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- simpsonNiveau 1
Postes réservés à des contractuels et inaccessibles à des titulaires: Mutations rendues impossibles?
Bonjour,
Je suis ancien enseignant pendant 15 ans devenu gestionnaire.
Au début, le rectorat m'a proposé plusieurs postes vacants de gestionnaire dans la zone de mon académie que j'avais proposée, afin que je fasse mon choix.
Lorsque j'ai appelé la principale du collège choisi, elle m'a répondu que la contractuelle faisait très bien l'affaire, qu'il y avait de nombreux travaux et qu'elle les suivait bien, blabla, et qu'elle allait appeler le rectorat afin que le poste apparaisse comme pourvu et que la contractuelle soit maintenue. Le rectorat m'a ensuite informé le lendemain que ce poste ne m'était plus accessible.
2 ans + tard, à l'occasion d'un changement de collège, le rectorat me nomme sur un autre établissement avec arrêté d'affectation. Lorsque je m'y présente début Juillet, la principale me demande pourquoi je viens, qu'elle aurait bien gardée le contractuel.
Fin aout la principale me dit qu'elle veut garder le contractuel et qu'elle est en train de voir avec le rectorat.
1 heure après, le rectorat m'informe que ma mutation n'est plus possible (malheureusement pour moi: collège très facile à gérer).
J'ai ensuite été affecté dans un autre établissement (+ difficile).
Bilan: 2 postes où le contractuel est inamovible, et c'est au titulaire de faire le bouche trou.
Mon syndicat m'a dit que c'était malheureusement courant.
Je pense que ce phénomène est aussi répandu chez les enseignants: un contractuel en province qui a sa maison à 3 km de son établissement, qui fait plein de projets, "qui fait très bien l'affaire" et dont le principal ne veut pas entendre parler de son remplacement.
Pendant ce temps, le jeune enseignant titulaire provincial, sera muté en IDF, se tapera des établissements difficiles, payera des loyers prohibitifs ou colouera jusqu'à 35 ans, sans jamais obtenir sa mutation: parce que des postes en province qu'il aurait pu obtenir, sont occupés par des contractuels "qui font bien l'affaire". Evidemment, ces postes n'apparaissent jamais au mouvement.
Mon raisonnement peut s'appliquer aux professeurs des écoles recalés en Aquitaine, qui repassent le concours en Seine Saint Denis car + facile, avec l'idée de muter ensuite en Aquitaine.
En fait, ils n'arriveront pas à muter et seront obligés de passer la moitié de leur carrière à Choisy le Roi (s'ils ne démissionnent pas avant).
Je suis ancien enseignant pendant 15 ans devenu gestionnaire.
Au début, le rectorat m'a proposé plusieurs postes vacants de gestionnaire dans la zone de mon académie que j'avais proposée, afin que je fasse mon choix.
Lorsque j'ai appelé la principale du collège choisi, elle m'a répondu que la contractuelle faisait très bien l'affaire, qu'il y avait de nombreux travaux et qu'elle les suivait bien, blabla, et qu'elle allait appeler le rectorat afin que le poste apparaisse comme pourvu et que la contractuelle soit maintenue. Le rectorat m'a ensuite informé le lendemain que ce poste ne m'était plus accessible.
2 ans + tard, à l'occasion d'un changement de collège, le rectorat me nomme sur un autre établissement avec arrêté d'affectation. Lorsque je m'y présente début Juillet, la principale me demande pourquoi je viens, qu'elle aurait bien gardée le contractuel.
Fin aout la principale me dit qu'elle veut garder le contractuel et qu'elle est en train de voir avec le rectorat.
1 heure après, le rectorat m'informe que ma mutation n'est plus possible (malheureusement pour moi: collège très facile à gérer).
J'ai ensuite été affecté dans un autre établissement (+ difficile).
Bilan: 2 postes où le contractuel est inamovible, et c'est au titulaire de faire le bouche trou.
Mon syndicat m'a dit que c'était malheureusement courant.
Je pense que ce phénomène est aussi répandu chez les enseignants: un contractuel en province qui a sa maison à 3 km de son établissement, qui fait plein de projets, "qui fait très bien l'affaire" et dont le principal ne veut pas entendre parler de son remplacement.
Pendant ce temps, le jeune enseignant titulaire provincial, sera muté en IDF, se tapera des établissements difficiles, payera des loyers prohibitifs ou colouera jusqu'à 35 ans, sans jamais obtenir sa mutation: parce que des postes en province qu'il aurait pu obtenir, sont occupés par des contractuels "qui font bien l'affaire". Evidemment, ces postes n'apparaissent jamais au mouvement.
Mon raisonnement peut s'appliquer aux professeurs des écoles recalés en Aquitaine, qui repassent le concours en Seine Saint Denis car + facile, avec l'idée de muter ensuite en Aquitaine.
En fait, ils n'arriveront pas à muter et seront obligés de passer la moitié de leur carrière à Choisy le Roi (s'ils ne démissionnent pas avant).
- MitcindyNiveau 10
Bonjour,
Je suis contractuelle et toujours en attente de poste aussi alors que ma matière est fortement en pénurie !
Je ne "vole" donc le poste de personne.
Je ne savais pas que les chefs d'établissement avaient le pouvoir ne pas faire apparaître un poste au mouvement !
J'ai fait l'affaire dans plusieurs établissements et les cde m'ont dit qu'il n'était pas légal de faire cela, même s'ils auraient bien voulu me garder !
C'est le rectorat qui ne fait pas son boulot parce que c'est quand même facile à vérifier (on sait bien qui est contractuel et où ainsi que la durée du contrat !).
La situation que tu décris est en effet profondément injuste mais elle démontre qu'un contractuel peut parfaitement faire l'affaire en dépit de tout le sucre cassé sur son dos, surtout s'il est expérimenté. Tout ça ne donne pas envie de passer le concours.
Je suis contractuelle et toujours en attente de poste aussi alors que ma matière est fortement en pénurie !
Je ne "vole" donc le poste de personne.
Je ne savais pas que les chefs d'établissement avaient le pouvoir ne pas faire apparaître un poste au mouvement !
J'ai fait l'affaire dans plusieurs établissements et les cde m'ont dit qu'il n'était pas légal de faire cela, même s'ils auraient bien voulu me garder !
C'est le rectorat qui ne fait pas son boulot parce que c'est quand même facile à vérifier (on sait bien qui est contractuel et où ainsi que la durée du contrat !).
La situation que tu décris est en effet profondément injuste mais elle démontre qu'un contractuel peut parfaitement faire l'affaire en dépit de tout le sucre cassé sur son dos, surtout s'il est expérimenté. Tout ça ne donne pas envie de passer le concours.
- Lisak40Expert spécialisé
Personne n'accuse les contractuels de "voler" les postes des titulaires : ils "profitent" d'un système qui est défaillant et insultant envers les titulaires, mais en effet ils ne sont pas responsables de la situation et on ne peut leur en vouloir. Et quant au niveau des contractuels, il est très variable en effet, mais si l'idée que tous les contractuels sont en fait des incultes/incapables/complètement à côté de leurs pompes/dangereux pour les élèves est évidemment fausse, l'inverse est tout aussi vrai...
Sinon la plupart des contractuels qui le restent le font pour les raisons suivantes :
- pensent ne pas avoir les compétences disciplinaires et pratiques pour réussir le concours. Parfois ils se trompent, mais crois-moi ceux qui avouent qu'ils ne pensent pas avoir le niveau suffisant pour le concours ne l'ont en effet pas (3 tentatives pour un ex-contractuel, pas une seule fois proche de l'admissibilité, il fait autre chose, car de toutes les façons le métier ne lui convenait pas). Ceux qui ont le niveau et veulent bien devenir prof, passent et réussissent le concours assez vite généralement...
- Ne veulent pas être envoyés pour des raisons familiales / personnelles / financières ou autres (thèse en cours dans tel département par ex.) dans une académie loin de chez eux, et on les comprend bien ;
- ils n'ont pas la nationalité française ni de passeport européen.
Il doit y avoir beaucoup d'autres raisons, tout aussi compréhensibles, mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre (être contractuel et vouloir la stabilité de l'emploi, entre autres...). Et j'ose espérer que "parce que les profs en vrai y sont crop méchants" (non, ils ne sont pas crop méchants, certes ils sont parfois un peu cash et directs, surtout sur ce forum, mais crois-moi le jour où tu as besoin de réponses concrètes et d'aide de la part de ces profs un peu durs / militants / qui osent l'ouvrir, tu es bien content qu'ils soient là...) ne fait pas partie des raisons qui poussent les contractuels à ne pas passer le concours...
Et pour te prouver que je ne suis pas une grosse méchante, je te souhaite de trouver un poste qui te convient le plus tôt possible évidemment, mais tu te doutes bien que logiquement, je souhaiterais que ce soit d'abord un titulaire qui occupe ce poste. Le problème, et tu as raison de le souligner c'est qu'apparemment, il y a des postes de libre dans ton académie, et personne n'est dessus, alors que des contractuels sont disponibles et que certains collègues souhaiteraient peut-être muter dans ta région. C'est ubuesque, et c'est bien ce que nous dénonçons : des postes vacants alors que des titulaires souhaiteraient être mis sur ces postes (s'ils sont bien perennes), ou bien qu'il y a plusieurs contractuels expériementés qui pourraient y être installés, au moins temporairement... Le combat ce n'est pas contractuels vs titulaires, mais contractuel ET titulaires vs l'administration qui crée ces situations ubuesques...
Sinon la plupart des contractuels qui le restent le font pour les raisons suivantes :
- pensent ne pas avoir les compétences disciplinaires et pratiques pour réussir le concours. Parfois ils se trompent, mais crois-moi ceux qui avouent qu'ils ne pensent pas avoir le niveau suffisant pour le concours ne l'ont en effet pas (3 tentatives pour un ex-contractuel, pas une seule fois proche de l'admissibilité, il fait autre chose, car de toutes les façons le métier ne lui convenait pas). Ceux qui ont le niveau et veulent bien devenir prof, passent et réussissent le concours assez vite généralement...
- Ne veulent pas être envoyés pour des raisons familiales / personnelles / financières ou autres (thèse en cours dans tel département par ex.) dans une académie loin de chez eux, et on les comprend bien ;
- ils n'ont pas la nationalité française ni de passeport européen.
Il doit y avoir beaucoup d'autres raisons, tout aussi compréhensibles, mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre (être contractuel et vouloir la stabilité de l'emploi, entre autres...). Et j'ose espérer que "parce que les profs en vrai y sont crop méchants" (non, ils ne sont pas crop méchants, certes ils sont parfois un peu cash et directs, surtout sur ce forum, mais crois-moi le jour où tu as besoin de réponses concrètes et d'aide de la part de ces profs un peu durs / militants / qui osent l'ouvrir, tu es bien content qu'ils soient là...) ne fait pas partie des raisons qui poussent les contractuels à ne pas passer le concours...
Et pour te prouver que je ne suis pas une grosse méchante, je te souhaite de trouver un poste qui te convient le plus tôt possible évidemment, mais tu te doutes bien que logiquement, je souhaiterais que ce soit d'abord un titulaire qui occupe ce poste. Le problème, et tu as raison de le souligner c'est qu'apparemment, il y a des postes de libre dans ton académie, et personne n'est dessus, alors que des contractuels sont disponibles et que certains collègues souhaiteraient peut-être muter dans ta région. C'est ubuesque, et c'est bien ce que nous dénonçons : des postes vacants alors que des titulaires souhaiteraient être mis sur ces postes (s'ils sont bien perennes), ou bien qu'il y a plusieurs contractuels expériementés qui pourraient y être installés, au moins temporairement... Le combat ce n'est pas contractuels vs titulaires, mais contractuel ET titulaires vs l'administration qui crée ces situations ubuesques...
- MitcindyNiveau 10
Lisak: je suis complètement d'accord avec toi sur tout !
Et je ne dis pas que les titulaires sont des méchants, bien au contraire.
C'est le système qui marche sur la tête.
Il est également possible qu'ils laissent volontairement des heures vacantes.
C'est un bon prétexte pour ensuite supprimer des postes.
Et je ne dis pas que les titulaires sont des méchants, bien au contraire.
C'est le système qui marche sur la tête.
Il est également possible qu'ils laissent volontairement des heures vacantes.
C'est un bon prétexte pour ensuite supprimer des postes.
- Lisak40Expert spécialisé
On est d'accord donc @Mitcindy ! Mais j'ai cru comprendre que la situation en allemand était catastrophique : peu postes donc peu de profs donc peu d'élèves donc peu de postes donc peu de profs, donc peu d'élèves, etc. Le problème c'est que l'allemand c'est réputé difficile comme matière, c'est à dire que c'est une matière où il faut apprendre, travailler, être sérieux et rigoureux, faire des exercices et fournir des efforts (comme pour toutes les matières en fait mais l'allemand a cette réputation de matière où il faut en faire ++), et comme tu le sais, travail-efforts-rigueur, c'est la nouvelle trilogie du vocabulaire banni actuel...
Bon courage à toi en tous les cas, cela va peut-être se débloquer bientôt (j'ai été contractuelle : j'avais eu un poste la 3e semaine de septembre avec un contrat qui commençait le 1er, donc c'est loin d'être perdu pour toi) !
Bon courage à toi en tous les cas, cela va peut-être se débloquer bientôt (j'ai été contractuelle : j'avais eu un poste la 3e semaine de septembre avec un contrat qui commençait le 1er, donc c'est loin d'être perdu pour toi) !
- MitcindyNiveau 10
Merci Lisak pour ton soutien !
Le pire, c'est que je sais qu'il y a un poste de libre à moins d'une heure de chez moi (d'après une amie titulaire) et que le rectorat est injoignable.
Je suis certaine que pas mal de collèges/lycées attendent encore leur prof d'allemand.
L'allemand est réputé difficile et c'est vrai qu'il faut fournir quelques efforts pour réussir (comme dans toutes les matières) mais rien d'insurmontable
Le pire, c'est que je sais qu'il y a un poste de libre à moins d'une heure de chez moi (d'après une amie titulaire) et que le rectorat est injoignable.
Je suis certaine que pas mal de collèges/lycées attendent encore leur prof d'allemand.
L'allemand est réputé difficile et c'est vrai qu'il faut fournir quelques efforts pour réussir (comme dans toutes les matières) mais rien d'insurmontable
- Sissi d'AutricheNiveau 5
Lisak40 a écrit:Personne n'accuse les contractuels de "voler" les postes des titulaires : ils "profitent" d'un système qui est défaillant et insultant envers les titulaires, mais en effet ils ne sont pas responsables de la situation et on ne peut leur en vouloir. Et quant au niveau des contractuels, il est très variable en effet, mais si l'idée que tous les contractuels sont en fait des incultes/incapables/complètement à côté de leurs pompes/dangereux pour les élèves est évidemment fausse, l'inverse est tout aussi vrai...
Sinon la plupart des contractuels qui le restent le font pour les raisons suivantes :
- pensent ne pas avoir les compétences disciplinaires et pratiques pour réussir le concours. Parfois ils se trompent, mais crois-moi ceux qui avouent qu'ils ne pensent pas avoir le niveau suffisant pour le concours ne l'ont en effet pas (3 tentatives pour un ex-contractuel, pas une seule fois proche de l'admissibilité, il fait autre chose, car de toutes les façons le métier ne lui convenait pas). Ceux qui ont le niveau et veulent bien devenir prof, passent et réussissent le concours assez vite généralement...
- Ne veulent pas être envoyés pour des raisons familiales / personnelles / financières ou autres (thèse en cours dans tel département par ex.) dans une académie loin de chez eux, et on les comprend bien ;
- ils n'ont pas la nationalité française ni de passeport européen.
Il doit y avoir beaucoup d'autres raisons, tout aussi compréhensibles, mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre (être contractuel et vouloir la stabilité de l'emploi, entre autres...). Et j'ose espérer que "parce que les profs en vrai y sont crop méchants" (non, ils ne sont pas crop méchants, certes ils sont parfois un peu cash et directs, surtout sur ce forum, mais crois-moi le jour où tu as besoin de réponses concrètes et d'aide de la part de ces profs un peu durs / militants / qui osent l'ouvrir, tu es bien content qu'ils soient là...) ne fait pas partie des raisons qui poussent les contractuels à ne pas passer le concours...
Et pour te prouver que je ne suis pas une grosse méchante, je te souhaite de trouver un poste qui te convient le plus tôt possible évidemment, mais tu te doutes bien que logiquement, je souhaiterais que ce soit d'abord un titulaire qui occupe ce poste. Le problème, et tu as raison de le souligner c'est qu'apparemment, il y a des postes de libre dans ton académie, et personne n'est dessus, alors que des contractuels sont disponibles et que certains collègues souhaiteraient peut-être muter dans ta région. C'est ubuesque, et c'est bien ce que nous dénonçons : des postes vacants alors que des titulaires souhaiteraient être mis sur ces postes (s'ils sont bien perennes), ou bien qu'il y a plusieurs contractuels expériementés qui pourraient y être installés, au moins temporairement... Le combat ce n'est pas contractuels vs titulaires, mais contractuel ET titulaires vs l'administration qui crée ces situations ubuesques...
A force d'être trop "sympa" avec les contractuels et de les traiter avec des pincettes (car visiblement beaucoup ici ont peur de les froisser), on en arrive à les faire passer devant les titulaires. A un moment donné, s'ils veulent les avantages (pas de concours à préparer, pas de mutation à subir) sans accepter les inconvénients de leur statut précaire (ne pas être prioritaire sur les postes vacants, ne pas savoir où ils seront affectés, salaire encore plus misérable que le nôtre), ils n'ont qu'à faire autre chose ou se bouger l'arrière-train pour avoir le concours. J'en ai franchement marre d'entendre qu'ils sont de bons profs. A ce moment-là, si tout le monde peut être un "bon prof", pourquoi créer des concours ? Pourquoi s'échiner à obtenir l'agrégation ? Payons tout le monde 1300 euros comme un contractuel et supprimons tous les concours alors !
Le rectorat est fautif en exploitant cette "piétaille", mais les contractuels ont aussi leur part de responsabilité... Comme toute minorité, ils commencent à grapiller du terrain subrepticement, puis, petit à petit, ils commencent à avoir des revendications et à vouloir les mêmes avantages que ceux qui ont mouillé la chemise pour avoir leur concours et leur mutation. Donc, stop !
- Lisak40Expert spécialisé
@Sissi d'Autriche Si tu relis bien mon post, je ne dis rien d'autre que ce que tu dis. Avec des pincettes certes, car il n'y a aucune raison d'être agressif avec des gens qui ne nous ont rien fait (et en général), mais je pense que mes propos sont assez clairs. S'ils ne le sont pas pour toi (aucune agressivité, donc je le précise, dans cette phrase), on peut continuer à en parler, mais ne nous trompons pas de cible !
- JennyMédiateur
Salaire plus faible, ça dépend des académies...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/06/les-conditions-d-embauche-des-enseignants-contractuels-creent-des-tensions-chez-les-titulaires_6140384_3224.htmlC’est notamment le cas en matière de salaires. Les académies de Paris, de Créteil et de Versailles ont harmonisé leurs conditions de rémunération pour ne pas se faire concurrence. Les contractuels du second degré, les plus nombreux, se voient proposer un salaire de base compris entre 2 022 et 2 327 euros brut par mois, selon leur niveau de diplôme (bac + 3 au minimum). Le site de l’académie de Versailles précise que, dans le premier degré, ces rémunérations sont de 1 921 euros brut par mois pour les titulaires d’une licence et de 2 122 euros brut pour les détenteurs d’un master 2.
- Sissi d'AutricheNiveau 5
Lisak40 a écrit:@Sissi d'Autriche Si tu relis bien mon post, je ne dis rien d'autre que ce que tu dis. Avec des pincettes certes, car il n'y a aucune raison d'être agressif avec des gens qui ne nous ont rien fait (et en général), mais je pense que mes propos sont assez clairs. S'ils ne le sont pas pour toi (aucune agressivité, donc je le précise, dans cette phrase), on peut continuer à en parler, mais ne nous trompons pas de cible !
Oui, oui, je sais qu'on était d'accord ! J'abondais dans ton sens mais en y allant plus "franco" ! Mais ce n'était pas pour te gronder toi !
- Ajonc35Sage
Ils ne font que pratiquer ce qui existe dans la santé. Les intérimaires sont mieux payés que les permanents.Jenny a écrit:Salaire plus faible, ça dépend des académies...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/06/les-conditions-d-embauche-des-enseignants-contractuels-creent-des-tensions-chez-les-titulaires_6140384_3224.htmlC’est notamment le cas en matière de salaires. Les académies de Paris, de Créteil et de Versailles ont harmonisé leurs conditions de rémunération pour ne pas se faire concurrence. Les contractuels du second degré, les plus nombreux, se voient proposer un salaire de base compris entre 2 022 et 2 327 euros brut par mois, selon leur niveau de diplôme (bac + 3 au minimum). Le site de l’académie de Versailles précise que, dans le premier degré, ces rémunérations sont de 1 921 euros brut par mois pour les titulaires d’une licence et de 2 122 euros brut pour les détenteurs d’un master 2.
Ne pas oublier que dans les entreprises privées, la fin d'un cdd c'est une prime de 10 %. Je repense à mon fils, contrat d'été, heures supp, 10% précarité, sa paie était meilleure que les permanents qui eux avaient leurs supp en récupération.
Pas me taper, je trouve les pratiques de l'EN et en général de la fonction publique scandaleuses. Je viens de lire que l'EN était le plus gros employeur de précaires soit 20 % de son effectif.
- Stel6584Niveau 7
En effet, il y a de plus en plus de contractuels ou d'intérimaires payés plus que des titulaires dans la fonction publique. C'est une forme d'ubérisation du monde du travail qui va s'accroître dans les années à venir. C'est difficile d'imaginer un retour en arrière avec un recrutement massif de titulaires avec les suppressions de postes croissantes.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
La "sécurité" de l'emploi des fonctionnaires hospitaliers ne me semble pas conditionnée à une région ou académie. Même si notre concours 2nd degré est national, en fait il ne l'est pas. Ou il ne l'est vraiment que pour la première affectation.Ajonc35 a écrit:Ils ne font que pratiquer ce qui existe dans la santé. Les intérimaires sont mieux payés que les permanents.Jenny a écrit:Salaire plus faible, ça dépend des académies...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/06/les-conditions-d-embauche-des-enseignants-contractuels-creent-des-tensions-chez-les-titulaires_6140384_3224.htmlC’est notamment le cas en matière de salaires. Les académies de Paris, de Créteil et de Versailles ont harmonisé leurs conditions de rémunération pour ne pas se faire concurrence. Les contractuels du second degré, les plus nombreux, se voient proposer un salaire de base compris entre 2 022 et 2 327 euros brut par mois, selon leur niveau de diplôme (bac + 3 au minimum). Le site de l’académie de Versailles précise que, dans le premier degré, ces rémunérations sont de 1 921 euros brut par mois pour les titulaires d’une licence et de 2 122 euros brut pour les détenteurs d’un master 2.
Ne pas oublier que dans les entreprises privées, la fin d'un cdd c'est une prime de 10 %. Je repense à mon fils, contrat d'été, heures supp, 10% précarité, sa paie était meilleure que les permanents qui eux avaient leurs supp en récupération.
Pas me taper, je trouve les pratiques de l'EN et en général de la fonction publique scandaleuses. Je viens de lire que l'EN était le plus gros employeur de précaires soit 20 % de son effectif.
On vous cache un peu le fait que l'on va envoyer direct en IDF et surtout, qu'on va vous contraindre à y rester. Et cette différence est énorme.
Mais prof titulaire en région parisienne, c'est vraiment devenu un sous-sous-statut (je parle même pas des TZR de région parisienne, alors eux, c'est le pompon).
Parole de prof de techno de REP, titulaire depuis plus de 15 ans, qui a longtemps cru avoir un droit à mutation inter et tout ça pour même pas 2000 balles par mois....(c'est sûr que je ne vole poste de personne non plus).
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Certes. Donc on paiera plus cher pour avoir des services de bien moindre qualité.Stel6584 a écrit:En effet, il y a de plus en plus de contractuels ou d'intérimaires payés plus que des titulaires dans la fonction publique. C'est forme d'ubérisation du monde du travail qui va s'accroître dans les années à venir. C'est difficile d'imaginer un retour en arrière avec un recrutement massif de titulaires avec les suppressions de postes croissantes.
- Lisak40Expert spécialisé
Je n'envie pas les contractuels / vacataires et intérimaires en général ; certes au début tu as l'impression que c'est génial : tu peux bosser quand tu veux, où tu veux, avec qui tu veux et comme tu veux, en plus tu es bien payé. Et puis arrive le moment où ça coince pour plein de raisons : le chef qui t'aimait bien dans tel lieu de travail et était prêt à te reprendre chaque année a été remplacé par un autre qui peut pas t'encadrer, les heures ont été réduites dans tel poste, l'équipe qui était sympa dans tel lieu a changé, cette année on t'offre un contrat sur dans un établissement à 3h de chez toi ou sur 4 établissements et tu ne peux pas refuser, tu ne peux pas vraiment faire de prêt ni de projet à long terme, etc. L'uberisation du monde du travail n'est une bonne nouvelle pour personne (sauf les patrons et autres décideurs qui se ravissent de voir de plus en plus de travailleurs précaires qui ne feront plus jamais grêve ni ne contesteront quoique ce soit). Les contractuels qui pensent que ce statut avec ses avantages (et n'en retiennent que ceux-ci quand ça les arrange), est viable sur le très long terme, et va rester tout le temps à leur avantage, se trompent selon moi.
- MitcindyNiveau 10
En effet, être contractuelle n'est pas un statut viable à long terme et je pense arrêter après 7 ans de "bons et loyaux services".
Personnellement, j'ai choisi d'enseigner parce que j'aime énormément cela et que j'ai pu rester dans ma région pendant que mon fils était petit.
J'ai des diplômes élevés dans ma discipline et j'ai la double nationalité, donc je pense avoir un peu servi à quelque chose...
Je n'ai pas fait que de l'enseignement dans ma vie, j'ai très longtemps travaillé en entreprise.
Je vais donc "me bouger le popotin" pour trouver autre chose à partir de l'année prochaine (mais pas pour passer le concours à l'EN, ce titanic...).
Dommage, malgré toutes les misères, l'enseignement est une passion et j'aime beaucoup le contact avec les élèves.
Personnellement, j'ai choisi d'enseigner parce que j'aime énormément cela et que j'ai pu rester dans ma région pendant que mon fils était petit.
J'ai des diplômes élevés dans ma discipline et j'ai la double nationalité, donc je pense avoir un peu servi à quelque chose...
Je n'ai pas fait que de l'enseignement dans ma vie, j'ai très longtemps travaillé en entreprise.
Je vais donc "me bouger le popotin" pour trouver autre chose à partir de l'année prochaine (mais pas pour passer le concours à l'EN, ce titanic...).
Dommage, malgré toutes les misères, l'enseignement est une passion et j'aime beaucoup le contact avec les élèves.
- Ajonc35Sage
Je suis d'accord. Mais il faut constater aujourd'hui que les jeunes voient plus ce qui est immédiat et pas sur du long terme, quelle que soit la profession. De plus quand ils sont jeunes, ils sont plus mobiles et ne pensent pas plus loin non plus. Mes enfants le voient dans les entreprises ou ils travaillent ou ont travaillé, c'est difficile de fidéliser pour des tas de raisons, chacun à les siennes.Lisak40 a écrit:Je n'envie pas les contractuels / vacataires et intérimaires en général ; certes au début tu as ll'impression que c'est génial : tu peux bosser quand tu veux, où tu veux, avec qui tu veux et comme tu veux, en plus tu es bien payé. Et puis arrive le moment où ça coince pour plein de raisons : le chef qui t'aimait bien dans tel lieu de travail et était prêt à te reprendre chaque année a été remplacé par un autre qui peut pas t'encadrer, les heures ont été réduites dans tel poste, l'équipe qui était sympa dans tel lieu a changé, cette année on t'offre un contrat sur dans un établissement à 3h de chez toi ou sur 4 établissements et tu ne peux pas refuser, tu ne peux pas vraiment faire de prêt ni de projet à long terme, etc. L'uberisation du monde du travail n'est une bonne nouvelle pour personne (sauf les patrons et autres décideurs qui se ravissent de voir de plus en plus de travailleurs précaires qui ne feront plus jamais grêve ni ne contesteront quoique ce soit). Les contractuels qui pensent que ce statut avec ses avantages (et n'en retiennent que ceux-ci quand ça les arrange), est viable sur le très long terme, et va rester tout le temps à leur avantage, se trompent selon moi.
- Lisak40Expert spécialisé
Pour ce qui est de la précarisation / ubërisation du travail : si les décideurs et le petit monde du CAC40 souhaitent privillégier ce type de statut (interim, précaires, contractuels, employés über, etc), c'est parce que cela va les avantager eux, pas les travailleurs, hein soyons clairs. Vous avez déjà entendu parler des contrats 0 heures outre-Manche (tu as signé un contrat de 0h hebdo avec une boite à laquelle tu es redevable : tu dois bosser où et quand ils veulent que tu bosses, et pour le nombre d'heures qui leur convient, et tant pis si bosser 5 h une seule journée sur une semaine à perpète te coûte plus que ça ne te rapporte et tu n'as pas le droit de refuser ni de d'avoir un autre job en même temps pour une autre boite), ben vous croyez vraiment que cela ne pourrait pas arriver ici ?
- Lisak40Expert spécialisé
@Ajonc35 Je comprends les jeunes : l'objectif de mes élèves c'est de pouvoir se payer le dernier Iphone / la dernière Play / la dernière paire de Nike / le dernier sêche-cheveux Dyson et plsu tard une Benz. On a certainement tous eu une période similaire, sauf que mes élèves eux, à la différence de moi et de mes amis au même âge, ils sont conscients (au plus profond d'eux) qu'ils ne pourrront pas s'acheter un appart / une maison, donc l'avenir ils s'en fichent en quelque sorte. L'avenir pour eux c'est même pas la semaine suivante...
- Ajonc35Sage
Attention, j'ai écrit " les jeunes". Je n'aurais pas dû. Certains jeunes oui, mais pas tous non plus. Ben oui gagner plus sur un court terme je comprends et ce, encore plus quand les salaires de base sont bas. Gagner 10% de plus et plus encore, est parfois une question d'entrée dans la vie et plus tard de survie.Lisak40 a écrit:@Ajonc35 Je comprends les jeunes : l'objectif de mes élèves c'est de pouvoir se payer le dernier Iphone / la dernière Play / la dernière paire de Nike / le dernier sêche-cheveux Dyson et plsu tard une Benz. On a certainement tous eu une période similaire, sauf que mes élèves eux, à la différence de moi et de mes amis au même âge, ils sont conscients (au plus profond d'eux) qu'ils ne pourrront pas s'acheter un appart / une maison, donc l'avenir ils s'en fichent en quelque sorte. L'avenir pour eux c'est même pas la semaine suivante...
- Stel6584Niveau 7
TrucOuBidule a écrit:Certes. Donc on paiera plus cher pour avoir des services de bien moindre qualité.Stel6584 a écrit:En effet, il y a de plus en plus de contractuels ou d'intérimaires payés plus que des titulaires dans la fonction publique. C'est forme d'ubérisation du monde du travail qui va s'accroître dans les années à venir. C'est difficile d'imaginer un retour en arrière avec un recrutement massif de titulaires avec les suppressions de postes croissantes.
C'est exactement ce qui est est voulu par les politiques libérales. On a vu le résultat avec France Télécom, La Poste, les Hôpitaux : une très grosse dégradation du service très coûteux pour les usagers (qui deviennent des clients), le but étant de faire du profit. L'école est un marché très convoité.
Lisak40 a écrit:Je n'envie pas les contractuels / vacataires et intérimaires en général ; certes au début tu as l'impression que c'est génial : tu peux bosser quand tu veux, où tu veux, avec qui tu veux et comme tu veux, en plus tu es bien payé. Et puis arrive le moment où ça coince pour plein de raisons : le chef qui t'aimait bien dans tel lieu de travail et était prêt à te reprendre chaque année a été remplacé par un autre qui peut pas t'encadrer, les heures ont été réduites dans tel poste, l'équipe qui était sympa dans tel lieu a changé, cette année on t'offre un contrat sur dans un établissement à 3h de chez toi ou sur 4 établissements et tu ne peux pas refuser, tu ne peux pas vraiment faire de prêt ni de projet à long terme, etc. L'uberisation du monde du travail n'est une bonne nouvelle pour personne (sauf les patrons et autres décideurs qui se ravissent de voir de plus en plus de travailleurs précaires qui ne feront plus jamais grêve ni ne contesteront quoique ce soit). Les contractuels qui pensent que ce statut avec ses avantages (et n'en retiennent que ceux-ci quand ça les arrange), est viable sur le très long terme, et va rester tout le temps à leur avantage, se trompent selon moi.
Ajonc35 a écrit:
Je suis d'accord. Mais il faut constater aujourd'hui que les jeunes voient plus ce qui est immédiat et pas sur du long terme, quelle que soit la profession. De plus quand ils sont jeunes, ils sont plus mobiles et ne pensent pas plus loin non plus. Mes enfants le voient dans les entreprises ou ils travaillent ou ont travaillé, c'est difficile de fidéliser pour des tas de raisons, chacun à les siennes.
C'est malheureusement l'évolution de notre société : une vision à court terme, la perte du collectif et de l'esprit de corps au profit d'une individualisation de la carrière. Les politiques libérales ont fait miroiter une carrière à coup "d'avantages" et de primes. Et beaucoup de nos collègues y voient un confort immédiat plutôt que de s'investir dans des luttes sociales pour maintenir les statuts et les droits qui les garantissent. S'investir dans une lutte contre une réforme des retraites ou une réforme structurale de l'école, ça a un coût financier et moral que beaucoup de collègues ne peuvent et ne veulent pas supporter quand on discute avec eux. Nous avions un très beau modèle social avec la fonction publique mais qui coûte trop cher et qui est trop contraignant pour nos dirigeants. Ce qui est voulu, c'est une flexibilité du travail peu coûteuse mais qui au final à un très gros coût à l'avenir. L'ubérisation des professeurs et de l'école va dégrader considérablement les formations, précariser les élèves quand ils arriveront sur le marché du travail (ils ne connaîtront peut-être pas les conventions collectives) et cela va fragiliser durablement notre société. Les réformes à venir du statut et du recrutement des professeurs promises par notre président nous le diront très prochainement puisqu'il veut aller très vite.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Ça me semble pas très loin de la définition de l'esclavage.Lisak40 a écrit:Pour ce qui est de la précarisation / ubërisation du travail : si les décideurs et le petit monde du CAC40 souhaitent privillégier ce type de statut (interim, précaires, contractuels, employés über, etc), c'est parce que cela va les avantager eux, pas les travailleurs, hein soyons clairs. Vous avez déjà entendu parler des contrats 0 heures outre-Manche (tu as signé un contrat de 0h hebdo avec une boite à laquelle tu es redevable : tu dois bosser où et quand ils veulent que tu bosses, et pour le nombre d'heures qui leur convient, et tant pis si bosser 5 h une seule journée sur une semaine à perpète te coûte plus que ça ne te rapporte et tu n'as pas le droit de refuser ni de d'avoir un autre job en même temps pour une autre boite), ben vous croyez vraiment que cela ne pourrait pas arriver ici ?
Ça, et les jobs allemands à 1 euro... Au secours.
Le "Demain c'est loin" d'il y a 25 ans...Lisak40 a écrit:@Ajonc35 Je comprends les jeunes : l'objectif de mes élèves c'est de pouvoir se payer le dernier Iphone / la dernière Play / la dernière paire de Nike / le dernier sêche-cheveux Dyson et plsu tard une Benz. On a certainement tous eu une période similaire, sauf que mes élèves eux, à la différence de moi et de mes amis au même âge, ils sont conscients (au plus profond d'eux) qu'ils ne pourrront pas s'acheter un appart / une maison, donc l'avenir ils s'en fichent en quelque sorte. L'avenir pour eux c'est même pas la semaine suivante...
- ...:
- L'encre coule, le sang se répand
La feuille buvard absorbe l'émotion, sac d'image dans ma mémoire
Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que Je vois
Des mecs coulés par le désespoir qui partent à la dérive
Des mecs qui pour 20.000 de shit se déchirent
Je parle du quotidien, écoute bien mes phrases font pas rire
Rire, sourire, certains l'ont perdu je pense à Momo
Qui m'a dit à plus jamais, je ne l'ai revu
Tenter le diable pour sortir de la galère, t'as gagné frère
Mais c'est toujours la misère pour ce qui pousse derrière
Pousse pousser au milieu d'un champs de béton
Grandir dans un parking et voir les grands faire rentrer les ronds
La pauvreté, ça fait gamberger en deux temps trois mouvements
On coupe, on compresse, on découpe, on emballe, on vend
A tour de bras, on fait rentrer l'argent du crack
Ouais, c'est ça la vie, et parle pas de RMI ici ici ici
Ici, le rêve des jeunes c'est la Golf GTI, survet' Tachini
Tomber les femmes à l'aise comme many
Sur Scarface, je suis comme tout le monde je délire bien
Dieu merci, j'ai grandis, je suis plus malin, lui il crève à la fin
La fin, la faim, la faim justifie les moyens, 4, 5 coups malsains
Et on tient jusqu'à demain, après on verra bien
On marche dans l'ombre du malin du soir au matin
Tapis dans un coin, couteau à la main, bandit de grand chemin
Chemin, chemin, y'en a pas deux pour être un dieu
Frapper comme une enclume, pas tomber les yeux, I'envieux en veut
Une route pour y entrer deux pour s'en sortir, 3/4 cuir
Réussir, s'évanouir, devenir un souvenir
Souvenir être si jeune, avoir plein le répertoire
Des gars rayés de la carte qu'on efface comme un tableau tchpaou! c'est le
Noir
Croire en qui, en quoi, les mecs sont tous des mirroirs
Vont dans le même sens, veulent s'en mettre plein les tirroirs
Tirroir, on y passe notre vie, on y fini avant de connaître l'enfer
Sur terre, on construit son paradis
Fiction, désillusion trop forte, sors le chichon
La réalité tape trop dur, besoin d'évasion
Evasion, évasion, effort d'imagination, ici tout est gris
Les murs, les esprits, les rats la nuit
On veut s'échapper de la prison, une aiguille passe, on passe à l'action
Fausse diversion, un jour tu pètes les plombs
Les plombs, certains chanceux en ont dans la cervelle
D'autres se les envoient pour une poigne de biftons, guerre fraternelle
Les armes poussent comme la mauvaise herbe
L'image du gangster se propage comme la gangraine sème ses graines
Graines, graines, graine de déiinquant qu'espèrez-vous? Tous jeunes
On leur apprend que rien ne fait un homme à part les francs
Au franc tireur discret au groupe organisé, la racine devient champs
Trop grand, impossible a arrêté
Arrêté, poisseux au départ, chanceux à la sortie
On prend trois mois, le bruit cours, la réputation grandit
Les barreaux font plus peur, c'est la routine, vulgaire épine
Fine esquisse à l'encre de Chine, figurine qui parfois s'anime
S'anime, anime animé d'une furieuse envie de monnaie
Le noir tombe, qu'importe le temps qu'il fait, on jette les dés, faut
Flamber
Perdre et gagner, rentrer avec quelques papiers en plus
Ça aidera, personne demandera d'où ils sont tombés
Tomber ou pas, pour tout, pour rien on prend le risque, pas grave cousin
De toute façon dans les deux cas, on s'en sort bien
Vivre comme un chien ou un price, y'a pas photo
On fait un choix, fait griller le gigot, brillent les joyaux
Joyaux, un rêve, piein ies poches mais la cible est loin, la flèche
Ricoche, le diable rajoute une encoche trop moche ies mecs cochent
Leur propre case, décoche pour du cash, j'entends les cloches, les coups de
Pioche
Creuser un trou, c'est trop fastoche
Fastoche, facile le blouson du bourgeois docile des mêmes la hantise
Et porcelaine dans le pare-brise
Tchac! le rasoir sur le sac à main, par ici ies talbins
Ça c'est toute la journée, lendemain, après lendemain
Lendemain? C'est pas le problème, on vit au jour le jour
On n'a pas le temps ou on perd de l'argent, les autres le prennent
Demain, c'est loin, on n'est pas pressé, au fur et à mesure
On avance en surveillant nos fesses pour parler au futur
Futur, le futur ne changera pas grand-chose, les générations prochaines
Seront pires que nous, leur vie sera plus morose
Notre avenir, c'est la minute d'après le but, anticiper
Prévenir avant de se faire clouer
Clouer, clouer sur un banc rien d'autre à faire, on boit de la bière
On siffle les gazières qui n'ont pas de frère
Les murs nous tiennent comme du papier tue-mouches
On est là, jamais on s'en sortira, Satan nous tient avec sa fourche
Fourche, enfourcher les risques seconde après seconde
Chaque occasion est une pierre de plus ajoutée à nos frondes
Contre leurs lasers, certains désespèrent, beaucoup touchent terre
Les obstinés refusent le combat suicidaire
Cidaire, sidérés, les dieux regardent, I'humain se dirigent vers le mauvais
Côté de l'éternité d'un pas décidé
Préfèreront rôder en bas en haut, on va s'emmerder
Y'a qu'ici que les anges vendent la fumée
Fumée, encore une bouffée, le voile est tombé
La tête sur l'oreiller, la merde un instant estomper
Par la fenêtre, un cri fait son entrée, un homme se fait braquer
Un enfant se fait serrer, pour une Cartier menotté
Menotté, pieds et poings liés par la fatalité
Prisonnier du donjon, le destin est le geôlier
Le teurf l'arène on a grandit avec les jeux
Gladiateur courageux, mais la vie est coriace, on lutte comme on peut
Dans les constructions élevées
Incompréhension, bandes de gosses soi-disant mal élevés
Frictions, excitation, patrouilles de civils
Trouille inutile, légendes et mythes débiles
Haschich au kilo, poètes armés de stylo
Réserves de créativité, hangars, silos
Ça file au Bloc 20, pack de Heineken dans les mains
Oublier en tirant sur un gros joint
Princesses d'Afrique, fille mère, plastique
Plein de colle, raclo à la masse lunatique
Economie parallèle, équipe dure comme un roc
Petits Don qui contrôlent grave leurs spots
On pète la Veuve Cliquot, parqués comme à Mexico
Horizons cimentés, pickpockets, toxicos
Personnes honnêtes ignorées, superflics, Zorros
Politiciens et journalistes en visite au zoo
Musulmans respectueux, pères de famille humbles
Baffles qui blastent la musique de la jungle
Entrées dévastées, carcasses de tires éclatées
Nuée de gosses qui viennent gratter
Lumières oranges qui s'allument, cheminées qui fument
Parties de foot improvisées sur le bitume
Golf, VR6, pneus qui crissent
Silence brisé par les sirènes de police
Polos Façonnable, survêtements minables
Mères au traits de caractère admirables
Chichon bidon, histoires de prison
Stupides divisions, amas de tisons
Clichés d'Orient, cuisine au piment
Jolis noms d'arbres pour des bâtiments dans la forêt de ciment
Désert du midi, soleil écrasant
Vie la nuit, pendant le mois de Rhamadhan
Pas de distraction, se créer un peu d'action
Jeu de dés, de contrée, paris d'argent, méchante attraction
Rires ininterrompus, arrestations impromptues
Maires d'arrondissement corrompus
Marcher sur les seringues usagées, rêver de voyager
Autoradios en affaire, lot de chaînes arrachées
Bougre sans retour, psychopathe sans pitié
Meilleurs liens d'amitié qu'un type puisse trouver
Génies du sport faisant leurs classes sur les terrains vagues
Nouvelles blagues, terribles techniques de drague
Individualités qui craquent parce que stressées
Personne ne bouge, personne ne sera blessé
Vapeur d'éther, d'eau écarlate, d'alcool
Fourgon de la Brink's maté comme le pactole
C'est pas drôle, le chien mord enfermé dans la cage
Bave de rage, les barreaux grimpent au deuxième étage
Dealer du hashich, c'est sage si tu veux sortir la femme
Si tu plonges, la ferme, pas drame
Mais l'école est pas loin, les ennuis non plus
Ça commence par des tapes au cul, ça finit par des gardes à vue
Regarde la rue, ce qui change? Y'a que les saisons
Tu baves du béton, crache du béton, chie du béton
Te hats pour du laiton, estce que ça rapporte
Regrette pas les biftons quand la BAC frappe à la porte
Trois couleurs sur les affiches nous traitent comme des bordilles
C'est pas Manille OK, mais les cigarettes se torpillent
Coupable innocent, ça parle cash, de pour cent
Oeii pour oeil, bouche pour dent, c'est stressant
Très tôt, c'est déjà la famille dehors, la bande à Kader
Va niquer ta mère, la merde au cul, ils parlent déjà de travers
Pas facile de parler d'amour, travail à l'usine
Les belles gazeiles se brisent l'échine dans les cuisines
Les élus ressassent rénovation ça rassure
Mais c'est toujours la même merde, derrière la dernière couche
De peinture, feu les rêves gisent enterrés dans la cour
A douze ans conduire, mourir, finir comme Tupac Shakur
Mater les photos, majeur aujourd'hui, poto
Pas mal d'amis se sont déjà tués en moto
Une fois tu gagnes, mille fois tu perds, le futur c'est un loto
Pour ce, je dédie mes textes en qualité d'ex-voto, mec
Ici t'es jugé à la réputation forte
Manque-toi et tous les jours les bougres pissent sur ta porte
C'est le tarif minimum et gaffe
Ceux qui pèsent transforment le secteur en oppidum
Gelé, i'ambiance s'électrise, y'a plein de places assises
Béton figé fait office de froide banquise
Les gosses veulent sortir, les "non" tombent comme des massues
Les artistes de mon cul, pompent les subventions DSU
Tant d'énergie perdue pour des préjugés indus
Les décideurs financiers plein de merde dans la vue
En attendant, les espoirs foirent, capotent, certains rappent
Les pierres partent, les caisses volées dérapent
C'est le bordel au Iycée, dans les couloirs on ouvre les extincteurs
Le quartier devient le terrain de chasse des inspecteurs
Le dos à un oeil car les eaux sont truffées d'écueils
Recueille le blé, on joue aux dés dans un sombre cercueil
C'est trop, les potos chient sur le profil Roméo
Un tchoc de popo, faire ies fils et un bon rodéo
La vie est dure, si on veut du rêve
Lls mettent du pneu dans le shit et te vendent ça Ramsellef
Tu me diras "ça va, c'est pas trop"
Mais pour du tcherno, un hamidou quand on n'a rien, c'est chaud
Je sais de quoi je parle, moi, le batard
J'ai du fêter mes vingt ans avec trois bouteilles de Valstar
Le spot bout ce soir qui est le King
D'entrée, les murs sont réservés comme des places de parKing
Mais qui peut comprendre la mène pleine
Qu'un type a bout frappe sec poussé par la haine
Et qu'on ne nait pas programmé pour faire un foin
Je pense pas à demain, parce que demain c'est loin
En effet, libéralisme économique, pour un net recul en terme social.Stel6584 a écrit: C'est malheureusement l'évolution de notre société : une vision à court terme, la perte du collectif et de l'esprit de corps au profit d'une individualisation de la carrière. Les politiques libérales ont fait miroiter une carrière à coup "d'avantages" et de primes. Et beaucoup de nos collègues y voient un confort immédiat plutôt que de s'investir dans des luttes sociales pour maintenir les statuts et les droits qui les garantissent. S'investir dans une lutte contre une réforme des retraites ou une réforme structurale de l'école, ça a un coût financier et moral que beaucoup de collègues ne peuvent et ne veulent pas supporter quand on discute avec eux. Nous avions un très beau modèle social avec la fonction publique mais qui coûte trop cher et qui est trop contraignant pour nos dirigeants. Ce qui est voulu, c'est une flexibilité du travail peu coûteuse mais qui au final à un très gros coût à l'avenir. L'ubérisation des professeurs et de l'école va dégrader considérablement les formations, précariser les élèves quand ils arriveront sur le marché du travail (ils ne connaîtront peut-être pas les conventions collectives) et cela va fragiliser durablement notre société. Les réformes à venir du statut et du recrutement des professeurs promises par notre président nous le diront très prochainement puisqu'il veut aller très vite.
Belle époque.
- MitcindyNiveau 10
Le "Demain c'est loin" d'il y a 25 ans...
Dans la vidéo, on voit des jeunes des cités... la précarisation ne va pas toucher qu'eux...
On parle beaucoup d'eux, je trouve et beaucoup moins des gens de la campagne ou des classes moyennes qui ont fait des études et néanmoins plongent...
Dans la vidéo, on voit des jeunes des cités... la précarisation ne va pas toucher qu'eux...
On parle beaucoup d'eux, je trouve et beaucoup moins des gens de la campagne ou des classes moyennes qui ont fait des études et néanmoins plongent...
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Mitcindy a écrit:Le "Demain c'est loin" d'il y a 25 ans...
Dans la vidéo, on voit des jeunes des cités... la précarisation ne va pas toucher qu'eux...
On parle beaucoup d'eux, je trouve et beaucoup moins des gens de la campagne ou des classes moyennes qui ont fait des études et néanmoins plongent...
Si c'est uniquement ce que tu vois... (sinon, le texte est en spoiler)
C'est juste pour dire que se projeter dans le temps, c'est ne pas vivre au jour le jour, et que quand on est occupé au quotidien à assurer sa subsistance, on ne rêve pas à grand-chose d'autre. Ce qui reste commun, c'est la classe sociale.
TrucOuBidule, mi-campagne (Hauts-de-France bien pauvre) / mi-banlieue (Nord-Est parisien)
- M le MauditNiveau 9
Si garder un contractuel sur un poste demandé par un titulaire est illégal il faut donc aller au TA. Tant qu'il n'y aura pas de jurisprudence cette dérive se poursuivra inéluctablement...
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