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- MoyenCrocoNiveau 10
virgere a écrit:Mais vous ne pensez pas que c'est un moyen d'annoncer la fin du statut de fonctionnaire ? Comme chez France Télécom, là SNCF, EDF ? Pour ceux qui le sont déjà, des offres "mirobolantes" pour renoncer au statut. Et pour ceux qui refusent, rien. Ou comme les personnels atos en leur temps.
Ceci dit, si c'est juste un effet de ma parano, ça m'arrange...
Parce que c'est le prooojeeeet !
Sinon pour revenir à une pseudo prime, dont on va dire 300e :
Cette prime couvre le changement de statut : de fonctionnaire a assimilé ou a privé, peu importe. En plus de cette prime s'ajoutera les HSE de Robien ou autres en fonction des missions effectuées.
- eliamEsprit éclairé
Prime qu'on pourra retirer à n'importe quel moment.
- ZetitcheurHabitué du forum
Ces propositions m’évoquent le fonctionnement que j’avais constaté lorsque j’étais assistante de français en GB.
Les professeurs de la Comprehensive School où j’intervenais m’avaient expliqué qu’ils devaient rester dans les locaux même s’ils n’avaient pas cours, selon des horaires figés (en gros 9h-16h), ceci afin de pouvoir remplacer un collègue absent au pied levé. C’est d’ailleurs ce qu’il m’a été demandé de faire une fois lors de l’absence d’un des professeurs de français (pour dépanner donc). Faisable lorsque c’est la même matière, mais évidemment ce n’était pas si simple, et dans le cas contraire (autre matière) cela se résumait à de la surveillance de la classe en question. Je n’ai pas su quelle était la contrepartie en matière financière.
Par ailleurs, pour terminer cette comparaison, les enseignants devaient, pour avoir un poste, candidater directement auprès des établissements, et donc “se vendre”…
Les professeurs de la Comprehensive School où j’intervenais m’avaient expliqué qu’ils devaient rester dans les locaux même s’ils n’avaient pas cours, selon des horaires figés (en gros 9h-16h), ceci afin de pouvoir remplacer un collègue absent au pied levé. C’est d’ailleurs ce qu’il m’a été demandé de faire une fois lors de l’absence d’un des professeurs de français (pour dépanner donc). Faisable lorsque c’est la même matière, mais évidemment ce n’était pas si simple, et dans le cas contraire (autre matière) cela se résumait à de la surveillance de la classe en question. Je n’ai pas su quelle était la contrepartie en matière financière.
Par ailleurs, pour terminer cette comparaison, les enseignants devaient, pour avoir un poste, candidater directement auprès des établissements, et donc “se vendre”…
- CasparProphète
Je crois qu'il y a maintenant des teaching assistants pour les remplacements de courte durée (il n'y avait pas de contrepartie, c'etait inclus dans les obligations de service, comme la surveillance des couloirs ou de la cantine) mais effectivement c'est en étant assistant dans une comprehensive school que j'ai décidé de rentrer en France pour passer mon Capes. En plus on est sous la coupe du chef de département donc non merci.
- CeladonDemi-dieu
Effectivement, j'en connais qui ont fait des cauchemars.
- DaphnéDemi-dieu
eliam a écrit:De toute façon, aucun des candidats n'a d'idées. C'est à celui qui fera le plus de bruit tout en parlant pour ne rien dire.
C'est exactement ça ! Et ça les occupe, ils croient en plus avoir des idées nouvelles !
- BaldredSage
Pardon si la question a été abordée : le pouvoir du CDE de choisir les profs entrainera-t-il le droit de les renvoyer ou de mettre fin à leur " contrat"?
- LefterisEsprit sacré
Ca a été dit clairement : "fin de l'emploi à vie". Darmanin aussi l'avait dit quand il était aux finances : "on ne sera plus enseignant toute sa vie". Et d'autres , dont on pourrait retrouver les annonces. Ca sera un "job" qu'on fait en attendant mieux, comme dans certains pays.virgere a écrit:Mais vous ne pensez pas que c'est un moyen d'annoncer la fin du statut de fonctionnaire ? Comme chez France Télécom, là SNCF, EDF ? Pour ceux qui le sont déjà, des offres "mirobolantes" pour renoncer au statut. Et pour ceux qui refusent, rien. Ou comme les personnels atos en leur temps.
Ceci dit, si c'est juste un effet de ma parano, ça m'arrange...
Pour avoir suivi de près les changements de statuts dans certaines administrations, voici comment ça se passe. On laisse le choix entre l'ancien et le nouveau statut , au début. Puis assez rapidement on "ringardise" l'ancien statut, et on propose de changer. Puis se produit un effet de bascule, où les gens sous ancien statut sont placardisés, bloqués, harcelés directement (par les chefs) ou de manière systémique (nombreux postes fermés et ouverts au nouveau statut, déplacements géographiques, non- proposition aux avancements ...).
Tout ressemblance avec des faits existants ou ayant existé n'est nullement fortuite.
La fin des statuts est une mesure qui combine gestion comptable et électoralisme, puisqu'une partie de la population souhaite voir des fonctionnaires licenciés, chômeurs. Mais c'est aussi un grave coup contre la République. Les concours sont, dans l'esprit( car déjà mis à mal dans beaucoup de domaines) , la garantie de répartir des gens recrutés selon les mêmes critères et la même neutralité sur l'ensemble du territoire et pour le même service. C'est aussi une garantie de continuité du service public, quelle que soient les politiques ou les pressions privées extérieures.
La régionalisation, les interventions extérieures, et maintenant la fin du statut sont autant d'attaques directes contre la res publica.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Baldred a écrit:Pardon si la question a été abordée : le pouvoir du CDE de choisir les profs entrainera-t-il le droit de les renvoyer ou de mettre fin à leur " contrat"?
Il ne sera pas le seul à décider. En GB, il y a tout un processus de recrutement avec le "Conseil des Gouverneurs", ce n'est pas non plus le fait du Prince, et on ne vire pas un prof comme ça.
- eliamEsprit éclairé
Quel délai, le "assez rapidement" ?
- DaphnéDemi-dieu
Je me pose quand même quelques questions : ils croient que les gens vont faire des études, passer des concours difficiles type agrégation, concours de la magistrature, de l'Inspection des Finances etc... tous ces concours prestigieux pour se faire embaucher quelques années seulement ?
- LefterisEsprit sacré
Si c'est suite à mon message, il n'y a pas de date précise, mais les premiers très très gros problèmes connus à FT -privatisée en 1993- ont surgi autour de 2000. Mais dès le début certains postes se sont trouvés mis en difficulté, car la restructuration s'est faite en fonction des personnels. Ensuite il y a eu l'accélération que l'on sait, les tragédies.eliam a écrit:Quel délai, le "assez rapidement" ?
J'ajoute que cela a posé d'autres problèmes que je ne détaillerai pas ici, mais le service FT est devenu payant pour les autres administrations (le moindre renseignement, le moindre courrier, les réquisitions de la Justice ou des finances publiques...) alors que jusque-là c'était gratuit, d'une administration à une autre.
Ils ne le croient pas et les ministères régaliens resteront régaliens. Seront sous contrat les métiers d'exécution, d'application, comme est en train de le devenir le professorat. Des matières disparaîtront inévitablement, puisqu'elles demandent de longues études sans beaucoup de débouchés dans le privé. Là, effectivement, les étudiants se détournent (ça a déjà commencé), ils ne vont pas étudier des matières méprisées pendant cinq ans, plus une préparation éventuelle aux concours. Logique...Daphné a écrit:Je me pose quand même quelques questions : ils croient que les gens vont faire des études, passer des concours difficiles type agrégation, concours de la magistrature, de l'Inspection des Finances etc... tous ces concours prestigieux pour se faire embaucher quelques années seulement ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- DaphnéDemi-dieu
Bon Ok oui logique
- eliamEsprit éclairé
Oui, c'était suite à ton message. Merci pour la précision. Je voulais savoir comment ça risque d'impacts ma fin de carrière si ça passe, ce que je crains.Lefteris a écrit:Si c'est suite à mon message, il n'y a pas de date précise, mais les premiers très très gros problèmes connus à FT -privatisée en 1993- ont surgi autour de 2000. Mais dès le début certains postes se sont trouvés mis en difficulté, car la restructuration s'est faite en fonction des personnels. Ensuite il y a eu l'accélération que l'on sait, les tragédies.eliam a écrit:Quel délai, le "assez rapidement" ?
J'ajoute que cela a posé d'autres problèmes que je ne détaillerai pas ici, mais le service FT est devenu payant pour les autres administrations (le moindre renseignement, le moindre courrier, les réquisitions de la Justice ou des finances publiques...) alors que jusque-là c'était gratuit, d'une administration à une autre.Ils ne le croient pas et les ministères régaliens resteront régaliens. Seront sous contrat les métiers d'exécution, d'application, comme est en train de le devenir le professorat. Des matières disparaîtront inévitablement, puisqu'elles demandent de longues études sans beaucoup de débouchés dans le privé. Là, effectivement, les étudiants se détournent (ça a déjà commencé), ils ne vont pas étudier des matières méprisées pendant cinq ans, plus une préparation éventuelle aux concours. Logique...Daphné a écrit:Je me pose quand même quelques questions : ils croient que les gens vont faire des études, passer des concours difficiles type agrégation, concours de la magistrature, de l'Inspection des Finances etc... tous ces concours prestigieux pour se faire embaucher quelques années seulement ?
- BaldredSage
Merci.Caspar a écrit:Baldred a écrit:Pardon si la question a été abordée : le pouvoir du CDE de choisir les profs entrainera-t-il le droit de les renvoyer ou de mettre fin à leur " contrat"?
Il ne sera pas le seul à décider. En GB, il y a tout un processus de recrutement avec le "Conseil des Gouverneurs", ce n'est pas non plus le fait du Prince, et on ne vire pas un prof comme ça.
Puisque tu connais-le système anglais, cela n'entraîne-t-il pas un turn-over des profs qui j'imagine utilisent aussi le système. En d'autres termes quels sont les effets pervers de ce système, non pour les profs, mais sur le système lui-même ?
- Lowpow29Fidèle du forum
Dans le Land de Berlin, les professeurs ne sont plus fonctionnaires. Ça n'a pas résorbé la pénurie... Mais vu la pénibilité de notre travail à l'heure actuelle, ça me parait assez difficile de le faire 40 ans.
Ici à Hambourg, la plupart des profs ne vont pas jusqu'à 67 ans mais demandent une ou deux années sabbatiques avant la retraite ou partent en retraite anticipée. Et ils commencent à travailler plus tard que nous (je veux dire, pas à 22 ans comme ça a été le cas pour beaucoup d'entre nous mais au plus tôt à 26 ans).
Par contre, le recrutement par entretien auprès du chef, c'est déjà la règle partout dans tout le pays.
Et les remplacements au pied levé aussi, mais pas n'importe quand (sur une ou deux plages de remplacement prévues à cet effet dans l'emploi du temps).
Je ne vous raconte pas le nombre de profs en arrêt maladie ou à temps partiel jusque parce que le temps plein est trop dur.
Ici à Hambourg, la plupart des profs ne vont pas jusqu'à 67 ans mais demandent une ou deux années sabbatiques avant la retraite ou partent en retraite anticipée. Et ils commencent à travailler plus tard que nous (je veux dire, pas à 22 ans comme ça a été le cas pour beaucoup d'entre nous mais au plus tôt à 26 ans).
Par contre, le recrutement par entretien auprès du chef, c'est déjà la règle partout dans tout le pays.
Et les remplacements au pied levé aussi, mais pas n'importe quand (sur une ou deux plages de remplacement prévues à cet effet dans l'emploi du temps).
Je ne vous raconte pas le nombre de profs en arrêt maladie ou à temps partiel jusque parce que le temps plein est trop dur.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- tAoKHabitué du forum
gauvain31 a écrit:Une interview intéressante du SNPDEN-Unsa, le syndicat des personnels de direction sur les propositions formulées par le candidat Macron pour l'Ecole :
Extrait :France Info a écrit:Didier Georges, secrétaire national du SNPDEN-Unsa, le syndicat des personnels de direction dans l'Éducation nationale, a dénoncé vendredi 18 mars sur franceinfo la "fausse nouvelle idée" d'Emmanuel Macron qui propose, dans son programme de candidat de conditionner une revalorisation de la rémunération des enseignants à l'acceptation de "nouvelles missions". Ces missions seront le "remplacement systématique des enseignants", un "suivi plus individualisé des élèves" ou encore un "accompagnement dans le périscolaire". Pour Didier Georges, cette proposition risque de créer "un temps de travail hebdomadaire" qui serait "extrêmement difficile à supporter" puisque, selon lui, les enseignants travaillent déjà entre "42 et 47 heures" par semaine.
Il y a une manifestement une erreur dans l'extrait, je suppose que c'est plutôt :
Didier Georges, secrétaire national du SNPDEN-Unsa, le syndicat des personnels de direction dans l'Éducation nationale, a dénoncé entre le 42 et le 47 mars sur franceinfo la "fausse nouvelle idée" d'Emmanuel Macron qui propose, dans son programme de candidat de conditionner une revalorisation de la rémunération des enseignants à l'acceptation de "nouvelles missions". Ces missions seront le "remplacement systématique des enseignants", un "suivi plus individualisé des élèves" ou encore un "accompagnement dans le périscolaire". Pour Didier Georges, cette proposition risque de créer "un temps de travail hebdomadaire" qui serait "extrêmement difficile à supporter" puisque, selon lui, les enseignants travaillent déjà 18 heures par semaine.
Beaucoup de français savent que cette dernière version est davantage crédible.
- Prosper de BaranteHabitué du forum
Lowpow29 a écrit:Dans le Land de Berlin, les professeurs ne sont plus fonctionnaires. Ça n'a pas résorbé la pénurie... Mais vu la pénibilité de notre travail à l'heure actuelle, ça me parait assez difficile de le faire 40 ans.
Ici à Hambourg, la plupart des profs ne vont pas jusqu'à 67 ans mais demandent une ou deux années sabbatiques avant la retraite ou partent en retraite anticipée. Et ils commencent à travailler plus tard que nous (je veux dire, pas à 22 ans comme ça a été le cas pour beaucoup d'entre nous mais au plus tôt à 26 ans).
Par contre, le recrutement par entretien auprès du chef, c'est déjà la règle partout dans tout le pays.
Et les remplacements au pied levé aussi, mais pas n'importe quand (sur une ou deux plages de remplacement prévues à cet effet dans l'emploi du temps).
Je ne vous raconte pas le nombre de profs en arrêt maladie ou à temps partiel jusque parce que le temps plein est trop dur.
Est-ce qu'il s'agit de contrat à durée déterminée ?
La pluridisciplinarité en Allemagne facilite aussi les remplacements, n'est-ce pas ?
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Ca a été dit clairement : "fin de l'emploi à vie". Darmanin aussi l'avait dit quand il était aux finances : "on ne sera plus enseignant toute sa vie". Et d'autres , dont on pourrait retrouver les annonces. Ca sera un "job" qu'on fait en attendant mieux, comme dans certains pays.virgere a écrit:Mais vous ne pensez pas que c'est un moyen d'annoncer la fin du statut de fonctionnaire ? Comme chez France Télécom, là SNCF, EDF ? Pour ceux qui le sont déjà, des offres "mirobolantes" pour renoncer au statut. Et pour ceux qui refusent, rien. Ou comme les personnels atos en leur temps.
Ceci dit, si c'est juste un effet de ma parano, ça m'arrange...
Pour avoir suivi de près les changements de statuts dans certaines administrations, voici comment ça se passe. On laisse le choix entre l'ancien et le nouveau statut , au début. Puis assez rapidement on "ringardise" l'ancien statut, et on propose de changer. Puis se produit un effet de bascule, où les gens sous ancien statut sont placardisés, bloqués, harcelés directement (par les chefs) ou de manière systémique (nombreux postes fermés et ouverts au nouveau statut, déplacements géographiques, non- proposition aux avancements ...).
Tout ressemblance avec des faits existants ou ayant existé n'est nullement fortuite.
La fin des statuts est une mesure qui combine gestion comptable et électoralisme, puisqu'une partie de la population souhaite voir des fonctionnaires licenciés, chômeurs. Mais c'est aussi un grave coup contre la République. Les concours sont, dans l'esprit( car déjà mis à mal dans beaucoup de domaines) , la garantie de répartir des gens recrutés selon les mêmes critères et la même neutralité sur l'ensemble du territoire et pour le même service. C'est aussi une garantie de continuité du service public, quelle que soient les politiques ou les pressions privées extérieures.
La régionalisation, les interventions extérieures, et maintenant la fin du statut sont autant d'attaques directes contre la res publica.
Je m’attends effectivement à un blocage des mutations pour ceux qui auront le vieux statut et probablement à des vexations (désolé, je n’ai pas pu respecter vos vœux d’emploi du temps… et puis vous n’avez plus votre salle…)
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Lowpow29Fidèle du forum
À Berlin ? Je ne suis pas certaine mais non il me semble que ce sont des CDI. Mais il existe aussi partout des remplacements en CDD (Lehrauftrag), souvent occupés par des étudiants en Lehramt ou des personnes qui se réorientent et n'ont pas de Master of Education.
Ici à Hambourg j'ai d'abord fait un remplacement en CDD, puis j'ai été en CDI avant de faire valider ma deuxième matière de donc de devenir fonctionnaire car c'est le statut par défaut ici.
Et la définition de pluridisciplinarité ici est très large puisque les profs étudient au moins 2 matières mais en enseignent vite beaucoup plus (ex: sport, français, maths, orientation, ou encore: anglais, musique, "vie professionnelle", ou: religion, chimie, anglais, "société"... bref si on veut on peut tout faire XD c'est juste pour les niveaux qui correspondent au lycée qu'il faut une qualification précise).
Moi avec musique et français, je faisais clairement garderie quand je remplaçais sur un cours de maths (et ça arrive souvent que le prof ait laissé du matériel pour donner des exercices aux élèves).
Il est rare qu'on remplace sur une matière qu'on enseigne, puisque nos créneaux de remplacement sont positionnés en fonction de nos heures libres dans l'emploi du temps. Mais quand c'est possible on remplace sur notre matière bien sûr.
Ici à Hambourg j'ai d'abord fait un remplacement en CDD, puis j'ai été en CDI avant de faire valider ma deuxième matière de donc de devenir fonctionnaire car c'est le statut par défaut ici.
Et la définition de pluridisciplinarité ici est très large puisque les profs étudient au moins 2 matières mais en enseignent vite beaucoup plus (ex: sport, français, maths, orientation, ou encore: anglais, musique, "vie professionnelle", ou: religion, chimie, anglais, "société"... bref si on veut on peut tout faire XD c'est juste pour les niveaux qui correspondent au lycée qu'il faut une qualification précise).
Moi avec musique et français, je faisais clairement garderie quand je remplaçais sur un cours de maths (et ça arrive souvent que le prof ait laissé du matériel pour donner des exercices aux élèves).
Il est rare qu'on remplace sur une matière qu'on enseigne, puisque nos créneaux de remplacement sont positionnés en fonction de nos heures libres dans l'emploi du temps. Mais quand c'est possible on remplace sur notre matière bien sûr.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- DaphnéDemi-dieu
Leclochard a écrit:Lefteris a écrit:Ca a été dit clairement : "fin de l'emploi à vie". Darmanin aussi l'avait dit quand il était aux finances : "on ne sera plus enseignant toute sa vie". Et d'autres , dont on pourrait retrouver les annonces. Ca sera un "job" qu'on fait en attendant mieux, comme dans certains pays.virgere a écrit:Mais vous ne pensez pas que c'est un moyen d'annoncer la fin du statut de fonctionnaire ? Comme chez France Télécom, là SNCF, EDF ? Pour ceux qui le sont déjà, des offres "mirobolantes" pour renoncer au statut. Et pour ceux qui refusent, rien. Ou comme les personnels atos en leur temps.
Ceci dit, si c'est juste un effet de ma parano, ça m'arrange...
Pour avoir suivi de près les changements de statuts dans certaines administrations, voici comment ça se passe. On laisse le choix entre l'ancien et le nouveau statut , au début. Puis assez rapidement on "ringardise" l'ancien statut, et on propose de changer. Puis se produit un effet de bascule, où les gens sous ancien statut sont placardisés, bloqués, harcelés directement (par les chefs) ou de manière systémique (nombreux postes fermés et ouverts au nouveau statut, déplacements géographiques, non- proposition aux avancements ...).
Tout ressemblance avec des faits existants ou ayant existé n'est nullement fortuite.
La fin des statuts est une mesure qui combine gestion comptable et électoralisme, puisqu'une partie de la population souhaite voir des fonctionnaires licenciés, chômeurs. Mais c'est aussi un grave coup contre la République. Les concours sont, dans l'esprit( car déjà mis à mal dans beaucoup de domaines) , la garantie de répartir des gens recrutés selon les mêmes critères et la même neutralité sur l'ensemble du territoire et pour le même service. C'est aussi une garantie de continuité du service public, quelle que soient les politiques ou les pressions privées extérieures.
La régionalisation, les interventions extérieures, et maintenant la fin du statut sont autant d'attaques directes contre la res publica.
Je m’attends effectivement à un blocage des mutations pour ceux qui auront le vieux statut et probablement à des vexations (désolé, je n’ai pas pu respecter vos vœux d’emploi du temps… et puis vous n’avez plus votre salle…)
Désolée mais ça c'est ce que j'ai connu toute ma carrière dans l'ancien système :lol:
Jamais eu MA salle, des voeux d'EDT pas respectés voire le contraire de ce que je demandais - pareil pour les autres collègues hein, y a pas de jaloux ! -
Bon le seul avantage j'avais les muts.
- Stel6584Niveau 7
Pensez-vous que beaucoup de collègues pourraient accepter ce nouveau statut ? Ou pourrait-il y a voir une forte hausse des démissions à venir ?
- LefterisEsprit sacré
C'est une certitude. Les petites brimades internes existent déjà contre les récalcitrants. Pour les carrières, le système est d'ailleurs déjà prêt pour barrer la route des mutations, de l'avancement, à ceux qui ne plieront pas : plus de CAP et donc plus de points nationaux aux tableaux, fiches de non proposition au grade supérieur, postes à profil qui se multiplient. Ca va faire comme à FT, à la Poste, à l'équipement etc. Ca va se mettre en place peu à peu, puis étendu, systématisé. Je plains ceux qui sont au milieu du gué. La dégradation de leurs conditions de travail va aussi être terrible que l'assombrissement de leur horizon. Les jeunes peuvent éviter ça, ou se reconvertir, les anciens peuvent serrer les dents et tenir, mais toute une tranche d'âge va déguster.Leclochard a écrit:
Je m’attends effectivement à un blocage des mutations pour ceux qui auront le vieux statut et probablement à des vexations (désolé, je n’ai pas pu respecter vos vœux d’emploi du temps… et puis vous n’avez plus votre salle…)
Le profil des CDE va aussi changer, s'ils ont été tant choyés par le PPCR (réduction des échelons, fusion des classes, échelle lettre B automatique dans la HC, augmentation des indemnités....) c'est qu'on attendra d'eux la mise en place de techniques managériales pas forcément très agréables. Et les carrières désormais plus intéressantes peuvent être lorgnées par des entrants extérieurs, voire des contractuels (c'est prévu dans la loi de "modernisation").
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- CasparProphète
Je ne pourrais pas te répondre en détail, je n'ai pas étudié la question d'assez près.Baldred a écrit:Merci.Caspar a écrit:Baldred a écrit:Pardon si la question a été abordée : le pouvoir du CDE de choisir les profs entrainera-t-il le droit de les renvoyer ou de mettre fin à leur " contrat"?
Il ne sera pas le seul à décider. En GB, il y a tout un processus de recrutement avec le "Conseil des Gouverneurs", ce n'est pas non plus le fait du Prince, et on ne vire pas un prof comme ça.
Puisque tu connais-le système anglais, cela n'entraîne-t-il pas un turn-over des profs qui j'imagine utilisent aussi le système. En d'autres termes quels sont les effets pervers de ce système, non pour les profs, mais sur le système lui-même ?
Changer régulièrement d'établissement est bien vu: c'est un signe de dynamisme, ça montre qu'on veut progresser dans sa carrière (et d'ailleurs on peut devenir chef de département, ou sous-chef, head of year = responsable d'un niveau etc...). Les Britannqiues trouvent notre système de mutation très bizarre en tout cas.
- almuixeNeoprof expérimenté
Le système anglais s'accompagne surtout d'un renouvellement rapide des enseignants : au bout de 6 ans, un tiers des enseignants ont déjà quitté l'enseignement.
Et un enseignant sur 10 est dans sa première année d'enseignement.
La pandémie n'a probablement pas arrangé les choses mais les articles alarmistes datent d'avant 2020.
https://www.forbes.com/sites/nickmorrison/2021/06/17/record-one-in-six-teachers-quit-after-just-a-year-in-the-classroom/?sh=73074cb272ef
Et un enseignant sur 10 est dans sa première année d'enseignement.
La pandémie n'a probablement pas arrangé les choses mais les articles alarmistes datent d'avant 2020.
https://www.forbes.com/sites/nickmorrison/2021/06/17/record-one-in-six-teachers-quit-after-just-a-year-in-the-classroom/?sh=73074cb272ef
Forbes a écrit:Almost one in six teachers in England quit after just a year in the classroom - the highest figure on record.
The high drop-out rates suggests that attempts to tackle teacher workload - seen as one of the key obstacles to teacher retention - are failing to bear fruit.
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- LefterisEsprit sacré
Fonctionnement similaire en Australie d'après un proche parent qui y a enseigné des années il n'y a pas si longtemps que ça. Pas grand monde ne reste au-delà de 5 ans, d'ailleurs il n'y a pas beaucoup d'échelons. Ceux qui sont un peu plus anciens forment une hiérarchie intermédiaire et se destinent éventuellement à des postes administratifs, mais on ne fait pas une carrière d'enseignant. Niveau faible de tout le monde : des enseignants peu motivés évidemment (ils cherchent uin autre ''job')' et remplacent au pied levé n'importe qui, soit avec des valences obtenues en quleques semaines, soit avec des documents laissés par des collègues dans les matières où ils ne connaissent rien. Les enseignants sont bloqués dans l'établissement pour répondre à des demandes diverses comme les remplacements. Un professeur de SVT créationniste , ça existe là bas . Niveau des élèves faible aussi, la culture générale déjà est un gros mot. Mais contrairement à la France, ils sont moins indisciplinés , agressifs. Les bons établissements sont privés, ou le lycée français ! Ensuite les bons étudiants vont apparemment à l'étranger.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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