Première expérience remplacement conseils

Bonjour à tous !

Je vais remplacer un enseignant dans un lycée général Toulouse, en Histoire et Géographie, pour trois semaines voire plus. Il me semble que ce sont des Terminales et des Premières. Je n'ai pas encore pu discuter avec l'enseignant que je remplace pour savoir où il en est dans le programme.

Contrairement à ce que mon titre indique, ce n'est pas "réellement" ma première expérience car j'ai eu une première expérience avec des lycée pro il y a un mois environ mais c'était trop compliqué et je suis partie avant de signer un contrat avec le lycée (classes très difficiles à gérer et je devais donner des cours de Lettres, je ne me suis pas sentie à la hauteur). Je n'ai donné que 6h de cours. J'ai d'ailleurs posté ici car j'avais peur d'être rayée de la liste des contractuels. Finalement le Rectorat m'a quand même proposé ce remplacement donc je suis contente.

Est-ce qu'on partage des cours entre remplaçants ici ? Je vais donner des cours d'Histoire, Géographie, Géopolitique, Science politique.

Merci d'avance !

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ta demande tombe à pic (compte tenu des récentes déclarations du candidat Macron sur la casse annoncée du statut d'enseignant, et le recours massif aux contractuels qui s'annonce) ! Ton message montre bien à quel point il est difficile de s'improviser prof, d'autant plus en lycée professionnel (mais compte tenu de ce qui arrive, je ne doute pas de la capacité des élèves de lycée général à dysfonctionner de la même manière très prochainement...).

Je suis prof titulaire et j'ai dans l'équipe péda de la classe dont je suis prof principale 2 collègues contractuelles, très sympathiques et pleines de bonne volonté. Le problème, c'est qu'elles ont été parachutées dans mon bahut sans la moindre formation. Résultat : c'est moi qui ai passé des heures à les former sur le b.a.-ba du métier d'enseignant (gestion de classe bien évidemment mais aussi fonctionnement de Pronote, fonctionnement de la vie scolaire, structure de l'année scolaire et organisation des CCF, rôle dans le suivi des périodes de stage des élèves, procédures de demande de remboursement pour les nombreux déplacements qui nous sont imposés etc.). Je l'ai fait gracieusement bien évidemment, d'abord par simple solidarité, ensuite pour le bien de mes élèves. Le soir, souvent par téléphone, après mes heures de cours.

Je ne te cache pas que je ne le referai pas. D'autant moins si Macron repasse dans un mois, et s'il achève son grand projet de destruction de l'école publique. Il y aura une concurrence terrible entre les profs, entre les anciens, recrutés sous l'ancien régime (^^) et les nouveaux qui débarqueront. Il ne faudra plus compter sur la solidarité entre enseignants et tout le monde en souffrira, les profs comme les élèves. Actuellement quand une classe dysfonctionne avec un prof en particulier, il y a une sorte d'accord tacite entre nous (sauf exception...) qui fait qu'on fait bloc autour du collègue en souffrance. Dans le système que nous vend Macron, ça sera chacun sa m*rde. C'est désastreux.

Bref, vraiment désolée de ne pas t'apporter l'aide espérée. J'ai tendance à penser qu'il faut que tous les acteurs du système à venir soient informés. Bon courage à toi !

Il me semble que les titulaires se retrouvent aussi confrontés à des difficultés dues à leur manque d’expérience au début.
Je ne « m’improvise » pas enseignante, je fais mes premiers pas dans le métier.

Je ne suis certes pas titulaire mais j’ai obtenu mon Master avec 17,5 de moyenne car je suis passionnée d’histoire. Je ne passe pas encore le CAPES parce que j’ai un bébé de 16 mois et que j’ai besoin de gagner ma vie mais je sais que j’ai largement les capacités de l’obtenir et donc de devenir titulaire un jour.

En fait j’aimerais juste avoir des conseils pour savoir où trouver des cours de qualité afin de m’aider les premiers jours.

Tu as un master en Histoire ou en Lettres ?

J’ai un Master en Histoire !

Les élèves ont-ils un manuel sur lequel t'appuyer ?
Sinon, les sites académiques proposent souvent des ressources.

Romy2303 a écrit:Il me semble que les titulaires se retrouvent aussi confrontés à des difficultés dues à leur manque d’expérience au début.
Je ne « m’improvise » pas enseignante, je fais mes premiers pas dans le métier.

Je ne suis certes pas titulaire mais j’ai obtenu mon Master avec 17,5 de moyenne car je suis passionnée d’histoire. Je ne passe pas encore le CAPES parce que j’ai un bébé de 16 mois et que j’ai besoin de gagner ma vie mais je sais que j’ai largement les capacités de l’obtenir et donc de devenir titulaire un jour.

En fait j’aimerais juste avoir des conseils pour savoir où trouver des cours de qualité afin de m’aider les premiers jours.

En histoire-géo, je ne peux pas t'aider, mais personne n'a mis en doute a priori ta valeur universitaire ou tes "capacités" : Untitled te parlait de formation, et précisait à partir de l'exemple de ses deux charmants collègues organisation de l'année, CCF, pronote, gestion de classe, stages, fonctionnement de la VS, etc., etc. Il y a dans ce métier, outre sa part humaine qui ne s'improvise pas tout à fait (un peu quand même), une part "technique" que 6 heures de cours antérieures n'ont pas pu te permettre d'acquérir. Donc si, tu "t'improvises" bien enseignante, et ce n'est pas de ta faute.
Malgré toi, quand tu cherches des "cours de qualité" tout prêts, tu parais avaliser la légende urbaine et gouvernementale selon laquelle ce n'est pas un vrai métier, on peut suivre un mode d'emploi tout fait, reprendre des séquences clef en main.

Encore une fois, tu n'y es pour rien, je me permets juste de glisser que je vois, me semble-t-il, ce qui a pu faire réagir la collègue, que je la comprends (car si, c'est un vrai métier) et qu'elle ne t'agressait pas le moins du monde. Je partage aussi le ras-le-bol : on a (presque, sans doute) tous donné (sans rémunération aucune, donc) beaucoup de temps à des stagiaires, des débutants, des contractuels ou vacataires, pour s'entendre dire ensuite, après 10, 20, 30 ans de ce régime, que nous ne sommes qu'un boisseau de br feignasses, remplaçables à loisir par qui verra provisoirement de la lumière.

Ceci posé, je souhaite quand même que tu trouves à te dépanner (en HG donc je ne peux pas). Mais ne crois pas trop au "clef en main", ça peut dépanner mais ça n'existe pas, il faut toujours refaire à sa main. Bon courage, je m'éclipse.

Enfin, rappelons tout de même que nombre de collègues aujourd’hui chevronnés ( dont moi) ont commencé comme ça, du jour au lendemain sans formation et ça bien avant Macron. Je ne dis pas que c’est bien mais ce n’est pas nouveau.

Mélusine2 a écrit:

Romy2303 a écrit:Il me semble que les titulaires se retrouvent aussi confrontés à des difficultés dues à leur manque d’expérience au début. Je ne « m’improvise » pas enseignante, je fais mes premiers pas dans le métier.

Je ne suis certes pas titulaire mais j’ai obtenu mon Master avec 17,5 de moyenne car je suis passionnée d’histoire. Je ne passe pas encore le CAPES parce que j’ai un bébé de 16 mois et que j’ai besoin de gagner ma vie mais je sais que j’ai largement les capacités de l’obtenir et donc de devenir titulaire un jour.

En fait j’aimerais juste avoir des conseils pour savoir où trouver des cours de qualité afin de m’aider les premiers jours.

Malgré toi, quand tu cherches des "cours de qualité" tout prêts, tu parais avaliser la légende urbaine et gouvernementale selon laquelle ce n'est pas un vrai métier, on peut suivre un mode d'emploi tout fait, reprendre des séquences clef en main.

Désolée si j'ai été un peu raide hier, mais si tu t'intéresses aux métiers de l'enseignement, tu ne peux pas ignorer les récentes annonces faites par Macron... Aucun jugement de valeur de ma part, je ne remets aucunement en cause tes compétences disciplinaires, je me permets simplement de te mettre en garde sur la réalité du métier quand on débute sans formation. Être hyper compétent dans sa discipline ne fait pas tout, c'est le minimum syndical en fait, mais tous les aspects techniques évoqués plus haut sont au moins tout aussi importants. Par ailleurs, même lorsqu'on a reçu la sacro-sainte formation, il faut bien 3-4 ans avant d'être réellement opérationnel, avant d'être capable de monter des progressions annuelles pertinentes sur l'ensemble d'un cycle. Pour toutes ces raisons, ça me met très en colère de voir que l'administration recourt de plus en plus aux contractuels, avec la bénédiction de la société. Pour être parfaitement honnête, j'en ai vu un paquet exploser en vol au cours de leur 1ère année en LP, notamment dans ta discipline. Les élèves de LP ne méritent-ils pas d'avoir des enseignants sérieusement formés et donc, capables de rester en poste toute l'année ?...

Bref, pour revenir à ta demande, il n'existe pas (encore) de banque de cours tous prêts accessibles à tous sur Internet, et heureusement ! Car effectivement, être prof ce n'est juste distribuer de bons polycopiés, bien que ce soit ce que la majorité des gens se plait à penser. La meilleure chose à faire dans ton cas est de te rapprocher de tes futurs collègues, voire comme évoqué dans ton premier message, de contacter le collègue dont tu vas assurer le remplacement (sous réserve qu'il ne soit pas en arrêt pour burnout ^^). J'imagine que tu peux aussi prendre contact avec l'inspecteur de ta discipline pour lui demander conseil. Selon les académies, il existe des plateformes où les enseignants d'une même discipline échangent effectivement des ressources (via m@gistère par exemple). Il faut que tu demandes l'accès à ces plateformes.

Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit: "Trouver des cours de qualité" sous entend qu'un cours peut être une sorte de kit qu'on récupère et utilise. Ce n'est juste pas comme cela que ça marche.
Tu trouveras des pistes, des plans, des documents, des supports et même des séquences préparés par d'autres (tu en trouveras dans la partie disciplinaire des sites académiques, les manuels ou les revues pédagogiques) , mais il faudra t'approprier tout cela, le retravailler en fonction de ce qui te convient à toi, et de la classe à laquelle tu destines ce cours.
Comme d'autres, je n'aiderai plus les contractuels débutants, et pourtant, je l'ai beaucoup fait. Mais j'ai eu tort: c'est à l' institution d'assurer leur entrée dans le métier, pas à moi. C'est mon rôle lorsque j'ai des stagiaires, et là, je le fais volontiers.

"Certifiée" en lettres anglais depuis plusieurs années, je n'avais jamais enseigné les lettres jusau'à ce qu'on me propose un remplacement temporaire en urgence. N'ayant rien de prêt, j'ai demandé à une collègue expérimentée si elle pouvait me passer une séquence, ce qu'elle a gentiment fait. Et donc, je me suis retrouvée à faire plusieurs cours de français, avec une classe que je connais, avec plusieurs années d'expérience, des cours bien fichus et tout à fait "utilisables" tels quels. Eh pourtant sans être un désastre, ça n'a vraiment pas été génial, parce que ben le cours je ne me l'étais pas du tout approprié et que je ne savais pas enseigner les lettres... Bref tout ça pour dire, que oui on peut trouver des cours très bien faits gentiment donnés par des collègues, ou bien sur les sites académiques, mais non cela ne suffira pas pour pouvoir enseigner. Sinon moi lorsque j'étais contractuelle, personne ne m'a jamais donné de cours, alors certes j'en ai bavé, mais j'ai aussi très vite appris le métier du coup...

On est tous passés par là au début.  Et on est tous passés par la phase " préparations", " renseignements ", et temps infini à cogiter sur la transmission pédagogique.
Car c'est de cela qu'il s'agit: accepter de passer beaucoup de temps au début pour préparer et, comme cela a déjà été dit, s'approprier les cours. Il n'y a pas 36 solutions: tu dois tout mettre en regard en procédant comme suit : prendre les programmes ( eduscol, B.O.), vérifier les attentes de l'examen si les élèves en passent un, t'aider d'un manuel,  absorber les connaissances dont tu as besoin pour le cours à bâtir,  choisir des documents pertinents, préparer les questions et anticiper les questions des élèves,  préparer un plan de déroulement de ton heure de cours, anticiper sur le travail pour la séance suivante , réfléchir au devoir qui viendra clôturer ta séquence pour vérifier les connaissances des élèves, le tout dans le respect du calendrier scolaire, qui n'est pas extensible.
C'est ce que l'on fait quand, par exemple, les programmes changent. Et même quand on a de l'expérience,  cela prend du temps.
A fortiori quand on débute,  il faut compter environ 3h de préparation pour 1h de cours ( enfin pour moi, c'était comme ça), voire plus si on compte la phase de prospection.
Le métier est difficile, c'est la face immergée de l'iceberg que tu découvres là.  Tes collègues peuvent t'aiguiller sur ce qu'il faut faire en classe " et en général et en te disant dans quel ordre ils proposent les cours aux élèves ( progression), mais effectivement les cours tout prêts ne te seront pas d'un grand secours.
En gros, il faut bosser,  et beaucoup,  quand on arrive dans le métier,  c'est précisément ce que les gens de l'extérieur ne conçoivent pas.  C'est bien la raison pour laquelle les discours officiels ambiants injurieux visant à décrédibiliser notre travail en le minimisant nous rendent si furieux .
Puisque tu mets en avant ta note de master, eh bien profite du fait que tu as les connaissances nécessaires pour faire un tri éclairé dans tes documents, ce sera autant de temps de gagné,  et dis-toi que dans les jours à venir tu devras passer beaucoup de temps pour le lycée, physiquement et mentalement. Cette période de lancement est obligatoire.
Si tu veux en faire l'économie,  ça risque d'être très compliqué ensuite en classe.

roxanne a écrit:Enfin, rappelons tout de même que nombre de collègues aujourd’hui chevronnés ( dont moi) ont commencé comme ça, du jour au lendemain sans formation et ça bien avant Macron. Je ne dis pas que c’est bien mais ce n’est pas nouveau.

Certes, mais espériez- vous trouver du cours " clé en main" et l'utiliser tel quel ?

Ponocrates a écrit:

roxanne a écrit:Enfin, rappelons tout de même que nombre de collègues aujourd’hui chevronnés ( dont moi) ont commencé comme ça, du jour au lendemain sans formation et ça bien avant Macron. Je ne dis pas que c’est bien mais ce n’est pas nouveau.

Certes, mais espériez- vous trouver du cours " clé en main" et l'utiliser tel quel ?

Oui mais là l'idée si j'ai bien compris l'un des messages de l'initiatrice du fil c'est " J'ai été une étudiante brillante et j'aurai le CAPES sans problème du 1er coup, ça ne fait aucun doute et je le mérite, mais comme en ce moment je n'ai pas le temps de préparer le concours car je dois consacrer du temps à mon bébé, mais que je veux bien essayer le boulot de prof ne serait-ce que parce que je dois manger , ce serait sympa de me filer des cours parce que je n'ai pas le temps/ l'intention/ l'envie de les préparer ".

Mon interprétation n'est pas des plus amènes mais je pense que c'est la bonne.

( au passage, concours obtenu ou non, les débuts dans ce métier sont difficiles, et même après et même toujours,mais ça...)

Tu trouveras des activités clés en main lorsque tu auras ou la charte ou en surfant sur internet.
Il y a plusieurs sites de partage justement, mais n'étant pas en H.G. je ne les connais point
Ensuite, et ça tu l'apprendras très rapidement : un cours clé en main est le meilleur moyen de se faire bordeliser en classe sauf si l'on connait la classe ou que la classe est autonome.
La connaissance disciplinaire est totalement différente de la connaissance didactique.
Je serai incapable de remplacer mon collègue qui a les 6eme et les 5eme, alors que j'enseigne dans le même collège depuis 6 ans.
Je l'ai déjà fait pour quelques séances, avec des cours que j'avais préparé, et avec des cours qu'il m'avait laissé : aucun des deux scénarios ne s'est passé comme prévu

Bon courage a toi quoi qu'il en soit !

Nous sommes d'accord Zigmag sur ce point également:  je peine à suivre la logique selon laquelle un début dans le métier serait plus" facile" que le passage d'un concours. Sans doute parce qu'elle est le fruit de la conception " vilains profs qui ne font pas grand chose seulement parce qu'ils ont eu un concours trop difficile de toute façon pour ce qu'on leur demande de faire ensuite". Notre métier en ...meurt de ce préjugé.

Je vous trouve un peu durs quand même 
...Notre future collègue fait preuve d'un peu de naïveté sans doute mais quand on n'a jamais enseigné ou presque c'est un peu normal. 

 Ce qui est sûr c'est que tu ne trouveras pas des "cours de qualité" où que ce soit puisque les cours c'est toi qui va les faire en classe (ça me fait penser aux parents ou aux élèves absents qui me demandent de leur "envoyer le cours": ben je peux envoyer les documents étudiés en classe, ce qui a été noté dans me cahier mais je ne peux pas envoyer "le cours"). 

Comme cela a été dit, tu trouveras quand même des pistes sur le net mais sinon c'est un métier qui s'apprend sur le tas. Contacte au plus vite l'établissement, le coordonateur de ta discipline, regarde le cahier de textes de ton collègue pour voir où il en était, contacte-le pour voir s'il peut t'aider (s'il est en état de le faire). Aie confiance mais sans non plus partir la fleur au fusil, les élèves vont te tester sans doute et être "remplaçant" n'est pas toujours facile (mais ça peut peut très bien se passer).

Ponocrates a écrit:

roxanne a écrit:Enfin, rappelons tout de même que nombre de collègues aujourd’hui chevronnés ( dont moi) ont commencé comme ça, du jour au lendemain sans formation et ça bien avant Macron. Je ne dis pas que c’est bien mais ce n’est pas nouveau.

Certes, mais espériez- vous trouver du cours " clé en main" et l'utiliser tel quel ?

J'ai commencé dans les années 90, pas d'internet, je fréquentais le CRDP pour trouver quelques ressources. Il y a des choses très bien sur le net aujourd'hui (du très nul aussi), certains documents sont intéressants et adaptables surtout en histoire-géographie. Et puis, les bons vieux manuels.

Oui, les manuels, il y a des mauvais profs comme moi qui les utilisent encore. Ouh, c'est mal. 

Ponocrates a écrit:Nous sommes d'accord Zigmag sur ce point également:  je peine à suivre la logique selon laquelle un début dans le métier serait plus" facile" que le passage d'un concours. Sans doute parce qu'elle est le fruit de la conception " vilains profs qui ne font pas grand chose seulement parce qu'ils ont eu un concours trop difficile de toute façon pour ce qu'on leur demande de faire ensuite". Notre métier en ...meurt de ce préjugé.

Ca c'est sûr!!! Les représentations ont la vie dure. Et aussi je pense, l'idée inconsciente que puisqu'il s'agit d'un remplacement, les cours et les élèves sont comme en apesanteur ou entre parenthèses, on peut bien passer ce temps à leur donner des trucs tout faits, on sera pardonné puisque non titulaire, on a le droit de ne pas trop s'investir alors que le concours ça " pose là" son homme ou sa femme, ça légitime et avec ce sésame en poche, on sait faire comme par magie et c'est du sérieux.
Mais dans les deux cas il faut bosser, titulaire ou non, pas le choix, surtout au début !

Oui, les manuels diaboliques! Je m'en sers énormément !

Romy2303 a écrit:Est-ce qu'on partage des cours entre remplaçants ici ? Je vais donner des cours d'Histoire, Géographie, Géopolitique, Science politique.

Les sites académiques sont bien utiles pour des exemples.
Et quand tu sauras où en est le collègue que tu vas remplacer, google sera ton ami, il y a de quoi faire dans notre matière sur internet.

Oui, les sites académiques c'est intéressant et en plus, c'est "officiel", validé par des IPRS.

Bonjour,

Tout d'abord, merci à tous ceux qui ont apporté des réponses sur ce fil : vos conseils sont en or massif, et on devrait les conserver en référence (toutes mes excuses si cette synthèse existe déjà)

N.B. : C'est un petit peu HS, mais quid de faire une synthèse, de la mettre au nom de "Néoprofs" et de demander à un élu de la lire en guise de droit de réponse à Monsieur le président ?  Une petite confrontation avec la réalité professionnelle , ça ne pourra pas lui faire de mal ?

Je me permets d'ajouter que si on a des connaissances bien au delà des programmes, c'est un atout de plus aussi, mais ce n'est pas le point central. Exemple en sciences physiques :

- le programme dans le temps : dans quel ordre ? (trouver un plan qui marche dépend de chacun, et reprendre celui de quelqu'un d'autre ne marche pas la plupart du temps !)
- que faut-il faire écrire et retenir absolument aux élèves ? (et ne pas mettre les enseignants qui reprendront ces élèves dans la difficulté)
- il faut comprendre le fonctionnement du laboratoire (peut varier d'un lycée à l'autre).

En pratique : je suis venu la moitié du mois de juin, juste après avoir été nommé pour me présenter et me faire expliquer tout ça. Et j'ai fini par comprendre en faisant quelques bêtises aussi ;
- avoir connaissance et conscience des risques de téléscopage : deux classes font forcément la même chose la même semaine et on n'a qu'un seul matériel ;
- même tester le matériel est essentiel. Exemple, en optique, je n'avais que du matériel de qualité "laboratoire" dans mon école, or on n'a pas ça au lycée, et il a fallu trouver comment tirer le maximum de ce qu'il y a dans les placards, et le faire vivre devant les élèves !

Pour répondre @Romy2303, c'est seulement là que mes connaissances et mon expérience m'on aidé en terme de crédibilité. ça m'a un peu aidé car là ce sont les techniciennes -à qui je suis content de pouvoir expliquer quelque chose de temps en temps- qui me posent des questions. L'intérêt est majeur, car nous travaillons ensemble (=> synérgie).

L'autre intérêt, c'est que je propose des manips qui ne sont pas faites usuellement au lycée, et provoque quelques "wow" ou simplement une autre approche du "programme" officiel - qui engendre de la curiosité, des questions et de l'envie in fine .

Une dernière chose : dans le lycée où je suis arrivé, on ne m'a pas fait de cadeau : j'ai 10 classes de la seconde pro à la terminale (alors que je ne dois que 15h), en gros tous les cours dont personne ne voulait s'occuper. Au niveau du nombre d'élèves, ça en fait un peu moins de 300 et c'est une galère incroyable de gérer tout ça. Ici, c'est ma capacité de travail et d'organisation qui me permet de ne pas mourir au lycée. Je suis un homme et je n'ai pas le problème d'avoir un enfant en bas âge en plus de tout ça, mais je pense sincèrement que si tu étais dans cette situation, ça ne passerait pas, et il faut vraiment que tu fasses aussi attention aux tâches qu'on va te confier.

elsassfrei a écrit:
N.B. : C'est un petit peu HS, mais quid de faire une synthèse, de la mettre au nom de "Néoprofs" et de demander à un élu de la lire en guise de droit de réponse à Monsieur le président ?  Une petite confrontation avec la réalité professionnelle , ça ne pourra pas lui faire de mal ?

Je m'excuse par avance d'appuyer sur le HS, mais je me disais la même chose hier en me couchant... Pourquoi ne pas rédiger une synthèse de toutes les précieuses infos que l'on donne ici, et lancer une sorte de pétition pour demander des excuses publiques au Malfaisant en chef ?!

Edit : je viens d'ouvrir un fil "Droit de réponse au candidat Macron". Action-réaction ! #FinDuHorsSujet