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Proflambdada
Habitué du forum

Enseigner dans le public ou dans le privé ? - Page 2 Empty Re: Enseigner dans le public ou dans le privé ?

par Proflambdada Sam 25 Juin 2022 - 18:40
Caspar a écrit:Il y a aussi des surveillances à faire non ? (cour, cantine...)


Pas chez nous non plus. Et toutes les HSE sont payées..
 Mais je crois qu'un fil sur la question a déjà été ouvert il n'y a pas si longtemps, avec beaucoup d'infos déjà données. Peut-être faudrait-il fusionner les deux fils car on va te répéter beaucoup de choses.
La modération le fera sûrement !;-)
User17557
User17557
Niveau 5

Enseigner dans le public ou dans le privé ? - Page 2 Empty Re: Enseigner dans le public ou dans le privé ?

par User17557 Lun 27 Juin 2022 - 15:41
RuthlessOne a écrit:Bonjour à tous, je me permets de poster ici car me préparant aux concours du secondaire pour la session 2023 j'ai une question qui me trotte dans la tête Enseigner dans le public ou dans le privé ? - Page 2 3795679266

J'aurais voulu savoir si il y avait parmi vous, des enseignants qui étaient passés du public au privé ou inversement et quelles en avaient été les raisons. J'ai un avis assez biaisé sur la question. Ayant été élève dans le public et dans le privé ma raison me pousse à choisir la seconde option. J'ai pu assister durant ma scolarité dans le public aux côtés moins funs de la profession (suicides, profs qui venaient en cours totalement ivres, environnements anxiogènes, élèves intenables, direction absente etc.)

Bien que les valeurs mises en avant par l'EN correspondent à celles que je porte habituellement, je ne pense pas avoir les capacités de résilience nécessaires pour faire face à ce genre de situation et j'aimerais au mieux éviter de faire la police en classe. Le privé me semble un bon compromis pour gérer de plus petits effectifs  bounce  

J'aimerais également savoir quelles étaient les questions types posées lors des entretiens pour le pré-accord collégial. Dans le public je sais que cela tourne autour du statut de fonctionnaire mais pour le privé cela me semble assez vague Rolling Eyes


Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire, bonne soirée santeverre

Ce sont les mêmes épreuves mais, selon les matières, le capes peut être plus facile à obtenir que le cafep, ou l'inverse. Par exemple en mathématiques, l'an dernier, la barre d'admission était à 8/20 pour le capes et à 9/20 pour le cafep. Le cafep est donc plus difficile à obtenir en ce moment. Mais il y a quelques années, c'était l'inverse.

Le gros avantage du privé est que l'on peut choisir son établissement : choisir un établissement avec des enfants en difficulté si on aime ça, ou des enfants handicapés, ou au contraire des établissements élitistes, etc. On peut aussi choisir l'établissement en fonction de la réputation bonne ou mauvaise du directeur ou de l'équipe enseignante. Le professeur du privé a la liste des postes vacants. Il postule. Normalement, il rencontre le directeur. Et si ça colle, le professeur est embauché.

Par contre, le professeur du privé est moins payé. C'est le même salaire brut, mais le salaire net est moins élevé car il paye des cotisations sociales.

Parmi les lycées publics et privés que j'ai vus, les lycées privés avaient moins de moyens que dans le public : plus d'élèves par classe, des salles et des établissements moins bien équipés (matériel informatique qui ne fonctionne pas, cour de récré toute petite voire inexistante, etc.) : dans le privé, les professeurs sont payés par l’État, mais les moyens manquent parfois pour financer le reste (même s'il peut y avoir des subventions, également pour le reste) ; et plus il y a d'élèves, plus il y a d'argent qui rentre dans les caisses de l'établissement, certes à but non lucratif, mais qui doit équilibrer son budget.

Pour la discipline et la population, cela dépend des établissements. Souvent, les établissements ne peuvent pas trop se permettre de renvoyer les élèves, car ils faut remplir les classes, ce qui n'est pas partout facile. Donc on refuse de renvoyer les élèves. Au nom aussi de la bienveillance. Pour la population, cela dépend aussi. Un petit établissement privé de centre-ville sera par exemple amené à recevoir les élèves de banlieue dont les parents trouvent l'établissement de quartier trop mauvais...
Et même dans les établissements huppés, les élèves restent des adolescents et peuvent être difficiles. Parfois pire que dans les établissements plus modestes. Et les parents sont parfois pénibles voire méprisants.
J'ai vu des établissements privés huppés très difficiles avec des élèves et des parents insupportables, et des établissements privés modestes avec des élèves fragiles au point de vue du niveau scolaire, mais vraiment sympathiques, ainsi que les parents.

Bref, comme dans le public, cela dépend d'où l'on tombe. Mais dans le privé on choisit où on tombe. On peut par exemple tout à fait éviter les établissements réputés pour être extrêmement difficiles (cela existe aussi dans le privé, même si j'ai l'impression qu'ils sont rares). Alors que quand on est débutant dans le public, on n'a généralement pas le choix.

Dans le privé, l'agrégation externe n'existe pas. On ne peut que passer l'agrégation interne (il faut donc être professeur depuis cinq ans). Il est certes possible de passer et réussir l'agrégation externe et de demander à rester dans son établissement privé, mais j'ai vu un professeur à qui cela a été refusé.

Dans le privé, j'ai vu peu de professeurs absents. Mais je n'en ai pas vu non plus dans le public, personnellement. Si, une fois, une prof d'anglais, dans le public, absente non remplacée pendant des mois...

Pour le pré-accord collégial (enseignement catholique), les questions tournent autour de ta motivation à devenir professeur, et pourquoi dans l'enseignement catholique, et sur ton parcours. Un petit entretien d'embauche assez gentil, donc.

Pour l'entretien d'embauche, les chefs d'établissement te demandent parfois pourquoi tu as voulu devenir enseignant, pourquoi dans le privé catho, etc. Et ils te demandent si tu accepterais de faire le catéchisme, d'être professeur principal, ou autre. Ils insistent parfois lourdement. Et comme ils ne sont pas obligés de te prendre, si tu refuses, tu prends le risque de ne pas être retenu... Mais si tu acceptes, tu peux te retrouver à faire des choses contre ton gré. Bref...
Mitcindy
Mitcindy
Niveau 10

Enseigner dans le public ou dans le privé ? - Page 2 Empty Re: Enseigner dans le public ou dans le privé ?

par Mitcindy Sam 17 Déc 2022 - 14:58
Proflambdada a écrit:
Caspar a écrit:Il y a aussi des surveillances à faire non ? (cour, cantine...)


Pas chez nous non plus. Et toutes les HSE sont payées..
 Mais je crois qu'un fil sur la question a déjà été ouvert il n'y a pas si longtemps, avec beaucoup d'infos déjà données. Peut-être faudrait-il fusionner les deux fils car on va te répéter beaucoup de choses.
La modération le fera sûrement !;-)

Bonjour,

J'ai enseigné dans les deux :

avantages du privé (pour moi) : des élèves bien mieux éduqués et où la discipline est très facile à faire. Il suffit d"élever légèrement la voix ou de froncer un sourcil pour avoir le silence absolu en classe. Un bonheur ! Un CPE qui tient la route, soutien total aux professeurs. Un règlement intérieur strict et très codifié.
Désavantages : la paye (une honte!). Redescente à l'échelon 1 malgré 6 ans dans le public. Beaucoup de bénévolat demandé.
Des formations intéressantes mais il faut les faire le mercredi, le samedi ou en soirée (pas sur le temps de travail).

avantages du public : mieux payé que dans le privé (!!!!!). Je parle bien sûr d'un avantage relatif...
Des élèves venant d'horizons plus diversifiés, plus de liberté que dans le privé. Des parents moins "consommateurs" (dans le privé, on atteint des sommets !).
Aed2022
Aed2022
Niveau 9

Enseigner dans le public ou dans le privé ? - Page 2 Empty Re: Enseigner dans le public ou dans le privé ?

par Aed2022 Sam 17 Déc 2022 - 18:03
Mitcindy a écrit:
Proflambdada a écrit:
Caspar a écrit:Il y a aussi des surveillances à faire non ? (cour, cantine...)


Pas chez nous non plus. Et toutes les HSE sont payées..
 Mais je crois qu'un fil sur la question a déjà été ouvert il n'y a pas si longtemps, avec beaucoup d'infos déjà données. Peut-être faudrait-il fusionner les deux fils car on va te répéter beaucoup de choses.
La modération le fera sûrement !;-)

Bonjour,

J'ai enseigné dans les deux :

avantages du privé (pour moi) : des élèves bien mieux éduqués et où la discipline est très facile à faire. Il suffit d"élever légèrement la voix ou de froncer un sourcil pour avoir le silence absolu en classe. Un bonheur ! Un CPE qui tient la route, soutien total aux professeurs. Un règlement intérieur strict et très codifié.
Désavantages : la paye (une honte!). Redescente à l'échelon 1 malgré 6 ans dans le public. Beaucoup de bénévolat demandé.
Des formations intéressantes mais il faut les faire le mercredi, le samedi ou en soirée (pas sur le temps de travail).

avantages du public : mieux payé que dans le privé (!!!!!). Je parle bien sûr d'un avantage relatif...
Des élèves venant d'horizons plus diversifiés, plus de liberté que dans le privé. Des parents moins "consommateurs" (dans le privé, on atteint des sommets !).

J’ai du tomber sur l’exception qui confirme la règle alors :lol:

Disons qu’on est confronté à d’autres problèmes, type racisme par exemple.
Czar
Czar
Niveau 9

Enseigner dans le public ou dans le privé ? - Page 2 Empty Re: Enseigner dans le public ou dans le privé ?

par Czar Sam 17 Déc 2022 - 18:54
User17557 a écrit:

Ce sont les mêmes épreuves mais, selon les matières, le capes peut être plus facile à obtenir que le cafep, ou l'inverse. Par exemple en mathématiques, l'an dernier, la barre d'admission était à 8/20 pour le capes et à 9/20 pour le cafep. Le cafep est donc plus difficile à obtenir en ce moment. Mais il y a quelques années, c'était l'inverse.



Je ne suis pas sûr. A ma connaissance, il n'existe pas de résultats d’admission / admissibilité ou la barre est plus dure pour le CAPES que le CAFEP.

Ce que j'ai lu c'est que la référence est toujours le CAPES. Si pour ce dernier la moyenne d’admissibilité est de 8, elle sera normalement également de 8 pour le CAFEP.
Si les candidats du CAFEP ne sont pas assez nombreux à atteindre cette barre, tant pis pour ceux qui ont tenté le CAFEP, ceux qui ont 7.999 ne seront pas retenus.
Si les candidats du CAFEP sont trop nombreux à attendre la barre du CAPES, on relève la barre d'admissibilité pour le concours du privé sous contrat.

Une note supérieure demandé au CAFEP par rapport au CAPES montre que les concours du privé sous contrat ont plus de succès que ceux du public.
Une note égale entre le CAPES et CAFEP indique généralement que le public à plus de succès.

Pat B
Pat B
Érudit

Enseigner dans le public ou dans le privé ? - Page 2 Empty Re: Enseigner dans le public ou dans le privé ?

par Pat B Sam 17 Déc 2022 - 21:58
Il y a de tout dans le privé : en théorie, oui, on peut refuser de reprendre un élève qui perturbe, mais en pratique, un établissement en manque d'effectif n'osera pas le faire. Avec en particulier une très - trop- grande écoute des parents qui pour certains défendent leur enfant bec et ongles (et pour d'autres soutiennent l'autorité de l'enseignant, heureusement).
On ne peut pas généraliser à partir de quelques expériences, et l'image du privé où la discipline est plus facile est malheureusement bien trop idyllique. J'ai galéré énormément dans certains établissements sans soutien de la direction (car la tendance est un peu la même partout : si on se plaint d'un souci de discipline, c'est qu'on tient mal notre classe puisque les autres ne se plaignent pas... donc on ne se plaint pas...) ; j'ai connu des endroits où il ne faut jamais virer un élève de cours sauf mise en danger, d'autres où on peut le virer pour absence de matériel (ça devient rare!).
Mais effectivement, j'ai été confrontée récemment à des problèmes de racisme, ou de sexisme, ou d'intolérance envers les autres religions, et mes collègues de français ou d'histoire ont parfois des soucis avec certaines familles lorsqu'ils abordent des sujets polémiques ou pas (ex : refus que le jeune aille visiter un camp de concentration car "on en fait beaucoup trop autour de cette histoire des juifs", reproches de parler du Coran, plaintes sur certaines lectures...).
Par contre on peut dans une certaine mesure choisir où on veut enseigner, ou du moins ne pas postuler sur un établissement dont on ne veut pas... à condition qu'il y ait des places ailleurs. le taux de non-titulaires est suffisamment élevé pour qu'en tant que titulaire, je puisse espérer un poste pas trop loin de chez moi.

Pour les concours, je confirme ce que dit Czar. j'ai en mémoire un collègue qui a échoué à l'agreg interne avec son 11,5 de moyenne : la barre était à 11 dans le public, mais le nombre de postes était déjà atteint dans le privé donc il n'a pas été pris.
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User20159
Esprit éclairé

Enseigner dans le public ou dans le privé ? - Page 2 Empty Re: Enseigner dans le public ou dans le privé ?

par User20159 Sam 17 Déc 2022 - 22:04
Pat B a écrit:Il y a de tout dans le privé : en théorie, oui, on peut refuser de reprendre un élève qui perturbe, mais en pratique, un établissement en manque d'effectif n'osera pas le faire. Avec en particulier une très - trop- grande écoute des parents qui pour certains défendent leur enfant bec et ongles (et pour d'autres soutiennent l'autorité de l'enseignant, heureusement).
On ne peut pas généraliser à partir de quelques expériences, et l'image du privé où la discipline est plus facile est malheureusement bien trop idyllique. J'ai galéré énormément dans certains établissements sans soutien de la direction (car la tendance est un peu la même partout : si on se plaint d'un souci de discipline, c'est qu'on tient mal notre classe puisque les autres ne se plaignent pas... donc on ne se plaint pas...) ; j'ai connu des endroits où il ne faut jamais virer un élève de cours sauf mise en danger, d'autres où on peut le virer pour absence de matériel (ça devient rare!).
Mais effectivement, j'ai été confrontée récemment à des problèmes de racisme, ou de sexisme, ou d'intolérance envers les autres religions, et mes collègues de français ou d'histoire ont parfois des soucis avec certaines familles lorsqu'ils abordent des sujets polémiques ou pas (ex : refus que le jeune aille visiter un camp de concentration car "on en fait beaucoup trop autour de cette histoire des juifs", reproches de parler du Coran, plaintes sur certaines lectures...).
Par contre on peut dans une certaine mesure choisir où on veut enseigner, ou du moins ne pas postuler sur un établissement dont on ne veut pas... à condition qu'il y ait des places ailleurs. le taux de non-titulaires est suffisamment élevé pour qu'en tant que titulaire, je puisse espérer un poste pas trop loin de chez moi.

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