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- ErgoDevin
https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/crise-de-l-energie-la-fermeture-prolongee-a-l-universite-de-strasbourg-est-validee_5465512.html"C'est une mesure qu'il faut tester", s'est félicité Michel Deneken, le président de l'Université. Il avait fait part de sa volonté aux étudiants, aux enseignants et au personnel, mi-septembre au moyen d'une vidéo diffusée sur Youtube, en rappelant que "chaque jour de chauffe coûte 120 000 euros" à "l'UniStra". Concrètement, le retour des vacances de Noël se fera le lundi 9 janvier 2023 au lieu du mardi 3, avec un décalage ou un aménagement des examens en conséquence. La semaine du 13 au 20 février fera aussi l'objet d'une "trêve pédagogique" pour les enseignements.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Nina68Niveau 9
Pour ma part, je me demande ce qui se passerait si l'Université ne pouvait honorer ses factures de chauffage...
Les différents articles qui ont paru à ce sujet n'ont pas creusé cette piste, dommage.
Peut-elle demander une "rallonge" ? Celle-ci serait-elle accordée ?
Ma fille était à la faculté de Strasbourg l'année dernière et me disait que dans certains amphis, ils devaient déjà garder les manteaux pour ne pas avoir trop froid.
Les différents articles qui ont paru à ce sujet n'ont pas creusé cette piste, dommage.
Peut-elle demander une "rallonge" ? Celle-ci serait-elle accordée ?
Ma fille était à la faculté de Strasbourg l'année dernière et me disait que dans certains amphis, ils devaient déjà garder les manteaux pour ne pas avoir trop froid.
- Patience et raisonFidèle du forum
En 2023, le MESRI va prendre en charge une partie du surcoût de l'énergie.
Si les charges de chauffage augmentent rapidement, l'université doit modifier son budget et cela passe par une validation rectorale s'il faut prélever sur le fond de roulement.
Les rectorats alertent la DGESIP quand un établissement a des soucis financiers sur ses charges incompressibles de fonctionnement ou sur sa masse salariale. Là, soit il y a des crédits nécessaires et la SCSP peut être adaptée, soit "on attend la fin de gestion" et on entre dans le jeu des "discussions" entre la rue Descartes (ie le MESRI) et Bercy.
Si les charges de chauffage augmentent rapidement, l'université doit modifier son budget et cela passe par une validation rectorale s'il faut prélever sur le fond de roulement.
Les rectorats alertent la DGESIP quand un établissement a des soucis financiers sur ses charges incompressibles de fonctionnement ou sur sa masse salariale. Là, soit il y a des crédits nécessaires et la SCSP peut être adaptée, soit "on attend la fin de gestion" et on entre dans le jeu des "discussions" entre la rue Descartes (ie le MESRI) et Bercy.
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Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- MorgenröteNiveau 2
Récemment, des étudiants en histoire et d'autres en géographie de l'Unistra ont reçu un mail indiquant que les cours d'un amphi étaient annulés parce que le faux-plafond de l'amphi en question s'est en partie écroulé. Le chauffage apparaît donc comme un sujet relativement secondaire. Au passage, garder les manteaux, c'est le quotidien dans de nombreux établissements, secondaire ou supérieur.
Comme dans beaucoup d'universités françaises, il y aurait des travaux de rénovation de grande ampleur à effectuer à l'Unistra, mais, faute d'investissement de la part du ministère, ils ne se feront pas de sitôt.
Comme dans beaucoup d'universités françaises, il y aurait des travaux de rénovation de grande ampleur à effectuer à l'Unistra, mais, faute d'investissement de la part du ministère, ils ne se feront pas de sitôt.
- piescoModérateur
120 000 euros par jour ?
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- MorgenröteNiveau 2
Je ne suis pas une spécialiste en montant de frais de chauffage, mais il y a 600 000 mètres carrés de bâtiments
- piescoModérateur
Moi non plus, je ne suis pas experte mais 120 000 euros par jour est beaucoup mais vraiment beaucoup d'argent. Et les hivers sont longs dans la région.
- ErgoDevin
L'hypothèse basse chez nous, pour 280 000 mètres carrés de bâtiments, c'était le passage d'une facture de 1,4 millions d'euros à 4,2 millions en 2023. Beaucoup de bâtiments universitaires sont des passoires énergétiques, indépendamment des plafonds qui s'effondrent.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- piescoModérateur
Ah, purée.
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- PrezboGrand Maître
Morgenröte a écrit:Je ne suis pas une spécialiste en montant de frais de chauffage, mais il y a 600 000 mètres carrés de bâtiments
Ça fait un euro/jour pour 5 m², soit 20 euros/jour ou 600 euros/mois pour 100 m². Je ne suis pas expert en contrainte de chauffage des bâtiments publics, mais le chiffres donnent quand même un peu le vertige. Conséquence de l'explosion du prix du gaz et de l'électricité ? (Les collectivités ne bénéficient pas je crois du tarif réglementé.)
En tout cas, la solution proposée n'en est pas une : économise 10 j de chauffage sur l'hiver ne fera baisser le facture qu'à la marge. Est-ce qu'il ne fallait pas mieux lisser les restrictions ?
Et au passage : quelqu'un a-t-il des infos sur la situation des EPLE, et des budgets des écoles ? Parce que le problème va être le même.
- KeaFidèle du forum
J’avais calculé il y a quelques années que mon chauffage (électrique) me coûtait 3 à 4 euros par jour en moyenne en période de chauffe. Je chauffe surtout une cinquantaine de mètres carrés en rez-de-chaussée et peu l’étage. Depuis ces calculs, les prix ont augmenté et je ne crois pas que les universités bénéficient du bouclier tarifaire. Les sommes annoncées par les universités ne me semblent donc pas complètement délirantes étant donné l’état de nombreux bâtiments, même si j’ai d’abord été estomaquée en voyant les chiffres.
Ici, le conseil départemental demande aux collèges de "couper le chauffage" le vendredi, en proposant aux établissements d’organiser une "journée du pull" chaque fin de semaine. Il va verser une aide financière.
Concrètement, j’espère qu’il s’agit de passer en mode éco, et pas de carrément couper le chauffage, sinon on pourra faire une journée du pull le lundi aussi, le temps que ça remonte...
En tous cas, le chauffage a démarré lundi (ce n’est pas le cas de tous les établissements du secteur) et il fait bien chaud dans certaines salles, du lundi au vendredi. Le CDE demande de limiter l’aération afin d’économiser le chauffage.
J’ai hâte de voir le président du CD en col roulé.
Ici, le conseil départemental demande aux collèges de "couper le chauffage" le vendredi, en proposant aux établissements d’organiser une "journée du pull" chaque fin de semaine. Il va verser une aide financière.
Concrètement, j’espère qu’il s’agit de passer en mode éco, et pas de carrément couper le chauffage, sinon on pourra faire une journée du pull le lundi aussi, le temps que ça remonte...
En tous cas, le chauffage a démarré lundi (ce n’est pas le cas de tous les établissements du secteur) et il fait bien chaud dans certaines salles, du lundi au vendredi. Le CDE demande de limiter l’aération afin d’économiser le chauffage.
J’ai hâte de voir le président du CD en col roulé.
- Nina68Niveau 9
Prezbo a écrit:Morgenröte a écrit:Je ne suis pas une spécialiste en montant de frais de chauffage, mais il y a 600 000 mètres carrés de bâtiments
Ça fait un euro/jour pour 5 m², soit 20 euros/jour ou 600 euros/mois pour 100 m². Je ne suis pas expert en contrainte de chauffage des bâtiments publics, mais le chiffres donnent quand même un peu le vertige. Conséquence de l'explosion du prix du gaz et de l'électricité ? (Les collectivités ne bénéficient pas je crois du tarif réglementé.)
En tout cas, la solution proposée n'en est pas une : économise 10 j de chauffage sur l'hiver ne fera baisser le facture qu'à la marge. Est-ce qu'il ne fallait pas mieux lisser les restrictions ?
Et au passage : quelqu'un a-t-il des infos sur la situation des EPLE, et des budgets des écoles ? Parce que le problème va être le même.
Qu'est-ce que tu entends par "lisser les restrictions" ? Comment pourraient-ils procéder ?
Ceci dit, ces deux semaines ont été choisies parmi les mois les plus froids en Alsace. Ce n'est pas une solution, juste une façon de limiter les dépenses de chauffage.
On pourrait aussi imaginer une réorganisation du calendrier sur l'année, peut-être.
Ce serait intéressant de savoir comment les EPLE vont gérer ces augmentations...
- PrezboGrand Maître
Nina68 a écrit:Prezbo a écrit:Morgenröte a écrit:Je ne suis pas une spécialiste en montant de frais de chauffage, mais il y a 600 000 mètres carrés de bâtiments
Ça fait un euro/jour pour 5 m², soit 20 euros/jour ou 600 euros/mois pour 100 m². Je ne suis pas expert en contrainte de chauffage des bâtiments publics, mais le chiffres donnent quand même un peu le vertige. Conséquence de l'explosion du prix du gaz et de l'électricité ? (Les collectivités ne bénéficient pas je crois du tarif réglementé.)
En tout cas, la solution proposée n'en est pas une : économise 10 j de chauffage sur l'hiver ne fera baisser le facture qu'à la marge. Est-ce qu'il ne fallait pas mieux lisser les restrictions ?
Et au passage : quelqu'un a-t-il des infos sur la situation des EPLE, et des budgets des écoles ? Parce que le problème va être le même.
Qu'est-ce que tu entends par "lisser les restrictions" ? Comment pourraient-ils procéder ?
Moins chauffer pendant tout l'hiver au lieu de faire un ON/OFF, mais ce n'est pas forcément possible selon les caractéristiques techniques et la vétusté du système de chauffage.
- Nina68Niveau 9
Prezbo a écrit:Nina68 a écrit:Prezbo a écrit:Morgenröte a écrit:Je ne suis pas une spécialiste en montant de frais de chauffage, mais il y a 600 000 mètres carrés de bâtiments
Ça fait un euro/jour pour 5 m², soit 20 euros/jour ou 600 euros/mois pour 100 m². Je ne suis pas expert en contrainte de chauffage des bâtiments publics, mais le chiffres donnent quand même un peu le vertige. Conséquence de l'explosion du prix du gaz et de l'électricité ? (Les collectivités ne bénéficient pas je crois du tarif réglementé.)
En tout cas, la solution proposée n'en est pas une : économise 10 j de chauffage sur l'hiver ne fera baisser le facture qu'à la marge. Est-ce qu'il ne fallait pas mieux lisser les restrictions ?
Et au passage : quelqu'un a-t-il des infos sur la situation des EPLE, et des budgets des écoles ? Parce que le problème va être le même.
Qu'est-ce que tu entends par "lisser les restrictions" ? Comment pourraient-ils procéder ?
Moins chauffer pendant tout l'hiver au lieu de faire un ON/OFF, mais ce n'est pas forcément possible selon les caractéristiques techniques et la vétusté du système de chauffage.
Oui, ça on ne sait pas... Mais si l'année dernière les étudiants avaient déjà les manteaux en cours dans certains amphis, ils devraient carrément apporter des chaufferettes si ce chauffage était baissé !
- angelxxxÉrudit
On a l'habitude du froid : en tant qu'étudiant il y a une dizaine d'année, ma cartouche de stylo à encre avait... gelée ! Plus récemment, en tant que vacataire, je faisais cours dans une salle où il y avait une ouverture de 4m² : un grande fenêtre cassée et non remplacée depuis des mois !
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- maikreeeesseGrand sage
Les mairies peinent, c'est très compliqué. Elles ne bénéficient pas du bouclier pour les écoles, (idem crèche,). Surcout prévu en septembre, cela doit changer tous les mois, 45 %. Pour la cantine sans le chauffage, 30 %... Cela a déjà des répercussions sur les subventions, premières baisses depuis que j'enseigne, limitation des transports,des séjours du remplacement informatique. Nous aurons un chauffage à 19 ° ce qui me fait doucement rigoler parce que les années précédentes, en considérant notre bâtiment années 70 sans ou presque isolation, on arrivait à peine à 16 !Prezbo a écrit:Morgenröte a écrit:Je ne suis pas une spécialiste en montant de frais de chauffage, mais il y a 600 000 mètres carrés de bâtiments
Ça fait un euro/jour pour 5 m², soit 20 euros/jour ou 600 euros/mois pour 100 m². Je ne suis pas expert en contrainte de chauffage des bâtiments publics, mais le chiffres donnent quand même un peu le vertige. Conséquence de l'explosion du prix du gaz et de l'électricité ? (Les collectivités ne bénéficient pas je crois du tarif réglementé.)
En tout cas, la solution proposée n'en est pas une : économise 10 j de chauffage sur l'hiver ne fera baisser le facture qu'à la marge. Est-ce qu'il ne fallait pas mieux lisser les restrictions ?
Et au passage : quelqu'un a-t-il des infos sur la situation des EPLE, et des budgets des écoles ? Parce que le problème va être le même.
- lene75Prophète
La fermeture, ça veut dire report de la charge énergétique sur les étudiants. Est-ce que les pertes énergétiques sont telles dans les bâtiments publics que la dépense énergétique est supérieure à ce que dépenseront x étudiants pour chauffer chacun leur logement individuel (ou celui, plus grand, de leurs parents, pour ceux qui habitent chez les parents) ? est-ce simplement un report de la charge énergétique sur les étudiants ? Ou fait-on le pari que les étudiants n'auront pas les moyens de chauffer leur logement et qu'ainsi il y aura une réelle économie d'énergie ?
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
D'après un copain qui y enseigne, après avoir échoué en CHSCT, en Comité Technique, en CFVU, la présidence de l'Unistra a remis la question à l'O.J. d'un CA, d'un CT, bref, est passée en force en répétant sans cesse la même méthode…
Quant aux bâtiments, ils sont actuellement “plus ou moins” chauffés: dans certains cas, on est au alentours de 10/12° et beaucoup se plaignent de se geler durant la journée, particulièrement ceux qui ont cours les lundis matin ou les vendredis après-midi.
Et la baisse de chauffage (qui a déjà lieu) est indépendante des fermetures annoncées et qu'il s'agit d'imposer: première semaine de janvier, première semaine de janvier (du 1 au 6), plus une ou deux semaines supplémentaires aux vacances de février (fermeture des 18-26 et, si c'est possible, les 6-10 février — les congés étant prévus sur la semaine du 20-16 février)…
Quant aux bâtiments, ils sont actuellement “plus ou moins” chauffés: dans certains cas, on est au alentours de 10/12° et beaucoup se plaignent de se geler durant la journée, particulièrement ceux qui ont cours les lundis matin ou les vendredis après-midi.
Et la baisse de chauffage (qui a déjà lieu) est indépendante des fermetures annoncées et qu'il s'agit d'imposer: première semaine de janvier, première semaine de janvier (du 1 au 6), plus une ou deux semaines supplémentaires aux vacances de février (fermeture des 18-26 et, si c'est possible, les 6-10 février — les congés étant prévus sur la semaine du 20-16 février)…
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Si tu vales valeo.
- Nina68Niveau 9
epekeina.tes.ousias a écrit:D'après un copain qui y enseigne, après avoir échoué en CHSCT, en Comité Technique, en CFVU, la présidence de l'Unistra a remis la question à l'O.J. d'un CA, d'un CT, bref, est passée en force en répétant sans cesse la même méthode…
Quant aux bâtiments, ils sont actuellement “plus ou moins” chauffés: dans certains cas, on est au alentours de 10/12° et beaucoup se plaignent de se geler durant la journée, particulièrement ceux qui ont cours les lundis matin ou les vendredis après-midi.
Et la baisse de chauffage (qui a déjà lieu) est indépendante des fermetures annoncées et qu'il s'agit d'imposer: première semaine de janvier, première semaine de janvier (du 1 au 6), plus une ou deux semaines supplémentaires aux vacances de février (fermeture des 18-26 et, si c'est possible, les 6-10 février — les congés étant prévus sur la semaine du 20-16 février)…
Ce que tu dis ne m'étonne pas trop, connaissant un peu les bâtiments...
Est-ce que tu sais par ton copain si des travaux d'isolation ont été demandés ou sont prévus ? On sait bien qu'entre une décision et le début d'une mise en oeuvre, les délais sont très longs...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Nina68 a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:D'après un copain qui y enseigne, après avoir échoué en CHSCT, en Comité Technique, en CFVU, la présidence de l'Unistra a remis la question à l'O.J. d'un CA, d'un CT, bref, est passée en force en répétant sans cesse la même méthode…
Quant aux bâtiments, ils sont actuellement “plus ou moins” chauffés: dans certains cas, on est au alentours de 10/12° et beaucoup se plaignent de se geler durant la journée, particulièrement ceux qui ont cours les lundis matin ou les vendredis après-midi.
Et la baisse de chauffage (qui a déjà lieu) est indépendante des fermetures annoncées et qu'il s'agit d'imposer: première semaine de janvier, première semaine de janvier (du 1 au 6), plus une ou deux semaines supplémentaires aux vacances de février (fermeture des 18-26 et, si c'est possible, les 6-10 février — les congés étant prévus sur la semaine du 20-16 février)…
Ce que tu dis ne m'étonne pas trop, connaissant un peu les bâtiments...
Est-ce que tu sais par ton copain si des travaux d'isolation ont été demandés ou sont prévus ? On sait bien qu'entre une décision et le début d'une mise en oeuvre, les délais sont très longs...
Cela, je n'en sais rien. Je sais qu'il y a une multiplicité de bâtiments, depuis ceux qui sont sur le campus (à côté du centre ville), jusqu'à ceux qui sont hors Strasbourg (par ex. site de l'INSPE à Colmar) en passant par ceux qui sont hors centre ville. Mais je n'ai aucune idée précise du coût engendré par l'ensemble du foncier ni de la facture des “fluides”…
Mais, sur le principe, je trouve non seulement choquant de décider de fermer pour faire baisser le coût de fonctionnement, mais la “méthode” même: cela signifie que l'obligation qui incombe aux pouvoirs publics de financer des universités peut désormais être “à géométrie variable”, mais aussi que l'on est en train de rendre habituel et normal le fait “d'ouvrir dans des conditions dégradées”, d'en faire un outil de gestion au quotidien, non plus une “exception”, mais quelque chose qui serait parfaitement acceptable.
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Si tu vales valeo.
- dandelionVénérable
Oui, enfin, pour avoir été étudiante à Aix-Marseille, je peux affirmer qu’ouvrir dans des conditions dégradées, c’est quand même un peu le principe de base de l’université française.
L’université de Lille a aussi des problèmes : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/nous-devons-etre-traites-comme-l-hopital-le-president-de-l-universite-de-lille-en-appelle-a-l-etat-pour-compenser-la-hausse-de-la-facture-d-energie-2619380.html
L’université de Lille a aussi des problèmes : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/nous-devons-etre-traites-comme-l-hopital-le-president-de-l-universite-de-lille-en-appelle-a-l-etat-pour-compenser-la-hausse-de-la-facture-d-energie-2619380.html
- epekeina.tes.ousiasModérateur
dandelion a écrit:Oui, enfin, pour avoir été étudiante à Aix-Marseille, je peux affirmer qu’ouvrir dans des conditions dégradées, c’est quand même un peu le principe de base de l’université française.
L’université de Lille a aussi des problèmes : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/nous-devons-etre-traites-comme-l-hopital-le-president-de-l-universite-de-lille-en-appelle-a-l-etat-pour-compenser-la-hausse-de-la-facture-d-energie-2619380.html
Certes, les facs mises en difficulté, ça n'est pas nouveau. Mais ce dont je parle, c'est du discours tenu dans pas mal de facs, dont celle de Strasbourg, pendant le confinement: “enseigner en dégradé”, “ouvrir en dégradé”, “travailler en dégradé”, pour dire “dans des conditions dégradées” — c'est-à-dire “à distance”, etc. Sauf que c'était censé être “provisoire”, quand bien même on était déjà un certain nombre à dire haut et fort que l'occasion faisant le larron, il était évident que les pouvoirs en place en profiteraient.
Ce que l'on voit dans la “décision” du président de l'Unistra, c'est bien que cela tend à devenir un mode normal d'exercice: cf. à Strasbourg, l'une des 3 semaines de fermeture (ils ne savent pas encore laquelle), les cours devraient avoir lieu “à distance”, de même certaines épreuves ou partiels (première semaine de janvier) pourraient avoir lieu “à distance”.
Prendre comme modèle de travail habituel les conditions du confinement, si cela n'est pas vraiment étonnant (comment croire que personne ne va songer à profiter des circonstances exceptionnelles du confinement ?), mais c'est tout de même nouveau et récent : il fallait l'occasion d'une pandémie. Le cynisme est évident : toute catastrophe est bonne à saisir dans la mesure où elle permet d'imposer ce que le bon sens conduirait à trouver totalement scandaleux d'habitude. À mon avis, c'est élément supplémentaire et différent de celui, plus ancien, d'avoir habitué le grand nombre aux amphis et salles où l'on s'assoit par terre, de celles où la toiture fuit, où il pleut, etc., sans compter l'absence de matériel et de crédits pour les profs, pour ne rien dire des étudiants, puisque même la pénurie, c'est encore trop… Ce n'est plus ouvrir dans des conditions dégradées : c'est fermer et maintenir des enseignants plus dégradés encore.
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Si tu vales valeo.
- DesolationRowEmpereur
La découverte, par les facs, qu'il était possible de demander aux enseignants de faire cours "à distance", "en mode dégradé", a été ravageuse. Depuis l'année dernière, chez moi ça fait au moins deux fois qu'on me dit : "les locaux ne peuvent pas ouvrir, faites cours à distance", et que je réponds "ben non, si je ne peux pas faire cours j'irai au cinéma à la place". Je vous recommande d'ailleurs la Conspiration du Caire.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
DesolationRow a écrit:La découverte, par les facs, qu'il était possible de demander aux enseignants de faire cours "à distance", "en mode dégradé", a été ravageuse. Depuis l'année dernière, chez moi ça fait au moins deux fois qu'on me dit : "les locaux ne peuvent pas ouvrir, faites cours à distance", et que je réponds "ben non, si je ne peux pas faire cours j'irai au cinéma à la place". Je vous recommande d'ailleurs la Conspiration du Caire.
Exactement. Ou bien, si tu as cours sur un site et un autre impossible à caser à la suite (plus de salle sauf à l'autre bout de la ville), on te dit: “mais à distance”… Pour l'instant, on peut encore dire “non” (j'ajoute toujours une “explication” pour bien faire saisir mon point de vue), mais pour encore combien de temps ? Je l'ai entendu 3 fois depuis le début de l'année — ce que je n'avais évidemment jamais entendu auparavant depuis 25 ans, confinement mis à part.
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Si tu vales valeo.
- dandelionVénérable
Pour les universités américaines, ce qui a obligé à revenir en présentiel c’était que les étudiants refusaient de payer pour faire des cours à distance. Pour l’université française, il n’y a guère de garde-fou.
Pour les étudiants, c’est double peine, car qui ne s’est pas chauffé à la BU?
Pour les étudiants, c’est double peine, car qui ne s’est pas chauffé à la BU?
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- Fabienne Keller, candidate UMP à Strasbourg : "Je ferai tout mon possible pour que cette réforme ne soit pas appliquée à Strasbourg en septembre".
- Stagiaire ex-titulaire prolongée et changement d'académie ?
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