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- valleExpert spécialisé
pseudo-intello a écrit:Oui, un syndicat unique, et un parti politique unique, comme dans toute bonne démocratie qui se respecte (enfin, je crois ), ce serait parfait.
Avec un peu de connaissance de l'histoire syndicale, on dégage déjà deux orientation principales (syndicats "charte d'Amiens" vs. syndicats "rerum novarum"), et puis après, comme on n'est pas tous d'accord entre nous, ben ça augmente le nombre de syndicats. Ce qui n'empêche pas de s'unir pour défendre les revendications sur lesquelles nous nous retrouvons ; une bonne intersyndicale, ça fonctionne bien aussi.
Mais, effectivement, entre nous, on n'est pas tous d'accord. Il ne tient qu'à nous de choisir le syndicat qui représente le mieux nos idées.
Tu n'as rien compris à notre association non syndicale pour l'union des enseignants hors syndicat. Je suppose que c'est parce que tu es du privé.
Mais on est dans un pays libre (n'écoute pas ceux qui disent plus haut qu'un syndicat organique serait antidémocratique), tu peux créer ton intersyndicale pour la multiplication des syndicats. Enfin, c'est la poule et le renard...
- Fesseur ProGuide spirituel
Voilà !epekeina.tes.ousias a écrit:Il n'y a d'ailleurs pas que chez les profs, qu'il faudrait tenter cette courageuse expérimentation: pourquoi ne pas fermer tous les syndicats, quels qu'ils soient, pour une période disons de 5 ans, afin de renforcer la démocratie dans notre pays?
Voyons grand !
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Pourvu que ça dure...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
C'est simple: supprimons tout. On verra plus clair après.
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Si tu vales valeo.
- Mélusine2Niveau 10
Prof Nazaire a écrit:valle a écrit:(...) Il n'y a qu'un point qui me taraude : envisages-tu aussi une façon de limiter la concurrence de ton association afin d'en maximiser la représentativité ? Je viens à m'en demander s'il ne serait possible de "forçer" d'une façon ou une autre la fermeture de ces associations soi-disant "syndicales" qui ne servent finalement qu'à mieux faire passer la pilule. Je me demande si l'experimentation a été faite ailleurs.
Bien sûr il n'y a pas en l'état actuel des choses de moyen de contrer cette atomisation. C'est du fait du droit du travail qui tient pour acquiss la multiplicité des syndicats dans une même organisation. L'expériementation existe : tu peux regarder les codes du travail en Amérique du nord qui font en sorte que seul un syndicat ayant l'appui de 50 %+1 des travailleurs peut être interlocuteur de la direction au moment des négociations de travail. Aux États unis, les travailleurs dans les organisations où un tel syndicat existe ont, entre autres, des salaires supérieurs de 10 à 30 % aux autres. C'est pour cette raison que des entreprises comme Mc Donald et Wallmart (les plus célèbres) font tout pour contrer la syndicalisation dans leurs rangs.
En France le droit du travail fait barrage à une telle situation. Mais ça n'empêche pas la création d'un syndicat "apolitique" ni de son appui par une grande majorité des profs.
On peut aussi essayer de pousser nos députés pour revoir le droit du travail, mais comme ils sont en majorité du côté de l'état et que l'état est notre employeur, on voit tout de suite la difficulté de la chose.
Tous ces droits, ces gens qui veulent être représentés, qui ont des conceptions et des opinions, c'est écœurant.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
D'ailleurs, de quel droit les gens ont-ils des opinions? surtout différentes et qui interdisent de réaliser l'union sacrée!
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Si tu vales valeo.
- valleExpert spécialisé
Nan, mais vous dites n'importe quoi. Comment voulez-vous interdire les syndicats ou censurer les opinions des gens ????? N'importe quoi.
Le problème est qu'en France les élus sont du côté de l'État : en Amérique, où ils sont des antisystèmes ou anti-Étatiques pour la plupart, des expérimentations ont été faites.
Je trouve cela monstrueux que tu puisses envisager la suppression du contre-pouvoir de l'État-employeur, d'autant plus que ce serait laisser la voie libre à la guerre entre public et privé.
Une association non syndicale pour la défense des intérêts de tous les enseignants est nécessaire : qu'ils soient du privé, des Polynésiens ou des députés.
Le problème est qu'en France les élus sont du côté de l'État : en Amérique, où ils sont des antisystèmes ou anti-Étatiques pour la plupart, des expérimentations ont été faites.
Je trouve cela monstrueux que tu puisses envisager la suppression du contre-pouvoir de l'État-employeur, d'autant plus que ce serait laisser la voie libre à la guerre entre public et privé.
Une association non syndicale pour la défense des intérêts de tous les enseignants est nécessaire : qu'ils soient du privé, des Polynésiens ou des députés.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je te pense trop frileux, ennemi du changement et de l'adaptation, et rétif au progrès!
Une association non syndicale unique, pour la défense de tous les travailleurs: et pour qu'elle ne soit pas parasitée par les odieux syndicats, suppression de ceux-ci (donc des délégués syndicaux, et autres fioritures inutiles). Rien qu'avec l'argent ainsi économisé, je ne serais pas surpris que cette unique association non syndicale puisse être largement financée — par l'État: il me semble même que le Ministère de l'Intérieur serait le plus indiqué pour s'en occuper. Car enfin, c'est bien connu, les syndicats sont tous des lieux de pullulements des opinions: le problème étant qu'ils n'ont pas les mêmes — que l'unique association non syndicale, évidemment. C'est aussi pourquoi non seulement le droit du travail, mais aussi la liberté d'opinions et tous ces gadgets qui coûtent un pognon de dingue sont si nocifs.
Donc: une seule et unique association non syndicale — qui rendra d'ailleurs obsolètes très rapidement les différents partis politiques (dont la nocivité est légendaire: ils sont incapables, eux aussi, de s'unir et de stabiliser l'unité de la nation). Ceux-ci devraient donc être regroupés en un seul et unique parti non politique (financé et dirigé par le Ministère de l'Information). N'y ayant plus qu'un seul programme et une seule politique, on devra alors nécessairement remplacer les élections, devenues obsolètes, par un processus beaucoup moins coûteux: une sorte de grand jeu mi Intervilles mi Koh-Lanta pour désigner les représentants choisis sur la liste commune de l'unique association non syndicale et de l'unique parti non politique. Ça pourrait d'ailleurs être financé et dirigé par le Ministère de la Culture (l'éducation nationale fournirait, en abondance, des animateurs et des gentils organisateurs partout en France).
Pareille réussite typiquement française devrait sans doute éblouir le monde (voire la galaxie).
Une association non syndicale unique, pour la défense de tous les travailleurs: et pour qu'elle ne soit pas parasitée par les odieux syndicats, suppression de ceux-ci (donc des délégués syndicaux, et autres fioritures inutiles). Rien qu'avec l'argent ainsi économisé, je ne serais pas surpris que cette unique association non syndicale puisse être largement financée — par l'État: il me semble même que le Ministère de l'Intérieur serait le plus indiqué pour s'en occuper. Car enfin, c'est bien connu, les syndicats sont tous des lieux de pullulements des opinions: le problème étant qu'ils n'ont pas les mêmes — que l'unique association non syndicale, évidemment. C'est aussi pourquoi non seulement le droit du travail, mais aussi la liberté d'opinions et tous ces gadgets qui coûtent un pognon de dingue sont si nocifs.
Donc: une seule et unique association non syndicale — qui rendra d'ailleurs obsolètes très rapidement les différents partis politiques (dont la nocivité est légendaire: ils sont incapables, eux aussi, de s'unir et de stabiliser l'unité de la nation). Ceux-ci devraient donc être regroupés en un seul et unique parti non politique (financé et dirigé par le Ministère de l'Information). N'y ayant plus qu'un seul programme et une seule politique, on devra alors nécessairement remplacer les élections, devenues obsolètes, par un processus beaucoup moins coûteux: une sorte de grand jeu mi Intervilles mi Koh-Lanta pour désigner les représentants choisis sur la liste commune de l'unique association non syndicale et de l'unique parti non politique. Ça pourrait d'ailleurs être financé et dirigé par le Ministère de la Culture (l'éducation nationale fournirait, en abondance, des animateurs et des gentils organisateurs partout en France).
Pareille réussite typiquement française devrait sans doute éblouir le monde (voire la galaxie).
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Si tu vales valeo.
- Reine MargotDemi-dieu
J'avoue que je reçois un grand nombre de mails d'organisations syndicales de tous bords, et qu'à part les plus importantes, j'ignorais l'existence d'un grand nombre d'entre elles.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Trams59Niveau 10
Bonjour,
Pardon si je m'égare du sujet. Mais est-il possible de limiter la réception de ces mails? Ce n'est pas une question de couleur politique ou d'un quelconque jugement mais la boite académique sert également aux mails du bahut, de l'IPR et autres formations. Cela rajoute une quantité non-négligeable de mails chaque jour (en plus, mon mail acadé est transféré vers ma boite personnelle d'où saturation) et le tri n'est pas toujours évident.
Certes je ne connais qu'une partie de ces organisations mais je pense que nous sommes assez éveillés, potentiellement curieux et soucieux pour chercher par nous-même les organisations susceptibles de défendre nos positions. ( Je me pose d'ailleurs la même question pour tous les publications que l'on reçoit par la Poste).
Si ma question pose souci, je la retire dans la foulée
Pardon si je m'égare du sujet. Mais est-il possible de limiter la réception de ces mails? Ce n'est pas une question de couleur politique ou d'un quelconque jugement mais la boite académique sert également aux mails du bahut, de l'IPR et autres formations. Cela rajoute une quantité non-négligeable de mails chaque jour (en plus, mon mail acadé est transféré vers ma boite personnelle d'où saturation) et le tri n'est pas toujours évident.
Certes je ne connais qu'une partie de ces organisations mais je pense que nous sommes assez éveillés, potentiellement curieux et soucieux pour chercher par nous-même les organisations susceptibles de défendre nos positions. ( Je me pose d'ailleurs la même question pour tous les publications que l'on reçoit par la Poste).
Si ma question pose souci, je la retire dans la foulée
- Vieux_MongolFidèle du forum
Trams59 a écrit:Bonjour,
Pardon si je m'égare du sujet. Mais est-il possible de limiter la réception de ces mails? Ce n'est pas une question de couleur politique ou d'un quelconque jugement mais la boite académique sert également aux mails du bahut, de l'IPR et autres formations. Cela rajoute une quantité non-négligeable de mails chaque jour (en plus, mon mail acadé est transféré vers ma boite personnelle d'où saturation) et le tri n'est pas toujours évident.
Certes je ne connais qu'une partie de ces organisations mais je pense que nous sommes assez éveillés, potentiellement curieux et soucieux pour chercher par nous-même les organisations susceptibles de défendre nos positions. ( Je me pose d'ailleurs la même question pour tous les publications que l'on reçoit par la Poste).
Si ma question pose souci, je la retire dans la foulée
Oui, on peut en principe décocher les OS dont on ne veut pas recevoir les mails sur notre portail professionnel
- Prof NazaireNiveau 3
Mélusine2 a écrit:
Tous ces droits, ces gens qui veulent être représentés, qui ont des conceptions et des opinions, c'est écœurant.
@Mélusine2 C'est pas comme si j'y avais pas pensé. C'est bien d'avoir ses opinions et de souhaiter qu'elles soient « représentées », mais il faut bien comprendre ce que l'on entend par là. On peut toujours avoir un « syndicat » pour chaque combinaison d'opinions sur X, Y, Z, etc. ça laisse de la place à plein de syndicats : c'est la situation actuelle.
Pas vraiment idéal, les profs sont divisés et au final ne gagnent pas grand chose. En gros c'est ce que l'on observe car il faut bien faire le constat de l'échec de cette multiplication des "représentations" ; rien que sur la rémunération on est passé de salaires de débutants à 2,2 x SMIC dans les années '80 à 1,1 x SMIC aujourd'hui (cf interview de ce matin de Sophie Vénétitay, dispo sur youtube). On peut en conclure que depuis 40 ans, la représentation atomisée n'a pas réalisé le rapport de force nécessaire aux progrès fondamentaux des conditions de travail.
Franchement, si je veux que quelqu'un "représente" mes idées, je me cherche un journal, magazine, parti politique, député ou essayiste quelconque. À la limite, je viens écrire ici. Mais si je veux faire progresser concrètement mes conditions de travail j'ai besoin d'une organisation dans laquelle ma voix (et celle de tous les membres) compte, et surtout qui a la masse critique pour affronter sérieusement ministres et gouvernements. Pour une efficacité maximale, 100 % des profs feraient partie de cette organisation.
- MathadorEmpereur
Oui enfin sur une période aussi longue on fait dire ce qu'on veut aux faits.Prof Nazaire a écrit:Pas vraiment idéal, les profs sont divisés et au final ne gagnent pas grand chose. En gros c'est ce que l'on observe car il faut bien faire le constat de l'échec de cette multiplication des "représentations" ; rien que sur la rémunération on est passé de salaires de débutants à 2,2 x SMIC dans les années '80 à 1,1 x SMIC aujourd'hui (cf interview de ce matin de Sophie Vénétitay, dispo sur youtube). On peut en conclure que depuis 40 ans, la représentation atomisée n'a pas réalisé le rapport de force nécessaire aux progrès fondamentaux des conditions de travail.
Si ça se trouve c'est au contraire parce que le SNES, en restant dans la FEN, a continué de
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- DanskaProphète
Prof Nazaire a écrit:
Pour une efficacité maximale, 100 % des profs feraient partie de cette organisation.
Pour ma part je n'intègrerai jamais une organisation qui parle de notre progression en évoquant "les profs" en tout cas. Si on veut être respectés on peut commencer par se respecter nous-mêmes, ce serait un bon début.
- TailleventFidèle du forum
C'est une réflexion intéressante qui est posée ici.
Il me semble qu'il y a deux aspects dans cette multiplication :
D'abord, il y a les syndicats regroupant les enseignants d'un même degré ou type d'enseignement. Ils peuvent se regrouper plus largement en fédération (ou toute autre structure) en fonction de leur affinité idéologique. Ce type de division fait sens dans la mesure où les sujets à traiter peuvent être très différents, tout en permettant assez aisément (quoique...) un regroupement sur les sujets touchant tout le monde.
Ensuite, il y a les véritables divisions idéologiques. Elles sont sans doute inévitables jusqu'à un certain point tant les approches peuvent être différentes. Toutefois, il existe dans ce cas le risque de guerre de chapelle qui divisent plus qu'elles ne servent les causes à défendre. On a ici la difficulté que l'on retrouve dans les partis politiques : soit accepter des compromis en regroupant des gens dont les idées peuvent varier passablement ce qui peut causer des tensions, soit atomiser au risque de lutter entre groupes plutôt que pour les causes à défendre...
Après, je ne peux me prononcer sur le contexte français. Je travaille dans un cadre très différent où le nombre de syndicat est assez limité et on ne semble pas s'en porter plus mal.
Il me semble qu'il y a deux aspects dans cette multiplication :
D'abord, il y a les syndicats regroupant les enseignants d'un même degré ou type d'enseignement. Ils peuvent se regrouper plus largement en fédération (ou toute autre structure) en fonction de leur affinité idéologique. Ce type de division fait sens dans la mesure où les sujets à traiter peuvent être très différents, tout en permettant assez aisément (quoique...) un regroupement sur les sujets touchant tout le monde.
Ensuite, il y a les véritables divisions idéologiques. Elles sont sans doute inévitables jusqu'à un certain point tant les approches peuvent être différentes. Toutefois, il existe dans ce cas le risque de guerre de chapelle qui divisent plus qu'elles ne servent les causes à défendre. On a ici la difficulté que l'on retrouve dans les partis politiques : soit accepter des compromis en regroupant des gens dont les idées peuvent varier passablement ce qui peut causer des tensions, soit atomiser au risque de lutter entre groupes plutôt que pour les causes à défendre...
Après, je ne peux me prononcer sur le contexte français. Je travaille dans un cadre très différent où le nombre de syndicat est assez limité et on ne semble pas s'en porter plus mal.
- JacqGuide spirituel
C'est une réflexion intéressante proposée par notre Néo tout néo de 30 ans : créer un syndicat qui défendrait réellement les intérêts des enseignants en se débarrassant des idéologies de droite comme de gauche. Un syndicat qui défende vraiment nos intérêt sans rapport avec les partis politiques qui s'intéresserait à notre Avenir. Ce serait une vraie Renaissance. Ce serait un peu une Refondation dans l'intérêt de tous, dépourvu de toute querelle partisane !
- PonocratesExpert spécialisé
Le "problème" des syndicats de l'enseignement, c'est que, souvent ils se préoccupent autant des élèves que de nous. Je comprends bien l'idée :défendre un enseignement de qualité, parce que faire progresser les élèves est également gratifiant pour nous, et qu'il est important pour un certain nombre d'entre nous que notre activité ait un sens, une utilité.
Mais je doute que les syndicats du privé -ceux de la fonction publique hospitalière ont un peu le même problème- se préoccupent tant que cela du "client". Les autres syndicats défendent leurs adhérents, sans s'interroger sur la "qualité", l'efficience du travail, ou du confort des clients ( pour nous, les usagers): la sécurité des travailleurs, les conditions de leur activité, leur rémunération, oui. Le reste...
Je vais sans doute en choquer, mais, à un moment donné, il faut arrêter de tout mélanger. Si les parents - dont je suis, les citoyens de façon plus large-prennent enfin conscience de la casse de l'école, lancent une grève générale, veulent défiler et réclamer une amélioration de l'E.N, j'irai à leurs côtés. Je vote en examinant la partie concernant l'école, non par corporatisme, mais parce que j'estime que c'est un secteur essentiel et la pierre de touche de la pertinence de la réflexion politique d'un parti, sans compter que sur ce sujet, je sais que j'ai un degré d'expertise suffisant pour voir si le diagnostic est bon, si les solutions proposées ont un intérêt.
Mais étant donné ce qu'est devenu le métier, j'aimerais qu'on prennent les choses en se préoccupant de l'enseignant quand il s'agit de revendications syndicales.
Pas de contractuel recruté en speed dating ou alors ne pas demander aux titulaires de jouer les tuteurs bénévoles. Tolérance zéro pour les violences et débordements des élèves et des parents, le harcèlement de l'administration. Réelles primes pour ceux qui travaillent dans des zones où il faut, en début de carrière laisser 30 % de son salaire pour avoir un petit studio. Limitation des tâches, réunions, concertation, projets, macramé, différentes de la transmission des connaissances qui est notre mission première - si j'avais voulu devenir conseillère d'orientation, je pense que j'aurais su me débrouiller pour le devenir.Etc. Et arrêter d'accepter des miettes, de s'asseoir sur un strapontin pour laisser le fauteuil aux malheureux élèves- qui de toutes façons finiront avec un tabouret.
Parce que peut-être, peut-être seulement, si nous tapions du poing pour être respectés, nous, en tant que professionnels, si nous nous battions pour avoir des meilleures conditions de travail pour nous, alors peut-être, peut-être, celles-ci s'amélioreraient pour les élèves. Mais ce serait la cerise sur le gâteau.
(J'espère ne pas faire de " politique" avec ce post: dans le cas contraire, je présente d'avance mes excuses...).
Mais je doute que les syndicats du privé -ceux de la fonction publique hospitalière ont un peu le même problème- se préoccupent tant que cela du "client". Les autres syndicats défendent leurs adhérents, sans s'interroger sur la "qualité", l'efficience du travail, ou du confort des clients ( pour nous, les usagers): la sécurité des travailleurs, les conditions de leur activité, leur rémunération, oui. Le reste...
Je vais sans doute en choquer, mais, à un moment donné, il faut arrêter de tout mélanger. Si les parents - dont je suis, les citoyens de façon plus large-prennent enfin conscience de la casse de l'école, lancent une grève générale, veulent défiler et réclamer une amélioration de l'E.N, j'irai à leurs côtés. Je vote en examinant la partie concernant l'école, non par corporatisme, mais parce que j'estime que c'est un secteur essentiel et la pierre de touche de la pertinence de la réflexion politique d'un parti, sans compter que sur ce sujet, je sais que j'ai un degré d'expertise suffisant pour voir si le diagnostic est bon, si les solutions proposées ont un intérêt.
Mais étant donné ce qu'est devenu le métier, j'aimerais qu'on prennent les choses en se préoccupant de l'enseignant quand il s'agit de revendications syndicales.
Pas de contractuel recruté en speed dating ou alors ne pas demander aux titulaires de jouer les tuteurs bénévoles. Tolérance zéro pour les violences et débordements des élèves et des parents, le harcèlement de l'administration. Réelles primes pour ceux qui travaillent dans des zones où il faut, en début de carrière laisser 30 % de son salaire pour avoir un petit studio. Limitation des tâches, réunions, concertation, projets, macramé, différentes de la transmission des connaissances qui est notre mission première - si j'avais voulu devenir conseillère d'orientation, je pense que j'aurais su me débrouiller pour le devenir.Etc. Et arrêter d'accepter des miettes, de s'asseoir sur un strapontin pour laisser le fauteuil aux malheureux élèves- qui de toutes façons finiront avec un tabouret.
Parce que peut-être, peut-être seulement, si nous tapions du poing pour être respectés, nous, en tant que professionnels, si nous nous battions pour avoir des meilleures conditions de travail pour nous, alors peut-être, peut-être, celles-ci s'amélioreraient pour les élèves. Mais ce serait la cerise sur le gâteau.
(J'espère ne pas faire de " politique" avec ce post: dans le cas contraire, je présente d'avance mes excuses...).
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Prof NazaireNiveau 3
Danska a écrit:
Pour ma part je n'intègrerai jamais une organisation qui parle de notre progression en évoquant "les profs" en tout cas. Si on veut être respectés on peut commencer par se respecter nous-mêmes, ce serait un bon début.
Bonjour @Danska, pourrais-tu développer pourquoi le terme de "prof" (en langage actuel, les professeurs/es) te donne le sentiment de ne pas être respectée ? Ou est-ce le fait de ne pas inclure les CPE et autres intervenants ? Merci !
- JacqGuide spirituel
Prof Nazaire a écrit:Danska a écrit:
Pour ma part je n'intègrerai jamais une organisation qui parle de notre progression en évoquant "les profs" en tout cas. Si on veut être respectés on peut commencer par se respecter nous-mêmes, ce serait un bon début.
Bonjour @Danska, pourrais-tu développer pourquoi le terme de "prof" (en langage actuel, les professeurs/es) te donne le sentiment de ne pas être respectée ? Ou est-ce le fait de ne pas inclure les CPE et autres intervenants ? Merci !
La deuxième partie n'a aucun rapport avec ta question...
- DanskaProphète
Prof Nazaire a écrit:Danska a écrit:
Pour ma part je n'intègrerai jamais une organisation qui parle de notre progression en évoquant "les profs" en tout cas. Si on veut être respectés on peut commencer par se respecter nous-mêmes, ce serait un bon début.
Bonjour @Danska, pourrais-tu développer pourquoi le terme de "prof" (en langage actuel, les professeurs/es) te donne le sentiment de ne pas être respectée ? Ou est-ce le fait de ne pas inclure les CPE et autres intervenants ? Merci !
C'est du trollage ou tu es vraiment aussi naïf ?
- Charles-MauriceNiveau 10
Parfaitement résumé, j espère que les syndicats vont lire, et enfin comprendre.Ponocrates a écrit:Le "problème" des syndicats de l'enseignement, c'est que, souvent ils se préoccupent autant des élèves que de nous. Je comprends bien l'idée :défendre un enseignement de qualité, parce que faire progresser les élèves est également gratifiant pour nous, et qu'il est important pour un certain nombre d'entre nous que notre activité ait un sens, une utilité.
Mais je doute que les syndicats du privé -ceux de la fonction publique hospitalière ont un peu le même problème- se préoccupent tant que cela du "client". Les autres syndicats défendent leurs adhérents, sans s'interroger sur la "qualité", l'efficience du travail, ou du confort des clients ( pour nous, les usagers): la sécurité des travailleurs, les conditions de leur activité, leur rémunération, oui. Le reste...
Je vais sans doute en choquer, mais, à un moment donné, il faut arrêter de tout mélanger. Si les parents - dont je suis, les citoyens de façon plus large-prennent enfin conscience de la casse de l'école, lancent une grève générale, veulent défiler et réclamer une amélioration de l'E.N, j'irai à leurs côtés. Je vote en examinant la partie concernant l'école, non par corporatisme, mais parce que j'estime que c'est un secteur essentiel et la pierre de touche de la pertinence de la réflexion politique d'un parti, sans compter que sur ce sujet, je sais que j'ai un degré d'expertise suffisant pour voir si le diagnostic est bon, si les solutions proposées ont un intérêt.
Mais étant donné ce qu'est devenu le métier, j'aimerais qu'on prennent les choses en se préoccupant de l'enseignant quand il s'agit de revendications syndicales.
Pas de contractuel recruté en speed dating ou alors ne pas demander aux titulaires de jouer les tuteurs bénévoles. Tolérance zéro pour les violences et débordements des élèves et des parents, le harcèlement de l'administration. Réelles primes pour ceux qui travaillent dans des zones où il faut, en début de carrière laisser 30 % de son salaire pour avoir un petit studio. Limitation des tâches, réunions, concertation, projets, macramé, différentes de la transmission des connaissances qui est notre mission première - si j'avais voulu devenir conseillère d'orientation, je pense que j'aurais su me débrouiller pour le devenir.Etc. Et arrêter d'accepter des miettes, de s'asseoir sur un strapontin pour laisser le fauteuil aux malheureux élèves- qui de toutes façons finiront avec un tabouret.
Parce que peut-être, peut-être seulement, si nous tapions du poing pour être respectés, nous, en tant que professionnels, si nous nous battions pour avoir des meilleures conditions de travail pour nous, alors peut-être, peut-être, celles-ci s'amélioreraient pour les élèves. Mais ce serait la cerise sur le gâteau.
(J'espère ne pas faire de " politique" avec ce post: dans le cas contraire, je présente d'avance mes excuses...).
- henrietteMédiateur
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