Re: Désillusion

Et on passe pour une bonne pâte avec des élèves ravis au lit !

Fesseur Pro a écrit:Et on passe pour une bonne pâte avec des élèves ravis au lit !

Clecle78 a écrit:Je m'assois souvent sur le bureau en classe entière effectivement, pour mieux voir.

J'aime bien m'asseoir sur le bureau également, ou bien prendre appui dessus, ou encore avec une seule fesse dans le style Laurent Delahousse (il me semble).

Par ailleurs je me souviens en tant qu'élève qu'un de mes profs s'asseyait carrément en tailleur. Un autre lorsque j'étais en DUT s'asseyait sur une chaise retournée, le dossier devant et il prenait une pose volontairement décontractée. Bon, devant des collégiens à qui on demande de bien se tenir c'est pas le meilleur exemple Laughing

Fesseur Pro a écrit:Et on passe pour une bonne pâte avec des élèves ravis au lit !

Bien joué.
En parlant d'humour, j'aime bien l'utiliser en classe. Et le plus drôle c'est quand ils prennent la blague au premier degré. Désillusion - Page 3 437980826

Emeraldia a écrit:

courage_fuyons a écrit:Il y a des professeurs qui font du théâtre occupent toute la scène et ne laissent guère de place aux élèves pour prendre des initiatives.
Quand on donne la place aux élèves, que l’on parle moins, comme par exemple avec une pédagogie de classe inversée on n’a pas besoin de 220V mais d’une qualité d’écoute qui bénéficie aux élèves. Juste une idée.
Cherche ton style en adéquation avec ta personnalité et les besoins des élèves…un jour tu trouveras :-)

Je suis d’accord sur le fait qu’il faille trouver son style mais soyons honnête : il faut du dynamisme et attirer l’attention de la classe de nos jours à l’heure du zapping et d’internet. Si on reste assis derrière son bureau, ça ne risque pas de fonctionner.

Ben, si. Et je le tiens de mes élèves qui m'ont dit que le cours était dynamique (sans que je ne leur demande) . Ceci étant, j'ai une seconde complétement éteinte et je pourrais faire des claquettes en maillot de bain sur le bureau que ça ne changerait rien.

Rockandread a écrit:J'ouvre ce fil car je me sens complètement perdu en ce moment. A peine entré dans l'éducation nationale, je vais peut-être rapidement en sortir.

En reprise d'études, ce que j'ai fait à la fac d'anglais m'a plu. L'idée de devenir professeur m'a beaucoup plu.
Ensuite est venue la pratique.
Difficile comme tout le monde au début, mais je me suis accroché. Je me rendais compte de la marge de progression énorme que j'avais. Même un renouvellement de stage ne m'a pas ébranlé, au contraire. Je voulais faire mes preuves.

Puis est venu le premier bilan de positionnement de cette deuxième année de stage. Ca ne va pas. Mon tuteur demande la visite d'un inspecteur. Ma gestion de classe et la mise en activité des élèves posent problème. Le CDE corrobore. L'inspecteur me rend visite, son diagnostic tombe: pas de titularisation en l'état. Synonyme de licenciement, donc.

Alors pour la première fois, je me dis que j'en ai marre. J'ai certes mes défauts, comme mon manque de dynamisme devant les élèves et mon incapacité à fonctionner en "activités" (c'est la norme en langues vivantes, il faut à tout prix éviter la posture frontale). C'est plus fort que moi, je n'arrive pas à m'adapter à cette façon de faire.
Je pensais naïvement que ces défauts n'étaient pas rédhibitoires. Que dois-je comprendre ? Que je n'ai pas le profil pour être enseignant ?
De toute façon je vais bientôt le savoir. En attendant le verdict final, je ne sais plus si j'aime ce métier. J'en vois de plus en plus les défauts et je songe à une nouvelle reconversion (bien obligé, en cas de licenciement).

Je pourrais tout donner dans cette deuxième partie de l'année scolaire mais à l'instant je doute d'avoir les ressources et la motivation nécessaires.

Avez-vous vécu des histoires similaires ? Connaissez-vous des pistes de reconversion après une carrière express dans l'enseignement ?

Je n'aurais jamais imaginé écrire tout cela à propos de l'enseignement.

Je me retrouve beaucoup dans ton témoignage.

Je suis stagiaire et c'est ma première année. Je suis arrivé impatiente de pouvoir enseigner, impatiente de pouvoir enfin avoir mes classes. Aujourd'hui, je me fais la même réflexion que toi : je vais peut-être sortir aussi rapidement que je suis rentrée.

J'ai aimé mes études, mon stage de M2 et même ces derniers mois d'enseignement. Je pensais m'en sortir plutôt bien malgré les classes difficiles auxquelles je n'avais pas été préparée. Première visite de l'inspectrice et le bilan n'est pas bon. Je me suis vite remis en selle, contente de pouvoir faire mes preuves. Je me suis investie deux fois plus, j'y ai mis deux fois plus du mien prenant sur ma vie sociale et mon sommeil. J'ai acquis une confiance en mes capacités, renforcée par les retours positifs de ma tutrice et des formateurs.

Deuxième visite de l'inspectrice, je m'installe devant elle confiante de la séance que je venais de proposer. Un entretien de deux heures qui peut se résumer à "vous n'êtes pas compétente et vous ne faites aucun progrès" se concluant par "en l'état, il n'est pas envisageable de vous signer un CDI à vie dans l'EN". Je tombe de haut et j'ai vraiment du mal à m'en remettre. J'ai la sensation d'être une bonne à rien et de ne plus avoir aucune légitimité à me présenter devant mes élèves. L'inspection a eu lieu quelques jours avant les vacances, je n'ai pas réussi à terminer la semaine et je n'étais pas sûre de revenir après celle-ci. Je suis revenu mais il y a des jours, je me rends clairement à l'établissement en marche arrière.

L'inspectrice et un de mes formateurs essaient de me vendre un renouvellement de stage mais je ne sais pas encore si je vais accepter.

Ils veulent vraiment décourager les gens qui s'engagent... bon courage à tous les deux!

Hina-Yukari a écrit:

Rockandread a écrit:J'ouvre ce fil car je me sens complètement perdu en ce moment. A peine entré dans l'éducation nationale, je vais peut-être rapidement en sortir.

En reprise d'études, ce que j'ai fait à la fac d'anglais m'a plu. L'idée de devenir professeur m'a beaucoup plu.
Ensuite est venue la pratique.
Difficile comme tout le monde au début, mais je me suis accroché. Je me rendais compte de la marge de progression énorme que j'avais. Même un renouvellement de stage ne m'a pas ébranlé, au contraire. Je voulais faire mes preuves.

Puis est venu le premier bilan de positionnement de cette deuxième année de stage. Ca ne va pas. Mon tuteur demande la visite d'un inspecteur. Ma gestion de classe et la mise en activité des élèves posent problème. Le CDE corrobore. L'inspecteur me rend visite, son diagnostic tombe: pas de titularisation en l'état. Synonyme de licenciement, donc.

Alors pour la première fois, je me dis que j'en ai marre. J'ai certes mes défauts, comme mon manque de dynamisme devant les élèves et mon incapacité à fonctionner en "activités" (c'est la norme en langues vivantes, il faut à tout prix éviter la posture frontale). C'est plus fort que moi, je n'arrive pas à m'adapter à cette façon de faire.
Je pensais naïvement que ces défauts n'étaient pas rédhibitoires. Que dois-je comprendre ? Que je n'ai pas le profil pour être enseignant ?
De toute façon je vais bientôt le savoir. En attendant le verdict final, je ne sais plus si j'aime ce métier. J'en vois de plus en plus les défauts et je songe à une nouvelle reconversion (bien obligé, en cas de licenciement).

Je pourrais tout donner dans cette deuxième partie de l'année scolaire mais à l'instant je doute d'avoir les ressources et la motivation nécessaires.

Avez-vous vécu des histoires similaires ? Connaissez-vous des pistes de reconversion après une carrière express dans l'enseignement ?

Je n'aurais jamais imaginé écrire tout cela à propos de l'enseignement.

Je me retrouve beaucoup dans ton témoignage.

Je suis stagiaire et c'est ma première année. Je suis arrivé impatiente de pouvoir enseigner, impatiente de pouvoir enfin avoir mes classes. Aujourd'hui, je me fais la même réflexion que toi : je vais peut-être sortir aussi rapidement que je suis rentrée.

J'ai aimé mes études, mon stage de M2 et même ces derniers mois d'enseignement. Je pensais m'en sortir plutôt bien malgré les classes difficiles auxquelles je n'avais pas été préparée. Première visite de l'inspectrice et le bilan n'est pas bon. Je me suis vite remis en selle, contente de pouvoir faire mes preuves. Je me suis investie deux fois plus, j'y ai mis deux fois plus du mien prenant sur ma vie sociale et mon sommeil. J'ai acquis une confiance en mes capacités, renforcée par les retours positifs de ma tutrice et des formateurs.

Deuxième visite de l'inspectrice, je m'installe devant elle confiante de la séance que je venais de proposer. Un entretien de deux heures qui peut se résumer à "vous n'êtes pas compétente et vous ne faites aucun progrès" se concluant par "en l'état, il n'est pas envisageable de vous signer un CDI à vie dans l'EN". Je tombe de haut et j'ai vraiment du mal à m'en remettre. J'ai la sensation d'être une bonne à rien et de ne plus avoir aucune légitimité à me présenter devant mes élèves. L'inspection a eu lieu quelques jours avant les vacances, je n'ai pas réussi à terminer la semaine et je n'étais pas sûre de revenir après celle-ci. Je suis revenu mais il y a des jours, je me rends clairement à l'établissement en marche arrière.

L'inspectrice et un de mes formateurs essaient de me vendre un renouvellement de stage mais je ne sais pas encore si je vais accepter.

Bonjour,
Tu ne parles pas de ton tuteur, c'est un peu surprenant.
En positif ou négatif quel a été son rôle ?

Je partage vos expériences malgré le fait que je sois titulaire depuis 2015, échelon 6. J'ai eu mon PPCR l'an dernier et il a débouché sur une mise en tutorat par le dispositif OPERA 8 mois après mon inspection (pas à cause de mon cours, mais à cause de mon refus de demander une formation au PAF cette année). J'ai un tuteur qui vient me voir au moins une fois par semaine, je vais aussi voir ses cours, c'est infantilisant au possible et en plus mon tuteur est prof depuis moins longtemps que moi (haha). Je ne me retrouve pas dans les conseils qu'il me donne, il me corrige pour me dire des bêtises, je ne le trouve pas vraiment compétent mais je ne peux rien dire.
C'est difficile à vivre et je ne sais pas si la fin du dispositif signera un retour à la normale pour moi.
Je suis aussi très découragée, moi qui suis plutôt du genre à être sur plusieurs fronts à la fois... j'en viens à réellement douter de moi, alors qu'avant cette inspection j'ai toujours trouvé que ce boulot était fait pour moi, que j'y étais bien - mes élèves et collègues me le rendent bien, heureusement, sinon je craquerais. Désillusion totale.
Bon courage à vous fleurs2

Saltaojos a écrit:Je partage vos expériences malgré le fait que je sois titulaire depuis 2015, échelon 6. J'ai eu mon PPCR l'an dernier et il a débouché sur une mise en tutorat par le dispositif OPERA 8 mois après mon inspection (pas à cause de mon cours, mais à cause de mon refus de demander une formation au PAF cette année). J'ai un tuteur qui vient me voir au moins une fois par semaine, je vais aussi voir ses cours, c'est infantilisant au possible et en plus mon tuteur est prof depuis moins longtemps que moi (haha). Je ne me retrouve pas dans les conseils qu'il me donne, il me corrige pour me dire des bêtises, je ne le trouve pas vraiment compétent mais je ne peux rien dire.
C'est difficile à vivre et je ne sais pas si la fin du dispositif signera un retour à la normale pour moi.
Je suis aussi très découragée, moi qui suis plutôt du genre à être sur plusieurs fronts à la fois... j'en viens à réellement douter de moi, alors qu'avant cette inspection j'ai toujours trouvé que ce boulot était fait pour moi, que j'y étais bien - mes élèves et collègues me le rendent bien, heureusement, sinon je craquerais. Désillusion totale.
Bon courage à vous

Bonjour,
La mise en tutorat parait disporportionnée pour le motif de ne pas s'inscrire à une formation... si ce n'est pas indiscret était-ce une formation disciplinaire ou liée à la gestion de classe ? Je croyais le dispositif OPERA réservé à des volontaires et non à la demande de l'inspection. As-tu vérifié auprès d'un syndicat la régularité de la procédure ? Quelle est supposée être la mission du tuteur ? Il m'est arrivé d'être sollicité pour épauler un collègue en difficulté mais j'avais alors des points très précis à travailler avec lui, et il était demandeur, je n'aurais pas accepté la mission auprès d'un collègue plus agé dans de solides explications de l'inspection, et une discussion franche avec lui. Cela paraît en effet très maladroit, voire contre productif d'imposer un tutorat pour un motif si léger. Bon courage.

L'inspecteur m'en a voulu de ne pas présenter de fiche de préparation le jour du rendez-vous de carrière, j'ai assumé en disant que je n'en préparais jamais, j'ai fourni mes progressions mais il a noté dans son rapport final que je n'avais pas fourni les docs demandés. Ensuite il m'a écrit pour savoir si j'avais demandé "des formations au PAF" pour "étayer ma pratique de classe" et j'ai répondu que non... donc tutorat pendant 2 mois. En fait il ne m'avait même pas parlé de ça, donc j'ignore quel type de formation j'aurais dû demander.

Je ne sais pas ce que le tuteur savait de moi. Quand il est arrivé, il semblait surpris que mes cours soient préparés. Mais quand je lui ai dit que je trouvais incorrectes les manières de notre IPR (qui ne m'a parlé de RIEN pendant mon rendez-vous de carrière, tout ça pour me coller ce dispositif 8 mois plus tard par mail), le tuteur a répondu l'air un peu gêné : "mais vous n'avez pas demandé de formation PAF... cela fait partie de nos obligations, nous devons en demander tous les ans et l'IPR voulait que vous fassiez des formations" (j'en demande tous les ans mais après 4 formations l'an dernier je voulais un break car je suis très loin de la métropole académique où elles se déroulent).
Je n'ai encore reçu aucune convocation à une formation puisque je suis allée voir le tuteur dans son établissement, mais je ne crois pas être placée dans ce dispositif pour la gestion de classe. Plutôt pour non conformité.

Il n'y a pas d'obligation à suivre des formations tous les ans, mais à se former. Ce que tu décris ressemble à un règlement de compte, qui peut aussi concerner ton CDE. La seule urgence à se voir proposer un tuteur concerne plutôt la gestion de classe et non pour cette histoire de formation. Ne te laisse pas trop déstabiliser.

Baldred a écrit:

Hina-Yukari a écrit:

Rockandread a écrit:J'ouvre ce fil car je me sens complètement perdu en ce moment. A peine entré dans l'éducation nationale, je vais peut-être rapidement en sortir.

En reprise d'études, ce que j'ai fait à la fac d'anglais m'a plu. L'idée de devenir professeur m'a beaucoup plu.
Ensuite est venue la pratique.
Difficile comme tout le monde au début, mais je me suis accroché. Je me rendais compte de la marge de progression énorme que j'avais. Même un renouvellement de stage ne m'a pas ébranlé, au contraire. Je voulais faire mes preuves.

Puis est venu le premier bilan de positionnement de cette deuxième année de stage. Ca ne va pas. Mon tuteur demande la visite d'un inspecteur. Ma gestion de classe et la mise en activité des élèves posent problème. Le CDE corrobore. L'inspecteur me rend visite, son diagnostic tombe: pas de titularisation en l'état. Synonyme de licenciement, donc.

Alors pour la première fois, je me dis que j'en ai marre. J'ai certes mes défauts, comme mon manque de dynamisme devant les élèves et mon incapacité à fonctionner en "activités" (c'est la norme en langues vivantes, il faut à tout prix éviter la posture frontale). C'est plus fort que moi, je n'arrive pas à m'adapter à cette façon de faire.
Je pensais naïvement que ces défauts n'étaient pas rédhibitoires. Que dois-je comprendre ? Que je n'ai pas le profil pour être enseignant ?
De toute façon je vais bientôt le savoir. En attendant le verdict final, je ne sais plus si j'aime ce métier. J'en vois de plus en plus les défauts et je songe à une nouvelle reconversion (bien obligé, en cas de licenciement).

Je pourrais tout donner dans cette deuxième partie de l'année scolaire mais à l'instant je doute d'avoir les ressources et la motivation nécessaires.

Avez-vous vécu des histoires similaires ? Connaissez-vous des pistes de reconversion après une carrière express dans l'enseignement ?

Je n'aurais jamais imaginé écrire tout cela à propos de l'enseignement.

Je me retrouve beaucoup dans ton témoignage.

Je suis stagiaire et c'est ma première année. Je suis arrivé impatiente de pouvoir enseigner, impatiente de pouvoir enfin avoir mes classes. Aujourd'hui, je me fais la même réflexion que toi : je vais peut-être sortir aussi rapidement que je suis rentrée.

J'ai aimé mes études, mon stage de M2 et même ces derniers mois d'enseignement. Je pensais m'en sortir plutôt bien malgré les classes difficiles auxquelles je n'avais pas été préparée. Première visite de l'inspectrice et le bilan n'est pas bon. Je me suis vite remis en selle, contente de pouvoir faire mes preuves. Je me suis investie deux fois plus, j'y ai mis deux fois plus du mien prenant sur ma vie sociale et mon sommeil. J'ai acquis une confiance en mes capacités, renforcée par les retours positifs de ma tutrice et des formateurs.

Deuxième visite de l'inspectrice, je m'installe devant elle confiante de la séance que je venais de proposer. Un entretien de deux heures qui peut se résumer à "vous n'êtes pas compétente et vous ne faites aucun progrès" se concluant par "en l'état, il n'est pas envisageable de vous signer un CDI à vie dans l'EN". Je tombe de haut et j'ai vraiment du mal à m'en remettre. J'ai la sensation d'être une bonne à rien et de ne plus avoir aucune légitimité à me présenter devant mes élèves. L'inspection a eu lieu quelques jours avant les vacances, je n'ai pas réussi à terminer la semaine et je n'étais pas sûre de revenir après celle-ci. Je suis revenu mais il y a des jours, je me rends clairement à l'établissement en marche arrière.

L'inspectrice et un de mes formateurs essaient de me vendre un renouvellement de stage mais je ne sais pas encore si je vais accepter.

Bonjour,
Tu ne parles pas de ton tuteur, c'est un peu surprenant.
En positif ou négatif quel a été son rôle ?

Bonjour,

J'ai volontairement laissé un peu le détail de côté, de peur que des gens puissent me reconnaître. Cette année de stage m'a rendu un peu parano. On est mis au courant de visio "secrète" sur nous des semaines après celle-ci sans jamais avoir de retour sur ce qui se dit, l'inspectrice dit que les retours des formateurs sur moi ne sont pas bon alors qu'à moi c'est le contraire (et j'en ai discuté avec eux récemment et ils m'ont redit que c'était bien ce que je faisais), les mensonges de l'inspectrice ... On n'en arrive à ne plus faire confiance à personne.

Jusqu'ici, j'aurais dit que ma tutrice est incroyable. Très à l'écoute et compréhensive, elle a toujours répondue à mes questions même celles qui pouvaient paraître bête. Durant le premier entretien, si elle n'avait pas dit quelques mots sur mon travail des derniers mois, il n'y aurait tout simplement rien de bien dit sur moi. Dans le deuxième, cela s'est tellement mal passée que je pense qu'elle n'a osé rien dire. Le fait que son bilan de compétence soit positif et souligne beaucoup de points dans lesquels je me suis investi m'a aussi fait beaucoup plaisir.
Globalement, les formateurs critiquent les visites estimant que nous ne nous voyons pas assez. Il est vrai que nos emplois du temps ne coïncident pas : impossible pour elle de venir me voir en cours sans supprimer une de ses heures de cours et la même chose pour moi. De mon côté, j'en arrive à être perdu. Je comprends certaines critiques qui m'ont été faites mais du coup, je ne comprends pas pourquoi elle ne m'a pas prévenu sur certains détails que ça ne fonctionnerait pas, que ce n'était pas ce qu'il fallait faire. J'arrive à un stade où je me méfie de tout le monde donc je me demande ce qu'elle peut bien raconter sur moi derrière mon dos.

Saltaojos a écrit: Je partage vos expériences malgré le fait que je sois titulaire depuis 2015, échelon 6. J'ai eu mon PPCR l'an dernier et il a débouché sur une mise en tutorat par le dispositif OPERA 8 mois après mon inspection (pas à cause de mon cours, mais à cause de mon refus de demander une formation au PAF cette année). J'ai un tuteur qui vient me voir au moins une fois par semaine, je vais aussi voir ses cours, c'est infantilisant au possible et en plus mon tuteur est prof depuis moins longtemps que moi (haha). Je ne me retrouve pas dans les conseils qu'il me donne, il me corrige pour me dire des bêtises, je ne le trouve pas vraiment compétent mais je ne peux rien dire.

Je ne savais même pas qu'on pouvait être remis sous tutelle une fois certifiée. Je peux te demander ce qu'est le dispositif OPERA 8 ?

Saltaojos a écrit: mes élèves et collègues me le rendent bien, heureusement, sinon je craquerais. Désillusion totale.

Pareil ! J'ai eu la chance d'être affectée dans un super établissement avec une équipe ultra soudée. Tout le monde m'a soutenu suite au deux inspections, ne comprenant pas ces échecs. Le Vendredi avant les vacances, un élève est venu me voir pour me remercier. Ce jour-là, ça valait tout l'or du monde pour moi.

@Hina-yukari,
Tu as raison de ne pas trop en dire.
La tutrice, quand elle fait son travail, ce qui a l'air d'être le cas ici, est normalement la référence pour le stagiaire comme pour l'inspecteur. Les référents Inspé et les rapports de l'inspection avec la dite Inspé peuvent considérablement troubler le jeu d'une année déjà très éprouvante.
Peut-être devrais-tu en discuter avec ta tutrice, elle n'est pas censée ne rien oser dire...

Hina-Yukari a écrit:
Je ne savais même pas qu'on pouvait être remis sous tutelle une fois certifiée. Je peux te demander ce qu'est le dispositif OPERA 8 ?

Le dispositif OPERA ne s'appelle plus vraiment comme ça, mais c'est un truc au rectorat qui permet de se perfectionner en suivant des formations (c'est donc un dispositif d'accompagnement) ou de se reconvertir. Je connais des profs qui y ont été placés par leurs IPR après des inspections ou des plaintes de leur CDE, et qui étaient déchargés de quelques heures de cours pour aller suivre des formations un jour par semaine sur la gestion de classe.
Pour ma part c'est juste un tutorat... alors que mon année de stage en 2014-2015 s'était très bien passée Désillusion - Page 3 1665347707

Cela m'apprend que même une fois titulaire, on n'a pas la paix.

Bon courage à toi car l'année de stage est vraiment lourde, tout comme les premières années malheureusement avec les mutations, le TZRariat et autres joyeusetés humhum

Le dispositif OPERA est-il semblable au Dispositif Institutionnel d'Accompagnement Spécifique ? On m'a proposé d'être tutrice pour un collègue qui fait l'objet d'un DIAS.

Peut-être, ça dépend des académies... ici (Amiens) le dispositif OPERA est divisé en 3 axes : accompagnement longue durée, courte durée (ce qu'on m'a collé : le DAPT, càd Dispositif d'Accompagnement Pédagogique Temporaire) ou reconversion professionnelle.

Saltaojos a écrit:Peut-être, ça dépend des académies... ici (Amiens) le dispositif OPERA est divisé en 3 axes : accompagnement longue durée, courte durée (ce qu'on m'a collé : le DAPT, càd Dispositif d'Accompagnement Pédagogique Temporaire) ou reconversion professionnelle.

Je pensais que le dispositif se faisait avec l’accord de l’intéressé après inspection.
Nous sommes pourtant de la même académie.

Pour moi ça a été un mail de mon IPR, sans aucune question, c'était "j'ai décidé de blablabla de telle date à telle date".

Tu es donc volontaire désigné d'office. Bon courage à toi.

Baldred a écrit:Peut-être devrais-tu en discuter avec ta tutrice, elle n'est pas censée ne rien oser dire...

Durant les entretiens, elle a parlé lorsqu'elle était invitée à le faire. Je ne sais pas jusqu'à quel point elle est autorisée à prendre part à la discussion.
On a fait un entretien suite à ma deuxième inspection. Son verdict est simple : elle ne sait pas quoi me dire.

Saltaojos a écrit:Bon courage à toi car l'année de stage est vraiment lourde, tout comme les premières années malheureusement avec les mutations, le TZRariat et autres joyeusetés humhum

Merci pour tes explications et les encouragements.
C'est vraiment pas des années faciles !

par Marie26 Dim 12 Mar 2023 - 23:06

J’ai fait un renouvellement de stage à cause de l’inspection qui s’est mal passé... je pense qu’il y a toujours des reconversions possibles, moi même j’y pense alors que je suis titularisée et que j’ai bien souffert pour obtenir ma titularisation. Je pense que si le métier te plaît, tu peux toujours le faire ailleurs que dans l’EN, qui me parait à moi, aujourd’hui, comme une prison dorée et peu épanouissante (tout dépend de l’établissement).
Bon courage !!!