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#lundipédagogie Français, cycle 3 : Le monstre
Aujourd'hui, quelques ressources autour des monstres !
Propositions pédagogiques
Des propositions pédagogiques autour des monstres chez Homère : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/feuille/index_licorne.htm
Trois parcours sur les monstres, le dragon et les créatures mythologiques : https://fantasy.bnf.fr/fr/transmettre#creatures
Une fiche pédagogique autour du voyage d'Ulysse : http://expositions.bnf.fr/homere/pedago/fiche_4.pdf
Une fiche pédagogique sur les animaux fabuleux au Moyen Âge : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/pedago/fiches/3.pdf
Documents iconographiques
Des albums sur
... le cyclope : http://expositions.bnf.fr/homere/feuille/08.htm
...les monstres dans les bestiaires médiévaux : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/feuille/index_fantastiq.htm
... les licornes : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/feuille/index_licorne.htm
... les monstres marins : http://expositions.bnf.fr/lamer/feuille/index7.htm
... les animaux merveilleux dans les contes de fées : http://expositions.bnf.fr/contes/feuille/bestiair/index.htm
🧐 Des applications pour aller plus loin
Créer ses propres monstres, inventer des cartes de pays fabuleux : l'application pour tablettes fabricabrac ouvre les portes de l'imaginaire : http://editions.bnf.fr/fabricabrac
Et pour inventer des histoires avec monstres et héros, l'application BDnF, la fabrique à BD : https://bdnf.bnf.fr/
Aujourd'hui, quelques ressources autour des monstres !
Propositions pédagogiques
Des propositions pédagogiques autour des monstres chez Homère : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/feuille/index_licorne.htm
Trois parcours sur les monstres, le dragon et les créatures mythologiques : https://fantasy.bnf.fr/fr/transmettre#creatures
Une fiche pédagogique autour du voyage d'Ulysse : http://expositions.bnf.fr/homere/pedago/fiche_4.pdf
Une fiche pédagogique sur les animaux fabuleux au Moyen Âge : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/pedago/fiches/3.pdf
Documents iconographiques
Des albums sur
... le cyclope : http://expositions.bnf.fr/homere/feuille/08.htm
...les monstres dans les bestiaires médiévaux : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/feuille/index_fantastiq.htm
... les licornes : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/feuille/index_licorne.htm
... les monstres marins : http://expositions.bnf.fr/lamer/feuille/index7.htm
... les animaux merveilleux dans les contes de fées : http://expositions.bnf.fr/contes/feuille/bestiair/index.htm
🧐 Des applications pour aller plus loin
Créer ses propres monstres, inventer des cartes de pays fabuleux : l'application pour tablettes fabricabrac ouvre les portes de l'imaginaire : http://editions.bnf.fr/fabricabrac
Et pour inventer des histoires avec monstres et héros, l'application BDnF, la fabrique à BD : https://bdnf.bnf.fr/
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[Arts plastiques/Français - Collège]
Aujourd'hui, deux matières en un parcours avec un travail sur "Portraits et autoportraits".
Introduire au portrait
>> Entrer dans le portrait par des images : http://classes.bnf.fr/portrait/galeries/index.htm
Une galerie de portraits en photos, en dessins, en peintures et même... en pièces de monnaies !
Portraits du 18e siècle : https://gallica.bnf.fr/essentiels/recherche/portrait
>> Entrer dans le portrait par des questions : http://classes.bnf.fr/portrait/artportr/mots/index.htm
Le portrait est-il forcément ressemblant ? Représente-t-il une fonction ou un personnage ? Quelle est la différence entre un portrait et une caricature ? Peut-on portraiturer des animaux ? Suffit-il de représenter quelqu'un pour en faire un portrait ? Autant de questions qui, soutenues par des exemples parfois paradoxaux, permettent d'engager la réflexion sur la nature du portrait.
>> Entrer dans le portrait par des thèmes
Miroir, pose, ombres... Une sélection d'images en rapport avec différentes manières de concevoir et photographier des portraits : http://expositions.bnf.fr/portraits/pedago/cent/index.htm
>> Entrer dans le portrait par des écrits d'artistes : http://classes.bnf.fr/portrait/peinture/josh/index.htm
Léonard de Vinci, Joshua Reynolds, Eugène Delacroix ou Jean Hélion : tous écrivent sur le portrait et la manière de le réaliser au mieux. L'inspiration vient souvent des plus grands !
>> Entrer dans le portrait par des textes littéraires :
http://classes.bnf.fr/portrait/litterature/index.htm
Du Cardinal de Retz à Mme de la Fayette en passant par La Bruyère, La Rochefoucauld, Molière, Saint-Simon et Scarron : une anthologie de portraits du 17e siècle.
http://classes.bnf.fr/portrait/anthologie/index.htm
Balzac, Baudelaire, Zola, Mérimée, mais aussi Eugène Sue et Villiers de l'Isle Adam : une anthologie de portraits du 19e siècle
http://classes.bnf.fr/portrait/anthologie/index.htm
Trois portraits du 20e siècle, par Albert Cohen, Michel Leiris et Marcel Proust
Des idées d'exercices
>> http://classes.bnf.fr/portrait/ateliers/chap1/index.htm
Des exercices à partir de démarches plastiques, comme l'épure, le collage, l'inversion, les âges de la vie...
>> http://classes.bnf.fr/portrait/ateliers/chap2/index.htm
Des exercices d'écriture autour des genres, de la subjectivité, des portraits de groupes...
Sites de référence
Un site sur le portrait photographique, plastique et littéraire : http://classes.bnf.fr/portrait/
Les Nadar, photographes portraitistes : http://expositions.bnf.fr/les-nadar/l-art-du-portrait.html#le-portrait
Aujourd'hui, deux matières en un parcours avec un travail sur "Portraits et autoportraits".
Introduire au portrait
>> Entrer dans le portrait par des images : http://classes.bnf.fr/portrait/galeries/index.htm
Une galerie de portraits en photos, en dessins, en peintures et même... en pièces de monnaies !
Portraits du 18e siècle : https://gallica.bnf.fr/essentiels/recherche/portrait
>> Entrer dans le portrait par des questions : http://classes.bnf.fr/portrait/artportr/mots/index.htm
Le portrait est-il forcément ressemblant ? Représente-t-il une fonction ou un personnage ? Quelle est la différence entre un portrait et une caricature ? Peut-on portraiturer des animaux ? Suffit-il de représenter quelqu'un pour en faire un portrait ? Autant de questions qui, soutenues par des exemples parfois paradoxaux, permettent d'engager la réflexion sur la nature du portrait.
>> Entrer dans le portrait par des thèmes
Miroir, pose, ombres... Une sélection d'images en rapport avec différentes manières de concevoir et photographier des portraits : http://expositions.bnf.fr/portraits/pedago/cent/index.htm
>> Entrer dans le portrait par des écrits d'artistes : http://classes.bnf.fr/portrait/peinture/josh/index.htm
Léonard de Vinci, Joshua Reynolds, Eugène Delacroix ou Jean Hélion : tous écrivent sur le portrait et la manière de le réaliser au mieux. L'inspiration vient souvent des plus grands !
>> Entrer dans le portrait par des textes littéraires :
http://classes.bnf.fr/portrait/litterature/index.htm
Du Cardinal de Retz à Mme de la Fayette en passant par La Bruyère, La Rochefoucauld, Molière, Saint-Simon et Scarron : une anthologie de portraits du 17e siècle.
http://classes.bnf.fr/portrait/anthologie/index.htm
Balzac, Baudelaire, Zola, Mérimée, mais aussi Eugène Sue et Villiers de l'Isle Adam : une anthologie de portraits du 19e siècle
http://classes.bnf.fr/portrait/anthologie/index.htm
Trois portraits du 20e siècle, par Albert Cohen, Michel Leiris et Marcel Proust
Des idées d'exercices
>> http://classes.bnf.fr/portrait/ateliers/chap1/index.htm
Des exercices à partir de démarches plastiques, comme l'épure, le collage, l'inversion, les âges de la vie...
>> http://classes.bnf.fr/portrait/ateliers/chap2/index.htm
Des exercices d'écriture autour des genres, de la subjectivité, des portraits de groupes...
Sites de référence
Un site sur le portrait photographique, plastique et littéraire : http://classes.bnf.fr/portrait/
Les Nadar, photographes portraitistes : http://expositions.bnf.fr/les-nadar/l-art-du-portrait.html#le-portrait
- SatelliteNiveau 9
En effet, merci beaucoup pour ces pistes et ces liens, très riches d'idées et de contenus.
_________________
Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
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Ravie que ça puisse vous être utile !
N'hésitez pas à demander si vous avez des besoins particuliers ou des idées de thèmes à développer !
N'hésitez pas à demander si vous avez des besoins particuliers ou des idées de thèmes à développer !
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Bonjour, et merci !
Ce qui me manque c'est l'accès à l'expo Homère, que j'ai souvent utilisée, et qui en ce début d'année était inaccessible.
Ce qui me manque c'est l'accès à l'expo Homère, que j'ai souvent utilisée, et qui en ce début d'année était inaccessible.
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Bonjour,
Pourriez-vous me fournir une capture d'écran ou m'indiquer l'url où vous rencontrez un problème dans l'exposition Homère ? Nous rencontrons beaucoup de soucis en raison de l'arrêt de flash, mais normalement, Homère est épargnée par ce problème...
En MP si vous préférez.
Nota : vous pouvez trouver les vidéos sur les héros homériques, le panthéon homérique, Homère lui-même, Achille et Ulysse ici : https://vimeo.com/showcase/8318961
Merci d'avance !
Pourriez-vous me fournir une capture d'écran ou m'indiquer l'url où vous rencontrez un problème dans l'exposition Homère ? Nous rencontrons beaucoup de soucis en raison de l'arrêt de flash, mais normalement, Homère est épargnée par ce problème...
En MP si vous préférez.
Nota : vous pouvez trouver les vidéos sur les héros homériques, le panthéon homérique, Homère lui-même, Achille et Ulysse ici : https://vimeo.com/showcase/8318961
Merci d'avance !
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Merci pour le lien direct sur les vidéos !
J'ai de longue date en marque-page : https://expositions.bnf.fr/homere/index.htm, j'ai essayé aussi en enlevant la partie «index.htm» mais rien à faire, j'obtiens le message suivant :
C'est le seul site avec lequel cela arrive systématiquement (en tout cas depuis la rentrée). Je viens d'essayer avec l'adresse https://expositions.bnf.fr/monde-en-spheres/ , en lien depuis vimeo, et j'ai le même résultat.
J'ai de longue date en marque-page : https://expositions.bnf.fr/homere/index.htm, j'ai essayé aussi en enlevant la partie «index.htm» mais rien à faire, j'obtiens le message suivant :
Le délai d’attente est dépassé
Le serveur à l’adresse expositions.bnf.fr met trop de temps à répondre.
Le site est peut-être temporairement indisponible ou surchargé. Réessayez plus tard ;
Si vous n’arrivez à naviguer sur aucun site, vérifiez la connexion au réseau de votre ordinateur ;
Si votre ordinateur ou votre réseau est protégé par un pare-feu ou un proxy, assurez-vous que Firefox est autorisé à accéder au Web.
C'est le seul site avec lequel cela arrive systématiquement (en tout cas depuis la rentrée). Je viens d'essayer avec l'adresse https://expositions.bnf.fr/monde-en-spheres/ , en lien depuis vimeo, et j'ai le même résultat.
- ClassesBnFNiveau 5
Je pense que c'est parce que votre lien commence par https. Peut-être votre navigateur a-t-il fait le changement automatiquement ; mais nos sites sont encore en protocole http tout court.
Pouvez-vous essayer ce lien ? http://expositions.bnf.fr/homere/index.htm
Pouvez-vous essayer ce lien ? http://expositions.bnf.fr/homere/index.htm
- uneodysséeNeoprof expérimenté
En effet, c'est une extension qui transforme automatiquement… et en la désactivant ça fonctionne ! Merci pour le dépannage, je n'y aurais jamais pensé ! Quand je pense que je peste depuis plusieurs semaines
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Les solutions les plus simples sont souvent les meilleures. Heureuse d'avoir pu vous être utile
- ClassesBnFNiveau 5
Quelques ressources utiles pour le programme d'Histoire-géographie de 2de (et autres si affinités )
Représenter le monde dans l’histoire
Repères historiques
La cartographie a une histoire quasiment aussi longue que les sociétés humaines, comme l’a montré l’analyse récente d’une carte remontant à l’âge du bronze (https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/representation-de-la-vallee-de-l-odet-la-plus-ancienne-carte-en-relief-d-europe-date-de-l-age-du-bronze-2035318.html). Afin de se repérer et de comprendre l’espace qui les entoure, les hommes ont conçu au fil du temps de nombreux documents, souvent marqué par les conceptions religieuses et philosophiques du temps.
> Dans le monde méditerranéen, c’est en partie la nécessité de naviguer qui est à l’origine des premières cartes, celles des Phéniciens, des Grecs et des Romains : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/01.htm S’il n’en reste que des témoignages indirects, certains grands géographes, comme Ptolémée, ont inscrit leur nom sur la liste des pères de la cartographie. Le monde connu s’est longtemps restreint à l’oekumène des Grecs.
> Au Moyen Âge, plusieurs traditions cartographiques nouvelles voient le jour. En Occident, les cartes T dans l’O divisent le monde en trois parties, et imprègne de spiritualité chrétienne les conceptions géographiques : http://classes.bnf.fr/ebstorf/repere/chretien.htm Dans le même temps, le monde islamique, hériter de la science grecque, persane et indienne, réalise des cartes de plus en plus précises en exploitant les réseaux commerçants. Le géographe al-Idrisi, qui fut employé par Roger II de Sicile à Palerme pendant la majeure partie de sa vie, est l’un des meilleurs exemples de ces cartographes arabes : http://classes.bnf.fr/idrisi/repere/arabe.htm
Avec le développement et l’amélioration des techniques de navigation maritime apparaissent au 13e siècle les cartes portulans ; la plus ancienne connue, la carte pisane, est actuellement conservée à la BnF. Elle date des années 1290 : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/01-3.htm
> La Renaissance s’accompagne de la redécouverte d’œuvres de savants antiques, dont celle du géographe grec Ptolémée. Sa Géographie compte parmi les premiers ouvrages imprimés, et sert de fondement aux grands voyageurs des 15e et 16e siècles : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/02-4.htm De nouvelles techniques de navigation et de repérage dans l’espace donnent alors un nouvel élan à la cartographie : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/04-2.htm
> Les 17e et 18e siècles sont marqués par une amélioration constante de la cartographie, notamment sous l’impulsion des Hollandais, alors grands maîtres des mers, qui inondent le monde de leurs atlas : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/06.htm Les contours se précisent, de nouvelles terres apparaissent : l’Amérique, bien sûr, mais aussi toute l’Asie orientale et finalement, l’Océanie. Les mythes géographiques, comme la mer centrale en Asie ou en Amérique tombent au fil de la découverte. http://expositions.bnf.fr/marine/arret/07-4.htm La cartographie devient aussi un outil au service des puissants, qui expose au monde entier la domination de tel ou tel sur le monde. Ainsi, en 1679 sont commandés d’imposants globes dédiés à Louis XIV, dits globes de Coronelli : http://expositions.bnf.fr/globes/arret/01.htm
Outils utilisables en classe
Dossiers iconographiques :
>> Mappemondes médiévales : http://classes.bnf.fr/idrisi/feuille/to/ind_map.htm
>> Le globe de Martin Behaïm en 3D : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55008737g
>> Les Globes de Coronelli : http://expositions.bnf.fr/globes/expo/salle1/01.htm
>> Dossier de cartes historiques sur l’Europe : https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/toute-la-mediatheque?quand=&thematique%5B%5D=1810&type%5B%5D=multimedia_image&Appliquer=Appliquer
Vidéos pédagogiques :
>> Série « Au cœur des cartes » : https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/toute-la-mediatheque?thematique%5B0%5D=1810&type%5B1%5D=multimedia_video&Appliquer=Appliquer (et directement sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=g3t4amMb5pQ&list=PL-GL80g2OlE3HeD0u3CB80NKwP-CGrcjL)
>> Emission c’est pas sorcier sur la cartographie : https://www.youtube.com/watch?v=Ft6KM9AzKig
Pistes pédagogiques :
>> des idées d’exercices autour des « cartes de l’invisible » : http://expositions.bnf.fr/ciel/invisible/index.htm
>> Un exercice sur la représentation et la description du Nil : http://classes.bnf.fr/idrisi/pedago/index.htm
>> des exercices mathématiques sur la mesure de la terre : http://expositions.bnf.fr/marine/pedago/02.htm
Aller plus loin
Des fiches pédagogiques :
>> Sur al-Idrisi et la Méditerranée au 12e siècle : http://classes.bnf.fr/idrisi/pedago/index.htm
>> Sur les cartes marines : http://expositions.bnf.fr/marine/pedago/04.htm
Des sites de référence :
>> L’histoire de la cartographie : http://expositions.bnf.fr/cartes/index.htm
>> Cartes marines : http://expositions.bnf.fr/marine/index.htm
>> Les sélections de cartes de Gallica : https://gallica.bnf.fr/html/und/cartes/cartes
(Professeurs soufflant le savoir sur le monde)
Représenter le monde dans l’histoire
Repères historiques
La cartographie a une histoire quasiment aussi longue que les sociétés humaines, comme l’a montré l’analyse récente d’une carte remontant à l’âge du bronze (https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/representation-de-la-vallee-de-l-odet-la-plus-ancienne-carte-en-relief-d-europe-date-de-l-age-du-bronze-2035318.html). Afin de se repérer et de comprendre l’espace qui les entoure, les hommes ont conçu au fil du temps de nombreux documents, souvent marqué par les conceptions religieuses et philosophiques du temps.
> Dans le monde méditerranéen, c’est en partie la nécessité de naviguer qui est à l’origine des premières cartes, celles des Phéniciens, des Grecs et des Romains : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/01.htm S’il n’en reste que des témoignages indirects, certains grands géographes, comme Ptolémée, ont inscrit leur nom sur la liste des pères de la cartographie. Le monde connu s’est longtemps restreint à l’oekumène des Grecs.
> Au Moyen Âge, plusieurs traditions cartographiques nouvelles voient le jour. En Occident, les cartes T dans l’O divisent le monde en trois parties, et imprègne de spiritualité chrétienne les conceptions géographiques : http://classes.bnf.fr/ebstorf/repere/chretien.htm Dans le même temps, le monde islamique, hériter de la science grecque, persane et indienne, réalise des cartes de plus en plus précises en exploitant les réseaux commerçants. Le géographe al-Idrisi, qui fut employé par Roger II de Sicile à Palerme pendant la majeure partie de sa vie, est l’un des meilleurs exemples de ces cartographes arabes : http://classes.bnf.fr/idrisi/repere/arabe.htm
Avec le développement et l’amélioration des techniques de navigation maritime apparaissent au 13e siècle les cartes portulans ; la plus ancienne connue, la carte pisane, est actuellement conservée à la BnF. Elle date des années 1290 : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/01-3.htm
> La Renaissance s’accompagne de la redécouverte d’œuvres de savants antiques, dont celle du géographe grec Ptolémée. Sa Géographie compte parmi les premiers ouvrages imprimés, et sert de fondement aux grands voyageurs des 15e et 16e siècles : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/02-4.htm De nouvelles techniques de navigation et de repérage dans l’espace donnent alors un nouvel élan à la cartographie : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/04-2.htm
> Les 17e et 18e siècles sont marqués par une amélioration constante de la cartographie, notamment sous l’impulsion des Hollandais, alors grands maîtres des mers, qui inondent le monde de leurs atlas : http://expositions.bnf.fr/marine/arret/06.htm Les contours se précisent, de nouvelles terres apparaissent : l’Amérique, bien sûr, mais aussi toute l’Asie orientale et finalement, l’Océanie. Les mythes géographiques, comme la mer centrale en Asie ou en Amérique tombent au fil de la découverte. http://expositions.bnf.fr/marine/arret/07-4.htm La cartographie devient aussi un outil au service des puissants, qui expose au monde entier la domination de tel ou tel sur le monde. Ainsi, en 1679 sont commandés d’imposants globes dédiés à Louis XIV, dits globes de Coronelli : http://expositions.bnf.fr/globes/arret/01.htm
Outils utilisables en classe
Dossiers iconographiques :
>> Mappemondes médiévales : http://classes.bnf.fr/idrisi/feuille/to/ind_map.htm
>> Le globe de Martin Behaïm en 3D : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55008737g
>> Les Globes de Coronelli : http://expositions.bnf.fr/globes/expo/salle1/01.htm
>> Dossier de cartes historiques sur l’Europe : https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/toute-la-mediatheque?quand=&thematique%5B%5D=1810&type%5B%5D=multimedia_image&Appliquer=Appliquer
Vidéos pédagogiques :
>> Série « Au cœur des cartes » : https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/toute-la-mediatheque?thematique%5B0%5D=1810&type%5B1%5D=multimedia_video&Appliquer=Appliquer (et directement sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=g3t4amMb5pQ&list=PL-GL80g2OlE3HeD0u3CB80NKwP-CGrcjL)
>> Emission c’est pas sorcier sur la cartographie : https://www.youtube.com/watch?v=Ft6KM9AzKig
Pistes pédagogiques :
>> des idées d’exercices autour des « cartes de l’invisible » : http://expositions.bnf.fr/ciel/invisible/index.htm
>> Un exercice sur la représentation et la description du Nil : http://classes.bnf.fr/idrisi/pedago/index.htm
>> des exercices mathématiques sur la mesure de la terre : http://expositions.bnf.fr/marine/pedago/02.htm
Aller plus loin
Des fiches pédagogiques :
>> Sur al-Idrisi et la Méditerranée au 12e siècle : http://classes.bnf.fr/idrisi/pedago/index.htm
>> Sur les cartes marines : http://expositions.bnf.fr/marine/pedago/04.htm
Des sites de référence :
>> L’histoire de la cartographie : http://expositions.bnf.fr/cartes/index.htm
>> Cartes marines : http://expositions.bnf.fr/marine/index.htm
>> Les sélections de cartes de Gallica : https://gallica.bnf.fr/html/und/cartes/cartes
(Professeurs soufflant le savoir sur le monde)
- PoupoutchModérateur
Je n'ai pas tout regardé, mais je pense qu'il y a des ressources qui peuvent servir au 2e thème de 1ère HLP !
Merci beaucoup !
Merci beaucoup !
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- ClassesBnFNiveau 5
Ce vendredi, l'Education Nationale rendra hommage à la mémoire de Samuel Paty. La BnF s'associe à l’émotion du corps enseignant.
Les professeurs qui désireraient évoquer ces événements en classe trouveront sur les sites de la BnF des ressources qui pourront leur être utiles :
> Des ressources sur la laïcité :
>> En exposition virtuelle : http://classes.bnf.fr/laicite/index.htm
>> En 10 questions : http://classes.bnf.fr/laicite/expo/index.htm
>> En 10 affiches : http://classes.bnf.fr/laicite/telecharger/01.htm
>> En conférences (d'environ 30 minutes chaque) : https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/la-laicite-en-questions-ouverture
> Un album sur l'histoire de la caricature : http://classes.bnf.fr/candide/albums/caricature/index.htm
> Une bibliographie sur la citoyenneté pour les enfants : https://cnlj.bnf.fr/sites/default/files/bibliographies/citoyennete.pdf
"Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne"
(V. Hugo, Les Quatre Vents de l'esprit )
Les professeurs qui désireraient évoquer ces événements en classe trouveront sur les sites de la BnF des ressources qui pourront leur être utiles :
> Des ressources sur la laïcité :
>> En exposition virtuelle : http://classes.bnf.fr/laicite/index.htm
>> En 10 questions : http://classes.bnf.fr/laicite/expo/index.htm
>> En 10 affiches : http://classes.bnf.fr/laicite/telecharger/01.htm
>> En conférences (d'environ 30 minutes chaque) : https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/la-laicite-en-questions-ouverture
> Un album sur l'histoire de la caricature : http://classes.bnf.fr/candide/albums/caricature/index.htm
> Une bibliographie sur la citoyenneté pour les enfants : https://cnlj.bnf.fr/sites/default/files/bibliographies/citoyennete.pdf
"Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne"
(V. Hugo, Les Quatre Vents de l'esprit )
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Voici un post au petit goût de soufre : revue des ressources autour de Choderlos de Laclos et de son œuvre de la plus célèbre, les Liaisons dangereuses
L’auteur et son œuvre
On ne le sait pas toujours, mais Choderlos de Laclos ne vécut pas au cœur des salons et des messes basses : officier d’artillerie, c’est au cours des vingt ans qu’il passa à écumer les garnisons de province qu’il mit au point son unique grande œuvre, les Liaisons dangereuses. Parues en 1782 signées de ses seules initiales, elles firent alors « une prodigieuse sensation sur le public », à en croire Tilly.
Proche du duc d’Orléans, engagé dans la Révolution, Choderlos de Laclos occupa par la suite le poste de rédacteur en chef du Journal des Jacobins. De retour dans l’armée, il fut arrêté en 1793 en même temps que le duc d’Orléans et échappa de peu à la guillotine avant d’être relâché pour des raisons qui sont encore mal connues. De retour parmi les siens il mena pour finir une vie de famille paisible jusqu’à sa mort, causée par la dysenterie, le 5 septembre 1803.
>> En savoir plus sur Choderlos de Laclos : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/propos-auteur
Avec son roman épistolaire, Laclos s'inscrit dans la tradition du 18e siècle où la fiction des lettres et mémoires retrouvés fait florès. Sous le double jeu de Merteuil et de Valmont s'ourdit le piège infernal dans lequel eux-mêmes tomberont. En une construction dramatique inéluctable, la correspondance croisée crée la troublante ambiguïté du roman, apologie du libertinage ou peinture d'un sentimentalisme à la Rousseau.
>> A propos des Liaisons dangereuses : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/propos-oeuvre
Elements utilisables en classe
Documents textuels issus des Liaisons dangereuses
> 5 extraits représentatifs : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/extraits
>> La « préface du rédacteur » : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/preface-redacteur
>> La première lettre de Cécile Volanges, récit naïf d’une jeune femme dont les désirs s’éveillent : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/cecile-volanges-sophie-carnay-ursulines
>> Lettre 22, du vicomte de Valmont d’une charité bien organisée : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/vicomte-valmont-marquise-merteuil
>> Lettre 81, de la marquise de Merteuil, qui expose son caractère et sa volonté d’indépendance : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/marquise-merteuil-vicomte-valmont
>> Lettre 175 de Mme de Volanges, conclusion des drames : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/madame-volanges-madame-rosemonde
> Quelques citations courtes des Liaisons dangereuses : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/citations
> L’édition originale de 1782 sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8614559d/f7.item
Documents iconographiques
> Une découverte de l’œuvre en images : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/oeuvre-images
> 3 estampes colorées issues d’une édition illustrée de 1787 :
>> Le vicomte de Valmont et la présidente de Tourvel : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_1332.htm
>> Le vicomte de Valmont et Emilie : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_1333.htm
>> La marquise de Merteuil et Cécile Volanges : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_1334.htm
> Des photographies de la mise en scène de l’œuvre en 1988 par Gérard Vergez : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9002460k?rk=42918;4
Documents de comparaison
> Crébillon, le Sopha, 1742 : Zulma s’offre à Phénine. Un texte libertin, dont les audaces sont couvertes d’un voile oriental : https://gallica.bnf.fr/essentiels/crebillon-fils/sopha/zulma-offre-phenine
> Montesquieu, Lettres persanes, 1717 : lettre 99, Inconstance des mœurs et des modes en France : https://gallica.bnf.fr/essentiels/montesquieu/lettres-persanes/lettre-99
> Sade, La Philosophie dans le boudoir, 1795 : A quel titre ménagerions-nous donc un individu qui ne nous touche en rien ? : https://gallica.bnf.fr/essentiels/sade/philosophie-boudoir/troisieme-dialogue
🧐 Aller plus loin :
> Un point sur le roman libertin au 18e siècle : http://classes.bnf.fr/essentiels/repere/roman-libertin
> Un point sur le roman épistolaire au 18e siècle :
https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/roman-epistolaire-0
Jean-Honoré Fragonard (peintre) ; François-Philippe Charpentier (graveur), La Culbute, 18e siècle, BnF, département des Estampes et de la Photographie, DC-13 (1)-FOL
L’auteur et son œuvre
On ne le sait pas toujours, mais Choderlos de Laclos ne vécut pas au cœur des salons et des messes basses : officier d’artillerie, c’est au cours des vingt ans qu’il passa à écumer les garnisons de province qu’il mit au point son unique grande œuvre, les Liaisons dangereuses. Parues en 1782 signées de ses seules initiales, elles firent alors « une prodigieuse sensation sur le public », à en croire Tilly.
Proche du duc d’Orléans, engagé dans la Révolution, Choderlos de Laclos occupa par la suite le poste de rédacteur en chef du Journal des Jacobins. De retour dans l’armée, il fut arrêté en 1793 en même temps que le duc d’Orléans et échappa de peu à la guillotine avant d’être relâché pour des raisons qui sont encore mal connues. De retour parmi les siens il mena pour finir une vie de famille paisible jusqu’à sa mort, causée par la dysenterie, le 5 septembre 1803.
>> En savoir plus sur Choderlos de Laclos : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/propos-auteur
Avec son roman épistolaire, Laclos s'inscrit dans la tradition du 18e siècle où la fiction des lettres et mémoires retrouvés fait florès. Sous le double jeu de Merteuil et de Valmont s'ourdit le piège infernal dans lequel eux-mêmes tomberont. En une construction dramatique inéluctable, la correspondance croisée crée la troublante ambiguïté du roman, apologie du libertinage ou peinture d'un sentimentalisme à la Rousseau.
>> A propos des Liaisons dangereuses : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/propos-oeuvre
Elements utilisables en classe
Documents textuels issus des Liaisons dangereuses
> 5 extraits représentatifs : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/extraits
>> La « préface du rédacteur » : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/preface-redacteur
>> La première lettre de Cécile Volanges, récit naïf d’une jeune femme dont les désirs s’éveillent : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/cecile-volanges-sophie-carnay-ursulines
>> Lettre 22, du vicomte de Valmont d’une charité bien organisée : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/vicomte-valmont-marquise-merteuil
>> Lettre 81, de la marquise de Merteuil, qui expose son caractère et sa volonté d’indépendance : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/marquise-merteuil-vicomte-valmont
>> Lettre 175 de Mme de Volanges, conclusion des drames : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/madame-volanges-madame-rosemonde
> Quelques citations courtes des Liaisons dangereuses : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/citations
> L’édition originale de 1782 sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8614559d/f7.item
Documents iconographiques
> Une découverte de l’œuvre en images : https://gallica.bnf.fr/essentiels/choderlos-laclos/liaisons-dangereuses/oeuvre-images
> 3 estampes colorées issues d’une édition illustrée de 1787 :
>> Le vicomte de Valmont et la présidente de Tourvel : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_1332.htm
>> Le vicomte de Valmont et Emilie : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_1333.htm
>> La marquise de Merteuil et Cécile Volanges : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_1334.htm
> Des photographies de la mise en scène de l’œuvre en 1988 par Gérard Vergez : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9002460k?rk=42918;4
Documents de comparaison
> Crébillon, le Sopha, 1742 : Zulma s’offre à Phénine. Un texte libertin, dont les audaces sont couvertes d’un voile oriental : https://gallica.bnf.fr/essentiels/crebillon-fils/sopha/zulma-offre-phenine
> Montesquieu, Lettres persanes, 1717 : lettre 99, Inconstance des mœurs et des modes en France : https://gallica.bnf.fr/essentiels/montesquieu/lettres-persanes/lettre-99
> Sade, La Philosophie dans le boudoir, 1795 : A quel titre ménagerions-nous donc un individu qui ne nous touche en rien ? : https://gallica.bnf.fr/essentiels/sade/philosophie-boudoir/troisieme-dialogue
🧐 Aller plus loin :
> Un point sur le roman libertin au 18e siècle : http://classes.bnf.fr/essentiels/repere/roman-libertin
> Un point sur le roman épistolaire au 18e siècle :
https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/roman-epistolaire-0
Jean-Honoré Fragonard (peintre) ; François-Philippe Charpentier (graveur), La Culbute, 18e siècle, BnF, département des Estampes et de la Photographie, DC-13 (1)-FOL
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[Arts plastiques, lettres] Aujourd’hui, on voit rouge !
🧐 Pistes de réflexion autour de la couleur rouge
** Symbolique : que représente le rouge ? **
Couleur du sang et du feu, le rouge est considéré depuis l’Antiquité comme la couleur par excellence. On l’associe de ce fait à la vie, à la vigueur, à l’enfance, mais aussi à la beauté (en russe, les deux mots « rouge » et « beau » sont de même racine). Comme de nombreuses couleurs, elle peut sembler parfois contradictoire : c’est la couleur de l’autorité (le rouge de certaines robes de magistrats, mais aussi de la contestation (le drapeau rouge) ; associée à l’interdit sur les panneaux de circulation, elle se fait aussi couleur du plaisir, du divertissement (rideaux de théâtre) et de l’érotisme.
Une couleur particulièrement polysémique, donc, qui s’est construite tout au long de l’histoire.
>> Les symboliques du rouge en image : http://expositions.bnf.fr/rouge/bande/bande.htm
>> Les symboles du rouge : http://expositions.bnf.fr/rouge/rencontres/02.htm
** Historique : quelle est l’histoire de la couleur rouge ? **
Le rouge est l’une des couleurs les plus faciles à fabriquer, que ce soit en peinture ou en teinture. On le retrouve ainsi, sous forme d’ocre, sur les parois des grottes du paléolithique.
Très tôt, il est associé en Occident à la mise en scène du pouvoir et du sacré.
À l’époque romaine, le rouge, est à la fois la couleur de la guerre (le manteau des légionnaires est teint en rouge garance) et celle de l’empire (la pourpre est couleur impériale).
Au Moyen Âge, le christianisme développe la fonction sacrée du rouge, couleur liturgique et du vêtement des cardinaux.
À l’époque moderne, cette mise en scène du rouge s’étend à d’autres lieux, certains solennels, comme les palais de justice, les autres plus profanes et plus ludiques. Le rouge devient en effet la couleur dominante des lieux de plaisir et de divertissement. Sans le rouge, la fête ne serait pas complète, le plaisir moins grand, le lieu plus ordinaire.
Aujourd’hui, cette théâtralité du rouge tend à se faire plus discrète ou à se galvauder.
>> Michel Pastoureau raconte l’histoire du rouge : http://expositions.bnf.fr/rouge/arret/01.htm
** Matérielle : comment fabrique-t-on du rouge ? **
Il existe mille et une manières de fabriquer le rouge, selon l’usage qu’on veut en faire. Le plus simple est bien sûr d’utiliser un matériau naturellement rouge, comme le sont certaines pierres : rubis, mais aussi grenat ou cornaline.
>> Le rubis, prince des gemmes, gemme des princes : http://expositions.bnf.fr/rouge/arret/03.htm
Si le budget alloué par l’éducation nationale ne permet pas au professeur d’art plastique l’achat en masse de rubis, peut-être trouvera-t-il son bonheur dans les teintures : cochenille, kermès, garance, pourpre servaient ainsi, dans les périodes anciennes, à rehausser les tissus ; en peinture, on utilisait davantage les ocres, la gomme laque, le cinabre, le minium ou… le réalgar, composé d’arsenic particulièrement toxique. Ainsi naît toute une palette de rouges différents, plus ou moins vifs, tirant parfois vers l’orangé, le rose ou le violet.
>> Les matériaux anciens du rouge : http://expositions.bnf.fr/rouge/arret/05.htm
De nos jours, la chimie moderne a transformé le métier de teinturier et bouleversé la palette des peintres. Ces matériaux de synthèse, qui offrent une large palette de coloris, rendent la matérialité des pigments moins essentielle. La teinte importe plus que le matériau. Elle se retrouve partout, des bouteilles de coca cola aux tubes néons, des fauteuils de cinéma aux cosmétiques.
** Associative : quelles couleurs associer au rouge ? **
Trop de rouge tue le rouge. Alors, comment l’associer à d'autres couleurs ? Historiquement, il prenait part à un système tricolore avec le blanc et le noir. Ce sont ces trois couleurs qu’on retrouve à Lascaux, sur les vases grecs, dans l’écriture des papyrus et des manuscrits médiévaux, dans les jeux d’échecs anciens, ou encore dans l’introduction de Blanche-Neige. Un système qui est loin d’avoir disparu, et qui compose encore bon nombre de nos panneaux de signalisation et logos en tous genres.
Rouge et bleu forment également un couple depuis le Moyen Âge, associé dans les vitraux, sur les enluminures… et le drapeau français ! A moins qu’il ne faille associer le rouge au vert, sa couleur complémentaire, une association que nous propose la rose rouge, les pommes ou de nombreux systèmes symboliques opposant vrai/faux, bon/mauvais.
A moins que le plus joli rouge soit celui que l’on décline en camaïeu, du rose au pourpre, de l’orangé au violacé…
>> Le rouge dans les costumes de scène : http://expositions.bnf.fr/rouge/feuilletoirs/01.htm
Travaux en association avec le français
** Pourquoi le petit chaperon est-il rouge ? (primaire, 6e) **
Réponse de Michel Pastoureau : « Dans toutes les versions du conte (la plus ancienne date de l'an mille), la fillette est en rouge. Est-ce parce qu'on habillait ainsi les enfants pour mieux les repérer de loin, comme des historiens l'ont affirmé ? Ou parce que, comme le disent certains textes anciens, l'histoire est située le jour de la Pentecôte et de la fête de l'Esprit saint, dont la couleur liturgique est le rouge ? Ou encore parce que la jeune fille allait se retrouver au lit avec le loup et que le sang allait couler, thèse fournie par des psychanalystes ? Je préfère pour ma part l'explication sémiologique : un enfant rouge porte un petit pot de beurre blanc à une grand-mère habillée de noir... Nous avons là les trois couleurs de base du système ancien. On les retrouve dans d'autres contes : Blanche-Neige reçoit une pomme rouge d'une sorcière noire. Le corbeau noir lâche son fromage - blanc - dont se saisit un renard rouge… C'est toujours le même code symbolique ».
>> Un album sur le Petit chaperon rouge : http://classes.bnf.fr/essentiels/albums/chaperon/
>> Pistes de travail sur le conte : http://expositions.bnf.fr/contes/pedago/chaperon/index.htm
Sites de référence
>> Exposition virtuelle « Le rouge », autour des costumes de scène de Christian Lacroix : http://expositions.bnf.fr/rouge/
>> Exposition virtuelle « mai 68 », sur les affiches des beaux-arts : http://expositions.bnf.fr/mai68/index.htm
>> Article sur « Les mots de la couleur » : https://gerflint.fr/Base/Italie4/mollarddesfour.pdf
🧐 Pistes de réflexion autour de la couleur rouge
** Symbolique : que représente le rouge ? **
Couleur du sang et du feu, le rouge est considéré depuis l’Antiquité comme la couleur par excellence. On l’associe de ce fait à la vie, à la vigueur, à l’enfance, mais aussi à la beauté (en russe, les deux mots « rouge » et « beau » sont de même racine). Comme de nombreuses couleurs, elle peut sembler parfois contradictoire : c’est la couleur de l’autorité (le rouge de certaines robes de magistrats, mais aussi de la contestation (le drapeau rouge) ; associée à l’interdit sur les panneaux de circulation, elle se fait aussi couleur du plaisir, du divertissement (rideaux de théâtre) et de l’érotisme.
Une couleur particulièrement polysémique, donc, qui s’est construite tout au long de l’histoire.
>> Les symboliques du rouge en image : http://expositions.bnf.fr/rouge/bande/bande.htm
>> Les symboles du rouge : http://expositions.bnf.fr/rouge/rencontres/02.htm
** Historique : quelle est l’histoire de la couleur rouge ? **
Le rouge est l’une des couleurs les plus faciles à fabriquer, que ce soit en peinture ou en teinture. On le retrouve ainsi, sous forme d’ocre, sur les parois des grottes du paléolithique.
Très tôt, il est associé en Occident à la mise en scène du pouvoir et du sacré.
À l’époque romaine, le rouge, est à la fois la couleur de la guerre (le manteau des légionnaires est teint en rouge garance) et celle de l’empire (la pourpre est couleur impériale).
Au Moyen Âge, le christianisme développe la fonction sacrée du rouge, couleur liturgique et du vêtement des cardinaux.
À l’époque moderne, cette mise en scène du rouge s’étend à d’autres lieux, certains solennels, comme les palais de justice, les autres plus profanes et plus ludiques. Le rouge devient en effet la couleur dominante des lieux de plaisir et de divertissement. Sans le rouge, la fête ne serait pas complète, le plaisir moins grand, le lieu plus ordinaire.
Aujourd’hui, cette théâtralité du rouge tend à se faire plus discrète ou à se galvauder.
>> Michel Pastoureau raconte l’histoire du rouge : http://expositions.bnf.fr/rouge/arret/01.htm
** Matérielle : comment fabrique-t-on du rouge ? **
Il existe mille et une manières de fabriquer le rouge, selon l’usage qu’on veut en faire. Le plus simple est bien sûr d’utiliser un matériau naturellement rouge, comme le sont certaines pierres : rubis, mais aussi grenat ou cornaline.
>> Le rubis, prince des gemmes, gemme des princes : http://expositions.bnf.fr/rouge/arret/03.htm
Si le budget alloué par l’éducation nationale ne permet pas au professeur d’art plastique l’achat en masse de rubis, peut-être trouvera-t-il son bonheur dans les teintures : cochenille, kermès, garance, pourpre servaient ainsi, dans les périodes anciennes, à rehausser les tissus ; en peinture, on utilisait davantage les ocres, la gomme laque, le cinabre, le minium ou… le réalgar, composé d’arsenic particulièrement toxique. Ainsi naît toute une palette de rouges différents, plus ou moins vifs, tirant parfois vers l’orangé, le rose ou le violet.
>> Les matériaux anciens du rouge : http://expositions.bnf.fr/rouge/arret/05.htm
De nos jours, la chimie moderne a transformé le métier de teinturier et bouleversé la palette des peintres. Ces matériaux de synthèse, qui offrent une large palette de coloris, rendent la matérialité des pigments moins essentielle. La teinte importe plus que le matériau. Elle se retrouve partout, des bouteilles de coca cola aux tubes néons, des fauteuils de cinéma aux cosmétiques.
** Associative : quelles couleurs associer au rouge ? **
Trop de rouge tue le rouge. Alors, comment l’associer à d'autres couleurs ? Historiquement, il prenait part à un système tricolore avec le blanc et le noir. Ce sont ces trois couleurs qu’on retrouve à Lascaux, sur les vases grecs, dans l’écriture des papyrus et des manuscrits médiévaux, dans les jeux d’échecs anciens, ou encore dans l’introduction de Blanche-Neige. Un système qui est loin d’avoir disparu, et qui compose encore bon nombre de nos panneaux de signalisation et logos en tous genres.
Rouge et bleu forment également un couple depuis le Moyen Âge, associé dans les vitraux, sur les enluminures… et le drapeau français ! A moins qu’il ne faille associer le rouge au vert, sa couleur complémentaire, une association que nous propose la rose rouge, les pommes ou de nombreux systèmes symboliques opposant vrai/faux, bon/mauvais.
A moins que le plus joli rouge soit celui que l’on décline en camaïeu, du rose au pourpre, de l’orangé au violacé…
>> Le rouge dans les costumes de scène : http://expositions.bnf.fr/rouge/feuilletoirs/01.htm
Travaux en association avec le français
** Pourquoi le petit chaperon est-il rouge ? (primaire, 6e) **
Réponse de Michel Pastoureau : « Dans toutes les versions du conte (la plus ancienne date de l'an mille), la fillette est en rouge. Est-ce parce qu'on habillait ainsi les enfants pour mieux les repérer de loin, comme des historiens l'ont affirmé ? Ou parce que, comme le disent certains textes anciens, l'histoire est située le jour de la Pentecôte et de la fête de l'Esprit saint, dont la couleur liturgique est le rouge ? Ou encore parce que la jeune fille allait se retrouver au lit avec le loup et que le sang allait couler, thèse fournie par des psychanalystes ? Je préfère pour ma part l'explication sémiologique : un enfant rouge porte un petit pot de beurre blanc à une grand-mère habillée de noir... Nous avons là les trois couleurs de base du système ancien. On les retrouve dans d'autres contes : Blanche-Neige reçoit une pomme rouge d'une sorcière noire. Le corbeau noir lâche son fromage - blanc - dont se saisit un renard rouge… C'est toujours le même code symbolique ».
>> Un album sur le Petit chaperon rouge : http://classes.bnf.fr/essentiels/albums/chaperon/
>> Pistes de travail sur le conte : http://expositions.bnf.fr/contes/pedago/chaperon/index.htm
Sites de référence
>> Exposition virtuelle « Le rouge », autour des costumes de scène de Christian Lacroix : http://expositions.bnf.fr/rouge/
>> Exposition virtuelle « mai 68 », sur les affiches des beaux-arts : http://expositions.bnf.fr/mai68/index.htm
>> Article sur « Les mots de la couleur » : https://gerflint.fr/Base/Italie4/mollarddesfour.pdf
- AlykiGrand sage
Bonjour,
Je découvre votre présence sur Néo. Bravo pour le travail fourni !
Pourriez-vous par contre veiller à la pérennité des liens : depuis plusieurs années, à chaque fois que je veux montrer le franc de Jean le Bon je constate que les images ne sont pas disponibles. J'ai déjà fait remonter l'information à plusieurs reprises par le biais d'un des conservateurs du DMMA, mais cela ne semble pas avoir d'effet.
http://classes.bnf.fr/franc/nav/droite/dte_crea.htm
Dans ce dossier pédagogique un certain nombre d'illustrations ne sont pas disponibles, ce qui en limite l'intérêt.
Je découvre votre présence sur Néo. Bravo pour le travail fourni !
Pourriez-vous par contre veiller à la pérennité des liens : depuis plusieurs années, à chaque fois que je veux montrer le franc de Jean le Bon je constate que les images ne sont pas disponibles. J'ai déjà fait remonter l'information à plusieurs reprises par le biais d'un des conservateurs du DMMA, mais cela ne semble pas avoir d'effet.
http://classes.bnf.fr/franc/nav/droite/dte_crea.htm
Dans ce dossier pédagogique un certain nombre d'illustrations ne sont pas disponibles, ce qui en limite l'intérêt.
_________________
Ἐρωτηθεὶς δὲ τί δεῖ μάλιστα μανθάνειν τοὺς ἐλευθέρους παῖδας, « Ταῦτ´ » ἔφη « ὅσαπερ ἂν αὐτοὺς ὠφελήσειεν ἄνδρας γενομένους. »
Interrogé sur ce qu'il valait mieux apprendre à des enfants libres, (Léotychidas) dit "ce qui pourra leur servir lorsqu'ils seront devenus des hommes" - Apophtegme laconien.
- ClassesBnFNiveau 5
Bonjour,
En effet, nous sommes conscients que les liens des images sur l'exposition sur le franc ne sont plus valides depuis un certain temps. Malheureusement, c'est un problème de disponibilité des fichiers-sources, qui n'est pas évident à résoudre en l'état. Nous sommes par contre en train de refondre ces différents sites dans un portail documentaire qui devrait ouvrir au printemps, et de nouvelles images seront disponibles pour ce dossier (je suis justement en train de travailler dessus en ce moment ).
Si vous avez besoin d'images en particulier sur ce sujet, n'hésitez pas à nous contacter soit par MP, soit sur le mail : editions.multimedias@bnf.fr
Pour le franc de Jean le Bon, vous pouvez le trouver ici : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b103296745
Bien cordialement
En effet, nous sommes conscients que les liens des images sur l'exposition sur le franc ne sont plus valides depuis un certain temps. Malheureusement, c'est un problème de disponibilité des fichiers-sources, qui n'est pas évident à résoudre en l'état. Nous sommes par contre en train de refondre ces différents sites dans un portail documentaire qui devrait ouvrir au printemps, et de nouvelles images seront disponibles pour ce dossier (je suis justement en train de travailler dessus en ce moment ).
Si vous avez besoin d'images en particulier sur ce sujet, n'hésitez pas à nous contacter soit par MP, soit sur le mail : editions.multimedias@bnf.fr
Pour le franc de Jean le Bon, vous pouvez le trouver ici : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b103296745
Bien cordialement
- zigmag17Guide spirituel
Moi aussi je découvre votre présence ici. Tout est passionnant, merci!
- ClassesBnFNiveau 5
Je vous en prie
N'hésitez pas si vous avez des besoins particuliers surtout !
N'hésitez pas si vous avez des besoins particuliers surtout !
- zigmag17Guide spirituel
Je n'hésiterai pas! Merci!
- ClassesBnFNiveau 5
Louis-Philippe, un roi caricaturé [Histoire-géo, 4e, 1re G/T/P]
Éléments de contexte
Louis-Philippe, « roi des Français » monte sur le trône en 1830 après les Trois glorieuses, une révolte née en grande partie de l’accentuation de la censure et de la suppression de la liberté de la presse sous Charles X. Le début de son règne est donc logiquement marqué par un premier mouvement de libéralisation tant sociale qu’économique et politique. Dès le 4 novembre voit le jour le journal « La Caricature », dont Balzac est le rédacteur et Daumier le principal dessinateur. Il bénéficie de l’allègement de la censure proclamé le 5 décembre (la charte constitutionnelle initiée par Louis-Philippe proclame que « Les citoyens ont le droit de publier et de faire imprimer leurs opinions en se conformant aux lois. La censure ne pourra jamais être rétablie ») et peut paraître jusqu’en 1835. Philipon, son fondateur, est aussi le créateur, deux ans plus tard, du « Charivari », lui aussi dédié à la satire politique.
Tout n’est pas libre, cependant, dans cette monarchie parlementaire qui se tourne rapidement vers des valeurs plus traditionnelles et bourgeoises. Le 23 février 1832, Daumier et Philipon sont ainsi condamnés à 6 mois de prison et 500 francs d’amende pour « excitation à la haine et au mépris du gouvernement du roi ». Mais surtout, en 1835, après un attentat contre la personne du roi, la censure est rétablie : la loi du 9 septembre 1835, permet de réprimer désormais « tout dessin, toute lithographie, toute gravure injurieuse pour le roi, les chambres ou le gouvernement », en l’assimilant à un attentat contre la sûreté de l’État. « La Caricature » cesse de paraître, « le Charivari » et Daumier abandonnent les sujets politiques et se reconvertissent dans la satire sociale. Ce n’est qu’en 1848, après la destitution de Louis-Philippe par une nouvelle révolution, que la liberté de la presse est rétablie… jusqu’au coup d’état de Napoléon III.
>> Une chronologie autour de Daumier et la caricature au 19e siècle : http://expositions.bnf.fr/daumier/reperes/chrono.htm
Documents utilisables en classe
>> Portrait officiel de Louis-Philippe par Franz-Xaver Winterhalter, 1839 : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_2473.htm
Empruntant aux portraits d’Ancien Régime sa taille respectable, sa pose et les regalia (notamment la main de justice), Louis-Philippe ne renie pas l’héritage monarchique. Néanmoins, son uniforme militaire, rompt avec les représentations fastueuses, et la charte constitutionnelle de 1830 prend la place d’honneur. Une œuvre à opposer aux nombreuses caricatures du souverain.
Pour une analyse plus détaillée, voir sur le site « L’histoire par l’image » : https://histoire-image.org/de/etudes/portraits-officiels-louis-philippe-napoleon-iii
>> Louis-Philippe en Gargantua : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_2483.htm
Publiée dans La Caricature le 16 décembre 1831, cette image est l’une des caricatures politiques de Daumier les plus marquantes. Le souverain est représenté immense, glouton, avalant les écus arrachés que lui apporte un peuple miséreux. Quelques élus, proches du trône, en profitent également. Cette lithographie a entraîné la condamnation par le gouvernement de Daumier, de Delaporte, l'imprimeur, et d'Aubert, le marchand d'estampes, pour « excitation à la haine et au mépris du gouvernement du Roi, et offenses à la personne du Roi ». En même temps qu'elle valut à son auteur un séjour de six mois en prison, elle lui assura un début de notoriété.
>> « Ah, tu veux te frotter à la presse ! » : http://expositions.bnf.fr/presse/grand/pre_329.htm
Théoriquement garantie par la charte constitutionnelle de 1830, la liberté de la presse reste fragile dans les premières années de la décennie 1830. Daumier caricature ici Louis-Philippe, dont on reconnaît le légendaire parapluie au premier plan, qui est pressé par un ouvrier- typographe vengeant la liberté, menacée, de la presse. Cette planche préfigure la célèbre lithographie « Ne vous y frottez pas !! », publiée par L'Association mensuelle en mars 1834 (http://expositions.bnf.fr/presse/grand/pre_331.htm). Sur celle-ci, un vigoureux ouvrier imprimeur représenté au premier plan attend de pied ferme Louis-Philippe, tandis qu’à droite, le sort de Charles X, secouru par les monarques étrangers, annonce celui de Louis-Philippe s'il s'oppose à cette figure populaire de la liberté de presse.
>> « Le Roi n'a pas été blessé !!! » : http://expositions.bnf.fr/hugo/grand/085.htm
Le trait de Hugo peut parfois être cruel : faisant probablement référence à l’attentat de Fieschi contre le roi, le 28 juillet 1835, il croque Louis-Philippe sous la forme d’un petit bonhomme ridicule et ventripotent, souriant, un peu ridicule, de sa bonne fortune.
>> « C’était vraiment la peine de nous faire tuer » : http://expositions.bnf.fr/presse/grand/pre_333.htm
L’attentat de Fieschi a pourtant des conséquences lourdes, puisqu’il met fin à la fragile liberté de la presse qui existait jusqu’alors. Daumier, toujours au crayon, réalise alors une œuvre grinçante, l’une de ses dernières caricatures politiques : trois héros des Trois Glorieuses, morts au champ d’honneur, sortent de leur tombe pour assister au triomphe de la religion, à l’arrière-plan gauche, et de la répression par l’armée, à l’arrière-plan à droite.
Voir aussi sur cette image : https://histoire-image.org/fr/etudes/critique-monarchie-juillet-espoirs-decus-1830
>> Un grand équilibriste : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_3595.htm
La chute de Louis-Philippe et l’établissement de la Seconde République se traduisent très rapidement par le retour de la liberté de la presse. Les caricatures sur le souverain déchu s’accumulent, à l’image de celle-ci, représentant le roi en personnage de cirque, tenant l’Europe en équilibre sur son nez.
Sites de référence
>> L’exposition virtuelle « Daumier et ses héritiers » : http://expositions.bnf.fr/daumier/index.htm
> avec un parcours pédagogique autour de la caricature : http://expositions.bnf.fr/daumier/pedago/02_1.htm
>> L’exposition virtuelle « Presse à la Une » : http://expositions.bnf.fr/presse/index.htm
> et son album sur la caricature et la censure : http://expositions.bnf.fr/presse/albums/02/index.htm
>> Retronews, le site de la presse à la BnF : https://www.retronews.fr/
> et son article sur Les Trois glorieuses : https://www.retronews.fr/constitution/long-format/2018/03/22/les-trois-glorieuses-du-27-au-29-juillet-1830
> ainsi que sur la suspension de la liberté de la presse en 1830 : https://www.retronews.fr/histoire-de-la-presse-medias/long-format/2018/03/22/la-suspension-de-la-liberte-de-la-presse-en-1830
Éléments de contexte
Louis-Philippe, « roi des Français » monte sur le trône en 1830 après les Trois glorieuses, une révolte née en grande partie de l’accentuation de la censure et de la suppression de la liberté de la presse sous Charles X. Le début de son règne est donc logiquement marqué par un premier mouvement de libéralisation tant sociale qu’économique et politique. Dès le 4 novembre voit le jour le journal « La Caricature », dont Balzac est le rédacteur et Daumier le principal dessinateur. Il bénéficie de l’allègement de la censure proclamé le 5 décembre (la charte constitutionnelle initiée par Louis-Philippe proclame que « Les citoyens ont le droit de publier et de faire imprimer leurs opinions en se conformant aux lois. La censure ne pourra jamais être rétablie ») et peut paraître jusqu’en 1835. Philipon, son fondateur, est aussi le créateur, deux ans plus tard, du « Charivari », lui aussi dédié à la satire politique.
Tout n’est pas libre, cependant, dans cette monarchie parlementaire qui se tourne rapidement vers des valeurs plus traditionnelles et bourgeoises. Le 23 février 1832, Daumier et Philipon sont ainsi condamnés à 6 mois de prison et 500 francs d’amende pour « excitation à la haine et au mépris du gouvernement du roi ». Mais surtout, en 1835, après un attentat contre la personne du roi, la censure est rétablie : la loi du 9 septembre 1835, permet de réprimer désormais « tout dessin, toute lithographie, toute gravure injurieuse pour le roi, les chambres ou le gouvernement », en l’assimilant à un attentat contre la sûreté de l’État. « La Caricature » cesse de paraître, « le Charivari » et Daumier abandonnent les sujets politiques et se reconvertissent dans la satire sociale. Ce n’est qu’en 1848, après la destitution de Louis-Philippe par une nouvelle révolution, que la liberté de la presse est rétablie… jusqu’au coup d’état de Napoléon III.
>> Une chronologie autour de Daumier et la caricature au 19e siècle : http://expositions.bnf.fr/daumier/reperes/chrono.htm
Documents utilisables en classe
>> Portrait officiel de Louis-Philippe par Franz-Xaver Winterhalter, 1839 : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_2473.htm
Empruntant aux portraits d’Ancien Régime sa taille respectable, sa pose et les regalia (notamment la main de justice), Louis-Philippe ne renie pas l’héritage monarchique. Néanmoins, son uniforme militaire, rompt avec les représentations fastueuses, et la charte constitutionnelle de 1830 prend la place d’honneur. Une œuvre à opposer aux nombreuses caricatures du souverain.
Pour une analyse plus détaillée, voir sur le site « L’histoire par l’image » : https://histoire-image.org/de/etudes/portraits-officiels-louis-philippe-napoleon-iii
>> Louis-Philippe en Gargantua : http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_2483.htm
Publiée dans La Caricature le 16 décembre 1831, cette image est l’une des caricatures politiques de Daumier les plus marquantes. Le souverain est représenté immense, glouton, avalant les écus arrachés que lui apporte un peuple miséreux. Quelques élus, proches du trône, en profitent également. Cette lithographie a entraîné la condamnation par le gouvernement de Daumier, de Delaporte, l'imprimeur, et d'Aubert, le marchand d'estampes, pour « excitation à la haine et au mépris du gouvernement du Roi, et offenses à la personne du Roi ». En même temps qu'elle valut à son auteur un séjour de six mois en prison, elle lui assura un début de notoriété.
>> « Ah, tu veux te frotter à la presse ! » : http://expositions.bnf.fr/presse/grand/pre_329.htm
Théoriquement garantie par la charte constitutionnelle de 1830, la liberté de la presse reste fragile dans les premières années de la décennie 1830. Daumier caricature ici Louis-Philippe, dont on reconnaît le légendaire parapluie au premier plan, qui est pressé par un ouvrier- typographe vengeant la liberté, menacée, de la presse. Cette planche préfigure la célèbre lithographie « Ne vous y frottez pas !! », publiée par L'Association mensuelle en mars 1834 (http://expositions.bnf.fr/presse/grand/pre_331.htm). Sur celle-ci, un vigoureux ouvrier imprimeur représenté au premier plan attend de pied ferme Louis-Philippe, tandis qu’à droite, le sort de Charles X, secouru par les monarques étrangers, annonce celui de Louis-Philippe s'il s'oppose à cette figure populaire de la liberté de presse.
>> « Le Roi n'a pas été blessé !!! » : http://expositions.bnf.fr/hugo/grand/085.htm
Le trait de Hugo peut parfois être cruel : faisant probablement référence à l’attentat de Fieschi contre le roi, le 28 juillet 1835, il croque Louis-Philippe sous la forme d’un petit bonhomme ridicule et ventripotent, souriant, un peu ridicule, de sa bonne fortune.
>> « C’était vraiment la peine de nous faire tuer » : http://expositions.bnf.fr/presse/grand/pre_333.htm
L’attentat de Fieschi a pourtant des conséquences lourdes, puisqu’il met fin à la fragile liberté de la presse qui existait jusqu’alors. Daumier, toujours au crayon, réalise alors une œuvre grinçante, l’une de ses dernières caricatures politiques : trois héros des Trois Glorieuses, morts au champ d’honneur, sortent de leur tombe pour assister au triomphe de la religion, à l’arrière-plan gauche, et de la répression par l’armée, à l’arrière-plan à droite.
Voir aussi sur cette image : https://histoire-image.org/fr/etudes/critique-monarchie-juillet-espoirs-decus-1830
>> Un grand équilibriste : http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_3595.htm
La chute de Louis-Philippe et l’établissement de la Seconde République se traduisent très rapidement par le retour de la liberté de la presse. Les caricatures sur le souverain déchu s’accumulent, à l’image de celle-ci, représentant le roi en personnage de cirque, tenant l’Europe en équilibre sur son nez.
Sites de référence
>> L’exposition virtuelle « Daumier et ses héritiers » : http://expositions.bnf.fr/daumier/index.htm
> avec un parcours pédagogique autour de la caricature : http://expositions.bnf.fr/daumier/pedago/02_1.htm
>> L’exposition virtuelle « Presse à la Une » : http://expositions.bnf.fr/presse/index.htm
> et son album sur la caricature et la censure : http://expositions.bnf.fr/presse/albums/02/index.htm
>> Retronews, le site de la presse à la BnF : https://www.retronews.fr/
> et son article sur Les Trois glorieuses : https://www.retronews.fr/constitution/long-format/2018/03/22/les-trois-glorieuses-du-27-au-29-juillet-1830
> ainsi que sur la suspension de la liberté de la presse en 1830 : https://www.retronews.fr/histoire-de-la-presse-medias/long-format/2018/03/22/la-suspension-de-la-liberte-de-la-presse-en-1830
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La parole séductrice [4e, 1re HLP]
« J’oublierais le français, moi, s’il fallait dire je vous aime avant qu’on me l’eût dit. » (Marivaux, Les Serments indiscrets, II, 10).
Séduire : une affaire de langage. C’est par les mots que l’orateur gagne le cœur de ses auditeurs, que le poète émeut, que l’amoureux se déclare. S’adressant non pas seulement à la conscience, mais aussi à l’émotion et à la sensibilité, la parole est depuis l’Antiquité à la fois l’alliée et le repoussoir des philosophes et des écrivains. Séduire ne signifie-t-il pas, étymologiquement, « entraîner quelqu'un à commettre des fautes » ?
Petit parcours chronologique sur l’art de séduire dans la littérature…
L’Antiquité : Ulysse, le chant des sirènes et le silence de Pénélope
Dans l’Odyssée, le pouvoir de la parole est celui de l’enchantement (thelgein), un art tel que celui qui en frappé perd tout contrôle sur lui-même. La parole est source de joie, de fascination, d’abandon. Et ses occasions de séduire sont nombreuses, aussi bien féminines que masculines : récits d’Ulysse, chant des Sirènes, paroles de Calypso, charme d’Aphrodite et de Circé, pouvoir d’Hermès, qui éveille et endort… Au contraire, au retour à Ithaque, Pénélope, elle, reste silencieuse. Pour l’épouse fidèle, à l’opposé de l’art de la séduction, le langage est un danger et un signe.
>> Un article sur Ulysse et les figures de la séduction : http://expositions.bnf.fr/homere/arret/11.htm
>> Une fiche pédagogique sur le voyage d’Ulysse avec des extraits : http://expositions.bnf.fr/homere/pedago/fiche_4.pdf
Le Moyen Âge : un art d’aimer codifié par l’amour courtois
Au Moyen Âge, c’est dans les romans de chevalerie et dans les romans courtois que se déploie le langage de la séduction amoureuse. La fine amor transcende la pulsion sexuelle pour se fixer dans l’exaltation d’un désir alimenté par la douleur de la séparation, à l’image d’un Lancelot brûlant pour Guenièvre ou de Tristan et Yseut.
>> Un dossier sur l’amour dans les romans arthuriens : http://expositions.bnf.fr/arthur/arret/06.htm
>> Le val des Faux Amants, un extrait du Livre du Graal : http://expositions.bnf.fr/arthur/antho/08.htm
>> Une introduction en vidéo à Tristan et Yseut : https://vimeo.com/bibliothequebnf
Le Roman de la Rose est probablement l’un des textes médiévaux qui utilise le plus le langage de la séduction, codifié dans d’innombrables métaphores et synecdoques. Long poème allégorique, il met en scène la conquête d’une Rose – la jeune fille – par l’Amant – le jeune homme. L’œuvre aborde, avec une étonnante modernité, l’art de la séduction, la crudité du langage et la place de l’amour dans le destin humain.
>> Une découverte de l’œuvre en images : http://expositions.bnf.fr/aimer/expo/salle1/01.htm
>> Une vidéo sur le Cœur d’amour épris, œuvre inspirée par le Roman de la Rose : https://vimeo.com/618037417
La période moderne : séduction contre raison
Chez La Fontaine, la parole sert bien souvent à chercher à s’emparer du bien d’autrui, par la supplication (La Cigale et la Fourmi) ou par la ruse (Le Corbeau et le Renard). Des circonlocutions que savent bien déjouer de vieux coqs matois. N’est-ce pas double plaisir de tromper un trompeur ?
>> Ecouter une sélection de fables de La Fontaine et d’autres fabulistes : https://soundcloud.com/user-778489158/sets/fables-de-la-fontaine-1
Au théâtre, les jeux de séduction riment avec quiproquo et faux semblants, de Molière à Marivaux. Le langage est, tout autant que les jeux de scène, un piège où viennent se prendre la sincérité et les serments. Dans la préface des « Serments indiscrets », Marivaux décrit ainsi sa pièce comme un lieu où les personnages « passent leur temps à lutter contre la difficulté de garder leur parole en la violant ».
>> La vie et l’œuvre de Marivaux, avec des extraits courts : https://gallica.bnf.fr/essentiels/marivaux
Le XIXe siècle : l’appel aux sens
Avec le romantisme, les sens semblent triompher de la raison. Dans Les Souffrances du Jeune Werther, les mots manquent pour décrire l’aimée. « Tout ce que je dis là d’elle n’est que du verbiage, de pitoyables abstractions qui ne rendent pas un seul de ses traits. » La séduction se fait musc et encens dans la poésie de Hugo (« Les Orientales »), jouant sur la sensualité des corps, des odeurs, des couleurs, des sonorités. Chez Baudelaire, de la même manière, la séduction se résume en une attitude, une couleur, une attirance : la silhouette d’une passante, l’odeur d’un tamarinier… ou l’exposition crue d’une charogne.
>> Goethe, Werther : https://gallica.bnf.fr/essentiels/goethe/werther
>> Victor Hugo, les Orientales (présentation, illustrations et extraits) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/hugo/orientales
>> Victor Hugo, La nature Eros, Les Châtiments : https://gallica.bnf.fr/essentiels/hugo/contemplations/nature-eros
>> Baudelaire (présentation et œuvres) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire
>> Lecture d’une sélection de poèmes de Baudelaire : https://soundcloud.com/user-778489158/sets/baudelaire
Mercure, dieu de l'éloquence, Le Livre des échecs amoureux, Flandres, 15e siècle, BnF, département des Manuscrits, français 9197, fol. 136v
http://expositions.bnf.fr/aimer/albums/echecs/index.htm
« J’oublierais le français, moi, s’il fallait dire je vous aime avant qu’on me l’eût dit. » (Marivaux, Les Serments indiscrets, II, 10).
Séduire : une affaire de langage. C’est par les mots que l’orateur gagne le cœur de ses auditeurs, que le poète émeut, que l’amoureux se déclare. S’adressant non pas seulement à la conscience, mais aussi à l’émotion et à la sensibilité, la parole est depuis l’Antiquité à la fois l’alliée et le repoussoir des philosophes et des écrivains. Séduire ne signifie-t-il pas, étymologiquement, « entraîner quelqu'un à commettre des fautes » ?
Petit parcours chronologique sur l’art de séduire dans la littérature…
L’Antiquité : Ulysse, le chant des sirènes et le silence de Pénélope
Dans l’Odyssée, le pouvoir de la parole est celui de l’enchantement (thelgein), un art tel que celui qui en frappé perd tout contrôle sur lui-même. La parole est source de joie, de fascination, d’abandon. Et ses occasions de séduire sont nombreuses, aussi bien féminines que masculines : récits d’Ulysse, chant des Sirènes, paroles de Calypso, charme d’Aphrodite et de Circé, pouvoir d’Hermès, qui éveille et endort… Au contraire, au retour à Ithaque, Pénélope, elle, reste silencieuse. Pour l’épouse fidèle, à l’opposé de l’art de la séduction, le langage est un danger et un signe.
>> Un article sur Ulysse et les figures de la séduction : http://expositions.bnf.fr/homere/arret/11.htm
>> Une fiche pédagogique sur le voyage d’Ulysse avec des extraits : http://expositions.bnf.fr/homere/pedago/fiche_4.pdf
Le Moyen Âge : un art d’aimer codifié par l’amour courtois
Au Moyen Âge, c’est dans les romans de chevalerie et dans les romans courtois que se déploie le langage de la séduction amoureuse. La fine amor transcende la pulsion sexuelle pour se fixer dans l’exaltation d’un désir alimenté par la douleur de la séparation, à l’image d’un Lancelot brûlant pour Guenièvre ou de Tristan et Yseut.
>> Un dossier sur l’amour dans les romans arthuriens : http://expositions.bnf.fr/arthur/arret/06.htm
>> Le val des Faux Amants, un extrait du Livre du Graal : http://expositions.bnf.fr/arthur/antho/08.htm
>> Une introduction en vidéo à Tristan et Yseut : https://vimeo.com/bibliothequebnf
Le Roman de la Rose est probablement l’un des textes médiévaux qui utilise le plus le langage de la séduction, codifié dans d’innombrables métaphores et synecdoques. Long poème allégorique, il met en scène la conquête d’une Rose – la jeune fille – par l’Amant – le jeune homme. L’œuvre aborde, avec une étonnante modernité, l’art de la séduction, la crudité du langage et la place de l’amour dans le destin humain.
>> Une découverte de l’œuvre en images : http://expositions.bnf.fr/aimer/expo/salle1/01.htm
>> Une vidéo sur le Cœur d’amour épris, œuvre inspirée par le Roman de la Rose : https://vimeo.com/618037417
La période moderne : séduction contre raison
Chez La Fontaine, la parole sert bien souvent à chercher à s’emparer du bien d’autrui, par la supplication (La Cigale et la Fourmi) ou par la ruse (Le Corbeau et le Renard). Des circonlocutions que savent bien déjouer de vieux coqs matois. N’est-ce pas double plaisir de tromper un trompeur ?
>> Ecouter une sélection de fables de La Fontaine et d’autres fabulistes : https://soundcloud.com/user-778489158/sets/fables-de-la-fontaine-1
Au théâtre, les jeux de séduction riment avec quiproquo et faux semblants, de Molière à Marivaux. Le langage est, tout autant que les jeux de scène, un piège où viennent se prendre la sincérité et les serments. Dans la préface des « Serments indiscrets », Marivaux décrit ainsi sa pièce comme un lieu où les personnages « passent leur temps à lutter contre la difficulté de garder leur parole en la violant ».
>> La vie et l’œuvre de Marivaux, avec des extraits courts : https://gallica.bnf.fr/essentiels/marivaux
Le XIXe siècle : l’appel aux sens
Avec le romantisme, les sens semblent triompher de la raison. Dans Les Souffrances du Jeune Werther, les mots manquent pour décrire l’aimée. « Tout ce que je dis là d’elle n’est que du verbiage, de pitoyables abstractions qui ne rendent pas un seul de ses traits. » La séduction se fait musc et encens dans la poésie de Hugo (« Les Orientales »), jouant sur la sensualité des corps, des odeurs, des couleurs, des sonorités. Chez Baudelaire, de la même manière, la séduction se résume en une attitude, une couleur, une attirance : la silhouette d’une passante, l’odeur d’un tamarinier… ou l’exposition crue d’une charogne.
>> Goethe, Werther : https://gallica.bnf.fr/essentiels/goethe/werther
>> Victor Hugo, les Orientales (présentation, illustrations et extraits) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/hugo/orientales
>> Victor Hugo, La nature Eros, Les Châtiments : https://gallica.bnf.fr/essentiels/hugo/contemplations/nature-eros
>> Baudelaire (présentation et œuvres) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire
>> Lecture d’une sélection de poèmes de Baudelaire : https://soundcloud.com/user-778489158/sets/baudelaire
Mercure, dieu de l'éloquence, Le Livre des échecs amoureux, Flandres, 15e siècle, BnF, département des Manuscrits, français 9197, fol. 136v
http://expositions.bnf.fr/aimer/albums/echecs/index.htm
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Alors que nous célébrons cette année le 140e anniversaire de la loi sur la liberté de la presse, le prix Albert Londres sera remis ce jour, 15 novembre, à trois jeunes reporters. Deux occasions de nous pencher de plus près sur la naissance de la liberté de la presse…
Repères
Née sous l’Ancien Régime, la presse connaît son plein développement à partir de la Révolution. À la veille de 1789, on estime que gazettes et journaux étaient déjà capables de mobiliser un demi-million de personnes désirant connaître, comprendre et discuter une actualité désormais mouvante et foisonnante. Avec son article 11, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen fait entrer dans les droits fondamentaux « la libre communication des pensées et des opinions » et donc le fait de « parler, écrire, imprimer librement ».
>> La naissance de la presse écrite : http://expositions.bnf.fr/presse/arret/02.htm
>> Liberté de la presse et révolution : https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/liberte-presse-revolution
Ayant déjà un nombreux public, une nouvelle presse politique et militante pouvait littéralement exploser, enfin libérée des privilèges et de la censure royale. Néanmoins, durant tout le 19e siècle se déroula une lutte quotidienne pour la liberté d’imprimer, mais aussi de caricaturer. Ainsi, en 1830, l’une des quatre ordonnances de saint-Cloud à l’origine des révoltes qui mettent à bas Charles X avait pour but d’instaurer une rigoureuse censure de la presse. Cinq ans plus tard, Louis-Philippe, plutôt libéral à ce sujet dans ses premières années de règne, rétablit un contrôle sévère des publications.
>> Une histoire de la liberté de la presse au 19e siècle (1789-1881) appuyée sur des documents : https://gallica.bnf.fr/blog/03052021/la-liberte-de-la-presse-lepreuve-des-regimes-politiques-1789-1881
Ce sont les Républiques qui, chacune à leur tour, instaurent la liberté de la presse : dès 1848 pour la Deuxième (malgré des restrictions en 1850 imposées par Thiers), en 1881 pour la Troisième. Une opinion publique éclairée est en effet indispensable au fonctionnement correct d’institutions démocratiques. Dans les dernières décennies du 19e siècle, le nombre de journaux s’accroit, le lectorat aussi, grâce à une meilleure alphabétisation. Finis les jours où la lecture du journal était réservée à une élite. La presse quotidienne gagne de nouvelles couches sociales, à Paris comme en province, des grandes villes aux villages les plus reculés. Acheter le journal devient une habitude ordinaire des artisans et des commerçants d’abord, des employés, ouvriers instruits, paysans riches ensuite, des plus modestes enfin. Pour répondre à la demande, un nouveau journalisme voit le jour, fondé, non plus sur les seules qualités de l’esprit et de l’écriture, mais sur des valeurs et un savoir-faire professionnels : la rapidité du travail, la priorité à l’enquête et le terrain comme référence première.
>> L’âge d’or du journalisme : http://expositions.bnf.fr/presse/arret/04.htm
La loi du 29 juillet 1881, dont le premier article stipule que « L’imprimerie et la librairie sont libres », est toujours de nos jours le fondement de la législation sur la presse. Elle a cependant subi de nombreux amendements au fil du temps, notamment dans les forts moments de tensions politiques et de guerre (guerres mondiales, guerre d’Algérie). Les nouveaux médias – radio, télévision, puis Internet – font également évoluer le rapport aux journaux écrits, dont la crise est déjà ancienne et semble difficile à circonscrire. Mais à l’heure où infox et soupçons de collusions avec le pouvoir ou la grande industrie fragilisent la confiance des lecteurs, l’importance d’un journalisme de terrain, d’enquête, libre de sa parole et de son témoignage, apparaît chaque jour plus grande.
>> La loi de 1881 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818350m.texteImage
>> Vers un nouveau journalisme ? http://expositions.bnf.fr/presse/arret/06.htm
🧰 Outils et documents utilisables en classe
>> Un parcours pédagogique sur la liberté de la presse : http://expositions.bnf.fr/presse/pedago/02.htm
>> Une vidéo courte (3 min) : « Qu’est-ce que la liberté de la presse ? » : https://www.retronews.fr/video/quest-ce-que-la-liberte-de-la-presse
>> Une fiche pédagogique sous forme de chronologie sur la liberté de la presse : http://classes.bnf.fr/classes/pages/pdf/Fiche-presse3.pdf
>> Un album sur la caricature et la censure : http://expositions.bnf.fr/presse/albums/02/index.htm
>> Dix affiches et une vidéo sur les infox : http://expositions.bnf.fr/presse/pedago/07.htm
🧐 Pour aller plus loin
>> L’exposition virtuelle « Presse à la Une » : http://expositions.bnf.fr/presse/index.htm
>> Retronews, le site des collections de presse de la BnF : https://www.retronews.fr/
>> Les événements autour du prix Albert Londres à la BnF : https://www.bnf.fr/fr/agenda/autour-du-prix-albert-londres
Alfred Le Petit, La liberté de la presse, Le Grelot, n°48, 10 mars 1872 (http://expositions.bnf.fr/presse/grand/pre_328.htm)
Repères
Née sous l’Ancien Régime, la presse connaît son plein développement à partir de la Révolution. À la veille de 1789, on estime que gazettes et journaux étaient déjà capables de mobiliser un demi-million de personnes désirant connaître, comprendre et discuter une actualité désormais mouvante et foisonnante. Avec son article 11, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen fait entrer dans les droits fondamentaux « la libre communication des pensées et des opinions » et donc le fait de « parler, écrire, imprimer librement ».
>> La naissance de la presse écrite : http://expositions.bnf.fr/presse/arret/02.htm
>> Liberté de la presse et révolution : https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/liberte-presse-revolution
Ayant déjà un nombreux public, une nouvelle presse politique et militante pouvait littéralement exploser, enfin libérée des privilèges et de la censure royale. Néanmoins, durant tout le 19e siècle se déroula une lutte quotidienne pour la liberté d’imprimer, mais aussi de caricaturer. Ainsi, en 1830, l’une des quatre ordonnances de saint-Cloud à l’origine des révoltes qui mettent à bas Charles X avait pour but d’instaurer une rigoureuse censure de la presse. Cinq ans plus tard, Louis-Philippe, plutôt libéral à ce sujet dans ses premières années de règne, rétablit un contrôle sévère des publications.
>> Une histoire de la liberté de la presse au 19e siècle (1789-1881) appuyée sur des documents : https://gallica.bnf.fr/blog/03052021/la-liberte-de-la-presse-lepreuve-des-regimes-politiques-1789-1881
Ce sont les Républiques qui, chacune à leur tour, instaurent la liberté de la presse : dès 1848 pour la Deuxième (malgré des restrictions en 1850 imposées par Thiers), en 1881 pour la Troisième. Une opinion publique éclairée est en effet indispensable au fonctionnement correct d’institutions démocratiques. Dans les dernières décennies du 19e siècle, le nombre de journaux s’accroit, le lectorat aussi, grâce à une meilleure alphabétisation. Finis les jours où la lecture du journal était réservée à une élite. La presse quotidienne gagne de nouvelles couches sociales, à Paris comme en province, des grandes villes aux villages les plus reculés. Acheter le journal devient une habitude ordinaire des artisans et des commerçants d’abord, des employés, ouvriers instruits, paysans riches ensuite, des plus modestes enfin. Pour répondre à la demande, un nouveau journalisme voit le jour, fondé, non plus sur les seules qualités de l’esprit et de l’écriture, mais sur des valeurs et un savoir-faire professionnels : la rapidité du travail, la priorité à l’enquête et le terrain comme référence première.
>> L’âge d’or du journalisme : http://expositions.bnf.fr/presse/arret/04.htm
La loi du 29 juillet 1881, dont le premier article stipule que « L’imprimerie et la librairie sont libres », est toujours de nos jours le fondement de la législation sur la presse. Elle a cependant subi de nombreux amendements au fil du temps, notamment dans les forts moments de tensions politiques et de guerre (guerres mondiales, guerre d’Algérie). Les nouveaux médias – radio, télévision, puis Internet – font également évoluer le rapport aux journaux écrits, dont la crise est déjà ancienne et semble difficile à circonscrire. Mais à l’heure où infox et soupçons de collusions avec le pouvoir ou la grande industrie fragilisent la confiance des lecteurs, l’importance d’un journalisme de terrain, d’enquête, libre de sa parole et de son témoignage, apparaît chaque jour plus grande.
>> La loi de 1881 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818350m.texteImage
>> Vers un nouveau journalisme ? http://expositions.bnf.fr/presse/arret/06.htm
🧰 Outils et documents utilisables en classe
>> Un parcours pédagogique sur la liberté de la presse : http://expositions.bnf.fr/presse/pedago/02.htm
>> Une vidéo courte (3 min) : « Qu’est-ce que la liberté de la presse ? » : https://www.retronews.fr/video/quest-ce-que-la-liberte-de-la-presse
>> Une fiche pédagogique sous forme de chronologie sur la liberté de la presse : http://classes.bnf.fr/classes/pages/pdf/Fiche-presse3.pdf
>> Un album sur la caricature et la censure : http://expositions.bnf.fr/presse/albums/02/index.htm
>> Dix affiches et une vidéo sur les infox : http://expositions.bnf.fr/presse/pedago/07.htm
🧐 Pour aller plus loin
>> L’exposition virtuelle « Presse à la Une » : http://expositions.bnf.fr/presse/index.htm
>> Retronews, le site des collections de presse de la BnF : https://www.retronews.fr/
>> Les événements autour du prix Albert Londres à la BnF : https://www.bnf.fr/fr/agenda/autour-du-prix-albert-londres
Alfred Le Petit, La liberté de la presse, Le Grelot, n°48, 10 mars 1872 (http://expositions.bnf.fr/presse/grand/pre_328.htm)
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Baudelaire, entre modernité et mélancolie
A l'occasion de l'exposition qui se tient jusqu'au 13 février 2022 à la BnF (site François Mitterrand), petit parcours autour du Spleen et des paradis artificiels.
L’auteur et son œuvre
Dandy, journaliste, admirateur de Wagner et d’Edgar Allan Poe, critique d’art à l’origine de la notion de modernité, adorateur des paradis artificiels, amant de Jeanne Duval… Il y a mille vies dans celle de Charles Baudelaire. Mais surtout une œuvre. Longtemps lue comme celle d’un « poète maudit » et réduite à sa part de révolte et de provocation, elle a pris toute sa place dans l’histoire littéraire à partir du milieu du 20e siècle, lorsque la modernité s’est cherché des origines.
>> Mieux connaître la vie de Baudelaire : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/propos-auteur
>> Petite histoire de la figure du « poète maudit » : https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/poetes-maudits
Des Fleurs du Mal, on retient souvent le caractère sulfureux et l’histoire compliquée, entre censures et rééditions. Baudelaire, pourtant, les concevait comme un tout, progression implacable de l’idéal vers la mort, dont il « ressort une terrible moralité ». Classiques dans leur aspects et leurs rimes, alexandrins et octosyllabes s’enjambent et se distordent, faisant s’incarner l’amour dans une charogne, désincarnant le poète dans une cloche fêlée. Inclassables, les Fleurs du Mal empruntent au romantisme, à l’art pour l’art, au parnasse, pour composer un recueil unique, alchimie moderne du langage.
>> Une introduction aux Fleurs du Mal : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/propos-oeuvre
>> Pour approfondir : http://expositions.bnf.fr/baudelaire/les-fleurs-du-mal/
À côté de ces vers au classicisme revisité, Baudelaire réinvente également le poème en prose, dans le Spleen de Paris, un recueil parfois mieux connu sous le titre Petits poèmes en prose. Frappés au sceau de la grande ville, entre mélancolie et sarcasme, ces poèmes se conçoivent comme des pendants des Fleurs du Mal, où la liberté de la forme autorise « plus de liberté, de détail et de raillerie », de l’aveu même du poète.
>> Une introduction au Spleen de Paris : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris
>> Un panorama des littératures urbaines : https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/litteratures-urbaines
>> Pour approfondir : http://expositions.bnf.fr/baudelaire/le-spleen-de-paris/
Eléments utilisables en classe
>> Lectures d’une trentaine de poèmes (en vers et en prose) par trois comédiens : https://soundcloud.com/user-778489158/sets/baudelaire
> Sélection de cinq poèmes des Fleurs du Mal (textes) :
>> L’ennemi : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/ennemi
>> Le balcon : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/balcon
>> La cloche fêlée (à mettre en regard avec l’albatros) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/cloche-felee
>> Le cygne (quand Baudelaire pastiche Hugo) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/cygne
>> Le voyage : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/cygne
> Sélection de poèmes en prose (textes)
>> Les foules : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris/foules
>> Mademoiselle Bistouri : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris/mademoiselle-bistouri
>> Le joujou du pauvre : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris/joujou-pauvre
>> Any where out of the world : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris/any-where-out-world
Sites de référence :
>> Le site de l’exposition « Baudelaire, la modernité mélancolique » : http://expositions.bnf.fr/baudelaire/
>> Le dossier « Baudelaire » sur les Essentiels de la littérature : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire
>> Bibliographie et ressources : https://www.bnf.fr/fr/charles-baudelaire-bibliographie
>> L’exposition Baudelaire à la BnF, jusqu’au 13 février : https://www.bnf.fr/fr/agenda/baudelaire-la-modernite-melancolique
A l'occasion de l'exposition qui se tient jusqu'au 13 février 2022 à la BnF (site François Mitterrand), petit parcours autour du Spleen et des paradis artificiels.
L’auteur et son œuvre
Dandy, journaliste, admirateur de Wagner et d’Edgar Allan Poe, critique d’art à l’origine de la notion de modernité, adorateur des paradis artificiels, amant de Jeanne Duval… Il y a mille vies dans celle de Charles Baudelaire. Mais surtout une œuvre. Longtemps lue comme celle d’un « poète maudit » et réduite à sa part de révolte et de provocation, elle a pris toute sa place dans l’histoire littéraire à partir du milieu du 20e siècle, lorsque la modernité s’est cherché des origines.
>> Mieux connaître la vie de Baudelaire : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/propos-auteur
>> Petite histoire de la figure du « poète maudit » : https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/poetes-maudits
Des Fleurs du Mal, on retient souvent le caractère sulfureux et l’histoire compliquée, entre censures et rééditions. Baudelaire, pourtant, les concevait comme un tout, progression implacable de l’idéal vers la mort, dont il « ressort une terrible moralité ». Classiques dans leur aspects et leurs rimes, alexandrins et octosyllabes s’enjambent et se distordent, faisant s’incarner l’amour dans une charogne, désincarnant le poète dans une cloche fêlée. Inclassables, les Fleurs du Mal empruntent au romantisme, à l’art pour l’art, au parnasse, pour composer un recueil unique, alchimie moderne du langage.
>> Une introduction aux Fleurs du Mal : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/propos-oeuvre
>> Pour approfondir : http://expositions.bnf.fr/baudelaire/les-fleurs-du-mal/
À côté de ces vers au classicisme revisité, Baudelaire réinvente également le poème en prose, dans le Spleen de Paris, un recueil parfois mieux connu sous le titre Petits poèmes en prose. Frappés au sceau de la grande ville, entre mélancolie et sarcasme, ces poèmes se conçoivent comme des pendants des Fleurs du Mal, où la liberté de la forme autorise « plus de liberté, de détail et de raillerie », de l’aveu même du poète.
>> Une introduction au Spleen de Paris : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris
>> Un panorama des littératures urbaines : https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/litteratures-urbaines
>> Pour approfondir : http://expositions.bnf.fr/baudelaire/le-spleen-de-paris/
Eléments utilisables en classe
>> Lectures d’une trentaine de poèmes (en vers et en prose) par trois comédiens : https://soundcloud.com/user-778489158/sets/baudelaire
> Sélection de cinq poèmes des Fleurs du Mal (textes) :
>> L’ennemi : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/ennemi
>> Le balcon : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/balcon
>> La cloche fêlée (à mettre en regard avec l’albatros) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/cloche-felee
>> Le cygne (quand Baudelaire pastiche Hugo) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/cygne
>> Le voyage : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/fleurs-mal/cygne
> Sélection de poèmes en prose (textes)
>> Les foules : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris/foules
>> Mademoiselle Bistouri : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris/mademoiselle-bistouri
>> Le joujou du pauvre : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris/joujou-pauvre
>> Any where out of the world : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire/spleen-paris/any-where-out-world
Sites de référence :
>> Le site de l’exposition « Baudelaire, la modernité mélancolique » : http://expositions.bnf.fr/baudelaire/
>> Le dossier « Baudelaire » sur les Essentiels de la littérature : https://gallica.bnf.fr/essentiels/baudelaire
>> Bibliographie et ressources : https://www.bnf.fr/fr/charles-baudelaire-bibliographie
>> L’exposition Baudelaire à la BnF, jusqu’au 13 février : https://www.bnf.fr/fr/agenda/baudelaire-la-modernite-melancolique
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Berlioz, un compositeur romantique ?
« Hector Berlioz nous paraît former, avec Hugo et Eugène Delacroix, la trinité de l'art romantique » (Théophile Gautier)
REPÈRES
Passionné et extravagant, Berlioz semble l’archétype de l’artiste romantique, brûlé d'amours malheureuses, déchiré par des aspirations contradictoires, revendiquant sous la bannière de Shakespeare la liberté dans l'art, mais ne cessant de rechercher honneurs et reconnaissance institutionnelle. Dans son écriture musicale, dans ses sources d'inspiration et dans sa pratique orchestrale, il accomplit une véritable révolution musicale, renouvelant avec ampleur les formes traditionnelles et donnant libre cours à l'expression fougueuse des rêveries et des passions amoureuses, de leurs bonheurs fugitifs comme de leurs emportements funèbres. Pourtant, lui-même récuse l’étiquette. « Romantique ? » dit-il, « Je ne sais pas ce que cela signifie. Je suis un classique ».
>> Berlioz et le romantisme musical : http://expositions.bnf.fr/berlioz/dossier/index.htm
>> Berlioz à la BnF : https://gallica.bnf.fr/blog/09042018/berlioz-la-bnf-1
Berlioz est également l’un des maîtres de l’orchestration, qu’il théorise en 1844 dans son « Grand traité d’instrumentation et d’orchestration modernes », véritable Bible pour tous les compositeurs jusqu’à nos jours. Recherchant l’équilibre entre les instruments, il donne à chacun sa force, son langage, sa voix, sous la baguette d’un chef d’orchestre qui conduit, ordonne et organise.
>> Berlioz et l’orchestre : http://expositions.bnf.fr/berlioz/dossier/ind_compo.htm
>> Le traité d’orchestration : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9641228f?rk=21459;2
Acerbe ou pleine d’humour, la plume de Berlioz est aussi affûtée que son oreille ; et c’est une vraie délectation que de se plonger dans ses écrits – livrets d’opéra, critiques musicales, mémoires. Une activité rémunératrice, mais qu’il compare parfois à un véritable esclavage, et qui n’est pas sans plonger le compositeur dans des affres de contradiction.
>> Berlioz écrivain : http://expositions.bnf.fr/berlioz/dossier/ind_lettres.htm
🧰 OUTILS UTILISABLES EN COURS
À écouter
> La phonographie de Berlioz : http://expositions.bnf.fr/berlioz/cabinet/ind_ress.htm
> Quelques enregistrements historiques :
>> La Damnation de Faust : Voici des roses https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1287603?rk=236052;4
>> La symphonie fantastique : https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000000050
>> L’enfance du Christ (air d’Hérode) : https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000366450
À lire
>> Les livrets d’opéra de Berlioz : http://expositions.bnf.fr/berlioz/cabinet/ind_rech.htm
>> Des extraits de sa critique et de sa correspondance : http://expositions.bnf.fr/berlioz/cabinet/ind_extraits.htm
>> Les partitions de Berlioz numérisées sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=false&collapsing=true&version=1.2&query=(dc.creator%20all%20%22Berlioz,%20Hector%22%20or%20dc.contributor%20all%20%22Berlioz,%20Hector%22%20)%20%20and%20(dc.type%20all%20%22partition%22)%20and%20(access%20all%20%22fayes%22)&suggest=10&keywords=Berlioz,%20Hector
À regarder
>> Galerie de compositeurs contemporains : http://expositions.bnf.fr/berlioz/feuille/index.htm
>> Caricatures : http://expositions.bnf.fr/berlioz/borne/caricature/index.htm
>> Mises en scènes et costumes : http://expositions.bnf.fr/berlioz/feuille/index.htm
🧐 ALLER PLUS LOIN
L'exposition virtuelle « Berlioz, la voix du romantisme » : http://expositions.bnf.fr/berlioz/index.htm
La page « Berlioz » de France Musique : https://www.francemusique.fr/personne/hector-berlioz?xtmc=BErlioz&xtnp=1&xtcr=1
Un site très complet sur Berlioz par Michel Austin et Monir Tayeb : http://www.hberlioz.com/BerliozAccueil.html
Un concert à la mitraille au théâtre de Vienne, Andreas Geiger. Gravure en couleurs, 1846. BnF, bibliothèque-musée de l’Opéra.
« Hector Berlioz nous paraît former, avec Hugo et Eugène Delacroix, la trinité de l'art romantique » (Théophile Gautier)
REPÈRES
Passionné et extravagant, Berlioz semble l’archétype de l’artiste romantique, brûlé d'amours malheureuses, déchiré par des aspirations contradictoires, revendiquant sous la bannière de Shakespeare la liberté dans l'art, mais ne cessant de rechercher honneurs et reconnaissance institutionnelle. Dans son écriture musicale, dans ses sources d'inspiration et dans sa pratique orchestrale, il accomplit une véritable révolution musicale, renouvelant avec ampleur les formes traditionnelles et donnant libre cours à l'expression fougueuse des rêveries et des passions amoureuses, de leurs bonheurs fugitifs comme de leurs emportements funèbres. Pourtant, lui-même récuse l’étiquette. « Romantique ? » dit-il, « Je ne sais pas ce que cela signifie. Je suis un classique ».
>> Berlioz et le romantisme musical : http://expositions.bnf.fr/berlioz/dossier/index.htm
>> Berlioz à la BnF : https://gallica.bnf.fr/blog/09042018/berlioz-la-bnf-1
Berlioz est également l’un des maîtres de l’orchestration, qu’il théorise en 1844 dans son « Grand traité d’instrumentation et d’orchestration modernes », véritable Bible pour tous les compositeurs jusqu’à nos jours. Recherchant l’équilibre entre les instruments, il donne à chacun sa force, son langage, sa voix, sous la baguette d’un chef d’orchestre qui conduit, ordonne et organise.
>> Berlioz et l’orchestre : http://expositions.bnf.fr/berlioz/dossier/ind_compo.htm
>> Le traité d’orchestration : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9641228f?rk=21459;2
Acerbe ou pleine d’humour, la plume de Berlioz est aussi affûtée que son oreille ; et c’est une vraie délectation que de se plonger dans ses écrits – livrets d’opéra, critiques musicales, mémoires. Une activité rémunératrice, mais qu’il compare parfois à un véritable esclavage, et qui n’est pas sans plonger le compositeur dans des affres de contradiction.
>> Berlioz écrivain : http://expositions.bnf.fr/berlioz/dossier/ind_lettres.htm
🧰 OUTILS UTILISABLES EN COURS
À écouter
> La phonographie de Berlioz : http://expositions.bnf.fr/berlioz/cabinet/ind_ress.htm
> Quelques enregistrements historiques :
>> La Damnation de Faust : Voici des roses https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1287603?rk=236052;4
>> La symphonie fantastique : https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000000050
>> L’enfance du Christ (air d’Hérode) : https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000366450
À lire
>> Les livrets d’opéra de Berlioz : http://expositions.bnf.fr/berlioz/cabinet/ind_rech.htm
>> Des extraits de sa critique et de sa correspondance : http://expositions.bnf.fr/berlioz/cabinet/ind_extraits.htm
>> Les partitions de Berlioz numérisées sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=false&collapsing=true&version=1.2&query=(dc.creator%20all%20%22Berlioz,%20Hector%22%20or%20dc.contributor%20all%20%22Berlioz,%20Hector%22%20)%20%20and%20(dc.type%20all%20%22partition%22)%20and%20(access%20all%20%22fayes%22)&suggest=10&keywords=Berlioz,%20Hector
À regarder
>> Galerie de compositeurs contemporains : http://expositions.bnf.fr/berlioz/feuille/index.htm
>> Caricatures : http://expositions.bnf.fr/berlioz/borne/caricature/index.htm
>> Mises en scènes et costumes : http://expositions.bnf.fr/berlioz/feuille/index.htm
🧐 ALLER PLUS LOIN
L'exposition virtuelle « Berlioz, la voix du romantisme » : http://expositions.bnf.fr/berlioz/index.htm
La page « Berlioz » de France Musique : https://www.francemusique.fr/personne/hector-berlioz?xtmc=BErlioz&xtnp=1&xtcr=1
Un site très complet sur Berlioz par Michel Austin et Monir Tayeb : http://www.hberlioz.com/BerliozAccueil.html
Un concert à la mitraille au théâtre de Vienne, Andreas Geiger. Gravure en couleurs, 1846. BnF, bibliothèque-musée de l’Opéra.
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