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- IncalNiveau 2
Bonjour,
Je suis enseignant certifié dans le secondaire.
J'ai envoyé une lettre de démission (sans demande de rupture conventionnelle, juste une démission "sèche"), pour arrêter à la date de la fin de l'année scolaire. J'ai envoyé ce courrier mi-octobre, en recommandé avec accusé de réception au DASEN, et ma principale l'a envoyé également au recorat le lendemain de son côté.
L'accusé de réception (qu'ils n'avaient ni daté ni tamponné à réception ! il a fallu retrouver la date de réception avec l'aide de la Poste et du numéro du courrier qui heureusement est suivi de leur côté) montre qu'ils l'ont reçue il y a 3 mois et 1 semaine maintenant. Et je n'ai toujours aucune réponse.
Mais que se passe-t-il s'ils ne répondent pas au bout des 4 mois réglementaires ?
Des collègues me disent que cela vaut acceptation tacite de la démission, d'autres que ça annule purement et simplement ma demande.
Des renseignements pris de mon côté me font pencher en faveur de la seconde possibilité (annulation).
Qu'est-ce à dire ? Qu'il suffit que mon courrier parte à la poubelle le jour de sa réception pour que je sois obligé de le réécrire indéfiniment tous les 4 mois ?!
J'espère que vous pourrez m'aider à trouver la meilleure option à mettre en place si je n'ai rien reçu dans 3 semaines.
Je suis enseignant certifié dans le secondaire.
J'ai envoyé une lettre de démission (sans demande de rupture conventionnelle, juste une démission "sèche"), pour arrêter à la date de la fin de l'année scolaire. J'ai envoyé ce courrier mi-octobre, en recommandé avec accusé de réception au DASEN, et ma principale l'a envoyé également au recorat le lendemain de son côté.
L'accusé de réception (qu'ils n'avaient ni daté ni tamponné à réception ! il a fallu retrouver la date de réception avec l'aide de la Poste et du numéro du courrier qui heureusement est suivi de leur côté) montre qu'ils l'ont reçue il y a 3 mois et 1 semaine maintenant. Et je n'ai toujours aucune réponse.
Mais que se passe-t-il s'ils ne répondent pas au bout des 4 mois réglementaires ?
Des collègues me disent que cela vaut acceptation tacite de la démission, d'autres que ça annule purement et simplement ma demande.
Des renseignements pris de mon côté me font pencher en faveur de la seconde possibilité (annulation).
Qu'est-ce à dire ? Qu'il suffit que mon courrier parte à la poubelle le jour de sa réception pour que je sois obligé de le réécrire indéfiniment tous les 4 mois ?!
J'espère que vous pourrez m'aider à trouver la meilleure option à mettre en place si je n'ai rien reçu dans 3 semaines.
- TxiaNiveau 6
Bonjour,
Merci à ceux qui ont eu/vu l'expérience de répondre car je suis aussi très intéressé ...
Merci à ceux qui ont eu/vu l'expérience de répondre car je suis aussi très intéressé ...
_________________
Les Maths et la Science... tout un Art !
http://ccf.lyfoung.com/ "...Partageons nos expériences..."
- User16619Niveau 6
Dans l'administration, pas de réponse vaut accord, il me semble.
- valleExpert spécialisé
Je suis désolé du HS, mais je pense qu'il n'en est pas un : ça pourrait éviter des cas similaires par la suite.
Serait-ce possible, pour l'un des néos activement syndicalistes, de proposer à un syndicat de faire un "recensement" (auprès de l'administration si elle donne l'info, directement auprès des collègues si nécessaires) des démissions "laissées de côté" ou directement refusées par les rectorats ? Dans ce monde de la communication, le message "on n'a pas vu notre journée réduite lors du passage aux 35 h" n'a guère d'impact pour les gens qui se disent "bon, ne vous plaignez pas et travaillez comme tout le monde" ; alors que une info du type "ces profs condamnés au bagne : travail forcé dans l'EN ?" pourrait hypothétiquement faire réagir, la plupart des salariés du privé (et des fonctionnaires) ne savant pas qu'on ne peut pas démissionner, juste demander à l'administration qu'elle nous libère.
Maintenant, pour essayer d'être un peu constructif : il y a d'autres fils à ce sujet, il y aura peut-être des infos qui vous intéresseront. Toutefois :
- sans acceptation explicite, la démission n'est pas acceptée.
- il paraît que, si vous partez pour le privé, vous pouvez juste vous barrer à la date annoncée, puisque la "peine" encourue serait... la radiation des cadres (=ce que vous cherchez). Je pense que cela ne vous empêcherait même pas de repasser des concours dans l'avenir.
- sans réponse au-delà des 4 mois, vous pouvez saisir la commission paritaire, qui rend un avis que ne contraint pas l'administration (je n'ai pas fait l'expérience, je ne sais pas si ça sert à quoi que ce soit), sur la base de l'art. 59 du Décret n°85-986 du 16 septembre 1985.
Serait-ce possible, pour l'un des néos activement syndicalistes, de proposer à un syndicat de faire un "recensement" (auprès de l'administration si elle donne l'info, directement auprès des collègues si nécessaires) des démissions "laissées de côté" ou directement refusées par les rectorats ? Dans ce monde de la communication, le message "on n'a pas vu notre journée réduite lors du passage aux 35 h" n'a guère d'impact pour les gens qui se disent "bon, ne vous plaignez pas et travaillez comme tout le monde" ; alors que une info du type "ces profs condamnés au bagne : travail forcé dans l'EN ?" pourrait hypothétiquement faire réagir, la plupart des salariés du privé (et des fonctionnaires) ne savant pas qu'on ne peut pas démissionner, juste demander à l'administration qu'elle nous libère.
Maintenant, pour essayer d'être un peu constructif : il y a d'autres fils à ce sujet, il y aura peut-être des infos qui vous intéresseront. Toutefois :
- sans acceptation explicite, la démission n'est pas acceptée.
- il paraît que, si vous partez pour le privé, vous pouvez juste vous barrer à la date annoncée, puisque la "peine" encourue serait... la radiation des cadres (=ce que vous cherchez). Je pense que cela ne vous empêcherait même pas de repasser des concours dans l'avenir.
- sans réponse au-delà des 4 mois, vous pouvez saisir la commission paritaire, qui rend un avis que ne contraint pas l'administration (je n'ai pas fait l'expérience, je ne sais pas si ça sert à quoi que ce soit), sur la base de l'art. 59 du Décret n°85-986 du 16 septembre 1985.
- valleExpert spécialisé
C'est le principe, mais il y a tellement d'exceptions que dans les faits il faut se référer a chaque cas de figure.diarise a écrit:Dans l'administration, pas de réponse vaut accord, il me semble.
En l'espèce, le silence de l'administration vaut refus en ce qui concerne la relation entre l'administration et ses agents.
- Hervé HervéFidèle du forum
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F513
Si pas de réponse au bout de 4 mois, la demande n'est plus valable et il faut en refaire une.
Si pas de réponse au bout de 4 mois, la demande n'est plus valable et il faut en refaire une.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- LagomorpheFidèle du forum
Hervé Hervé a écrit:https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F513
Si pas de réponse au bout de 4 mois, la demande n'est plus valable et il faut en refaire une.
C'est effectivement clair d'après les textes. Mais pourquoi refaire une demande ? Et d'ailleurs, pourquoi en faire une dès le début ? Et pourquoi devrait-on "demander" que l'administration nous "libère" ?
L'initiateur du fil parle d'une démission sèche sans demande d'IDV ou de RC. Qu'est-ce qui concrètement l'empêche de ne plus se pointer dans son établissement à la date qu'il a indiquée dans sa lettre ? On ne va pas lui envoyer la maréchaussée pour le réquisitionner manu militari et l'installer de force menotté devant son tableau. Nous ne sommes pas des biens meubles propriété de l'administration. Si j'étais en position de me barrer en claquant la porte, je me barrerais en claquant la porte. Brutalement. Au plus si je suis de bonne humeur avec un courrier au recteur/ministre pour expliquer ce qui déraille dans son service et qui justifie mon départ. J'ai claqué la porte d'un précédent poste dans la fonction publique: une volée de recommandés est partie à 23h57 de la poste du Louvre, et je suis venu dire au chef le lendemain qu'il ne me reverrait plus. Pas de discussion, nos rapports n'en étant plus au stade de la discussion. Trépignements furax ou pas, il ne pouvait rien contre un démissionnaire.
- IncalNiveau 2
Dans la mesure où je trouve équilibré un délai de réponse long en contrepartie de la garantie de travail que nous apporte notre profession, je ne considère pas abusif qu'ils me fassent attendre, et je ne me serais pas vu partir du jour au lendemain. D'autant que j'ai le souci d'emmener mes élèves jusqu'à la fin de la révision des examens.
Mais une absence de réponse qui vaudrait annulation de ma demande, c'est inacceptable. Merci d'avoir confirmé que je ne faisais pas erreur.
Concrètement, je vais les relancer cette semaine, en leur précisant que s'ils restent silencieux, je fais un abandon de poste à la rentrée prochaine, en expliquant à ce moment-là aux parents et à la presse locale que c'est parce qu'ils ont eu la flemme de me répondre malgré relance et deux courriers. J'ai les parents de mon côté depuis que je suis dans ce collège, je sais qu'ils m'estiment beaucoup, et ils savent que je ne ferais jamais ça sans bonne raison. Et il y en a plusieurs qui ne sont pas du genre à se taire quand il s'agit de sonner les cloches au rectorat (déjà fait par le passé trois fois en trois ans, on a toujours eu les résultats souhaités en très peu de temps).
Je ne souhaite pas en arriver là, quitter l'Education Nationale ne requiert pas d'être revanchard derrière, mais si la menace est le seul moyen de faire les choses correctement, il va bien falloir y passer...
Mais une absence de réponse qui vaudrait annulation de ma demande, c'est inacceptable. Merci d'avoir confirmé que je ne faisais pas erreur.
Concrètement, je vais les relancer cette semaine, en leur précisant que s'ils restent silencieux, je fais un abandon de poste à la rentrée prochaine, en expliquant à ce moment-là aux parents et à la presse locale que c'est parce qu'ils ont eu la flemme de me répondre malgré relance et deux courriers. J'ai les parents de mon côté depuis que je suis dans ce collège, je sais qu'ils m'estiment beaucoup, et ils savent que je ne ferais jamais ça sans bonne raison. Et il y en a plusieurs qui ne sont pas du genre à se taire quand il s'agit de sonner les cloches au rectorat (déjà fait par le passé trois fois en trois ans, on a toujours eu les résultats souhaités en très peu de temps).
Je ne souhaite pas en arriver là, quitter l'Education Nationale ne requiert pas d'être revanchard derrière, mais si la menace est le seul moyen de faire les choses correctement, il va bien falloir y passer...
- IncalNiveau 2
valle a écrit:il paraît que, si vous partez pour le privé, vous pouvez juste vous barrer à la date annoncée, puisque la "peine" encourue serait... la radiation des cadres (=ce que vous cherchez). Je pense que cela ne vous empêcherait même pas de repasser des concours dans l'avenir.
C'est astucieux.
Je me demande par contre si ça ne produirait pas quelque chose d'un peu compliqué au niveau du cumul de salaires (je ne me suis jamais retrouvé dans cette situation), avec un probable remboursement ensuite.
Je vais tenter l'abandon de poste si je me retrouve coincé. J'ai un an de salaire d'économies qui me permet de jouer la montre, et de repartir "propre" pour un autre travail ensuite.
- RabolioteJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
J'ai un collègue contractuel qui souhaite démissionner au bout de 4 mois d'exercice.
Pourriez-vous confirmer le délai de prévenance soit une semaine si on a exercé moins de 6 mois ( article 48 du décret du 17 janvier 1986) ?
A qui doit-il adresser sa lettre de démission: au principal ou au recteur?
Merci pour votre réponse éclairée.
J'ai un collègue contractuel qui souhaite démissionner au bout de 4 mois d'exercice.
Pourriez-vous confirmer le délai de prévenance soit une semaine si on a exercé moins de 6 mois ( article 48 du décret du 17 janvier 1986) ?
A qui doit-il adresser sa lettre de démission: au principal ou au recteur?
Merci pour votre réponse éclairée.
- IncalNiveau 2
Bonjour à tous,
Mise à jour depuis mon dernier message : ma démission a été acceptée (après un délai d'attente de 4 mois et demi ; j'ai donc été contacté après le délai normal de 4 mois).
Ils m'ont dit avoir apprécié que je ne parte qu'à la fin de l'année scolaire, ce qui permettra de mettre mon poste au mouvement (un collègue d'un autre établissement qui est super va le demander, je suis très content pour lui et mes élèves, en croisant les doigts pour qu'il l'obtienne).
L'absence de demande d'indemnité a aussi été un plus non négligeable. De leur côté, le dossier était beaucoup plus simple. Et bien sûr, je sais bien que ça les arrange ce départ gratuit.
Enfin, le fait que j'ai d'autres diplômes, un plan boulot qui m'attend, et une conjointe qui gagne bien sa vie ont fini de faire pencher la balance en faveur de l'acceptation. La personne au bout du fil (rendez-vous à distance) m'a précisé que tout ceci sont des éléments importants du dossier. Je le dis au cas où cela puisse vous être utile : expliciter un avenir sans risque après la démission aide à son acceptation.
Merci pour votre aide, et bon courage pour la suite de votre côté !
Mise à jour depuis mon dernier message : ma démission a été acceptée (après un délai d'attente de 4 mois et demi ; j'ai donc été contacté après le délai normal de 4 mois).
Ils m'ont dit avoir apprécié que je ne parte qu'à la fin de l'année scolaire, ce qui permettra de mettre mon poste au mouvement (un collègue d'un autre établissement qui est super va le demander, je suis très content pour lui et mes élèves, en croisant les doigts pour qu'il l'obtienne).
L'absence de demande d'indemnité a aussi été un plus non négligeable. De leur côté, le dossier était beaucoup plus simple. Et bien sûr, je sais bien que ça les arrange ce départ gratuit.
Enfin, le fait que j'ai d'autres diplômes, un plan boulot qui m'attend, et une conjointe qui gagne bien sa vie ont fini de faire pencher la balance en faveur de l'acceptation. La personne au bout du fil (rendez-vous à distance) m'a précisé que tout ceci sont des éléments importants du dossier. Je le dis au cas où cela puisse vous être utile : expliciter un avenir sans risque après la démission aide à son acceptation.
Merci pour votre aide, et bon courage pour la suite de votre côté !
- valleExpert spécialisé
Félicitations !! Je te souhaite vraiment la meilleure des continuations.
Mais LOL, après on feindra de se surprendre lorsque quelqu'un mettra le feu à un rectorat. La situation est ubuesque : l'institution qui t'explique les motifs qu'ELLE a considérés pour t'octroyer la grâce de le libérer, après avoir étudié si ton plan de vie est acceptable (et pas contraire aux mœurs je suppose) et après évaluation de ta situation amoureuse.
Je serai un peu rude, mais je n'ai pas trop de considération morale pour les gens qui (bien qu'ils n'appliquent que des règles, ce n'est bien sûr pas de leur faute) sont capables d'expliquer tous ces détails depuis l'autre bout du téléphone sans laisser comprendre (voire le dire explicitement) qu'ils comprennent la violence qu'implique cette évaluation pour quelqu'un qui n'a demandé qu'à se casser. Mais en tout cas, c'est aux décideurs qu'il faut s'en prendre, je le sais.
Quant au fond, il me paraît clair qu'ils t'ont juste expliqué qu'ils laissent partir plus facilement les gens qu'ils ne peuvent pas retenir (soutien économique du foyer, compétences reconnues, plan ficelé et qui n'a pas besoin d'investissement initial, etc.), un peu comme le roi du Petit Prince et les étoiles.
Mais LOL, après on feindra de se surprendre lorsque quelqu'un mettra le feu à un rectorat. La situation est ubuesque : l'institution qui t'explique les motifs qu'ELLE a considérés pour t'octroyer la grâce de le libérer, après avoir étudié si ton plan de vie est acceptable (et pas contraire aux mœurs je suppose) et après évaluation de ta situation amoureuse.
Je serai un peu rude, mais je n'ai pas trop de considération morale pour les gens qui (bien qu'ils n'appliquent que des règles, ce n'est bien sûr pas de leur faute) sont capables d'expliquer tous ces détails depuis l'autre bout du téléphone sans laisser comprendre (voire le dire explicitement) qu'ils comprennent la violence qu'implique cette évaluation pour quelqu'un qui n'a demandé qu'à se casser. Mais en tout cas, c'est aux décideurs qu'il faut s'en prendre, je le sais.
Quant au fond, il me paraît clair qu'ils t'ont juste expliqué qu'ils laissent partir plus facilement les gens qu'ils ne peuvent pas retenir (soutien économique du foyer, compétences reconnues, plan ficelé et qui n'a pas besoin d'investissement initial, etc.), un peu comme le roi du Petit Prince et les étoiles.
- Une passanteEsprit éclairé
valle a écrit:Félicitations !! Je te souhaite vraiment la meilleure des continuations.
Mais LOL, après on feindra de se surprendre lorsque quelqu'un mettra le feu à un rectorat. La situation est ubuesque : l'institution qui t'explique les motifs qu'ELLE a considérés pour t'octroyer la grâce de le libérer, après avoir étudié si ton plan de vie est acceptable (et pas contraire aux mœurs je suppose) et après évaluation de ta situation amoureuse.
Je serai un peu rude, mais je n'ai pas trop de considération morale pour les gens qui (bien qu'ils n'appliquent que des règles, ce n'est bien sûr pas de leur faute) sont capables d'expliquer tous ces détails depuis l'autre bout du téléphone sans laisser comprendre (voire le dire explicitement) qu'ils comprennent la violence qu'implique cette évaluation pour quelqu'un qui n'a demandé qu'à se casser. Mais en tout cas, c'est aux décideurs qu'il faut s'en prendre, je le sais.
Quant au fond, il me paraît clair qu'ils t'ont juste expliqué qu'ils laissent partir plus facilement les gens qu'ils ne peuvent pas retenir (soutien économique du foyer, compétences reconnues, plan ficelé et qui n'a pas besoin d'investissement initial, etc.), un peu comme le roi du Petit Prince et les étoiles.
Je partage ce gros LOL, comme si l'EN en avait quelque chose à faire des enseignants ! (il suffit de voir les situations dramatiques dans lesquelles se trouvent des collègues ayant des situations médicales graves ou des enfants l'étant pour comprendre que nous ne sommes que des pions).
Dans ton cas, il est évident que tu vas partir et que rien ne pourra te retenir, donc on fait semblant d'agir dans ton intérêt, d'autant que tu leur rends service en ne partant qu'en fin d'année scolaire.
Mais on aurait pu, sans ta situation, te sortir la fameuse "nécessité de service" pour refuser la démission, en t'expliquant qu'il est dans l'intérêt de l'EN que tu ne partes pas....
En tout cas, contente pour toi que cela puisse se faire !
- PaleoprofFidèle du forum
Ma lettre de démission ne motive absolument pas ma démarche. Mes raisons ne regardent pas mon employeur. Je n'ai à ce jour pas de retour (positif ou négatif) du rectorat, mais au final, cela m'importe peu, suite aux éléments que j'ai pu trouver sur ce forum sur d'éventuelles sanctions.
Quant à chercher à me faire culpabiliser vis-à-vis des élèves, de l'institution, de la France, du Monde, cela a au moins le mérite de me conforter encore davantage dans ma décision.
Quant à chercher à me faire culpabiliser vis-à-vis des élèves, de l'institution, de la France, du Monde, cela a au moins le mérite de me conforter encore davantage dans ma décision.
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Je construis ma suite......
- OudemiaBon génie
Ce devrait être la seule raison pour accepter ou refuser une démission, parce que çaIncal a écrit: Ils m'ont dit avoir apprécié que je ne parte qu'à la fin de l'année scolaire, ce qui permettra de mettre mon poste au mouvement
ça ne les regarde absolument pas !Incal a écrit: le fait que j'ai d'autres diplômes, un plan boulot qui m'attend, et une conjointe qui gagne bien sa vie ont fini de faire pencher la balance en faveur de l'acceptation
Les gens qui ont étudié ce dossier auraient pu mieux utiliser leur temps ailleurs !
- Ajonc35Sage
Enfin un peu de bienveillance! ( dont ceux qui partent se moquent) L'institution s'intéresse à ton avenir au moment de ton départ alors que pendant des années tu aurais voulu qu'elle s'y intéresse quand tu avais encore envie d'y rester et dont ceux qui restent ne bénéficient pas, et parfois ils ne demandent pas de la bienveillance mais de la protection.Oudemia a écrit:Ce devrait être la seule raison pour accepter ou refuser une démission, parce que çaIncal a écrit: Ils m'ont dit avoir apprécié que je ne parte qu'à la fin de l'année scolaire, ce qui permettra de mettre mon poste au mouvementça ne les regarde absolument pas !Incal a écrit: le fait que j'ai d'autres diplômes, un plan boulot qui m'attend, et une conjointe qui gagne bien sa vie ont fini de faire pencher la balance en faveur de l'acceptation
Les gens qui ont étudié ce dossier auraient pu mieux utiliser leur temps ailleurs !
- valleExpert spécialisé
Oudemia a écrit:Ce devrait être la seule raison pour accepter ou refuser une démissionIncal a écrit: Ils m'ont dit avoir apprécié que je ne parte qu'à la fin de l'année scolaire, ce qui permettra de mettre mon poste au mouvement
Mais seulement si le cadre était posé au préalable (un préavis tout bête), et non comme une mesure arbitraire de l'administration pour se réserver la possibilité de mettre des bâtons dans les roues des gens.
Ajonc35 a écrit:
Enfin un peu de bienveillance! ( dont ceux qui partent se moquent) L'institution s'intéresse à ton avenir au moment de ton départ alors que pendant des années tu aurais voulu qu'elle s'y intéresse quand tu avais encore envie d'y rester et dont ceux qui restent ne bénéficient pas, et parfois ils ne demandent pas de la bienveillance mais de la protection.
J'attends avec hâte le jour où au lieu du courrier type "besoins du service" ils transmettront par erreur à quelqu'un leur dossier interne "M. X est fort diplômé et sa femme gagne du pognon, mais elle n'a pas l'air de l'aimer vraiment. Si jamais son projet s'avère non viable, peut-être qu'elle le larguera... REFUSÉ".
- IncalNiveau 2
Je pense que ce qui motive pas mal les décisions de l'administration (pas seulement celle de l'EN), c'est de se protéger de toute attaque éventuelle.
La personne au téléphone était plutôt cool, pas du tout "cul serré", et m'a expliqué qu'il arrive que des profs démissionnent par usure, sans sécurité financière ou professionnelle derrière. Or certains - si je crois ses dires - ont pu regretter et vouloir revenir sur leur décision après banqueroute, en reprochant qu'on les avait laissé faire alors qu'il était clair que c'était un saut dans le vide.
Je ne suis pas complètement surpris, j'ai un collègue qui a fait quelque chose comme ça. Il a fait vraiment n'importe quoi quand il enseignait dans mon collège. Très peu apprécié des élèves et des collègues, il a sollicité des rendez-vous avec la principale et des représentants de syndicats, pour pousser à le changer de poste, et une fois que c'est arrivé, il a accusé les différents protagonistes de l'avoir laisser faire alors qu'il était en situation de vulnérabilité psychologique. Ca a été vraiment compliqué ensuite, il a menacé d'attaques de toutes sortes, on ne savait plus s'il allait revenir ou non, ce qu'il désirait, etc... Il a vraiment monté un dossier médical sur lui-même et contacté un avocat, c'était fou.
Dans mon cas, s'ils notent que j'ai dit que j'ai des sous, un projet, un boulot, et une conjointe soutenante, je ne pourrai plus me retourner en disant qu'ils m'ont laissé faire n'importe quoi.
La personne au téléphone était plutôt cool, pas du tout "cul serré", et m'a expliqué qu'il arrive que des profs démissionnent par usure, sans sécurité financière ou professionnelle derrière. Or certains - si je crois ses dires - ont pu regretter et vouloir revenir sur leur décision après banqueroute, en reprochant qu'on les avait laissé faire alors qu'il était clair que c'était un saut dans le vide.
Je ne suis pas complètement surpris, j'ai un collègue qui a fait quelque chose comme ça. Il a fait vraiment n'importe quoi quand il enseignait dans mon collège. Très peu apprécié des élèves et des collègues, il a sollicité des rendez-vous avec la principale et des représentants de syndicats, pour pousser à le changer de poste, et une fois que c'est arrivé, il a accusé les différents protagonistes de l'avoir laisser faire alors qu'il était en situation de vulnérabilité psychologique. Ca a été vraiment compliqué ensuite, il a menacé d'attaques de toutes sortes, on ne savait plus s'il allait revenir ou non, ce qu'il désirait, etc... Il a vraiment monté un dossier médical sur lui-même et contacté un avocat, c'était fou.
Dans mon cas, s'ils notent que j'ai dit que j'ai des sous, un projet, un boulot, et une conjointe soutenante, je ne pourrai plus me retourner en disant qu'ils m'ont laissé faire n'importe quoi.
- mimiNiveau 9
Se retourner contre sa propre décision ? Cela me semble peu jouable, mais soit.
Il y a quand même une chose qui m échappe. On te refuse une démission. Et alors?
Tu ne viens plus, tu es considéré comme ayant abandonné ton poste et voilà tout.
Quelles sanctions peux- tu encourir ????
Je sais bien que l EN semble menacer de foudres carabinées mais dans les faits?
Elle n'a pas réinventé l'esclavage tout de même !
J'ai déjà évoqué le cas du fils de mon amie, ingénieur reconverti prof puis rereconverti ingénieur.
Il a claqué la porte cette année en novembre, du jour au lendemain après une démission refusée, il retravaille dans le privé et l EN a perdu un prof de maths de plus, hyper diplômé.
Il y a quand même une chose qui m échappe. On te refuse une démission. Et alors?
Tu ne viens plus, tu es considéré comme ayant abandonné ton poste et voilà tout.
Quelles sanctions peux- tu encourir ????
Je sais bien que l EN semble menacer de foudres carabinées mais dans les faits?
Elle n'a pas réinventé l'esclavage tout de même !
J'ai déjà évoqué le cas du fils de mon amie, ingénieur reconverti prof puis rereconverti ingénieur.
Il a claqué la porte cette année en novembre, du jour au lendemain après une démission refusée, il retravaille dans le privé et l EN a perdu un prof de maths de plus, hyper diplômé.
- valleExpert spécialisé
Mais tu es du "bon côté" (celui des heureux élus) et as sans doute l'impression que le filtre n'est pas si mal fait que ça et, comme preuve : toi, qui voulais démissionner pour une raison valide, as pu le faire.Incal a écrit:Je pense que ce qui motive pas mal les décisions de l'administration (pas seulement celle de l'EN), c'est de se protéger de toute attaque éventuelle.
La personne au téléphone était plutôt cool, pas du tout "cul serré", et m'a expliqué qu'il arrive que des profs démissionnent par usure, sans sécurité financière ou professionnelle derrière. Or certains - si je crois ses dires - ont pu regretter et vouloir revenir sur leur décision après banqueroute, en reprochant qu'on les avait laissé faire alors qu'il était clair que c'était un saut dans le vide.
Je ne suis pas complètement surpris, j'ai un collègue qui a fait quelque chose comme ça. Il a fait vraiment n'importe quoi quand il enseignait dans mon collège. Très peu apprécié des élèves et des collègues, il a sollicité des rendez-vous avec la principale et des représentants de syndicats, pour pousser à le changer de poste, et une fois que c'est arrivé, il a accusé les différents protagonistes de l'avoir laisser faire alors qu'il était en situation de vulnérabilité psychologique. Ca a été vraiment compliqué ensuite, il a menacé d'attaques de toutes sortes, on ne savait plus s'il allait revenir ou non, ce qu'il désirait, etc... Il a vraiment monté un dossier médical sur lui-même et contacté un avocat, c'était fou.
Dans mon cas, s'ils notent que j'ai dit que j'ai des sous, un projet, un boulot, et une conjointe soutenante, je ne pourrai plus me retourner en disant qu'ils m'ont laissé faire n'importe quoi.
Tu nous donnes un exemple d'un collègue qui a d'après toi mal agi (la procédure en est où ? était-il vraiment en situation de vulnérabilité peut-être ?), mais le fait que ça puisse arriver ne justifie pas la toute-puissance de l'administration.
Imagine que, avec ton dossier tel qu'il est, un obscur fonctionnaire du rectorat avait décidé que tu n'étais pas assez diplômé, ou que ton conjoint ne gagnait pas assez (je reprends les arguments qu'ils ton donnés). Vu qu'il n'y a pas de barème établi, ça aurait très bien pu être le cas : en toute bienveillance et pour ton bien, tu aurais bénéficié d'un refus. Aurais-tu le même discours ?
Imagine que le rectorat avait flairé le danger et qu'il t'avait demandé une expertise psychologique pour te permettre de partir.
Imagine que ce n'était pas l'ÉN mais une entreprise privée qui voulait s'assurer que le projet de vie d'un salarié était suffisamment ficelé. ("Vous comprenez, on a eu des procès par des employés qui ont démissionné et qui ont après prétendu que c'était plutôt une fuite du fait d'un harcèlement moral, il y a en qui ont pu regretter et vouloir revenir sur leur décision après banqueroute.") L'entreprise prend soin de ses salariés.
Imagine que c'est bien l'administration publique, mais qu'il ne s'agit pas de démissionner mais de demander un passeport pour partir à l'étranger. S'agit-il vraiment d'un projet assez mûri ? N'est-tu pas plutôt en train de chercher ailleurs ce qui se trouve en fait ici même ? Refusé.
Bref, et sans aller trop loin dans les possibilités : si un fonctionnaire exprime clairement sa volonté de démissionner, l'administration devrait tout au plus, si les termes de sa lettre sont obscurs, s'assurer que l'agent comprend que la démission le "coupe" de la fonction publique et de sa fiche de paie. C'est tout. On ne peut ni évaluer ses motivations, ni lui faire passe un examen de droit sur les aboutissants d'une démission.
Si l'administration soupçonne à partir d'un dossier précis qu'un agent n'est pas en état d'exprimer sa libre volonté, c'est une toute autre affaire, qu'il demande une démission ou non.
Au contraire, c'est assez jouable. La démission n'est valable que s'il s'agit d'une demande libre de quelqu'un qui connaît sa portée.mimi a écrit:Se retourner contre sa propre décision ? Cela me semble peu jouable, mais soit.
Il y a quand même une chose qui m échappe. On te refuse une démission. Et alors?
Quant à la suite de ton message : c'est pour ça que l'administration ne refuse pas les démissions qu'elle ne peut pas empêcher.
- PaleoprofFidèle du forum
valle a écrit:
Bref, et sans aller trop loin dans les possibilités : si un fonctionnaire exprime clairement sa volonté de démissionner, l'administration devrait tout au plus, si les termes de sa lettre sont obscurs, s'assurer que l'agent comprend que la démission le "coupe" de la fonction publique. C'est tout. On ne peut ni évaluer ses motivations, ni lui faire passe un examen de droit sur les aboutissants d'une démission.
Si l'administration soupçonne à partir d'un dossier précis qu'un agent n'est pas en état d'exprimer sa libre volonté, c'est une toute autre affaire, qu'il demande une démission ou non.
Il me semble que c'est ce qui est fait, que les termes soient obscurs ou pas. En tous les cas, lorsque j'ai envoyé ma lettre de démission, le rectorat m'a informée par écrit des conséquences (radiation définitive de la fonction publique) et m'a demandé de confirmer, toujours par écrit, ma décision.
Cette vérification devrait suffire en soi. Mon organisation personnelle suite à la radiation, ma capacité à "vivre dignement" ou je ne sais quoi, ne regarde en rien l'administration. Je suis donc tout-à-fait d'accord avec toi, Valle.
La seule chose factuelle qui peut jouer sur le délai d'acceptation de la démission est la possibilité, ou non, pour l'administration d'assurer la continuité du service public. Et donc, démissionner sur un calendrier d'année scolaire est effectivement un argument facilitateur.
Soit dit en passant, si on cale la démission sur le calendrier de l'année scolaire, autant demander, dans un premier temps, une mise en disponibilité pour convenance personnelle au lieu d'une radiation des cadres de l'EN.
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Je construis ma suite......
- MatteoNiveau 10
Ça me tue qu'on puisse considérer sérieusement ce genre de choses. Une relation de travail est une relation contractuelle, si une des parties souhaite y mettre un terme c'est comme ça. Si je refuse de me nourrir on va pas faire un procès à mon boulanger. Rien que l'idée que le rectorat puisse connaître la situation du conjoint me fait halluciner, il y a quelqu'un de payé à collecter ce genre d'informations sur le personnel ? Ça commence à bien faire le management soviétique.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Bonjour, totalement d'accord.Matteo a écrit:Ça me tue qu'on puisse considérer sérieusement ce genre de choses. Une relation de travail est une relation contractuelle, si une des parties souhaite y mettre un terme c'est comme ça. Si je refuse de me nourrir on va pas faire un procès à mon boulanger. Rien que l'idée que le rectorat puisse connaître la situation du conjoint me fait halluciner, il y a quelqu'un de payé à collecter ce genre d'informations sur le personnel ? Ça commence à bien faire le management soviétique.
Mais l'EN est très sexiste aussi et c'est aussi ce qui lui permet de continuer à l'être.
TrucOuBidule
- Ajonc35Sage
Je pense que, vu le niveau des ressources humaines quand tu es en poste, c'est une façon de se dédouaner des départs.TrucOuBidule a écrit:Bonjour, totalement d'accord.Matteo a écrit:Ça me tue qu'on puisse considérer sérieusement ce genre de choses. Une relation de travail est une relation contractuelle, si une des parties souhaite y mettre un terme c'est comme ça. Si je refuse de me nourrir on va pas faire un procès à mon boulanger. Rien que l'idée que le rectorat puisse connaître la situation du conjoint me fait halluciner, il y a quelqu'un de payé à collecter ce genre d'informations sur le personnel ? Ça commence à bien faire le management soviétique.
Mais l'EN est très sexiste aussi et c'est aussi ce qui lui permet de continuer à l'être.
TrucOuBidule
Renversons cette tendance. Que peut faire l'institution pour que les personnels restent?
- IncalNiveau 2
Oh la la les choses vont très loin dans ce que je lis ! Mais c'est sûrement de ma faute, à cause de la façon dont j'ai présenté les choses.
Alors je vais donner deux précisions :
1) J'ai donné les éléments qui peuvent faire pencher la décision en faveur d'une acception juste dans le but de vous aider à préparer votre entretien si vous avez pour projet de démissionner. Quand on m'a dit qu'il y allait y avoir un entretien, je ne savais pas du tout ce que l'on allait me demander, ni - et c'est le plus important - ce qui allait me servir ou me desservir dans ce que j'allais répondre. Alors quand j'ai eu la secrétaire du rectorat au téléphone (celle qui m'a programmé le rendez-vous d'entretien), j'ai discuté avec à ce sujet. Elle a été très sympa et m'a expliqué qu'ils allaient me demander quel projet j'aurais après la démission, pour s'assurer qu'il y a un plan et que c'est une décision mûrement réfléchie.
Du coup j'ai préparé mon texte, je me suis entraîné à présenter un maximum d'arguments en faveur d'une route bien pavée à l'issue de mon départ.
2) Le jour de l'entretien, la personne m'a demandé (j'essaie de restituer au mieux de mémoire) : "J'aimerais savoir quel projet vous avez derrière, ou des éléments qui nous permettent de nous assurer que vous n'allez pas vous retrouver en difficulté après votre démission". Là j'ai lancé tout ce que je pouvais (et qui est vrai, je n'ai pas menti) : "[tel employeur] m'a fait part de son intérêt pour me recruter si je démissionne, j'ai déjà travaillé pour lui en [année], vous avez dans mon dossier une année de mi-temps avec une demande de cumul d'activité, c'était ça. Ils sont très intéressés pour me recruter car j'ai [telle spécialité] qui correspond à une forte demande actuelle dans [tel secteur] parce que [raisons techniques et sociales], en particulier dans [secteur très précis]. Si jamais il y a un petit délai entre la promesse de recrutement et le recrutement actuel, ou un changement de conjecture que je n'ai pas prévu, j'ai un an de salaire en réserve, et ma conjointe fait [tel métier] qui est payé [tant]. Donc nous ne sommes pas du tout inquiets."
Donc ce n'est pas la personne qui m'a demandé tous ces détails avec une précision de soviet qui remplit un questionnaire, et il n'y avait rien de sexiste dans ce qu'elle m'a demandé. Le niveau de détail de mon fait pour envoyer du bois dans le sens de ce que m'avait dit la secrétaire. Ce n'est qu'ensuite que la personne au bout du fil m'a dit que tout ceci étaient des éléments importants et très favorables.
A nouveau, j'avais communiqué ces informations juste dans le but d'aider ceux qui se poseraient les mêmes questions que moi, quand je ne savais pas du tout comment préparer l'entretien.
Si vous ne souhaitez donner aucun élément de votre vie privée, je ne sais pas du tout s'ils vous le demanderaient, puisque je suis allé de moi-même sur ce terrain.
Malheureusement, la loi n'est pas faite ainsi. On peut requalifier une demande de démission en licenciement (essentiellement dans le privé) ou récupérer son poste, si on lance une procédure pour prouver qu'il y a eu harcèlement, manquements ou abus de la part de l'employeur, même après la démission. Je ne dis pas qu'un prof qui fait ça après démission aurait de fortes chances de gagner, mais ça serait long et pénible pour les deux parties, et l'EN a horreur de ce genre de problèmes.
Or ce type de recours a beaucoup plus de chances de se produire si l'employé part fâché et se retrouve en difficulté suite à la démission.
C'est certainement la raison pour laquelle le rectorat essaie d'évaluer l'émotion derrière la démission et le réalisme du projet futur.
Il y a d'autres éléments à prendre en compte. En particulier, quand tu es en disponibilité, tu restes un employé de l'EN, donc tu dois faire une demande de cumul d'activité en cas d'autre boulot. Dans le meilleur des cas, c'est assez long à obtenir (compter 2 à 4 mois). Dans le pire des cas, c'est refusé si la commission de déontologie n'est pas d'accord, par exemple si tu veux vendre des livres scolaires (le conflit d'intérêt avec ton travail de prof est évident), ou si tu veux faire une profession jugée incompatible avec les valeurs républicaines de l'école et qui pourrait nuire à ton image d'enseignant si tes élèves tombent dessus, par exemple modèle pour des supports à contenus sexuels ou youtuber aux analyses politiques très orientées.
(le jargon technique est : l'examen par la commission de déontologie de la compatibilité de cette activité avec les fonctions exercées dans le secteur public")
Alors je vais donner deux précisions :
1) J'ai donné les éléments qui peuvent faire pencher la décision en faveur d'une acception juste dans le but de vous aider à préparer votre entretien si vous avez pour projet de démissionner. Quand on m'a dit qu'il y allait y avoir un entretien, je ne savais pas du tout ce que l'on allait me demander, ni - et c'est le plus important - ce qui allait me servir ou me desservir dans ce que j'allais répondre. Alors quand j'ai eu la secrétaire du rectorat au téléphone (celle qui m'a programmé le rendez-vous d'entretien), j'ai discuté avec à ce sujet. Elle a été très sympa et m'a expliqué qu'ils allaient me demander quel projet j'aurais après la démission, pour s'assurer qu'il y a un plan et que c'est une décision mûrement réfléchie.
Du coup j'ai préparé mon texte, je me suis entraîné à présenter un maximum d'arguments en faveur d'une route bien pavée à l'issue de mon départ.
2) Le jour de l'entretien, la personne m'a demandé (j'essaie de restituer au mieux de mémoire) : "J'aimerais savoir quel projet vous avez derrière, ou des éléments qui nous permettent de nous assurer que vous n'allez pas vous retrouver en difficulté après votre démission". Là j'ai lancé tout ce que je pouvais (et qui est vrai, je n'ai pas menti) : "[tel employeur] m'a fait part de son intérêt pour me recruter si je démissionne, j'ai déjà travaillé pour lui en [année], vous avez dans mon dossier une année de mi-temps avec une demande de cumul d'activité, c'était ça. Ils sont très intéressés pour me recruter car j'ai [telle spécialité] qui correspond à une forte demande actuelle dans [tel secteur] parce que [raisons techniques et sociales], en particulier dans [secteur très précis]. Si jamais il y a un petit délai entre la promesse de recrutement et le recrutement actuel, ou un changement de conjecture que je n'ai pas prévu, j'ai un an de salaire en réserve, et ma conjointe fait [tel métier] qui est payé [tant]. Donc nous ne sommes pas du tout inquiets."
Donc ce n'est pas la personne qui m'a demandé tous ces détails avec une précision de soviet qui remplit un questionnaire, et il n'y avait rien de sexiste dans ce qu'elle m'a demandé. Le niveau de détail de mon fait pour envoyer du bois dans le sens de ce que m'avait dit la secrétaire. Ce n'est qu'ensuite que la personne au bout du fil m'a dit que tout ceci étaient des éléments importants et très favorables.
A nouveau, j'avais communiqué ces informations juste dans le but d'aider ceux qui se poseraient les mêmes questions que moi, quand je ne savais pas du tout comment préparer l'entretien.
Si vous ne souhaitez donner aucun élément de votre vie privée, je ne sais pas du tout s'ils vous le demanderaient, puisque je suis allé de moi-même sur ce terrain.
Matteo a écrit:Ça me tue qu'on puisse considérer sérieusement ce genre de choses. Une relation de travail est une relation contractuelle, si une des parties souhaite y mettre un terme c'est comme ça.
Malheureusement, la loi n'est pas faite ainsi. On peut requalifier une demande de démission en licenciement (essentiellement dans le privé) ou récupérer son poste, si on lance une procédure pour prouver qu'il y a eu harcèlement, manquements ou abus de la part de l'employeur, même après la démission. Je ne dis pas qu'un prof qui fait ça après démission aurait de fortes chances de gagner, mais ça serait long et pénible pour les deux parties, et l'EN a horreur de ce genre de problèmes.
Or ce type de recours a beaucoup plus de chances de se produire si l'employé part fâché et se retrouve en difficulté suite à la démission.
C'est certainement la raison pour laquelle le rectorat essaie d'évaluer l'émotion derrière la démission et le réalisme du projet futur.
Paleoprof a écrit:Soit dit en passant, si on cale la démission sur le calendrier de l'année scolaire, autant demander, dans un premier temps, une mise en disponibilité pour convenance personnelle au lieu d'une radiation des cadres de l'EN.
Il y a d'autres éléments à prendre en compte. En particulier, quand tu es en disponibilité, tu restes un employé de l'EN, donc tu dois faire une demande de cumul d'activité en cas d'autre boulot. Dans le meilleur des cas, c'est assez long à obtenir (compter 2 à 4 mois). Dans le pire des cas, c'est refusé si la commission de déontologie n'est pas d'accord, par exemple si tu veux vendre des livres scolaires (le conflit d'intérêt avec ton travail de prof est évident), ou si tu veux faire une profession jugée incompatible avec les valeurs républicaines de l'école et qui pourrait nuire à ton image d'enseignant si tes élèves tombent dessus, par exemple modèle pour des supports à contenus sexuels ou youtuber aux analyses politiques très orientées.
(le jargon technique est : l'examen par la commission de déontologie de la compatibilité de cette activité avec les fonctions exercées dans le secteur public")
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