- arunnerNiveau 5
Bonjour à tous,
Comment gérez-vous les incidents dans les couloirs, en particulier lorsqu'il s'agit d'élèves que vous ne connaissez pas ?
Cela m'est arrivé plusieurs fois dans ma carrière et j'ai toujours été plus ou moins incertain quant aux réactions à avoir, surtout selon les établissements et les fonctionnements, parfois dysfonctionnements, des différentes vies scolaires.
Jusqu'ici, il s'agissait d'actions d'élèves diverses plus ou moins gênantes (taper du poing sur les murs ou à la porte et s'enfuir à toute allure, crier des âneries à toute voix pendant les cours, indiscipline et divers chahuts...). Je suis en lycée. Il n'y a pas de carnet de correspondance et évidemment les élèves n'ont jamais sur eux leur carte de lycéen. J'ai toujours essayé de gérer ça par le dialogue quand c'était possible, faute de savoir quoi faire de mieux, et sinon laisser couler, ce qui me dérange toujours énormément mais j'estime que pour prouver qu'un tel a tambouriné à ma porte et s'est enfuit en courant alors que je ne l'ai pas vu, c'est toujours compliqué. Le lycée est vidéosurveillé mais on estime qu'il n'est pas nécessaire d'y avoir recours pour des incidents aussi mineurs.
Cette semaine, j'ai connu deux incidents divers et très franchement je ne sais pas du tout comment agir.
1) Une élève sort du cours de ma collègue d'histoire et dit à l'une de ses amies : "non mais quelle grosse p*** cette prof, elle ma casse les c***". C'est une conversation privée, mais je l'entends. Je l'ai interrompue, lui ai demandé de m'accompagner pour aller voir la collègue, elle est partie. J'ai averti la collègue, mais je suis incapable de reconnaître l'élève sur le trombinoscope de la classe (j'ai toujours eu beaucoup de mal à reconnaître les visages, et il y en a 36).
2) Aujourd'hui, pendant que je déverrouillais la porte de ma salle de classe, un élève qui passait dans le couloir m'a mis une petite pichenette à l'oreille pour faire rire la galerie. C'était dans mon dos donc je ne l'ai évidemment pas vu, le temps de me retourner il n'était plus là. Certains de mes élèves étaient choqués mais ne connaissent pas l'élève, savent juste qu'il est en section pro. Je soupçonne fortement certains de savoir de qui il s'agit mais de ne pas vouloir le dénoncer.
Si vous avez des idées de comment agir pour les incidents dans les couloirs en général ou pour ceux-ci en particulier, je suis preneur de vos idées.
Merci !
Comment gérez-vous les incidents dans les couloirs, en particulier lorsqu'il s'agit d'élèves que vous ne connaissez pas ?
Cela m'est arrivé plusieurs fois dans ma carrière et j'ai toujours été plus ou moins incertain quant aux réactions à avoir, surtout selon les établissements et les fonctionnements, parfois dysfonctionnements, des différentes vies scolaires.
Jusqu'ici, il s'agissait d'actions d'élèves diverses plus ou moins gênantes (taper du poing sur les murs ou à la porte et s'enfuir à toute allure, crier des âneries à toute voix pendant les cours, indiscipline et divers chahuts...). Je suis en lycée. Il n'y a pas de carnet de correspondance et évidemment les élèves n'ont jamais sur eux leur carte de lycéen. J'ai toujours essayé de gérer ça par le dialogue quand c'était possible, faute de savoir quoi faire de mieux, et sinon laisser couler, ce qui me dérange toujours énormément mais j'estime que pour prouver qu'un tel a tambouriné à ma porte et s'est enfuit en courant alors que je ne l'ai pas vu, c'est toujours compliqué. Le lycée est vidéosurveillé mais on estime qu'il n'est pas nécessaire d'y avoir recours pour des incidents aussi mineurs.
Cette semaine, j'ai connu deux incidents divers et très franchement je ne sais pas du tout comment agir.
1) Une élève sort du cours de ma collègue d'histoire et dit à l'une de ses amies : "non mais quelle grosse p*** cette prof, elle ma casse les c***". C'est une conversation privée, mais je l'entends. Je l'ai interrompue, lui ai demandé de m'accompagner pour aller voir la collègue, elle est partie. J'ai averti la collègue, mais je suis incapable de reconnaître l'élève sur le trombinoscope de la classe (j'ai toujours eu beaucoup de mal à reconnaître les visages, et il y en a 36).
2) Aujourd'hui, pendant que je déverrouillais la porte de ma salle de classe, un élève qui passait dans le couloir m'a mis une petite pichenette à l'oreille pour faire rire la galerie. C'était dans mon dos donc je ne l'ai évidemment pas vu, le temps de me retourner il n'était plus là. Certains de mes élèves étaient choqués mais ne connaissent pas l'élève, savent juste qu'il est en section pro. Je soupçonne fortement certains de savoir de qui il s'agit mais de ne pas vouloir le dénoncer.
Si vous avez des idées de comment agir pour les incidents dans les couloirs en général ou pour ceux-ci en particulier, je suis preneur de vos idées.
Merci !
- MoyenCrocoNiveau 10
Une pichenette est un incident mineur ?
Si un élève me frôle de trop près, je lui prend son carnet (collège), mais si un élève "s'amuse" a me bousculer volontairement dans ce registre, il va m'entendre parler, surtout si il y a une vidéo surveillance et que je peux amener preuve a l'appui.
Tu devrais aller demander la vidéo, et si jamais la situation se reproduit, agir comme un joueur de foot. Simulation, aller voir la direction, et déposer plainte.
Laisser passer ce genre de comportement peut rapidement conduire à une escalade incontrôlée.
Si un élève me frôle de trop près, je lui prend son carnet (collège), mais si un élève "s'amuse" a me bousculer volontairement dans ce registre, il va m'entendre parler, surtout si il y a une vidéo surveillance et que je peux amener preuve a l'appui.
Tu devrais aller demander la vidéo, et si jamais la situation se reproduit, agir comme un joueur de foot. Simulation, aller voir la direction, et déposer plainte.
Laisser passer ce genre de comportement peut rapidement conduire à une escalade incontrôlée.
- HocamSage
Bonjour,
Concernant les incidents dans les couloirs d'une manière générale, tout adulte de l'établissement est censé veiller au respect du règlement intérieur par les élèves, donc je les traite comme s'il s'agissait d'incidents en cours, que je connaisse ou non les élèves concernés. Mais je suis en collège et c'est sans doute nettement plus facile d'identifier des élèves inconnus (globalement moins d'élèves, peu ou pas de liberté de circulation dans les couloirs, etc.), donc je comprends tes difficultés en lycée.
Concernant les deux incidents auxquels tu fais référence, je ne traiterais pas les deux de la même manière. Les propos de l'élève sur ta collègue, bon, c'est gênant et j'imagine que je l'aurais reprise aussi si je n'avais pas la possibilité de faire semblant de n'avoir rien entendu, mais je ne serais peut-être pas allé jusqu'à lui demander de me suivre. Là pour le coup, il me semble que c'est un cas où « laisser couler » est envisageable parce que des réactions d'élève comme celle-là sont légions (en tout cas en collège) et il est illusoire de croire qu'on peut courir après tous ceux qui parlent mal des collègues dans leurs conversations privées un peu trop fortes. Si un élève hurle « Vas-y Tartemolle c'est un p**** de c**** » dans un couloir, il faut punir bien sûr, mais une conversation privée qui n'avait pas visiblement pas vocation à être entendue, bon, il faut voir au cas par cas.
En revanche, pour ce qui est de la pichenette, c'est plus grave. Ce n'est pas une grosse agression physique mais symboliquement on touche à ta personne. Tu n'as pas vu l'élève mais d'après ce que tu dis, il y a moyen d'au moins mener une petite enquête via un recoupement de témoignages puisque certains savent qu'il est en section pro, une sorte de vague portrait-robot peut peut-être se dessiner et être croisé avec le trombinoscope et les EDT ; ça paraît bien compliqué bien sûr, surtout en lycée, mais les «interrogatoires» des témoins peuvent commencer à marquer le coup, si certains protègent leur pote ils ne manqueront pas de lui dire que tu es à sa recherche. Et un rapport d'incident en demandant un appel à la vidéo, pour garder une trace même si ça n'aboutit pas à grand chose vu ce que tu nous dis des caméras de surveillance. Tu ne peux guère faire plus pour l'instant visiblement.
Bon courage dans tous les cas.
Concernant les incidents dans les couloirs d'une manière générale, tout adulte de l'établissement est censé veiller au respect du règlement intérieur par les élèves, donc je les traite comme s'il s'agissait d'incidents en cours, que je connaisse ou non les élèves concernés. Mais je suis en collège et c'est sans doute nettement plus facile d'identifier des élèves inconnus (globalement moins d'élèves, peu ou pas de liberté de circulation dans les couloirs, etc.), donc je comprends tes difficultés en lycée.
Concernant les deux incidents auxquels tu fais référence, je ne traiterais pas les deux de la même manière. Les propos de l'élève sur ta collègue, bon, c'est gênant et j'imagine que je l'aurais reprise aussi si je n'avais pas la possibilité de faire semblant de n'avoir rien entendu, mais je ne serais peut-être pas allé jusqu'à lui demander de me suivre. Là pour le coup, il me semble que c'est un cas où « laisser couler » est envisageable parce que des réactions d'élève comme celle-là sont légions (en tout cas en collège) et il est illusoire de croire qu'on peut courir après tous ceux qui parlent mal des collègues dans leurs conversations privées un peu trop fortes. Si un élève hurle « Vas-y Tartemolle c'est un p**** de c**** » dans un couloir, il faut punir bien sûr, mais une conversation privée qui n'avait pas visiblement pas vocation à être entendue, bon, il faut voir au cas par cas.
En revanche, pour ce qui est de la pichenette, c'est plus grave. Ce n'est pas une grosse agression physique mais symboliquement on touche à ta personne. Tu n'as pas vu l'élève mais d'après ce que tu dis, il y a moyen d'au moins mener une petite enquête via un recoupement de témoignages puisque certains savent qu'il est en section pro, une sorte de vague portrait-robot peut peut-être se dessiner et être croisé avec le trombinoscope et les EDT ; ça paraît bien compliqué bien sûr, surtout en lycée, mais les «interrogatoires» des témoins peuvent commencer à marquer le coup, si certains protègent leur pote ils ne manqueront pas de lui dire que tu es à sa recherche. Et un rapport d'incident en demandant un appel à la vidéo, pour garder une trace même si ça n'aboutit pas à grand chose vu ce que tu nous dis des caméras de surveillance. Tu ne peux guère faire plus pour l'instant visiblement.
Bon courage dans tous les cas.
- CasparProphète
MoyenCroco a écrit:Une pichenette est un incident mineur ?
Si un élève me frôle de trop près, je lui prend son carnet (collège), mais si un élève "s'amuse" a me bousculer volontairement dans ce registre, il va m'entendre parler, surtout si il y a une vidéo surveillance et que je peux amener preuve a l'appui.
Tu devrais aller demander la vidéo, et si jamais la situation se reproduit, agir comme un joueur de foot. Simulation, aller voir la direction, et déposer plainte.
Laisser passer ce genre de comportement peut rapidement conduire à une escalade incontrôlée.
Je n'avais jamais entendu parler de caméras de vidéosurveillance dans ub établissement scolaire.
Il m'est arrivé de courir après (littéralement) deux élèves qui avaient frappé à ma porte pour s'amuser, tout ça pour arriver essoufflé au troisième étage où il y avait un groupe d'élèves dans le couloir, mais impossible de reconnaître les deux coupables donc j'ai dû avoir l'air bien bête et je suis retourné sur mes pas.
Ce genre de problème est en effet plus facile à régler dans un petit établissement, mais quand il y a plus de 2000 élèves c'est beaucoup plus difficile (la plupart du temps je ne croise même plus dans les couloirs mes élèves de l'année précédente).
La pichenette sur l'oreille c'est vraiment grave mais malheureusement je ne vois pas comment retrouver l'élève qui a fait ça...et il devait en être conscient.
- MitcindyNiveau 10
Le deuxième incident est vraiment grave. A ta place, j'interrogerais les témoins. S'ils ne "balancent" pas, il faut dire très calmement qu'il y avait une caméra de surveillance et que tu vas demander une enquête. Je pars du principe "pas vu, pas pris" mais "si pris, grosse sanction". L'auteur sera mis au courant et au moins, il réfléchira à deux fois avant de recommencer (on espère!).
- CatalunyaExpert spécialisé
Pour moi, la pichenette est un motif suffisant pour un conseil de discipline.
- ProvenceEnchanteur
Catalunya a écrit:Pour moi, la pichenette est un motif suffisant pour un conseil de discipline.
Pour moi aussi, et, plus important, pour les textes aussi. La saisine du conseil de discipline est obligatoire en cas de violence physique sur un enseignant.
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