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- mafalda16Modérateur
Je ne philosophe pas mais je dirais bien, sans trop me mouiller, que c’est inutile car depuis ton inscription ici, et tes retours sporadiques, tu n’écoutes jamais les conseils donnés.
- N.M.Niveau 2
Parménide a écrit:N.M. a écrit:C'est drôle, c'est précisément la partie de mon message qui n'apporte aucun éclaircissement aux questions que tu poses, en conséquence de quoi il est sans intérêt de s'y attarder
Bref, on va dire que ma paranoïa me joue des tours... Passons...
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J'ai peut-être, la chaleur aidant, été trop elliptique dans mon message : j'ai bien compris justement que l'extension de sens maximale doit être donnée aux termes du sujet. Mais ce que je voulais pointer était assez général, à savoir que pour rester fidèle à l'esprit d'un sujet, il n'est pas toujours une bonne chose de ratisser au plus large.
Ce qui me pose parfois problème c'est de savoir si l'esprit général du sujet est respecté dans le traitement. Typiquement, un sujet comme "la représentation", (que j'ai eu comme entrainement autrefois à la fac), on voit ici que l'orientation "philosophie de la connaissance" est forte. Mais pas seulement... On pourrait aussi voir le sujet sous l'angle de philosophie politique (entre autres..) Mais je trouverais étrange de faire cohabiter dans un même développement des champs philosophiques très éloignés . Tu me répondras sans doute : "aucun problème si la copie est cohérente et rigoureusement problématisée et argumentée...", mais j'ai parfois quelques doutes sur le traitement que je ferais et sa qualité.
Autre exemple, où il me semble que donner trop d'extension serait une erreur: "l'art est-il une forme de langage", on comprend tout de suite que l'art ici entendu est au sens des beaux arts, et que des développements sur la signification ancienne de l'art comme pur savoir faire, habileté, etc... ne sont que des manières d'introduire à une définition de plus en plus précise de l'art, et ensuite examiner ses liens avec le langage.
Donc il y aurait parfois des sujets où on serait obligé de restreindre le champ sémantique pour être suffisamment conforme à l'esprit du libellé (je ne dis pas que c'est le cas pour "le commerce des corps"), c'est ça que je veux dire avant tout.
Mais précisément : s'il est inutile de "ratisser large", c'est à l'introduction, et au développement, de le montrer. Evidemment, si le sujet était "que peut le corps ?", la partie la plus riche du devoir porterait probablement sur le corps vivant, mais il est impensable d'exclure les corps inertes et de l'introduction, et du développement. Une copie qui s'en tiendrait uniquement aux corps morts ou aux corps vivants n'aurait vraisemblablement pas la moyenne.
Pour "la représentation", "on" ne voit rien, en tout cas sûrement pas que ce serait un sujet "philosophie de la connaissance". J'ai eu à rédiger une introduction sur un sujet proche, et à aucun moment il n'a été question de mentionner des "domaines" dès l'introduction. Les "domaines", s'il faut y passer, eh bien on y passera, mais seulement parce que la logique du devoir l'exige. Il faut se méfier de ce genre de réflexes, à mon avis.
Je ne comprends pas la partie sur l'art.
Non, il ne faut pas "restreindre" quoi que ce soit. Il est possible, en revanche, qu'un sens soit plus intéressant que les autres, mais il est rigoureusement proscrit de le privilégier sans avoir dûment justifié sa démarche. Il n'est pas possible d'établir l'itinéraire avant d'avoir formulé le problème, et une fois le problème formulé, on n'a généralement pas le temps de réfléchir à des détours qui ne défigurent pas l'itinéraire initial (qui est le seul à répondre, du début à la fin, au problème posé).
- ParménideNeoprof expérimenté
N.M. a écrit:
Pour "la représentation", "on" ne voit rien, en tout cas sûrement pas que ce serait un sujet "philosophie de la connaissance". J'ai eu à rédiger une introduction sur un sujet proche, et à aucun moment il n'a été question de mentionner des "domaines" dès l'introduction. Les "domaines", s'il faut y passer, eh bien on y passera, mais seulement parce que la logique du devoir l'exige. Il faut se méfier de ce genre de réflexes, à mon avis.
Je l'ai peut être exprimé trop brutalement, et je ne voulais pas dire qu'il fallait expressément mentionner en introduction que la question ressortit à la philosophie de la connaissance (kantisme notamment...) Mais de fait le libellé a beaucoup à voir avec ce champ philosophique. Après, à voir comment ça se traduit dans la logique du développement lui-même, je suis d'accord.
Pour "l'art est il une forme de langage?" je voulais dire que c'est sans ambiguïté un sujet d'esthétique et non de philosophie générale, ce qui oblige à mon sens, assez vite, à voir dans "art" un sens plutôt étroit, celui de l'art artistique. Le sens moderne en somme. C'est là un exemple de ce que j'appelle être dans l'esprit du sujet donné.
Par contre, pour "l'égalité", j'aurais une hésitation : serait-il juste de dire que c'est un sujet à la charnière de la philosophie générale et de la philosophie morale et politique? Pas seulement d'ailleurs vu que l'on peut y voir des aspects logico-mathématiques (mais qui ne forment sans doute pas le cœur problématique du sujet).
Je ne suis pas spécialement obnubilé par la catégorisation des sujets en fonction de domaines, mais ça m'aide quand même à y voir clair. D'autre part, à l'époque où j'étais à la fac, j'ai eu un formateur (enfin, pour ce qui tenait lien de formation...) qui demandait à ce que figure en fin d'introduction le "champ de validité" du sujet. Je ne dis pas que c'est LA bonne méthode, ni que c’est un réflexe scolaire maladroit, mais si ça peut aider indirectement à soulever un problème...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- N.M.Niveau 2
Au risque de me répéter, je maintiens que "l'art est-il une forme de langage" n'est pas un sujet d'esthétique, si cela revient à restreindre péremptoirement le champ des problèmes qu'il pose, et je maintiens derechef que ce n'est pas une question à se poser. On n'est pas dans "l'esprit" d'un sujet ; on parvient à le traiter de façon plus ou moins satisfaisante, et d'autant plus satisfaisante qu'on s'épargne ce qui a de fortes chances d'être des méthodes d'auto-sabordage. Je tords évidemment le bâton dans l'autre sens, mais ce sens me paraît moins dangereux.
Pour l'égalité, je n'ai eu que la moyenne à cette épreuve, j'éviterais donc de trop me prononcer, mais je l'ai traité comme un simple sujet de philosophie générale (le rapport d'Ulm 2008, A/L ou B/L je ne sais plus, porte sur ce sujet, si cela t'intéresse), dont le traitement implique des passages par des considérations politiques, oui. Le même type de traitement, sur un sujet d'allure "politique" ("Obéir") m'ayant valu une excellente note en entraînement, j'imagine que c'est tout à fait valable.
Je n'ai jamais croisé l'expression de "champ de validité", et ça n'a jamais figuré dans mes introductions, qui ont pour seule fonction de construire un problème à partir d'énoncés admissibles par tout le monde, mais si cela peut t'aider, pourquoi pas. Au fond, les exigences de la dissertation sont extrêmement simples (par opposition à complexe), mais difficiles à satisfaire, et les recettes à peu près toujours suspectes. Ce qui compte, c'est le produit fini et il faudrait juger sur pièces. Tu as écrit une introduction sur les sujets tombés cette année ?
Pour l'égalité, je n'ai eu que la moyenne à cette épreuve, j'éviterais donc de trop me prononcer, mais je l'ai traité comme un simple sujet de philosophie générale (le rapport d'Ulm 2008, A/L ou B/L je ne sais plus, porte sur ce sujet, si cela t'intéresse), dont le traitement implique des passages par des considérations politiques, oui. Le même type de traitement, sur un sujet d'allure "politique" ("Obéir") m'ayant valu une excellente note en entraînement, j'imagine que c'est tout à fait valable.
Je n'ai jamais croisé l'expression de "champ de validité", et ça n'a jamais figuré dans mes introductions, qui ont pour seule fonction de construire un problème à partir d'énoncés admissibles par tout le monde, mais si cela peut t'aider, pourquoi pas. Au fond, les exigences de la dissertation sont extrêmement simples (par opposition à complexe), mais difficiles à satisfaire, et les recettes à peu près toujours suspectes. Ce qui compte, c'est le produit fini et il faudrait juger sur pièces. Tu as écrit une introduction sur les sujets tombés cette année ?
- ParménideNeoprof expérimenté
N.M. a écrit:Au risque de me répéter, je maintiens que "l'art est-il une forme de langage" n'est pas un sujet d'esthétique, si cela revient à restreindre péremptoirement le champ des problèmes qu'il pose,
Je suis d’accord a priori, et c'est vrai pour tout sujet, mais ce que je veux dire c'est :
Est ce qu'un tel sujet n'est pas trop lourd de présupposés philosophiques ou historiques pour qu'on puisse se permettre un développement qui accorderait notamment trop d'importance à l'art au sens de l'ars latin, simple habileté, et pas assez à tout ce qui est art au sens moderne qui a émergé avec Les Lumières, Kant, Baumgarten, etc... Donc pardon d'insister, mais je n'arrive pas à me défaire de cette impression selon laquelle le sujet a une certaine orientation qui fait que c'est compliqué de le considérer comme un sujet de philo générale (raison pour laquelle je parle de "l'esprit" d'un sujet, je reprends d'ailleurs l'idée aux conseils de méthode du FWC que tu as également lu).
En gros, dès qu'on voit le sujet on pense plus à Rembrandt qu'à un fabricant de lits de l'époque de Platon (ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas parler du deuxième, notamment peut-être en intro et en 1 ...) Le sujet impliquerait un certain sens de la priorité (si on se demande si l'art est une forme de langage c'est qu'on entend plutôt "art" au sens de activité cherchant à produire le beau, plutôt qu'au sens d'élaboration d'un objet utilitaire) sans pour autant autoriser une restriction sémantique, enfin je le vois comme ça...
N.M. a écrit:
Ce qui compte, c'est le produit fini et il faudrait juger sur pièces. Tu as écrit une introduction sur les sujets tombés cette année ?
Ce que je fais n'est pas très bon en ce moment, je traine d'éternels problèmes de lacunes dans l’acquisition de connaissances, surtout en morale et politique. Et je n'ai pas spécialement étudié "le corps". Alors même que du point de vue formels, je maitrise globalement la technique de dissertation et d'explication (j'ai eu un très bon formateur à l'époque où je tentais le capes). Comme j'ai tendance à sécher sur pas mal de sujets, je n'arrive pas à mettre vraiment en valeur ma méthode. Je ne sais pas encore si j'aurai le courage de franchir le pas pour me lancer dans l’agrégation - jamais tentée jusque là.
En voyant dans les rapports de jury le formatage et l'exigence technique attendue, je suis incité à la méfiance, d’où mon inquiétude sur certains points comme celui de l'autre discussion, sur Lucrèce à l'oral.
N.M. a écrit:
Pour l'égalité, je n'ai eu que la moyenne à cette épreuve, j'éviterais donc de trop me prononcer,
10 à l’agrégation ce n'est quand même pas rien, peu de candidats parviennent à la moyenne! 10 aux sept épreuves ça fait un admis non? Fût-il mal classé...
Après si tu as toujours eu plus aux entrainements il va sans dire que je comprends la déception...
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- N.M.Niveau 2
Quel que soit le sujet, il faut partir du sens commun des termes. C'est de la philosophie, l'étymologie n'a aucun caractère probant par soi. Il est absolument évident, aux yeux de tous (je pense ne pas trop m'avancer), que le sujet sur l'art porte, précisément, sur l'art et que la "production d'objets utilitaires" en est exclue : pourquoi ce besoin systématique de se compliquer la tâche ? L'exercice est suffisamment difficile pour ne pas s'encombrer de ces considérations. Je n'ai pas lu le C.F.W., je l'avais jadis feuilleté (et au reste, comme tous les livres de "méthode", je n'en pense rien) ; je veux bien que tu m'indiques les pages en question.
Bon, c'est toi qui vois (personnellement, je ne crois pas au mythe de la "méthode", ou plutôt, si : la seule "méthode" est de s'entraîner, ce qui est une évidence dans tous les domaines. Pourquoi la philosophie ferait-elle exception ?), mais pour acquérir des connaissances, il suffit de lire beaucoup et régulièrement ; l'ignorance n'est pas un donné dont on ne puisse se départir, d'une, et de deux, si cela peut te rassurer, je n'ai jamais lu ni de philosophie politique (j'exagère, j'ai lu Du Contrat social mais n'y ai rien compris), ni d'esthétique, ce qui ne m'a pas empêché d'être en mesure de réfléchir de façon satisfaisante à des sujets convoquant des notions appartenant à ces domaines, et tout cela vaut aussi pour la dissertation sur thème. C'est différent pour la leçon sur domaine, bien sûr, mais pour le hors-programme ce n'est pas un problème invalidant. De toute façon, personne n'est jamais prêt pour cette épreuve. Je déconseille la lecture des rapports : les prestations réelles sont infiniment en-deçà de ce qu'ils laissent à penser, et les rares conseils qu'ils donnent sont invariablement les mêmes, soit poser un problème et le résoudre pour la dissertation, et rendre compte attentivement de la pensée d'un auteur pour le commentaire. A part à créer de l'angoisse chez les lecteurs, je me demande s'ils servent à quelque chose.
Non, 10 est une note médiocre, même à l'agrégation. C'est, je crois, sous la moyenne des admis, et à peine au-dessus de la moyenne des candidats. Avec 10 aux sept épreuves, on n'était ni admissible, ni admis. La barre d’admissibilité était environ à 10.6, et la barre d'admission environ à 11.
Bon, c'est toi qui vois (personnellement, je ne crois pas au mythe de la "méthode", ou plutôt, si : la seule "méthode" est de s'entraîner, ce qui est une évidence dans tous les domaines. Pourquoi la philosophie ferait-elle exception ?), mais pour acquérir des connaissances, il suffit de lire beaucoup et régulièrement ; l'ignorance n'est pas un donné dont on ne puisse se départir, d'une, et de deux, si cela peut te rassurer, je n'ai jamais lu ni de philosophie politique (j'exagère, j'ai lu Du Contrat social mais n'y ai rien compris), ni d'esthétique, ce qui ne m'a pas empêché d'être en mesure de réfléchir de façon satisfaisante à des sujets convoquant des notions appartenant à ces domaines, et tout cela vaut aussi pour la dissertation sur thème. C'est différent pour la leçon sur domaine, bien sûr, mais pour le hors-programme ce n'est pas un problème invalidant. De toute façon, personne n'est jamais prêt pour cette épreuve. Je déconseille la lecture des rapports : les prestations réelles sont infiniment en-deçà de ce qu'ils laissent à penser, et les rares conseils qu'ils donnent sont invariablement les mêmes, soit poser un problème et le résoudre pour la dissertation, et rendre compte attentivement de la pensée d'un auteur pour le commentaire. A part à créer de l'angoisse chez les lecteurs, je me demande s'ils servent à quelque chose.
Non, 10 est une note médiocre, même à l'agrégation. C'est, je crois, sous la moyenne des admis, et à peine au-dessus de la moyenne des candidats. Avec 10 aux sept épreuves, on n'était ni admissible, ni admis. La barre d’admissibilité était environ à 10.6, et la barre d'admission environ à 11.
- ParménideNeoprof expérimenté
N.M. a écrit: et tout cela vaut aussi pour la dissertation sur thème. C'est différent pour la leçon sur domaine, bien sûr, mais pour le hors-programme ce n'est pas un problème invalidant.
Mais la dissertation sur thème c'est l'épreuve où la contrainte de préparation est la plus forte, non? vu que l'épreuve porte sur un objet, non un domaine.
On remarque une gradation du plus précis au moins précis dans la contrainte de préparation:
Dissertation sur thème, leçon sur domaine (qui est imposé mais au sein duquel on étudie plus ou moins librement), 1 dissertation HP et 1 leçon HP.
Si un sujet sur domaine à l'oral (ou pire: sur thème à l'écrit) est traité de la même façon qu'un sujet HP, peu de chance d'avoir la moyenne j'imagine ! Ce que tu as écrit donne à penser que la dissertation sur thème réclame moins de préparation en amont que la leçon sur domaine.
Et la question se répercute pour le travail sur les textes/auteurs. Jusque là je n'ai été confronté qu'à des épreuves d'explication pure et dure (capes). Là, dans le cadre du commentaire écrit je suis bien conscient que ça va être une autre musique, vu que c'est un travail de longue haleine et d'imprégnation des auteurs sur des mois - la difficulté de l'oral étant plus facile à cerner vu que ce sont des œuvres.
Rendre pour le commentaire une copie qui n'a que le niveau d'une bonne explication de capes, sans tenir compte du fait que l'auteur est au programme, ne sera pas considéré comme acceptable, sans doute. Heureusement, un guide comme CWF donne des pistes pour ce qui est d'un commentaire d'agrégation.
N.M. a écrit:Je n'ai pas lu le C.F.W., je l'avais jadis feuilleté (et au reste, comme tous les livres de "méthode", je n'en pense rien) ; je veux bien que tu m'indiques les pages en question.
C'est p. 182, dans le paragraphe consacré au hors sujet.
Mais tu as écrit que tu t'es rendu aux épreuves en faisant totalement l'impasse sur des champs entiers de la discipline , comme l’esthétique et la politique?
Car ça me surprend un peu (enfin tu me diras seules 2 épreuves sur 7 sont HP)...
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- N.M.Niveau 2
Ce n'est pas un concours qui se joue à l'érudition. Cette année, le sujet sur thème tapait vraiment dans les coins, et il y a quelques années, sur le commun "les choses ont-elles quelque chose en commun", même rengaine ; les références vues en cours ont rempli environ le cinquième de ma copie, à titre d'exemple. Ce à quoi sert la préparation, c'est à avoir rapidement à l'esprit, facilement mobilisables, les grands axes "problématiques". Je suis certain qu'un candidat n'ayant presque pas préparé l'épreuve sur thème peut avoir 16+, et la même remarque vaut pour le commentaire. J'ai presque envie de dire que les connaissances ne servent que pour la leçon 1. Pourquoi ? Parce que certains sujets (ex. sur les sciences humaines : "la magie", ou tous les sujets d'économie) sont impossibles à traiter sans un minimum d'érudition ciblée. Pour le commentaire, franchement, connaître (i.e. savoir s'y repérer) les œuvres au programme suffit. On attend une lecture plus contextualisante qu'au capes, j'imagine, mais c'est tout. Je ne dis pas que c'est un concours facile, mais que la difficulté est ailleurs. J'ai obtenu, à ce concours comme à d'autres, mes meilleures notes aux épreuves que j'avais le moins préparées, et je suis loin d'être le seul.
Je n'ai pas cherché à faire l'impasse, j'ai lu ce qui m'intéressait, en profondeur, et ces deux domaines n'en font pas partie. Le sujet de HP était sans doute traitable avec Plotin seulement, à condition de bien le connaître. A titre d'exemple une nouvelle fois, j'ai pu traiter un sujet technique sur le langage avec Platon exclusivement, simplement parce que j'en avais acquis une connaissance correcte. Bien sûr, avoir approfondi d'autres auteurs aurait pu m'aider à élaborer un plan plus satisfaisant, mais on compose avec ce qu'on maîtrise. Pour l'immense majorité des sujets de la leçon 2, c'est la connaissance approfondie de 2-3 auteurs qui te sauvera, quels qu'ils soient. Et quand bien même un thème qu'on connaît mal tomberait : c'est une épreuve sur 7, on sauve les meubles et on peut largement se rattraper ailleurs.
Je n'ai pas cherché à faire l'impasse, j'ai lu ce qui m'intéressait, en profondeur, et ces deux domaines n'en font pas partie. Le sujet de HP était sans doute traitable avec Plotin seulement, à condition de bien le connaître. A titre d'exemple une nouvelle fois, j'ai pu traiter un sujet technique sur le langage avec Platon exclusivement, simplement parce que j'en avais acquis une connaissance correcte. Bien sûr, avoir approfondi d'autres auteurs aurait pu m'aider à élaborer un plan plus satisfaisant, mais on compose avec ce qu'on maîtrise. Pour l'immense majorité des sujets de la leçon 2, c'est la connaissance approfondie de 2-3 auteurs qui te sauvera, quels qu'ils soient. Et quand bien même un thème qu'on connaît mal tomberait : c'est une épreuve sur 7, on sauve les meubles et on peut largement se rattraper ailleurs.
- ParménideNeoprof expérimenté
C'est pour renforcer la sélectivité de l'oral, j'imagine, que la leçon 1 fait parfois dans l'hyper spécialisation.. Tu as parlé du caractère ciblé des sujets de cette épreuve mais est ce que c'est vrai pour les six domaines ? Il me semble, c'est difficile de généraliser, mais tendanciellement, en esthétique, morale, voire métaphysique, les sujets convoquent moins de technicité qu'en politique ou sciences humaines, et surtout, en logique!
Pour les années "Logique-épistémologie" je me méfierais vraiment ; là le jury a légitimement le droit d'attendre, à ce qu'on m'a dit, des candidats une technicité minimale pour des choses qui sont clairement à la limite de la philosophie (langage formel, modus ponens...). Mais pas trop non plus, la philosophie restant une discipline littéraire.
De toute façon pour chaque leçon on tire toujours deux sujets, ça fait relativiser!
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Quand je faisais des entrainements à la fac j'ai eu de très mauvaises expériences avec certains sujets, un m'a marqué en particulier : "le commencement"... c'est très difficile face à un tel sujet de résister à un réflexe de récitation pour se rassurer. C'est hyper dur car là tu cherches dans ta tête dans quelle page de livre les auteurs classiques ont pu aborder quelque chose qui te permettra de problématiser. Peut être que le mieux face à un tel sujet c'est de mettre la distance entre soi et les auteurs ; et travailler avant tout sur des exemple simples et en tirer tout ce qu'on peut philosophiquement pour complexifier le propos. D'où l’intérêt de jouer en plus sur le tableau culture général et extra philosophique. Je pense que je vais me faire venir une encyclopédie "tout en un" comme ils en utilisent à science po, j'espère que ce sera la solution pour débloquer les choses face à ces sujets très inquiétants. Mais même ça ne suffira pas , ça risque de faire trop digest, il me faudra un manuel par domaine spécialisé, c'est pas les bibliographies qui manquent.
J'ai aussi cherché ces derniers temps des témoignages d'agrégés de philo de manière à comprendre leur façon de penser et travailler , et ce qui ressort c'est toujours la même chose: au delà du brillant, du côté rhétorique (qui sera toujours un atout dès lors que c'est mis au service de l'intelligence philosophique), c'est toujours une haute capacité technique dans la méthodologie des épreuves, une capacité à la profondeur dans la lecture des textes, une haute compétence dans le fait d'établir des liens entre les problèmes, entre les concepts, entre les textes. Tout ça forme un réseau analytique, technique, qui fait que les admis au concours sont juste des gens efficaces philosophiquement, et donc de bons ou très bons techniciens des attendus formulés par le jury. Tout ça dépend en grande partie de l'entrainement sans toutefois exclure une dimension de "don" (le mot est un peu naïf...), dont il est difficile de dire si on l'a ou pas au final...
Effectivement, quand tu dis n'avoir rien compris au Contrat social (je n'y crois pas tout à fait quand même...) ça me rassure quand moi je trouve obscure telle page de Platon ou Aristote, pourtant réputée accessible...
Mais toi, sans être indiscret, tu as été reçu, et si non sais-tu ce qui t'a fait chuter?
Pour les années "Logique-épistémologie" je me méfierais vraiment ; là le jury a légitimement le droit d'attendre, à ce qu'on m'a dit, des candidats une technicité minimale pour des choses qui sont clairement à la limite de la philosophie (langage formel, modus ponens...). Mais pas trop non plus, la philosophie restant une discipline littéraire.
De toute façon pour chaque leçon on tire toujours deux sujets, ça fait relativiser!
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Quand je faisais des entrainements à la fac j'ai eu de très mauvaises expériences avec certains sujets, un m'a marqué en particulier : "le commencement"... c'est très difficile face à un tel sujet de résister à un réflexe de récitation pour se rassurer. C'est hyper dur car là tu cherches dans ta tête dans quelle page de livre les auteurs classiques ont pu aborder quelque chose qui te permettra de problématiser. Peut être que le mieux face à un tel sujet c'est de mettre la distance entre soi et les auteurs ; et travailler avant tout sur des exemple simples et en tirer tout ce qu'on peut philosophiquement pour complexifier le propos. D'où l’intérêt de jouer en plus sur le tableau culture général et extra philosophique. Je pense que je vais me faire venir une encyclopédie "tout en un" comme ils en utilisent à science po, j'espère que ce sera la solution pour débloquer les choses face à ces sujets très inquiétants. Mais même ça ne suffira pas , ça risque de faire trop digest, il me faudra un manuel par domaine spécialisé, c'est pas les bibliographies qui manquent.
J'ai aussi cherché ces derniers temps des témoignages d'agrégés de philo de manière à comprendre leur façon de penser et travailler , et ce qui ressort c'est toujours la même chose: au delà du brillant, du côté rhétorique (qui sera toujours un atout dès lors que c'est mis au service de l'intelligence philosophique), c'est toujours une haute capacité technique dans la méthodologie des épreuves, une capacité à la profondeur dans la lecture des textes, une haute compétence dans le fait d'établir des liens entre les problèmes, entre les concepts, entre les textes. Tout ça forme un réseau analytique, technique, qui fait que les admis au concours sont juste des gens efficaces philosophiquement, et donc de bons ou très bons techniciens des attendus formulés par le jury. Tout ça dépend en grande partie de l'entrainement sans toutefois exclure une dimension de "don" (le mot est un peu naïf...), dont il est difficile de dire si on l'a ou pas au final...
Effectivement, quand tu dis n'avoir rien compris au Contrat social (je n'y crois pas tout à fait quand même...) ça me rassure quand moi je trouve obscure telle page de Platon ou Aristote, pourtant réputée accessible...
Mais toi, sans être indiscret, tu as été reçu, et si non sais-tu ce qui t'a fait chuter?
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"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- N.M.Niveau 2
Je pense que c'est vrai pour les six domaines, mais c'est encore plus vrai pour les sciences humaines, effectivement, puisque l'intersection avec la philosophie étudiée à l'université est nulle. Dans une moindre mesure, cela vaut également pour l'épistémologie, puisque, de ce que j'ai observé, les étudiants tendent à soigneusement éviter ce domaine, mais quel que soit le domaine, certains sujets sont des sujets "sur domaine" qui ne pourraient pas tomber en hp.
Très difficile de résister au réflexe de récitation pour toi, peut-être, ce n'est pas quelque chose que j'aie déjà vécu et je ne sache que ce soit si courant, comme réflexe, très franchement. C'est un sujet tout à fait bateau, "le commencement", que n'importe qui pourrait "problématiser" à condition de réfléchir suffisamment. Je t'invite vraiment à prendre 1h30 au brouillon, à rédiger une introduction et à la faire lire (à ton correcteur, ou aux membres de ce forum), et à recommencer pour tous les sujets qui t'effraient, c'est la seule façon de progresser. Un préparateur parlait à cet égard de "méthode halloween"
Un vieux message de G.C., qui se trouve dans un de tes anciens sujets, était extrêmement éclairant à cet égard (ces sujets m'ont du reste énormément aidé et je leur dois sûrement en partie mes concours) mais je ne parviens pas à le retrouver : il y était dit, en substance, que ce qui est demandé, c'est de se rendre attentif à tout ce que nous savons (nous, hommes, pas nous, "philosophes") et qui suffit largement à poser un problème pour tout sujet. L'exemple choisi était celui de la couleur : nous, voyants, en savons plus qu'assez pour traiter ce sujet, à condition de parvenir à déplier tout notre implicite, cependant qu'un aveugle devrait recourir à une documentation riche afin d'acquérir tout ce que nous savons sans le savoir. Dans un certain sens, notre travail est plus difficile que celui de l'aveugle, qui n'a pas à démêler des évidences pour se rendre compte que rien ne va de soi, et dans un autre, c'est beaucoup plus aisé pour nous, qui disposons d'assez de matière d'emblée.
J'ajoute que je ne crois pas non plus au mythe de la "culture générale" pour l'agrégation (pas plus qu'au mythe du "don" qui suit ; être "doué" n'est une condition pour réussir aucun concours en lettres. C'est bien différent en sciences). Dans une copie, on n'a pas vraiment le temps de développer des exemples, encore moins qui exigent une contextualisation extra-philosophique.
"une haute compétence dans le fait d'établir des liens entre les problèmes, entre les concepts, entre les textes. Tout ça forme un réseau analytique, technique, qui fait que les admis au concours sont juste des gens efficaces philosophiquement, et donc de bons ou très bons techniciens des attendus formulés par le jury. "
C'est exactement ça, et c'est à peu près ainsi que je le formule lorsque je donne cours, d'ailleurs : ce qui est demandé, c'est de faire parler Du Contrat social d'esthétique, ou la première Critique de politique ; bref, faire des liens et comprendre que tout est dans tout et réciproquement.
Aucune plaisanterie ni exagération ; ce que j'en comprends me paraît si banal, à bien des lieues des autres œuvres de Rousseau, que je préfère me dire que c'est moi qui passe à côté, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Je pense aussi que nombre d’œuvres échappent aux agrégés : il a été trois fois question des Mots et des choses, dans le cadre de l'épreuve de sh ; pas une fois les professeurs n'ont donné une impression de maîtrise (j'exagère, disons une demi fois) ; certains soutiennent même qu'il y a une "théorie de la réminiscence" et un "monde intelligible" chez Platon (: Avoir l'impression qu'un texte va de soi est rarement bon signe.
Oui, j'ai été reçu à ma première tentative et j'ai eu la chance de bien m'amuser, en conséquence de quoi il est fort possible que des candidats ayant peiné pour ce concours tiennent un discours différent du mien. Bon, je crois que ces sujets ont été suffisamment évoqués sur ce forum pour que tu aies reçu d'autres sons de cloche, et de mémoire, nous avons tous dit globalement la même chose.
Très difficile de résister au réflexe de récitation pour toi, peut-être, ce n'est pas quelque chose que j'aie déjà vécu et je ne sache que ce soit si courant, comme réflexe, très franchement. C'est un sujet tout à fait bateau, "le commencement", que n'importe qui pourrait "problématiser" à condition de réfléchir suffisamment. Je t'invite vraiment à prendre 1h30 au brouillon, à rédiger une introduction et à la faire lire (à ton correcteur, ou aux membres de ce forum), et à recommencer pour tous les sujets qui t'effraient, c'est la seule façon de progresser. Un préparateur parlait à cet égard de "méthode halloween"
Un vieux message de G.C., qui se trouve dans un de tes anciens sujets, était extrêmement éclairant à cet égard (ces sujets m'ont du reste énormément aidé et je leur dois sûrement en partie mes concours) mais je ne parviens pas à le retrouver : il y était dit, en substance, que ce qui est demandé, c'est de se rendre attentif à tout ce que nous savons (nous, hommes, pas nous, "philosophes") et qui suffit largement à poser un problème pour tout sujet. L'exemple choisi était celui de la couleur : nous, voyants, en savons plus qu'assez pour traiter ce sujet, à condition de parvenir à déplier tout notre implicite, cependant qu'un aveugle devrait recourir à une documentation riche afin d'acquérir tout ce que nous savons sans le savoir. Dans un certain sens, notre travail est plus difficile que celui de l'aveugle, qui n'a pas à démêler des évidences pour se rendre compte que rien ne va de soi, et dans un autre, c'est beaucoup plus aisé pour nous, qui disposons d'assez de matière d'emblée.
J'ajoute que je ne crois pas non plus au mythe de la "culture générale" pour l'agrégation (pas plus qu'au mythe du "don" qui suit ; être "doué" n'est une condition pour réussir aucun concours en lettres. C'est bien différent en sciences). Dans une copie, on n'a pas vraiment le temps de développer des exemples, encore moins qui exigent une contextualisation extra-philosophique.
"une haute compétence dans le fait d'établir des liens entre les problèmes, entre les concepts, entre les textes. Tout ça forme un réseau analytique, technique, qui fait que les admis au concours sont juste des gens efficaces philosophiquement, et donc de bons ou très bons techniciens des attendus formulés par le jury. "
C'est exactement ça, et c'est à peu près ainsi que je le formule lorsque je donne cours, d'ailleurs : ce qui est demandé, c'est de faire parler Du Contrat social d'esthétique, ou la première Critique de politique ; bref, faire des liens et comprendre que tout est dans tout et réciproquement.
Aucune plaisanterie ni exagération ; ce que j'en comprends me paraît si banal, à bien des lieues des autres œuvres de Rousseau, que je préfère me dire que c'est moi qui passe à côté, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Je pense aussi que nombre d’œuvres échappent aux agrégés : il a été trois fois question des Mots et des choses, dans le cadre de l'épreuve de sh ; pas une fois les professeurs n'ont donné une impression de maîtrise (j'exagère, disons une demi fois) ; certains soutiennent même qu'il y a une "théorie de la réminiscence" et un "monde intelligible" chez Platon (: Avoir l'impression qu'un texte va de soi est rarement bon signe.
Oui, j'ai été reçu à ma première tentative et j'ai eu la chance de bien m'amuser, en conséquence de quoi il est fort possible que des candidats ayant peiné pour ce concours tiennent un discours différent du mien. Bon, je crois que ces sujets ont été suffisamment évoqués sur ce forum pour que tu aies reçu d'autres sons de cloche, et de mémoire, nous avons tous dit globalement la même chose.
- ParménideNeoprof expérimenté
Eh bien ravi que mes discussions lancées aient facilité ton chemin vers la réussite à l'agrégation
Tu as bien fait de développer pour la question de l'oral car je ne me serais pas douté a priori que sur les sept épreuves, c'est finalement leçon 1 qui est le plus piégeux, pour les raisons que tu as développées. Apparemment tu t'es essentiellement concentré sur l'oral lors de ton année de préparation? Ce qui peut paraitre une bonne idée si la sélectivité y est plus forte qu'à l'écrit.
Cela fait plusieurs mois que je potasse à fond la philosophie antique et je ne compte pas en décoller tant que je ne serai pas sûr d'avoir définitivement intégré l'information et qu'elle ne sortira plus de ma tête. ça fait trop d'années que je me fais piéger à travailler du contenu, oublié au bout de quelques mois au mieux (sans doute car pas réinvesti dans de l'entrainement, en effet...)
Et puis je me suis rendu compte que maitriser la base de la base en adoptant une approche chronologique, indépendamment de mes goûts philosophiques, était le plus porteur, accompagné enfin d'un "fichage" intelligent où je ne me laisse pas aller chronophagement à recopier des bouquins entiers...
En ayant une bonne maitrise des Antiques il est possible que je puisse faire face à presque tout.
Je vois mal comment se passer des exemples et de la culture générale en philosophie, surtout sur les sujets très transversaux et généraux, qui font sens dans de multiples domaines, et du sens le plus commun jusqu'au plus sophistiqué... Donc en plus de la culture philosophique, comment éviter le recours à la culture générale et ses exemples exploités philosophiquement, pour, selon les sujets, les œuvres d'art, les découvertes scientifiques, les évènements historiques?... Il est difficile de disserter sur du vide, et là pour "le commencement" justement, vu que je ne vois rien de mobilisable philosophiquement à première vue, je dois en passer par du concret.
Mais j'ai à nouveau réfléchi au sujet, je vais voir les prochaines heures ou prochains jours, je vais peut-être poster le fruit de mes réflexions sur "le commencement" ; je ne crois pas toutefois avoir encore assez approfondi pour faire quelque chose de convaincant. J'ai trouvé quelques pistes en partant du sens commun et de distinctions basiques, mais pour les auteurs, par contre...
Tu as bien fait de développer pour la question de l'oral car je ne me serais pas douté a priori que sur les sept épreuves, c'est finalement leçon 1 qui est le plus piégeux, pour les raisons que tu as développées. Apparemment tu t'es essentiellement concentré sur l'oral lors de ton année de préparation? Ce qui peut paraitre une bonne idée si la sélectivité y est plus forte qu'à l'écrit.
Cela fait plusieurs mois que je potasse à fond la philosophie antique et je ne compte pas en décoller tant que je ne serai pas sûr d'avoir définitivement intégré l'information et qu'elle ne sortira plus de ma tête. ça fait trop d'années que je me fais piéger à travailler du contenu, oublié au bout de quelques mois au mieux (sans doute car pas réinvesti dans de l'entrainement, en effet...)
Et puis je me suis rendu compte que maitriser la base de la base en adoptant une approche chronologique, indépendamment de mes goûts philosophiques, était le plus porteur, accompagné enfin d'un "fichage" intelligent où je ne me laisse pas aller chronophagement à recopier des bouquins entiers...
En ayant une bonne maitrise des Antiques il est possible que je puisse faire face à presque tout.
N.M. a écrit:
J'ajoute que je ne crois pas non plus au mythe de la "culture générale" pour l'agrégation. Dans une copie, on n'a pas vraiment le temps de développer des exemples, encore moins qui exigent une contextualisation extra-philosophique.
Je vois mal comment se passer des exemples et de la culture générale en philosophie, surtout sur les sujets très transversaux et généraux, qui font sens dans de multiples domaines, et du sens le plus commun jusqu'au plus sophistiqué... Donc en plus de la culture philosophique, comment éviter le recours à la culture générale et ses exemples exploités philosophiquement, pour, selon les sujets, les œuvres d'art, les découvertes scientifiques, les évènements historiques?... Il est difficile de disserter sur du vide, et là pour "le commencement" justement, vu que je ne vois rien de mobilisable philosophiquement à première vue, je dois en passer par du concret.
Mais j'ai à nouveau réfléchi au sujet, je vais voir les prochaines heures ou prochains jours, je vais peut-être poster le fruit de mes réflexions sur "le commencement" ; je ne crois pas toutefois avoir encore assez approfondi pour faire quelque chose de convaincant. J'ai trouvé quelques pistes en partant du sens commun et de distinctions basiques, mais pour les auteurs, par contre...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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