- loulou.plNiveau 1
D'autant que le lycée qui ouvre et que je visais éventuellement est un gros lycée avec beaucoup de classes de STMG, STI et beaucoup de BTS.... Merci @lene75 d'avoir pris le temps des détails.
- JennyMédiateur
Les BTS sont effectivement souvent terribles. Il faut effectivement bien regarder le profil de l’établissement. Un service uniquement en techno, c’est épuisant. J’en ai une cette année, c’est bien. On peut regarder aussi le profil de l’établissement en fonction des spés. Mais il faut peut être envisager des certifications en lettres.
Par contre, il faudrait éviter les clichés : on ne fait pas du par cœur en HG en STMG.
Par contre, il faudrait éviter les clichés : on ne fait pas du par cœur en HG en STMG.
- BalthamosDoyen
Avant le lycée était une option pour moi. Je me disais que ca allait être une autre expérience, surtout si je me lasse du collège.
Depuis la réforme du lycée, je vais tout faire pour rester au collège. La destruction du lycée, du groupe classe, la pression des examens, ca ne me donne vraiment pas envie. C'est dommage le programme est super intéressant.
Depuis la réforme du lycée, je vais tout faire pour rester au collège. La destruction du lycée, du groupe classe, la pression des examens, ca ne me donne vraiment pas envie. C'est dommage le programme est super intéressant.
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- Spoiler:
- IllianeExpert
loulou.pl a écrit:- Merci beaucoup @Illiane, j'aime bien ta réponse objective, sans doute due à ton statut de TZR. (Je ne te rejoins pas sur le manque d'intérêt intellectuel en collège parce que je pense qu'on a vraiment le temps de creuser et de varier les sujets mais je comprends ce que tu veux dire malgré tout : on n'est pas obligé de le faire et par exemple, il est plus difficile de se préparer à l'agreg après des années de collège...).
Je tiens à corriger un point : je n'ai pas dit que le travail en collège n'était pas stimulant intellectuellement, j'ai dit que le travail en lycée l'était bien plus, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Bien sûr que je suis stimulée intellectuellement quand je prépare mes cours de collège, mais cela n'a rien à voir avec le type d'analyses poussées que je peux déployer au lycée. Et pour avoir vu bon nombre de collègues passer du collège au lycée et se retrouver noyés par la charge de travail et en difficulté pour mener des explications de texte un tant soit peu conséquentes, je me dis qu'il y a forcément un peu de "déperdition" (et c'est bien normal) si on reste longtemps en collège et qu'on "n'entretient pas la machine" derrière.
- mimiNiveau 9
J'en suis certaine, de même que je pense que c'est vrai aussi dans l'autre sens.
De lycée à collège, il ne s'agit pas de déperdition, mais probablement d'un manque de principe de réalité face à ce qu'est un collégien actuel, qui aussi mignon soit- il ,est parfaitement non autonome,incapable de travailler seul et se trimballant 9 fois sur 10 des lacunes inimaginables.
Le simple fait de passer de grands collégiens ( j'ai eu longtemps beaucoup de troisièmes et de quatrièmes) à de petits sixièmes fut déjà un certain choc.
Alors, basculer de quasi adultes de terminales aux bébés de l'entrée au collège doit également demander un temps certain d'adaptation en termes d'exigences et d'anticipation sur les points d'achoppement.
De lycée à collège, il ne s'agit pas de déperdition, mais probablement d'un manque de principe de réalité face à ce qu'est un collégien actuel, qui aussi mignon soit- il ,est parfaitement non autonome,incapable de travailler seul et se trimballant 9 fois sur 10 des lacunes inimaginables.
Le simple fait de passer de grands collégiens ( j'ai eu longtemps beaucoup de troisièmes et de quatrièmes) à de petits sixièmes fut déjà un certain choc.
Alors, basculer de quasi adultes de terminales aux bébés de l'entrée au collège doit également demander un temps certain d'adaptation en termes d'exigences et d'anticipation sur les points d'achoppement.
- loulou.plNiveau 1
Ah oui pardon @Illiane ! Je n'avais pas saisi la nuance. Je suis entièrement d'accord avec ce que tu précises qui plus est.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je suis d'accord avec Lene, les collègues de lettres sont ceux qui souffrent le plus de la réforme, ils croulent sous le boulot, le mois de juin est un enfer pour eux, les corrections n'en parlons pas, et chez nous ils font 2 bacs blancs et 2 sessions d'oraux blancs!
En techno, ce qu'on demande aux élèves en HG est quand même beaucoup plus facile que ce qu'on leur demande en lettres ou en philo, ils ont des notes potables plus facilement. Donc souvent le collègue de lettres est celui qui a les plus mauvaises notes et une pression de dingue.
En techno, ce qu'on demande aux élèves en HG est quand même beaucoup plus facile que ce qu'on leur demande en lettres ou en philo, ils ont des notes potables plus facilement. Donc souvent le collègue de lettres est celui qui a les plus mauvaises notes et une pression de dingue.
- cléliaFidèle du forum
Balthamos a écrit:Avant le lycée était une option pour moi. Je me disais que ca allait être une autre expérience, surtout si je me lasse du collège.
Depuis la réforme du lycée, je vais tout faire pour rester au collège. La destruction du lycée, du groupe classe, la pression des examens, ca ne me donne vraiment pas envie. C'est dommage le programme est super intéressant.
Je me reconnais dans ces propos. Je n'ai toujours travaillé qu'en collège et quand j'ai obtenu mon poste actuel, je prévoyais de demander une mutation en lycée quand mes enfants seraient plus grands. C'est-à-dire maintenant. Sauf que j'ai changé d'avis. Je travaille dans un petit collège rural depuis plus de dix ans et la gestion de classe ne me coûte pas trop (l'effet "réputation" compte beaucoup, même si certaines classes sont plus fatigantes que d'autres). Je recycle au maximum mes cours mais j'évalue très régulièrement (seul moyen de motiver mes élèves à travailler). Toutefois, je ne travaille presque jamais le week-end ni le soir après 18 heures. Une de mes collègues vient du lycée voisin. Elle a demandé sa mutation (et s'est un peu éloignée de chez elle) parce que seule avec trois enfants, elle ne s'en sortait plus et n'avait pas non plus les moyens de se mettre à temps partiel. A défaut d'avoir des cours très stimulants, j'ai du temps pour lire, écrire, marcher et faire des tas d'autres choses.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- SatelliteNiveau 9
Cléopatra2 a écrit:Je suis d'accord avec Lene, les collègues de lettres sont ceux qui souffrent le plus de la réforme, ils croulent sous le boulot, le mois de juin est un enfer pour eux, les corrections n'en parlons pas, et chez nous ils font 2 bacs blancs et 2 sessions d'oraux blancs!
En techno, ce qu'on demande aux élèves en HG est quand même beaucoup plus facile que ce qu'on leur demande en lettres ou en philo, ils ont des notes potables plus facilement. Donc souvent le collègue de lettres est celui qui a les plus mauvaises notes et une pression de dingue.
Sur leur demande ou bien "on" les leur impose?
Je n'ose imaginer le boulot... Nous faisons un écrit blanc et arrivons pour le moment à proposer un oral, mais je n'imagine pas faire plus. J'ai deux classes de 1eG, et déjà des sueurs froides quand je pense aux corrections début février.
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- Cléopatra2Guide spirituel
Non non, ils se l'imposent eux-mêmes bien que tous les autres leur disent que c'est n'importe quoi.
- SatelliteNiveau 9
Cléopatra2 a écrit:Non non, ils se l'imposent eux-mêmes bien que tous les autres leur disent que c'est n'importe quoi.
J'espère que c'est parce qu'ils y voient un bénéfice tangible pour leurs élèves. En ce qui me concerne, la correction des copies est ce qui me pèse le plus dans le métier, et c'est de pire en pire avec la déperdition de la maîtrise de la langue.
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- LefterisEsprit sacré
J'ajoute à mon message un élément extérieur important pour la réflexion : dans les dernières réunions syndicales au niveau académique ou avec des représentants nationaux, nous avons eu vent de départs ou demandes assez nombreux, du lycée vers le collège. Même des enseignants expérimentés en lycée, qui n'en peuvent plus. D'autres qui avaient fui la réforme du collège, et qui préfèrent encore y retourner. J'en ai entendu certains donner des détails précis : emplois du temps "mités" vu la structure des classes qui n'en sont plus (et certains collègues sur six jours, sasns EDT compact pour autant), parents sur le dos, négocations pour des quarts de points, réunions, chefs d'établissement sur le râble pou un oui et un non, parfois élèves agressifs quand le note ne leur va pas. J'en oublie sans doute.
Bref, je finirai peut-être légume intellectuellement déficient, faute de stimulation, mais je préfère encore faire le garde-chiourme.
Bref, je finirai peut-être légume intellectuellement déficient, faute de stimulation, mais je préfère encore faire le garde-chiourme.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IllianeExpert
mimi a écrit:J'en suis certaine, de même que je pense que c'est vrai aussi dans l'autre sens.
De lycée à collège, il ne s'agit pas de déperdition, mais probablement d'un manque de principe de réalité face à ce qu'est un collégien actuel, qui aussi mignon soit- il ,est parfaitement non autonome,incapable de travailler seul et se trimballant 9 fois sur 10 des lacunes inimaginables.
Le simple fait de passer de grands collégiens ( j'ai eu longtemps beaucoup de troisièmes et de quatrièmes) à de petits sixièmes fut déjà un certain choc.
Alors, basculer de quasi adultes de terminales aux bébés de l'entrée au collège doit également demander un temps certain d'adaptation en termes d'exigences et d'anticipation sur les points d'achoppement.
Je n'en ai pas parlé parce que ce n'était pas le coeur de mon propos, mais bien évidemment l'inverse est tout aussi vrai. J'ai pu notamment voir des collègues de lettres de lycée paniqués à l'idée d'enseigner la grammaire (presque) comme au collège ; il y a même eu des formations pour remise à niveau sur ce point. Et ne parlons pas de la désillusion permanente face au "madame, j'ai plus de place sur ma feuille, j'écris où ?", "madame, il faut écrire ce qui est au tableau/coller ce que vous nous avez donné ?", etc.
En fait, être TZR, c'est le pied, ça me force à être à jour sur tout !
- CasparProphète
Balthamos a écrit:Avant le lycée était une option pour moi. Je me disais que ca allait être une autre expérience, surtout si je me lasse du collège.
Depuis la réforme du lycée, je vais tout faire pour rester au collège. La destruction du lycée, du groupe classe, la pression des examens, ca ne me donne vraiment pas envie. C'est dommage le programme est super intéressant.
Le groupe classe n'a pas entièrement disparu (seconde et tronc commun).
- lene75Prophète
Dans la mesure où le groupe classe n'existe qu'en tronc commun, et dans le tronc commun, que pour les matières qui ne sont pas en barrette (donc pas langues, pas EPS, je dois en oublier), il n’est plus vraiment un groupe classe. Les élèves d'une même classe ont peu d'heures en commun, pas les mêmes dates de contrôles dans les disciplines qui ne sont pas de tronc commun, pas les mêmes dates de sorties, etc. (donc multiplication des absences d'une partie seulement de la classe) et il n'y a pas vraiment d'équipe pédagogique avec laquelle échanger. On est beaucoup plus isolé qu'avant.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- mimiNiveau 9
Vraie question aux profs de français en lycée.
Comment faites- vous pour réussir à limiter la casse au bac face à ce que l'on vous envoie?
Je vois chaque année passer au LG des élèves qui n'ont jamais été fichus de lire en entier, voire de lire tout court des oeuvres qui restent gentillettes ( longueur, difficulté,
teneur littéraire) par rapport aux programmes du bac.
Par quel miracle miraculeux ces gamins sont-ils en mesure 2 ans après moi de répondre, même en ne visant que le 10 aux exigences de l'examen ?
( J'ai bien une idée mais j'attends confirmation).
Comment faites- vous pour réussir à limiter la casse au bac face à ce que l'on vous envoie?
Je vois chaque année passer au LG des élèves qui n'ont jamais été fichus de lire en entier, voire de lire tout court des oeuvres qui restent gentillettes ( longueur, difficulté,
teneur littéraire) par rapport aux programmes du bac.
Par quel miracle miraculeux ces gamins sont-ils en mesure 2 ans après moi de répondre, même en ne visant que le 10 aux exigences de l'examen ?
( J'ai bien une idée mais j'attends confirmation).
- clo74Niveau 9
Vraie réponse : on surnote! Quand j'ai débuté, on pouvait avoir une moyenne de classe de 9, la classe était mauvaise, point. Aujourd'hui, à cause notamment du contrôle continu, impossible d'avoir une moyenne basse, on est un "mauvais prof". Alors des collègues ont des moyennes de 16! Un collègue m'a reproché de n'avoir qu'une moyenne de 12...mimi a écrit:Vraie question aux profs de français en lycée.
Comment faites- vous pour réussir à limiter la casse au bac face à ce que l'on vous envoie?
Je vois chaque année passer au LG des élèves qui n'ont jamais été fichus de lire en entier, voire de lire tout court des oeuvres qui restent gentillettes ( longueur, difficulté,
teneur littéraire) par rapport aux programmes du bac.
Par quel miracle miraculeux ces gamins sont-ils en mesure 2 ans après moi de répondre, même en ne visant que le 10 aux exigences de l'examen ?
( J'ai bien une idée mais j'attends confirmation).
Les élèves et les parents comparent de plus en plus les notes entre professeurs d'une même discipline, notamment en spécialité... Mme Trucmuche note plus généreusement que M. Trucmachin en maths : la direction a donc des demandes de changement de groupe de spécialité! Encore un effet de la réforme...
- Mélusine2Niveau 10
mimi a écrit:Vraie question aux profs de français en lycée.
Comment faites- vous pour réussir à limiter la casse au bac face à ce que l'on vous envoie?
Je vois chaque année passer au LG des élèves qui n'ont jamais été fichus de lire en entier, voire de lire tout court des oeuvres qui restent gentillettes ( longueur, difficulté,
teneur littéraire) par rapport aux programmes du bac.
Par quel miracle miraculeux ces gamins sont-ils en mesure 2 ans après moi de répondre, même en ne visant que le 10 aux exigences de l'examen ?
( J'ai bien une idée mais j'attends confirmation).
Ils ne le sont pas, on peut te le confirmer. Mais peu de problèmes au bac : "on valorisera", "on ne pénalisera pas". Des moyennes qui grimpent, aussi, en effet : un peu moins que dans les spécialités (les collègues font comme ils peuvent pour sauver leurs meubles, ça me désole mais ce n'est pas un reproche), mais ça grimpe sec.
- DHMonarque
Pour rien au monde je ne retournerais au lycée. Pourtant je l'ai aimé, j'ai aimé les 18 ans que jai passés à y enseigner. J'ai fui avec la réforme. Je suis au collège . J'ai une vie zen, sans pression, je peux enfin lire pour le plaisir, sans penser aux cours que je pourrais faire. Je lis entre 40 et 60 livres par an, je fais de la danse, du théâtre, j'ai pu écrire un petit livre, je peux tout cuisiner maison. Quelle qualité de vie j'ai gagné. Les copies me prennent entre 20 min et une heure. Je pleurerais de retourner au lycée.
- ThalieGrand sage
Un peu hors-sujet, mais, je rebondis sur les propos de Lefteris, je ne sais pas si c'est lié mais les stagiaires ces dernières années sont beaucoup plus nombreux en lycée pour les Lettres. Cette année, dans mon académie, les trois-quart d'entre eux (temps plein et mi-temps) ont un poste en lycée.
- mimiNiveau 9
Merci , Melusine et Clo.
Je ne me trompais donc pas.
Au moins, en collège, je peux me permettre d'avoir des moyennes qui vont de 2 à 18.
Je ne me trompais donc pas.
Au moins, en collège, je peux me permettre d'avoir des moyennes qui vont de 2 à 18.
- MathadorEmpereur
Si avec ça on n'incite pas à saquer…clo74 a écrit:Les élèves et les parents comparent de plus en plus les notes entre professeurs d'une même discipline, notamment en spécialité... Mme Trucmuche note plus généreusement que M. Trucmachin en maths : la direction a donc des demandes de changement de groupe de spécialité! Encore un effet de la réforme...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CasparProphète
lene75 a écrit:Dans la mesure où le groupe classe n'existe qu'en tronc commun, et dans le tronc commun, que pour les matières qui ne sont pas en barrette (donc pas langues, pas EPS, je dois en oublier), il n’est plus vraiment un groupe classe. Les élèves d'une même classe ont peu d'heures en commun, pas les mêmes dates de contrôles dans les disciplines qui ne sont pas de tronc commun, pas les mêmes dates de sorties, etc. (donc multiplication des absences d'une partie seulement de la classe) et il n'y a pas vraiment d'équipe pédagogique avec laquelle échanger. On est beaucoup plus isolé qu'avant.
Je comprends bien, je voulais juste nuancer un peu (en tronc commun j'ai bien deux classes entières, et en spé tous mes élèves sont issus de la même classe cette année).
- lene75Prophète
J'ai 4 de mes 15 élèves de spé en tronc commun. Les 11 autres viennent de 3 autres classes qui ont 2 profs de philo différents (enfin maintenant 3 puisque notre TZR a craqué à cause des technos et est en arrêt depuis 2 mois). Autant dire qu'il n'est pas du tout possible de s'appuyer en spé sur ce qu'on fait en tronc commun ni l'inverse. J'ai renoncé à savoir quelles étaient les spécialités et autres options de mes élèves de tronc commun. Les profs d'enseignement scientifique les voient trop peu pour les connaître. Il n'y a donc que le collègue d'HG qui les connaisse et avec qui je peux parler de "la classe", qui n'a d'existence que pour nous deux.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- roxanneOracle
Je veux apporter une autre expérience. Je suis dans un très gros lycée de province qui a la particularité d'être dans une zone semi-rurale. On a donc un public très large et globalement facile. Malgré la réforme, on a des groupes classes mais parce qu'il y a beaucoup de classes (11 premières G et 6 technos par exemple). Le niveau est très hétérogène, j'ai vraiment des élèves très brillants et travailleurs et d'autres faibles. J'ai des classes techno des STI relativement faciles et des BTS informatiques plutôt sympas. Je fais relativement peu de discipline. Je bosse beaucoup bien sûr mais je recycle, le confinement m'a appris à travailler un peu différemment aussi. J'aime bien le rapport avec des élèves plus grands, je marche pas mal sur l'humour tout en étant très exigeante sur le contenu et globalement ça fonctionne. Par exemple en STI ou en BTS, donc avec des classes de garçons, j'évite le frontal, de crier ou de vouloir faire de l'autoritarisme, ça ne marcherait pas. Par contre, je les vanne et de temps en temps je fais un exemple en en mettant un à la porte. Mais ils sont suffisamment gentils pour que ça fonctionne. En STI2D, en plus, je suis leur prof principal, je les materne beaucoup. Je pense aussi avoir acquis une certaine réputation, ça a pris un peu de temps mais ça aide. En français, on est relativement épargnés par le contrôle continu tout de même. Ma moyenne de classe est entre 10 et 11, et à part un collègue démagogique qui est à 14, les moyennes de mes collègues sont entre 9 et 12, personne n'est à 16, et personne ne nous le demande. Les fins d'année sont un peu chargées, c'est sûr, et l'année de première est une course. Mais, pour ma part, je me trouve très bien au lycée bien mieux que je ne l'étais en collège. Mais c'est personnel.
- sandGuide spirituel
Tu corriges un paquet de rédactions en une heure ?DH a écrit:Pour rien au monde je ne retournerais au lycée. Pourtant je l'ai aimé, j'ai aimé les 18 ans que jai passés à y enseigner. J'ai fui avec la réforme. Je suis au collège . J'ai une vie zen, sans pression, je peux enfin lire pour le plaisir, sans penser aux cours que je pourrais faire. Je lis entre 40 et 60 livres par an, je fais de la danse, du théâtre, j'ai pu écrire un petit livre, je peux tout cuisiner maison. Quelle qualité de vie j'ai gagné. Les copies me prennent entre 20 min et une heure. Je pleurerais de retourner au lycée.
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