- JennyMédiateur
Parler avec l’AED avant me semble aussi préférable.
- AsclépiosNiveau 7
Pour ma part on m'a crié dessus deux fois, la première personne s'est excusé et tout c'est arrangé (comme dit dans mon message précédent).
La seconde personne n'a jamais voulu reconnaitre ces torts, j'ai alors signalé son comportement qui dans un premier temps a été minimisé par la hiérarchie.
Finalement nous avons été entendu car cette personne a recommencé à plusieurs reprises.
Ce qui me semble important de comprendre c'est si la personne mise en cause est capable de s'excuser, comprendre ses torts et faire amende honorable. Ou non.
Mais je remarque que le cpe n'est pas intervenu lorsqu'il a vu l'aed te crier dessus et que lorsque tu lui en a parlé il s'est plaint de sa situation à lui ce qui me fait penser que le problème est plus profond dans cet établissement.
La seconde personne n'a jamais voulu reconnaitre ces torts, j'ai alors signalé son comportement qui dans un premier temps a été minimisé par la hiérarchie.
Finalement nous avons été entendu car cette personne a recommencé à plusieurs reprises.
Ce qui me semble important de comprendre c'est si la personne mise en cause est capable de s'excuser, comprendre ses torts et faire amende honorable. Ou non.
Mais je remarque que le cpe n'est pas intervenu lorsqu'il a vu l'aed te crier dessus et que lorsque tu lui en a parlé il s'est plaint de sa situation à lui ce qui me fait penser que le problème est plus profond dans cet établissement.
- MajuFidèle du forum
Je suis d'accord avec Lady Olenna, personne ne sait si, une fois calmé, l'AED a, ou non, pris la mesure de son attitude. Aller le voir lundi permettra de le savoir, il se peut qu'il présente des excuses de lui-même . Si ce n'est pas le cas, peut être que lui dire simplement ce que cette agression a représenté pour l' enseignante, en quoi le fait que cela ait eu lieu devant les élèves est un problème supplémentaire, comment la victime s'est sentie après suffira à le lui faire réaliser.
Si au contraire il minimise ou rejette la faute sur l'enseignante, là il me semble justifié d'en appeler au CDE.
Si au contraire il minimise ou rejette la faute sur l'enseignante, là il me semble justifié d'en appeler au CDE.
- sookieGrand sage
Nina68 a écrit:Juste un avis.
Je m'entends bien avec les AED de mon bahut, avec qui je papote parfois. Pour autant, ce ne sont pas des collègues : nous faisons partie de la communauté éducative, ensemble, mais nous exerçons des fonctions différentes.
Une fois, un peu fatiguée, j'ai répondu sèchement à un AED. Dans la demi-journée qui a suivi, j'ai présenté mes excuses. Si l'AED de notre collègue ne le fait pas de lui-même, ça craint, et ça révèle pas mal de choses intéressantes.
Pour ma part, j'irais mettre les choses au point avec la personne avant d'en parler au CDE. Je me demande aussi si quelqu'un qui n'arrive pas à se contrôler est fait pour ce genre de travail, qui comporte inévitablement beaucoup de stress à certaines périodes de l'année.
Imaginons l'inverse : un prof qui pète un plomb et qui incendie un AED devant les élèves : que dirions-nous ?
Justement , je raconte quelques post plus haut que cela m’est arrivé.
Et oui ça peut arriver de partir en vrille même quand on est un adulte professionel. Et je n’aurais pas apprécié qu’on me dise que je ne suis pas faite pour ce métier.
(Je ne cautionne en rien l’attitude de l’AED mais mal agir ça peut arriver à tout le monde, c’est son attitude à partir de lundi qui sera déterminante pour la suite, s’il doit y avoir une suite )
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- Mélusine2Niveau 10
LadyOlenna a écrit:
Je partage ce point de vue. Avant toute chose, il faudrait peut-être attendre lundi pour voir comment les choses se passent avec cet AED.
Il y a un peu plus de quinze jours j'ai par exemple pété les plombs et hurlé sur une professeure de français (pas parce que je considère que les professeurs sont des "paillassons" ou qu'ils me "gênent" : il se trouve que ce jour-là, à ce moment-là, je n'ai pu encaisser les propos qu'elle m'avait adressés). J'ai eu honte, ça m'a bouffé intérieurement tout le mercredi après-midi, et dès le jeudi matin je suis allée lui présenter mes plus plates excuses, reconnaissant que je l'avais blessée et que je n'avais pas été professionnelle. Peut-être cet AED se sent-il très mal et regrette-t-il son emportement à l'heure où nous parlons.
Oui mais tu vois, tu racontes avoir réagi à une agression subie, pas l'avoir agressée gratuitement, et t'en être tout de même excusée (si elle avait été odieuse la première, j'espère bien d'ailleurs que les excuses auront été réciproques) : s'il se sent très mal, ce garçon, il peut envoyer un message d'excuses, on bouffe assez de numérique pour pouvoir le faire à distance, ou aller voir la collègue lundi matin. S'il ne le fait pas, c'est qu'il se sent dans son bon droit, comme le silence du (ou de la, j'ai oublié) CPE témoin peut aussi le laisser penser... et dans ce cas je ne vois aucune raison valable de laisser passer : si son contrat n'est pas renouvelé parce qu'il est infoutu de faire son travail proprement, ce n'est pas injuste. Je ne suis pas bien certaine que le risque soit immense, compte tenu de la considération généralement accordée aux professeurs (toi à part, et d'autres bien sûr).
Je lis Asclépios : bien d'accord sur le constat.
- PonocratesExpert spécialisé
Oui, enfin, aller voir quelqu'un qui vous a agressé, devant le CpE- qui à défaut d'être le " chef" des AED, coordonne leur actuon- sans que le CPE n'intervienne- par peur ? - , cela ne donne pas très envie de retourner voir cette personne, pour s'assurer que c'était un simple dérapage, au risque d'être agressée de nouveau. Sauf à la voir devant ses collègues et la CPE, devant des témoins...
Il y a eu toute la journée de vendredi...
Perso, j'attendrais en effet lundi, irait voir le CPE pour qu'elle transmette l'information : soit excuses " spontanées" dans la matinée , soit rapport officiel( déjà écrit) remis au CDE. À un moment, tendre l'autre joue cela va bien.
Il y a eu toute la journée de vendredi...
Perso, j'attendrais en effet lundi, irait voir le CPE pour qu'elle transmette l'information : soit excuses " spontanées" dans la matinée , soit rapport officiel( déjà écrit) remis au CDE. À un moment, tendre l'autre joue cela va bien.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- eliamEsprit éclairé
Si le cpe transmet le message les excuses seront tout sauf spontanées. Ce genre d'excuses ne vaut rien.
- PonocratesExpert spécialisé
D'où les guillemets. Mais celui qui se croit dans son bon droit, ne sait généralement pas présenter des excuses acceptables- il y a toujours un " mais vous" qui dépasse, alors que celui qui n'osait pas venir vous parler mais a bien conscience de son erreur ne tergiversera pas.eliam a écrit:Si le cpe transmet le message les excuses seront tout sauf spontanées. Ce genre d'excuses ne vaut rien.
On peut partir de là pour voir si l'on va plus loin ou non...
- profs(Niveau 9
Je comprends vos points de vue et chacun peut se défendre.
Je suis quand même surpris (pas choqué, pas outré...) de cette intransigeance sur ce sujet alors que sur des sujets identiques dans la société il me semble davantage entendre le discours inverse (bienveillance, origines sociales, xème chance, pas ma haine...) sur des sujets éminemment plus graves.
Je suis quand même surpris (pas choqué, pas outré...) de cette intransigeance sur ce sujet alors que sur des sujets identiques dans la société il me semble davantage entendre le discours inverse (bienveillance, origines sociales, xème chance, pas ma haine...) sur des sujets éminemment plus graves.
- roxanneOracle
Mais je ne sais même pas s'il faut attendre des excuses ou en espérer. Il s'agit pour notre collègue de montrer que ça a débordé, que ce n'est pas acceptable et que par conséquent, elle ne l'accepte pas. Il faut le faire pour l'estime de soi pas pour attendre quoi que ce soit de l'autre si ce n'st du respect. Près de 30 ans après, je regrette encore une situation où j'aurais dû marquer mes limites. Je ne regrette (ni ne me rappelle ) des fois où je l'ai fait.
- CasparProphète
Iphigénie a écrit:Évidemment!frimoussette77 a écrit:A la lecture du premier message posté, on peut aussi constater qu'il y a bel et bien des établissements dans lesquels des AED ont peu de considération à l'égard des enseignants. Et on devrait les excuser d'être violent parce que ...Enaeco a écrit:Je n'irai pas jusqu'à faire un lien avec cette situation, mais en tout cas ce n'est pas une plaisanterie : il y a bel et bien des établissements où les collègues n'ont que bien peu de considération à l égard des AED
Non, ce comportement n'est pas excusable.
Il suffit d’imaginer les réactions si un aed avait posté qu’il s’était fait violemment dénigrer devant les élèves par un professeur….
Les professeurs ont vraiment un génie de la contrition!
Si la personne revient et s’excuse ok! mais si ce n’est pas le cas…
Génie de la contrition...je retiens la formule car c'est tout à fait ça.
- eliamEsprit éclairé
Je suis complètement d'accord avec toi.roxanne a écrit:Mais je ne sais même pas s'il faut attendre des excuses ou en espérer. Il s'agit pour notre collègue de montrer que ça a débordé, que ce n'est pas acceptable et que par conséquent, elle ne l'accepte pas. Il faut le faire pour l'estime de soi pas pour attendre quoi que ce soit de l'autre si ce n'st du respect. Près de 30 ans après, je regrette encore une situation où j'aurais dû marquer mes limites. Je ne regrette (ni ne me rappelle ) des fois où je l'ai fait.
- Nina68Niveau 9
sookie a écrit:Nina68 a écrit:Juste un avis.
Je m'entends bien avec les AED de mon bahut, avec qui je papote parfois. Pour autant, ce ne sont pas des collègues : nous faisons partie de la communauté éducative, ensemble, mais nous exerçons des fonctions différentes.
Une fois, un peu fatiguée, j'ai répondu sèchement à un AED. Dans la demi-journée qui a suivi, j'ai présenté mes excuses. Si l'AED de notre collègue ne le fait pas de lui-même, ça craint, et ça révèle pas mal de choses intéressantes.
Pour ma part, j'irais mettre les choses au point avec la personne avant d'en parler au CDE. Je me demande aussi si quelqu'un qui n'arrive pas à se contrôler est fait pour ce genre de travail, qui comporte inévitablement beaucoup de stress à certaines périodes de l'année.
Imaginons l'inverse : un prof qui pète un plomb et qui incendie un AED devant les élèves : que dirions-nous ?
Justement , je raconte quelques post plus haut que cela m’est arrivé.
Et oui ça peut arriver de partir en vrille même quand on est un adulte professionel. Et je n’aurais pas apprécié qu’on me dise que je ne suis pas faite pour ce métier.
(Je ne cautionne en rien l’attitude de l’AED mais mal agir ça peut arriver à tout le monde, c’est son attitude à partir de lundi qui sera déterminante pour la suite, s’il doit y avoir une suite )
Tu déformes un peu, me semble-t-il, mes propos ; j'ai écrit que je me posais la question, c'est tout.
- sookieGrand sage
Nina68 a écrit:sookie a écrit:Nina68 a écrit:Juste un avis.
Je m'entends bien avec les AED de mon bahut, avec qui je papote parfois. Pour autant, ce ne sont pas des collègues : nous faisons partie de la communauté éducative, ensemble, mais nous exerçons des fonctions différentes.
Une fois, un peu fatiguée, j'ai répondu sèchement à un AED. Dans la demi-journée qui a suivi, j'ai présenté mes excuses. Si l'AED de notre collègue ne le fait pas de lui-même, ça craint, et ça révèle pas mal de choses intéressantes.
Pour ma part, j'irais mettre les choses au point avec la personne avant d'en parler au CDE. Je me demande aussi si quelqu'un qui n'arrive pas à se contrôler est fait pour ce genre de travail, qui comporte inévitablement beaucoup de stress à certaines périodes de l'année.
Imaginons l'inverse : un prof qui pète un plomb et qui incendie un AED devant les élèves : que dirions-nous ?
Justement , je raconte quelques post plus haut que cela m’est arrivé.
Et oui ça peut arriver de partir en vrille même quand on est un adulte professionel. Et je n’aurais pas apprécié qu’on me dise que je ne suis pas faite pour ce métier.
(Je ne cautionne en rien l’attitude de l’AED mais mal agir ça peut arriver à tout le monde, c’est son attitude à partir de lundi qui sera déterminante pour la suite, s’il doit y avoir une suite )
Tu déformes un peu, me semble-t-il, mes propos ; j'ai écrit que je me posais la question, c'est tout.
Et bien justement, je réponds à la question (désolée mais je ne vois pas en quoi je déforme)
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- Lisak40Expert spécialisé
Ca m'est aussi arrivé d'avoir un échange un peu sec avec deux Aed (pour expliquer la situation : j'appelle la vie scolaire afin qu'un Aed vienne me sortir un élève de la classe -c'est la nouveauté depuis un an : les exclus refusent de sortir de classe-, ils (deux personnes) arrivent bien 10 bonnes minutes après. Entre temps l'élève s'était excusé de m'avoir mal parlé, c'était plutôt un gentil, et moi j'étais énervée, bref entre temps la tension était retombée et donc je décide de ne plus exclure l'élève. L'une des Aed prend mal le fait que je l'ai faite déplacer pour rien (même si le bureau de la vie sco est pile 2 étages en-dessous du mien, pas de quoi fouetter un chat) et me dit "vous comprenez, on a du travail hein !" Je lui réponds alors séchement "et moi vous croyez que je fais quoi là, je m'amuse peut-être ?" Bref les deux Aed repartent, avec la femme énervée et l''homme beaucoup plus calme. A l'heure suivante, je descendais m'excuser auprès d'eux : l'homme a très bien compris, il sait que tout le monde est sous tension (mon établissement est quand même assez difficile), la femme a continué à faire la g***le (bon de ttes les façons en général elle refuse de faire quoi que ce soit à part circuler dans les couloirs et ne rien dire quand elle constate un truc qui ne va pas...). Comme quoi oui tout le monde peut s'énerver, mais s'excuser est essentiel...
- ProvenceEnchanteur
Hurler sur quelqu’un en public et avoir un échange un peu sec, ça n’entre pas exactement dans la même catégorie.
- SamRaNiveau 1
C'est tout à fait ce qui m'importe aussiroxanne a écrit:Mais je ne sais même pas s'il faut attendre des excuses ou en espérer. Il s'agit pour notre collègue de montrer que ça a débordé, que ce n'est pas acceptable et que par conséquent, elle ne l'accepte pas. Il faut le faire pour l'estime de soi pas pour attendre quoi que ce soit de l'autre si ce n'st du respect. Près de 30 ans après, je regrette encore une situation où j'aurais dû marquer mes limites. Je ne regrette (ni ne me rappelle ) des fois où je l'ai fait.
- SamRaNiveau 1
Exactement .. je ne suis pas là souvent mais je vois bien qu'il n'y a aucune collaboration saine .. les dysfonctionnements sont nombreux et je pense vraiment avoir "payé" pour tout ce qui ne va pas mais qu'ils n'osent pas se dire ...Asclépios a écrit:Pour ma part on m'a crié dessus deux fois, la première personne s'est excusé et tout c'est arrangé (comme dit dans mon message précédent).
La seconde personne n'a jamais voulu reconnaitre ces torts, j'ai alors signalé son comportement qui dans un premier temps a été minimisé par la hiérarchie.
Finalement nous avons été entendu car cette personne a recommencé à plusieurs reprises.
Ce qui me semble important de comprendre c'est si la personne mise en cause est capable de s'excuser, comprendre ses torts et faire amende honorable. Ou non.
Mais je remarque que le cpe n'est pas intervenu lorsqu'il a vu l'aed te crier dessus et que lorsque tu lui en a parlé il s'est plaint de sa situation à lui ce qui me fait penser que le problème est plus profond dans cet établissement.
- SamRaNiveau 1
Quelle histoire horrible .... Mon expérience n'est rien du tout a côté de la tienne. Je te souhaites de trouver apaisement à défaut d'avoir justice. Merci d'avoir partagé ton expérience.Sisyphe a écrit:Chère SamRa,
Tu as vécu une agression. Tu es choquée. Rien de plus normal. La culpabilité est également une réaction classique en cas d'agression. Il faut absolument revenir sur ce qui est arrivé. Il y a 10 ans, j'ai été agressée par un CPE. C'était un homme qui avait toujours vécu dans ce LP. Il était le fils de l'agent chef logé sur place. Il y avait donc grandi puis était devenu CPE et avait obtenu le poste. Je dis cela parce que dans son esprit, le LP était son territoire. Il imposait ses règles. Il avait également un souci de positionnement, de classe sociale. Il détestait les bons élèves et se flattait d'avoir de bons rapports avec les élèves perturbateurs parce que lui savait les prendre, pas comme les profs, ces "petits bourgeois qui étaient là parce qu'ils avaient raté le CAPES, ces nuls". Il tenait ces propos devant les élèves.
Il fallait aller chercher les élèves dans la cour. Celle-ci était très grande et possédait de multiples recoins dans lesquels les élèves pouvaient se cacher. Quand la sonnerie retentissait, certains élèves apparaissaient mais il était impossible de savoir si les absents jouaient à cache-cache ou étaient vraiment absents. Je montais donc avec une partie de la classe. Et je commençais mon cours. Les élèves absents allaient à la vie scolaire et 30 minutes après le début du cours montaient en classe avec un mot du CPE. Un jour l'un d'entre-eux arrive en classe avec un mot dans son carnet pour justifier son absence, pas de signature et pas de tampon. Il était inscrit "pond". Outre le fait qu'il n'y avait aucun pont (à moins de considérer que tout wwek end peut donner lieu au saut du vendredi et du lundi), j'ai cru que l'élève avait lui-même rempli son carnet. Et je le lui ai dit. Il m'a assuré que c'était le surveillant qui avait rempli le carnet. Je ne l'ai pas cru et j'ai dit qu'il était impossible qu'il ait écrit "pond", surtout avec un "d".
Mais c'était vrai. Alors que j'allais vérifier les dires de l'élève à la vie scolaire, le CPE m'est tombé dessus. Il a commencé à hurler. Je n'avais pas à humilier un surveillant devant mes élèves. J'étais comme toi abasourdie. La vie scolaire était pleine. Il hurlait. J'ai même commencé à m'excuser en essayant d'expliquer que je n'avais pas cru à la version de l'élève... Mais il hurlait tant que je n'étais même pas audible. Je me suis dirigée vers son bureau (juste derrière) pour essayer d'avoir une conversation privée. Mais j'avais commis une nouvelle erreur. Entrer sur son territoire. Il m'a dit que je devais sortir immédiatement tout en s'avançant vers moi, ce qui fait que reculant je me suis retrouvée coincée contre le mur dans l'angle. Il était à 10 cm de moi. Il hurlait. Et il a frappé le mur juste à côté de ma tête. Je suis passée sous son bras et je suis sortie.
Je suis allée immédiatement chez le proviseur. Je n'arrivais pas à trouver mes mots. J'ai éclaté en sanglots et j'ai fini par expliquer de manière décousue ce qui c'était passé. Le proviseur, nouveau sur l'établissement, m'a soutenue. Il a convoqué le CPE et lui a dit qu'il devait me présenter des excuses dans son bureau devant lui. Le CPE a refusé. Il a eu un rapport disciplinaire. Et c'est tout.
J'ai demandé ma mutation.
C'est seulement un an après que j'ai pris conscience du traumatisme subi. J'allais en visite de stage et je suis passée près de cet établissement. Mon coeur s'est accéléré. J'avais très mal au ventre. J'étais au bord du malaise. J'avais peur tout simplement. Mais tant que j'ai été professeur dans l'établissement, je suis allée travailler comme on monte au front en refoulant ce que je ressentais.
Je n'ai pas porté plainte et j'aurai dû. Mais j'avais honte. Je me demandais si j'étais vraiment méprisante au fond de moi comme il l'affirmait. Je me sentais faible de ne pas être restée en poste malgré le soutien de mon CDE qui m'avait assurée qu'il m'aiderait dans la lutte.
Bref, prends soin de toi. Donne-toi du temps pour digérer et ne minimise pas tes réactions.
- ZybulkaHabitué du forum
Je ne crois pas que ça soit exactement identique. Quand le rapport hiérarchique se mêle au conflit, on ne peut pas régler les choses de la même façon. Je me sens tout à fait capable de régler mes problèmes de boulot avec n'importe quel collègue qui ne soit pas (ou ne se pense pas être) mon supérieur hiérarchique. En revanche avec un chef, les choses sont potentiellement plus compliquées parce que justement on n'est pas sur un pied d'égalité et la plupart du temps (de ce que j'ai constaté) l'autorité hiérarchique reste présente pendant toute tentative de discussion et empêche que cela puisse être simplement réglé de la sorte.kiwi a écrit:Mais peu importe que le débordement vienne d’un AED, d’un prof ou de la direction.
Je pense que personne ici n'a minimisé. Oui, c'est grave, à la fois parce que c'est dur à vivre en tant que personne et parce que dans la mesure où ça a eu lieu devant élèves, ça remet en cause sa légitimité professionnelle. Personne n'a dit le contraire sur ce post.JayKew a écrit:Ce que tu as vécu est grave : tu as été victime d'une agression verbale. Il ne faut pas minimiser la chose, du type "on peut tous être sous pression".
Mais la façon de gérer un incident quel qu'il soit ne dépend pas de sa gravité, mais de tout un tas d'autres choses, notamment l'objectif poursuivi et des considérations idéologiques. En l'occurrence, je ne crois personnellement pas du tout à l'efficacité de la répression, en revanche je suis persuadée des vertus de la discussion apaisée. Et accepter de comprendre ce qui a pu mener l'autre à des paroles déplacées (peut-être la pression et la surcharge de travail), c'est le considérer comme un être humain et lui ouvrir une porte de sortie qui permette de s'en sortir honorablement en reconnaissant qu'il a merdé et en cherchant comment l'incident peut être géré de façon satisfaisante pour tout le monde.
C'est ma façon de gérer les choses (en tout cas dans l'idéal, à froid, parce que sur le moment à chaud on ne réagit pas toujours de la façon dont on voudrait le faire en théorie), et je ne dis pas que c'est la seule bonne façon de faire, en revanche il me semble important de ne pas laisser croire que cette stratégie minimiserait les faits ou tendrait à faire considérer les profs comme des paillassons. Le fait est que ça n'a rien à voir.
Tu veux dire que le respect des aed envers les profs est plus important que le respect des profs envers les aed ? (j'attends d'être sûre d'avoir bien compris le sens de tes propos avant de réagir)Mélusine2 a écrit:Je me faisais la même remarque : à lire certains propos, on comprend mieux pourquoi nous servons de paillassons universels. Les vies sco passent une mauvaise période, oui : je ne me suis pas aperçue que pendant ce temps tout était facile dans les classes. Collègues ok, bien sûr, mais dans un établissement d'enseignement, il ne serait pas aberrant que les conditions d'enseignement et le respect dû à ceux qui font le travail central soient un tantinet prioritaires
Moi aussi je réagis à ce propos parce que ça m'estomaque : est-ce que vraiment sur ce post tout le monde se sent irréprochable et arrive tout le temps à se contrôler ? Si c'est le cas je vous tire mon chapeau, mais personnellement c'est évident que ce n'est pas le cas. Ca m'arrive de déraper, pour l'instant jamais gravement et je croise les doigts pour que ça n'arrive jamais, mais une parole déplacée, une vulgarité, un ton inadapté, ça m'arrive et ma foi même si derrière je me sens mal à l'aise, je n'en culpabilise pas outre mesure, je m'excuse et on passe à autre chose. Tant que ça ne s'inscrit pas dans des relations qui sont malsaines de façon systématique (une sorte de harcèlement latent) ou qu'il ne s'agit pas d'actes gravissimes (comme ce qu'a vécu Sysiphe par exemple), je me dis que ça fait partie de la vie et que ça n'empêche pas de bien faire son boulot.Nina68 a écrit:Je me demande aussi si quelqu'un qui n'arrive pas à se contrôler est fait pour ce genre de travail, qui comporte inévitablement beaucoup de stress à certaines périodes de l'année.
La même chose dans les grandes lignes, sauf que justement j'aurais cette méfiance du pseudo-rapport hiérarchique : comme un certain nombre de profs se pensent "au-dessus" des aed, il faut faire gaffe à ce point qui peut perturber la discussion saine entre collègues (si la personne qui a dérapé pense être légitime pour le faire ayant "autorité" sur l'autre, il ne peut plus y avoir d'échange constructif). Mais en dehors de ce point de vigilance (qui va dépendre de la personne qu'on a en face), je réagirais exactement de la même façon.Nina68 a écrit:Imaginons l'inverse : un prof qui pète un plomb et qui incendie un AED devant les élèves : que dirions-nous ?
- TangledingGrand Maître
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- NitaEmpereur
Je pense, moi, que SamRa doit immédiatement rédiger un rapport d'incident très factuel, en précisant l'heure à laquelle cela s'est déroulé, et le nom des professeurs qui allaient prendre leurs élèves en même temps qu'elle. Elle peut ajouter qu'elle a été choquée, et a attendu pour rédiger ce rapport, afin de ne pas réagir à chaud.
Elle est stagiaire, et tout ce qui peut lui nuire doit être étouffé dans l'œuf.
Dans mon collège, les Aed s'affranchissent volontiers des règles élémentaires de politesse (entrent sans frapper, sans me saluer ni s'excuser). Eu égard aux complications actuelles, je laisse passer, mais si la situation se calme, je vais aller faire entendre mon point de vue au bureau de la VS. Mais la fois, cette année, où l'une d'elle m'a parlé comme à une élève, elle a constaté que je je savais le faire aussi. Et mieux.
Elle est stagiaire, et tout ce qui peut lui nuire doit être étouffé dans l'œuf.
Dans mon collège, les Aed s'affranchissent volontiers des règles élémentaires de politesse (entrent sans frapper, sans me saluer ni s'excuser). Eu égard aux complications actuelles, je laisse passer, mais si la situation se calme, je vais aller faire entendre mon point de vue au bureau de la VS. Mais la fois, cette année, où l'une d'elle m'a parlé comme à une élève, elle a constaté que je je savais le faire aussi. Et mieux.
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- SteredDoyen
SamRa, je pense que tu as bien fait de partir en fait : celui qui t'a hurlé dessus ne se maîtrisait plus et il me semble qu'il aurait eu du mal à "redescendre" et à avoir un échange normal.
J'attendrais de voir lundi s'il vient s'excuser de lui-même. Sinon je prendrais un temps pour en reparler avec lui, posément. En cas d'absence d'excuses ou de nouveaux propos agressifs, je porterai le problème devant le CDE. Comme je le ferai avec n'importe quel adulte de l'établissement me manquant de respect.
J'ai eu le cas une fois avec une CPE qui n'en pouvait plus de sa journée, m'a confondue avec une élève (devant mes élèves, top...) et m'a hurlé dessus. Elle est venue d'elle-même s'excuser après, elle était sincèrement désolée. On a tous des moments où on peut craquer quand on est à bout. Mais tout le monde ne reconnait pas ses torts...
J'attendrais de voir lundi s'il vient s'excuser de lui-même. Sinon je prendrais un temps pour en reparler avec lui, posément. En cas d'absence d'excuses ou de nouveaux propos agressifs, je porterai le problème devant le CDE. Comme je le ferai avec n'importe quel adulte de l'établissement me manquant de respect.
J'ai eu le cas une fois avec une CPE qui n'en pouvait plus de sa journée, m'a confondue avec une élève (devant mes élèves, top...) et m'a hurlé dessus. Elle est venue d'elle-même s'excuser après, elle était sincèrement désolée. On a tous des moments où on peut craquer quand on est à bout. Mais tout le monde ne reconnait pas ses torts...
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- JayKewNiveau 9
JayKew a écrit:Ce que tu as vécu est grave : tu as été victime d'une agression verbale. Il ne faut pas minimiser la chose, du type "on peut tous être sous pression".
“Zybulka” a écrit: Je pense que personne ici n'a minimisé. Oui, c'est grave, à la fois parce que c'est dur à vivre en tant que personne et parce que dans la mesure où ça a eu lieu devant élèves, ça remet en cause sa légitimité professionnelle. Personne n'a dit le contraire sur ce post.
Mais la façon de gérer un incident quel qu'il soit ne dépend pas de sa gravité, mais de tout un tas d'autres choses, notamment l'objectif poursuivi et des considérations idéologiques. En l'occurrence, je ne crois personnellement pas du tout à l'efficacité de la répression, en revanche je suis persuadée des vertus de la discussion apaisée. Et accepter de comprendre ce qui a pu mener l'autre à des paroles déplacées (peut-être la pression et la surcharge de travail), c'est le considérer comme un être humain et lui ouvrir une porte de sortie qui permette de s'en sortir honorablement en reconnaissant qu'il a merdé et en cherchant comment l'incident peut être géré de façon satisfaisante pour tout le monde.
Ce que j’ai surligné en gras : les bras m’en tombent !
- Nina68Niveau 9
@Zybulka : je me poserais la même question si c'était un prof qui hurle sur un AED ou un autre prof devant les élèves. Je ne suis pas irréprochable, bien sûr, mais si je me mettais à hurler ainsi, je me poserais aussi la question de ma résistance au stress dans ces conditions très particulières.
J'ai sans doute posté un peu vite ; après réflexion, cette question serait légitime surtout si cela se produisait régulièrement. Ce genre de choses peut arriver de façon exceptionnelle et on ne sait rien du contexte. Je crois que cela m'a rappelé un CPE qui était régulièrement très sec avec les profs ! ;-)
Sinon, j'ai inversé la situation exprès : dans la tête de nombreux collègues, il existe bien un "pseudo rapport hiérarchique"...
J'ai sans doute posté un peu vite ; après réflexion, cette question serait légitime surtout si cela se produisait régulièrement. Ce genre de choses peut arriver de façon exceptionnelle et on ne sait rien du contexte. Je crois que cela m'a rappelé un CPE qui était régulièrement très sec avec les profs ! ;-)
Sinon, j'ai inversé la situation exprès : dans la tête de nombreux collègues, il existe bien un "pseudo rapport hiérarchique"...
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