parents ....sans qualificatif car je ne serais pas correcte.

je ne me sens pas coupable. Je crains juste d'avoir commis une erreur stratégique. je pense que poser des bases saines ok mais pas d'excuses (parce que elle n'en fera pas sur son jugement sur mon évolution psy).
je crois que le dialogue est impossible car elle ne voit justement pas l'aspect professionnel. Pour elle c'est juste une question relationnelle et elle pense que les rôles profs/élève n'ont pas lieu d'être.

Il fallait bien que tu mettes fin à la leçon, tu n'allais pas te laisser morigéner indéfiniment. Et zut !

sand a écrit:Il fallait bien que tu mettes fin à la leçon, tu n'allais pas te laisser morigéner indéfiniment. Et zut !

c'est exactement ça. Elle me faisait la leçon donc j'ai eu de la patience un moment en lui parlant métier mais je n'allais pas la laisser me marcher dessus non plus.

Il fat que tu y ailles avec un tiers, il n'y a aucun doute là-dessus. Et je dirais comme beaucoup d'ailleurs, rappelle les faits, la sanction. Ne rentre pas dans des discussions plus approfondies.

Pas d'excuses. Tu y vas avec qqn (le pp, le cpe, le cde...).
Tu écoutes sans répondre (sinon elle va rebondir sur le moindre truc. Tu récapitules, tu confirmes la sanction prise.
Ce n'est pas une négociation, juste une information.

Va voir le dossier scolaire du gamin, tu apprendras des trucs aussi.

Si durant l'entretien elle dérive, tu t'en vas...

Et une camomille avant d'y aller...

Comme les autres...fais-toi accompagner d'un tiers, si besoin que l'entretien ait lieu dans le bureau du chef d'établissement. Au vu du profil que tu décris, il sera difficile de faire changer d'avis cette charmante mère! L'essentiel, je crois, c'est de réussi à mener l'entretien de manière à ce qu'on ne parle que du scolaire...Malheureusement, c'est de plus en plus fréquent ce genre de rapports, et c'est dommage - et blessant. J'espère pour toi que tu as protégé tes coordonnées en l'appelant...et tu sais, normalement on peut passer ce genre de coup de fils du collège. C'est ce que je fais, et quand je n'ai vraiment pas d'autres choix, c'est de mon portable, en mode anonyme....Bon courage, en tout cas!

j'ai appelé de chez moi...

Bon, en même temps, je suis peut-être un peu alarmiste...Cela dit, si elle faisait la bêtise de se resservir de ton numéro, c'est elle qui se mettrait en porte-à-faux! Or comme elle pense sans doute valoir mieux que les gens de l'EN, elle ne se risquera sûrement pas à s'abaisser à cela!

Marquise, courage !
Je n'ai rien à ajouter aux conseils donnés, si ce n'est le #31# avant le n° quand tu appelles de chez toi, pour masquer ton numéro perso.

31 avec dièse?

diese avant et diese après le 31

oui, au pire essaye de t'appeller de chez toi sur ton portable, tu verras bien

Bon après une explication de texte morcelée et moults appels pour me faire conseiller, voici la stratégie que j'adopte:

- je tape un rapport d'incident demain matin et je mentionne les insolences du fils, et les propos de la mère qui met en cause l'EN dans son ensemble.
- je joins à cela les doubles des mots dans le carnets, colles effectuées par l'angelot, et donnés par l'ensemble de tous ceux du bahut qui n'ont pas une "évolution psychologique" (sic) suffisante.
- Je vais demain am dans le bahut et je vois le CPE qui défend l'autorité du prof pour qu'il vienne lundi. En lui expliquant bien que Madame Mère remet en cause l'ensemble de l'équipe.
et je lui remets le rapport.
- je demande à ce que l'élève n'assiste pas au cours de lundi.
- Lundi à 17h je me fais accompagner et je note tout ce qu'elle dit. Et je fais en sorte que la rencontre tourne à mon avantage, ce qui affaiblira le gamin et réussira pe à le calmer du coup.

merci de votre soutien!

le CPE m'a déja dit "attention aux parents ici, ils sont puissants et peuvent te poser des pb". Lors d'un pb avec un groupe de 4e il leur a bien redit la place de chacun, prof et élèves. Il y tient et j'espère qu'il va me soutenir.

Marquise, tu as très bien fait de raccrocher au nez de cette c... Tu as conscience de ton intégrité et tu te respectes, c'est ce qu'il fallait faire...suis les conseils qu'on te donne, va au RV, fais-toi accompagner d'un témoin et ne laisse rien passer, tu es dans l'exercice de tes fonctions. N'oublie pas que tu es dans ton bon droit, tu es le professeur et à ce titre tu as une mission précise qui a un cadre bien défini: ne te laisse surtout pas embarquer dans les cucuteries psychologisantes, dignes des émissions de Delarue, qui semblent être la manière de voir de cette femme... COURAGE et pour elle

Bravo, Marquise, bon plan !
Et bon courage, on est avec toi !

Courage Marquise! Ton plan me paraît bon.
Il est vrai que nous avons de plus en plus souvent droit à des parents "je sais tout" qui se permettent de juger notre travail et notre autorité.
On a une mère dans ce genre (mais en plus folle) dans mon collège. Tout le monde la connait et les collègues savent qu'il faut la voir à plusieurs.
Son fils est passé en commission de discipline l'an dernier et elle a cité un bouquin de pédo-psycho pour excuser mon-chéri-mon-coeur. Il refuse de faire ses devoirs en anglais parce qu'il ne comprend rien, mais elle trouve qu'il a raison et que c'est logique! Bref tout est de la faute des profs! Comme toujours! (je me demande ce que nous attendons pour nous immoler en masse devant le ministère? )
Bonne chance pour lundi et tiens-nous au courant!

marquisedemerteuil a écrit:Bon après une explication de texte morcelée et moults appels pour me faire conseiller, voici la stratégie que j'adopte:

- je tape un rapport d'incident demain matin et je mentionne les insolences du fils, et les propos de la mère qui met en cause l'EN dans son ensemble.
- je joins à cela les doubles des mots dans le carnets, colles effectuées par l'angelot, et donnés par l'ensemble de tous ceux du bahut qui n'ont pas une "évolution psychologique" (sic) suffisante.
- Je vais demain am dans le bahut et je vois le CPE qui défend l'autorité du prof pour qu'il vienne lundi. En lui expliquant bien que Madame Mère remet en cause l'ensemble de l'équipe.
et je lui remets le rapport.
- je demande à ce que l'élève n'assiste pas au cours de lundi.
- Lundi à 17h je me fais accompagner et je note tout ce qu'elle dit. Et je fais en sorte que la rencontre tourne à mon avantage, ce qui affaiblira le gamin et réussira pe à le calmer du coup.

merci de votre soutien!

Ta détermination fais plaisir à lire. L'essentiel est que l'adversaire comprenne bien qu'il a en effet un pied dans l'école, mais qu'on garde le power.

Nous sommes tous avec toi !

Très bien Marquise, c'est la meilleure chose à faire.

Quant à la remarque : attention aux parents ici ils peuvent te faire des ennuis, à partir du moment où on fait notre travail je ne vois pas ce qu'ils peuvent bien faire !!
Faut arrêter là de baliser devant eux, ils ne sont pas notre hiérarchie, seulement des interlocuteurs au sujet de leurs enfants OK mais c'est tout et en aucun cas il ne faut accepter la moindre remarque sur notre travail ou notre manière de gérer la classe : et puis quoi encore.

Surtout lundi tu notes tout ce qu'elle dit et tu restes calme, tu réagis éventuellement très souriante sûre de ton bon droit, ça va la déstabiliser........

Et tu nous racontes ................


D'ici là tu seras bien calmée et elle sûrement énervée

Nouvelles:

J'ai vu l'adjoint et exposé la situation. Il me soutient sans réserve et sera là lundi. De plus il y aura la PP de la classe et la prof de maths qui a à se plaindre du gamin et l'a déja collé, et devait voir les parents.

Autre chose: la PP a également appelé la mère au sujet des méfaits du bambin et elle a avoué ne pas savoir quoi faire
L'adjoint m'a cependant dit que j'avais la réputation de ne pas être commode, d'être trop sévère avec les élèves, et aussi auprès des parents...d'arriver "bille en tête". Il est vrai que depuis le début de l'année je veille avec la plus grande prudence à ne rien laisser passer, aucun élève me répondre ou autre.
J'ai visiblement été zélée...je suis allée en cours plus détendue, me disant que maintenant j'avais sans doute posé les bases et que je pouvais être plus sympa avec eux.

J'ai eu mon autre classe de 4e pénible et j'ai été plus cool. Ils n'y croyaient pas au début, puis l'atmosphère s'est détendue, j'ai juste eu quelques rappels à l'ordre à faire puis le reste de l'heure s'est passée dans le silence absolu.
je comprends pourquoi je suis la seule à venir à bout des 3e, j'ai vraiment été dure et maintenant que j'ai relâché la pression on peut rigoler. Même avec les 2 terreurs.