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- ernyaFidèle du forum
Je pense que sans PAP, PPRE ou autres signé par la famille et le chef d'établissement, il vaut mieux ne rien mettre en place de particulier niveau notation.
Si la mère veut des aménagements, elle doit voir avec l'administration pour mettre en place un PAP.
Si la mère veut des aménagements, elle doit voir avec l'administration pour mettre en place un PAP.
- Philomène87Grand sage
Balthamos a écrit:Philomène87 a écrit:Au collège, il m'arrive d'adapter aussi sans PAP, dans le cas d'élèves vraiment trèèèèès faibles, qui ne comprennent rien, et à qui j'essaie de (re)donner un tout petit peu le goût de ma matière. Les parents ne sont pas dupes, de toute façon même avec des aménagements de type PPS ils obtiennent péniblement 6/20. Bien sûr, au lycée, c'est différent.
Concernant mon élève là, la mère commence vraiment à m'agacer. Je lui ai répondu que sans bilan orthophonique écrit, je n'adapterai pas, elle m'a répondu sèchement de me "rapprocher de Mme PP" (euh merci j'ai peut-être pas besoin de vous pour ça), laquelle PP m'a bien sûr confirmé que sans bilan, pas de PPRE.
Et je pense, mais peut-être que certains d'entre vous me diront le contraire, qu'un élève "dyslexique modéré" est capable d'accorder les pluriels ? Parce que ce que veut la mère, c'est que je ne compte pas du tout l'orthographe. Bien sûr, il en est hors de question. Pas sans le fameux bilan (qu'elle n'aura qu'en avril, mais je n'y suis pour rien, moi).
Et donc légitime puisqu’elle repose sur le droit et ton expertise. Si la maman ne la comprend pas et se montre trop revendicative, tu peux aussi confier le dossier au chef d’établissement.
Ici soit on a une maman paniquée par la scolarité de son enfant et il faut lui faire comprendre que le rythme de l'EN n'est pas dans l'immédiateté, il faut donc la rassurer (PP, chef, etc. pas forcément toi), soit c'est une maman revendicative pour tout et rien et dans ce cas, la discussion ne sert à rien à par te fatiguer, alors refile le dossier au chef.
En fait la mère considère que comme sa fille était jadis suivie par une orthophoniste, qui avait diagnostiqué une "dyslexie modérée", et qu'elle en a informé verbalement la PP qui maladroitement a dû dire qu'on serait indulgents sur l'orthographe, eh bien, qu'elle est dans son droit. Elle s'imagine sans doute que c'est le PP qui commande pour tous ses collègues. Voilà déjà deux mails dans lesquels elle m'enjoint de me "rapprocher de Mme PP" (injonction que je snobe, évidemment). Et que comme les délais avec les orthophonistes sont trèèèèès longs, ben voilà quoi.
Mettre le CDE dans la boucle ? A vrai dire je préfère gérer cela moi-même C'est un cde qui a été capable de me dire, vu mes notes, que je devrais mettre des "jokers" pour monter les moyennes. Alors s'il sait que j'enlève des points pour la maîtrise de la langue, sans être prof de français...
- ProflambdadaHabitué du forum
ernya a écrit:Je pense que sans PAP, PPRE ou autres signé par la famille et le chef d'établissement, il vaut mieux ne rien mettre en place de particulier niveau notation.
Si la mère veut des aménagements, elle doit voir avec l'administration pour mettre en place un PAP.
Avec l'administration ?;-) Chez nous, c'est le PP qui se coltine tout cela... Pas chez vous ?
- Charles-MauriceNiveau 10
Et quand elle sera diplômée, sans maîtriser un minimum de langue écrite, elle demandera à son employeur un emploi adapté ?
- PandorafaFidèle du forum
Balthamos a écrit:Philomène87 a écrit:Au collège, il m'arrive d'adapter aussi sans PAP, dans le cas d'élèves vraiment trèèèèès faibles, qui ne comprennent rien, et à qui j'essaie de (re)donner un tout petit peu le goût de ma matière. Les parents ne sont pas dupes, de toute façon même avec des aménagements de type PPS ils obtiennent péniblement 6/20. Bien sûr, au lycée, c'est différent.
Concernant mon élève là, la mère commence vraiment à m'agacer. Je lui ai répondu que sans bilan orthophonique écrit, je n'adapterai pas, elle m'a répondu sèchement de me "rapprocher de Mme PP" (euh merci j'ai peut-être pas besoin de vous pour ça), laquelle PP m'a bien sûr confirmé que sans bilan, pas de PPRE.
Et je pense, mais peut-être que certains d'entre vous me diront le contraire, qu'un élève "dyslexique modéré" est capable d'accorder les pluriels ? Parce que ce que veut la mère, c'est que je ne compte pas du tout l'orthographe. Bien sûr, il en est hors de question. Pas sans le fameux bilan (qu'elle n'aura qu'en avril, mais je n'y suis pour rien, moi).
Et donc légitime puisqu’elle repose sur le droit et ton expertise. Si la maman ne la comprend pas et se montre trop revendicative, tu peux aussi confier le dossier au chef d’établissement.
Ici soit on a une maman paniquée par la scolarité de son enfant et il faut lui faire comprendre que le rythme de l'EN n'est pas dans l'immédiateté, il faut donc la rassurer (PP, chef, etc. pas forcément toi), soit c'est une maman revendicative pour tout et rien et dans ce cas, la discussion ne sert à rien à par te fatiguer, alors refile le dossier au chef.
Pour un PPRE un bilan n'est pas obligatoire, mais pour un PAP oui. Pas d'aménagement au brevet sans PAP. Les profs n'ont pas à consulter le bilan orthophonique, c'est médical donc confidentiel. Eventuellement juste la liste des recommandations d'aménagements. Si la famille ne transmet pas de bilan orthophonique au service médical, pas de preuve des troubles avérés, donc pas de PAP possible. Et encore, normalement il faut qu'il y ait difficultés scolaires. Si tu retrouves le éval nationales de 6ème de l'élève, normalement pour un dyslexique il doit être situé en "fragile" ou "insuffisant" en fluence, c'est un assez bon indicateur.
Concernant la "dyslexie modérée", il me semble que les écarts-types doivent être limites (c'est pathologique donc troubles dys au delà de 3 ET sur plusieurs items). Pour des dyslexies sévères on peut avoir des ET à -10. Je résume très grossièrement hein, des néo ortho expliqueront bien mieux que moi. Mais même pour des dys légers les pluriels peuvent poser problème. A voir si possibilité de faire des dictées négociées ou à objectifs (n'évaluer QUE les pluriels par exemple) ou ne pas pénaliser l'orthographe sur une production dont ce n'est pas l'objet premier (rédaction ou analyse de document ?). C'est ce que recommandent les médecins scolaires même lorsque la dyslexie-dysorthographie (troubles quasi systématiquement associés) n'est pas très sévère ou bien compensée/rééduquée.
Et pour répondre plus haut, oui les neuro confirment que les troubles dys et troubles neuro-développementaux ont très souvent une cause génétique/héréditaire. Il y a aussi un lien avec le déroulement de la grossesse et la prématurité par exemple. D'où le fait que souvent dans une fratrie on trouve plusieurs élèves dys et/ou TDAH. Il y a beaucoup de recherche dans ce domaine ces dernières années.
- PandorafaFidèle du forum
Charles-Maurice a écrit:Et quand elle sera diplômée, sans maîtriser un minimum de langue écrite, elle demandera à son employeur un emploi adapté ?
Oui, elle pourra avec un dossier handicap, de plus en plus de médecins du travail adaptent les postes de travail avec des logiciels pour les dys par exemple. J'en connais plusieurs qui pratiquent cela, comme le droit le permet.
- HonchampDoyen
Philomène87 a écrit:Balthamos a écrit:Philomène87 a écrit:Au collège, il m'arrive d'adapter aussi sans PAP, dans le cas d'élèves vraiment trèèèèès faibles, qui ne comprennent rien, et à qui j'essaie de (re)donner un tout petit peu le goût de ma matière. Les parents ne sont pas dupes, de toute façon même avec des aménagements de type PPS ils obtiennent péniblement 6/20. Bien sûr, au lycée, c'est différent.
Concernant mon élève là, la mère commence vraiment à m'agacer. Je lui ai répondu que sans bilan orthophonique écrit, je n'adapterai pas, elle m'a répondu sèchement de me "rapprocher de Mme PP" (euh merci j'ai peut-être pas besoin de vous pour ça), laquelle PP m'a bien sûr confirmé que sans bilan, pas de PPRE.
Et je pense, mais peut-être que certains d'entre vous me diront le contraire, qu'un élève "dyslexique modéré" est capable d'accorder les pluriels ? Parce que ce que veut la mère, c'est que je ne compte pas du tout l'orthographe. Bien sûr, il en est hors de question. Pas sans le fameux bilan (qu'elle n'aura qu'en avril, mais je n'y suis pour rien, moi).
Et donc légitime puisqu’elle repose sur le droit et ton expertise. Si la maman ne la comprend pas et se montre trop revendicative, tu peux aussi confier le dossier au chef d’établissement.
Ici soit on a une maman paniquée par la scolarité de son enfant et il faut lui faire comprendre que le rythme de l'EN n'est pas dans l'immédiateté, il faut donc la rassurer (PP, chef, etc. pas forcément toi), soit c'est une maman revendicative pour tout et rien et dans ce cas, la discussion ne sert à rien à par te fatiguer, alors refile le dossier au chef.
En fait la mère considère que comme sa fille était jadis suivie par une orthophoniste, qui avait diagnostiqué une "dyslexie modérée", et qu'elle en a informé verbalement la PP qui maladroitement a dû dire qu'on serait indulgents sur l'orthographe, eh bien, qu'elle est dans son droit. Elle s'imagine sans doute que c'est le PP qui commande pour tous ses collègues. Voilà déjà deux mails dans lesquels elle m'enjoint de me "rapprocher de Mme PP" (injonction que je snobe, évidemment). Et que comme les délais avec les orthophonistes sont trèèèèès longs, ben voilà quoi.
Mettre le CDE dans la boucle ? A vrai dire je préfère gérer cela moi-même C'est un cde qui a été capable de me dire, vu mes notes, que je devrais mettre des "jokers" pour monter les moyennes. Alors s'il sait que j'enlève des points pour la maîtrise de la langue, sans être prof de français...
Est-ce que tu ne peux pas "adapter" un peu, tout en écrivant sur la copie "évaluation adaptée à la dyslexie modérée de l'élève" ?
Et en écrivant la même formule dans le bulletin ?
La mère est contente, te fiche la paix, et les gens qui connaissent le système et savent décrypter les appréciations comprennent.
Parfois, faut-il se battre contre des moulins ? ça coincera un jour ou l'autre... (Pour l'élève).
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- ElyasEsprit sacré
Charles-Maurice a écrit:Et quand elle sera diplômée, sans maîtriser un minimum de langue écrite, elle demandera à son employeur un emploi adapté ?
En réalité, oui. De plus en plus d'entreprises ont une politique en faveur de leurs employés dys- (sans parler du nombre de patrons eux-mêmes dys-).
- PandorafaFidèle du forum
+1 avec Honchamp sur le fait de préciser "évaluation adaptée", si c'est le cas, sur la copie et/ou le livret (non prise en compte de l'orthographe en HG pour les dys). En revanche on ne doit pas faire mention des troubles dys (ou autres troubles) dans les LSU, quand c'est fait c'est une erreur car c'est une information médicale donc confidentielle.
- CassandrineNiveau 10
Si je suis le raisonnement de certains enseignants (selon les réponses), vous adaptez la notation car la mère a signalé une dyslexie modérée. Aucun preuve? Aucun document officiel? En se basant seulement sur les dires d'un parent?
- PrezboGrand Maître
Honchamp a écrit:
Est-ce que tu ne peux pas "adapter" un peu, tout en écrivant sur la copie "évaluation adaptée à la dyslexie modérée de l'élève" ?
Et en écrivant la même formule dans le bulletin ?
La mère est contente, te fiche la paix, et les gens qui connaissent le système et savent décrypter les appréciations comprennent.
Parfois, faut-il se battre contre des moulins ? ça coincera un jour ou l'autre... (Pour l'élève).
Désolé, mais je trouve que ce genre de proposition relève de l'improvisation sous l'effet de la panique et risque potentiellement de créer plus de problèmes que d'en éviter. Vouloir que la mère "fiche la paix" ne devrait pas être l'objectif. Je ne suis pas un intégriste de la procédure, mais laisser les parents décider des adaptations et de la notation sur la base d'informations transmises oralement me semble être mettre le doigt dans un engrenage dangereux.
Il faut rencontrer la mère dans un cadre formalisé, informer le CDE et les personnes concernées de la situation, et faire un vrai bilan de la situation, y compris dans l'intérêt à long terme de l'élève si ses troubles sont avérés.
- PandorafaFidèle du forum
Prezbo a écrit:Honchamp a écrit:
Est-ce que tu ne peux pas "adapter" un peu, tout en écrivant sur la copie "évaluation adaptée à la dyslexie modérée de l'élève" ?
Et en écrivant la même formule dans le bulletin ?
La mère est contente, te fiche la paix, et les gens qui connaissent le système et savent décrypter les appréciations comprennent.
Parfois, faut-il se battre contre des moulins ? ça coincera un jour ou l'autre... (Pour l'élève).
Désolé, mais je trouve que ce genre de proposition relève de l'improvisation sous l'effet de la panique et risque potentiellement de créer plus de problèmes que d'en éviter. Vouloir que la mère "fiche la paix" ne devrait pas être l'objectif. Je ne suis pas un intégriste de la procédure, mais laisser les parents décider des adaptations et de la notation sur la base d'informations transmises oralement me semble être mettre le doigt dans un engrenage dangereux.
Il faut rencontrer la mère dans un cadre formalisé, informer le CDE et les personnes concernées de la situation, et faire un vrai bilan de la situation, y compris dans l'intérêt à long terme de l'élève si ses troubles sont avérés.
Je suis d'accord avec cela. Il faut laisser une trace des adaptations éventuelles, et surtout, le faire en concertation avec l'équipe (la PP en priorité, mais en informer la direction et mettre l'équipe médico-sociale dans le coup). Si on adapte pour des élèves tout au long du collège sans monter de PAP, ils n'auront pas droit à ces aménagements au brevet. Bon après la réalité pour les dyslexiques c'est qu'au brevet, en HG, à moins qu'ils n'aient composé sur ordinateur (très rares, plus fréquent pour les dyspraxiques/dysgraphiques) on a aucune indication qu'ils ont un trouble dys, même s'ils ont eu droit à un tiers-temps et éventuellement à un secrétaire-lecteur. Donc des collègues peuvent pénaliser l'orthographe.
Après, je crois qu'on est de plus en plus nombreux à "reconnaître" une graphie/orthographe pathologique type dys et de la distinguer d'un manque de maîtrise des règles grammaticales.
- LagomorpheFidèle du forum
Honchamp a écrit:Est-ce que tu ne peux pas "adapter" un peu, tout en écrivant sur la copie "évaluation adaptée à la dyslexie modérée de l'élève" ?
Sur la base des seules déclarations de la mère ? Rupture d'égalité, pour moi ce serait non. Sans document officiel, même sujet, même durée et même barème pour toute la classe. Je comprends le souhait d'avoir la paix mais celle-ci peut facilement être obtenue, en renvoyant les parents vers la direction qui seule peut co-signer un PAP. Et ils attendront qu'il soit mis en place pour revendiquer quoi que ce soit, dans les limites posées par le document officiel.
En revanche:
Honchamp a écrit:Et en écrivant la même formule dans le bulletin ?
Parfaitement d'accord, et par expérience ça ne pose aucun problème à mon CDE: "les devoirs adaptés ont été assez bien réussis ce trimestre".
Et par expérience aussi, mes collègues de prépa savent parfaitement décrypter.
Une nuance cependant: je signale que les devoirs sont adaptés uniquement si cette adaptation modifie la note. S'il s'agit simplement de permettre à l'élève de faire le même travail que les autres (par exemple énoncé agrandi pour déficit visuel avec PAP, ordinateur pour problème moteur avec PAP, AESH si handicap avec PPS), je ne signale rien dans le bulletin: les copies m'arrivent dans le même paquet que les autres copies de la classe et sont évaluées comme les autres copies avec le même barème.
- ElyasEsprit sacré
Le fait de demander sans papier attestant légalement de la situation, c'est assez problématique. Cela m'est déjà arrivé. J'ai alors indiqué aux parents la nécessité de fournir les documents officiels s'ils voulaient être entendus et j'ai expliqué le fonctionnement de la MDPH pour les examens.
Cela a tendance à changer la donne. Soit on n'entend plus rien, soit on a les documents et un processus s'enclenche. Souvent, ce sont des parents mal informés.
Cela a tendance à changer la donne. Soit on n'entend plus rien, soit on a les documents et un processus s'enclenche. Souvent, ce sont des parents mal informés.
- Philomène87Grand sage
Pandorafa a écrit:+1 avec Honchamp sur le fait de préciser "évaluation adaptée", si c'est le cas, sur la copie et/ou le livret (non prise en compte de l'orthographe en HG pour les dys). En revanche on ne doit pas faire mention des troubles dys (ou autres troubles) dans les LSU, quand c'est fait c'est une erreur car c'est une information médicale donc confidentielle.
Non, je trouve que ce n'est pas la bonne attitude : cela conforterait la mère dans son bon droit de "faire son marché" et de demander ce qu'elle veut. Et cela se saura, elle dira autour d'elle "ouais les profs je leur dis hein, et ils font". Or, j'estime que notre job est un métier qui s'apprend, et que si les parents en savaient autant que nous, ils seraient profs eux-mêmes. Commençons par nous respecter nous-mêmes.
Je vais re-répondre à la mère en restant ferme, en lui expliquant comment cela fonctionne. Mais elle a l'air complètement butée et je sens qu'elle va me demander un rv à la prochaine évaluation où j'aurai retiré des points. Et pour dire quoi ? Tout ce qui aura été dit par mail. C'est le genre de personne qui va me faire perdre mon temps et mon énergie. Mais tant pis, il faut qu'elle comprenne.
- HonchampDoyen
Philomène87 a écrit:Pandorafa a écrit:+1 avec Honchamp sur le fait de préciser "évaluation adaptée", si c'est le cas, sur la copie et/ou le livret (non prise en compte de l'orthographe en HG pour les dys). En revanche on ne doit pas faire mention des troubles dys (ou autres troubles) dans les LSU, quand c'est fait c'est une erreur car c'est une information médicale donc confidentielle.
Non, je trouve que ce n'est pas la bonne attitude : cela conforterait la mère dans son bon droit de "faire son marché" et de demander ce qu'elle veut. Et cela se saura, elle dira autour d'elle "ouais les profs je leur dis hein, et ils font". Or, j'estime que notre job est un métier qui s'apprend, et que si les parents en savaient autant que nous, ils seraient profs eux-mêmes. Commençons par nous respecter nous-mêmes.
Aller au bras de fer, et perdre ?
Ils veulent des adaptations ? Accordons leur ou faisons semblant de leur accorder, écrivons de manière jésuite-codée de manière à ce que les profs qui savent décoder comprennent... Mais écrivons-le néanmoins.
Si Chérubine échoue malgré tout, ou n'a pas la moyenne qui convient, on pourra toujours arguer de notre bonne foi..
Et un jour, Chérubine va se heurter au mur de la réalité.
Franchement, cela fait partie du système de survie pour un prof. Pas de bras de fer inutile avec les parents.
Mais pour le prof, veiller à maintenir un enseignement de qualité, rigoureux, qui apporte des connaissances et des savoir-faire aux élèves.
Perso, c'est comme ça que j'ai survécu à partir d'un certain âge. Ne rien lâcher sur mon enseignement et les méthodes, quel que soit le bla-bla pédagogogiste -compétenciel.
Et éviter les histoires qui minent le quotidien.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Philomène87Grand sage
Je trouve que ce serait trop facile, et peu professionnel de ma part. Mais c'est juste mon avis.
Les parents sont comme les gosses, ils ont besoin de professeurs adultes et solides qui savent les recadrer. C'est comme cela que l'on inspire la confiance.
Je ne vais pas aller au bras de fer. Je vais rompre la communication, et elle saura qui appeler si elle n'est toujours pas contente.
Les parents sont comme les gosses, ils ont besoin de professeurs adultes et solides qui savent les recadrer. C'est comme cela que l'on inspire la confiance.
Je ne vais pas aller au bras de fer. Je vais rompre la communication, et elle saura qui appeler si elle n'est toujours pas contente.
- HonchampDoyen
Philomène87 a écrit:Je trouve que ce serait trop facile, et peu professionnel de ma part. Mais c'est juste mon avis.
Les parents sont comme les gosses, ils ont besoin de professeurs adultes et solides qui savent les recadrer. C'est comme cela que l'on inspire la confiance.
Je ne vais pas aller au bras de fer. Je vais rompre la communication, et elle saura qui appeler si elle n'est toujours pas contente.
Loin de moi l'idée de donner toujours raison aux parents.
Mais sur ce qui est : troubles, dys, pap, toussa, on sera toujours perdants.
Donc ne pas y laisser sa santé.
Arriver à 62 ans , et plus bientôt, c'est un art.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BalthamosDoyen
Cassandrine a écrit:Si je suis le raisonnement de certains enseignants (selon les réponses), vous adaptez la notation car la mère a signalé une dyslexie modérée. Aucun preuve? Aucun document officiel? En se basant seulement sur les dires d'un parent?
Je n'ai pas lu ça.
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- Spoiler:
- chmarmottineGuide spirituel
Ici il y tellement de demandes et peu, voire plus de médecin scolaire, que les PAP passent par le médecin traitant de la famille ...
- Charles-MauriceNiveau 10
Aucun barème adapté aux esamens, en tous cas.
- ernyaFidèle du forum
Le PP signe parfois aussi (plutôt pour un PPRE de mémoire) mais la réunion se fait avec une personne de l'administration. Je n'ai jamais vu un PP mettre ça tout seul en place dans son coin. D'autant plus que ce sont souvent des documents réactualisés d'année en année.Proflambdada a écrit:ernya a écrit:Je pense que sans PAP, PPRE ou autres signé par la famille et le chef d'établissement, il vaut mieux ne rien mettre en place de particulier niveau notation.
Si la mère veut des aménagements, elle doit voir avec l'administration pour mettre en place un PAP.
Avec l'administration ?;-) Chez nous, c'est le PP qui se coltine tout cela... Pas chez vous ?
Dans le cas qui nous occupe, Philomène n'étant même pas la PP, je ne vois pas pourquoi elle devrait être l'interlocutrice des parents. Et un aménagement sans document écrit me semble douteux. Enfin, perso, je ne m'engouffrerais pas là-dedans, que je sois PP ou pas.
- dryadeNiveau 8
J'ai beaucoup d'élèves qui ont besoin d'adaptations, dans des classes de 30.
Il y a des élèves handicapés avec ou sans (faute de moyens) AESH, des ex-UPEAA qui maîtrisent tout juste le français à l'oral mais sûrement pas l'écrit des textes aux programmes, des dys- divers et variés, avec des PAP en cours ou en cours de renouvellement, des dys- non détectés, etc.
Jamais je ne pourrais adapter mes évaluations en termes de contenus, alors j'adapte mes notes.
Quand j'entends parler d'une de ces situations, le plus souvent en début d'année mais pas seulement, je fais attention aux copies des élèves et j'essaie de déterminer ce qui relève de la flemme, d'un vrai problème ou d'un manque de niveau (je n'y arrive pas du premier coup, bien sûr).
Rien qu'en corrigeant, j'adapte ma note et mon commentaire pour encourager l'élève, même si je n'ai aucun document sur un trouble éventuel. Souvent je mets "non noté", et j'explique la situation dans l'appréciation trimestrielle.
Les élèves qui sont sérieux en classe ont toujours la moyenne.
Je n'ai eu qu'une seule contestation, d'une mère vindicative (à peu près la même situation) et je suis restée très ferme.
Les parents d'enfants qui ont vraiment des problèmes... eh bien, ils n'exigent rien et sont toujours contents.
Il y a des élèves handicapés avec ou sans (faute de moyens) AESH, des ex-UPEAA qui maîtrisent tout juste le français à l'oral mais sûrement pas l'écrit des textes aux programmes, des dys- divers et variés, avec des PAP en cours ou en cours de renouvellement, des dys- non détectés, etc.
Jamais je ne pourrais adapter mes évaluations en termes de contenus, alors j'adapte mes notes.
Quand j'entends parler d'une de ces situations, le plus souvent en début d'année mais pas seulement, je fais attention aux copies des élèves et j'essaie de déterminer ce qui relève de la flemme, d'un vrai problème ou d'un manque de niveau (je n'y arrive pas du premier coup, bien sûr).
Rien qu'en corrigeant, j'adapte ma note et mon commentaire pour encourager l'élève, même si je n'ai aucun document sur un trouble éventuel. Souvent je mets "non noté", et j'explique la situation dans l'appréciation trimestrielle.
Les élèves qui sont sérieux en classe ont toujours la moyenne.
Je n'ai eu qu'une seule contestation, d'une mère vindicative (à peu près la même situation) et je suis restée très ferme.
Les parents d'enfants qui ont vraiment des problèmes... eh bien, ils n'exigent rien et sont toujours contents.
- MajuFidèle du forum
Je refuse aussi toute demande d'aménagement sans PAP. Les seuls pour qui j'adapte de mon propre chef, ce sont les allophones. En tant que PP de 3e, j'ai 2 élèves très faibles qui refusent ne serait ce que d'envisager un parcours en 2nde pro en arguant de résultats autour de 10 dans certaines matières, matières dans lesquelles des adaptations importantes sont réalisées. Elles ont beau être mentionnées dans le bulletin, les parents sont dans le déni complet, ces résultats montrent juste que "quand le prof sait y faire", leur enfant réussit.
- PrezboGrand Maître
dryade a écrit:J'ai beaucoup d'élèves qui ont besoin d'adaptations, dans des classes de 30.
Il y a des élèves handicapés avec ou sans (faute de moyens) AESH, des ex-UPEAA qui maîtrisent tout juste le français à l'oral mais sûrement pas l'écrit des textes aux programmes, des dys- divers et variés, avec des PAP en cours ou en cours de renouvellement, des dys- non détectés, etc.
Jamais je ne pourrais adapter mes évaluations en termes de contenus, alors j'adapte mes notes.
Quand j'entends parler d'une de ces situations, le plus souvent en début d'année mais pas seulement, je fais attention aux copies des élèves et j'essaie de déterminer ce qui relève de la flemme, d'un vrai problème ou d'un manque de niveau (je n'y arrive pas du premier coup, bien sûr).
Rien qu'en corrigeant, j'adapte ma note et mon commentaire pour encourager l'élève, même si je n'ai aucun document sur un trouble éventuel. Souvent je mets "non noté", et j'explique la situation dans l'appréciation trimestrielle.
Les élèves qui sont sérieux en classe ont toujours la moyenne.
Je n'ai eu qu'une seule contestation, d'une mère vindicative (à peu près la même situation) et je suis restée très ferme.
Les parents d'enfants qui ont vraiment des problèmes... eh bien, ils n'exigent rien et sont toujours contents.
Désolé, mais tout me semble problématique dans ce que tu dis.
D'une part, je peux t'affirmer qu'il existe des élèves avec des problèmes de santé lourds et diagnostiqués qui sont perturbateurs, et dont la famille est agressive et revendicative. A leur décharge, il s'agit souvent d'élèves et de familles épuisés.
D'autre part, je ne vois pas comment la correction des copies permet de détecter ce qui relève d'un "vrai problème" (il en existe donc des faux), d'un manque de travail et d'un manque de niveau. Qu'est-ce qui te dis que l'élève qui ne fiche plus rien et à quelques années de retard n'a pas décroché scolairement il y a longtemps à cause d'un problème non détecté ? Le risque d'arbitraire me semble évident.
Quant à mettre la moyenne systématiquement aux élèves sérieux en classe, cela pose problème pour l'orientation, et ce n'est pas un cadeau pour les profs des années suivantes qui voient les familles contester les notes sur l'air du "jusqu'ici il avait toujours des bonnes notes, c'est avec vous qu'il y a un problème" (vécu plusieurs fois).
- dryadeNiveau 8
Prezbo a écrit:dryade a écrit:J'ai beaucoup d'élèves qui ont besoin d'adaptations, dans des classes de 30.
Il y a des élèves handicapés avec ou sans (faute de moyens) AESH, des ex-UPEAA qui maîtrisent tout juste le français à l'oral mais sûrement pas l'écrit des textes aux programmes, des dys- divers et variés, avec des PAP en cours ou en cours de renouvellement, des dys- non détectés, etc.
Jamais je ne pourrais adapter mes évaluations en termes de contenus, alors j'adapte mes notes.
Quand j'entends parler d'une de ces situations, le plus souvent en début d'année mais pas seulement, je fais attention aux copies des élèves et j'essaie de déterminer ce qui relève de la flemme, d'un vrai problème ou d'un manque de niveau (je n'y arrive pas du premier coup, bien sûr).
Rien qu'en corrigeant, j'adapte ma note et mon commentaire pour encourager l'élève, même si je n'ai aucun document sur un trouble éventuel. Souvent je mets "non noté", et j'explique la situation dans l'appréciation trimestrielle.
Les élèves qui sont sérieux en classe ont toujours la moyenne.
Je n'ai eu qu'une seule contestation, d'une mère vindicative (à peu près la même situation) et je suis restée très ferme.
Les parents d'enfants qui ont vraiment des problèmes... eh bien, ils n'exigent rien et sont toujours contents.
Désolé, mais tout me semble problématique dans ce que tu dis.
D'une part, je peux t'affirmer qu'il existe des élèves avec des problèmes de santé lourds et diagnostiqués qui sont perturbateurs, et dont la famille est agressive et revendicative. A leur décharge, il s'agit souvent d'élèves et de familles épuisés.
D'autre part, je ne vois pas comment la correction des copies permet de détecter ce qui relève d'un "vrai problème" (il en existe donc des faux), d'un manque de travail et d'un manque de niveau. Qu'est-ce qui te dis que l'élève qui ne fiche plus rien et à quelques années de retard n'a pas décroché scolairement il y a longtemps à cause d'un problème non détecté ? Le risque d'arbitraire me semble évident.
Quant à mettre la moyenne systématiquement aux élèves sérieux en classe, cela pose problème pour l'orientation, et ce n'est pas un cadeau pour les profs des années suivantes qui voient les familles contester les notes sur l'air du "jusqu'ici il avait toujours des bonnes notes, c'est avec vous qu'il y a un problème" (vécu plusieurs fois).
Je m'explique sans doute très mal.
- Je n'ai jamais dit que les élèves avec un problème de santé et perturbateurs et avec des parents vindicatifs n'existent pas.
- Oui, quand je corrige les copies, je vois souvent la dyslexie, la flemme et le retard scolaire (mais pas toujours). Qu'il y ait des choses qui m'échappent, c'est normal puisque je parle d'adapter sans document écrit indiquant un problème.
- Mettre la moyenne aux élèves en difficulté mais qui font des efforts, tout en indiquant les difficultés voire le niveau réel dans l'appréciation, me permet d'avoir la paix, c'est sûr, en plus d'encourager les élèves. Mais quoi faire d'autre ?
J'ai un élève avec une AESH tellement consciencieuse et dynamique qu'il passe de 0 (donc non noté) quand il est seul à 16 quand il est accompagné. Je sais parfaitement qu'il n'a pas un niveau de 16/20. Je fais quoi ?
Je le répète, je ne peux pas individualiser le contenu de mes évaluations pour une douzaine d'élèves par classe, même si c'est ce que nous demande notre direction, y compris en l'absence de document.
Quant aux collègues des années suivantes, ils n'ont pas de souci avec mes anciens élèves car c'est moi qui ai malgré tout les moyennes les plus faibles de l'établissement.
Je pense noter justement et de façon équilibrée, je me trompe probablement et je suis prête à me remettre en question, même si je l'ai déjà fait plusieurs fois... ça donne vraiment l'impression d'être nulle. Mais bon, mon employeur n'a aucun scrupule à me "balancer" une classe de 30 6e dont la moitié a un niveau de CP à CM1, en me disant "il faut adapter", alors...
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