[Lettres lycée]Balzac La peau de chagrin + parcours

Tivinou a écrit:

Ascagne a écrit:J'ai l'impression que relativement peu de monde a choisi de travailler sur La peau de chagrin (aucun dans mon établissement et ce sujet est moins populaire que les autres). J'hésite pour l'an prochain car j'adore Balzac, mais je lis ici que ça fait plutôt fuir les élèves ; d'un autre côté, j'ai des doutes par rapport à Manon Lescaut, même si je n'ai traité l'œuvre que de façon extrêmement rapide et superficielle avec des élèves de classe technologique (et je dois dire que Colette m'inspire peu pour faire cours).
Le parcours me laisse un peu dubitatif moi aussi...

Ici, les IPR nous disent que les élèves n'ont pas besoin de lire le roman dans son intégralité. Ils conseillent de faire des parcours de lecture différents dans l'oeuvre (plus ou moins difficiles selon le niveau de lecture des élèves, en valorisant ceux qui choisissent le parcours le plus difficile).
Honnêtement, je ne sais pas quoi en penser :
- d'un côté, ce n'est plus l'étude d'une oeuvre intégrale si les élèves n'en lisent qu'une partie / des fragments ;
- de l'autre, mes élèves de cette année ont eu du mal avec Manon Lescaut, ils auraient été incapables de lire le récit autobiographique de Raphaël de Valentin dans la partie centrale du roman.
Il faudrait vraiment redéfinir les attentes du cours de lettres en lycée.

C'est variable avec Manon Lescaut. J'en ai quand même quelques-uns qui ont aimé le roman et ont choisi de le présenter pour la deuxième partie.

Quelle édition proposer aux élèves? Belin Folio Magnard Hâtier Hachette ? Je n'en ai aucune car prof qui débute en lycée Merci pour votre aide

Bonjour,

Je m'interroge sur la citation suivante, que je ne suis pas sûre de bien comprendre :

"Ah ! quelquefois un crime doit être tout un poème, je l’ai compris. Familiarisée sans doute avec les déclarations les plus passionnées, elle avait déjà oublié mes larmes et mes paroles."

Elle se trouve à la fin de la scène de la rupture, quand Foedora rejette les avances de Raphaël.

Pour moi, le "crime" désignait l'attitude froide et blessante du personnage féminin (le champs lexical de la justice est utilisé dans les répliques qui précèdent par les deux personnages) mais ça me gène dans l'interprétation du mot "poème".
Dois-je comprendre que le "crime" serait celui de Raphaël quand il ose déclarer son amour à Fœdora ?

Quelqu'un pour m'aider à mieux comprendre cette citation ? Je me sens bête à relire cette phrase sans la comprendre

Voici ma petite pierre à l'édifice de cette réflexion :

- je fais lire Le Parfum de SUSKIND en LC, mes élèves aiment généralement beaucoup cette lecture - absolument parfaite pour illustrer le parcours.

- en lectures analytiques pour l'oral, j'ai choisi :

1) Le Pacte entre Raphaël et la Peau, l'extrait va de « Eh bien oui ! » ligne 1069 à « dernière étreinte pour en mourir. » ligne 1092 - pages 68-69
2) Le portrait d'Euphrasie, l'extrait va de « Les femmes n’ont-elles pas » ligne 2011 à « le vice sans âme. » ligne 2042 - pages 104-105
3) L'excipit, l'extrait va de « Raphaël tira de dessous » ligne 2939 à « Ne l’avais-je pas prédit ? » ligne 2984 - pages 346-347

La pagination est celle de la très jolie édition du Livre Scolaire "Les Classiques", tout en couleurs avec un dossier assez intéressant.

- le 4e texte qu'ils présenteront à l'oral devrait être l'incipit du roman d'Emilienne MALFATTO Que sur toi se lamente le Tigre parfait également pour le parcours et ses trois thèmes énergie / création / destruction, puisque la jeune femme découvre qu'elle est enceinte et que par conséquent, l'un de ses frères devra la tuer.

Pour parler du désir et du pacte avec le Diable, nous lirons enfin un extrait de La Sorcière de Jules MICHELET.

Je reviens ici. Je voudrais changer ma cursive. Je vais proposer le jeu de l'ange mais je souhaiterais un second titre qui ne soit pas traduit et pas trop long. Qu'est-ce qui a bien marché chez vous ?

belote a écrit:Je reviens ici. Je voudrais changer ma cursive. Je vais proposer le jeu de l'ange mais je souhaiterais un second titre qui ne soit pas traduit et pas trop long. Qu'est-ce qui a bien marché chez vous ?

Cette année, je compte proposer les oeuvres suivantes :
- Eric-Emmanuel Schmitt, Lorsque j'étais une oeuvre d'art
- Titiou Lecoq, Honoré et moi
- Pierre Ducrozet, L'invention des corps

J'ai proposé Charlotte l'année dernière, mais j'avais envie de changer, je l'ai remplacé par Schmitt. Je n'ai pas encore lu Honoré et moi, mais ça a l'air intéressant (https://www.babelio.com/livres/Lecoq-Honore-et-moi/1174990) et puis, quand je peux placer une oeuvre écrite par une femme, je le fais parce qu'il y a un vrai souci de parité dans les livres que je propose, même si je sais bien que c'est aussi l'histoire littéraire qui veut ça.

Franchement, quand je vois les livres que présentent certains au bac, les libertés qui sont parfois prises avec les programmes (et l'indifférence des IPR quand on les en informe), je privilégie le plaisir des élèves et le mien, désormais, en tout cas pour cette épreuve.

Merci pour ton retour. Je fais Charlotte avec mes classes de Seconde donc je ne vais pas pouvoir reprendre le même livre en Première. J'avais proposé le Schmitt il y a deux ans. Un seul élève l'avait choisi à l'oral, ils n'ont pas aimé. Je note pour les deux autres titres. Je vais voir s'ils sont dans ma bibliothèque de quartier.