enseigner dans une MFR

Qui a déjà travaillé ou travaille dans une MFR (maison familliale et rurale) ? Il vient de s'en ouvrir une pas loin de chez moi et je me demandais quel statut ont les enseignants, quel programme est dispensé, quel genre de public et quel bilan avez-vous tiré de cette expérience ?

Je voulais le faire et j'ai laissé tomber l'idée.
Je crois qu'il y a un stage de 2 ans à faire et un mémoire à rendre pour être "titularisé" (en CDI).

Ils avaient un site qui était très bien fait, il y a 2 ou 3 ans : cherche "mfr asso".
L'enseignement est très différent car pratique et beaucoup de stages et donc de suivi de stages.

Sans doute beaucoup moins de préparations et ça se rapproche des "35 h en établissement" (et qui ne correspondent pas pour l'enseignement classique en collège et lycée).

http://www.mfr.asso.fr/offres-demandes-emplois/Documents/Brochuremoniteur-trice.pdf

sur http://www.mfr.asso.fr/

Merci, Pierre!

Dans le même genre, il y a l'enseignement agricole privé :
http://cneap.scolanet.org/

Mais il faut habiter une zone rurale.
Il me semble que la religion y prend encore plus d'importance que dans l'enseignement privé normal. Mais c'est peut-être qu'une impression.

j'ai mon neuveu qui a intégré ce genre d'etablissement depuis la rentrée et apparemment il y a de drôles de loustik dans sa classe

+1
Ma soeur y est également depuis cette année en sortant d'une seconde générale, autant dire que tout va bien !!!!

Vous croyez que les élves y sont "durs"?
Vénus, qu'entends-tu par "drôles de loustics"?

Carabas a écrit:Vous croyez que les élves y sont "durs"?
Vénus, qu'entends-tu par "drôles de loustics"?

d'après ce que m'en a dit mon neuveu, je le cite : "ils sont pire que moi" ils chahutent, sont très faibles niveau scolaire surtout et indisciplinés (apparemment déjà deux renvois ou avertissement)

Vont en MFR des gamins en rupture scolaire la plupart du temps (du moins pour les niveaux les plus faibles).C'est une des rares structures qui permette encore d'apprendre un métier dés 14 ans , donc forcément l'enseignement y est différent .J'avais récupéré lorsque j'enseignais en lycée agricole des gamins qui sortaient de MFR : ils ne faisaient pas de devoirs , se levaient en classe quand ils voulaient.

Pierre_au_carré a écrit:Dans le même genre, il y a l'enseignement agricole privé :
http://cneap.scolanet.org/

Mais il faut habiter une zone rurale.
Il me semble que la religion y prend encore plus d'importance que dans l'enseignement privé normal. Mais c'est peut-être qu'une impression.

Ce n'est qu'une impression ! Beaucoup de lycées agricoles relèvent du privé sans que la religion y tienne la moindre place. Je fréquente foultitude d'anciens élèves de lycées agricoles au quotidien et il n'y a là pas plus de culs-bénits qu'ailleurs. Les formations y sont excellentes en général et la plupart des lycées agricoles aiment héberger en leur sein une section S option Bio de pointe.
Pour le supérieur, toutes les écoles d'agronomie et les écoles vétérinaires sont sous l'égide du ministère de l'agriculture. Les professeurs y sont soumis à un régime de présence qui fait frémir d'horreur tous les profs de fac mais, en contrepartie, ils ont des chaires, des labos et des bureaux personnels de très belle facture et de surface fort convenable, ce qui rend leur séjour prolongé sur place de foutrement meilleure qualité que celui des malheureux profs de fac qui sont souvent contraints de recevoir les étudiants dans les escaliers pour les entretiens individuels.

Les MFR se sont développées sous l'impulsion du concile Vatican II. Elles sont en général très bien organisées et ceux qui y vont, souvent cassés au départ, en sortent en général rénovés et pas plus croyants ni mécréants que la moyenne. Celles qui sont autour de chez moi obtiennent de bons résultats mais, pour celui qui y travaille, éducateur ou prof, c'est un sacerdoce ! Il faut en vouloir pour bosser là-dedans. On ne peut faire ça en touriste.

Je vous donne un lien vers un autre Forum où nous avons un peu débattu, avec un enseignant de MFR, de ce type d'enseignement.

http://le-forum-parents-profs.xooit.com/t123-MFR.htm

Ok, merci.

Donc quand on a démissionné par incapacité à tenir une classe, ce n'est peut-être pas la solution...

J'ai surveillé les élèves d'une MFR pendant le brevet pro. Mon Dieu que j'ai plaint leurs profs !

doublecasquette a écrit:

Pierre_au_carré a écrit:Dans le même genre, il y a l'enseignement agricole privé :
http://cneap.scolanet.org/

Mais il faut habiter une zone rurale.
Il me semble que la religion y prend encore plus d'importance que dans l'enseignement privé normal. Mais c'est peut-être qu'une impression.

Ce n'est qu'une impression ! Beaucoup de lycées agricoles relèvent du privé sans que la religion y tienne la moindre place. Je fréquente foultitude d'anciens élèves de lycées agricoles au quotidien et il n'y a là pas plus de culs-bénits qu'ailleurs. Les formations y sont excellentes en général et la plupart des lycées agricoles aiment héberger en leur sein une section S option Bio de pointe.
Pour le supérieur, toutes les écoles d'agronomie et les écoles vétérinaires sont sous l'égide du ministère de l'agriculture. Les professeurs y sont soumis à un régime de présence qui fait frémir d'horreur tous les profs de fac mais, en contrepartie, ils ont des chaires, des labos et des bureaux personnels de très belle facture et de surface fort convenable, ce qui rend leur séjour prolongé sur place de foutrement meilleure qualité que celui des malheureux profs de fac qui sont souvent contraints de recevoir les étudiants dans les escaliers pour les entretiens individuels.

Je parlais de l'enseignement agricole privé, pour celui public, c'est comme l'EN.
Sauf des budgets qui doivent être meilleurs, en proportion.

J'avais passé un entretien pour bosser dans une MFR.On m'avait fait venir au fin fond de l'Aveyron.Je n'avais pas un mauvais dossier , puisque outre ma maîtrise, j'avais déjà bossé en enseignement agricole , donc je connaissais les programmes, les sigles.J'avais été reçue par le directeur et par le représentant des...parents d'élèves.Car on m'avait tout de suite expliqué que les parents prenaient part à la vie de la "maison " (surtout ne pas parler d'école) , les profs étaient des "moniteurs " qui "ne font leurs 18 heures de cours et s'en vont , mais restent pour aider les enfants " (je devais d'ailleurs faire deux autres matières comme tous les autres "moniteurs").Le directeur me posait des questions professionnelles , ça se passait pas mal quand le parent m'a sorti cette phrase mémorable " mais vous êtes auvergnate ! on les connaît les auvergnats , ils veulent toujours revenir chez eux , vous ne resterez pas ." Et je fus donc écartée à cause de mon origine auvergnate !!! seule fois de ma vie où j'ai vécu le racisme !!bon , j'ai appris dernièrement par la bouche de note ministre de l'intérieur à quel point les auvergnats étaient de dangereuses personnes en bandes ! Bon , tout ça pour vous donner un peu l'état d'esprit de ces MFR.

Heureusement qu'ils n'ont pas parlé de la façon de conduire des gens dans l'Allier, hein...

marquisedemerteuil a écrit:Heureusement qu'ils n'ont pas parlé de la façon de conduire des gens dans l'Allier, hein...

Oh ! ça va hein !!!
mais sérieusement , point de vue arguments on n'en était pas loin...ceci dit un mal pour un bien , j'y serais peut-être encore (aurais épousé un paysan local et renié mes origines auvergnates !!)

Pierre_au_carré a écrit:

doublecasquette a écrit:

Pierre_au_carré a écrit:Dans le même genre, il y a l'enseignement agricole privé :
http://cneap.scolanet.org/

Mais il faut habiter une zone rurale.
Il me semble que la religion y prend encore plus d'importance que dans l'enseignement privé normal. Mais c'est peut-être qu'une impression.

Ce n'est qu'une impression ! Beaucoup de lycées agricoles relèvent du privé sans que la religion y tienne la moindre place. Je fréquente foultitude d'anciens élèves de lycées agricoles au quotidien et il n'y a là pas plus de culs-bénits qu'ailleurs. Les formations y sont excellentes en général et la plupart des lycées agricoles aiment héberger en leur sein une section S option Bio de pointe.
Pour le supérieur, toutes les écoles d'agronomie et les écoles vétérinaires sont sous l'égide du ministère de l'agriculture. Les professeurs y sont soumis à un régime de présence qui fait frémir d'horreur tous les profs de fac mais, en contrepartie, ils ont des chaires, des labos et des bureaux personnels de très belle facture et de surface fort convenable, ce qui rend leur séjour prolongé sur place de foutrement meilleure qualité que celui des malheureux profs de fac qui sont souvent contraints de recevoir les étudiants dans les escaliers pour les entretiens individuels.

Je parlais de l'enseignement agricole privé, pour celui public, c'est comme l'EN.
Sauf des budgets qui doivent être meilleurs, en proportion.

Et comme ça, c'est mieux ?
Il est vrai qu'emportée par l'élan, j'ai glissé dans le hors-sujet !
Ce que je voulais dire, dans cette deuxième partie, c'est que le régime des enseignants du Ministère de l'Agriculture, au moins dans le supérieur, est très différent de celui du Ministère de l'E.N.

Pour le supérieur, toutes les écoles d'agronomie et les écoles
vétérinaires sont sous l'égide du ministère de l'agriculture. Les
professeurs y sont soumis à un régime de présence qui fait frémir
d'horreur tous les profs de fac mais, en contrepartie, ils ont des
chaires, des labos et des bureaux personnels de très belle facture et
de surface fort convenable, ce qui rend leur séjour prolongé sur place
de foutrement meilleure qualité que celui des malheureux profs de fac
qui sont souvent contraints de recevoir les étudiants dans les
escaliers pour les entretiens individuels.

Et donc, cette phrase concerne les écoles d'ingé et véto publiques et privées ?

C'est curieux, car les collègues travaillant à l'école vétérinaire (publique) de mon université n'ont pas de rapports particuliers avec les Ministère de l'Agriculture. Ce sont des professeurs, maîtres de conférences, Prag et praticiens hospitaliers tout ce qu'il y a de plus "normal", sans statut dérogatoire à ma connaissance. (En revanche, je ne sais ce qu'il en est des vacataires).
Il en va de même pour les enseignants de médecine, qui ne dépendent pas du Ministère de la santé, non plus que les professeurs de droit ne rendent compte à la Chancellerie.

Quant aux enseignants de fac qui reçoivent "dans le couloir"... Bon, je veux bien le croire, si on le dit... Mais je n'ai quand même jamais vu cela !

Enfin, pour revenir au sujet, j'ai toujours entendu dire du mal des MFR. Mais je n'ai jamais approfondi le sujet.

John a écrit:

Pour le supérieur, toutes les écoles d'agronomie et les écoles
vétérinaires sont sous l'égide du ministère de l'agriculture. Les
professeurs y sont soumis à un régime de présence qui fait frémir
d'horreur tous les profs de fac mais, en contrepartie, ils ont des
chaires, des labos et des bureaux personnels de très belle facture et
de surface fort convenable, ce qui rend leur séjour prolongé sur place
de foutrement meilleure qualité que celui des malheureux profs de fac
qui sont souvent contraints de recevoir les étudiants dans les
escaliers pour les entretiens individuels.

Et donc, cette phrase concerne les écoles d'ingé et véto publiques et privées ?

Pour le privé, je n'en sais rien mais ce doit être pareil puisque les écoles supérieures à vocation agricole dépendent du ministère de l'agriculture.
Il n'y a pas d'école véto privée en France. Il y en a quatre et toutes "nationales": Lyon, Maisons-Alfort, Toulouse, Nantes (citation dans l'ordre de création, de la plus ancienne à la plus jeune).

CherCollègue a écrit:C'est curieux, car les collègues travaillant à l'école vétérinaire (publique) de mon université n'ont pas de rapports particuliers avec les Ministère de l'Agriculture. Ce sont des professeurs, maîtres de conférences, Prag et praticiens hospitaliers tout ce qu'il y a de plus "normal", sans statut dérogatoire à ma connaissance.

Vous exercez en Belgique ?
Les écoles vétérinaires françaises ne sont pas à l'université !

CherCollègue a écrit:

Quant aux enseignants de fac qui reçoivent "dans le couloir"... Bon, je veux bien le croire, si on le dit... Mais je n'ai quand même jamais vu cela !

Ben si ! Mon père, titulaire de chaire à Paris IV, n'a jamais eu un bureau personnel où recevoir ses thésards dans le calme et le confort. Avec ses collègues, ils étaient neuf à se partager une secrétaire à mi-temps ...
Je doute que la situation se soit améliorée depuis qu'il a pris sa retraite.