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- lene75Prophète
Pour les mutations, en dehors des bonifications familiales qui ne sont que sur les vœux larges, il y a les points d'échelon et les points d'ancienneté dans le poste, et en cas d'égalité l'ancienneté (dans le corps, dans l'échelon) entre encore en ligne de compte. La partie échelon dépend du reclassement. Ça peut paraître dingue, mais le fait d'obtenir l'agreg dans un 2e temps, après avoir d'abord eu le Capes, m'a fait perdre des points, dans la mesure où j'ai perdu en échelon et où en philo il n'y a pas de bonification pour l'agrégation. J'aurais eu plus de chances d'obtenir une mutation en n'obtenant pas l'agrégation.
- Clecle78Bon génie
J'ai vécu ça aussi Lene. Je suis repassée au début du 4 au lieu de passer au 5 à l'époque. Ça a d'ailleurs ralenti toute ma carrière...
- jésusFidèle du forum
Donc, si je comprends bien, il est utile de vouloir passer l'agrégation et la réussir tant qu'on est pas sur le poste qu'on souhaite avoir ( en termes de géographie et d'établissement?)
- MathadorEmpereur
En numéro d'échelon, mais sûrement pas en indice majoré.Clecle78 a écrit:J'ai vécu ça aussi Lene. Je suis repassée au début du 4 au lieu de passer au 5 à l'époque. Ça a d'ailleurs ralenti toute ma carrière...
Plus tu obtiens l'agrégation tard, moins tu y gagnes au niveau carrière. Pas seulement sur la paye entre temps d'ailleurs, mais aussi sur ton avancement final dans la grille des agrégés qui est moindre (sauf cas particulier, toute année supplémentaire avant d'obtenir l'agrégation correspond à 40/175 année de moins d'ancienneté dans la classe normale des agrégés).jésus a écrit:Donc, si je comprends bien, il est utile de vouloir passer l'agrégation et la réussir tant qu'on est pas sur le poste qu'on souhaite avoir ( en termes de géographie et d'établissement?)
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Clecle78Bon génie
Carrière ralentie en passage d'échelons, en effet. Très ralentie. Je ne parle pas du reste
- EnnaNiveau 10
Que veux- tu dire,Clecle?
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Enna
- Clecle78Bon génie
Évidemment j'ai grimpe plus vite en indice mais ma progression chez les agrégés a été ralentie.
- lene75Prophète
Le système a changé maintenant, pour les passages d'échelon : tout le monde est ralenti. Mais en effet avant, avec une date de reclassement fin août au lieu de début septembre, en plus d’avoir perdu un échelon au reclassement, d'être passée à côté de mon passage d'échelon au grand choix dans le corps des certifiés pendant mon année de stage d'agrégation (passage d'échelon qui m'aurait permis d'avoir un meilleur reclassement), j'étais perdante sur le fait que c'étaient toujours mes notes de l'année précédente qui étaient prises en compte pour les promotions d'échelon, donc quasi impossible de rivaliser avec les autres. Cela dit c'est encore vrai pour le PPCR : avec "excellent" partout, je n'ai pas eu le droit à l'accélération de carrière car parmi ceux qui ont excellent partout, le critère pour départager est l'ancienneté dans le corps, or avec le reclassement j'ai toujours moins d'ancienneté dans le corps que les collègues au même échelon.
Mais je parlais surtout des mutations. Comme les points sont attribués non en fonction de l'ancienneté dans le métier mais de l'échelon, en perdant des échelons lors du reclassement, puis en progressant moins vite dans les échelons suivants, on perd aussi des points pour les mutations. Donc paradoxalement, un certifié qui le reste a plus de chances d'obtenir un lycée de centre-ville, très cher en points, qu'un certifié qui obtient l'agrégation. Et ce retard ne peut jamais être comblé. Dans les autres matières il y a des bonifications pour les agrégés sur les vœux lycée, mais pas en philo puisqu'on ne peut enseigner qu'en lycée. Un certifié ayant moins d'ancienneté que moi dans le métier risque donc de me passer devant.
Tout ça pour dire que les chances d'avoir un lycée sympa pour quelqu'un qui commence en milieu de carrière dépendent de l'échelon auquel il est reclassé. En commençant à l'échelon 1, il me paraît impossible d'avoir assez de points avant la fin de sa carrière.
Mais je parlais surtout des mutations. Comme les points sont attribués non en fonction de l'ancienneté dans le métier mais de l'échelon, en perdant des échelons lors du reclassement, puis en progressant moins vite dans les échelons suivants, on perd aussi des points pour les mutations. Donc paradoxalement, un certifié qui le reste a plus de chances d'obtenir un lycée de centre-ville, très cher en points, qu'un certifié qui obtient l'agrégation. Et ce retard ne peut jamais être comblé. Dans les autres matières il y a des bonifications pour les agrégés sur les vœux lycée, mais pas en philo puisqu'on ne peut enseigner qu'en lycée. Un certifié ayant moins d'ancienneté que moi dans le métier risque donc de me passer devant.
Tout ça pour dire que les chances d'avoir un lycée sympa pour quelqu'un qui commence en milieu de carrière dépendent de l'échelon auquel il est reclassé. En commençant à l'échelon 1, il me paraît impossible d'avoir assez de points avant la fin de sa carrière.
- HélipsProphète
Mais l'ancienneté dans le corps, elle dépend de ta date d'entrée dans le corps en question, pas de ton reclassement, non
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- NitaEmpereur
Je ne pense pas que le jeu en vaille la chandelle.
Ne peux-tu pas trouver un emploi qui aurait du sens en utilisant tes compétences en informatique ?
Ne peux-tu pas trouver un emploi qui aurait du sens en utilisant tes compétences en informatique ?
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A clean house is a sign of a broken computer.
- LeDucNiveau 3
Personnellement ma réponse est oui, mais cette question est complètement dépendante du passé de chacun..macaaron a écrit:Bonsoir,
Je suis bientôt en milieu de carrière.
Je suis consultant en informatique et en finance à Paris. J’ai la chance d’avoir atteint un niveau de mission qui me permet de voir quelle est la réelle ambition de l’informatique. Pour faire simple, entre le tiers et la moitié des projets informatiques ont pour objectif de virer des gens.
Mais ça, il ne faut jamais le dire.
On va m’objecter que c’est pour des raisons de compétitivité et que le personnel viré va se reconvertir. Ce ne sont que des arguments libéraux qui ne valent rien, car : 1/ j’estime que l’entreprise a un rôle social et non exclusivement capitaliste ; 2/ les personnes âgées, sur des postes rares ou qui sont expertes sur de veilles technologiques ne sont pas nécessairement en mesure de se reconvertir sur un claquement de doigts ; et 3/ personne de l’entreprise ne les accompagne dans leur reconversion.
J’ai donc un cas de conscience : mon rôle social dans la société est-il de contribuer à virer des salariés, ou de faire autre chose ?
J’insiste : ce qui me dérange c’est l’informatique et non la finance.
Je suis en cours de réflexion à avoir un rôle davantage créditeur que débiteur vis-à-vis de la société.
Une de mes passions est la philosophie.
Je m’interroge alors à m’orienter vers la voie de l’enseignement en philosophie au lycée.
Néanmoins, repartir sur du bachotage et du par cœur me tentent moyennement, surtout à mon âge. De plus, si je réussi, mon salaire serait quasiment divisé par trois et je devrai revoir ma vie.
J’ai déjà donné dans les cours du soir et je connais l’investissement que représente une telle ambition, ainsi que le coût familial.
Si je prends cette voie-là, c’est pour la réussir… à condition que j’en sois convaincu.
J’en appelle alors à vos conseils avisés.
Est-ce une bonne idée ?
Le retour sur investissement social mérite-t-il cette reconversion ?
Je n’ai pas bien saisi ton rejet de l’informatique au lieu de la finance. J’ai une expérience inverse : c’est la gouvernance financière à outrance des grands groupes qui m’a écœuré, mais pas l’informatique. Je me suis donc reconverti dans l’enseignement dans ce domaine car je ne sais rien faire d’autre. Oublie le salaire du privé si tu le peux. Mais à présent je fais un métier qui me plait. Bonne réflexion.
- lene75Prophète
Hélips a écrit:Mais l'ancienneté dans le corps, elle dépend de ta date d'entrée dans le corps en question, pas de ton reclassement, non
Le nombre de points pour les mutations dépend de l'échelon, or l'échelon est calculé au moment du reclassement, et ce de façon définitive (je veux dire par là qu'ensuite on progresse évidemment d'échelon, mais cet échelon de départ détermine tout le reste de la carrière).
L'ancienneté de corps, elle, est prise en compte dans certains cas particuliers, notamment pour l'accélération de carrière dans le cadre du PPCR : avoir "excellent" à tous les items et comme avis final du recteur est une condition nécessaire, mais pas suffisante, et parmi les critères pour départager les candidats, il y a l'ancienneté de corps, en tout cas c'est l'explication que m'avait donnée mon syndicat : pour moi c'était ça qui avait coincé. Quelqu'un qui débute dans le métier en milieu de carrière aura forcément, à âge égal, une ancienneté dans le corps bien inférieure à celle de ses collègues entrés dans le métier en début de carrière : il aura donc tout un tas d'occasions de se retrouver pénalisé à cause de ça. En l'occurrence, il cumulera un échelon inférieur lié à son entrée tardive dans le métier, et une carrière plus lente liée au fait que les accélérations de carrière lui seront fermées quelle que soit la qualité des rapports. C'est en tout cas le cas en philo, je ne sais pas ce qu'il en est dans les autres matières.
Par ailleurs, dans l'ancien système, la date de changement d'échelon avait beaucoup d'importance pour pouvoir prétendre au grand choix. Or par la magie du reclassement, on se retrouvait à changer d'échelon fin août au lieu de septembre, ce qui, je ne sais plus trop pour quelle raison, avait pour conséquence de nous pénaliser à chaque fois d'un an dans la prise en compte des notes, qui étaient celles de l'année scolaire précédente au lieu de celles de l'année scolaire en cours, en concurrence avec des collègues pour qui c'étaient les notes de l'année scolaire en cours, forcément plus élevées, qui étaient prises en compte. Il n'est pas exclu que ce genre de système revienne.
Donc le calcul du reclassement est un truc qui détermine beaucoup de choses dans une carrière, et pas seulement la rémunération, surtout dans les disciplines comme la philo où il y a peu de postes et donc des mutations très difficiles.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Les accélérations de carrière ne sont pas fermées quand on passe le concours tard, bien au contraire. L'âge est aussi un critère pour départager les candidats au profil du plus âgé. Le PPCR ne met pas des collègues du même âge en concurrence, mais des collègues du même échelon.
- lene75Prophète
Mon syndicat m'avait expliqué le contraire : les critères d’ancienneté passent avant l'âge, qui n'est pris en compte que s'il y a égalité sur tous les critères précédents. Or avec un reclassement on arrive à l'échelon x avec beaucoup moins d'ancienneté dans le corps que les petits copains, donc on est éliminé direct, avant que les autres critères, dont l'âge, ne soient étudiés. Comme l'administration ne justifie pas son refus, on ne peut guère en savoir plus que ça. À moins que les règles n'aient encore changé entre temps.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Mais pour le PPCR, tu passes en même temps que des collègues qui ont eu le concours en même temps que toi, pas avec des collègues du même âge.
C'est différent si tu passes l'agrégation interne ensuite, parce que l'ancienneté de corps est forcément plus faible.
C'est différent si tu passes l'agrégation interne ensuite, parce que l'ancienneté de corps est forcément plus faible.
- lene75Prophète
Eh bien non, si eux n'ont pas été reclassés, ils ont eu le concours bien plus tôt. Quand j'ai eu mon RV de carrière, j'avais mon agreg depuis moins de 3 ans alors que certains collègues du même échelon l'avaient depuis plus de 10 ans. C'est la même chose pour une reconversion avec prise en compte de l'expérience pour ne pas commencer au premier échelon (et commencer au premier échelon en milieu de carrière est encore plus pénalisant, bien sûr !).
Édit : tu as modifié ton message pendant que je postais le mien. C'est bien la question du reclassement que je soulève depuis le départ, puisqu'on parle de collègues qui passent les concours après avoir déjà travaillé : soit on ne tient pas du tout compte de leur carrière antérieure et il commencent en bas de l'échelle, soit ils seront reclassés mais ne peuvent quand même pas espérer avoir au même âge les mêmes postes que les copains.
Édit : tu as modifié ton message pendant que je postais le mien. C'est bien la question du reclassement que je soulève depuis le départ, puisqu'on parle de collègues qui passent les concours après avoir déjà travaillé : soit on ne tient pas du tout compte de leur carrière antérieure et il commencent en bas de l'échelle, soit ils seront reclassés mais ne peuvent quand même pas espérer avoir au même âge les mêmes postes que les copains.
- JennyMédiateur
Rien ne dit que le collègue sera reclassé.
- Spoiler:
- Lene, le fait d’avoir excellent partout ne donne pas d’avantage sur un collègue qui aurait 3 ou 4 TS mais qui aurait un avis final excellent. Seul l’avis final compte et ensuite l’ancienneté et l’âge départagent.
- Laurent_08Niveau 5
En effet, il faut bien expliquer à notre potentiel "futur collègue", qu'à la différence de certains Agrégés de maths (de plus en plus) qui deviennent Quants et voient leurs rémunérations augmenter très confortablement et très régulièrement, nous passons notre carrière à attendre des années après un échelon à 150 euros.lene75 a écrit:Eh bien non, si eux n'ont pas été reclassés, ils ont eu le concours bien plus tôt. Quand j'ai eu mon RV de carrière, j'avais mon agreg depuis moins de 3 ans alors que certains collègues du même échelon l'avaient depuis plus de 10 ans. C'est la même chose pour une reconversion avec prise en compte de l'expérience pour ne pas commencer au premier échelon (et commencer au premier échelon en milieu de carrière est encore plus pénalisant, bien sûr !).
Édit : tu as modifié ton message pendant que je postais le mien. C'est bien la question du reclassement que je soulève depuis le départ, puisqu'on parle de collègues qui passent les concours après avoir déjà travaillé : soit on ne tient pas du tout compte de leur carrière antérieure et il commencent en bas de l'échelle, soit ils seront reclassés mais ne peuvent quand même pas espérer avoir au même âge les mêmes postes que les copains.
Quand la cinquantaine arrive, c'est l'heure de la HC puis pour les quelques heureux élus, la CE entre 55 et 60 ans si vous avez accepté de vous dévouer corps et âme pour l'institution dans des missions administratives lourdes ...
J'ai souvenir de ma première déconvenue quand mes amis restés dans l'industrie m'expliquaient qu'avec l'arrivée des 35H, ils allaient avoir ce qu'ils appelaient des RTT ... Notre situation matérielle et financière s'est dégradée très sérieusement, le travail doit être épanouissant bien évidemment et j'ai la chance immense que ce soit le cas pour moi. Mais pragmatiquement, il doit rester alimentaire, vous permettre de vous loger et vous chauffer ...
- KolmogorovNiveau 5
Laurent_08 a écrit:En effet, il faut bien expliquer à notre potentiel "futur collègue", qu'à la différence de certains Agrégés de maths (de plus en plus) qui deviennent Quants et voient leurs rémunérations augmenter très confortablement et très régulièrement, nous passons notre carrière à attendre des années après un échelon à 150 euros.
Tout à fait, j'avais lu le cas d'un collègue -agrégé de mathématiques- qui à la suite d'une prospection relativement peu poussée s'était vu proposé 6400 nets d'entrée de jeu dans une entreprise en data. Aurais-tu d'autres exemples?
- jésusFidèle du forum
Je relis ce fil.
De nouveau, les concours auxquels je me suis inscrit ne seront pas pour moi. Par défaut de temps de préparation.
Ma situation d'aspirant contractuel reste bloquée.
Aucun poste " prenable" depuis ma recherche active commencée au printemps dernier, et jusqu'à maintenant.
J'ai lorgné du côté des formations de formateur. Mais c'est impossible de candidater à une formation quand on est en emploi. Il faut pour intégrer cette formation, faire des périodes d'immersion en entreprise, voir un conseiller en évolution pro. Le tout prend 2 mois. Passer en commission de financement ( cela coûte 7000 euros) et cela dépend de plein de critère. Autant dire qu'avec un bac +5, et 3 mois de chômage, on n'est pas prioritaire.
De nouveau, les concours auxquels je me suis inscrit ne seront pas pour moi. Par défaut de temps de préparation.
Ma situation d'aspirant contractuel reste bloquée.
Aucun poste " prenable" depuis ma recherche active commencée au printemps dernier, et jusqu'à maintenant.
J'ai lorgné du côté des formations de formateur. Mais c'est impossible de candidater à une formation quand on est en emploi. Il faut pour intégrer cette formation, faire des périodes d'immersion en entreprise, voir un conseiller en évolution pro. Le tout prend 2 mois. Passer en commission de financement ( cela coûte 7000 euros) et cela dépend de plein de critère. Autant dire qu'avec un bac +5, et 3 mois de chômage, on n'est pas prioritaire.
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- Fin de carrière, reconversion.
- CAPLP reconversion après carrière dans le privé
- Inspectée l'an passée pour le PPCR, je reçois un mail pour un RDV de carrière
- Recherche d'infos / conseils pour une reconversion pour le capes ou capet
- Jean-Michel Zakhartchouk : "Arrêtons de nous considérer comme des quasi forçats qui travaillent pour pas grand-chose".
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