- RuthvenGuide spirituel
Il faut lire la note du CSP sur les scénarios possibles :
https://www.education.gouv.fr/media/133442/download
et le communiqué de presse :
https://www.education.gouv.fr/media/133445/download
https://www.education.gouv.fr/media/133442/download
et le communiqué de presse :
https://www.education.gouv.fr/media/133445/download
- TangledingGrand Maître
Merci @ruthven . Ça s'annonce bien dégueulasse...
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- SeismiMineNiveau 5
A part la proposition d'annuler la réforme Blanquer, qui a le mérite de revenir à des bases plus saines, le reste est lunaire.
Si certains veulent s'épargner cette lecture, voici une synthèse des propositions :
CRPE :
1) On ne change rien.
2) On annule la dernière réforme.
3) On enlève le concours. Pour devenir PE il faut rentrer à l'Inspe en L1 et tout valider jusqu'au M2 (avec des écrits en L1 et des oraux en M2)
4) Filière pour devenir PE en 5 ans (L1-M2 à l'INSPE) comme dans 3.
Mais un concours à côté pour ceux qui ont un autre M2.
5) Enlever les écrits (car de toute façon on ne remplit pas les postes) par un envoi de CV.
Seront déclarés admissibles ceux qui ont un CV "adéquat avec les activités pédagogiques".
Mettre à l'oral une épreuve disciplinaire et un entretien (on dégomme aussi l'oral car de toute façon on ne remplit plus les postes).
6) Comme 3 mais on enlève les écrits en L1 (car de toute façon postes pas remplis)
7) On vire tout et on fait des listes.
Avec 5 ans d'INSPE tu as le droit d'être inscrit sur une liste.
Ensuite la direction choisit ses profs.
Sans les 5 ans d'Inspe c'est un jury qui choisit ou non d'inscrire la personne sur la liste pour qu'un CDE choisisse ou non de la prendre.
Si on est pris, titularisé au bout d'un an de travail.
8) Comme en 3 sauf qu'on fait une filière Inspe lettres et une filière Inspe sciences. (Parce que certains étudiants PE ont des difficultés avec les sciences, donc autant leur permettre d'en faire moins)
A la fin, formation à la transversalité. Et hop on a des PE qui peuvent tout enseigner au primaire.
Côté secondaire, ils ont copié/collé les propositions 1,2,4,5,6,7.
Une seule proposition différente : Comme le 4), mais on fait 5 ans à l'Inspe en étant formé sur deux matières (à la CAPLP). Comme ça on pourrait devenir certifié de deux matières à la fois (plus flexible).
------
Note : Dans les propositions 3 et 6 on interdit l'accès à la titularisation "normale" à toute personne n'ayant pas fait 5 ans d'inspe (il faudrait passer par des concours internes).
Dire que ce sont des IG et des directeurs d'INSPE qui ont pondu ça...
Si certains veulent s'épargner cette lecture, voici une synthèse des propositions :
CRPE :
1) On ne change rien.
2) On annule la dernière réforme.
3) On enlève le concours. Pour devenir PE il faut rentrer à l'Inspe en L1 et tout valider jusqu'au M2 (avec des écrits en L1 et des oraux en M2)
4) Filière pour devenir PE en 5 ans (L1-M2 à l'INSPE) comme dans 3.
Mais un concours à côté pour ceux qui ont un autre M2.
5) Enlever les écrits (car de toute façon on ne remplit pas les postes) par un envoi de CV.
Seront déclarés admissibles ceux qui ont un CV "adéquat avec les activités pédagogiques".
Mettre à l'oral une épreuve disciplinaire et un entretien (on dégomme aussi l'oral car de toute façon on ne remplit plus les postes).
6) Comme 3 mais on enlève les écrits en L1 (car de toute façon postes pas remplis)
7) On vire tout et on fait des listes.
Avec 5 ans d'INSPE tu as le droit d'être inscrit sur une liste.
Ensuite la direction choisit ses profs.
Sans les 5 ans d'Inspe c'est un jury qui choisit ou non d'inscrire la personne sur la liste pour qu'un CDE choisisse ou non de la prendre.
Si on est pris, titularisé au bout d'un an de travail.
8) Comme en 3 sauf qu'on fait une filière Inspe lettres et une filière Inspe sciences. (Parce que certains étudiants PE ont des difficultés avec les sciences, donc autant leur permettre d'en faire moins)
A la fin, formation à la transversalité. Et hop on a des PE qui peuvent tout enseigner au primaire.
Côté secondaire, ils ont copié/collé les propositions 1,2,4,5,6,7.
Une seule proposition différente : Comme le 4), mais on fait 5 ans à l'Inspe en étant formé sur deux matières (à la CAPLP). Comme ça on pourrait devenir certifié de deux matières à la fois (plus flexible).
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Note : Dans les propositions 3 et 6 on interdit l'accès à la titularisation "normale" à toute personne n'ayant pas fait 5 ans d'inspe (il faudrait passer par des concours internes).
Dire que ce sont des IG et des directeurs d'INSPE qui ont pondu ça...
- Cléopatra2Guide spirituel
Au moins le document a l'avantage de la clarté, avec Avantages et Inconvénients. Et quand on supprime les concours, les inconvénients sont : difficulté à faire passer la pilule de la suppression du concours et surtout aggravation des inégalités territoriales et sociologiques. Donc si ensuite c'est un de ces scénarios qui se profilent, ils ne pourront pas faire de grandes déclarations sur le fait que ça va améliorer les recrutements à Créteil.
Tout sera parfaitement assumé.
Tout sera parfaitement assumé.
- almuixeNeoprof expérimenté
Cette proposition est encore une attaque nucléaire sur le statut. Comment cela va se passer pour les titulaires quand ils vont vouloir muter ?
Le plus probable c'est qu'ils finiront par être recrutés par entretien par le chef d'établissement. Leur rêve de modeler les établissements scolaires sur celui de l'entreprise prendra forme.
En ce moment c'est festival, j'ai vraiment des regrets d'avoir choisi cette carrière (qui n'en est plus d'ailleurs, du moins au niveau financier).
Le plus probable c'est qu'ils finiront par être recrutés par entretien par le chef d'établissement. Leur rêve de modeler les établissements scolaires sur celui de l'entreprise prendra forme.
En ce moment c'est festival, j'ai vraiment des regrets d'avoir choisi cette carrière (qui n'en est plus d'ailleurs, du moins au niveau financier).
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- MinerveNiveau 4
La liste des personnes auditionnées est à elle seule révélatrice de l'état d'esprit des rédacteurs de ce rapport ...
- Charles-MauriceNiveau 10
Chronique d'un désastre annoncé... Plus ça echoue plus on s'obstine. Il suffirait de donner des salaires de cadre aux jeunes diplômés d'un master universitaire pour qu'ils aient envie de préparer les concours. Là ils signent dans le privé, et on les comprend.
- MatteoNiveau 10
J'ai lu tout le rapport(chacun ses loisirs), il me fait beaucoup rire. Ce gens là ne font que critiquer les disciplines, ils proposent de créer des PE-lettres et des PE-sciences. Ils avouent dans le rapport que ça n'a aucun sens de faire sciences po niveau bac, polytechnique bac+2 et prof à bac+5, ils proposent de mettre deux concours niveau L1 et M2.... Pourquoi devenir prof devrait être aussi dur ? Je suis très surpris qu'il n'y ait pas l'option un concours en L3, une formation et basta, comme dans les autres corps A. Ils font comme si les gens se battaient pour devenir enseignants...
- lene75Prophète
Matteo a écrit:Ils avouent dans le rapport que ça n'a aucun sens de faire sciences po niveau bac, polytechnique bac+2 et prof à bac+5
Je ne vois pas bien le rapport : prof est un métier, Sciences po et Polytechnique sont des écoles dont on ne sort pas avec un niveau bac ou bac+2 pour postuler sur le marché de l'emploi et qui n'enferment pas dans un seul et unique métier. Ou alors ils veulent faire de prof un job étudiant ? C'est peut-être ça qu'il faut comprendre.
Ça pue vraiment tout ça : c'est la confirmation, s'il en fallait encore, que rien ne sera fait pour revaloriser le métier ni pour conserver / retrouver un bon niveau de recrutement (je veux dire des candidats au recrutement qui aient un bon niveau).
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- IphigénieProphète
Déjà dans l’historique des écoles normales remplacées par… etc ils me semblent qu’ils ne disent nulle part que les études en écoles normales étaient un pré-recrutement et les études y étaient intégralement payées par l’état ( y compris repas et logement) : en terme d’attractivité ( puisque c’est de cela que l’on parle) ça devait jouer un petit rôle non?
- KeaFidèle du forum
Encore un carnage annoncé
Je trouve que la présentation de l'historique de l'organisation du recrutement est intéressante, et la description des différents scénarios carrément indigeste (merci @SeismiMine pour la synthèse).
Je suis atterrée par l'idée de la "suppression d’un concours qui ne permet plus aujourd’hui de pourvoir tous les postes en raison du manque d’attractivité du métier et de la baisse avérée du niveau disciplinaire des candidats" (scénario 7, pages 32 et 48). On retrouve la même chose concernant la suppression des épreuves écrites.
Comme si c'était le concours qui causait le manque d'attractivité et la baisse du niveau disciplinaire des candidats... Cassons le thermomètre, ça ira mieux !
Inquiétante aussi, l'idée de créer des licences de type MEEF (scénario 3). Déjà que les étudiants qui décrochent un Master MEEF mais pas le concours se retrouvent avec un diplôme qui n'est reconnu nulle part (sauf dans l'EN pour devenir variable d'ajustement comme contractuel), allons-y, créons une licence sur le même modèle !
Je m'interroge sur la compatibilité entre le scénario 7 (suppression des concours et établissement de listes dans lesquelles les écoles / collèges / lycées piocheraient) et la constante "le maintien du statut de fonctionnaire de l’État pour les enseignants" (page 18).
Existe-t-il des corps de fonctionnaires d'Etat qui recrutent sur listes ? Cela se fait dans la territoriale (et encore, après concours uniquement, je crois, pour les catégories A et B), mais dans la FPE ? Il existe bien des listes d'aptitude, mais elles sont ouvertes à des personnes qui sont déjà fonctionnaires, non ?
Enfin, je pressens que le passage "le Conseil supérieur des programmes, au cœur du respect de ses missions, s’est engagé à rendre public un avis sur la formation et le recrutement des enseignants (hors le cas particulier de l’agrégation dont l’évolution mérite une réflexion spécifique)" (page 3) n'est pas non plus de bon augure...
Je trouve que la présentation de l'historique de l'organisation du recrutement est intéressante, et la description des différents scénarios carrément indigeste (merci @SeismiMine pour la synthèse).
Je suis atterrée par l'idée de la "suppression d’un concours qui ne permet plus aujourd’hui de pourvoir tous les postes en raison du manque d’attractivité du métier et de la baisse avérée du niveau disciplinaire des candidats" (scénario 7, pages 32 et 48). On retrouve la même chose concernant la suppression des épreuves écrites.
Comme si c'était le concours qui causait le manque d'attractivité et la baisse du niveau disciplinaire des candidats... Cassons le thermomètre, ça ira mieux !
Inquiétante aussi, l'idée de créer des licences de type MEEF (scénario 3). Déjà que les étudiants qui décrochent un Master MEEF mais pas le concours se retrouvent avec un diplôme qui n'est reconnu nulle part (sauf dans l'EN pour devenir variable d'ajustement comme contractuel), allons-y, créons une licence sur le même modèle !
Je m'interroge sur la compatibilité entre le scénario 7 (suppression des concours et établissement de listes dans lesquelles les écoles / collèges / lycées piocheraient) et la constante "le maintien du statut de fonctionnaire de l’État pour les enseignants" (page 18).
Existe-t-il des corps de fonctionnaires d'Etat qui recrutent sur listes ? Cela se fait dans la territoriale (et encore, après concours uniquement, je crois, pour les catégories A et B), mais dans la FPE ? Il existe bien des listes d'aptitude, mais elles sont ouvertes à des personnes qui sont déjà fonctionnaires, non ?
Enfin, je pressens que le passage "le Conseil supérieur des programmes, au cœur du respect de ses missions, s’est engagé à rendre public un avis sur la formation et le recrutement des enseignants (hors le cas particulier de l’agrégation dont l’évolution mérite une réflexion spécifique)" (page 3) n'est pas non plus de bon augure...
- KeaFidèle du forum
Effectivement, ils n'en parlent pas.Iphigénie a écrit:Déjà dans l’historique des écoles normales remplacées par… etc ils me semblent qu’ils ne disent nulle part que les études en écoles normales étaient un pré-recrutement et les études y étaient intégralement payées par l’état ( y compris repas et logement) : en terme d’attractivité ( puisque c’est de cela que l’on parle) ça devait jouer un petit rôle non?
Le scénario 3 envisage un pré-recrutement, mais dans les inconvénients on trouve "coût pour l’État des quatre années de la formation d’élèves-professeurs fonctionnaires." Si ça se trouve, en plus, ça ouvrirait le dispositif carrières longues aux professeurs...
Si seulement l'Etat pouvait avoir le beurre (attirer des aspirants professeurs) et l'argent du beurre (les payer le plus tard possible et le moins possible)...!
- IphigénieProphète
Bah oui: l’attractivité dépend de trois facteurs: l’intérêt et la qualité des études, le salaire que l’on peut en espérer et les conditions d’exercice du métier : on peut dire qu’on a su créer le nul pour les trois. Le remède c’est donc l’inverse.
- KolmogorovNiveau 5
Nous allons finir par nous réveiller salariés de droit privé et pour ceux qui s'obstineront à vouloir garder le statut de fonctionnaire l'extinction des corps avec suppression des passages de grades (ou alors pour tout le monde HC à 6 mois de la retraite) devrait les attendrir surtout quand ils verront que les autres toucheront plus (pour plus d'heures cela va sans dire et quand même bien moins qu'ailleurs). Sans oublier le harcèlement pour les inciter à abandonner le statut, ça finira comme à France Telecom. Et bon courage à ceux qui sont en poste loin de chez eux.
Mais malheureusement, à la lumière de notre niveau de mobilisation ces cinq dernières années, pourquoi se gêneraient-ils?
Mais malheureusement, à la lumière de notre niveau de mobilisation ces cinq dernières années, pourquoi se gêneraient-ils?
- trompettemarineMonarque
Donc dans le secondaire se côtoieraient les titulaires certifiés et agrégés avec concours, les titulaires masterisés (si j'ai bien compris), les contractuels, les stagiaires, les stagiaires alternants, en compmiquant le tout avec les pactés et les non-pactés. Quel foutoir !
- MatteoNiveau 10
Le rapport propose aussi les bivalents et les monodiscipline.
- MathadorEmpereur
Le corps des MCF (ainsi que celui des PU) me semble être celui qui s'en rapproche le plus, avec qualification au CNU puis recrutement sur un poste.Kea a écrit:Je m'interroge sur la compatibilité entre le scénario 7 (suppression des concours et établissement de listes dans lesquelles les écoles / collèges / lycées piocheraient) avec la constante "le maintien du statut de fonctionnaire de l’État pour les enseignants" (page 18).
Existe-t-il des corps de fonctionnaires d'Etat qui recrutent sur listes ? Cela se fait dans la territoriale (et encore, après concours uniquement, je crois, pour les catégories A et B), mais dans la FPE ? Il existe bien des listes d'aptitude, mais elles sont ouvertes à des personnes qui sont déjà fonctionnaires, non ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- kazamasogetsuNiveau 5
SeismiMine a écrit:
Dire que ce sont des IG et des directeurs d'INSPE qui ont pondu ça...
Qu'y a-t-il de surprenant? les IUFM /INSPE ont toujours agi dans le but de phagocyter totalement l'EN. Y a une quasi dérive sectaire de leur part et c'est loin d'être nouveau. Ils veulent bien endoctriner le plus tôt et le plus longtemps possible. Réclamer la totalité de la formation post bac est une de leurs vieilles marottes. Je me souviens que la conférence des directeurs d'IUFM réclamaient déjà ça quand j'ai eu mon CAPES il y a presque 20 ans. Surtout plus rien de disciplinaire, juste leurs "idées".
Et ils ont largement commencé à grignoter l'inspection.
L'EN n'en a pas fini d'agoniser.... Mais là on entre dans la phase finale si ça se fait.
- RuthvenGuide spirituel
M. Sherringham qui, apparemment, est encore à la tête du CSP (je croyais qu'il était à la retraite), n'est pas particulièrement un adepte des INSPE - même s'ils lui ont servi de rampe de lancement pour sa carrière.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Matteo a écrit:J'ai lu tout le rapport(chacun ses loisirs), il me fait beaucoup rire. Ce gens là ne font que critiquer les disciplines, ils proposent de créer des PE-lettres et des PE-sciences. Ils avouent dans le rapport que ça n'a aucun sens de faire sciences po niveau bac, polytechnique bac+2 et prof à bac+5, ils proposent de mettre deux concours niveau L1 et M2.... Pourquoi devenir prof devrait être aussi dur ? Je suis très surpris qu'il n'y ait pas l'option un concours en L3, une formation et basta, comme dans les autres corps A. Ils font comme si les gens se battaient pour devenir enseignants...
C'est que le “problème” à résoudre est, du point de vue du ministère de l'EN, à la fois d'assurer un vivier de PE et de ne pas en avoir “trop” dans les INSPE (qui ont été fabriqués dans cette perspective). L'idée du ministre Blanquer — créer des “classes prépa” dans lesquelles préparer les futurs PE — ayant fait long feu (curieusement, ça ne semble pas un succès), il faut trouver autre chose. Sachant que les facs et le supérieur en général a bien du mal à accueillir les lauréats des différents bacs, et sachant que les INSPÉ ne recrutent d'étudiants, actuellement, qu'à partir du M1, l'idée est de faire un “coup double”. Mais pas au point de se retrouver avec l'éventualité d'y créer des postes et d'y implanter des moyens — car il ne faut rien exagérer et ne pas abuser des bonnes choses. D'où un concours, c'est-à-dire une sélection à la sortie de la L1 (en sortie de L3, ça ne servirait à rien, puisqu'on peut la faire sur les capacités en M1 et M2). Quant à payer les PE correctement pour attirer les étudiants, ce n'est pas à l'ordre du jour : ça ne l'est définitivement plus depuis 2007 (au moins), et sans doute même depuis l'amorce du processus de Bologne, à supposer que ça l'ait été un jour.
Et pour le recrutement dans le secondaire ? Même chose, mais on sent que les départements autres que les INSPE, hésitent encore : vont-ils réclamer le bébé pour avoir plus d'inscrits, quitte à se trouver mis en accusation de tous les maux du système de la formation initiale des enseignants ? Ou vont-ils continuer à utiliser ces diplômes pour y diriger les étudiants dont ils ne veulent pas dans leurs propres masters, mais qui auront bénéficié d'une orientation “professionnalisation” (grâce à eux), tout en contrôlant ceux qui enseignent dans les MEEF second degré mais en prétendant qu'ils ne sont pas chez eux en cas de problème ? Ou encore exiger d'avoir les deux ? Pour l'instant, on ne sait pas encore exactement — mais on peut avoir confiance, ils trouveront.
Ruthven a écrit:M. Sherringham qui, apparemment, est encore à la tête du CSP (je croyais qu'il était à la retraite), n'est pas particulièrement un adepte des INSPE - même s'ils lui ont servi de rampe de lancement pour sa carrière.
Sherringham n'était un adepte ni des IUFM (il a dirigé celui de Strasbourg où il avait commencé sa carrière vers 93) qui avaient été créés par la gauche (loi d'orientation 89), ni des ESPE (voulues par Peillon), ce n'est un secret pour personne. Mais les INSPE, c'est une autre affaire : c'est une création de droite.
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Si tu vales valeo.
- KeaFidèle du forum
Merci @Mathador pour la précision.Mathador a écrit:Le corps des MCF (ainsi que celui des PU) me semble être celui qui s'en rapproche le plus, avec qualification au CNU puis recrutement sur un poste.Kea a écrit:Je m'interroge sur la compatibilité entre le scénario 7 (suppression des concours et établissement de listes dans lesquelles les écoles / collèges / lycées piocheraient) et la constante "le maintien du statut de fonctionnaire de l’État pour les enseignants" (page 18).
Existe-t-il des corps de fonctionnaires d'Etat qui recrutent sur listes ? Cela se fait dans la territoriale (et encore, après concours uniquement, je crois, pour les catégories A et B), mais dans la FPE ? Il existe bien des listes d'aptitude, mais elles sont ouvertes à des personnes qui sont déjà fonctionnaires, non ?
- almuixeNeoprof expérimenté
Kea a écrit:Merci @Mathador pour la précision.Mathador a écrit:Le corps des MCF (ainsi que celui des PU) me semble être celui qui s'en rapproche le plus, avec qualification au CNU puis recrutement sur un poste.Kea a écrit:Je m'interroge sur la compatibilité entre le scénario 7 (suppression des concours et établissement de listes dans lesquelles les écoles / collèges / lycées piocheraient) et la constante "le maintien du statut de fonctionnaire de l’État pour les enseignants" (page 18).
Existe-t-il des corps de fonctionnaires d'Etat qui recrutent sur listes ? Cela se fait dans la territoriale (et encore, après concours uniquement, je crois, pour les catégories A et B), mais dans la FPE ? Il existe bien des listes d'aptitude, mais elles sont ouvertes à des personnes qui sont déjà fonctionnaires, non ?
Si je ne me trompe pas, les MCF sont recrutés par leurs pairs. Nous le serions par le chef d'établissement. Cela fait une différence de taille pour l'indépendance de l'enseignant.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- e-WandererGrand sage
S'ils suppriment les concours, je leur souhaite bon courage pour trouver des professeurs en banlieue parisienne. Les titulaires d'un master MEEF candidateront dans leur académie ou dans les académies attractives, mais personne ne partira à 500 bornes de sa famille et de ses amis pour aller se faire bordéliser en cours et avoir à peine les moyens de se loger (ce discours ne correspond pas forcément à la réalité du métier en RP, mais c'est clairement la représentation que s'en font la plupart des étudiants de province). Les concours permettent de répartir la pénurie de professeurs sur l'ensemble du territoire. S'ils disparaissent, le discours ministériel à la rentrée de septembre nous promet de grands moments de spectacle !!!
_________________
« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- dandelionVénérable
Ben oui, sans le concours, plus de sécurité de l’emploi, donc plus aucun avantage à être enseignant. Déjà qu’objectivement, quand j’annonce mon futur salaire de retour à l’EN autour de moi à Paris, les gens me considèrent avec pitié, si en plus tu n’es même pas assuré d’avoir un emploi, quel intérêt vraiment? Ils n’arriveront plus du tout à recruter des professeurs qualifiés.
En plus, s’ils doivent appliquer le droit du travail, ils sont mal.
En plus, s’ils doivent appliquer le droit du travail, ils sont mal.
- almuixeNeoprof expérimenté
Qui aurait pu prévoir une telle désaffection des concours ? Qui ?
Toujours moins de candidats aux concours de l'Education nationale
Chaque année, c’est le même crève-cœur : les concours pour devenir enseignant de l’Education nationale, n’attirent plus. De quelque 250.000 candidats il y a encore cinq ans, ils ne sont plus que 100.000 à s’inscrire aux CRPE, CAPES et autre troisième concours.
Toujours moins de candidats aux concours de l'Education nationale
Chaque année, c’est le même crève-cœur : les concours pour devenir enseignant de l’Education nationale, n’attirent plus. De quelque 250.000 candidats il y a encore cinq ans, ils ne sont plus que 100.000 à s’inscrire aux CRPE, CAPES et autre troisième concours.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
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