Inspé / fonctionnaire stagiaire

Bonjour,

Actuellement en report de stage suite à l'obtention du Capes 2021 en Histoire-Géo (candidate libre, non inscrite en M1 MEEF), je me pose beaucoup de questions sur les mois à venir, les affectations, les cours à l'Inspé et ma demande de reclassement.
Je suis en reconversion, j'ai déjà effectué des années de service dans un PNR, l'associatif et actuellement j'enseigne en tant que formatrice dans un CFA. J'ai obtenu un report dans le cadre d'une préparation de l'agrégation externe 2022.

Je profite de ce post pour vous poser plusieurs questions, en espérant que vous puissiez m'aider :

1. En mai, lorsque je ferai mes voeux sur SIAL, j'aurai 1 an et 3 mois d'ancienneté en tant qu'enseignante (contractuelle + CFA). A la rentrée de septembre 2022, j'aurai 1 an et demi d'ancienneté. Comment faire pour faire valoir cette expérience et bénéficier d'un maintien dans mon académie ?

2. Titulaire d'un Master 2 en Sciences sociales mention sciences de la société, spécialité ethnologie, est-ce que j'aurai des cours à effectuer à l'INSPE et un mémoire à rendre ? Aurai-je 9h ou 18h de cours en présentiel ?

3. Agente contractuelle de la fonction publique de 2015 à 2017 (en collectivités), est-ce que je peux bénéficier d'un reclassement pour monter d'un ou deux échelons ? Est-ce qu'on peut aussi ajouter les expériences professionnelles dans le privé ?

Merci à toutes et à tous d'avoir pris le temps de me lire et d'avance merci pour vos conseils.

Personne ? :|

En raison de la réforme, il vaut mieux attendre la parution de la circulaire d'affectation des stagiaires pour répondre à ta question 1.

Pour la question 2, le M2 est désormais la norme de tous les stagiaires ; la différence passe entre ceux qui ont un M2MEEF qui seront à temps plein avec 10-20 jours de formation et ceux qui ont un M2R qui seront en alternance. Avec ton M2, tu devrais être en alternance ; néanmoins, si tu as été contractuelle en HG suffisamment longtemps, tu seras peut-être à temps plein.

Merci pour ta réponse Ruthven.

Sais-tu quand va paraître la circulaire ?

En étant déjà titulaire d'un M2 je devrais repasser le master 2 MEEF (évaluation continue + mémoire) ? J'ai 31 ans et je ne me vois pas du tout refaire une année de "fac"... Ni même n'être devant les élèves que 9h par semaine.

Ruthven a écrit:En raison de la réforme, il vaut mieux attendre la parution de la circulaire d'affectation des stagiaires pour répondre à ta question 1.

Pour la question 2, le M2 est désormais la norme de tous les stagiaires ; la différence passe entre ceux qui ont un M2MEEF qui seront à temps plein avec 10-20 jours de formation et ceux qui ont un M2R qui seront en alternance. Avec ton M2, tu devrais être en alternance ; néanmoins, si tu as été contractuelle en HG suffisamment longtemps, tu seras peut-être à temps plein.

C'est même peut-être plus entortillé. Comme tu disposes et du concours et d'un M2, tu n'as aucune obligation, et pas celle de (re)faire un master.
Vu que désormais les stagiaires de l'EN ne sont plus formés durant un M2 (soit en master, soit en DU), mais après le master, la question se pose de savoir “où” tu seras. Si tu avais fait ton année de stage en 2021-2022, tu aurais été affectée dans l'un des MEEF “ancienne formule” correspondant à ta discipline d'enseignement, probablement en DU. Mais pour la rentrée prochaine, les choses sont plus compliquées que cela — à moins que tu ne sois considérée comme relevant de “l'ancienne formule” (auquel cas, je n'ai aucune idée de comment ça pourrait se faire: ouvrir des groupes sur des maquettes horaires complètes pour un nombre nécessairement minime d'étudiants en les “mutualisant” avec les masters “nouvelle formule”, dont l'objectif est d'abord le concours?)…

Il est “prévu” que les nouveaux stagiaires (post-master et post-concours donc) seront formés et par l'EN et les INSPÉ, mais… D'une part, on ne sait absolument pas quel sera le montant horaire: on parle de “autour de 200h”, mais sans aucune certitude ou stabilité. D'autre part, on ne sait pas non plus quels devront être les contenus de formation (pour les 4 exemples d'INSPÉ que je connais bien, la bataille fait rage: les rectorats somment les INSPÉ de faire des propositions, tout en affirmant que les “besoins des stagiaires” seront évalués ensuite). Dans certains cas, on “entend dire” qu'il y aura des “besoins a priori”, suivant les cursus des stagiaires, avec des “cours imposés”, dans d'autres non, et sans compter que ça ne sera pas et ne pourra pas être diplômant (à moins que)… Ensuite, on ne sait pas non plus “qui” fera “quelles heures”: c'est aussi un objet de conflit et cela dépend des “guerres” locales déjà installées (certaines depuis longtemps). Enfin, la très grande majorité des INSPÉ ayant été déshabillée en postes (divers et variés quant aux statuts concernés), il y en a très peu qui “montent aux créneaux” pour récupérer cette formation… Le tout avec une oscillation générale: l'EN et les rectorats veulent absolument contrôler la formation des stagiaires de A à Z (normal, c'est le but de l'opération), mais il est rien moins qu'évident qu'ils disposent des “forces” nécessaires pour la mener par eux-mêmes; les facs, côté CPU, sont tout à fait disposées à collaborer à cette formation, à la condition que ça ne coûte pas un sou de plus (normal, nombre de facs sont financièrement dans le rouge); quant aux INSPÉ, beaucoup de collègues finissent par apercevoir que la marge d'autonomie sera probablement inexistante, et que tous les défauts leur retomberont sur le museau (normal, les IUFM-ESPE-INSPE sont là pour ça depuis 30 ans).

Cela devrait “faire l'objet d'un cadrage national”, mais comme d'habitude, c'est une arlésienne: il en est question depuis… plus d'un an. Sachant que ça doit être “prêt pour la rentrée 22”, que ça signifie que les “maquettes” devraient être prêtes pour mars-avril, qu'on n'a toujours que des “scénarios en discussion”, qu'il y faudra les habituels “dialogues de budget” (etc.), ça se présente aussi favorablement que toutes les réformes de la formation des profs depuis 2009, ce qui n'est pas peu dire.
Une seule certitude, à moins qu'on arrive à exercer sur moi des pressions dont je ne vois pas d'où elles pourraient venir, aucun stagiaire ne subira mes cours: c'est déjà un point tout à fait positif.

epekeina.tes.ousias a écrit:C'est même peut-être plus entortillé. Comme tu disposes et du concours et d'un M2, tu n'as aucune obligation, et pas celle de (re)faire un master.
Vu que désormais les stagiaires de l'EN ne sont plus formés durant un M2 (soit en master, soit en DU), mais après le master, la question se pose de savoir “où” tu seras. Si tu avais fait ton année de stage en 2021-2022, tu aurais été affectée dans l'un des MEEF “ancienne formule” correspondant à ta discipline d'enseignement, probablement en DU. Mais pour la rentrée prochaine, les choses sont plus compliquées que cela — à moins que tu ne sois considérée comme relevant de “l'ancienne formule” (auquel cas, je n'ai aucune idée de comment ça pourrait se faire: ouvrir des groupes sur des maquettes horaires complètes pour un nombre nécessairement minime d'étudiants en les “mutualisant” avec les masters “nouvelle formule”, dont l'objectif est d'abord le concours?)…

Il est “prévu” que les nouveaux stagiaires (post-master et post-concours donc) seront formés et par l'EN et les INSPÉ, mais… D'une part, on ne sait absolument pas quel sera le montant horaire: on parle de “autour de 200h”, mais sans aucune certitude ou stabilité. D'autre part, on ne sait pas non plus quels devront être les contenus de formation (pour les 4 exemples d'INSPÉ que je connais bien, la bataille fait rage: les rectorats somment les INSPÉ de faire des propositions, tout en affirmant que les “besoins des stagiaires” seront évalués ensuite). Dans certains cas, on “entend dire” qu'il y aura des “besoins a priori”, suivant les cursus des stagiaires, avec des “cours imposés”, dans d'autres non, et sans compter que ça ne sera pas et ne pourra pas être diplômant (à moins que)… Ensuite, on ne sait pas non plus “qui” fera “quelles heures”: c'est aussi un objet de conflit et cela dépend des “guerres” locales déjà installées (certaines depuis longtemps). Enfin, la très grande majorité des INSPÉ ayant été déshabillée en postes (divers et variés quant aux statuts concernés), il y en a très peu qui “montent aux créneaux” pour récupérer cette formation… Le tout avec une oscillation générale: l'EN et les rectorats veulent absolument contrôler la formation des stagiaires de A à Z (normal, c'est le but de l'opération), mais il est rien moins qu'évident qu'ils disposent des “forces” nécessaires pour la mener par eux-mêmes; les facs, côté CPU, sont tout à fait disposées à collaborer à cette formation, à la condition que ça ne coûte pas un sou de plus (normal, nombre de facs sont financièrement dans le rouge); quant aux INSPÉ, beaucoup de collègues finissent par apercevoir que la marge d'autonomie sera probablement inexistante, et que tous les défauts leur retomberont sur le museau (normal, les IUFM-ESPE-INSPE sont là pour ça depuis 30 ans).

Cela devrait “faire l'objet d'un cadrage national”, mais comme d'habitude, c'est une arlésienne: il en est question depuis… plus d'un an. Sachant que ça doit être “prêt pour la rentrée 22”, que ça signifie que les “maquettes” devraient être prêtes pour mars-avril, qu'on n'a toujours que des “scénarios en discussion”, qu'il y faudra les habituels “dialogues de budget” (etc.), ça se présente aussi favorablement que toutes les réformes de la formation des profs depuis 2009, ce qui n'est pas peu dire.
Une seule certitude, à moins qu'on arrive à exercer sur moi des pressions dont je ne vois pas d'où elles pourraient venir, aucun stagiaire ne subira mes cours: c'est déjà un point tout à fait positif.

Je te remercie pour cette réponse très précise. Effectivement, c'est loin d'être simple. Les circulaires en question ont-elles été publiées ? Y a-t-il du nouveau ?

Regarde ici : https://www.neoprofs.org/t136650-circulaire-d-affectation-des-stagiaires-pour-la-rentree-2022?highlight=stagiaires

Hello !

J'avais parlé à un syndicat de la réforme et d'après eux, ceux qui n'ont pas déjà un master MEEF devraient rester sur l'ancienne formule, c'est-à-dire 9h devant les élèves et passage du M2 MEEF.