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- Origame-iNiveau 5
L'année de T1 s'est mal passée, tu as raison de changer d'établissement pour pouvoir repartir. Cependant, nouvel arrivant et surtout TZR c'est toujours plus compliqué au niveau gestion de classe. L'avantage est que tu sais que normalement, tu ne resteras pas dans cet établissement l'année prochaine. Je te conseille de te mettre moins de pression, d'essayer de mettre la barre moins haut et de te féliciter des progrès que tu as fait par rapport à tes débuts. Nous n'avons pas les mêmes aptitudes ni la même vitesse de progression dans l'apprentissage de ce métier difficile, ce qui est important est que tu progresses d'année en année et que l'envie d'enseigner est toujours là.
Ne prends pas non plus trop à coeur la parole des élèves, bien sûr que certains vont te dire qu'ils t'apprécient (et encore, parfois, je me demande s'ils sont vraiment sincères ) mais la majorité vont dire qu'ils ne t'aiment pas (adolescence, opposition avec l'adulte, goût pour l'oisiveté...).
Petite anecdote : quand j'étais élève, j'aimais déjà les chiffres et je faisais des sondages parmi les élèves de ma classe pour savoir quel était leur professeur préféré. J'étais dans une classe où il y avait un groupe de germanistes mais je faisais anglais. Résultat de mes sondages, la professeure d'allemand est première ex aequo avec le professeur de français (qui était top!). N'étant pas germaniste, j'ai été assez curieuse à son sujet. L'année suivante, quand j'ai commencé allemand en LV2, elle n'était plus dans mon collège donc je ne l'ai jamais eue en cours. Mais je m'étais toujours posée la question sur quel type de professeure était-elle pour être tant aimée de ses élèves... Quelques années plus tard, quand je suis arrivée en lycée, je l'ai retrouvée en cours d'allemand LV2. C'est une bonne professeure, mais rien d'exceptionnel de mon point de vue élève (ce n'est pas un dénigrement, juste une déception justifiée par une attente trop importante). J'ai alors refait un sondage à mon groupe classe pour savoir comment mes camarades la classeraient. Cette fois-ci, elle ne ressortait plus du lot. En l'espace de 4-5 ans, je ne pense pas que cette professeure ait réellement changé. Je pense surtout que ce sont nous, les élèves, qui avons changé. Sa façon de faire cours et sa gentillesse devaient convenir et plaire beaucoup aux 6e-5e mais n'étaient plus ce que les lycéens cherchent en priorité dans un cours.
C'est pour t'expliquer qu'on peut être aimé ou non aussi selon à quel moment on rencontre les élèves. L'amour, c'est aussi une question de timing : la bonne personne, au bon moment
Ne prends pas non plus trop à coeur la parole des élèves, bien sûr que certains vont te dire qu'ils t'apprécient (et encore, parfois, je me demande s'ils sont vraiment sincères ) mais la majorité vont dire qu'ils ne t'aiment pas (adolescence, opposition avec l'adulte, goût pour l'oisiveté...).
Petite anecdote : quand j'étais élève, j'aimais déjà les chiffres et je faisais des sondages parmi les élèves de ma classe pour savoir quel était leur professeur préféré. J'étais dans une classe où il y avait un groupe de germanistes mais je faisais anglais. Résultat de mes sondages, la professeure d'allemand est première ex aequo avec le professeur de français (qui était top!). N'étant pas germaniste, j'ai été assez curieuse à son sujet. L'année suivante, quand j'ai commencé allemand en LV2, elle n'était plus dans mon collège donc je ne l'ai jamais eue en cours. Mais je m'étais toujours posée la question sur quel type de professeure était-elle pour être tant aimée de ses élèves... Quelques années plus tard, quand je suis arrivée en lycée, je l'ai retrouvée en cours d'allemand LV2. C'est une bonne professeure, mais rien d'exceptionnel de mon point de vue élève (ce n'est pas un dénigrement, juste une déception justifiée par une attente trop importante). J'ai alors refait un sondage à mon groupe classe pour savoir comment mes camarades la classeraient. Cette fois-ci, elle ne ressortait plus du lot. En l'espace de 4-5 ans, je ne pense pas que cette professeure ait réellement changé. Je pense surtout que ce sont nous, les élèves, qui avons changé. Sa façon de faire cours et sa gentillesse devaient convenir et plaire beaucoup aux 6e-5e mais n'étaient plus ce que les lycéens cherchent en priorité dans un cours.
C'est pour t'expliquer qu'on peut être aimé ou non aussi selon à quel moment on rencontre les élèves. L'amour, c'est aussi une question de timing : la bonne personne, au bon moment
- ReyzundNiveau 6
J'avais pas eu de réponse donc j'ai relancé le sujet.Baldred a écrit:Reyzund a écrit:Fin me semble!
Que veux tu dire ?
Mais en gros on ne peut pas être haï a 100% par les élèves ( a moins de les frapper ou d'être un pédophile) mais un prof qui a ses cours de prêts et sait où il va même s'il se fait bordeliser, reste un prof qui fait son boulot.
Et ça, on ne peut pas lui reprocher
- BaldredSage
Reyzund a écrit:J'avais pas eu de réponse donc j'ai relancé le sujet.Baldred a écrit:Reyzund a écrit:Fin me semble!
Que veux tu dire ?
Mais en gros on ne peut pas être haï a 100% par les élèves ( a moins de les frapper ou d'être un pédophile) mais un prof qui a ses cours de prêts et sait où il va même s'il se fait bordeliser, reste un prof qui fait son boulot.
Et ça, on ne peut pas lui reprocher
Je ne suis pas sûr que tu poses le problème dans les bons termes (amour/haine), et tu caricatures en parlant de violence et de pédophilie. Tu exerces au collège, et tu parlais d'une 6e qui te disait espérer ne pas t'avoir l'année suivante.
Le collège est l'endroit où l'enfant se transforme en ado et ce qu'il dit comme ce qu'il fait ne relève pas d'abord d'une logique de réflexion mais plutôt d'émotions. Beaucoup d'élèves sont légitimistes dans le sens où ils se rangent du côté du pouvoir, et malheur à la classe où des élèves ont pris le pouvoir. Ce qu'exprimait peut-être cette 6e c'est qu'elle voulait un cadre rassurant, que peut-être elle ne trouvait pas dans tes cours ( ce n'est qu'une hypothèse bien sûr) cela n'a rien à voir avec la haine. Il y a plusieurs raisons qui peuvent entrainer une classe à devenir hostile, pour peu que quelques meneurs leur montrent le chemin : l'injustice par exemple mais aussi ce qu'ils identifient comme de la faiblesse : le sentiment que le prof ne joue pas son rôle. Un prof sévère ne sera détesté que s'il est injuste ou cruel, sinon il sera craint par certains, et respecté par beaucoup. C'est souvent ce qui fait souffrir le prof en difficulté : je les aime, je veux les aider et ils ne me respectent pas alors que chez Machin qui les colle, ils ne bronchent pas.
Il faudrait peut-être mieux éclaircir ce que tu veux être comme prof et comment l'obtenir, il y a plusieurs manières. Etre attentif à ses élèves n'est pas vouloir s'en faire aimer. Jouer avec les émotions des élèves n'est pas la bonne méthode, elle est même plutôt dangereuse.
- ReyzundNiveau 6
Non bien sûr et a vrai dire je m'en fiche maintenant que cette élève ait dit "j'espère qu'on ne l'aura pas l'an prochain". A l'époque ça m'avait heurté mais maintenant la plupart me regrettent (meme si comme je le dis, la plupart sont faux, ils vont dire une chose et dire l'inverse par derrière).
J'ai toujours été émotif et impossible pour moi de penser rationellement (avec le temps ça s'améliore, je me rends compte qu'il est plus simple d'imposer un cadre rassurant avec les 6e cette année que l'an dernier. En même temps faut dire qu'on a 22 élèves par classe cette année comparé à 27 l'an dernier, ça fait une sacrée différence).
Mais ouais exactement ça le fait que le collègue les colle et personne ne bronche.
Là je me suis fait limite taper sur les doigts par la nouvelle principale car j'avais exclu une élève qui avait lancé des grossièretés "***" à haute voix et refuser de se mettre au travail.
"On n'exclue pas pour ça. A la limite, isolez là au fond de la classe avec du travail".
Alors je comprends le raisonnement mais imagine si on laisse les élèves parler comme ça et ils s'en tirent juste avec la mise au coin?
J'ai toujours été émotif et impossible pour moi de penser rationellement (avec le temps ça s'améliore, je me rends compte qu'il est plus simple d'imposer un cadre rassurant avec les 6e cette année que l'an dernier. En même temps faut dire qu'on a 22 élèves par classe cette année comparé à 27 l'an dernier, ça fait une sacrée différence).
Mais ouais exactement ça le fait que le collègue les colle et personne ne bronche.
Là je me suis fait limite taper sur les doigts par la nouvelle principale car j'avais exclu une élève qui avait lancé des grossièretés "***" à haute voix et refuser de se mettre au travail.
"On n'exclue pas pour ça. A la limite, isolez là au fond de la classe avec du travail".
Alors je comprends le raisonnement mais imagine si on laisse les élèves parler comme ça et ils s'en tirent juste avec la mise au coin?
- zigmag17Guide spirituel
Reyzund a écrit:Non bien sûr et a vrai dire je m'en fiche maintenant que cette élève ait dit "j'espère qu'on ne l'aura pas l'an prochain". A l'époque ça m'avait heurté mais maintenant la plupart me regrettent (meme si comme je le dis, la plupart sont faux, ils vont dire une chose et dire l'inverse par derrière).
J'ai toujours été émotif et impossible pour moi de penser rationellement (avec le temps ça s'améliore, je me rends compte qu'il est plus simple d'imposer un cadre rassurant avec les 6e cette année que l'an dernier. En même temps faut dire qu'on a 22 élèves par classe cette année comparé à 27 l'an dernier, ça fait une sacrée différence).
Mais ouais exactement ça le fait que le collègue les colle et personne ne bronche.
Là je me suis fait limite taper sur les doigts par la nouvelle principale car j'avais exclu une élève qui avait lancé des grossièretés "***" à haute voix et refuser de se mettre au travail.
"On n'exclue pas pour ça. A la limite, isolez là au fond de la classe avec du travail".
Alors je comprends le raisonnement mais imagine si on laisse les élèves parler comme ça et ils s'en tirent juste avec la mise au coin?
J'imagine que les consignes varient selon les CdE.
Si tu as une direction "#pasdevague", tu vas vite t'apercevoir que tu ne peux pas exclure un élève qui n'a pas son matériel alors que cela l'empêche de travailler et peut gêner le cours, un élève qui invective les autres et gêne le cours, un élève qui t'invective et gêne le cours...
Le curseur va se déplacer de plus en plus loin.
Et ce qui nous empêche de fonctionner doit être accepté et subi.
Les motifs d'exclusion deviennent de plus en plus restreints.
Cela ne doit pas nous empêcher de garantir le bon fonctionnement de la classe, ne serait-ce que pour les autres élèves, et pour soi-même.
A toi de voir si envoyer un élève en étude pendant une heure peut soulager la classe et te permettre d'avancer sereinement.
Tu peux aussi, au choix: réserver une petite table collée au mur près de ton bureau pour y installer pendant une heure l'élève pénible ( et tu le convoques à la fin de l'heure pour une explication, un mot dans le carnet etc); réserver une petite table au fond ( même procédé). Cela fonctionne avec mes élèves qui détestent se sentir isolés du groupe. Mais j'applique cette méthodes pour des manquements" gentillets" aux règles de fonctionnement de la classe ( bavardages, interpellations, lancement de matériel, par exemple envoyer sa gomme à son voisin qui n'en a pas, je ne veux pas dire la.cer une table!!..).
Pour les cas lourds on est lié à la politique d'établissement : prof soutenu ou prof désavoué. Et là, les solutions sont empiriques ...
- NanouVNiveau 6
Reyzund a écrit:Non bien sûr et a vrai dire je m'en fiche maintenant que cette élève ait dit "j'espère qu'on ne l'aura pas l'an prochain". A l'époque ça m'avait heurté mais maintenant la plupart me regrettent (meme si comme je le dis, la plupart sont faux, ils vont dire une chose et dire l'inverse par derrière).
J'ai toujours été émotif et impossible pour moi de penser rationellement (avec le temps ça s'améliore, je me rends compte qu'il est plus simple d'imposer un cadre rassurant avec les 6e cette année que l'an dernier. En même temps faut dire qu'on a 22 élèves par classe cette année comparé à 27 l'an dernier, ça fait une sacrée différence).
Mais ouais exactement ça le fait que le collègue les colle et personne ne bronche.
Là je me suis fait limite taper sur les doigts par la nouvelle principale car j'avais exclu une élève qui avait lancé des grossièretés "***" à haute voix et refuser de se mettre au travail.
"On n'exclue pas pour ça. A la limite, isolez là au fond de la classe avec du travail".
Alors je comprends le raisonnement mais imagine si on laisse les élèves parler comme ça et ils s'en tirent juste avec la mise au coin?
Si ton établissement fonctionne comme le mien, l'exclusion est effectivement réservée aux cas de mise en danger ou de grave manque de respect de l'enseignant (qui pourrait donc devenir un danger pour l'élève en question ).
Rien ne t'empêche de sanctionner autrement: un coup de fil et / ou un mot aux parents, une heure de retenue, une punition à rendre...
Personnellement, j'ai remarqué que je devenais de plus en plus ferme chaque année et que cela améliorait grandement ma relation avec les élèves. Ils ont besoin d'avoir un cadre juste et rassurant et, quand ils comprennent que l'on ne punit pas par sadisme mais dans leur intérêt et celui du groupe, ils se montrent plus mignons (sauf les irréductibles casse-pieds qui résisteront encore et toujours au travail et à la politesse...).
- ReyzundNiveau 6
De même, je me trouve de plus en plus ferme année par année.
Bon là les 4e c'est mal parti mais apparemment ils sont bavards dans tous les cours.
Bon là les 4e c'est mal parti mais apparemment ils sont bavards dans tous les cours.
- Marie LaetitiaBon génie
Reyzund a écrit:De même, je me trouve de plus en plus ferme année par année.
Bon là les 4e c'est mal parti mais apparemment ils sont bavards dans tous les cours.
Ce n'est pas une fatalité. Une (deux, trois...) page de manuel, bien rébarbative, à copier, ça en calmera plus d'un.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- jsp750Niveau 1
@Reyzund,
Merci pour ta réponse.
Je suis content de voir que quelqu'un partage ce que je ressens !
Finalement, l'élève qui m'avait demandé quand est-ce que le prof "titulaire" revenait m'a dit qu'il était dommage que je ne sois pas là toute l'année ! Comme quoi...
Merci pour ta réponse.
Je suis content de voir que quelqu'un partage ce que je ressens !
Finalement, l'élève qui m'avait demandé quand est-ce que le prof "titulaire" revenait m'a dit qu'il était dommage que je ne sois pas là toute l'année ! Comme quoi...
- jsp750Niveau 1
@Origame-i,
Merci pour ta réponse ! J'essaye vraiment de faire une croix sur cette année de T1 vraiment terrible afin de repartir du bon pied ! J'essaye également de me dire que chaque personne avance à un rythme différent mais je déteste ne pas réussir du premier coup... D'où mon désespoir de la semaine dernière...
Merci pour ta réponse ! J'essaye vraiment de faire une croix sur cette année de T1 vraiment terrible afin de repartir du bon pied ! J'essaye également de me dire que chaque personne avance à un rythme différent mais je déteste ne pas réussir du premier coup... D'où mon désespoir de la semaine dernière...
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