Séquence Première tronc commun anglais

Bonjour,

Je suis enseignante stagiaire depuis la rentrée. J'enseigne dans un lycée à des Seconde et des Première.
Je poste ce message comme bouteille à la mer : il n'y a pas de manuels pour les élèves dans mon lycée. Les séquences que je propose à mes Seconde ont l'air de bien les intéresser, les élèves sont actifs et travaillent bien.
Cependant, pour les Première, c'est autre chose. J'ai fait une séquence sur l'immigration aux USA, et une autre sur les fake news. J'ai l'impression que ces deux séquences les ont ennuyés (à moins que ce soit ma façon d'amener les choses, ou le déroulement de mes cours, etc).
De plus, certains m'ont dit avoir déjà étudié ces thèmes, et je crois qu'ils en ont un peu assez de l'actualité, des fake news, etc.
Ma question est simple : j'aimerais trouver une séquence plus "légère", mais lorsque je cherche de l'inspiration dans les manuels du CDI, je repars bredouille, je ne suis pas convaincue que je parviendrai à intéresser mes Première avec les séquences proposées, qui sont très bien par ailleurs.
J'ai demandé conseil aux collègues, qui m'ont dit que la séquence sur les réseaux sociaux marche bien avec les élèves, mais je crains de les assommer davantage, c'est peut-être une crainte infondée, mais je débute dans le métier !
Avez-vous des suggestions de séquences qui fonctionnent bien avec des Première ?

Merci beaucoup de vos réponses !
EM

Ce manque d'intérêt vient sans doute de la classe et pas de toi (puisque ta classe de seconde est au contraire intéressée).

C'est peut-être une bonne idée de sortir de l'actualité immédiate et ses sujets vus et revus.

Je ne traite que des sujets qui m'intéressent, mais qui peuvent potentiellement intéresser les élèves: les Aborigènes en Australie ou les Maori en Nouvelle-Zélande (ça dépayse), la musique en Irlande, Henry VIII et ses six épouses, les Native Americans. J'aime bien aussi les sujets en rapport avec le futur et la science-fiction: dystopie, robots et intelligence artificielle, fiction post-apocalyptique, conquête de l'espace...

Il y a certainement des manuels au CDI où tu peux chercher des idées, ou des séquences sur certains sites académiques.

Comme Caspar je ne traite que de ce qui m'intéresse. Si vous partez sur le pseudo centre d'intérêt des élèves genre réseaux sociaux, c'est l'échec assuré. Partez de ce qui vous intéresse - Disney, Jane Austen, le thé que sais-je - cherchez des documents de CO, de littérature etc et c'est parti. Pour que les élèves croient en vous, commencez par croire en vous.

Merci pour vos réponses !

Idem pour moi. Je ne traite que ce que j'aime,sinon je m'ennuie à mourir en plus et les élèves le sentent

Lord Steven a écrit:Comme Caspar je ne traite que de ce qui m'intéresse. Si vous partez sur le pseudo centre d'intérêt des élèves genre réseaux sociaux, c'est l'échec assuré.  Partez de ce qui vous intéresse - Disney, Jane Austen, le thé que sais-je - cherchez des documents de CO, de littérature etc et c'est parti. Pour que les élèves  croient en vous, commencez par croire en vous.

C'est fou je me reconnais dans votre message.

Première année de stage j'avais fait une séquence sur les réseaux sociaux donc Instagram Facebook etc avec lien avec Black Mirror (donc quand même un peu d'intérêt personnel).

Et bien malgré tout, la séquence avait fait un flop.

Caspar a écrit:Ce manque d'intérêt vient sans doute de la classe et pas de toi (puisque ta classe de seconde est au contraire intéressée).

C'est peut-être une bonne idée de sortir de l'actualité immédiate et ses sujets vus et revus.

Je ne traite que des sujets qui m'intéressent, mais qui peuvent potentiellement intéresser les élèves: les Aborigènes en Australie ou les Maori en Nouvelle-Zélande (ça dépayse), la musique en Irlande, Henry VIII et ses six épouses, les Native Americans.

Une séquence sur les Amérindiens est intéressante , je comptais en faire une avec les 3e mais j'ai peur que ce soit complexe pour eux.

Reyzund a écrit:

Caspar a écrit:Ce manque d'intérêt vient sans doute de la classe et pas de toi (puisque ta classe de seconde est au contraire intéressée).

C'est peut-être une bonne idée de sortir de l'actualité immédiate et ses sujets vus et revus.

Je ne traite que des sujets qui m'intéressent, mais qui peuvent potentiellement intéresser les élèves: les Aborigènes en Australie ou les Maori en Nouvelle-Zélande (ça dépayse), la musique en Irlande, Henry VIII et ses six épouses, les Native Americans.

Une séquence sur les Amérindiens est intéressante , je comptais en faire une avec les 3e mais j'ai peur que ce soit complexe pour eux.

C'est tout à fait faisable, en restant simple évidemment. Il y avait une séquence sur les Native Americans dans le manuel Let's step in de 3e (qui commence à dater mais c'est pour donner un exemple).

Oui, je confirme que c'est largement faisable en collège en effet. Je m'étais inspiré la première fois d'un manuel, sans doute celui que tu évoques @Caspar. Il y était en partie question des Navajos (d'ailleurs les années où je m'aventure dans le domaine amérindien, c'est souvent par le prisme de ce peuple : les code talkers, par exemple, ça fonctionne plutôt bien en 3e, et c'est l'une des nombreuses entrées possibles pour faire le lien avec le programme d'histoire). Bon, le problème au lycée comme au collège avec nos programmes par cycles, c'est que selon les enseignants qu'ils ont eus par le passé, on ne sait pas toujours si les élèves n'ont pas déjà abordé tel ou tel sujet, mais c'est le jeu.

Oui, donc je ne fais plus aucune séquence sur les Afro-Américains, trop vu et revu. Pourtant il y a plein de choses intéressantes à faire.

Oui, donc je ne fais plus aucune séquence sur les Afro-Américains, trop vu et revu. Pourtant il y a plein de choses intéressantes à faire.

N'oublions pas que nous sommes là pour transmettre des savoirs. S'il s'agit de parler des réseaux sociaux, de télé réalité ou autres domaines dans lesquels leurs connaissances sont supérieures aux nôtres (aux miennes en tout cas) je ne vois pas l'intérêt.
Après il est vrai que j'ai aussi remarqué que mes collègues abordaient souvent les thèmes via les mêmes biais: les super-héros, la junk food etc. En faisant de la littérature même hors spé, je suis tranquille: personne ne marche sur mes plates-bandes!!!

Lord Steven a écrit:N'oublions pas que nous sommes là pour transmettre des savoirs. S'il s'agit de parler des réseaux sociaux, de télé réalité ou autres domaines dans lesquels leurs connaissances sont supérieures aux nôtres (aux miennes en tout cas) je ne vois pas l'intérêt.

Sur ce simple point, je ne crois pas que leurs « connaissances » à propos des réseaux sociaux soient la même chose que les savoirs qu'on pourrait leur transmettre sur ce sujet. Ce n'est pas un de mes thèmes de prédilection, mais les rares fois où je l'ai abordé, j'étais plutôt satisfait car certains ignoraient beaucoup de choses sur la collecte des données par exemple, le fait qu'une grosse partie de nos vies se trouvent sur des serveurs de la côte ouest américaine, etc.

Le tout, dans notre progression, est de bien varier les sujets, les périodes et les lieux, et de bien doser le traditionnel et le moderne, le rêve et la dure réalité, l'ici et l'ailleurs comme disaient nos anciens programmes.

Hocam a écrit:

Lord Steven a écrit:N'oublions pas que nous sommes là pour transmettre des savoirs. S'il s'agit de parler des réseaux sociaux, de télé réalité ou autres domaines dans lesquels leurs connaissances sont supérieures aux nôtres (aux miennes en tout cas) je ne vois pas l'intérêt.

Sur ce simple point, je ne crois pas que leurs « connaissances » à propos des réseaux sociaux soient la même chose que les savoirs qu'on pourrait leur transmettre sur ce sujet. Ce n'est pas un de mes thèmes de prédilection, mais les rares fois où je l'ai abordé, j'étais plutôt satisfait car certains ignoraient beaucoup de choses sur la collecte des données par exemple, le fait qu'une grosse partie de nos vies se trouvent sur des serveurs de la côte ouest américaine, etc.

Le tout, dans notre progression, est de bien varier les sujets, les périodes et les lieux, et de bien doser le traditionnel et le moderne, le rêve et la dure réalité, l'ici et l'ailleurs comme disaient nos anciens programmes.

Oui j'avoue. Mais c'est très personnel. À force de voir ces jeunes gens raconter leur vie sur Instagram et que sais-je d'autre, je fais un rejet pur et simple du sujet. C'est vraisemblablement générationnel. Je préfère traiter de Shakespeare que de Tiktok. Et je me dis qu'ils trouveront bien sur leur route une âme charitable pour parler du sujet avec eux.

Si vous ne parvenez pas à choisir entre Black Americans et American Indians, le musée du Quai Branly a une expo pour vous: https://m.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/details-de-levenement/e/black-indians-de-la-nouvelle-orleans
Je viens d’en entendre parler, donc je ne l’ai pas encore vue, mais ça peut donner des idées. Le dossier de presse est très intéressant.

Lord Steven a écrit:

Hocam a écrit:

Lord Steven a écrit:N'oublions pas que nous sommes là pour transmettre des savoirs. S'il s'agit de parler des réseaux sociaux, de télé réalité ou autres domaines dans lesquels leurs connaissances sont supérieures aux nôtres (aux miennes en tout cas) je ne vois pas l'intérêt.

Sur ce simple point, je ne crois pas que leurs « connaissances » à propos des réseaux sociaux soient la même chose que les savoirs qu'on pourrait leur transmettre sur ce sujet. Ce n'est pas un de mes thèmes de prédilection, mais les rares fois où je l'ai abordé, j'étais plutôt satisfait car certains ignoraient beaucoup de choses sur la collecte des données par exemple, le fait qu'une grosse partie de nos vies se trouvent sur des serveurs de la côte ouest américaine, etc.

Le tout, dans notre progression, est de bien varier les sujets, les périodes et les lieux, et de bien doser le traditionnel et le moderne, le rêve et la dure réalité, l'ici et l'ailleurs comme disaient nos anciens programmes.

Oui j'avoue. Mais c'est très personnel. À force de voir ces jeunes gens raconter leur vie sur Instagram et que sais-je d'autre, je fais un rejet pur et simple du sujet. C'est vraisemblablement générationnel. Je préfère traiter de Shakespeare que de Tiktok. Et je me dis qu'ils trouveront bien sûr leur route une âme charitable pour parler du sujet avec eux.

Je crois en effet que les différents enseignants de LV subis par un élève donné se complètent, chacun ayant ses bêtes noires et ses séquences fétiches. Donc autant faire, avec mesure, ce que nous aimons et savons faire, tout en faisant quelques concessions.

J'essaie aussi de varier les sujets. Quantaux réseaux sociaux, ce n'est pas un thème que je traite très souvent mais comme tu dis Hocam, les élèves manquent beaucoup de recul et d'esprit critique là-dessus, se demandent rarement comment Zuckerberg et d'autres sont devenus milliardaires...donc ça peut être l'occasion de faire le point et on reste fermement ancré dans le monde anglophone.

Les séquences sur les afro américains j'en ai fait une en 3e. Ca en intéressait certains mais j'ai quand même eu droit a " Monsieur pourquoi on parle toujours des noiiiiirsss ?" . Vu qu'on avait fait la Louisiane deux mois auparavant évidemment pour eux c'était l'équivalent de deux jours ...

Bon après c'était ma première année de titulaire, mes deux 3e ont été infectes en milieu-fin d'année en guise de bizutage.

Je n'ai pas refait la séquence depuis et je suis passé à autre chose.