- CondorcetOracle
J'ai appris sur le fil Twitter de Damien Petermann, doctorant en géographe la suppression du financement public de l'Ecole urbaine de Lyon dirigée par le géographe Michel Lussault. Le choix d'aborder ce sujet ici obéit à trois raisons :
- la décision paraît emblématique de la disette budgétaire dont souffrent aujourd'hui les sciences humaines et sociales ;
- l'Ecole urbaine de Lyon a co-édité la traduction française de Canicule. Chicago, été 1995 : Autopsie sociale d’une catastrophe du sociologue Eric Klinenberg qui vient de paraître et a été évoquée ici :
https://www.neoprofs.org/t136140p950-pour-qui-pensez-vous-voter-a-la-presidentielle#5387648
Un article de Médiacités résume l'affaire ici :
https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2022/03/29/le-gouvernement-torpille-lecole-urbaine-de-lyon-de-michel-lussault/+&cd=31&hl=it&ct=clnk&gl=fr
Pour comprendre ce qui "se joue", le fil de Damien Petermann m'a paru instructif : https://twitter.com/ClauselMarianne/status/1508796106012037124
Je souhaitais développer un peu mais en quelques mots, tout a été dit par les personnes citées :
- raréfaction et tarissement des financements en recherche géographique ;
- la publimétrie obsessionnelle : compter les publications dans des revues à comité de lecture ;
- une acception administrative de la recherche publique où la restitution des comptes finit par manger le coeur de l'activité académique.
En un mot comme en mille, la recherche publique en sciences humaines et sociales survit grâce à l'endurance de ses personnels quand les bouts de chandelle et les décisions vétilleuses tiennent lieu de soutien public.
- la décision paraît emblématique de la disette budgétaire dont souffrent aujourd'hui les sciences humaines et sociales ;
- l'Ecole urbaine de Lyon a co-édité la traduction française de Canicule. Chicago, été 1995 : Autopsie sociale d’une catastrophe du sociologue Eric Klinenberg qui vient de paraître et a été évoquée ici :
https://www.neoprofs.org/t136140p950-pour-qui-pensez-vous-voter-a-la-presidentielle#5387648
- les suppressions de financement sont aussi des suppressions de postes et avec rien, on ne pourra pas faire mieux.Canicule. Chicago, été 1995 : Autopsie sociale d’une catastrophe du sociologue Eric Klinenberg vient de paraître, traduit en français par Marc Saint-Upéry,
aux Éditions 205 et à l'École Urbaine de Lyon. L'auteur analyse la mortalité survenue à Chicago suite à la canicule de l'été 1995. Il met en évidence les écarts de mortalité suivant les quartiers et les liens sociaux.
Un article de Médiacités résume l'affaire ici :
https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2022/03/29/le-gouvernement-torpille-lecole-urbaine-de-lyon-de-michel-lussault/+&cd=31&hl=it&ct=clnk&gl=fr
Créée et dirigée par le célèbre géographe, l’École urbaine de Lyon va être privée de ses financements d’État, selon les informations de Mediacités. Pas assez de recherche produite, d'après le ministère de l’Enseignement supérieur. Décision politique, rétorquent les défenseurs de ce programme universitaire.
Selon les informations de Mediacités, l’Agence nationale de la recherche va retirer son label « Instituts Convergences » et les financements qui vont avec à l’École urbaine de Lyon, créée en 2017 et dirigée par le géographe Michel Lussault. Elle l’a annoncé à l’Université de Lyon (UDL) dans un courrier daté du 9 mars dernier.
La décision, prise par le Premier ministre, signe l’arrêt de mort de cette « école » au nom trompeur puisqu’il ne s’agit pas d’un établissement mais d’un regroupement d’universitaires d’horizons divers qui travaillent sur une thématique commune : l’anthropocène. Le but de ce programme était d’accompagner les mutations sociales, écologiques et économiques que connaissent déjà et connaîtront de plus en plus les sociétés et les territoires à l'échelle planétaire. Entre les contractuels, les stagiaires, les doctorants et les titulaires, sa disparition concernera une cinquantaine de personnes.
L’École urbaine de Lyon s’est notamment fait connaître via les rendez-vous « À l’école de l’anthropocène ». La dernière édition de festival-cycle de conférences, qui mêle chercheurs et artistes, s’est tenue en janvier dernier. Mais le « projet LUS » (pour « Lyon urban school »), l’autre dénomination de cette « école », était condamné depuis son évaluation par un jury international.
Pour comprendre ce qui "se joue", le fil de Damien Petermann m'a paru instructif : https://twitter.com/ClauselMarianne/status/1508796106012037124
Oui, en faisant ça le ministère supprime directement une source de financement de doctorat dans la région lyonnaise, qui va affecter plusieurs disciplines (dont la géographie). Déjà que c'était pas joyeux ces dernières années en termes de financement doctoral
Rappel qu'à une époque le LabEX IMU finançait des doctorats (ce n'est plus le cas aujourd'hui) et la Région Rhône-Alpes, avant le changement de majorité et la fusion avec l'Auvergne, finançait 100 nouveaux doctorats chaque année dans toutes les disciplines (j'en ai bénéficié)
Je souhaitais développer un peu mais en quelques mots, tout a été dit par les personnes citées :
- raréfaction et tarissement des financements en recherche géographique ;
- la publimétrie obsessionnelle : compter les publications dans des revues à comité de lecture ;
- une acception administrative de la recherche publique où la restitution des comptes finit par manger le coeur de l'activité académique.
En un mot comme en mille, la recherche publique en sciences humaines et sociales survit grâce à l'endurance de ses personnels quand les bouts de chandelle et les décisions vétilleuses tiennent lieu de soutien public.
- EuphémiaNiveau 10
Quand je pense aux dégâts que Michel Lussault a causés à l'EN, j'avoue que j'ai du mal m'indigner du fait que l'école dont il est directeur perde ses financements publics.
_________________
L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- IphigénieProphète
MIchel Lussault, ce n'est pas un proche des socialistes en général et de la réforme de NVB en particulier? C'est un peu mesquin mais comme professeur de LC j'ai du mal à déplorer qu'il perde son école : chacun son tour.
- CondorcetOracle
Le hic, ce n'est pas que le directeur d'un projet perde ses financements mais que 50 personnes soient concernées derrière lui :
https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:Ov2AtuOwqIQJ:https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2022/03/29/le-gouvernement-torpille-lecole-urbaine-de-lyon-de-michel-lussault/+&cd=31&hl=it&ct=clnk&gl=fr
En outre, cette politisation de la recherche n'est pas du meilleur faiseur, quoi qu'on puisse penser de Michel Lussault.
https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:Ov2AtuOwqIQJ:https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2022/03/29/le-gouvernement-torpille-lecole-urbaine-de-lyon-de-michel-lussault/+&cd=31&hl=it&ct=clnk&gl=fr
La CGT FERC-sup a prévu de recevoir les salariés et collaborateurs du programme qui le désirent, le 11 avril prochain, pour les aider dans leurs futures démarches. D’après le syndicat, 33 contractuels, 2 titulaires et 9 stagiaires sont concernés par l’arrêt du projet, sans compter le co-financement de contrats doctoraux.
En outre, cette politisation de la recherche n'est pas du meilleur faiseur, quoi qu'on puisse penser de Michel Lussault.
- IphigénieProphète
Les professeurs de LA étaient un paquet aussi, à devoir travailler dans des conditions de plus en plus déplorables, à être "rentabilisés" sur plusieurs etablissements, à ne plus trouver de postes pour muter et à faire face avec des programmes ineptes.
C'est la meme logique rentable: on ne peut pas l'approuver pour les autres et se plaindre quand elle s'applique à soi: si tu veux, dans ce sens je suis d'accord avec toi, mais c'etait prévisible en soutenant cette vision d'en être un jour la victime.
C'est la meme logique rentable: on ne peut pas l'approuver pour les autres et se plaindre quand elle s'applique à soi: si tu veux, dans ce sens je suis d'accord avec toi, mais c'etait prévisible en soutenant cette vision d'en être un jour la victime.
- EuphémiaNiveau 10
On est tout de même en droit de se demander si lui-même n'est pas trop politisé voire idéologisé pour diriger une école de recherche, et de se réjouir de savoir que cela ne se fera plus avec notre argent.Condorcet a écrit:
En outre, cette politisation de la recherche n'est pas du meilleur faiseur, quoi qu'on puisse penser de Michel Lussault.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- CondorcetOracle
Alors déjà, je condamne la logique de boa constriction budgétaire d'où qu'elle vienne. En outre, cela fait des années que j'ai sanctionné électoralement les promoteurs de telles politiques et ai défendu publiquement ici ou ailleurs ce point de vue.
Ensuite, se focaliser sur un homme pour oublier l'ensemble me paraît de mauvais aloi. Enfin, je n'ai pas centré mon propos sur Michel Lussault mais sur le tarissement des financements dans la recherche en sciences humaines et sociales qui devrait tous nous préoccuper.
Parce que réfléchir notamment sur la canicule, les îlots de chaleurs urbains, ceux qui meurent et ceux qui survivent est une question d'intérêt général. Et que l'on a déjà vu quand les subventions de Bruno Canard sur les coronavirus avaient été supprimées quelques années plus tard, le lourd bilan qui s'en est suivi.
Ensuite, se focaliser sur un homme pour oublier l'ensemble me paraît de mauvais aloi. Enfin, je n'ai pas centré mon propos sur Michel Lussault mais sur le tarissement des financements dans la recherche en sciences humaines et sociales qui devrait tous nous préoccuper.
Parce que réfléchir notamment sur la canicule, les îlots de chaleurs urbains, ceux qui meurent et ceux qui survivent est une question d'intérêt général. Et que l'on a déjà vu quand les subventions de Bruno Canard sur les coronavirus avaient été supprimées quelques années plus tard, le lourd bilan qui s'en est suivi.
- CondorcetOracle
Euphémia a écrit:On est tout de même en droit de se demander si lui-même n'est pas trop politisé voire idéologisé pour diriger une école de recherche, et de se réjouir de savoir que cela ne se fera plus avec notre argent.Condorcet a écrit:
En outre, cette politisation de la recherche n'est pas du meilleur faiseur, quoi qu'on puisse penser de Michel Lussault.
Se réjouir de la disparition de source de financement des études doctorales en géographie dans la région Rhône-Alpes ? Ce n'est pas comme si l'argent public ruisselait sur les études géographiques. Votre rancoeur justifiée contre un seul vous aveugle sur une tendance rampante plus grande qu'une tête d'affiche.
- IphigénieProphète
Bien sûr qu’ en terme de Raison tu n’as pas tort, Condorcet, mais en terme d’histoire édifiante ça prend sens aussi de s’en réjouir méchamment. Mais c e n’est qu’épidermique.
- CondorcetOracle
Il est vrai aussi que cela illustre l'un des maux qui rongent l'enseignement supérieur et la recherche : le mandarinat. Que votre "patron" perde une position et c'est l'ensemble de la piétaille qui trinque. Et les "patrons" sont malheureusement incontournables.
On retrouve dans cette courte affaire un saisissant résumé des vingt dernières années : mise en coupe réglée de l'ESR par Pécresse (dépendance accrue des personnels vis-à-vis des présidents d'université, regroupements universitaires vivement encouragés à "l'excellence" - comprendre l'autopromotion -, priorité à la recherche sur projets aux dépens de la recherche non fléchée, ouverture aux financements privés), prétendue manne budgétaire sous la majorité socialiste (Fioraso) qui ne fait qu'aggraver les tares précédentes puis le quinquennat qui achève l'oeuvre de boa constrictor, expose à la vindicte publique les personnels de l'ESR, complète la destruction des structures survivantes (Vidal/Blanquer).
Ayant bénéficié de l'enseignement des langues anciennes durant ma scolarité, je ne saurais cautionner leur mise à sac délibérée.
On retrouve dans cette courte affaire un saisissant résumé des vingt dernières années : mise en coupe réglée de l'ESR par Pécresse (dépendance accrue des personnels vis-à-vis des présidents d'université, regroupements universitaires vivement encouragés à "l'excellence" - comprendre l'autopromotion -, priorité à la recherche sur projets aux dépens de la recherche non fléchée, ouverture aux financements privés), prétendue manne budgétaire sous la majorité socialiste (Fioraso) qui ne fait qu'aggraver les tares précédentes puis le quinquennat qui achève l'oeuvre de boa constrictor, expose à la vindicte publique les personnels de l'ESR, complète la destruction des structures survivantes (Vidal/Blanquer).
Ayant bénéficié de l'enseignement des langues anciennes durant ma scolarité, je ne saurais cautionner leur mise à sac délibérée.
- IphigénieProphète
Oui hélas, tu résumes très bien!
- CzarNiveau 9
J'aime bien l'organisation de la structure : 2 titulaires, 33 contractuels et 9 stagiaires.
Après avoir montré sa sagacité dans les réformes nous avons Michel Lussault une nouvelle fois visionnaire: Vous avez ci-dessus la composition de l'équipe pédagogique d'un collège dans quelques années.
Après avoir montré sa sagacité dans les réformes nous avons Michel Lussault une nouvelle fois visionnaire: Vous avez ci-dessus la composition de l'équipe pédagogique d'un collège dans quelques années.
- HonchampDoyen
Une question naïve : pourquoi est-ce que Lussault n'enseigne pas à l'Université ? Pourquoi-t-il créé une école parallèle ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BoubouleDoyen
En lisant le titre, j'ai moi aussi focalisé sur Lussault (ça fait quand même fromage cette histoire).
- LaotziSage
Lussault enseigne à l'ENS de Lyon. L'Ecole urbaine de Lyon n'est pas une école parallèle, c'est un programme de recherche pluridisciplinaire regroupant plusieurs unités de recherche de différentes universités de Lyon ou Saint-Etienne.
Plus haut il est fait allusion au nombre de contractuels : il s'agit de doctorants (en contrat doctoral) ou de postdoctorant (en contrat postdoctoral).
Plus haut il est fait allusion au nombre de contractuels : il s'agit de doctorants (en contrat doctoral) ou de postdoctorant (en contrat postdoctoral).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- HonchampDoyen
Laotzi a écrit:Lussault enseigne à l'ENS de Lyon. L'Ecole urbaine de Lyon n'est pas une école parallèle, c'est un programme de recherche pluridisciplinaire regroupant plusieurs unités de recherche de différentes universités de Lyon ou Saint-Etienne.
Plus haut il est fait allusion au nombre de contractuels : il s'agit de doctorants (en contrat doctoral) ou de postdoctorant (en contrat postdoctoral).
Merci pour ces explications !
Et sur qui sont ces "contractuels"...
Là, je comprends mieux le problème !
Très éloignée de tout cela, je pensais à une école à la Marion Maréchal (hors de toute considération idéologique, mais du point de vue du statut).
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- verdurinHabitué du forum
D'un autre côté on peut prendre une image venue des sciences inhumaines.
On a quelqu'un qui affirme que les « plus lourds que l'air » ( les avions ) ne peuvent pas voler.
Il me semblerait dangereux de lui confier une école de physique.
On est dans un cas assez proche avec Michel Lussault.
Il a prouvé son incompétence effective en sciences sociales.
Après c'est dommage pour ceux qui sont obligés de travailler sous sa coupe, mais « on reconnaît l'arbre à ses fruits. »
On a quelqu'un qui affirme que les « plus lourds que l'air » ( les avions ) ne peuvent pas voler.
Il me semblerait dangereux de lui confier une école de physique.
On est dans un cas assez proche avec Michel Lussault.
Il a prouvé son incompétence effective en sciences sociales.
Après c'est dommage pour ceux qui sont obligés de travailler sous sa coupe, mais « on reconnaît l'arbre à ses fruits. »
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- ElyasEsprit sacré
verdurin a écrit:D'un autre côté on peut prendre une image venue des sciences inhumaines.
On a quelqu'un qui affirme que les « plus lourds que l'air » ( les avions ) ne peuvent pas voler.
Il me semblerait dangereux de lui confier une école de physique.
On est dans un cas assez proche avec Michel Lussault.
Il a prouvé son incompétence effective en sciences sociales.
Après c'est dommage pour ceux qui sont obligés de travailler sous sa coupe, mais « on reconnaît l'arbre à ses fruits. »
Pardon mais je suis curieux de connaître les arguments en faveur de ce que tu écris. Les travaux sur le fait urbain de Lussault sont passionnants, je comprends donc mal cette assertion.
- TailleventFidèle du forum
Ça m’intéresserait aussi, histoire mieux comprendre ce monsieur que je ne connais pas.
- EuphémiaNiveau 10
Et pas du tout idéologiques.Elyas a écrit:Les travaux sur le fait urbain de Lussault sont passionnants.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- ElyasEsprit sacré
Euphémia a écrit:Et pas du tout idéologiques.Elyas a écrit:Les travaux sur le fait urbain de Lussault sont passionnants.
Tout à fait. Tu as lu son travail sur les hyperlieux ?
- IphigénieProphète
Je pense que Verdurin renvoie (peut-être) surtout à son rôle et ses « options societales » dans la réforme du collège de 2016…On peut être excellent dans son domaine et très mauvais dans d’autres: la réforme du collège c’est sa «dent d’or »…
- LefterisEsprit sacré
Il est vrai que quand on connaît ce qu'on vit au quotidien depuis les méfaits de Lussault, on ne peut s'apitoyer sur quoi que ce soit le concernant, et les réactions épidermiques ne sont pas illégitimes. Surtout que lui, il rebondira...Iphigénie a écrit:Bien sûr qu’ en terme de Raison tu n’as pas tort, Condorcet, mais en terme d’histoire édifiante ça prend sens aussi de s’en réjouir méchamment. Mais c e n’est qu’épidermique.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LaotziSage
Mais ce n'est pas de Lussault dont il s'agit ! Lui il est professeur à l'ENS, il n'a même pas besoin de rebondir, il ne perd pas son travail. En revanche de dizaines de doctorants ou postdoctorants, des permanents du programme de recherche, et surtout tous les projets de recherche pluridisciplinaires qui sont menés (ah, mais ils doivent être "idéologiques").
Je conçois parfaitement la rancune envers Lussault après la réforme du collège (même s'il n'était "que" président du CSP, pas à la conception de la réforme comme un Mathiot pour le bac ; Lussault a d'ailleurs toujours affirmé qu'il n'avait rien à voir avec la réforme en tant que tel, qu'il s'était aussi opposé à l'application des programmes sur l'ensemble des années en un an etc.) mais là ça n'a vraiment rien à voir.
C'est juste un affaiblissement de la recherche public sur le fait urbain et sur l'anthropocène qui est réalisé.
Je conçois parfaitement la rancune envers Lussault après la réforme du collège (même s'il n'était "que" président du CSP, pas à la conception de la réforme comme un Mathiot pour le bac ; Lussault a d'ailleurs toujours affirmé qu'il n'avait rien à voir avec la réforme en tant que tel, qu'il s'était aussi opposé à l'application des programmes sur l'ensemble des années en un an etc.) mais là ça n'a vraiment rien à voir.
C'est juste un affaiblissement de la recherche public sur le fait urbain et sur l'anthropocène qui est réalisé.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- BalthamosDoyen
Euphémia a écrit:Quand je pense aux dégâts que Michel Lussault a causés à l'EN, j'avoue que j'ai du mal m'indigner du fait que l'école dont il est directeur perde ses financements publics.
Avant (et après), c'est surtout un grand géographe reconnu dans son domaine.
Un nom qui outre son investissement politique, sujet sensible chez les profs, est un nom connu et reconnu dans le milieu universitaire qui inspire le respect et la reconnaissance, notamment dans ces sujets de recherche. Il a marqué la géographie par des concepts novateurs et très usités actuellement.
Avoir un tel directeur montre que cette école (qui n'en est pas une) a une ambition particulière et pourrait / aurait pu avoir un rayonnement académique international. D'ailleurs, elle a ce rayonnement d'après l'article.
C'est un beau gâchis, pour les sciences humaines et sociales, pour ces doctorants, pour ce thème de plus en plus important.
_________________
- Spoiler:
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