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- BaldredSage
Deux articles dans Le Monde, journal de centre gauche CSP++ des élites mondialisées et des intellochiants vendus au macronisme ( si j'ai oublié un truc, dites-moi j'oublie parfois tout ce que je réussis à être rien qu'en étant abonné )
L'un sur le la crise du recrutement :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/02/le-manque-de-candidats-aux-concours-de-l-enseignement-une-crise-qui-s-enracine_6156303_3224.html
L'article analyse les causes de cette crise :
"Les ressorts de cette désaffection pour les concours sont multiples. Les spécialistes évoquent la perte d’attractivité du métier, le manque de lisibilité des parcours de formation pour devenir enseignant et leur modification permanente depuis quinze ans, ou encore la concurrence des autres masters. Les exigences de diplômes continûment rehaussées représentent désormais un « coût d’entrée » élevé dans une profession dont les conditions d’exercice sont difficiles, la mobilité géographique contrainte, et dont les niveaux de salaire ont chuté sur la même période."
Et souligne un changement du discours politique :
"Le ministère assure que la revalorisation de 2023 portera ses fruits, mais qu’il faudra du temps. La profession en doute, d’autant qu’elle ne concernera pas l’année de stage, qui n’intervient désormais qu’après six ans d’études et est rémunérée 1 500 euros net. Pour l’heure, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, a prévenu que « les conditions générales de la rentrée à venir » ne seraient pas différentes de la précédente. Autrement dit, il faudra, comme en 2022, recourir à davantage de contractuels, que l’éducation nationale n’a jamais formés comme ses titulaires. Les manques au concours se sont toujours traduits par le recrutement de non-titulaires, dont la part parmi les enseignants a été plus élevée qu’aujourd’hui jusque dans les années 1980. Mais la période récente présente, là encore, une particularité : depuis 2008, la forte augmentation du nombre de contractuels est concomitante – et c’est une première – à une baisse sensible du nombre d’enseignants titulaires dans le public. Le discours politique a, lui aussi, changé par rapport aux périodes antérieures. Pap Ndiaye a bien annoncé l’organisation d’un concours exceptionnel sur trois ans afin de titulariser des contractuels, comme cela a été le cas plusieurs fois depuis les années 1980. Il ne concernera, cependant, que le premier degré, alors que le second en compte sept fois plus. Mais lors de son discours devant les recteurs en août, le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré qu’il était « parfois très intelligent de prendre des contractuels pour faire certaines missions » et que ce n’était « pas un tabou ». Une position qui nourrit la crainte, chez les enseignants, que cette crise durable ne débouche sur des transformations systémiques de la profession."
Le second, basé sur des témoignages sur les profs qui "restent" malgré le malaise enseignant https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/02/les-aider-a-devenir-des-adultes-des-citoyens-c-est-la-plus-grande-des-victoires-rester-enseignant-malgre-tout_6156278_3224.html
Il est intéressant car, au rebours, ou plutôt en contrepoint de ce qui est souvent dit sur ce forum, l'intérêt professionnel ne s'entretient pas de lui-même mais demande un engagement supplémentaire ( projets, UP2A, REP+, Formations, parcours de réussite, exigences disciplinaires,etc...) pourvu qu'on soit libre de le faire. C'est sur ce point que l'inquiétude est la plus vive et que malgré les engagements individuels le malaise enseignant atteint un point critique :
" Les enseignants déclarent en moyenne quarante-trois heures de travail hebdomadaire, bien loin du temps devant élève, qui est de quinze à dix-huit heures dans le secondaire selon le diplôme, et de vingt-cinq heures dans le primaire.
Sur ce point comme sur d’autres, les enseignants se sentent attaqués, avec des injonctions à changer leurs méthodes, à suivre un cadre plus étroit, voire tout simplement à assurer plus de cours. Ils sont ainsi nombreux à s’inquiéter du nouveau « pacte enseignant » revendiqué par Emmanuel Macron, qui consiste à accepter de nouvelles missions en échange de hausses de rémunération. « La parole institutionnelle n’a plus beaucoup de valeur. A chaque ministre, tout change. Or, rien ne va vite dans l’éducation », remarque Gilles Graber à Marseille. « L’éducation nationale et les profs, c’est un peu comme un mauvais mariage, conclut la professeure de français Lucie Bons. On ne s’entend plus, on n’est d’accord sur rien, mais on reste pour les gosses. »
L'un sur le la crise du recrutement :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/02/le-manque-de-candidats-aux-concours-de-l-enseignement-une-crise-qui-s-enracine_6156303_3224.html
L'article analyse les causes de cette crise :
"Les ressorts de cette désaffection pour les concours sont multiples. Les spécialistes évoquent la perte d’attractivité du métier, le manque de lisibilité des parcours de formation pour devenir enseignant et leur modification permanente depuis quinze ans, ou encore la concurrence des autres masters. Les exigences de diplômes continûment rehaussées représentent désormais un « coût d’entrée » élevé dans une profession dont les conditions d’exercice sont difficiles, la mobilité géographique contrainte, et dont les niveaux de salaire ont chuté sur la même période."
Et souligne un changement du discours politique :
"Le ministère assure que la revalorisation de 2023 portera ses fruits, mais qu’il faudra du temps. La profession en doute, d’autant qu’elle ne concernera pas l’année de stage, qui n’intervient désormais qu’après six ans d’études et est rémunérée 1 500 euros net. Pour l’heure, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, a prévenu que « les conditions générales de la rentrée à venir » ne seraient pas différentes de la précédente. Autrement dit, il faudra, comme en 2022, recourir à davantage de contractuels, que l’éducation nationale n’a jamais formés comme ses titulaires. Les manques au concours se sont toujours traduits par le recrutement de non-titulaires, dont la part parmi les enseignants a été plus élevée qu’aujourd’hui jusque dans les années 1980. Mais la période récente présente, là encore, une particularité : depuis 2008, la forte augmentation du nombre de contractuels est concomitante – et c’est une première – à une baisse sensible du nombre d’enseignants titulaires dans le public. Le discours politique a, lui aussi, changé par rapport aux périodes antérieures. Pap Ndiaye a bien annoncé l’organisation d’un concours exceptionnel sur trois ans afin de titulariser des contractuels, comme cela a été le cas plusieurs fois depuis les années 1980. Il ne concernera, cependant, que le premier degré, alors que le second en compte sept fois plus. Mais lors de son discours devant les recteurs en août, le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré qu’il était « parfois très intelligent de prendre des contractuels pour faire certaines missions » et que ce n’était « pas un tabou ». Une position qui nourrit la crainte, chez les enseignants, que cette crise durable ne débouche sur des transformations systémiques de la profession."
Le second, basé sur des témoignages sur les profs qui "restent" malgré le malaise enseignant https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/02/les-aider-a-devenir-des-adultes-des-citoyens-c-est-la-plus-grande-des-victoires-rester-enseignant-malgre-tout_6156278_3224.html
Il est intéressant car, au rebours, ou plutôt en contrepoint de ce qui est souvent dit sur ce forum, l'intérêt professionnel ne s'entretient pas de lui-même mais demande un engagement supplémentaire ( projets, UP2A, REP+, Formations, parcours de réussite, exigences disciplinaires,etc...) pourvu qu'on soit libre de le faire. C'est sur ce point que l'inquiétude est la plus vive et que malgré les engagements individuels le malaise enseignant atteint un point critique :
" Les enseignants déclarent en moyenne quarante-trois heures de travail hebdomadaire, bien loin du temps devant élève, qui est de quinze à dix-huit heures dans le secondaire selon le diplôme, et de vingt-cinq heures dans le primaire.
Sur ce point comme sur d’autres, les enseignants se sentent attaqués, avec des injonctions à changer leurs méthodes, à suivre un cadre plus étroit, voire tout simplement à assurer plus de cours. Ils sont ainsi nombreux à s’inquiéter du nouveau « pacte enseignant » revendiqué par Emmanuel Macron, qui consiste à accepter de nouvelles missions en échange de hausses de rémunération. « La parole institutionnelle n’a plus beaucoup de valeur. A chaque ministre, tout change. Or, rien ne va vite dans l’éducation », remarque Gilles Graber à Marseille. « L’éducation nationale et les profs, c’est un peu comme un mauvais mariage, conclut la professeure de français Lucie Bons. On ne s’entend plus, on n’est d’accord sur rien, mais on reste pour les gosses. »
- IphigénieProphète
Oh! C’est drôlement bien ça! : exactement ce que veut faire Macron en fait: c’est exactement ça ce qui fonde le nouveau « pacte enseignant », croire qu’on n’a pas seulement à enseigner et à le faire bien ce qui demande du temps , non il faut plein de projets, d’engagements de truc et de machin: lire dans ton coin c’est dépassé- et sinon, t’as gâché ta vie de prof…c’est drôle de voir que dans son désir intense d’appliquer les lois de l’entreprise aux services publics on découvre l’intérêt des formations de « remotivation » au moment où les entreprises se rendent compte qu’il faut lâcher du lest si on veut que les gens travaillent mieux et leur laisser plus de liberté : dans l’éducation c’est le contraire, faut les pressurer pour qu’ils y croient- qu’ils disent….c’est comme avec l’informatique on suit avec quinze ans de retard grosso modo. Là on en est au stade « orange » ou rénovation des services de la Poste quoi.Baldred a écrit:Deux articles dans Le Monde, journal de centre gauche CSP++ des élites mondialisées et des intellochiants vendus au macronisme ( si j'ai oublié un truc, dites-moi j'oublie parfois tout ce que je réussis à être rien qu'en étant abonné )
L'un sur le la crise du recrutement :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/02/le-manque-de-candidats-aux-concours-de-l-enseignement-une-crise-qui-s-enracine_6156303_3224.html
L'article analyse les causes de cette crise :
"Les ressorts de cette désaffection pour les concours sont multiples. Les spécialistes évoquent la perte d’attractivité du métier, le manque de lisibilité des parcours de formation pour devenir enseignant et leur modification permanente depuis quinze ans, ou encore la concurrence des autres masters. Les exigences de diplômes continûment rehaussées représentent désormais un « coût d’entrée » élevé dans une profession dont les conditions d’exercice sont difficiles, la mobilité géographique contrainte, et dont les niveaux de salaire ont chuté sur la même période."
Et souligne un changement du discours politique :
"Le ministère assure que la revalorisation de 2023 portera ses fruits, mais qu’il faudra du temps. La profession en doute, d’autant qu’elle ne concernera pas l’année de stage, qui n’intervient désormais qu’après six ans d’études et est rémunérée 1 500 euros net. Pour l’heure, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, a prévenu que « les conditions générales de la rentrée à venir » ne seraient pas différentes de la précédente. Autrement dit, il faudra, comme en 2022, recourir à davantage de contractuels, que l’éducation nationale n’a jamais formés comme ses titulaires. Les manques au concours se sont toujours traduits par le recrutement de non-titulaires, dont la part parmi les enseignants a été plus élevée qu’aujourd’hui jusque dans les années 1980. Mais la période récente présente, là encore, une particularité : depuis 2008, la forte augmentation du nombre de contractuels est concomitante – et c’est une première – à une baisse sensible du nombre d’enseignants titulaires dans le public. Le discours politique a, lui aussi, changé par rapport aux périodes antérieures. Pap Ndiaye a bien annoncé l’organisation d’un concours exceptionnel sur trois ans afin de titulariser des contractuels, comme cela a été le cas plusieurs fois depuis les années 1980. Il ne concernera, cependant, que le premier degré, alors que le second en compte sept fois plus. Mais lors de son discours devant les recteurs en août, le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré qu’il était « parfois très intelligent de prendre des contractuels pour faire certaines missions » et que ce n’était « pas un tabou ». Une position qui nourrit la crainte, chez les enseignants, que cette crise durable ne débouche sur des transformations systémiques de la profession."
Le second, basé sur des témoignages sur les profs qui "restent" malgré le malaise enseignant https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/02/les-aider-a-devenir-des-adultes-des-citoyens-c-est-la-plus-grande-des-victoires-rester-enseignant-malgre-tout_6156278_3224.html
Il est intéressant car, au rebours, ou plutôt en contrepoint de ce qui est souvent dit sur ce forum, l'intérêt professionnel ne s'entretient pas de lui-même mais demande un engagement supplémentaire ( projets, UP2A, REP+, Formations, parcours de réussite, exigences disciplinaires,etc...) pourvu qu'on soit libre de le faire. C'est sur ce point que l'inquiétude est la plus vive et que malgré les engagements individuels le malaise enseignant atteint un point critique :
" Les enseignants déclarent en moyenne quarante-trois heures de travail hebdomadaire, bien loin du temps devant élève, qui est de quinze à dix-huit heures dans le secondaire selon le diplôme, et de vingt-cinq heures dans le primaire.
Sur ce point comme sur d’autres, les enseignants se sentent attaqués, avec des injonctions à changer leurs méthodes, à suivre un cadre plus étroit, voire tout simplement à assurer plus de cours. Ils sont ainsi nombreux à s’inquiéter du nouveau « pacte enseignant » revendiqué par Emmanuel Macron, qui consiste à accepter de nouvelles missions en échange de hausses de rémunération. « La parole institutionnelle n’a plus beaucoup de valeur. A chaque ministre, tout change. Or, rien ne va vite dans l’éducation », remarque Gilles Graber à Marseille. « L’éducation nationale et les profs, c’est un peu comme un mauvais mariage, conclut la professeure de français Lucie Bons. On ne s’entend plus, on n’est d’accord sur rien, mais on reste pour les gosses. »
- BaldredSage
Non @Iphigénie, ne te dévalorise pas, ce que tu appelles lire dans ton coin relève j'en suis sûr de ta recherche d'excellence disciplinaire et pédagogique. Ce que dis l'article au contraire par le biais des témoignages c'est que le moyen de garder du sens à un métier usant doit rester de la liberté de chacun, et que le temps consacré en moyenne pour cela est déjà considérable. Le "pacte" sera alors un perdant/perdant.
- IphigénieProphète
Oui mais dans le Monde ce n’est pas du tout dans ce sens que je le lis: il faut laisser du temps pour que les gens puissent faire des projets, des formations et des trucs machins ce n’est pas pour lire dans son coin et réfléchir par soi même à son travail c’est être embrigadé dans un climat collectif qui reste de contrainte au contraire mais en te demandant d’aimer ta contrainte …( prie en te disant que c’est parce que tu l’as voulue)Baldred a écrit:Non @Iphigénie, ne te dévalorise pas, ce que tu appelles lire dans ton coin relève j'en suis sûr de ta recherche d'excellence disciplinaire et pédagogique. Ce que dis l'article au contraire par le biais des témoignages c'est que le moyen de garder du sens à un métier usant doit rester de la liberté de chacun, et que le temps consacré en moyenne pour cela est déjà considérable. Le "pacte" sera alors un perdant/perdant.
- LefterisEsprit sacré
Eh oui, ils ont réussi à le glisser, le truc bien putassier, commandité, bourré d'implicite : le nouveau terme managérial/commercial qu'on trouve partout (les épiciers , les banques, les opticiens, les producteurs de légumes, le PPCR, les grande surfaces ...) "engagement" , a été placé, sous-entendant qu'il faut un "sens". Et avec l'implicite qu'on est dans le service à la personne et non dans une institution ("on reste pour les "gosses").Iphigénie a écrit:
Oh! C’est drôlement bien ça! : exactement ce que veut faire Macron en fait: c’est exactement ça ce qui fonde le pacte enseignant, croire qu’on n’a pas seulement à enseigner et à le faire bien ce qui demande du temps , non il faut plein de projets, d’engagements de truc et de machin: lire dans ton coin c’est dépassé- et sinon, t’as gâché ta vie de prof…
Beuuurk. L'un des principaux intérêts de cette profession dégradée (ce qui frappe quand on vient d'ailleurs), et la compensation de cette dégradation sociale, est le goût pour une discipline et donc son enseignement , mais celle -ci est conspuée, foulée aux pieds même dans les IUFM / espé/inspe ( "la discipline est secondaire" " ne sacralisez pas les savoirs"...). Tout ce qui est avancé de manière sibylline dans cet article est l'exact contraire de ce que j'attends, ce sont même des propositions qui constituent l'insulte permanente que je vis, et je ne suis pas le seul, même si je suis peut-être l'un des rares à le dire brutalement dans un monde à la langue de bois politiquement correcte. Non, on ne reste pas "pour les gosses", on reste parce qu'on n'a pas le choix. A la réforme du collège, qui a eu comme on le sait des effets en cascade irréparables sur tous les niveaux dans notre discipline, j'ai commencé des dossiers de reconversions, j'ai postulé à droite et à gauche, et dans des secteurs divers, rien : trop vieux, pas la bonne grille indiciaire, pas la bonne formation... Donc on reste,on ne va pas partir chômeur ou sous les ponts, on prend les derniers échelons, on attend la retraite.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PonocratesExpert spécialisé
Un article avec des bêtises comme cela
, n'a rien d'intéressant à dire sur un sujet qu'il ne maîtrise pas.L'auteur ne peut même pas faire la différence entre diplôme et concours.du temps devant élève, qui est de quinze à dix-huit heures dans le secondaire selon le diplôme, et de vingt-cinq heures dans le primaire.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- LefterisEsprit sacré
J'ai aussi relevé, mais pas commenté, tant il est évident qu'il est en service commandé et accumule les poncifs attendus. Un peu trop court sans doute, car les "étoiles dans les yeux" manquent, on sent que ça aurait pu venir. Mais on était dans le ton. Fera mieux la prochaine fois.Ponocrates a écrit:
n'a rien d'intéressant à dire sur un sujet qu'il ne maîtrise pas.L'auteur ne peut même pas faire la différence entre diplôme et concours.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MathadorEmpereur
Même en corrigeant cela, ce serait encore faux, puisqu'il y a encore des services complets de 20h (PEPS) et même, dans certains collèges, de 21h (PE en SEGPA et en ULIS).Ponocrates a écrit:Un article avec des bêtises comme cela
, n'a rien d'intéressant à dire sur un sujet qu'il ne maîtrise pas.L'auteur ne peut même pas faire la différence entre diplôme et concours.du temps devant élève, qui est de quinze à dix-huit heures dans le secondaire selon le diplôme, et de vingt-cinq heures dans le primaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- EnaecoVénérable
Pas évident non plus quand on est "simple journaliste" de comprendre qu'il y a deux concours différents pour faire le même métier mais avec un volume horaire et un taux horaire différent.
Dans le privé ça se traduit généralement par une différence de diplôme.
A moins de tomber sur un journaliste qui a été prof avant, ne lisez pas les articles sur l'enseignement si ce genre d'approximations vous fait bondir
Dans le privé ça se traduit généralement par une différence de diplôme.
A moins de tomber sur un journaliste qui a été prof avant, ne lisez pas les articles sur l'enseignement si ce genre d'approximations vous fait bondir
- IphigénieProphète
faut dire que le concours ne se passait pas avec le même diplôme non plus. A force de démolir les cohérences y en n'a plus trop nulle part...Mais c'est peut-être voulu.
- BaldredSage
Iphigénie a écrit:Oui mais dans le Monde ce n’est pas du tout dans ce sens que je le lis: il faut laisser du temps pour que les gens puissent faire des projets, des formations et des trucs machins ce n’est pas pour lire dans son coin et réfléchir par soi même à son travail c’est être embrigadé dans un climat collectif qui reste de contrainte au contraire mais en te demandant d’aimer ta contrainte …( prie en te disant que c’est parce que tu l’as voulue)Baldred a écrit:Non @Iphigénie, ne te dévalorise pas, ce que tu appelles lire dans ton coin relève j'en suis sûr de ta recherche d'excellence disciplinaire et pédagogique. Ce que dis l'article au contraire par le biais des témoignages c'est que le moyen de garder du sens à un métier usant doit rester de la liberté de chacun, et que le temps consacré en moyenne pour cela est déjà considérable. Le "pacte" sera alors un perdant/perdant.
Chacun sa lecture bien sûr.
Ce que tu décris n'est, dans mon réseau moyennement étendu, la manière de fonctionner de personne. On peinerait à trouver un "climat collectif" de contrainte efficient. Les contraintes des dernières réformes ont plutôt conduit à une évidente perte de sens plutôt qu'à une sorte de syndrome de Stockholm qui nous ferait aimer la contrainte. Ce constat est même devenu public. Le silence médiatique des années Blanquer a cessé, faut-il s'en plaindre ?
Opposer les "trucs machins" des enseignants collabos conscients ou inconscients au " lire dans son coin et réflechir par soi-même" me parait très caricatural et tendrait même à faire de nous des complices plutôt que des victimes du système.
- PonocratesExpert spécialisé
Mathador a écrit:Même en corrigeant cela, ce serait encore faux, puisqu'il y a encore des services complets de 20h (PEPS) et même, dans certains collèges, de 21h (PE en SEGPA et en ULIS).Ponocrates a écrit:Un article avec des bêtises comme cela
, n'a rien d'intéressant à dire sur un sujet qu'il ne maîtrise pas.L'auteur ne peut même pas faire la différence entre diplôme et concours.du temps devant élève, qui est de quinze à dix-huit heures dans le secondaire selon le diplôme, et de vingt-cinq heures dans le primaire.
En effet et merci pour la précision, mais à tout le moins ce n'est pas une question de diplôme mais de concours et d'affectation.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- poutouNiveau 10
Oh! C’est drôlement bien ça! : exactement ce que veut faire Macron en fait: c’est exactement ça ce qui fonde le nouveau « pacte enseignant », croire qu’on n’a pas seulement à enseigner et à le faire bien ce qui demande du temps , non il faut plein de projets, d’engagements de truc et de machin: lire dans ton coin c’est dépassé- et sinon, t’as gâché ta vie de prof…c’est drôle de voir que dans son désir intense d’appliquer les lois de l’entreprise aux services publics on découvre l’intérêt des formations de « remotivation » au moment où les entreprises se rendent compte qu’il faut lâcher du lest si on veut que les gens travaillent mieux et leur laisser plus de liberté : dans l’éducation c’est le contraire, faut les pressurer pour qu’ils y croient- qu’ils disent….c’est comme avec l’informatique on suit avec quinze ans de retard grosso modo. Là on en est au stade « orange » ou rénovation des services de la Poste quoi.[/quote]
C'est exactement ce que me dit mon conjoint qui travaille dans le secteur bancaire: en terme de management, l'EN semble avoir 15 ans de retard et se met à appliquer des trucs dont on s'est bien aperçu dans son job que ça ne fonctionnait vraiment pas, dont le fait de "pressurer" les employés.[/quote]
C'est exactement ce que me dit mon conjoint qui travaille dans le secteur bancaire: en terme de management, l'EN semble avoir 15 ans de retard et se met à appliquer des trucs dont on s'est bien aperçu dans son job que ça ne fonctionnait vraiment pas, dont le fait de "pressurer" les employés.[/quote]
- IphigénieProphète
tu ne vois nulle part une forte incitation aux projets, et autres trucs machins? Ce n'est pas la contrainte que les gens aimen,t c'est les plus ou moins maigres avantages qu'on leur fait espérer (soyez gentils et on vous donnera la priorité pour heures sup, edt, classes, avancement si possible accéléré ou autres petits espoirs). Pas besoin de syndrome de Stockholm il suffit de rendre les salaires tellement ridicules tout est bon à prendre en ajoutant une once( comme le dénonce Lefteris à juste titre) de la sacrée bonne conscience de l'enseignant qui pense faire tout ça pour le bien des enfants et le goût de la sacro-sainte "pédagogie" cette science , dont le centre est partout et la circonférence nulle part, ce qui la rend proche de la foi.Baldred a écrit:Iphigénie a écrit:Oui mais dans le Monde ce n’est pas du tout dans ce sens que je le lis: il faut laisser du temps pour que les gens puissent faire des projets, des formations et des trucs machins ce n’est pas pour lire dans son coin et réfléchir par soi même à son travail c’est être embrigadé dans un climat collectif qui reste de contrainte au contraire mais en te demandant d’aimer ta contrainte …( prie en te disant que c’est parce que tu l’as voulue)Baldred a écrit:Non @Iphigénie, ne te dévalorise pas, ce que tu appelles lire dans ton coin relève j'en suis sûr de ta recherche d'excellence disciplinaire et pédagogique. Ce que dis l'article au contraire par le biais des témoignages c'est que le moyen de garder du sens à un métier usant doit rester de la liberté de chacun, et que le temps consacré en moyenne pour cela est déjà considérable. Le "pacte" sera alors un perdant/perdant.
Chacun sa lecture bien sûr.
Ce que tu décris n'est, dans mon réseau moyennement étendu, la manière de fonctionner de personne. On peinerait à trouver un "climat collectif" de contrainte efficient. Les contraintes des dernières réformes ont plutôt conduit à une évidente perte de sens plutôt qu'à une sorte de syndrome de Stockholm qui nous ferait aimer la contrainte. Ce constat est même devenu public. Le silence médiatique des années Blanquer a cessé, faut-il s'en plaindre ?
Opposer les "trucs machins" des enseignants collabos conscients ou inconscients au " lire dans son coin et réflechir par soi-même" me parait très caricatural et tendrait même à faire de nous des complices plutôt que des victimes du système.
- BaldredSage
Je me demande quel métier échappe à la recherche des "plus ou moins maigres avantages", dans lesquels tu pourrais pourquoi pas mettre l'agreg interne ou une certification utile à un parcours intellectuel ou professionnel. C'est cependant un moteur plus vraisemblable que de faire aimer la contrainte comme tu l'évoquais. Il n'est pas simple, mais cela serait sans doute utile, d'éviter le brouillage permanent entre ce qui est notre métier et la façon dont on nous le fait exercer. Je répète que le "pacte" comme aboutissement de la pensée libérale sur l'éducation est une opération dans laquelle tout le monde perd. En revanche pouvoir définir un métier dans sa complexité serait plutôt un moyen de résistance aux dérives.Iphigénie a écrit:tu ne vois nulle part une forte incitation aux projets, et autres trucs machins? Ce n'est pas la contrainte que les gens aimen,t c'est les plus ou moins maigres avantages qu'on leur fait espérer (soyez gentils et on vous donnera la priorité pour heures sup, edt, classes, avancement si possible accéléré ou autres petits espoirs). Pas besoin de syndrome de Stockholm il suffit de rendre les salaires tellement ridicules tout est bon à prendre en ajoutant une once( comme le dénonce Lefteris à juste titre) de la sacrée bonne conscience de l'enseignant qui pense faire tout ça pour le bien des enfants et le goût de la sacro-sainte "pédagogie" cette science , dont le centre est partout et la circonférence nulle part, ce qui la rend proche de la foi.Baldred a écrit:Iphigénie a écrit:Oui mais dans le Monde ce n’est pas du tout dans ce sens que je le lis: il faut laisser du temps pour que les gens puissent faire des projets, des formations et des trucs machins ce n’est pas pour lire dans son coin et réfléchir par soi même à son travail c’est être embrigadé dans un climat collectif qui reste de contrainte au contraire mais en te demandant d’aimer ta contrainte …( prie en te disant que c’est parce que tu l’as voulue)Baldred a écrit:Non @Iphigénie, ne te dévalorise pas, ce que tu appelles lire dans ton coin relève j'en suis sûr de ta recherche d'excellence disciplinaire et pédagogique. Ce que dis l'article au contraire par le biais des témoignages c'est que le moyen de garder du sens à un métier usant doit rester de la liberté de chacun, et que le temps consacré en moyenne pour cela est déjà considérable. Le "pacte" sera alors un perdant/perdant.
Chacun sa lecture bien sûr.
Ce que tu décris n'est, dans mon réseau moyennement étendu, la manière de fonctionner de personne. On peinerait à trouver un "climat collectif" de contrainte efficient. Les contraintes des dernières réformes ont plutôt conduit à une évidente perte de sens plutôt qu'à une sorte de syndrome de Stockholm qui nous ferait aimer la contrainte. Ce constat est même devenu public. Le silence médiatique des années Blanquer a cessé, faut-il s'en plaindre ?
Opposer les "trucs machins" des enseignants collabos conscients ou inconscients au " lire dans son coin et réflechir par soi-même" me parait très caricatural et tendrait même à faire de nous des complices plutôt que des victimes du système.
Et dans notre métier, il y a des enfants et la transmission d'un savoir, il ne s'agit pas de bonne conscience, ni de foi, même si l'article souligne que l'impression d'utilité est un puissant facteur d'engagement, comme sans doute dans tous les métiers de services. Qu'on le perde, qu'on nous le fasse perdre est un constat maintenant assez largement partagé. Raison de plus pour définir davantage ce qu'est notre métier.
- IphigénieProphète
Notre métier a toujours été défini et depuis qu’on veut l’améliorer pour le bien des enfants je commence à réellement craindre - et je ne suis pas seule je crois - pour ces pauvres enfants qui passent ou vent passer par le système scolaireBaldred a écrit:Je me demande quel métier échappe à la recherche des "plus ou moins maigres avantages", dans lesquels tu pourrais pourquoi pas mettre l'agreg interne ou une certification utile à un parcours intellectuel ou professionnel.Iphigénie a écrit:tu ne vois nulle part une forte incitation aux projets, et autres trucs machins? Ce n'est pas la contrainte que les gens aimen,t c'est les plus ou moins maigres avantages qu'on leur fait espérer (soyez gentils et on vous donnera la priorité pour heures sup, edt, classes, avancement si possible accéléré ou autres petits espoirs). Pas besoin de syndrome de Stockholm il suffit de rendre les salaires tellement ridicules tout est bon à prendre en ajoutant une once( comme le dénonce Lefteris à juste titre) de la sacrée bonne conscience de l'enseignant qui pense faire tout ça pour le bien des enfants et le goût de la sacro-sainte "pédagogie" cette science , dont le centre est partout et la circonférence nulle part, ce qui la rend proche de la foi.Baldred a écrit:Iphigénie a écrit:
Oui mais dans le Monde ce n’est pas du tout dans ce sens que je le lis: il faut laisser du temps pour que les gens puissent faire des projets, des formations et des trucs machins ce n’est pas pour lire dans son coin et réfléchir par soi même à son travail c’est être embrigadé dans un climat collectif qui reste de contrainte au contraire mais en te demandant d’aimer ta contrainte …( prie en te disant que c’est parce que tu l’as voulue)
Chacun sa lecture bien sûr.
Ce que tu décris n'est, dans mon réseau moyennement étendu, la manière de fonctionner de personne. On peinerait à trouver un "climat collectif" de contrainte efficient. Les contraintes des dernières réformes ont plutôt conduit à une évidente perte de sens plutôt qu'à une sorte de syndrome de Stockholm qui nous ferait aimer la contrainte. Ce constat est même devenu public. Le silence médiatique des années Blanquer a cessé, faut-il s'en plaindre ?
Opposer les "trucs machins" des enseignants collabos conscients ou inconscients au " lire dans son coin et réflechir par soi-même" me parait très caricatural et tendrait même à faire de nous des complices plutôt que des victimes du système.
Parce que les parcours personnels de promotion n’ont rien à voir, directement, avec la pratique de la classe, elles ne concernent que l’individu et pas ( du moins je le dis encore, directement et professionnellement la pratique de la classe; parce qu’aucun ministre n’a pour discours que je sache « prenez le temps de vous former disciplinairement » A la rigueur le discours est si vous voulez gagnez plus changez de métier nous on verra avec les contractuels ».
C'est cependant un moteur plus vraisemblable que de faire aimer la contrainte comme tu l'évoquais.
Ti n’as donc jamais eu à remarquer une course aux heures sup, aux déclarations de « projets » avec les classes x ou y de façon à consolider un emploi du temps l’année suivante et autres pratiques? Au zèle auprès de l’administration pour telou telretour?heureux établissement!
Il n'est pas simple, mais cela serait sans doute utile, d'éviter le brouillage permanent entre ce qui est notre métier et la façon dont on nous le fait exercer. Je répète que le "pacte" comme aboutissement de la pensée libérale sur l'éducation est une opération dans laquelle tout le monde perd. En revanche pouvoir définir un métier dans sa complexité serait plutôt un moyen de résistance aux dérives.
Ou au contraire derrière cette fameuse « complexité » le meilleur moyen pour introduire tout ce qu’espère le gouvernement. Se rappeler de l’heureuse réforme du ppcr qui allait apporter tant de progrès pour tous….
Et dans notre métier, il y a des enfants et la transmission d'un savoir, il ne s'agit pas de bonne conscience, ni de foi, même si l'article souligne que l'impression d'utilité est un puissant facteur d'engagement, comme sans doute dans tous les métiers de services. Qu'on le perde, qu'on nous le fasse perdre est un constat maintenant assez largement partagé. Raison de plus pour définir davantage ce qu'est notre métier.
- JennyMédiateur
Le fait de se former ou non est bien pris en compte lors des RDV de carrière, préparer un concours interne ou une certification, c’est aussi se former.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Non, cela n'est pas pris en compte dans les appréciations finales (formation "continue interne" ou universitaire parallèle diplômante).Jenny a écrit:Le fait de se former ou non est bien pris en compte lors des RDV de carrière, préparer un concours interne ou une certification, c’est aussi se former.
- JennyMédiateur
TrucOuBidule a écrit:Non, cela n'est pas pris en compte dans les appréciations finales (formation "continue interne" ou universitaire parallèle diplômante).Jenny a écrit:Le fait de se former ou non est bien pris en compte lors des RDV de carrière, préparer un concours interne ou une certification, c’est aussi se former.
Item « S'engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel ». Ça figure aussi à la fois dans l’appréciation littérale du CDE et de l’IPR dans mon compte-rendu.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Eh bien, tant mieux pour toi.Jenny a écrit:TrucOuBidule a écrit:Non, cela n'est pas pris en compte dans les appréciations finales (formation "continue interne" ou universitaire parallèle diplômante).Jenny a écrit:Le fait de se former ou non est bien pris en compte lors des RDV de carrière, préparer un concours interne ou une certification, c’est aussi se former.
Item « S'engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel ». Ça figure aussi à la fois dans l’appréciation littérale du CDE et de l’IPR dans mon compte-rendu.
On peut se former dans les deux sens, interne et universitaire, et avoir un "à consolider" sur cet item précisément.
- JennyMédiateur
Aïe. C’est censé être pris en compte en tout cas. Je ne vois pas trop ce que cet item peut désigner d’autre.
- BaldredSage
Iphigénie a écrit:Notre métier a toujours été défini et depuis qu’on veut l’améliorer pour le bien des enfants je commence à réellement craindre - et je ne suis pas seule je crois - pour ces pauvres enfants qui passent ou vent passer par le système scolaireBaldred a écrit:Je me demande quel métier échappe à la recherche des "plus ou moins maigres avantages", dans lesquels tu pourrais pourquoi pas mettre l'agreg interne ou une certification utile à un parcours intellectuel ou professionnel.Iphigénie a écrit:tu ne vois nulle part une forte incitation aux projets, et autres trucs machins? Ce n'est pas la contrainte que les gens aimen,t c'est les plus ou moins maigres avantages qu'on leur fait espérer (soyez gentils et on vous donnera la priorité pour heures sup, edt, classes, avancement si possible accéléré ou autres petits espoirs). Pas besoin de syndrome de Stockholm il suffit de rendre les salaires tellement ridicules tout est bon à prendre en ajoutant une once( comme le dénonce Lefteris à juste titre) de la sacrée bonne conscience de l'enseignant qui pense faire tout ça pour le bien des enfants et le goût de la sacro-sainte "pédagogie" cette science , dont le centre est partout et la circonférence nulle part, ce qui la rend proche de la foi.Baldred a écrit:
Chacun sa lecture bien sûr.
Ce que tu décris n'est, dans mon réseau moyennement étendu, la manière de fonctionner de personne. On peinerait à trouver un "climat collectif" de contrainte efficient. Les contraintes des dernières réformes ont plutôt conduit à une évidente perte de sens plutôt qu'à une sorte de syndrome de Stockholm qui nous ferait aimer la contrainte. Ce constat est même devenu public. Le silence médiatique des années Blanquer a cessé, faut-il s'en plaindre ?
Opposer les "trucs machins" des enseignants collabos conscients ou inconscients au " lire dans son coin et réflechir par soi-même" me parait très caricatural et tendrait même à faire de nous des complices plutôt que des victimes du système.
Parce que les parcours personnels de promotion n’ont rien à voir, directement, avec la pratique de la classe, elles ne concernent que l’individu et pas ( du moins je le dis encore, directement et professionnellement la pratique de la classe; parce qu’aucun ministre n’a pour discours que je sache « prenez le temps de vous former disciplinairement » A la rigueur le discours est si vous voulez gagnez plus changez de métier nous on verra avec les contractuels ».
C'est cependant un moteur plus vraisemblable que de faire aimer la contrainte comme tu l'évoquais.
Ti n’as donc jamais eu à remarquer une course aux heures sup, aux déclarations de « projets » avec les classes x ou y de façon à consolider un emploi du temps l’année suivante et autres pratiques? Au zèle auprès de l’administration pour telou telretour?heureux établissement!
Il n'est pas simple, mais cela serait sans doute utile, d'éviter le brouillage permanent entre ce qui est notre métier et la façon dont on nous le fait exercer. Je répète que le "pacte" comme aboutissement de la pensée libérale sur l'éducation est une opération dans laquelle tout le monde perd. En revanche pouvoir définir un métier dans sa complexité serait plutôt un moyen de résistance aux dérives.
Ou au contraire derrière cette fameuse « complexité » le meilleur moyen pour introduire tout ce qu’espère le gouvernement. Se rappeler de l’heureuse réforme du ppcr qui allait apporter tant de progrès pour tous….
Et dans notre métier, il y a des enfants et la transmission d'un savoir, il ne s'agit pas de bonne conscience, ni de foi, même si l'article souligne que l'impression d'utilité est un puissant facteur d'engagement, comme sans doute dans tous les métiers de services. Qu'on le perde, qu'on nous le fasse perdre est un constat maintenant assez largement partagé. Raison de plus pour définir davantage ce qu'est notre métier.
Un petit problème de balise je pense?
Nous avons déjà je crois constaté nos désaccords sur d'autres thèmes proches.
Dire que notre métier a toujours été défini montre assez que nous n'en avons pas du tout la même conception, ce qui n'est pas grave puisque nous essayons j'imagine chacun de le faire le mieux possible. Donc pour ne pas te laisser sans réponse : les parcours de promotion on a voir indirectement avec la pratique de la classe puisqu'ils nous consolident dans notre maitrise disciplinaire et donc j'imagine dans l'exercice de notre métier. Ton allusion au PPCR n'a rien à voir avec ce que serait la complexité du métier je pense. Et vraiment je ne vois pas ce qu'il y a de suspect dans la reconnaissance de la complexité de ce que nous faisons. La méfiance et même le rejet des réformes me parait légitime, mais cela me parait relever du brouillage que j'évoquais de l'étendre au métier lui-même.
J'ai assisté bien sûr aux habituelles luttes de pouvoir et de défense de baronnies, et cela bien avant que le système les favorise. Copinage, arrangements, renvois d'ascenseur sont des comportements qui n'appartiennent pas par essence à l'EN et qu'on retrouve dès qu'il y a un enjeu et du pouvoir. En revanche, je suis en collège et la gestion de la pénurie, constante des réformes, conduit à des conflits qui dépendent moins d'individus qui seraient " mauvais" que du système qui provoque ces conflits. La taille de mon établissement et une relative stabilité des équipes permettent une gestion collective et publique de ces conflits qui limite fortement les petits arrangements. Quant à ces fameux projets qui hérissent tant, la direction supplie d'en faire quand il n'y en a pas et supplie de ne pas en faire quand il y en a trop. Et la disproportion entre le travail qu'ils demandent et les avantages supposés font qu'en effet il n'y pas foule pour en faire et ne font pas d'envieux.
- IphigénieProphète
Mais je suis d’accord avec ce que tu dis là dans ton dernier paragraphe: comme tu le dis la mise en concurrence est systémique et bel et bien intentionnelle de la part de l’institution! Je tique juste sur l’idée de redéfinir le « métier d’enseignant » pour intégrer l’implicite ( que tu appelles « sa complexité ») et pour prétendument améliorer sa reconnaissance : j’ai toutes les craintes à ce sujet, au vu des leçons de l’histoire ( d’où le ppcr) , et des projets ministériels qui vont dans ce sens aussi: une convergence inquiétante. Se rappeler la technique du « puzzle » explicitée par une ancienne directrice de la Dgesco…
- BaldredSage
Iphigénie a écrit:Mais je suis d’accord avec ce que tu dis là dans ton dernier paragraphe: comme tu le dis la mise en concurrence est systémique et bel et bien intentionnelle de la part de l’institution! Je tique juste sur l’idée de redéfinir le « métier d’enseignant » pour intégrer l’implicite ( que tu appelles « sa complexité ») et pour prétendument améliorer sa reconnaissance : j’ai toutes les craintes à ce sujet, au vu des leçons de l’histoire ( d’où le ppcr) , et des projets ministériels qui vont dans ce sens aussi: une convergence inquiétante. Se rappeler la technique du « puzzle » explicitée par une ancienne directrice de la Dgesco…
Tes craintes sont légitimes, il est juste dommage que toute réflexion sur notre métier soit a priori suspecte. On sait bien d'où vient cette défiance mais on ne peut s'y cantonner, et surtout pas dans un forum professionnel, puisque c'est nous, les gens de terrain qui devont nous donner les moyens de réfléchir.
- CasparProphète
La Cour des Comptes est d'accord avec le Ministre (et vice-versa) pour résoudre la crise du recrutement: article des Échos.
https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/pour-enrayer-la-crise-de-vocation-des-enseignants-la-piste-de-la-titularisation-sans-concours-1902755
Dans un rapport publié ce mercredi, la Cour des comptes fait des recommandations qui recoupent celles du ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, pour un recrutement « direct » des professeurs dans les endroits les plus en tension.
Voilà qui va apporter de l'eau au moulin du ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, qui planche sur l'attractivité du métier d'enseignant. Dans un rapport publié ce mercredi, la Cour des comptes recommande de s'attaquer à la crise des vocations et aux concours enseignants qui ne font plus assez recette.
Elle propose notamment, dans le premier degré, de fidéliser ces contractuels sur des contrats de trois à cinq ans, d'expérimenter cela dans les académies de Créteil et de Versailles - les plus en tension - mais de manière « très ciblée » sur certains établissements, et de le faire aussi pour certaines disciplines dans le second degré.
https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/pour-enrayer-la-crise-de-vocation-des-enseignants-la-piste-de-la-titularisation-sans-concours-1902755
Dans un rapport publié ce mercredi, la Cour des comptes fait des recommandations qui recoupent celles du ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, pour un recrutement « direct » des professeurs dans les endroits les plus en tension.
Voilà qui va apporter de l'eau au moulin du ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, qui planche sur l'attractivité du métier d'enseignant. Dans un rapport publié ce mercredi, la Cour des comptes recommande de s'attaquer à la crise des vocations et aux concours enseignants qui ne font plus assez recette.
Elle propose notamment, dans le premier degré, de fidéliser ces contractuels sur des contrats de trois à cinq ans, d'expérimenter cela dans les académies de Créteil et de Versailles - les plus en tension - mais de manière « très ciblée » sur certains établissements, et de le faire aussi pour certaines disciplines dans le second degré.
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- Crise de recrutement
- Formation des enseignants : "Il y a une crise de recrutement, il faut une réforme"
- Toute l'Europe souffre d'une crise de recrutement des enseignants, métier jugé peu attractif.
- Contre la crise du recrutement d'enseignants, parents et établissements font appel au site leboncoin : florilège.
- Le Monde titre : "Le recrutement de 43 500 enseignants confirme l'attrait retrouvé du métier" !
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