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- DanskaProphète
Pour avoir un conjoint ingénieur qui cherche justement en ce moment un autre poste avec des contraintes très fortes, je suis absolument convaincue du contraire... Cela dit le système de mutations reste très contraignant : ce qui bloque mon conjoint actuellement, ce n'est pas ses contraintes à lui, ce sont les miennes. En clair il trouverait un autre poste sans difficulté dans une autre région (il a déjà décliné plusieurs offres), sauf que je ne pourrais pas le suivre ou en tout pas avant plusieurs années le temps d'obtenir une mutation à l'inter puis d'obtenir un poste bien placé à l'intra.
Après mon exemple est un peu biaisé, au-delà du fait qu'il ne s'agit justement qu'un exemple : je suis dans une discipline à petits effectifs, ça réduit considérablement les possibilités de mutations (cela dit lui est très spécialisé dans un domaine bien précis, et a déjà eu plusieurs offres intéressantes quand même).
Après mon exemple est un peu biaisé, au-delà du fait qu'il ne s'agit justement qu'un exemple : je suis dans une discipline à petits effectifs, ça réduit considérablement les possibilités de mutations (cela dit lui est très spécialisé dans un domaine bien précis, et a déjà eu plusieurs offres intéressantes quand même).
- MathadorEmpereur
Ce n'est certes pas le cas, mais il y a des raisons objectives pour lesquelles cela poserait moins de problèmes en entreprise:Enaeco a écrit:J'ai l'impression que dans la comparaison entre le système de mutation et le monde de l'entreprise, on considère qu'un ingénieur trouve le poste qu'il veut et où il veut et si ça ne lui convient pas, il n'a qu'à démissionner et traverser la rue pour trouver mieux en face.
1) Le système des mutations de l'EN est fait pour empêcher de muter à cause de l'ancienneté de poste non plafonnée qui incite à bloquer son poste actuel pour espérer enfin, un jour, muter là où on souhaite ; avec un mouvement à 1 tour et une ancienneté de poste plafonnée à 5 ans on aurait déjà un système plus fluide.
2) Les missions de l'EN font que l'essentiel des postes sont répartis proportionnellement à la population, ce qui n'est pas le cas dans le privé ou même dans une partie du secteur public. Si je fonde une boîte privée, l'attractivité de Montpellier ou de Toulouse pourra m'inciter à établir ma boîte là-bas, alors que l'EN ne se permettra pas d'avoir 20 élèves par classe à Montpellier et Toulouse et 40 élèves par classe à Pétaouchnok, même si cela correspondrait mieux aux souhaits d'affectation des enseignants.
3) Si on travaille dans le privé, on peut faire plus de compromis et par exemple accepter de travailler pour
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- dandelionVénérable
J’ai été en dispo pour suivre mon mari quasiment à chaque mutation. Mais son salaire a toujours été suffisant pour faire vivre une famille.
Il y a une pénurie d’ingénieurs dans certains secteurs. Après quarante-cinq ans, c’est une autre histoire, mais pour un jeune qui est mobile et qui a une formation correcte, il y a du travail.
Moi aussi j’ai eu un poste fixe, dans un lycée tranquille, comme néotit. Sauf que deux ans après, mesure de carte, collège à 45 minutes de chez moi zone rurale) et encore plus loin du travail de mon mari (on habitait à petite ville du milieu, même pas possible de déménager compte-tenu de la géographie), grossesse à risque et très vite arrêtée (trouver un poste de PRAG proche d’une maternité de niveau trois a sauvé sans doute aucun la vie de ma deuxième fille et probablement la mienne, un coup de chance car ce n’est pas le médecin-conseil du rectorat qui m’a aidée - cela dit, une collègue de mon mari dans le même cas que moi a elle enchaîné les fausses-couches tardives parce qu’elle avait peur de perdre son boulot si elle se faisait arrêter, donc avantage EN dans ce cas quand même, d’autant plus que mon salaire a été maintenu). Quand j’ai suivi mon mari, poste vraiment pas sympa (les collègues m’avaient gentiment donné quatre niveaux, et toutes avaient leur salle, sauf moi), avec de la route, et qui m’a coûté tous mes points. Et de toute façon, le poste de lycée que j’ai eu en débutant n’existe plus, puisque les horaires et les contraintes sont aujourd’hui totalement différents (et je dis ça de loin, de près je suppose que c’est pire que ce que je crois).
Et puis, je suis en train de regarder les offres de location sur l’académie de Versailles précisément, et il faut quand même noter que, s’il est possible d’avoir un poste fixe, les prix du logement y sont astronomiques.
Il y a une pénurie d’ingénieurs dans certains secteurs. Après quarante-cinq ans, c’est une autre histoire, mais pour un jeune qui est mobile et qui a une formation correcte, il y a du travail.
Moi aussi j’ai eu un poste fixe, dans un lycée tranquille, comme néotit. Sauf que deux ans après, mesure de carte, collège à 45 minutes de chez moi zone rurale) et encore plus loin du travail de mon mari (on habitait à petite ville du milieu, même pas possible de déménager compte-tenu de la géographie), grossesse à risque et très vite arrêtée (trouver un poste de PRAG proche d’une maternité de niveau trois a sauvé sans doute aucun la vie de ma deuxième fille et probablement la mienne, un coup de chance car ce n’est pas le médecin-conseil du rectorat qui m’a aidée - cela dit, une collègue de mon mari dans le même cas que moi a elle enchaîné les fausses-couches tardives parce qu’elle avait peur de perdre son boulot si elle se faisait arrêter, donc avantage EN dans ce cas quand même, d’autant plus que mon salaire a été maintenu). Quand j’ai suivi mon mari, poste vraiment pas sympa (les collègues m’avaient gentiment donné quatre niveaux, et toutes avaient leur salle, sauf moi), avec de la route, et qui m’a coûté tous mes points. Et de toute façon, le poste de lycée que j’ai eu en débutant n’existe plus, puisque les horaires et les contraintes sont aujourd’hui totalement différents (et je dis ça de loin, de près je suppose que c’est pire que ce que je crois).
Et puis, je suis en train de regarder les offres de location sur l’académie de Versailles précisément, et il faut quand même noter que, s’il est possible d’avoir un poste fixe, les prix du logement y sont astronomiques.
- EnaecoVénérable
Danska a écrit:En clair il trouverait un autre poste sans difficulté dans une autre région (il a déjà décliné plusieurs offres)
dandelion a écrit:J’ai été en dispo pour suivre mon mari quasiment à chaque mutation. Mais son salaire a toujours été suffisant pour faire vivre une famille.
Il y a une pénurie d’ingénieurs dans certains secteurs. Après quarante-cinq ans, c’est une autre histoire, mais pour un jeune qui est mobile et qui a une formation correcte, il y a du travail.
dandelion, pour compléter, tu dis avoir muté tous les 5 ans pendant 25 ans. Si ce n'est pas trop indiscret, est-ce une mutation "forcée", un souhait de mobilité ou un souhait de promotion.
Vos deux posts illustrent bien le fait qu'un ingé ne trouve pas non plus le poste idéal (géographiquement et professionnellement) en un claquement de doigt.
- DanskaProphète
dandelion a écrit:J’ai été en dispo pour suivre mon mari quasiment à chaque mutation. Mais son salaire a toujours été suffisant pour faire vivre une famille.
C'est un sacrifice que je ne suis pas prête à faire (sans juger aucunement les choix que vous avez pu faire dans ta famille, et qui ne regardent que vous). Ce n'est même pas une question de salaire, même si on y perdrait en niveau de vie si je devais arrêter de travailler, mais de dignité personnelle : j'ai fait des études, je possède des diplômes, j'ai passé un concours, mon conjoint et moi avons le même niveau d'étude, il est absolument inenvisageable que je cesse de travailler pour m'occuper des enfants afin que lui puisse s'accomplir dans sa carrière.
J'ai fait des concessions (le trajet pendant des années pour que lui soit proche de son travail), il en fait aussi puisqu'il renonce à développer sa carrière à coup de mobilité géographique. On partage de la même façon qu'on partage les tâches ménagères ou l'éducation des enfants, ça ne semble pas anormal, mais il est évident qu'il serait plus facile de changer de région pour lui que pour moi et que c'est bien mon travail qui le coince ici, pas l'inverse.
Et ça c'est un point qui engage toute la famille, quand famille il y a : les points de rapprochement familial peuvent faciliter une mutation, mais ça ne suffit pas toujours et en contrepartie un enseignant dans la famille bloque pas mal l'autre membre du couple si celui-ci a besoin de bouger pour poursuivre sa carrière, sauf au prix de lourdes concessions.
- lene75Prophète
Danska a écrit:il renonce à développer sa carrière à coup de mobilité géographique.
Même chose pour le mien. Il est dans la fonction publique, mais ça ne change pas grand chose. Quand il travaillait dans le privé, il était appelé "ingénieur", cette appellation regroupant bien des réalités différentes. Pour lui qui est dans un domaine utlra-spécialisé, c'est plus à l'étranger qu'en région que ça se joue. Il a déjà eu plusieurs offres alléchantes pour aller travailler de façon provisoire à l'étranger dans différents pays, parfois au bout du monde, expériences qui boosteraient sa carrière, mais je ne pourrais pas le suivre, parce qu'il serait revenu avant que je n'obtienne un poste sur place, et si je prenais une dispo pendant ce temps, tout ce que j'aurais gagné, c'est d'avoir perdu mon poste. Inversement, on a plusieurs couples de copains dont l'un ou l'autre a pu suivre son conjoint à l'étranger, y trouver du boulot, et être d'autant plus "désirable" sur le marché du travail au retour.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- dandelionVénérable
A l’exception des Etats-Unis, j’ai toujours travaillé. J’ai toujours assez facilement trouvé du travail d’ailleurs, mal payé, mais du travail, et pas forcément inintéressant. Pour mon mari, chaque mutation est une promotion, et même si en théorie mon agrégation était plus difficile à obtenir que son diplôme d’ingénieur, je pense qu’il gagnerait au moins trois fois plus que moi aujourd’hui. D’ailleurs, je connais plein de femmes anciens profs mariées à des ingénieurs expats (Bourdieu avait raison). Mais comme je l’ai dit, j’ai commencé ma carrière par une mesure de carte, notre cheffe de section qui est partie en dépression à la suite des pressions exercées par l’administration, et comme j’avais des problèmes de santé, ça n’était pas non plus incitatif. J’aimais beaucoup le travail en lycée et j’ai aussi aimé enseigner en Suisse et faire du FLE aux Etats-Unis bénévolement, mais mon dernier poste en France, c’était vraiment l’horreur. Après, il y a des gens qui ont peut-être plus d’autorité naturelle ou qui s’accommodent davantage d’une administration malveillante ou défaillante, mais à tout prendre, si c’est pour rentrer crevé et stressé chez soi, c’est quand même mieux quand tu as l’argent pour te faire livrer à bouffer.
Pour la petite histoire, mon mari a eu un enseignant qui était ingénieur des Mines de Paris, et qui avait passé l’agrégation. De temps en temps, il me dit que cela lui plairait de transmettre à son tour, et là je lui explique que même s’il réussirait sans doute l’agrégation, il y a peu de chances qu’il obtienne un poste correct, et qu’il serait très très très mal payé. Et puis il a l’habitude d’avoir des toilettes où il y a un abattant et du papier toilette, et où tu peux aller quand tu en as envie plus ou moins (je sais que ça paraît très terre à terre, mais il y a vraiment des établissements où les bâtiments sont indignes). Et il se souvient de la quantité de travail que j’avais quand j’étais à plein temps, donc il n’idéalise pas cette partie là au moins. Enfin, il a passé son enfance à cinq dans un T1 avec toilettes sur le palier, alors il n’idéalise pas la vie de Bohême non plus. A vingt-cinq ans on accepte des choses qui sont pénibles à quarante ou à cinquante ans, et encore plus à soixante-cinq (et j’ai vu comment on traitait mes collègues plus âgés, dont certains avaient un niveau pourtant époustouflant).
C’est un métier que j’aime et comme Elaïna, je ne me vois pas faire autre chose, mais le poste que j’ai eu à mes débuts (un poste qui était intéressant à la fois intellectuellement et humainement, où j’avais un groupe de collègues qui travaillaient bien ensemble et que l’administration a brisé sans raison car nous avions dix heures sup’ en anglais), c’était mon pain blanc et il n’en reste pas même une miette.
Cela vaut le coup d’essayer, on est pas à l’abri d’un coup de chance après tout, et ceux qui s’engagent aujourd’hui se font sans doute moins d’illusions que nous pouvions en avoir il y a une trentaine d’années. Mieux vaut prévoir un plan de repli cependant.
Pour la petite histoire, mon mari a eu un enseignant qui était ingénieur des Mines de Paris, et qui avait passé l’agrégation. De temps en temps, il me dit que cela lui plairait de transmettre à son tour, et là je lui explique que même s’il réussirait sans doute l’agrégation, il y a peu de chances qu’il obtienne un poste correct, et qu’il serait très très très mal payé. Et puis il a l’habitude d’avoir des toilettes où il y a un abattant et du papier toilette, et où tu peux aller quand tu en as envie plus ou moins (je sais que ça paraît très terre à terre, mais il y a vraiment des établissements où les bâtiments sont indignes). Et il se souvient de la quantité de travail que j’avais quand j’étais à plein temps, donc il n’idéalise pas cette partie là au moins. Enfin, il a passé son enfance à cinq dans un T1 avec toilettes sur le palier, alors il n’idéalise pas la vie de Bohême non plus. A vingt-cinq ans on accepte des choses qui sont pénibles à quarante ou à cinquante ans, et encore plus à soixante-cinq (et j’ai vu comment on traitait mes collègues plus âgés, dont certains avaient un niveau pourtant époustouflant).
C’est un métier que j’aime et comme Elaïna, je ne me vois pas faire autre chose, mais le poste que j’ai eu à mes débuts (un poste qui était intéressant à la fois intellectuellement et humainement, où j’avais un groupe de collègues qui travaillaient bien ensemble et que l’administration a brisé sans raison car nous avions dix heures sup’ en anglais), c’était mon pain blanc et il n’en reste pas même une miette.
Cela vaut le coup d’essayer, on est pas à l’abri d’un coup de chance après tout, et ceux qui s’engagent aujourd’hui se font sans doute moins d’illusions que nous pouvions en avoir il y a une trentaine d’années. Mieux vaut prévoir un plan de repli cependant.
- mimiNiveau 9
Un jeune ingénieur issu d'une excellente école a effectivement beaucoup plus de facilité à aller voir ailleurs qu'un jeune agrégé, même normalien.
C'est beaucoup moins vrai si l'école est basique, beaucoup moins vrai s'il est senior,là où paradoxalement l'âge, et les points de stabilité qui vont avec, aident le professeur.
Cela étant, dans notre couple ingénieur / prof, c'est bien moi qui ai bloqué longtemps le changement vers des cieux plus ensoleillés vu qu'il m'a fallu attendre quelques siècles la manne me permettant de descendre.
Lui aurait sans problème trouvé du travail, sans doute un peu moins payé, mais juste un peu moins.
C'est beaucoup moins vrai si l'école est basique, beaucoup moins vrai s'il est senior,là où paradoxalement l'âge, et les points de stabilité qui vont avec, aident le professeur.
Cela étant, dans notre couple ingénieur / prof, c'est bien moi qui ai bloqué longtemps le changement vers des cieux plus ensoleillés vu qu'il m'a fallu attendre quelques siècles la manne me permettant de descendre.
Lui aurait sans problème trouvé du travail, sans doute un peu moins payé, mais juste un peu moins.
- ElaïnaDevin
C'est tout à fait ça mimi, et chaque couple est différent.
Ici on ne cherche pas spécialement à "bouger" (au grand dam de ma mère et de nombreux collègues qui ne comprennent pas que je ne souhaite pas "retourner chez nous" dans le Sud... sauf que "chez nous" c'est ici en IDF, dans le Sud c'est chez mes parents...). Mais parfois mon mari y pense. Il n'est pas ingénieur mais gagne très très bien sa vie. Sauf qu'ailleurs, il diviserait son salaire par deux et moi je me retrouverais TZR ou je ne sais quoi. Il faudrait qu'il trouve un super truc pour que je fasse le sacrifice de lâcher mon poste (plus que correct). Et inversement si je décidais de bouger (en candidatant en CPGE dans toute la France par exemple) ce serait à lui de faire un gros sacrifice. Dans tous les cas, ce serait idiot.
Après je maintiens qu'il y a une grosse tendance sur néo (mais pas que) à idéaliser les conditions de travail du privé en présentant les nôtres comme systématiquement apocalyptique. Non, il y a de tout, partout. Et pour une femme en particulier, la fonction publique a des avantages non négligeables.
Ici on ne cherche pas spécialement à "bouger" (au grand dam de ma mère et de nombreux collègues qui ne comprennent pas que je ne souhaite pas "retourner chez nous" dans le Sud... sauf que "chez nous" c'est ici en IDF, dans le Sud c'est chez mes parents...). Mais parfois mon mari y pense. Il n'est pas ingénieur mais gagne très très bien sa vie. Sauf qu'ailleurs, il diviserait son salaire par deux et moi je me retrouverais TZR ou je ne sais quoi. Il faudrait qu'il trouve un super truc pour que je fasse le sacrifice de lâcher mon poste (plus que correct). Et inversement si je décidais de bouger (en candidatant en CPGE dans toute la France par exemple) ce serait à lui de faire un gros sacrifice. Dans tous les cas, ce serait idiot.
Après je maintiens qu'il y a une grosse tendance sur néo (mais pas que) à idéaliser les conditions de travail du privé en présentant les nôtres comme systématiquement apocalyptique. Non, il y a de tout, partout. Et pour une femme en particulier, la fonction publique a des avantages non négligeables.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ProvenceEnchanteur
La paupérisation du métier est aussi une réalité douloureuse.
- DanskaProphète
Provence a écrit:La paupérisation du métier est aussi une réalité douloureuse.
Ça... Mon ingénieur personnel déjà mieux payé que moi va voir son salaire augmenter de plus de 5 % ce mois-ci, comme tous les ans à cette période, sans parler d'une augmentation spécifique pour compenser l'inflation et d'une prime particulière pour rattraper la baisse de son intéressement en plein covid. Alors je sais bien que ça ne fonctionne pas comme ça dans toutes les entreprises et que lui est plutôt pas mal loti, mais le fait est que dans l'EN on s'attend plutôt à 0 % d'augmentation cette année, pour la plupart d'entre nous.
L'argent ne fait pas tout, mais son absence n'aide pas.
- lene75Prophète
Mais si ce métier est si avantageux quand on sort d'une école d'ingénieurs, pourquoi autant de postes restent-ils vacants même en diminuant les exigences de recrutement ? Pourquoi donc si c'est si bien d'être prof avec un salaire de prof dans l'académie de Versailles quand on a un beau diplôme la rectrice est-elle obligée d'organiser un job dating pour recruter des centaines de personnes en abaissant le niveau de recrutement à bac+3 voire bac+2 dans certaines disciplines ? Je peine quand même à croire que les discussions sur neo aient tellement d'impact qu'elles arrivent à elles seules à dissuader tant de gens de se présenter. Il doit quand même y avoir un fond de vérité.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- ElaïnaDevin
Personne ne dit que c'est si bien... c'est juste que certains peuvent y trouver leur compte, et pas d'autres.
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- frimoussette77Guide spirituel
+1lene75 a écrit:Mais si ce métier est si avantageux quand on sort d'une école d'ingénieurs, pourquoi autant de postes restent-ils vacants même en diminuant les exigences de recrutement ? Pourquoi donc si c'est si bien d'être prof avec un salaire de prof dans l'académie de Versailles quand on a un beau diplôme la rectrice est-elle obligée d'organiser un job dating pour recruter des centaines de personnes en abaissant le niveau de recrutement à bac+3 voire bac+2 dans certaines disciplines ? Je peine quand même à croire que les discussions sur neo aient tellement d'impact qu'elles arrivent à elles seules à dissuader tant de gens de se présenter. Il doit quand même y avoir un fond de vérité.
Et l'académie de Versailles n'est la seule à être déficitaire.
Mon fils n'a eu que vraiment très peu d'heures de maths cette année. (Personne entre la rentrée et la Toussaint, puis une prof 3 semaines entre la Toussaint et Noël, quelques heures de ci-delà entre Noël et avril et plus de prof depuis le retour des vacances d'avril. Peut être deux heures cette semaine, le grand luxe !) Le prof d'éco a démissionné en cours d'année (remplacé presque immédiatement) et celui de SVT vient de disparaitre à son tour (sans remplaçant ce serait trop beau) La prof de français a été en arrêt plusieurs semaines mais remplacée donc ça ne compte pas. Je n'avais jamais connu une telle instabilité dans une équipe pédagogique.
C'est curieux mais les contractuels qui sont passés n'ont pas eu l'air d'apprécier et sont repartis plus ou moins vite dans le privé.
A la boulangerie, l'autre jour la vendeuse me disait que sa fille n'avait plus d'anglais depuis décembre et que le prof de philo était absent depuis quelques jours et que sa fille n'aurait plus qu'une heure (peut-être) avant l'épreuve du bac.
Mon aîné dans un autre lycée a été sauvé parce qu'une prof de l'établissement a accepté de prendre sa classe en heures sup à l'année.
La situation me semble assez inquiétante autour de moi.
- ProvenceEnchanteur
Elaïna a écrit:Personne ne dit que c'est si bien... c'est juste que certains peuvent y trouver leur compte, et pas d'autres.
Si on n’a pas besoin de gagner sa vie, ça peut être un boulot sympa effectivement.
- berzekoNiveau 8
Vous êtes tous mariées à des ingénieur ou quoi ? Le fait que ce soit un métier MAJORITAIREMENT féminin permet de tirer les salaires vers le bas, car ils savent que vous avez le salaire du mari en plus (souvent conséquent à ce que je vois, comme disait plus haut merci Bourdieu, rien ne change finalement). Tous les métiers majoritairement féminins étaient dans le même cas (rh, infirmières...) et la tendance montre qu'elles négocient beaucoup moins. Autant dire que cela les arrangent quand je vois des médias parler encore de salaire "d'appoint"
- EnaecoVénérable
Elaïna a écrit:Personne ne dit que c'est si bien... c'est juste que certains peuvent y trouver leur compte, et pas d'autres.
Et inversement, pour reprendre le ton de certains messages, si le métier d'enseignant est si dur et mal-payé que ça, pourquoi rester ?
(Ou dis autrement, si les avantages du métier ne compensent plus leurs inconvénients)
Trouvez un métier de fainéants et/ou bien payé et foncez. Vu le niveau de nos élèves, il n'y a pas grande concurrence.
- DanskaProphète
On peut y trouver son compte à titre personnel, si on a atterri dans un bon établissement près de chez soi sans avoir à craindre de suppression de poste par exemple, ou avoir déjà renoncé à quitter ce métier parce qu'on est trop âgé ou qu'on se pense incompétent pour tout autre métier.
Il n'empêche que dégradation des conditions de travail + incertitude des mutations + salaire qui ne compense pas grand-chose, ça suffit largement à expliquer pourquoi les concours de l'enseignement sont désertés.
@Berzeko, on est trois, il me semble, à avoir évoqué un conjoint ingénieur, dont Elaïna qui précise que son mari porte un autre titre. C'est un peu léger pour en conclure que toutes les femmes présentes sur Néo ont des conjoints ingénieurs, je pense.
Il n'empêche que dégradation des conditions de travail + incertitude des mutations + salaire qui ne compense pas grand-chose, ça suffit largement à expliquer pourquoi les concours de l'enseignement sont désertés.
@Berzeko, on est trois, il me semble, à avoir évoqué un conjoint ingénieur, dont Elaïna qui précise que son mari porte un autre titre. C'est un peu léger pour en conclure que toutes les femmes présentes sur Néo ont des conjoints ingénieurs, je pense.
- berzekoNiveau 8
Danska a écrit:On peut y trouver son compte à titre personnel, si on a atterri dans un bon établissement près de chez soi sans avoir à craindre de suppression de poste par exemple, ou avoir déjà renoncé à quitter ce métier parce qu'on est trop âgé ou qu'on se pense incompétent pour tout autre métier.
Il n'empêche que dégradation des conditions de travail + incertitude des mutations + salaire qui ne compense pas grand-chose, ça suffit largement à expliquer pourquoi les concours de l'enseignement sont désertés.
@Berzeko, on est trois, il me semble, à avoir évoqué un conjoint ingénieur, dont Elaïna qui précise que son mari porte un autre titre. C'est un peu léger pour en conclure que toutes les femmes présentes sur Néo ont des conjoints ingénieurs, je pense.
3 sur une conversation où vous êtes même pas 8 à répondre régulièrement ça me semble pas mal . Remplaçons ingénieur par cadre et la reproduction sociale de Bourdieu est parfaite !
- MitcindyNiveau 10
Berzeko : Perso, je suis mariée à un ingénieur, c'est vrai mais il ne gagne pas des mille et des cents non plus.
L'enseignement est une vraie passion chez moi, malgré des moments difficiles, j'aime le contact avec les élèves.
Mais le salaire est un VRAI scandale, mari ingénieur ou non...
L'enseignement est une vraie passion chez moi, malgré des moments difficiles, j'aime le contact avec les élèves.
Mais le salaire est un VRAI scandale, mari ingénieur ou non...
- DanskaProphète
berzeko a écrit:Danska a écrit:On peut y trouver son compte à titre personnel, si on a atterri dans un bon établissement près de chez soi sans avoir à craindre de suppression de poste par exemple, ou avoir déjà renoncé à quitter ce métier parce qu'on est trop âgé ou qu'on se pense incompétent pour tout autre métier.
Il n'empêche que dégradation des conditions de travail + incertitude des mutations + salaire qui ne compense pas grand-chose, ça suffit largement à expliquer pourquoi les concours de l'enseignement sont désertés.
@Berzeko, on est trois, il me semble, à avoir évoqué un conjoint ingénieur, dont Elaïna qui précise que son mari porte un autre titre. C'est un peu léger pour en conclure que toutes les femmes présentes sur Néo ont des conjoints ingénieurs, je pense.
3 sur une conversation où vous êtes même pas 8 à répondre régulièrement ça me semble pas mal . Remplaçons ingénieur par cadre et la reproduction sociale de Bourdieu est parfaite !
Ben on répond peut-être justement qu'avec un proche ingénieur on connaît un peu ce sujet justement... Si j'avais un conjoint ouvrier ou enseignant je n'aurais guère eu de raison d'intervenir dans un topic ouvert par un potentiel ingénieur voulant devenir enseignant.
- ElaïnaDevin
Provence a écrit:Elaïna a écrit:Personne ne dit que c'est si bien... c'est juste que certains peuvent y trouver leur compte, et pas d'autres.
Si on n’a pas besoin de gagner sa vie, ça peut être un boulot sympa effectivement.
J'ai la faiblesse de m'enorgueillir d'avoir de quoi nourrir ma famille sans le salaire de mon mari. Pour avoir il y a peu failli me séparer, j'ai compté...
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- HélipsProphète
Genre, y aurait un biais, et on ne pourrait pas tirer de conclusion d'un échantillon de 3 ?Danska a écrit:berzeko a écrit:Danska a écrit:On peut y trouver son compte à titre personnel, si on a atterri dans un bon établissement près de chez soi sans avoir à craindre de suppression de poste par exemple, ou avoir déjà renoncé à quitter ce métier parce qu'on est trop âgé ou qu'on se pense incompétent pour tout autre métier.
Il n'empêche que dégradation des conditions de travail + incertitude des mutations + salaire qui ne compense pas grand-chose, ça suffit largement à expliquer pourquoi les concours de l'enseignement sont désertés.
@Berzeko, on est trois, il me semble, à avoir évoqué un conjoint ingénieur, dont Elaïna qui précise que son mari porte un autre titre. C'est un peu léger pour en conclure que toutes les femmes présentes sur Néo ont des conjoints ingénieurs, je pense.
3 sur une conversation où vous êtes même pas 8 à répondre régulièrement ça me semble pas mal . Remplaçons ingénieur par cadre et la reproduction sociale de Bourdieu est parfaite !
Ben on répond peut-être justement qu'avec un proche ingénieur on connaît un peu ce sujet justement... Si j'avais un conjoint ouvrier ou enseignant je n'aurais guère eu de raison d'intervenir dans un topic ouvert par un potentiel ingénieur voulant devenir enseignant.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- DanskaProphète
Hélips a écrit:Genre, y aurait un biais, et on ne pourrait pas tirer de conclusion d'un échantillon de 3 ?Danska a écrit:berzeko a écrit:Danska a écrit:On peut y trouver son compte à titre personnel, si on a atterri dans un bon établissement près de chez soi sans avoir à craindre de suppression de poste par exemple, ou avoir déjà renoncé à quitter ce métier parce qu'on est trop âgé ou qu'on se pense incompétent pour tout autre métier.
Il n'empêche que dégradation des conditions de travail + incertitude des mutations + salaire qui ne compense pas grand-chose, ça suffit largement à expliquer pourquoi les concours de l'enseignement sont désertés.
@Berzeko, on est trois, il me semble, à avoir évoqué un conjoint ingénieur, dont Elaïna qui précise que son mari porte un autre titre. C'est un peu léger pour en conclure que toutes les femmes présentes sur Néo ont des conjoints ingénieurs, je pense.
3 sur une conversation où vous êtes même pas 8 à répondre régulièrement ça me semble pas mal . Remplaçons ingénieur par cadre et la reproduction sociale de Bourdieu est parfaite !
Ben on répond peut-être justement qu'avec un proche ingénieur on connaît un peu ce sujet justement... Si j'avais un conjoint ouvrier ou enseignant je n'aurais guère eu de raison d'intervenir dans un topic ouvert par un potentiel ingénieur voulant devenir enseignant.
Voilà, c'est une réalité cruelle et assez peu connue, mais parfois ça fait du bien de la rappeler
- EnaecoVénérable
A vrai dire, atome365 est inscrit depuis 2020 sur le forum.
A cette époque, il s'interrogeait déjà sur le métier d'enseignant.
La question initiale, 3 pages avant, ne porte d'ailleurs pas du tout sur le choix du métier (décision qui semble réfléchie et même avec un plan B).
A cette époque, il s'interrogeait déjà sur le métier d'enseignant.
La question initiale, 3 pages avant, ne porte d'ailleurs pas du tout sur le choix du métier (décision qui semble réfléchie et même avec un plan B).
- DanskaProphète
Un sujet qui au bout de trois pages dérive, surtout en l'absence de réponse du posteur initial, ça n'a rien de très original non plus.
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