travaillé sur le projet d'établissement, l'évolution du bac, des filières, le programme de philo). J'ai eu aussi une question sur la place de la religion.

En même temps, quand on s’appelle Jésus…
Je ne sais pas pour les entretiens d’embauche dans le privé en particulier, mais dans mon expérience les entretiens peuvent être très ciblés (comment gérer tel problème par exemple, ou sur ta maîtrise de ta matière) ou très vagues, surtout quand ils ne sont pas menés par des personnes ayant une expérience de l’enseignement. Dans ce deuxième cas l’objectif est surtout de déterminer si tu es à peu près capable de maintenir un comportement professionnel.

Oui, là, c'était à la fois vague et ciblé.
Là, mon handicap était que mes souvenirs deviennent lointain, là, me faire parler de mon expérience dans un lycée, certes voisin, en 2007. J'ai une expérience mais qui date.
Et le stress, pour moi, ( peut-être y ai-je mis beaucoup d'enjeu)
bref.

Merci à tous pour vos réponses ! Il me semble donc que je peux au moins tenter le coup . Ça dépend sans doute aussi de qui on a en face