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Peut-on et doit-on toujours défendre les collègues parce que ce sont nos collègues ?
- CochonouNiveau 9
NanouV a écrit: la position du collègue témoin (collègue lambda ou représentant syndical)
Faut-il comprendre que le témoignage d'un "collègue lambda" (sic) et celui d'un représentant syndical n'ont pas la même valeur ?
NanouV a écrit: je lui ai expressément ordonné d'arrêter
Vous êtes personnel de direction ?
- VerduretteModérateur
Cochonou a écrit:NanouV a écrit: la position du collègue témoin (collègue lambda ou représentant syndical)
Faut-il comprendre que le témoignage d'un "collègue lambda" (sic) et celui d'un représentant syndical n'ont pas la même valeur ?NanouV a écrit: je lui ai expressément ordonné d'arrêter
Vous êtes personnel de direction ?
Un simple professeur qui voit un de ses collègues insulter régulièrement des élèves (je ne parle pas de perdre ses nerfs une fois, ça peut arriver à tout le monde) n'a qu'à la fermer parce qu'il n'est pas personnel de direction et ne doit rien dire à un "collègue"? Non mais je rêve ... Il y a du bon corporatisme, mais aussi du mauvais, manifestement.
- CochonouNiveau 9
Verdurette a écrit: Un simple professeur qui voit un de ses collègues insulter régulièrement des élèves (je ne parle pas de perdre ses nerfs une fois, ça peut arriver à tout le monde) n'a qu'à la fermer parce qu'il n'est pas personnel de direction et ne doit rien dire à un "collègue"? Non mais je rêve ... Il y a du bon corporatisme, mais aussi du mauvais, manifestement.
Est-ce que j'ai écrit ? Non.
Exprimer son désaccord à un collègue ou lui rappeler les règles de fonctionnement de l'école est une chose ; lui donner des ordres en est une autre. Jusqu'à preuve du contraire aucun enseignant n'est le supérieur hiérarchique de ses collègues. Or, les ordres, ce sont les supérieurs hiérarchiques qui les donnent, pas les collègues.
- zigmag17Guide spirituel
En LP depuis la réforme nous travaillons souvent en binôme ( co-intervention, "chef-d'oeuvre etc) et si en général cela se passe bien, j'ai eu l'occasion de constater de visu les pratiques pédagogiques de l'une de mes collègues, pratiques basées précisément sur ce type de langage assorti d'humiliations permanentes. C'est la PP de la classe, qui ( fait croire qu'elle) tient les élèves à sa merci: elle distribue les lieux de stage qu'elle leur trouve en même temps que les claques verbales, et elle les tétanise en soufflant sans arrêt le chaud et le froid. Même moi, j'en ai peur. Je repique à la chose à la rentrée mais voilà j'ai pris ma décision : j'ai essayé de lui parler mais rien n'y fait. Or j'ai assisté à des scènes hallucinantes quand j'étais en cours avec elle. Complètement mise en porte-à-faux vis-à-vis des élèves évidemment. Ce sont des élèves durs mais ce ne sont pas du tout mes méthodes. A la rentrée si cela se reproduit je lui dirai son fait devant la classe, tant pis ( je déteste faire subir à des élèves des mises au point entre adultes mais tant pis), ou bien je quitterai la salle et on verra après.
Non tout n'est pas acceptable, loin s'en faut.
Non tout n'est pas acceptable, loin s'en faut.
- zigmag17Guide spirituel
Cochonou a écrit:Verdurette a écrit: Un simple professeur qui voit un de ses collègues insulter régulièrement des élèves (je ne parle pas de perdre ses nerfs une fois, ça peut arriver à tout le monde) n'a qu'à la fermer parce qu'il n'est pas personnel de direction et ne doit rien dire à un "collègue"? Non mais je rêve ... Il y a du bon corporatisme, mais aussi du mauvais, manifestement.
Est-ce que j'ai écrit ? Non.
Exprimer son désaccord à un collègue ou lui rappeler les règles de fonctionnement de l'école est une chose ; lui donner des ordres en est une autre. Jusqu'à preuve du contraire aucun enseignant n'est le supérieur hiérarchique de ses collègues. Or, les ordres, ce sont les supérieurs hiérarchiques qui les donnent, pas les collègues.
Ben tu vois( v mon message précédent), dans certains cas quand le dialogue n'est pas possible et que tu es témoin malgré toi de scènes qui vaudraient bien pour une fois un courrier des parents au CdE parce qu'un adulte dépasse les limites, outrepasse ses droits , mais ne rencontre pas de résistance et en plus te met dans une position délicate parce que tu deviens sa caution et ceci en toute impunité parce qu'il joue sur le fait qu'en face les autres sont bien polis et laisseront faire, il arrive un moment où ce n'est plus possible.
On n'a pas à donner d'ordre à des collègues mais dans certains cas il faut bien montrer que l'on n'est pas d'accord avec ce qu'ils font.
Je trouve que ce sont eux dans ce cas qui ne sont pas corrects.
- CochonouNiveau 9
zigmag17 a écrit:En LP depuis la réforme nous travaillons souvent en binôme ( co-intervention, "chef-d'oeuvre etc) et si en général cela se passe bien, j'ai eu l'occasion de constater de visu les pratiques pédagogiques de l'une de mes collègues, pratiques basées précisément sur ce type de langage assorti d'humiliations permanentes. C'est la PP de la classe, qui ( fait croire qu'elle) tient les élèves à sa merci: elle distribue les lieux de stage qu'elle leur trouve en même temps que les claques verbales, et elle les tétanise en soufflant sans arrêt le chaud et le froid. Même moi, j'en ai peur. Je repique à la chose à la rentrée mais voilà j'ai pris ma décision : j'ai essayé de lui parler mais rien n'y fait. Or j'ai assisté à des scènes hallucinantes quand j'étais en cours avec elle. Complètement mise en porte-à-faux vis-à-vis des élèves évidemment. Ce sont des élèves durs mais ce ne sont pas du tout mes méthodes. A la rentrée si cela se reproduit je lui dirai son fait devant la classe, tant pis ( je déteste faire subir à des élèves des mises au point entre adultes mais tant pis), ou bien je quitterai la salle et on verra après.
Non tout n'est pas acceptable, loin s'en faut.
Pourquoi ne pas solliciter l'aide de la direction si les choses n'évoluent pas en dépit de vos échanges courtois et respectueux ? Un personnel de direction qui reprend un enseignant est dans son bon droit, ce qui n'est pas le cas d'un collègue.
Encore une fois, se désolidariser d'un collègue est une chose ; lui ordonner expressément quelque chose en est une autre.
- ZybulkaHabitué du forum
Je trouve la situation de la cointervention très différente : effectivement, quand on est présent·e et qu'on a la responsabilité des élèves, le fait de laisser faire sans intervenir revient à cautionner. C'est une situation sacrément délicate... Y a pas moyen de changer la donne pour l'année prochaine, pour ne plus partager de cours avec cette collègue ?
- zigmag17Guide spirituel
Cochonou a écrit:zigmag17 a écrit:En LP depuis la réforme nous travaillons souvent en binôme ( co-intervention, "chef-d'oeuvre etc) et si en général cela se passe bien, j'ai eu l'occasion de constater de visu les pratiques pédagogiques de l'une de mes collègues, pratiques basées précisément sur ce type de langage assorti d'humiliations permanentes. C'est la PP de la classe, qui ( fait croire qu'elle) tient les élèves à sa merci: elle distribue les lieux de stage qu'elle leur trouve en même temps que les claques verbales, et elle les tétanise en soufflant sans arrêt le chaud et le froid. Même moi, j'en ai peur. Je repique à la chose à la rentrée mais voilà j'ai pris ma décision : j'ai essayé de lui parler mais rien n'y fait. Or j'ai assisté à des scènes hallucinantes quand j'étais en cours avec elle. Complètement mise en porte-à-faux vis-à-vis des élèves évidemment. Ce sont des élèves durs mais ce ne sont pas du tout mes méthodes. A la rentrée si cela se reproduit je lui dirai son fait devant la classe, tant pis ( je déteste faire subir à des élèves des mises au point entre adultes mais tant pis), ou bien je quitterai la salle et on verra après.
Non tout n'est pas acceptable, loin s'en faut.
Pourquoi ne pas solliciter l'aide de la direction si les choses n'évoluent pas en dépit de vos échanges courtois et respectueux ? Un personnel de direction qui reprend un enseignant est dans son bon droit, ce qui n'est pas le cas d'un collègue.
La direction s'appuie sur des gens qui agissent de la sorte car par ailleurs ce sont les mêmes qui devancent les demandes officielles, sont volontaires pour être PP, et aussi font pression à plusieurs pour obtenir ce qu'ils veulent.
La direction plie.
Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de nuisance de certains collègues dans les établissements scolaires. Dans mon lycée la pression vient davantage des pairs que du CdE.
Et puis je ne me verrais pas pour le coup aller "rapporter" au CdE ce que j'observe quand je suis en classe avec la collègue. Vraiment non.
La seule façon de faire cesser ce type d'agissements serait un courrier des parents. Franchement j'ai vu et entendu des choses de la part de cette personne qui l'auraient justifié.
Mais les parents ici sont visibles quand il s'agit de critiquer la cantine, ou le boulot des profs par ailleurs respectueux de leurs chérubins. Le monde est mal fait.
- zigmag17Guide spirituel
Zybulka a écrit:Je trouve la situation de la cointervention très différente : effectivement, quand on est présent·e et qu'on a la responsabilité des élèves, le fait de laisser faire sans intervenir revient à cautionner. C'est une situation sacrément délicate... Y a pas moyen de changer la donne pour l'année prochaine, pour ne plus partager de cours avec cette collègue ?
J'ai hésité toute cette fin d'année pour les répartitions de l'année prochaine, il va s'agir d'une classe de term qui sera hyper difficile. Mais je les suis depuis deux ans. Gros avantage: je sais à qui j'ai affaire, je les mènerai à l'examen, je pense aussi ( je croise les doigts) que le plus dur au niveau discipline est fait. Inconvénient majeur: la collègue. On a eu des échanges de mails houleux, et une explication de vive voix ensuite, mais elle ne comprend pas ce que je lui dis. Je vais devoir me raidir face à la pression qu'elle nous met à tous, profs comme élèves. Pour la co-inter, le PA sait que ça coince, et je ne sais pas si elle la demande l'an prochain. Si c'est le cas, je ferai ce que j'ai dit: dès que je vois que ça dérape verbalement avec les élèves, je dis ce que j'en pense, je me casse, et je demande à arrêter le binôme. Je ne souhaite pas en arriver là mais cela procède d'un tout assez insupportable.
- NanouVNiveau 6
Cochonou a écrit:NanouV a écrit: la position du collègue témoin (collègue lambda ou représentant syndical)
Faut-il comprendre que le témoignage d'un "collègue lambda" (sic) et celui d'un représentant syndical n'ont pas la même valeur ?NanouV a écrit: je lui ai expressément ordonné d'arrêter
Vous êtes personnel de direction ?
Merci de ne pas déformer mes propos !
Je n'ai jamais dit que la parole de l'un valait plus ou moins que l'autre ! Le fait est qu'un représentant syndical a accepté une mission, un rôle, que n'ont pas accepté les autres collègues.
Je ne suis pas personnel de direction. Je suis une adulte qui se permet de donner des ordres aux autres adultes dans des situations exceptionnelles. Je ne pense pas être la seule à avoir, dans sa vie privée ou professionnelle, décide d'intervenir face à un phénomène dérangeant en faisant fi des statuts hiérarchiques...
- cléliaFidèle du forum
Zybulka a écrit:Je trouve la situation de la cointervention très différente : effectivement, quand on est présent·e et qu'on a la responsabilité des élèves, le fait de laisser faire sans intervenir revient à cautionner. C'est une situation sacrément délicate.
Cela prouve encore, si c'était nécessaire, que c'est une mauvaise idée de systématiser la cointervention comme on est en train de le faire dans certains établissements. On crée des situations déplaisantes et sans doute parfois peu efficaces pédagogiquement. La cointervention doit reposer sur un projet partagé entre collègues (pas seulement en terme de contenus mais aussi en terme de pratiques).
Dans le cas évoqué ici, je refuserais de travailler en cointervention avec le collègue. Mais je ne connais pas le LP et j'imagine que la marge de manoeuvre n'est pas la même qu'en collège.
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- AsclépiosNiveau 7
NanouV a écrit:
Je ne suis pas personnel de direction. Je suis une adulte qui se permet de donner des ordres aux autres adultes dans des situations exceptionnelles. Je ne pense pas être la seule à avoir, dans sa vie privée ou professionnelle, décide d'intervenir face à un phénomène dérangeant en faisant fi des statuts hiérarchiques...
Donner des conseils, intervenir, oui. Mais par principe un collègue qui me donne des ordres je l'envoie balader, seul mon chef peut me donner des ordres.
- CasparProphète
clélia a écrit:Zybulka a écrit:Je trouve la situation de la cointervention très différente : effectivement, quand on est présent·e et qu'on a la responsabilité des élèves, le fait de laisser faire sans intervenir revient à cautionner. C'est une situation sacrément délicate.
Cela prouve encore, si c'était nécessaire, que c'est une mauvaise idée de systématiser la cointervention comme on est en train de le faire dans certains établissements. On crée des situations déplaisantes et sans doute parfois peu efficaces pédagogiquement. La cointervention doit reposer sur un projet partagé entre collègues (pas seulement en terme de contenus mais aussi en terme de pratiques).
Dans le cas évoqué ici, je refuserais de travailler en cointervention avec le collègue. Mais je ne connais pas le LP et j'imagine que la marge de manoeuvre n'est pas la même qu'en collège.
Co-intervention aussi en ETLV (enseignement technologique en langue vivante, la plupart du temps l'anglais), donc une heure de cours par semaine avec un binôme désigné par les hasards de l'emploi du temps...ça se fait mais ce n'est pas toujours évident, loin de là (ça concerne toutes les séries technologiques et le cycle terminal).
ps: Moi non plus je ne vous pas comment on peut donner un "ordre" à un collègue, c'est hiérarchiquement impossible (ou alors on entre dans un rapport harcelant-harcelé.
- zigmag17Guide spirituel
En LP, hormis en co-intervention qui est un cas qui peut se rencontrer partout ailleurs, nous devons composer depuis quelques années avec des donneurs d'ordres qui sont des collègues, et cela concerne le plus souvent les injonctions liées à la répartition des visites de stages des élèves. Certains collègues, la plupart du temps PP en matieres professionnelles, y prennent goût : "Vous ferez ci, vous ferez ça " sans concertation. Ces méthodes débordent maintenant ce cadre et rejaillissent sur des demandes de contenu des cours eux-mêmes, quand il s'agit de faire cours à deux voire trois. Nous sommes un tout petit nombre à nous insurger, mais vraiment un tout petit nombre.
- zigmag17Guide spirituel
clélia a écrit:Zybulka a écrit:Je trouve la situation de la cointervention très différente : effectivement, quand on est présent·e et qu'on a la responsabilité des élèves, le fait de laisser faire sans intervenir revient à cautionner. C'est une situation sacrément délicate.
Cela prouve encore, si c'était nécessaire, que c'est une mauvaise idée de systématiser la cointervention comme on est en train de le faire dans certains établissements. On crée des situations déplaisantes et sans doute parfois peu efficaces pédagogiquement. La cointervention doit reposer sur un projet partagé entre collègues (pas seulement en terme de contenus mais aussi en terme de pratiques).
Dans le cas évoqué ici, je refuserais de travailler en cointervention avec le collègue. Mais je ne connais pas le LP et j'imagine que la marge de manoeuvre n'est pas la même qu'en collège.
Pour la co-inter c'est compliqué parce que cela dépend de la DHG et de la ventilation des heures. Il n'est pas gravé dans le marbre que ce soit cette collègue qui ait cette heure de co-inter l'année prochaine, et nos répartitions en enseignement général ont été faites avant celle d'enseignement pro de cette matière.
C'est un package et en gros mon dilemme était de laisser la classe, ou bien de la garder avec cet inconvénient possible.
J'ai choisi l'option 2 en me disant que je ne me laisserais pas faire. Mais je ne peux pas choisir mon binôme ( en même temps on est censé être pro et bosser avec tout le monde. Bon là c'est un cas extrême. Normalement l'an prochain on remet les compteurs à zéro en ce qui concerne cette filière, je ne devrais pas la retrouver avec une classe de seconde par exemple)
- HalybelÉrudit
zigmag17 a écrit:En LP, hormis en co-intervention qui est un cas qui peut se rencontrer partout ailleurs, nous devons composer depuis quelques années avec des donneurs d'ordres qui sont des collègues, et cela concerne le plus souvent les injonctions liées à la répartition des visites de stages des élèves. Certains collègues, la plupart du temps PP en matieres professionnelles, y prennent goût : "Vous ferez ci, vous ferez ça " sans concertation. Ces méthodes débordent maintenant ce cadre et rejaillissent sur des demandes de contenu des cours eux-mêmes, quand il s'agit de faire cours à deux voire trois. Nous sommes un tout petit nombre à nous insurger, mais vraiment un tout petit nombre.
Je te souhaite bien du courage, je peux te dire qu’il est pas né, le collègue, qui me dira quoi faire comme cours !
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- zigmag17Guide spirituel
Halybel a écrit:zigmag17 a écrit:En LP, hormis en co-intervention qui est un cas qui peut se rencontrer partout ailleurs, nous devons composer depuis quelques années avec des donneurs d'ordres qui sont des collègues, et cela concerne le plus souvent les injonctions liées à la répartition des visites de stages des élèves. Certains collègues, la plupart du temps PP en matieres professionnelles, y prennent goût : "Vous ferez ci, vous ferez ça " sans concertation. Ces méthodes débordent maintenant ce cadre et rejaillissent sur des demandes de contenu des cours eux-mêmes, quand il s'agit de faire cours à deux voire trois. Nous sommes un tout petit nombre à nous insurger, mais vraiment un tout petit nombre.
Je te souhaite bien du courage, je peux te dire qu’il est pas né, le collègue, qui me dira quoi faire comme cours !
Ah je suis philosophe sur certains points, ça compense ceux sur lesquels je suis hyper crispée et énervée.
En co-intervention ou "chef-d'oeuvre " ça dépend des collègues, avec 3 d'entre eux on forme des binômes cool qui travaillons dans le même sens, en concertation de A à Z.
La personne dont je parle fait partie des 4 ou 5 de l'établissement qui décident ce qui est important pour elles, mènent la barque et se fichent bien de savoir si on est d'accord ou pas d'accord. Vu l'enjeu de ces non- matières, honnêtement sur le fond je m'en balance.
Par contre ses méthodes avec les élèves me choquent profondément.
Pour le reste ( stages etc) je sais dire non, ou faire de la résistance passive.
Quant à mes cours perso à moi toute seule, bien entendu elle n'a rien à dire!!
Néanmoins c'est toujours la même chose: on connait le personnage mais nous ne sommes que 2 dans toute l'équipe pédagogique à lui dire à peu près ce que l'on pense, ce n'est pas assez .
- cléliaFidèle du forum
Merci pour vos précisions. Je connais mal (euphémisme) les enseignements professionnel et technologique.
Par rapport à la question du post, la cointervention modifie la donne : on ne peut plus ignorer l'attitude ou les propos du collègue avec les élèves puisque son cours devient notre cours. Certaines situations peuvent devenir complexes, même sans penser à des cas extrêmes. Pendant une séance avec une collègue, un élève lui a répondu de manière inappropriée et j'ai trouvé sa réaction très "gentille" (personnellement, j'aurais sanctionné plus énergiquement). J'ai continué ce que j'étais en train de faire sans intervenir mais j'étais un peu mal à l'aise. Mais le plus souvent, je travaille avec des collègues qui ont un fonctionnement en accord avec le mien et ça fonctionne bien. (Mais le coenseignement est très limité chez nous, il repose sur des projets et nous choisissons nos binômes, même si nous sommes contraints par la DGH).
Par rapport à la question du post, la cointervention modifie la donne : on ne peut plus ignorer l'attitude ou les propos du collègue avec les élèves puisque son cours devient notre cours. Certaines situations peuvent devenir complexes, même sans penser à des cas extrêmes. Pendant une séance avec une collègue, un élève lui a répondu de manière inappropriée et j'ai trouvé sa réaction très "gentille" (personnellement, j'aurais sanctionné plus énergiquement). J'ai continué ce que j'étais en train de faire sans intervenir mais j'étais un peu mal à l'aise. Mais le plus souvent, je travaille avec des collègues qui ont un fonctionnement en accord avec le mien et ça fonctionne bien. (Mais le coenseignement est très limité chez nous, il repose sur des projets et nous choisissons nos binômes, même si nous sommes contraints par la DGH).
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- zigmag17Guide spirituel
clélia a écrit:Merci pour vos précisions. Je connais mal (euphémisme) les enseignements professionnel et technologique.
Par rapport à la question du post, la cointervention modifie la donne : on ne peut plus ignorer l'attitude ou les propos du collègue avec les élèves puisque son cours devient notre cours. Certaines situations peuvent devenir complexes, même sans penser à des cas extrêmes. Pendant une séance avec une collègue, un élève lui a répondu de manière inappropriée et j'ai trouvé sa réaction très "gentille" (personnellement, j'aurais sanctionné plus énergiquement). J'ai continué ce que j'étais en train de faire sans intervenir mais j'étais un peu mal à l'aise. Mais le plus souvent, je travaille avec des collègues qui ont un fonctionnement en accord avec le mien et ça fonctionne bien. (Mais le coenseignement est très limité chez nous, il repose sur des projets et nous choisissons nos binômes, même si nous sommes contraints par la DGH).
Quelle joie de pouvoir choisir son binôme !
J'aurai 4 classes l'année prochaine. Dans deux de ces classes je connais mes futurs binômes, avec qui j'ai déjà travaillé cette année, et ma demande d'avoir ou de suivre les classes était fortement corrélée aussi à cet état de fait. Ce qui était un hasard au départ s'est transformé en volonté de travailler ensemble. Dans chacune de ces deux classes il y aura un projet sur l'année, il y a eu concertation, on est d'accord, ça roule.
Pour la 3e classe je n'ai pas de visibilité sur le binôme mais je connais les profs de cette filière pro et même si le travail n'est pas toujours concerté nous savons travailler en paix ( mode calumet "on")
Pour le 4e binôme c'est un cas d'école je crois. Ca me perturbe sinon je n'en parlerais pas, mais en pratique si je dois encore "binomer" avec la même personne je me tiendrai sur mes gardes et serai vigilante sur pas mal de points. Si elle lâche la co-inter je serai soulagée mais si ce n'est pas le cas il est certain qu'il y a des choses que je ne laisserai plus passer ( j'ai réfléchi et m'en suis voulu de ne pas avoir réagi en classe sur le moment.)
Cela dit cela ne concerne somme toute qu'une heure par semaine, donc j'essaie de respirer ( mais c'est dur!!)
- cléliaFidèle du forum
Bon courage pour ton 4e binôme ! Anticiper un peu ("Qu'est-ce que je fais si elle parle comme ça aux élèves ? Comment je peux réagir ?") peut en effet te permettre d'être un peu plus sereine, en évitant de te sentir piégée.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- zigmag17Guide spirituel
clélia a écrit:Bon courage pour ton 4e binôme ! Anticiper un peu ("Qu'est-ce que je fais si elle parle comme ça aux élèves ? Comment je peux réagir ?") peut en effet te permettre d'être un peu plus sereine, en évitant de te sentir piégée.
Merci!
Je la pratique depuis un petit nombre d'années, je l'observe, je m'oppose, je comprends que l'on ne peut rien faire avec des gens arc-boutés sur une agressivité qui les rassure sans doute mais chez elle devient une omnipotence qui confine à l'emprise, et je connais mes limites.
Je vais faire exactement ce que tu dis.
( et en attendant il va falloir que je fasse du yoga, de l'hypnose ou que je me mette à boire pour oublier, et pourquoi pas les trois?!)
- zigmag17Guide spirituel
Pour conclure: non, on ne peut pas défendre des collègues en toute circonstance!!
- Mélusine2Niveau 10
Je reviens au sondage : premier vote (on peut et on doit) par défaut. Je ne pense pas qu'on puisse "tout" défendre, seulement tous, afin de s'assurer du respect des droits de chacun.
Il y a des actes indéfendables, et des avocats quand même, c'est heureux. Il m'est arrivé de devoir accompagner un collègue qu'à part moi je jugeais complètement cinglé : en l'absence de prise en charge des difficultés professionnelles, en l'absence de médecine du travail, il faut, je crois, s'assurer que la machine ne finit pas de broyer le "cinglé" de service en tout arbitraire.
La limite doit être le moment où les actes relèvent du pénal, et où cela devient le travail d'un vrai avocat. C'est rare !
(Quant aux binômes imposés et aux petits chefs improvisés... quelle horreur !)
Il y a des actes indéfendables, et des avocats quand même, c'est heureux. Il m'est arrivé de devoir accompagner un collègue qu'à part moi je jugeais complètement cinglé : en l'absence de prise en charge des difficultés professionnelles, en l'absence de médecine du travail, il faut, je crois, s'assurer que la machine ne finit pas de broyer le "cinglé" de service en tout arbitraire.
La limite doit être le moment où les actes relèvent du pénal, et où cela devient le travail d'un vrai avocat. C'est rare !
(Quant aux binômes imposés et aux petits chefs improvisés... quelle horreur !)
- Pat BÉrudit
J'ai bien du mal à répondre... parce que l'intitulé des réponse semble confondre defendre et cautionner.
On peut et doit défendre les collègues, sans pour autant tout cautionner.
Par exemple :
- le collègue, face à un supérieur hiérarchique toxique, qui, devant le manque de soutien du rectorat, finit par exploser avec injures, menaces,....
- le collègue dont la problématique de santé n'est pas prise en compte, et qui, épuisé, finit par avoir un geste inapproprié envers un élève.
Les defendre n'est pas cautionner leurs actes mais mettre en évidence les causes, les circonstances atténuantes. Et c'est compliqué que l'administration reconnaisse ses torts.
L'idée de dénoncer est encore plus complexe à juger, je trouve. .. Dénoncer l'attitude déplacée d'un collègue envers une élève ? (attitude ressentie comme de la drague, mais qui suis-je pour juger? On a accompagné l'élève pour qu'elle témoigne à la direction malgré notre crainte d'une enquête exclusivement à charge). Dénoncer le CPE qui terrifie les élèves qui ont un ressenti de harcèlement ? (Idem... avec fin de non-recevoir de la direction)
On peut et doit défendre les collègues, sans pour autant tout cautionner.
Par exemple :
- le collègue, face à un supérieur hiérarchique toxique, qui, devant le manque de soutien du rectorat, finit par exploser avec injures, menaces,....
- le collègue dont la problématique de santé n'est pas prise en compte, et qui, épuisé, finit par avoir un geste inapproprié envers un élève.
Les defendre n'est pas cautionner leurs actes mais mettre en évidence les causes, les circonstances atténuantes. Et c'est compliqué que l'administration reconnaisse ses torts.
L'idée de dénoncer est encore plus complexe à juger, je trouve. .. Dénoncer l'attitude déplacée d'un collègue envers une élève ? (attitude ressentie comme de la drague, mais qui suis-je pour juger? On a accompagné l'élève pour qu'elle témoigne à la direction malgré notre crainte d'une enquête exclusivement à charge). Dénoncer le CPE qui terrifie les élèves qui ont un ressenti de harcèlement ? (Idem... avec fin de non-recevoir de la direction)
- CasparProphète
clélia a écrit:Merci pour vos précisions. Je connais mal (euphémisme) les enseignements professionnel et technologique.
Par rapport à la question du post, la cointervention modifie la donne : on ne peut plus ignorer l'attitude ou les propos du collègue avec les élèves puisque son cours devient notre cours. Certaines situations peuvent devenir complexes, même sans penser à des cas extrêmes. Pendant une séance avec une collègue, un élève lui a répondu de manière inappropriée et j'ai trouvé sa réaction très "gentille" (personnellement, j'aurais sanctionné plus énergiquement). J'ai continué ce que j'étais en train de faire sans intervenir mais j'étais un peu mal à l'aise. Mais le plus souvent, je travaille avec des collègues qui ont un fonctionnement en accord avec le mien et ça fonctionne bien. (Mais le coenseignement est très limité chez nous, il repose sur des projets et nous choisissons nos binômes, même si nous sommes contraints par la DGH).
Disons qu'en cas de dérapage ou de manquement du collègue on est présent et temoin direct, c'est très différent des cas où le collège est seul dans sa salle de classe avec des élèves dont les témoignages ne sont pas forcément fiables.
- SphinxProphète
Un jour, une collègue m'a demandé de l'accompagner et de la défendre dans le bureau du CDE, en tant que représentante au CA. Je précise que nous n'avons jamais eu d'élu syndical dans mon collège ce qui fait que j'ai souvent accompagné des collègues devant la direction (mais plutôt dans les années suivantes, quand il y a eu une direction très problématique).
Le truc, c'est que je ne sais pas pourquoi cette collègue était convoquée précisément ce jour-là - je sais qu'on lui reprochait des pratiques pédagogiques qui étaient avérées parce que je l'ai entendue les justifier en réunion parents profs, mais je sais aussi qu'elle tenait des propos racistes et homophobes aux élèves, aux parents, et aussi devant moi. J'avais alors trois ans d'expérience dans l'EN. J'ai dit à la collègue que je ne me sentais pas à ma place de l'accompagner et je lui ai conseillé de faire appel à un syndicat pour avoir quelqu'un.
Je ne me sens pas de défendre quelqu'un pour des actes que je ne cautionne pas. Conseiller cette personne sur ses droits et sur les procédures à suivre, oui, par contre, c'est complètement différent. Je ne m'en sentais pas capable par manque de connaissances, j'ai donc préféré aiguiller la collègue vers qui saurait.
Le truc, c'est que je ne sais pas pourquoi cette collègue était convoquée précisément ce jour-là - je sais qu'on lui reprochait des pratiques pédagogiques qui étaient avérées parce que je l'ai entendue les justifier en réunion parents profs, mais je sais aussi qu'elle tenait des propos racistes et homophobes aux élèves, aux parents, et aussi devant moi. J'avais alors trois ans d'expérience dans l'EN. J'ai dit à la collègue que je ne me sentais pas à ma place de l'accompagner et je lui ai conseillé de faire appel à un syndicat pour avoir quelqu'un.
Je ne me sens pas de défendre quelqu'un pour des actes que je ne cautionne pas. Conseiller cette personne sur ses droits et sur les procédures à suivre, oui, par contre, c'est complètement différent. Je ne m'en sentais pas capable par manque de connaissances, j'ai donc préféré aiguiller la collègue vers qui saurait.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
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