Écrit des EAF

Désolé si la question a déjà été posée (auquel cas, je remercie nos modérateurs bien aimés de déplacer ou supprimer ma question).
Si je résume les sessions 2020 et 2021, nous avons d'abord vu la disparition tardive des EAF en 2020 puis, pour l'écrit, la multiplication des sujets par 2 en 2021, sujets relevant d'objets d'étude différents.
Pour 2022, comment comprenez-vous la répartition des sujets à l'écrit ?
Un seul objet d'étude tombe et, au sein de cet unique objet d'étude, choix entre commentaire et dissertation.
Ou bien : le sujet de commentaire et celui de dissertation peuvent ressortir à 2 objets d'étude différents.
Merci de vos lumières !

Je dirais deux OE différents.

Je pense aussi qu'il s'agira de deux OE différents.

Mais c'est vrai que ce n'est écrit nulle part, j'avais cherché (peut-être mal ceci dit). Donc, ce n'est pas du domaine de l'impossible non plus que ce soit le même objet d'étude.

Effectivement ce n’est écrit nulle part . Dans l’équipe de lettres on penche pour deux objets d’étude. De toute façon, l.’EAF est devenue trop complexe et on ne nous donne jamais d’informations précises. C’est fatiguant.

Au vu des sujets 2021* et même 2020**, puisque les sujets prévus pour l'épreuve annulée en juin ont été "resservis" en septembre pour certains candidats, on peut quand même fortement s'attendre à 2 objets d'étude différents, non ?
*sujet 1 : commentaire sur le roman, dissertation sur la poésie / sujet 2 : commentaire sur la poésie, dissertation sur le théâtre
**commentaire sur la poésie, dissertation sur le roman
C'est effectivement dommage que cela ne soit pas acté par un texte officiel...

Il y aura de nouveau deux sujets au lieu d'un cette année ?

Normalement non.

C'est bien ce qu'il me semblait.

Le commentaire n'est pas forcément sur le même OE.

Blondie a écrit: De toute façon, l.’EAF est devenue trop complexe et on ne nous donne jamais d’informations précises. C’est fatiguant.

C'est aussi mon avis. Je trouve que tout est si compliqué ! On fait des explications de texte toute l'année, mais le jour de l'examen les élèves... doivent faire un commentaire !? On doit étudier une oeuvre pour elle-même mais prendre en compte un parcours qui fonctionne de fait comme une grille de lecture... La dissertation porte sur une oeuvre précise mais on indique aux élèves qu'ils peuvent utiliser des exemples tirés d'autres oeuvres !? On m'explique comment on dit qui est le héros tragique dans Britannicus en s'appuyant sur Cinna ? Et on a une épreuve orale composée de deux parties, la première se décomposant elle-même en trois temps et la seconde en deux temps ; bref, en vingt minutes, il faut mettre cinq notes !?

Quand mes élèves me posent une question sur les EAF, je dois toujours leur en poser deux ou trois à mon tour avant d'arriver à comprendre précisément de quoi ils parlent. Vous parlez de l'écrit ou de l'oral ? Vous parlez de la première partie de l'épreuve orale ou de la seconde ? Pendant une bonne partie de l'année, ils peinent à répondre, car ils ne s'y retrouvent pas eux-mêmes...

Et puis, j'en ai assez de la course aux textes. On a fini le texte 5 ? Eh bien, faisons le texte 6 ! On a fini le texte 6 ? Eh bien, faisons le texte 7... et ainsi de suite jusqu'à plus soif. Ce soûle les élèves... et leur prof.

J'aimerais tellement que les choses soient simples, logiques, claires... et si possible agréables !

Cochonou a écrit:

Blondie a écrit: De toute façon, l.’EAF est devenue trop complexe et on ne nous donne jamais d’informations précises. C’est fatiguant.

C'est aussi mon avis. Je trouve que tout est si compliqué ! On fait des explications de texte toute l'année, mais le jour de l'examen les élèves... doivent faire un commentaire !? On doit étudier une oeuvre pour elle-même mais prendre en compte un parcours qui fonctionne de fait comme une grille de lecture... La dissertation porte sur une oeuvre précise mais on indique aux élèves qu'ils peuvent utiliser des exemples tirés d'autres oeuvres !? On m'explique comment on dit qui est le héros tragique dans Britannicus en s'appuyant sur Cinna ? Et on a une épreuve orale composée de deux parties, la première se décomposant elle-même en trois temps et la seconde en deux temps ; bref, en vingt minutes, il faut mettre cinq notes !?

Quand mes élèves me posent une question sur les EAF, je dois toujours leur en poser deux ou trois à mon tour avant d'arriver à comprendre précisément de quoi ils parlent. Vous parlez de l'écrit ou de l'oral ? Vous parlez de la première partie de l'épreuve orale ou de la seconde ? Pendant une bonne partie de l'année, ils peinent à répondre, car ils ne s'y retrouvent pas eux-mêmes...

Et puis, j'en ai assez de la course aux textes. On a fini le texte 5 ? Eh bien, faisons le texte 6 ! On a fini le texte 6 ? Eh bien, faisons le texte 7... et ainsi de suite jusqu'à plus soif. Ce soûle les élèves... et leur prof.

J'aimerais tellement que les choses soient simples, logiques, claires... et si possible agréables !

Tu décris très bien ce que je vis et ressens avec le programme et les classes de première. Je trouve que ça démotive tous les élèves un peu fragiles ou un peu moyens. C'est pourtant une discipline qu'ils aiment bien mais là, c'est du gavage et pour les enseignants, il y a un côté punitif et déplaisant. On court après le temps, on finit l'année sur le fil, et si on fait le bilan de l'année, on n'aurait pas pu faire autrement parce que les moyens ne nous en sont pas donnés. Et pour quel objectif ? L'épreuve écrite de français a un petit coefficient 5, et tant mieux me direz-vous, parce que c'est la moins réussie.
On s'est même demandé avec des collègues dans quelle discipline, philosophie et HLP mises à part, les élèves rédigeaient encore en terminale. Existe-t-il des dissertations ou travaux équivalents en HGGSP ? En SES ? Ne parlons pas d'AMC...
Et jusqu'à quand va-t-on en français pouvoir maintenir ce niveau d'exigence à contre-courant de tout le reste ?
Vous l'aurez compris, ça me déprime

Shakti a écrit:

Cochonou a écrit:

Blondie a écrit: De toute façon, l.’EAF est devenue trop complexe et on ne nous donne jamais d’informations précises. C’est fatiguant.

C'est aussi mon avis. Je trouve que tout est si compliqué ! On fait des explications de texte toute l'année, mais le jour de l'examen les élèves... doivent faire un commentaire !? On doit étudier une oeuvre pour elle-même mais prendre en compte un parcours qui fonctionne de fait comme une grille de lecture... La dissertation porte sur une oeuvre précise mais on indique aux élèves qu'ils peuvent utiliser des exemples tirés d'autres oeuvres !? On m'explique comment on dit qui est le héros tragique dans Britannicus en s'appuyant sur Cinna ? Et on a une épreuve orale composée de deux parties, la première se décomposant elle-même en trois temps et la seconde en deux temps ; bref, en vingt minutes, il faut mettre cinq notes !?

Quand mes élèves me posent une question sur les EAF, je dois toujours leur en poser deux ou trois à mon tour avant d'arriver à comprendre précisément de quoi ils parlent. Vous parlez de l'écrit ou de l'oral ? Vous parlez de la première partie de l'épreuve orale ou de la seconde ? Pendant une bonne partie de l'année, ils peinent à répondre, car ils ne s'y retrouvent pas eux-mêmes...

Et puis, j'en ai assez de la course aux textes. On a fini le texte 5 ? Eh bien, faisons le texte 6 ! On a fini le texte 6 ? Eh bien, faisons le texte 7... et ainsi de suite jusqu'à plus soif. Ce soûle les élèves... et leur prof.

J'aimerais tellement que les choses soient simples, logiques, claires... et si possible agréables !

Tu décris très bien ce que je vis et ressens avec le programme et les classes de première. Je trouve que ça démotive tous les élèves un peu fragiles ou un peu moyens. C'est pourtant une discipline qu'ils aiment bien mais là, c'est du gavage et pour les enseignants, il y a un côté punitif et déplaisant. On court après le temps, on finit l'année sur le fil, et si on fait le bilan de l'année, on n'aurait pas pu faire autrement parce que les moyens ne nous en sont pas donnés. Et pour quel objectif ? L'épreuve écrite de français a un petit coefficient 5, et tant mieux me direz-vous, parce que c'est la moins réussie.
On s'est même demandé avec des collègues dans quelle discipline, philosophie et HLP mises à part, les élèves rédigeaient encore en terminale. Existe-t-il des dissertations ou travaux équivalents en HGGSP ? En SES ? Ne parlons pas d'AMC...
Et jusqu'à quand va-t-on en français pouvoir maintenir ce niveau d'exigence à contre-courant de tout le reste ?
Vous l'aurez compris, ça me déprime

Juste pour répondre à ce passage : nous n'en sommes pas encore au seul QCM sans justification tout de même. En SES, les élèves ont une épreuve de 4h et le choix entre une dissertation et une "épreuve composée" dont 1 partie sur les trois, notée sur 10 points, consiste en un raisonnement argumenté -les deux précédentes étant une question de cours et une étude de document. Dans tous les cas, uniquement de la rédaction structurée. En HGGSP, c'est dans la même veine, même si ce n'est pas organisé de la même manière.

Laverdure a écrit:

Shakti a écrit:

Cochonou a écrit:

Blondie a écrit: De toute façon, l.’EAF est devenue trop complexe et on ne nous donne jamais d’informations précises. C’est fatiguant.

C'est aussi mon avis. Je trouve que tout est si compliqué ! On fait des explications de texte toute l'année, mais le jour de l'examen les élèves... doivent faire un commentaire !? On doit étudier une oeuvre pour elle-même mais prendre en compte un parcours qui fonctionne de fait comme une grille de lecture... La dissertation porte sur une oeuvre précise mais on indique aux élèves qu'ils peuvent utiliser des exemples tirés d'autres oeuvres !? On m'explique comment on dit qui est le héros tragique dans Britannicus en s'appuyant sur Cinna ? Et on a une épreuve orale composée de deux parties, la première se décomposant elle-même en trois temps et la seconde en deux temps ; bref, en vingt minutes, il faut mettre cinq notes !?

Quand mes élèves me posent une question sur les EAF, je dois toujours leur en poser deux ou trois à mon tour avant d'arriver à comprendre précisément de quoi ils parlent. Vous parlez de l'écrit ou de l'oral ? Vous parlez de la première partie de l'épreuve orale ou de la seconde ? Pendant une bonne partie de l'année, ils peinent à répondre, car ils ne s'y retrouvent pas eux-mêmes...

Et puis, j'en ai assez de la course aux textes. On a fini le texte 5 ? Eh bien, faisons le texte 6 ! On a fini le texte 6 ? Eh bien, faisons le texte 7... et ainsi de suite jusqu'à plus soif. Ce soûle les élèves... et leur prof.

J'aimerais tellement que les choses soient simples, logiques, claires... et si possible agréables !

Tu décris très bien ce que je vis et ressens avec le programme et les classes de première. Je trouve que ça démotive tous les élèves un peu fragiles ou un peu moyens. C'est pourtant une discipline qu'ils aiment bien mais là, c'est du gavage et pour les enseignants, il y a un côté punitif et déplaisant. On court après le temps, on finit l'année sur le fil, et si on fait le bilan de l'année, on n'aurait pas pu faire autrement parce que les moyens ne nous en sont pas donnés. Et pour quel objectif ? L'épreuve écrite de français a un petit coefficient 5, et tant mieux me direz-vous, parce que c'est la moins réussie.
On s'est même demandé avec des collègues dans quelle discipline, philosophie et HLP mises à part, les élèves rédigeaient encore en terminale. Existe-t-il des dissertations ou travaux équivalents en HGGSP ? En SES ? Ne parlons pas d'AMC...
Et jusqu'à quand va-t-on en français pouvoir maintenir ce niveau d'exigence à contre-courant de tout le reste ?
Vous l'aurez compris, ça me déprime

Juste pour répondre à ce passage : nous n'en sommes pas encore au seul QCM sans justification tout de même. En SES, les élèves ont une épreuve de 4h et le choix entre une dissertation et une "épreuve composée" dont 1 partie sur les trois, notée sur 10 points, consiste en un raisonnement argumenté -les deux précédentes étant une question de cours et une étude de document. Dans tous les cas, uniquement de la rédaction structurée. En HGGSP, c'est dans la même veine, même si ce n'est pas organisé de la même manière.

Merci de le préciser, je posais très naïvement la question. Je savais pour l'épreuve composée, pas pour la dissertation avec documents.

Etude de document ou composition en HGGSP (et oui, on les fait rédiger).

Cochonou a écrit:

C'est aussi mon avis. Je trouve que tout est si compliqué ! On fait des explications de texte toute l'année, mais le jour de l'examen les élèves... doivent faire un commentaire !? On doit étudier une oeuvre pour elle-même mais prendre en compte un parcours qui fonctionne de fait comme une grille de lecture... La dissertation porte sur une oeuvre précise mais on indique aux élèves qu'ils peuvent utiliser des exemples tirés d'autres oeuvres !? On m'explique comment on dit qui est le héros tragique dans Britannicus en s'appuyant sur Cinna ? Et on a une épreuve orale composée de deux parties, la première se décomposant elle-même en trois temps et la seconde en deux temps ; bref, en vingt minutes, il faut mettre cinq notes !?

Quand mes élèves me posent une question sur les EAF, je dois toujours leur en poser deux ou trois à mon tour avant d'arriver à comprendre précisément de quoi ils parlent. Vous parlez de l'écrit ou de l'oral ? Vous parlez de la première partie de l'épreuve orale ou de la seconde ? Pendant une bonne partie de l'année, ils peinent à répondre, car ils ne s'y retrouvent pas eux-mêmes...

Et puis, j'en ai assez de la course aux textes. On a fini le texte 5 ? Eh bien, faisons le texte 6 ! On a fini le texte 6 ? Eh bien, faisons le texte 7... et ainsi de suite jusqu'à plus soif. Ce soûle les élèves... et leur prof.

J'aimerais tellement que les choses soient simples, logiques, claires... et si possible agréables !

Je suis bien d'accord avec toi.

[quote="Cochonou"]

Blondie a écrit: La dissertation porte sur une oeuvre précise mais on indique aux élèves qu'ils peuvent utiliser des exemples tirés d'autres oeuvres !? On m'explique comment on dit qui est le héros tragique dans Britannicus en s'appuyant sur Cinna ?

Exactement ! Totalement d'accord avec toi.
Et je suis convaincu qu'ils referont la même bêtise cette année.

Pour info, le sujet d’écrit d’Amérique du Nord propose bien deux objets d’étude: théâtre pour le commentaire et roman pour la dissertation.

Blondie a écrit:Pour info, le sujet d’écrit d’Amérique du Nord propose bien deux objets d’étude: théâtre pour le commentaire et roman pour la dissertation.

Je viens de le regarder, j'ai trouvé les dissertations très abordables.

A propos des sujets de dissertation d' Amérique du Nord ...
Cela signifie-t-il que le Parcours : "Le personnage de roman, esthétiques et valeurs"
a très peu de chance de retomber le 16 Juin ?

Ma fille se sent plus à l'aise avec les sujets  de dissertation  et ne veut pas entendre parler de commentaire de texte tant elle craint de paraphraser le texte.
Elle a beaucoup travaillé le Rouge et le Noir mais je lui conseille de se focaliser sur les 3 autres parcours maintenant. Ais-je raison ?
Elle adore Alcools, mais déteste "Juste la fin du monde" (même en regardant la captation de la comédie Française dont les comédiens sont habités par le texte ) Quant à la Bruyère, l'oeuvre est loin de l'enthousiasmer autant qu' Alcools.
Bref, je lui dis ne pas rejeter completement le commentaire de texte !

Oui, tu as raison. Tout peut tomber et je me garderais bien de faire des pronostics. Si on maîtrise la dissertation et les œuvres, l'épreuve est tout à fait jouable mais il ne faut pas laisser tomber le commentaire car on peut être déstabilisé par un sujet de dissertation. C'est le discours que je tiens à mes élèves.

Mon fils ne jure que par le commentaire. Je croise les doigts.

La dissertation demande plus de travail en amont mais me semble moins aléatoire et plus porteuse en terme de bonnes notes.

Tout à fait.

roxanne a écrit:La dissertation demande plus de travail en amont mais me semble moins aléatoire et plus porteuse en terme de bonnes notes.

Selon moi, elle a le même défaut que la dissertation d'avant la réforme. C'est plus une question de cours qu'une dissertation proprement dite. Les notes de dissertation sont plus élevées (les raisons sont multiples). Peut-être est-ce suffisant pour le baccalauréat. Néanmoins ce terme de dissertation convient mal.
Merci de ne pas frapper trop fort sur mon propos.